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Administration et littérature
Notre-Dame, pourquoi tu nous as abandonnés ? Paru le 16 avril 2019 dans Causeur https://www.causeur.fr/notre-dame-paris-litterature-hugo-villon-160713 Notre-Dame a brûlé et nous aussi sommes embrasés, croyants ou non. Une part de nous... more
Notre-Dame, pourquoi tu nous as abandonnés ? Paru le 16 avril 2019 dans Causeur https://www.causeur.fr/notre-dame-paris-litterature-hugo-villon-160713 Notre-Dame a brûlé et nous aussi sommes embrasés, croyants ou non. Une part de nous s'en est allée. Les mêmes mots, les mêmes pleurs devant l'impensable. Le coeur de Paris atteint, vidé de son sang. Elle protégeait Paris, elle était la joie des affligés, elle illuminait le monde et d'un coup une béance sidérale, tel un soutien absolu qui se retire. D'où la requête muette, intime, de dire, à notre manière, ces paroles du psaume 22 que récite le Christ en croix : « Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi tu m'as abandonné ? » Par-delà la tragédie cultuelle et culturelle, par superstition, suggestion ou intuition, on sent un message trouble, illisible pour l'heure. Victor Hugo est tristement à l'honneur. L'être lambda ne sait que dire. Sait-il encore prier ? Ce jour pas comme les autres ressemble au samedi saint, étrange absence d'un homme-dieu mort et pas encore ressuscité. Ce sont des poètes passant pour de grands pécheurs, des génies du mal et du bien, poètes maudits, si loin des bondieuseries, qui expriment le mieux notre cri tu, notre lourd sanglot. Baudelaire d'abord, dans Les Phares : « C'est un cri répété par mille sentinelles Un ordre envoyé par mille porte-voix. C'est un phare allumé sur mille citadelles Un appel des chasseurs perdus dans les grands bois. » C'est nous ces chasseurs, nous sans loi ni foi, nous adorateurs du veau d'or, nous marchands du temple, nous les renégats, nous apostats des grâces reçues, nous qui mettons l'humain en-dessous de toutes les valeurs ou plutôt des non-valeurs. Puis le mauvais ladre, voleur maintes fois condamné à la pendaison, François Villon qui à la demande de sa mère, écrit Ballade pour prier Notre-Dame : « Dame du ciel, régente terrienne, Empérière des infernaux palus, Recevez-moi, vostre humble chrétienne, Que comprise sois entre vos élus, Ce non obstant qu'oncques rien ne valus. Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse, Sont trop plus grands que ne suis pécheresse, Sans lesquels biens âme ne peut mérir D'avoir les cieulx, je n'en suis jengleresse : En cette foy je veux vivre et mourir.
Notre-Dame, pourquoi tu nous as abandonnés ? Paru le 16 avril 2019 dans Causeur https://www.causeur.fr/notre-dame-paris-litterature-hugo-villon-160713 Notre-Dame a brûlé et nous aussi sommes embrasés, croyants ou non. Une part de nous... more
Notre-Dame, pourquoi tu nous as abandonnés ? Paru le 16 avril 2019 dans Causeur https://www.causeur.fr/notre-dame-paris-litterature-hugo-villon-160713 Notre-Dame a brûlé et nous aussi sommes embrasés, croyants ou non. Une part de nous s'en est allée. Les mêmes mots, les mêmes pleurs devant l'impensable. Le coeur de Paris atteint, vidé de son sang. Elle protégeait Paris, elle était la joie des affligés, elle illuminait le monde et d'un coup une béance sidérale, tel un soutien absolu qui se retire. D'où la requête muette, intime, de dire, à notre manière, ces paroles du psaume 22 que récite le Christ en croix : « Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi tu m'as abandonné ? » Par-delà la tragédie cultuelle et culturelle, par superstition, suggestion ou intuition, on sent un message trouble, illisible pour l'heure. Victor Hugo est tristement à l'honneur. L'être lambda ne sait que dire. Sait-il encore prier ? Ce jour pas comme les autres ressemble au samedi saint, étrange absence d'un homme-dieu mort et pas encore ressuscité. Ce sont des poètes passant pour de grands pécheurs, des génies du mal et du bien, poètes maudits, si loin des bondieuseries, qui expriment le mieux notre cri tu, notre lourd sanglot. Baudelaire d'abord, dans Les Phares : « C'est un cri répété par mille sentinelles Un ordre envoyé par mille porte-voix. C'est un phare allumé sur mille citadelles Un appel des chasseurs perdus dans les grands bois. » C'est nous ces chasseurs, nous sans loi ni foi, nous adorateurs du veau d'or, nous marchands du temple, nous les renégats, nous apostats des grâces reçues, nous qui mettons l'humain en-dessous de toutes les valeurs ou plutôt des non-valeurs. Puis le mauvais ladre, voleur maintes fois condamné à la pendaison, François Villon qui à la demande de sa mère, écrit Ballade pour prier Notre-Dame : « Dame du ciel, régente terrienne, Empérière des infernaux palus, Recevez-moi, vostre humble chrétienne, Que comprise sois entre vos élus, Ce non obstant qu'oncques rien ne valus. Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse, Sont trop plus grands que ne suis pécheresse, Sans lesquels biens âme ne peut mérir D'avoir les cieulx, je n'en suis jengleresse : En cette foy je veux vivre et mourir.
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11 février 1979-11 février 2019. Vues personnelles sur la Révolution islamique en Iran
Lecture historique et critique du code
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Lecture critique et historique du code
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L'Occident vu par la Russie. Anthologie de la pensée russe de Karamzine à Poutine
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Le « séparatisme islamiste » n'avance pas masqué, il est flamboyant Paru dans Causeur, le 21 mars 2018 https://www.causeur.fr/appel-figaro-intellectuels-separatisme-islamiste-150095 « J'abuse » des droits que vous m'avez donnés, je vous... more
Le « séparatisme islamiste » n'avance pas masqué, il est flamboyant Paru dans Causeur, le 21 mars 2018 https://www.causeur.fr/appel-figaro-intellectuels-separatisme-islamiste-150095 « J'abuse » des droits que vous m'avez donnés, je vous récuse, je vous refuse le moindre contact, je vous pousse dans les encoignures de vos sociétés rassies, brandissant mon éternel « bréviaire des vaincus » (E.M. Cioran), je vous dresse le calvaire des repentis jusque dans vos plus reculés repaires. Moi « dominé » tyrannique, inconséquent et bruyant et vous, dominants consentants, sans sève ni vigueur, usés sous le poids des ans. Vous m'êtes soumis. Non, vous avez déjà abdiqué ! Voilà le message envoyé chaque jour par les « habitants » (je leur refuse le titre de « citoyens » puisqu'ils se complaisent dans l'indigénat) des territoires non pas perdus mais abandonnés d'une République fatiguée, repentante face contre terre et les bras en croix (?) ! Indigènes indigents en esprit, migrants arrivant avec moeurs, coutumes et sans gêne. Tout leur est permis, puisqu'on tolère tout d'eux. Il est vrai que depuis que les divisions géographiques de notre pays s'appellent « des territoires », chacun peut venir y planter sa tente, en dépit de la mésentente forcément coupable des primo-arrivants et la République, sans religion civique ni identité, est devenue elle-même une res nullius, un bien sans maître ouvert à tous les appétits de conquête. Le monde est loft, plus de murs ni frontières (-qui séparent certes mais protègent aussi). On n'en est même plus au « narcissisme des petites différences » (Freud), mais à l'affirmation des arrogances victimaires soutenue par ce qu'on a honte de désigner du nom d'intelligentsia, mot au demeurant démodé. Pardonnez mon indignation exubérante le premier jour du printemps et du nouvel an persan ! « Le moi est haïssable », mais permettez de grâce que j'en parle. L'appel que j'ai signé apporte un brin d'espoir, cet « opium d'espérance » (Octave Mirbeau) qui lâche rarement l'humain, ce liant qui fait lien (-rien à voir avec le « vivre-ensemble », exercice imposé, érigé en totem). J'ai pourtant du mal à prétendre exercer le « magistère » de l'intellectuel si imposant en France. Je tâtonne, j'essaie d'être un peu intelligente…sans plus. Mais voilà, la Persane que je suis n'en peut plus de souper de l'islam, de sa grandeur comme de ses dérives, de ses guerres ou ses terreurs, matin, midi et soir. Je n'en peux plus de la sollicitude complice de certaines « élites » et des médias vis-à-vis des manifestations férocement identitaires d'une partie de la population-pourquoi dire française puisque ces agitateurs ne
in : Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration (sous la direction de Geneviève Koubi, Lucie Cluzel-Métayer, Wafa Tamzini), LGDJ/LEXTENSO, Paris, 2018, pp.17-34 « Quand des forces agissent dans des sens... more
in : Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration (sous la direction de Geneviève Koubi, Lucie Cluzel-Métayer, Wafa Tamzini), LGDJ/LEXTENSO, Paris, 2018, pp.17-34 « Quand des forces agissent dans des sens opposés et que, suivant les périodes, l'une et l'autre l'emporte, quand elles se coalisent ou se séparent pour les motifs les plus variés ; les lois se succèdent sans dessein et sans ordre, et le Droit roule alors, comme le bateau ivre de Rimbaud, entre des rives peuplées d'ennemis, vers un Océan inconnu » Georges Ripert 1 Enfin vint le code des relations entre le public et les administrations 2 , « étape majeure du droit administratif français ». La réalisation même tardive d'un projet est toujours de bon augure mais elle suscite incontinent un regard critique des juristes. Elle incite à inscrire le code dans la facture historique du système administratif sans laquelle il ne serait qu'un épiphénomène sans grande pertinence ni conséquence, à le considérer également dans une perspective comparatiste. Par la maturation longue de sa confection, par les écueils rencontrés sur sa route, ce Code est révélateur des difficultés de la codification en général et en matière administrative en particulier. Les raisons de sa réussite tiennent à la modestie d'ambition du texte car un programme de codification exhaustive était prévu à l'origine 3. Après des tentatives avortées 4 , on en est venu à opter pour de petits codes, plus appropriés pour la lisibilité du droit, « à laisser en blanc certaines pages » qui « restent à compléter », à vouloir « un code vivant », plus encore peut-être qu'un autre, à « reformer pour ensuite réformer » 5 .
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in : Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration (sous la direction de Geneviève Koubi, Lucie Cluzel-Métayer, Wafa Tamzini), LGDJ/LEXTENSO, Paris, 2018, pp.17-34 « Quand des forces agissent dans des sens... more
in : Lectures critiques du Code des relations entre le public et l'administration (sous la direction de Geneviève Koubi, Lucie Cluzel-Métayer, Wafa Tamzini), LGDJ/LEXTENSO, Paris, 2018, pp.17-34 « Quand des forces agissent dans des sens opposés et que, suivant les périodes, l'une et l'autre l'emporte, quand elles se coalisent ou se séparent pour les motifs les plus variés ; les lois se succèdent sans dessein et sans ordre, et le Droit roule alors, comme le bateau ivre de Rimbaud, entre des rives peuplées d'ennemis, vers un Océan inconnu » Georges Ripert 1 Enfin vint le code des relations entre le public et les administrations 2 , « étape majeure du droit administratif français ». La réalisation même tardive d'un projet est toujours de bon augure mais elle suscite incontinent un regard critique des juristes. Elle incite à inscrire le code dans la facture historique du système administratif sans laquelle il ne serait qu'un épiphénomène sans grande pertinence ni conséquence, à le considérer également dans une perspective comparatiste. Par la maturation longue de sa confection, par les écueils rencontrés sur sa route, ce Code est révélateur des difficultés de la codification en général et en matière administrative en particulier. Les raisons de sa réussite tiennent à la modestie d'ambition du texte car un programme de codification exhaustive était prévu à l'origine 3. Après des tentatives avortées 4 , on en est venu à opter pour de petits codes, plus appropriés pour la lisibilité du droit, « à laisser en blanc certaines pages » qui « restent à compléter », à vouloir « un code vivant », plus encore peut-être qu'un autre, à « reformer pour ensuite réformer » 5 .
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Les principales étapes du cinéma israélien d'avant la création de l'Etat d'Israël jusqu'à nos jours. Originalité d'un cinéma d'un Etat contesté et défendu avec toutes ses problématiques
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Nouveau présidenr de la République. Personnalité jupitérienne et autres dieux de l'Olympe politique
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Vida AZIMI, historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/ Université Paris II
Moralisation de la vie publique/ Dangers pour la démocratie/ exemples historiques
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History of administration France. Politics and administration
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Penser "l'inédit" dans la nouvelle politique de défense
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AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de... more
AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de pouvoirs Marine Le Pen présidente, 7 mai-28 juin 2017 : La Constitution veille sur la démocratie Publié sur Huffington Post France le 03 mai 2017 http://m.huffingtonpost.fr/pierre-avril/pouvoirs-président-republique-marine-le-pen a 220650064/ ?utm hp ref=fr politique Sans remonter le temps jusqu'en 1933 –l'accession de Hitler au pouvoir-pour épouvanter les citoyens plus qu'il ne faut, les raisons de craindre l'élection de la candidate de l'extrême droite sont assez réelles et évoquées par force articles et arguments dans toute la presse. Reconnaissons que pour l'heure, les motifs de terreur demeurent virtuels. Emmanuel Macron a toutes les chances de gagner la présidentielle et n'a de souci à se faire que du score plus ou moins élevé de Madame Le Pen. Et du nombre des abstentions et votes blancs ! Chacun sait et le répète à l'envi que tout dépendra des résultats des Législatives dont l'issue semble incertaine quelle que soit la personnalité élue le 7 mai prochain. Le « bon pasteur »-ou le jeune pâtre-de la République et la « mauvaise bergère » auront encore à convaincre. Ni pour l'un ni pour l'autre, les jeux ne sont faits. Peu, y compris les juristes, se sont intéressés à l'interrègne de carence inaugurée au lendemain du 7 mai et appelé à se poursuivre jusqu'à la fin du mandat de l'actuelle Assemblée. Pour inédit que serait le scénario de la conquête du pouvoir, il n'en reste pas moins que notre Constitution rend étroite la porte de la magistrature suprême, en paralysant les velléités délirantes. Si Madame Le Pen est élue, le choc serait d'ordre symbolique davantage qu'effectif. Ecartons d'emblée « la vertu morale » qui « est le produit de l'habitude » (Aristote, L'Ethique à Nicomaque), ce qu'on désigne couramment par la tradition républicaine, si galvaudée pour avoir servi de cache-misère à des intérêts bien compris. Regardons le texte de notre loi fondamentale qui nous offre des garanties contre les entreprises hasardeuses. On imagine que le président de la République dispose de pouvoirs exorbitants qui en font, d'ailleurs, une singularité française, mais c'est ignorer que le président de la République ne peut agir qu'avec le concours du Gouvernement, et que l'hégémonie présidentielle ne s'impose que parce que le Premier ministre a abdiqué à son profit
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AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de... more
AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de pouvoirs Marine Le Pen présidente, 7 mai-28 juin 2017 : La Constitution veille sur la démocratie Publié sur Huffington Post France le 03 mai 2017 http://m.huffingtonpost.fr/pierre-avril/pouvoirs-président-republique-marine-le-pen a 220650064/ ?utm hp ref=fr politique Sans remonter le temps jusqu'en 1933 –l'accession de Hitler au pouvoir-pour épouvanter les citoyens plus qu'il ne faut, les raisons de craindre l'élection de la candidate de l'extrême droite sont assez réelles et évoquées par force articles et arguments dans toute la presse. Reconnaissons que pour l'heure, les motifs de terreur demeurent virtuels. Emmanuel Macron a toutes les chances de gagner la présidentielle et n'a de souci à se faire que du score plus ou moins élevé de Madame Le Pen. Et du nombre des abstentions et votes blancs ! Chacun sait et le répète à l'envi que tout dépendra des résultats des Législatives dont l'issue semble incertaine quelle que soit la personnalité élue le 7 mai prochain. Le « bon pasteur »-ou le jeune pâtre-de la République et la « mauvaise bergère » auront encore à convaincre. Ni pour l'un ni pour l'autre, les jeux ne sont faits. Peu, y compris les juristes, se sont intéressés à l'interrègne de carence inaugurée au lendemain du 7 mai et appelé à se poursuivre jusqu'à la fin du mandat de l'actuelle Assemblée. Pour inédit que serait le scénario de la conquête du pouvoir, il n'en reste pas moins que notre Constitution rend étroite la porte de la magistrature suprême, en paralysant les velléités délirantes. Si Madame Le Pen est élue, le choc serait d'ordre symbolique davantage qu'effectif. Ecartons d'emblée « la vertu morale » qui « est le produit de l'habitude » (Aristote, L'Ethique à Nicomaque), ce qu'on désigne couramment par la tradition républicaine, si galvaudée pour avoir servi de cache-misère à des intérêts bien compris. Regardons le texte de notre loi fondamentale qui nous offre des garanties contre les entreprises hasardeuses. On imagine que le président de la République dispose de pouvoirs exorbitants qui en font, d'ailleurs, une singularité française, mais c'est ignorer que le président de la République ne peut agir qu'avec le concours du Gouvernement, et que l'hégémonie présidentielle ne s'impose que parce que le Premier ministre a abdiqué à son profit
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AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de... more
AZIMI, historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Rassurez-vous, au lendemain de son élection, Le Pen n'aurait finalement que peu de pouvoirs Marine Le Pen présidente, 7 mai-28 juin 2017 : La Constitution veille sur la démocratie Publié sur Huffington Post France le 03 mai 2017 http://m.huffingtonpost.fr/pierre-avril/pouvoirs-président-republique-marine-le-pen a 220650064/ ?utm hp ref=fr politique Sans remonter le temps jusqu'en 1933 –l'accession de Hitler au pouvoir-pour épouvanter les citoyens plus qu'il ne faut, les raisons de craindre l'élection de la candidate de l'extrême droite sont assez réelles et évoquées par force articles et arguments dans toute la presse. Reconnaissons que pour l'heure, les motifs de terreur demeurent virtuels. Emmanuel Macron a toutes les chances de gagner la présidentielle et n'a de souci à se faire que du score plus ou moins élevé de Madame Le Pen. Et du nombre des abstentions et votes blancs ! Chacun sait et le répète à l'envi que tout dépendra des résultats des Législatives dont l'issue semble incertaine quelle que soit la personnalité élue le 7 mai prochain. Le « bon pasteur »-ou le jeune pâtre-de la République et la « mauvaise bergère » auront encore à convaincre. Ni pour l'un ni pour l'autre, les jeux ne sont faits. Peu, y compris les juristes, se sont intéressés à l'interrègne de carence inaugurée au lendemain du 7 mai et appelé à se poursuivre jusqu'à la fin du mandat de l'actuelle Assemblée. Pour inédit que serait le scénario de la conquête du pouvoir, il n'en reste pas moins que notre Constitution rend étroite la porte de la magistrature suprême, en paralysant les velléités délirantes. Si Madame Le Pen est élue, le choc serait d'ordre symbolique davantage qu'effectif. Ecartons d'emblée « la vertu morale » qui « est le produit de l'habitude » (Aristote, L'Ethique à Nicomaque), ce qu'on désigne couramment par la tradition républicaine, si galvaudée pour avoir servi de cache-misère à des intérêts bien compris. Regardons le texte de notre loi fondamentale qui nous offre des garanties contre les entreprises hasardeuses. On imagine que le président de la République dispose de pouvoirs exorbitants qui en font, d'ailleurs, une singularité française, mais c'est ignorer que le président de la République ne peut agir qu'avec le concours du Gouvernement, et que l'hégémonie présidentielle ne s'impose que parce que le Premier ministre a abdiqué à son profit
Octave Mirbeau. Neurasthénie fin de siècle. Asile. Psychiatrie. Droit. Littérature
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Ni le droit, ni la morale ne sortent grandis de l'affaire Fillon : « un attentat contre le corps législatif ? Paru sur le site de Huffington Post France le 13 février 2017... more
Ni le droit, ni la morale ne sortent grandis de l'affaire Fillon : « un attentat contre le corps législatif ? Paru sur le site de Huffington Post France le 13 février 2017 http://m.huffingtonpost.fr/vida-azimi/affaire-fillon-procedure-judiciaire/ ?utm_hp_ref=fr-Le dernier épisode de «l'affaire Fillon» est la saisine par douze députés de gauche du déontologue de l'Assemblée, le Professeur Ferdinand Mélin-Soucramanien, sur l'activité de conseil de François Fillon estimée compatible avec son mandat parlementaire (Le Monde, 12-13 février 2017). Mais dans son intervention, le déontologue de l'Assemblée ne se prononce pas sur l'enquête en cours et se prévaut de son devoir de réserve pour éluder des questions, ce qui ne peut manquer de susciter des interrogations légitimes. Du moment où François Fillon, qui a bénéficié normalement des crédits alloués par l'Assemblée, est «légalement» justifiable, mais «moralement» soupçonnable pour les Français, écoeurés à juste titre d'une République des prébendes, il aurait été logique que le déontologue, alerté par la publication du Canard Enchaîné, saisisse de la question le bureau de l'Assemblée comme le prévoient les dispositions le concernant. C'est là où le bât blesse, car le déontologue a été court-circuité par le Parquet national financier (PNF). Ce dernier a d'abord fait une application contestable de l'article 432-15 du code pénal pour lequel l'infraction de «détournement de fonds publics» concerne une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, un comptable public, etc. mais pas un parlementaire ès qualité. D' autre part, contrairement à ce que les médias justiciers accréditent dans l'opinion, la dotation pour les collaborateurs parlementaires ne semble pas constituer des fonds publics mais relève des crédits de l'Assemblée, seule apte à en répondre, selon la procédure interne appropriée. Des doutes sérieux sont également permis sur la compétence du PNF car l'affaire, en dépit de sa résonance médiatique assourdissante, ne présente sur le fond aucune «grande complexité» fondant l'action du procureur de la République financier (article 705, 1° du code de procédure pénale) : il s'agit d'une banale histoire d'emploi présumé fictif. Mais surtout, ce qui est d'une tout autre gravité, le PNF a empiété sur l'autonomie constitutionnelle de l'Assemblée
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Rape/ Torture/ Philosophy and cultural practice
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Rape, torture and dignity through a philosophical thought
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Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Je suis « Farid » Fillon «Tous les autres s'appellent Ali», un seul s'appelle... more
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/Université Paris II Je suis « Farid » Fillon «Tous les autres s'appellent Ali», un seul s'appelle «Farid»…et pour cause ! Paru sur le site du Causeur le 20 décembre 2016 http://www.causeur.fr/francois-fillon-islam-juppe-mosquee-41725.html «Tous les autres s'appellent Ali» (1974)! Comment ne pas penser au titre traduit du film du réalisateur Rainer Werner Fassbinder (en allemand, «Angst essen Seele auf», «Peur dévorer âme», d'après une réplique) qui met en scène l'amour entre un immigré musulman et une veuve allemande, quand la campagne détestable contre «Ali Juppé» remonte à la surface, cette fois pour cibler et atteindre de façon encore plus calomnieuse «Farid Fillon», accusé de connivence avec les islamistes? Le tout sur la foi –plutôt la mauvaise foi-d'une photo de l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, inaugurant une mosquée en 2010 à Argenteuil, à laquelle s'ajoutent des photomontages grossiers le présentant en barbe et turban. Il se trouve que les traits réguliers du visage de François Fillon se prêtent déjà mal au talent des meilleurs caricaturistes. Alors ces photomontages sont encore plus ineptes, plus inaptes à lui faire du dommage.
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François Fillon ou l'étrange triomphe de l'«honnête homme» Avertissement liminaire : Mes propos n'engagent que la citoyenne que je suis «Un Français est un homme fort plaisant au moment où il commence à croire en Dieu pour la seconde... more
François Fillon ou l'étrange triomphe de l'«honnête homme» Avertissement liminaire : Mes propos n'engagent que la citoyenne que je suis «Un Français est un homme fort plaisant au moment où il commence à croire en Dieu pour la seconde fois» «Les Lumières, pour toutes les classes sociales, résident en fait dans des conceptions justes de nos besoins essentiels» Georg Lichtenberg, Pensées (Rivages poche, 1999, p. 195, 149) « La constance des sages n'est que l'art de renfermer leur agitation dans leur coeur » La Rochefoucauld, Maximes, XX Publié le 29 novembre 2016 sur le site de Huffington Post France http://www.huffingtonpost.fr/vida-azimi/francois-fillon-ou-letrange-triomphe-de-l-honnete-homme/ J'aurais dû sentir de la joie à l'annonce des résultats des primaires de la droite et du centre hier soir et j'en ai été troublée, sans pouvoir définir ce qui me travaillait et ne se définissait. J'avais prévu d'écrire sur le totalitarisme islamique contre lequel François Fillon est, à mes yeux, le meilleur bouclier mais l'article ne venait pas, il ne vint pas, ce sera pour une autre fois. La nuit mit fin à ma confusion et m'apporta la réponse. Ce que les Français qui ont voté massivement ni peut-être l'heureux candidat lui-même et encore moins les commentateurs de tous bords ne savent. A
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Face au chèvrechoutiste Alain Juppé, François Fillon l'intrépide serein Avertissement liminaire: Mes propos n'engagent que la citoyenne que je suis Mise en ligne le lundi 21 novembre 2016 sur Huffington Post France... more
Face au chèvrechoutiste Alain Juppé, François Fillon l'intrépide serein Avertissement liminaire: Mes propos n'engagent que la citoyenne que je suis Mise en ligne le lundi 21 novembre 2016 sur Huffington Post France http://www.huffingtonpost.fr/vida-azimi/primaire-droite-francois-fillon-face-au-chevrechoutiste-alain-juppe-intrepide-serein «Je suis un Français et rien d'autre».Voilà une déclaration de l'abbé Sieyès de 1795, lui aussi ancien député de la Sarthe, qui irait si bien à François Fillon. Plus que tout autre acteur de la Révolution, Sieyès a pour supériorité d'avoir oeuvré pour le national sans céder aux perversions du nationalisme. Sieyès a projeté l'ombre de l'Etat sur la nation pour mieux asseoir la vocation de l'Etat-nation à une neutralité irréductible aux spécificités – aux communautés, au communautarisme, dirions-nous aujourd'hui, très loin des folies identitaires. François Fillon comme Sieyès pourrait se trouver tout entier dans cette appréciation de Julien Benda en 1933, annus horribilis s'il en est: «C'est en fixant leurs yeux sur 'l'idée' de la France que les Français ont refait leur nation chaque fois que, dans l'ordre sensible, elle se disloquait». Derrière la simplicité apparente de la profession de foi, peut se cacher la capacité d'écoute d'un homme qui a entendu les Français et qui a su prendre le pouls d'un pays malade, fracassé, meurtri par les attentats, exaspéré par ses animaux politiques malades de la peste de l'ambition, en désespérance et comme en déshérence.
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Révolution française droit mémoire holocauste patriotique
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Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches en science administrative et politique/ Université Paris II
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« La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains » Jacques Roubaud, Poésie/Gallimard,1999 Dans une caricature de 1842, à l'occasion du retour des cendres de Napoléon, intitulée « Le futur monument de Napoléon aux... more
« La forme d'une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains » Jacques Roubaud, Poésie/Gallimard,1999 Dans une caricature de 1842, à l'occasion du retour des cendres de Napoléon, intitulée « Le futur monument de Napoléon aux Invalides », Honoré Daumier croque de son trait acéré et de sa verve féroce l'événement, en dessinant des personnes parmi lesquelles se remarque le visage de Victor Hugo encore jeune, agglutinées sur une bouche d'égout à peine ouverte. Il met en légende, un échange en langage populaire où transparaît cependant « Napoléon le Petit de Hugo : «-Voici l'entrée de la Chrilte du monument de Napoléon…-Mais je ne vois rien du tout…-mais c'est qy'y est pas encore pour l'instant…mais quand il y serait vous ne le verrez pas davantage…c'est fait exprès…parce comme dit l'autre tant moins qu'on voit un monument et tant plus qu'il est beau !… » 1 En lointain écho, une émission de Radio Classique, diffusée l'été 2006, sur le thème « une certaine idée de la France », interroge diverses personnalités et leur propose un questionnaire sous forme de « Portrait Chinois ». A la question de savoir si la France était un monument dans le monde, l'écrivain Nicolas Rey répond : « Le World Trade Center » 2 , un monument rayé de la carte de New York par un acte terroriste barbare et spectaculaire. Pour d'autres personnalités , ce serait plutôt la place de la Concorde, le Centre Pompidou pour sa modernité ou la Tour Eiffel. La réponse la plus insolente (pertinente ?) est celle de Bernard Liautaud, ingénieur, ancien élève de l'École Centrale :-Si la France était un genre littéraire ? : Un document administratif. Monument du 1 « Chrilte », signifie naturellement « crypte » et renforce le ridicule du Mémorial. 2 Le Monde, daté 21 juillet 2006.
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Rentrée scolaire 2016-2017/ Ministre de l'Education nationale: "ce n'est pas sérieux"/jules Ferry/ Femmes et éducation/ Morale républicaine
Islam/ Burkini /République islamique d'Iran/ Femmes/ Jean-Pierre Chevènement/ Fondation pour l'islam de France
Du « discordat » et du concordat, gallicaniser l'islam Paru sur le site de Huffington Post France le 1 er août 2016-08-02 http://www.huffingtonpost.fr/vida-azimi/islam-de-France-concordat_b_112942.html?utm_hp_ref=france «Discordat», le... more
Du « discordat » et du concordat, gallicaniser l'islam Paru sur le site de Huffington Post France le 1 er août 2016-08-02 http://www.huffingtonpost.fr/vida-azimi/islam-de-France-concordat_b_112942.html?utm_hp_ref=france «Discordat», le mot est de Clémenceau. Il a été prononcé à l'époque où la question laïque portait à l'ébullition les esprits. Il est de mise au moment où le «concordat» s'invite dans l'actualité. Le vocable aurait été évoqué par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, lors du séminaire gouvernemental du 23 juillet dernier, en commentaire des propos inqualifiables de l'imam de Nice pour qui, «c'est la faute de la laïcité des Français s'il y a des attentats». Le ministre aurait dit : « Ce genre de propos intolérables réclament une réponse ! C'est pourquoi, tout en gardant mes principes républicains, je m'interroge sur l'usage vis-à-vis de l'islam d'un concordat tel que celui qui est en vigueur en Alsace-Moselle» (Le Canard Enchaîné, 27 juillet 2016). La loi de 1905 n'autorise aucune réplique sinon verbale, là où un concordat aurait assorti la protection des cultes de sanctions appropriées. De plus, le républicanisme du ministre n'a rien à souffrir. Faut-il lui rappeler que le Concordat du 15 juillet 1801, ratifié (18 mars 1802) avec des articles organiques non reconnus par la papauté, était passé entre Pie VII et la République française et que jusqu'en 1804, nous sommes toujours en République ? Interpellé par Laurence Marchand Taillade, présidente de l'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise et secrétaire national du PRG qui craint l'ouverture de «la boîte de Pandore», le ministre a adressé une lettre le 29 juillet 2016, publiée sur Facebook, portant un démenti au palmipède : «une telle visée serait inconstitutionnelle» ; «elle est de surcroît parfaitement contraire à mes convictions profondes». Et le ministre de réaffirmer son attachement à la loi de 1905 et sa volonté de régler les problèmes avec l'islam, «deuxième religion de France», par la formation des imams en France. Nos oreilles sont habituées aux rétropédalages de ce quinquennat. Mais une réaction s'impose. En quoi un concordat est-il inconstitutionnel puisque le régime concordataire s'applique en Alsace-Moselle ? Le Conseil constitutionnel, dans sa décision n°2012-297, QPC du 21 février 2013, a validé ce concordat. Il a même été souligné que si le régime concordataire renvoyait au temps d'«une emprise» de l'Eglise catholique sur la société, il assurait autant le contrôle des pouvoirs publics, appelant à la rescousse, le grand juriste gallican Portalis, auteur des articles organiques : «Le bon ordre et la sûreté publique ne permettent pas que l'on abandonne pour ainsi dire ces institutions
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Vida AZIMI ,Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II Bernie et les « bernés » de l'Establishment : Vade-mecum à l'usage des... more
Vida AZIMI ,Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II Bernie et les « bernés » de l'Establishment : Vade-mecum à l'usage des socialistes Paru le 04 mars 2016 sur Huffington Post France http://www.huffintonpost.fr/vida-azimi/bernie-et-les-bernes-de-lestablisment_b_9381670.html Les livres « électoraux » ne sont pas une spécificité française. Le phénomène s'observe aussi en Amérique. A ce titre, « The Essential Bernie and his Vision for America » de Jonathan Tasini (Chelsea Green Publishing, Vermont, August 2015), un « must-read », « le livre le plus pertinent de 2016 » (New York Times), est un modèle du genre, à méditer et à suivre par nos socialistes en panne de réflexion. L'auteur de ce « catéchisme » pro-Sanders, explique d'emblée qu'après un entretien avec le sénateur du Vermont en 2013 pour « Playboy », « il a senti un fort sentiment inhabituel de quelque chose d'autre » : l'authenticité » (Préface, p.IX). « L'authenticité est difficile à fabriquer », les politiques passent des heures et dépensent des millions pour « essayer de dire aux électeurs, 'je suis comme vous, je suis réel' ». «L'authenticité est facile à expliquer » : « Voici ce qu'il en est. Voici ce que je pense profondément », nul besoin de « communicants » pour cela. « This is me » est « l'essence de Bernie Sanders », qui « se décrit sans hésitation » comme un « Democratic Socialist », renouant avec son engagement de jeunesse à la « Young People's Socialist League » et ses combats pour les droits civiques, se démarquant ainsi des deux grands partis dont les différences paraissent désormais confuses pour la majorité des Américains (p.X). Le but énoncé est de faire sentir au pays, de façon succincte, l'authenticité de Bernie, l'oeuvre qu'il a accomplie, sa vision d'un programme « gagnant » pour une « Amérique plus juste » au XXIème siècle. En
USA binationalité non exemption de visa pour les binationaux iraniens, irakiens, soudanais, syriens
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II Paru sur le site de Huffington Post France le 1 er février 2016... more
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II Paru sur le site de Huffington Post France le 1 er février 2016 http://www.huffingtonpost.fr/vida-azimi/jay-m-bernstein-un-regard_b_9129718.html?utm-hp_ref=france Jay M. Bernstein : Un regard philosophique sur viol, torture et dignité Un mois déjà et l'affreux émoi toujours là. Sale, sale besogne à Cologne et ailleurs en Allemagne, en Europe. Femmes bétail, chairs à l'étal, autre nuit de Cristal. Corps exposés, corps explosés. « V » de viol, nouvelle « lettre écarlate » (Nathaniel Hawthorne), marquant corps et âme les suppliciées de la meute déchaînée. Mâles repus, femmes rompues. Gêne des autorités, arrogance des religieux musulmans rendant les victimes coupables de l'atteinte à leur fort intime, silence impardonnable de féministes au prétexte d'éviter le racisme. Ainsi sont nés le syndrome de Cologne et l'affaire de ceux que la presse anglo-saxonne désigne comme des « rapefugies », « réfugiés et violeurs ». Certes il ne faut point d'amalgame face à l'infâme. L'Arabe, le Nord-Africain, le musulman et le réfugié n'ont hélas ! pas le monopole de violences faites aux femmes, même s'ils sont héritiers de mentalités forgées dans le mépris absolu du féminin. L'Occident, dont l'évolution du droit et des moeurs a consacré, du moins en théorie, le respect et l'égalité des femmes, est tous les jours le théâtre tragique d'agressions contre les femmes. Combien de femmes tombent chaque jour, en Europe, sous les coups de leur conjoint ? « Banalité du mal » (Hannah Arendt) ? Ou terrifiante brutalité du mâle ? L'on sait depuis que l'humanité est humanité que les armées, qui envahissent des territoires, passent aussi sur le corps des femmes. Le viol est une des expressions les plus odieuses du pouvoir patriarcal et une des plus vieilles armes de guerre. Il n'épargne même pas les Casques bleus des Nations-Unies. Pour l'empêcher, on prévoyait jadis des « BMC », des bordels mobiles de campagne : sage précaution, à défaut d'une « heureuse » solution. Mais que des réfugiés –peu importe le nombre des coupables-qui demandent hospitalité, s'y livrent, voilà une désolante nouveauté. C'est un défi très grave à la générosité des Etats, en particulier l'Allemagne, c'est une alarme tout aussi grave pour les sociétés d'accueil, confrontées à l'absorption des nouveaux types de flux migratoires. Toute raison culturelle, cultuelle ou sociologique est définitivement irrecevable. Le déplacement des populations, la misère sexuelle de ces jeunes désaxés ne sauraient en aucune façon excuser l'inexcusable.
Iran embargo accord de Vienne
Daech état d'urgence déchéance de nationalité révision constitutionnelle
Iran Middle East Peace
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L'actualité des observations de Victor Segalen sur l'islam en Indonésie
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L'actualité de  Victor Segalen quand il parle de l'islam en Indonésie.
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Historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de Science administrative et politique, Université Paris II In Memoriam. Alexandre Millerand et son discours de Ba-ta-clan (7 novembre 1919): Une... more
Historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de Science administrative et politique, Université Paris II In Memoriam. Alexandre Millerand et son discours de Ba-ta-clan (7 novembre 1919): Une étrange résonance Un an déjà et ça ne passe toujours pas, ça ne peut passer. Alexandre Millerand (10 février 1859-7 avril 1943) semble-pure coïncidence-, malgré lui, la personnalité historique, faite pour notre temps, marqué du sceau des souvenirs vivaces et sanglants qui ont frappé notre jeunesse et nos coeurs au Bataclan, désormais sanctuarisé dans notre mémoire nationale. L'homme qui passera de la gauche à droite, peut-être moins par opportunisme que par le « cours des choses », n'a pourtant pas le relief d'un original. Clémenceau, mauvais caractère comme toujours, disait de lui : « Il a l'air idiot, mais méchant (…), une tête carrée, fermée à tout, des yeux de myope, et pourtant il a des lueurs de bon sens ». Certes, il est le premier socialiste indépendant à entrer dans le gouvernement de Défense républicaine de Waldeck-Rousseau (1899), auteur des fameux « décrets Millerand » qui ont réglementé et réduit le temps de travail, en respectant le repos hebdomadaire, le premier à avoir souhaité la nationalisation des mines, le premier à avoir ouvert le concours pour « dames dactylographes » au ministère du Commerce (1901), patriote en 1914, fondant la Fédération des gauches puis la Ligue républicaine nationale, Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (20 janvier 1920), avant d'accéder à la Présidence de la République le 23 septembre 1920 dont le Cartel des gauches le contraignit à démissionner le 11 juin 1924 (-ce qui créa un précédent) pour avoir pris parti en faveur du Bloc national, enfin sénateur, absent de la haute assemblée, lors du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il est aussi et surtout, pour les juristes et historiens qui le connaissent bien, un des ceux, à avoir proposé une nouvelle lecture de la Constitution de la Troisième République, dans le sens d'un renforcement du rôle du Président de la République, faisant du chef de l'Etat « le témoin averti et le garant national » ou plutôt selon ses propres mots, « l'animateur national » de la modernisation de la France et de la place présidentielle.
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Historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de Science administrative et politique, Université Paris II In Memoriam. Alexandre Millerand et son discours de Ba-ta-clan (7 novembre 1919): Une... more
Historienne du droit, directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de Science administrative et politique, Université Paris II In Memoriam. Alexandre Millerand et son discours de Ba-ta-clan (7 novembre 1919): Une étrange résonance Un an déjà et ça ne passe toujours pas, ça ne peut passer. Alexandre Millerand (10 février 1859-7 avril 1943) semble-pure coïncidence-, malgré lui, la personnalité historique, faite pour notre temps, marqué du sceau des souvenirs vivaces et sanglants qui ont frappé notre jeunesse et nos coeurs au Bataclan, désormais sanctuarisé dans notre mémoire nationale. L'homme qui passera de la gauche à droite, peut-être moins par opportunisme que par le « cours des choses », n'a pourtant pas le relief d'un original. Clémenceau, mauvais caractère comme toujours, disait de lui : « Il a l'air idiot, mais méchant (…), une tête carrée, fermée à tout, des yeux de myope, et pourtant il a des lueurs de bon sens ». Certes, il est le premier socialiste indépendant à entrer dans le gouvernement de Défense républicaine de Waldeck-Rousseau (1899), auteur des fameux « décrets Millerand » qui ont réglementé et réduit le temps de travail, en respectant le repos hebdomadaire, le premier à avoir souhaité la nationalisation des mines, le premier à avoir ouvert le concours pour « dames dactylographes » au ministère du Commerce (1901), patriote en 1914, fondant la Fédération des gauches puis la Ligue républicaine nationale, Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (20 janvier 1920), avant d'accéder à la Présidence de la République le 23 septembre 1920 dont le Cartel des gauches le contraignit à démissionner le 11 juin 1924 (-ce qui créa un précédent) pour avoir pris parti en faveur du Bloc national, enfin sénateur, absent de la haute assemblée, lors du vote des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il est aussi et surtout, pour les juristes et historiens qui le connaissent bien, un des ceux, à avoir proposé une nouvelle lecture de la Constitution de la Troisième République, dans le sens d'un renforcement du rôle du Président de la République, faisant du chef de l'Etat « le témoin averti et le garant national » ou plutôt selon ses propres mots, « l'animateur national » de la modernisation de la France et de la place présidentielle.
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Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de science administrative et politique/Université Paris II «Le clown qui se croit être le président de la République» (Kees Van Dongen).... more
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS-Centre d'études et de recherches de science administrative et politique/Université Paris II «Le clown qui se croit être le président de la République» (Kees Van Dongen). Pitreries et lucidité électorale Kees Van Dongen, «Le clown qui se croit être le Président de la République», 1910 Biennale des Antiquaires, Grand-Palais 9 septembre 2016 «J'ai connu un roi atteint de démence précoce dont la folie consistait à se croire roi» (Francis Picabia, Jésus-Christ Rastaquouère) Biennale des antiquaires, Paris, 2016, je reste figée comme interdite, devant un Van Dongen qui parle plus qu'il ne fait voir, «Le clown qui se croit être Président de la République». La Rue du Cirque n'est pas loin et me fait un oeil en coin. Le Président, jamais tranchant, est confident, même outrecuidant: Suzerain de Toul, croyant faire de la polémologie à la Bouthoul, s'en va faire le zouave à Mossoul. «Le plus beau jour de ma vie» at -il dit au Mali: Oh, «comme la guerre est jolie !» Le clown est triste sire qui ne fait même sourire, anaphore au creux de l'amphore, impuissance et indécence comme métaphore. Et puis ce cirque
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La Déradicalisation. Le mode d'emploi de Cioran
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Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II C'est la faute à Shakespeare ! «They ne'er cared for us yet : suffer us to... more
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II C'est la faute à Shakespeare ! «They ne'er cared for us yet : suffer us to famish, and their store-houses crammed with grain ; make edicts for usury, to support act established against the rich, and provide more piercing status daily, to chain us and restrain the poor. If the wars eat us not up, they will ; and there's all the love to bear us» (Shakespeare, «Coriolan», acte I, scène1). (Trad.fr. «Ils se sont toujours moqués de nous ; ils nous laissent mourir de faim et leurs entrepôts sont remplis de grains ; ils font des édits pour l'usure qui favorisent les usuriers, ils repoussent les lois salutaires édictées contre les riches et produisent tous les jours de nouveaux règlements barbares pour mieux enchaîner et opprimer les pauvres. Si la guerre ne nous dévore pas, eux le feront et c'est tout l'amour qu'ils ont pour nous.») Voilà la réponse shakespearienne qu'a faite la majorité des Britanniques, les exclus des bienfaits de l'Europe, aux eurocrates, auteurs de directives et de normes si souvent éloignées des préoccupations populaires. Ce n'est pas l'Europe qu'ils ont rejetée mais le dédain des puissants auxquels les medias presque unanimes prêtent ici forte main. On passe de commentaires attristés à une jubilation maligne face à la montagne de difficultés que les Anglais devront affronter. Avec une gourmandise perverse et dénuée du bon sens, on détaille point par point leurs problèmes à venir, comme si l'enfer était leur lot, tout de suite et maintenant. Des esprits farfelus pensent même la guerre probable sur le continent européen, comme ce fut le cas, il y a vingt ans, en ex-Yougoslavie : Ils ont la mémoire bien courte. L'Allemagne et le Vatican furent fauteurs de troubles dans les Balkans, soutenant la sécession croate, début du démantèlement de la Yougoslavie. Tranquillement et sans discours superflus, les Allemands pratiquent de fait une politique de revanche, que ce soit pour l'Ukraine contre la Russie (ex-Union soviétique triomphant du nazisme) ou pour l'Ecosse (contre le Royaume-Uni, autre vainqueur de la Deuxième Guerre mondiale) que certains responsables allemands au plus haut niveau appellent à la sécession, lui souhaitant bienvenue, même seule, dans l'Union. Ont-ils au moins du respect pour la France ? Que nenni ! Dans le couple franco-allemand de plus en plus déséquilibré, celui qui porte la culotte n'est certainement pas notre Président. Les réactions françaises sont proprement risibles : « On ne peut pas être dans l'à-peu près,
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Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II C'est la faute à Shakespeare ! «They ne'er cared for us yet : suffer us to... more
Vida AZIMI, Historienne du droit, Directrice de recherche au CNRS, Centre d'études et de recherches en Science administrative et politique/Université Paris II C'est la faute à Shakespeare ! «They ne'er cared for us yet : suffer us to famish, and their store-houses crammed with grain ; make edicts for usury, to support act established against the rich, and provide more piercing status daily, to chain us and restrain the poor. If the wars eat us not up, they will ; and there's all the love to bear us» (Shakespeare, «Coriolan», acte I, scène1). (Trad.fr. «Ils se sont toujours moqués de nous ; ils nous laissent mourir de faim et leurs entrepôts sont remplis de grains ; ils font des édits pour l'usure qui favorisent les usuriers, ils repoussent les lois salutaires édictées contre les riches et produisent tous les jours de nouveaux règlements barbares pour mieux enchaîner et opprimer les pauvres. Si la guerre ne nous dévore pas, eux le feront et c'est tout l'amour qu'ils ont pour nous.») Voilà la réponse shakespearienne qu'a faite la majorité des Britanniques, les exclus des bienfaits de l'Europe, aux eurocrates, auteurs de directives et de normes si souvent éloignées des préoccupations populaires. Ce n'est pas l'Europe qu'ils ont rejetée mais le dédain des puissants auxquels les medias presque unanimes prêtent ici forte main. On passe de commentaires attristés à une jubilation maligne face à la montagne de difficultés que les Anglais devront affronter. Avec une gourmandise perverse et dénuée du bon sens, on détaille point par point leurs problèmes à venir, comme si l'enfer était leur lot, tout de suite et maintenant. Des esprits farfelus pensent même la guerre probable sur le continent européen, comme ce fut le cas, il y a vingt ans, en ex-Yougoslavie : Ils ont la mémoire bien courte. L'Allemagne et le Vatican furent fauteurs de troubles dans les Balkans, soutenant la sécession croate, début du démantèlement de la Yougoslavie. Tranquillement et sans discours superflus, les Allemands pratiquent de fait une politique de revanche, que ce soit pour l'Ukraine contre la Russie (ex-Union soviétique triomphant du nazisme) ou pour l'Ecosse (contre le Royaume-Uni, autre vainqueur de la Deuxième Guerre mondiale) que certains responsables allemands au plus haut niveau appellent à la sécession, lui souhaitant bienvenue, même seule, dans l'Union. Ont-ils au moins du respect pour la France ? Que nenni ! Dans le couple franco-allemand de plus en plus déséquilibré, celui qui porte la culotte n'est certainement pas notre Président. Les réactions françaises sont proprement risibles : « On ne peut pas être dans l'à-peu près,
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