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Jerome Ros
  • Université de Montpellier, Bâtiment 22, troisième étage
    ISEM - Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier | UMR 5554
    Place Eugène Bataillon - CC065
    34095 Montpellier Cedex 5, France
La plaine du Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) occupe tout au long de son histoire une position au carrefour d’influences culturelles et économiques diverses, entre le monde méditerranéen, la péninsule Ibérique et la Gaule... more
La plaine du Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) occupe tout au long de son histoire une position au carrefour d’influences culturelles et économiques diverses, entre le monde méditerranéen, la péninsule Ibérique et la Gaule méridionale, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part. En cela, elle représente un site d’observation privilégié pour appréhender la circulation des produits et des techniques agricoles, et leur intégration dans les sociétés protohistoriques, antiques et médiévales de cette partie de la Méditerranée nord-occidentale. Si la région apparaissait comme largement déficitaire en données concernant l’archéologie agraire, les études archéobotaniques menées sur quarante-et-un sites de plaine et de montagne ont permis de présenter une première synthèse diachronique sur les espèces exploitées, les pratiques agro-horticoles, les terroirs valorisés et leur évolution dans la longue durée (500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.). Par ces études, 41 plantes cultivées/exploitées et près de 268 plantes sauvages ont été mises en évidence, permettant de caractériser la diversité agricole passée, de restituer les pratiques agraires (chaînes opératoires) et les paysages exploités (champs, prairies, marges de zones humides, garrigues, etc.), de caractériser l’impact des différentes populations, notamment romaines (spécialisation agricole), sur les systèmes agraires et, enfin, de mettre en évidence la circulation voire l’introduction d’espèces exotiques (par ex. le cyprès). Après une discussion sur l’évolution des productions végétales de plaine et de piémonts entre l’âge du Fer et le Moyen Âge, les données obtenues ont été comparées à celles des plaines méditerranéennes voisines (France méditerranéenne, Catalogne sud-pyrénéenne).
The north-western Mediterranean rural world underwent major socioeconomic and cultural changes between the Late Iron Age and the beginning of the Middle Ages, with a decisive impact on the evolution of agricultural production, practices... more
The north-western Mediterranean rural world underwent major socioeconomic and cultural changes between the Late Iron Age and the beginning of the Middle Ages, with a decisive impact on the evolution of agricultural production, practices and landscapes. Roman expansion led to the spread of villae (2nd–1st c. BC), leading to a new structuration of rural areas and the development of a speculative agriculture that favoured wine production. By the end of the Roman period, new changes are observed: while certain Roman villae are still occupied, the appearance of a new network of rural settlements reveals the emergence of a new form of rural economy. Although these changes are increasingly well documented by archaeology, their impact on the agrarian production and practices remains little explored. The multiplication of archaeobotanical investigations in southwestern Mediterranean France allows us to present a first review of farming practices and their evolution during this key period. The study of 30 rural sites provides new data concerning local agriculture between the 2nd c. BC and the 8th c. AD (cultivated plants, prevalence of certain species, farming practices, exploited landscapes) and attempts to detect potential evolutions over time such as changes in staple crops, diversification, exploitation of new ‘terroirs’.
"Les sociétés agro-pastorales utilisent diverses ressources végétales et espaces pour nourrir les animaux domestiques issues des pâtures (pacages), des fourrages de fauche et des fourrages de sous-produits de nettoyage des récoltes... more
"Les sociétés agro-pastorales utilisent diverses ressources végétales et espaces pour nourrir les animaux domestiques issues des pâtures (pacages), des fourrages de fauche et des fourrages de sous-produits de nettoyage des récoltes ou de transformation de denrées. L’espace pastoral, pâtures herbeuses ou arbustives consommées directement par le bétail, comprend des terres de nature différentes dont la fonction diffère selon le mode d’exploitation au cours de l’année : terres cultivées après moisson (chaumes céréaliers pâturés) ou en rotation avec une friche, prairies naturelles, maquis, garrigues, landes, forêts pâturées. Les fourrages représentent un apport de plantes et produits prélevés sous forme d’herbes, de grains ou de rameaux feuillés, dans différents espaces cultivés (champs, prairie artificielle) ou non (les mêmes que ceux des pâtures selon la saison), puis transportés, frais ou séchés, jusqu’à un lieu de consommation (de stabulation et de parcage). En domaine méditerranéen, la diversité bioclimatique depuis le littoral jusqu’aux reliefs montagnards détermine une diversité de paysages soumis à une sécheresse estivale plus ou moins prégnante. Les zones humides de la plaine, avant leur assèchement médiéval ou moderne, y ont eu un rôle déterminant pour l’irrigation naturelle ou aménagée des terres fourragères, entre autres, que la divagation des fleuves durant l’Holocène a pu contrarier. Différents outils déployés en France depuis les décennies 1970-1990 dans les domaines de l’archéozoologie, de la géo- et pédoarchéologie et de l’archéobotanique appréhendent certains traits des pratiques d’élevage à partir de divers indicateurs ou vestiges directs : morphologie des individus et composition des troupeaux, gestion d’abattage, parasites, signatures isotopiques dentaires de saisonnalité et mobilité pastorale, témoins micromorphologiques de parcages ou de stabulation (sphérolites, phosphates), structures bâties de stabulation, traces d’aménagement de prairies (fossés de drainage/irrigation) ou d’enclos, indicateurs palynologiques d’emprise pastorale sur les paysages, stigmates d’émondage sur les fragments de bois, analyses des excréments animaux (graines, fruits, tiges, rameaux, feuilles, phytolithes, pollens, spores). Parmi ces outils et sources, l’apport des vestiges carpologiques dans la reconnaissance des aliments du bétail est loin d’être négligeable. Résidus fourragers, pailles de litières et déjections contiennent les semences d’espèces cultivées et sauvages qui témoignent des plantes consommées par les catégories de bétail (ovi-caprin, bovin, équin, porcin) et des milieux et formations végétales prélevés. La contribution portera principalement sur le témoignage d’assemblages carpologiques de sites implantés entre le littoral languedocien (plaine de l’Hérault, Roussillon) et les versants est-pyrénéens (Corbières, Pays de Sault, Cerdagne). Les cas d’identification de fourrage grainier de céréales et de légumineuses cultivées (avoine, orge, engrain, seigle, vesce) dans des sites médiévaux, soulèvent la question récurrente de l’emploi polyvalent de ces espèces pour l’alimentation animale et humaine et du statut de fourrage artificiel de ces productions précédant ceux de la révolution agricole des temps modernes telle qu’elle est définie par l’agronomie moderne. Par ailleurs, des assemblages riches en plantes sauvages parmi lesquelles figurent des petites légumineuses (trèfles, luzernes), des graminées (fléole, pâturins), des hygrophiles de roselière (laîches, scirpes) et du ciste, mêlés aux graines des espèces cultivées renvoient à des cortèges végétaux de prairie herbeuse, de garrigue et de zones humides, ces dernières aujourd’hui disparues. Les critères utilisés, nombre de restes, diversité taxinomique, association de types de restes, cortèges phytoécologiques (diversité et indicateurs), contexte de découverte ne sont pas toujours pertinents pour distinguer des résidus fourragers de ceux de litières ou ces résidus et ceux d’autres emplois (toiture végétale effondrée etc.) en raison de leurs composants végétaux similaires. La représentativité des différents constituants conservés, et l’application des références multiples et inévitables aux référentiels actuels dans l’interprétation paléoécologique demeurent des limites à l’interprétation. Malgré ces obstacles, les assemblages carpologiques invitent à discuter de l’histoire de l’exploitation de ces formations dédiées à l’élevage, en articulation ou non avec l’agriculture, et à émettre des hypothèses sur leur place dans les cycles agraires médiévaux. "
""Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) et, notamment, de ses axes de communication, ont favorisé les recherches archéologiques en... more
""Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) et, notamment, de ses axes de communication, ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon. Les nombreux sites d’habitat dégagés documentent la formation et l’organisation des villages, l’occupation du sol, l’exploitation des ressources végétales, les changements d’usages de la terre et les dynamiques environnementales. La période historique, souvent moins bien renseignée, s’est enrichie de sites localisés autour de Perpignan. De cet ensemble, sept sites à contextes carbonisés, datés du haut Empire jusqu’au haut Moyen Âge, ont livré un matériel carpologique diversement abondant. Ils permettent d’attester une quinzaine de taxons cultivés et cueillis dont 3 céréales, 1 légumineuse, 10 fruitiers ainsi qu’une soixantaine de plantes sauvages. Tous localisés dans un carrefour d’influences culturelles entre les mondes méditerranéens de l’Espagne et du Midi de la France, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part, ils offrent un cadre exceptionnel d’observation pour appréhender la circulation des denrées et des techniques culturales et leur intégration dans les sociétés antiques, tardo-romaines puis alto-médiévales." "
Les recherches récemment développées en archéobotanique au nord et au sud des Pyrénées orientales permettent de pointer certaines similitudes dans le patrimoine végétal médiéval exploité en Roussillon et en Catalogne. Cependant,... more
Les recherches récemment développées en archéobotanique au nord et au sud des Pyrénées orientales permettent de pointer certaines similitudes dans le patrimoine végétal médiéval exploité en Roussillon et en Catalogne. Cependant, l’absence, dans le corpus roussillonnais, de sites urbains et de contextes gorgés d’eau dans lesquels se conservent certaines catégories de semences tend à défavoriser la représentativité des spectres végétaux nord pyrénéens, tant au niveau de la diversité en espèces (notamment les fruitiers, les aromates et les plantes oléagineuses) qu’au niveau des types de restes identifiés. Malgré des études carpologiques encore éparses, la confrontation avec les travaux sur les textes du Roussillon, notamment les Leudes, démontre l’existence d’importants réseaux de commerce de denrées, depuis l’Espagne arabe jusqu’en Catalogne nord-pyrénéenne. A la lumière de ces sources, on discutera de l’origine locale ou commerciale de certaines denrées prises comme exemple et attestées dans les sites archéologiques (figue, noix).
"Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon, notamment pour les périodes historiques. Les... more
"Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon, notamment pour les périodes historiques. Les sites d’habitat et d’espaces de cultures fruitières fossilisés dégagés ont permis de documenter les modes d’implantation et l’organisation des villages ainsi que certains types d’exploitation du sol et des ressources naturelles au Moyen Âge. A cette période, la région connaît de grandes transformations institutionnelles, politiques, religieuses, économiques, sociales et artistiques. Des programmes d’études géomorphologiques adossées à ces opérations ont commencé à éclairer certains choix d’implantation dans la basse plaine et les modifications du paysage dues, en partie, à la divagation des trois principaux fleuves, Tech, Têt et Agly. Depuis la décennie 1990, les vestiges carpologiques issus de sites médiévaux provenaient d’extractions biaisées par un tamisage grossier et d’examens sommaires, voire d’identifications non validées. Aussi le Roussillon médiéval apparaissait-il comme une région déficiente en données archéobotaniques relatives à l’exploitation et l’utilisation des plantes. Les fouilles programmées d’un projet collectif de recherche sur la haute montagne cerdane et les opérations préventives de la LGV 66 en plaine ont livré les premières études carpologiques complètes de sites du haut Moyen Âge. Le corpus s’est depuis étoffé et compte désormais douze sites d’habitats qui ont bénéficié de protocoles d’échantillonnage et d’extraction adaptés. Neuf sites sont localisés dans la plaine, un site en piémont et deux sites en haute montagne. Les datations de leurs occupations s’échelonnent entre le 5e-6e siècle, période wisigothique, et le 13e-14e siècle ; mais la phase la plus documentée est le 7e-10e siècle. Les semences carbonisés proviennent de foyers, de zone de vidanges de combustion, de sols d’occupation et de fosses/silos. Les résultats, encore en cours d’élaboration, permettent d’attester près de 25 taxons cultivés et cueillis dont 6 céréales, 2 légumineuses, 15 fruitiers, une plante textile/oléagineuse ainsi qu’une centaine de plantes sauvages. Localisés dans un carrefour d’influences culturelles entre les mondes méditerranéens de l’Espagne et du Midi de la France, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part, ces habitats offrent un cadre exceptionnel d’observation pour appréhender la circulation des denrées et des techniques culturales et leur intégration dans la société alto-médiévale catalane. "
International audienceUne synthèse des données archéobotaniques sur les périodes historiques en Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) permet de replacer la vigne parmi les plantes les plus couramment consommées/exploitées, au côté du... more
International audienceUne synthèse des données archéobotaniques sur les périodes historiques en Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) permet de replacer la vigne parmi les plantes les plus couramment consommées/exploitées, au côté du blé nu et de l'orge vêtue. Si la présence de restes de fruits signale bien l’exploitation de ce fruitier et la production de vin à partir du Ier s. ap. J.-C., la nature de cette production et son évolution dans le temps long doivent être discutées. Grâce à la compilation et à la critique de différents indices archéobotaniques, archéologiques et textuels, cette communication propose un premier bilan sur l'exploitation de la vigne en Roussillon de la période romaine à la fin du Moyen Âge. Les données matérielles pour l’Antiquité et le haut Moyen Âge permettent de mettre en lumière les chaînes opératoires mises en œuvre, et la remobilisation de sous-produits vinicoles dans l’alimentation animale à partir du VIe s. de notre ère. Le recours aux so...
Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des... more
Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile. Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco) Abstract Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil. Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
La plaine du Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) occupe tout au long de son histoire une position au carrefour d’influences culturelles et économiques diverses, entre le monde méditerranéen, la péninsule Ibérique et la Gaule... more
La plaine du Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) occupe tout au long de son histoire une position au carrefour d’influences culturelles et économiques diverses, entre le monde méditerranéen, la péninsule Ibérique et la Gaule méridionale, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part. En cela, elle représente un site d’observation privilégié pour appréhender la circulation des produits et des techniques agricoles, et leur intégration dans les sociétés protohistoriques, antiques et médiévales de cette partie de la Méditerranée nord-occidentale. Si la région apparaissait comme largement déficitaire en données concernant l’archéologie agraire, les études archéobotaniques menées sur quarante-et-un sites de plaine et de montagne ont permis de présenter une première synthèse diachronique sur les espèces exploitées, les pratiques agro-horticoles, les terroirs valorisés et leur évolution dans la longue durée (500 av. J.-C. - 1500 ap. J.-C.). Par ces études, 41 plantes cultivées/exploitées et près de 268 plantes sauvages ont été mises en évidence, permettant de caractériser la diversité agricole passée, de restituer les pratiques agraires (chaînes opératoires) et les paysages exploités (champs, prairies, marges de zones humides, garrigues, etc.), de caractériser l’impact des différentes populations, notamment romaines (spécialisation agricole), sur les systèmes agraires et, enfin, de mettre en évidence la circulation voire l’introduction d’espèces exotiques (par ex. le cyprès). Après une discussion sur l’évolution des productions végétales de plaine et de piémonts entre l’âge du Fer et le Moyen Âge, les données obtenues ont été comparées à celles des plaines méditerranéennes voisines (France méditerranéenne, Catalogne sud-pyrénéenne).
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International audienceAvec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer.... more
International audienceAvec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer. Si du point de vue anatomique l’identification botanique des restes de raisin (pépins, rafle, baies) ne pose aucun problème, l’interprétation des assemblages de ces déchets demeure délicate. La difficulté réside principalement dans le fait que les déchets de transformation des produits végétaux étaient souvent été réemployés pour d’autres activités : comme fourrage, comme combustible, ou encore comme fertilisant. Aussi, les dépôts archéologiques de raisin, souvent découverts à l’état carbonisé, ne correspondent presque jamais aux déchets primaires de la transformation du fruit. Plusieurs contextes de sites méditerranéens romains en France ont livré des assemblages carbonisés composés principalement de pépins et d’autres éléments de la grappe (pédice...
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International audienceFor the last twenty years, large-scale public works have helped to improve medieval archaeological research in Mediterranean southern France. The multiplication of rescue excavations has led to the discovery of... more
International audienceFor the last twenty years, large-scale public works have helped to improve medieval archaeological research in Mediterranean southern France. The multiplication of rescue excavations has led to the discovery of several large ensiling areas, some of them formed by thousands of silos. The discovery of such structures systematically raises for archaeologists the issue of the identification of the type of deposits excavated (in primary or secondary position), and, for primary deposits, the question of the type of products ensiled. The discovery of storage in primary position remained uncommon and was, so far, poorly documented by archaeobotany in this area. New archaeobotanical investigations on several sites in Languedoc-Roussillon allows us to present a review of the results on storage practices in this region, and a discussion on the methods by which archaeobotany can enlighten the existence of primary deposits in ensiling areas. In a second time, we will discuss the interest of studying deposits in secondary position to document several questions, such as the identification of other agricultural practices not related to the storage itself, or the reconstitution of past environment exploited
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Résumé Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV 66) et, notamment, des axes de communication, ont entraîné le développement de l’archéologie préventive en... more
Résumé Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV 66) et, notamment, des axes de communication, ont entraîné le développement de l’archéologie préventive en Roussillon. La période antique, auparavant peu renseignée, s’est dès lors enrichie d’établissements localisés autour de Perpignan. De cet ensemble, six sites à contextes carbonisés, datés de la période romaine, ont livré un matériel carpologique d’abondance variable. L’étude détaillée des dépôts permet d’attester vingt et un taxons cultivés et cueillis dont quatre céréales, quatre légumineuses, une plante technique ou oléagineuse, trois plantes condimentaires/aromatiques et neuf fruitiers ainsi qu’une cinquantaine de plantes sauvages. Malgré d’importants biais méthodologiques, les assemblages carpologiques invitent à discuter de la probable présence de l’orge à deux rangs (Hordeum distichum), de l’identification de résidus vitivinicoles et de l’exploitation de zones humides locales aujourd’hui asséchées ainsi que de prairies. Ces premières données roussillonnaises de l’Antiquité, encore limitées, peuvent être comparées avec celles des sites contemporains des régions voisines, Languedoc et Catalogne. Elles complètent ainsi le dossier sur les productions végétales de cette aire méditerranéenne.
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Ce premier bilan reunit les donnees sur les vestiges de bois, de graines et de fruits d’une dizaine de sites archeologiques localises au Maroc. Malgre une repartition chrono-geographique tres inegale, elles eclairent differents aspects de... more
Ce premier bilan reunit les donnees sur les vestiges de bois, de graines et de fruits d’une dizaine de sites archeologiques localises au Maroc. Malgre une repartition chrono-geographique tres inegale, elles eclairent differents aspects de la palette agricole et forestiere. Au nord, 7 sites permettent une lecture diachronique mais discontinue, de l’Epipaleolithique au Moyen Âge, tandis qu’au sud seuls sont documentes jusqu’a present des habitats de la periode islamique. Apres un bref rappel des types de restes etudies, seront commentes les permanences et les changements du patrimoine vegetal a partir des spectres de plantes exploitees - cultivees ou sauvages - enregistres entre le Neolithique et la fin du Moyen Âge. Une deuxieme partie presentera certains resultats marquants et innovants obtenus a Igiliz. Cette forteresse rurale occupee principalement a l’epoque almohade (12e-13e siecles) par une population de devots, de militaires et de paysans, est implantee dans l’Anti-Atlas, au c...
La gestion des ressources vegetales et des terroirs est primordiale dans l’etude des societes rurales anciennes, car elle temoigne de la capacite des populations passees a conserver ou ameliorer la qualite des espaces exploites, tout en... more
La gestion des ressources vegetales et des terroirs est primordiale dans l’etude des societes rurales anciennes, car elle temoigne de la capacite des populations passees a conserver ou ameliorer la qualite des espaces exploites, tout en maintenant un couvert vegetal suffisant pour la pâture et l’approvisionnement en bois d’œuvre et combustible. Au Maroc, notre connaissance des modes de gestion des ressources et des terroirs repose essentiellement pour les periodes historiques sur les sources textuelles, qui, bien que d’une grande richesse, n’offrent souvent qu’une vision partielle, fragmentaire, des pratiques anciennes. En ce sens, le recours aux vestiges materiels, notamment archeobotaniques, s’avere necessaire. Outre la connaissance des forets et des paysages passes, l’anthracologie permet en effet d’apprehender les relations que les populations rurales entretenaient avec le bois : gestion forestiere (selection d’especes, pratiques de coupes, de stockages…) et place du bois dans l...
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Les assemblages archeobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livres par les structures des installations rurales - silos desaffectes, fosses, sols de stabulation ou d’habitat, fours ou foyers - correspondent... more
Les assemblages archeobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livres par les structures des installations rurales - silos desaffectes, fosses, sols de stabulation ou d’habitat, fours ou foyers - correspondent souvent a des elements issus des activites domestiques, agricoles et artisanales. Decouverts frequemment a l’etat carbonise, ces produits, leurs derives et les residus de leur emploi peuvent avoir ete reunis a l’occasion d’un recyclage, notamment pour etre utilises in fine comme combustibles. L’identification de ces elements en tant que dechets primaires ou secondaires d’une activite (restes de combustibles, residus de repas, de fourrage ou de litiere) est une premiere etape incontournable pour esperer preciser les itineraires et les operations techniques qui les ont generes jusqu’a leur enfouissement. Cependant, en raison de leurs composants vegetaux similaires, les depots archeobotaniques ne sont pas toujours eloquents pour distinguer des residus ...
Avec le ble nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vetue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) est une des principales especes cultivees en Gaule mediterraneenne des la fin de l’âge du Fer. Plusieurs sites roussillonnais ont livre... more
Avec le ble nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vetue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) est une des principales especes cultivees en Gaule mediterraneenne des la fin de l’âge du Fer. Plusieurs sites roussillonnais ont livre des assemblages carbonises de raisin, composes principalement de pepins, de pedicelles et d’elements de rafle, parfois accompagnes de baies entieres dont l’aspect ride rappelle celui du raisin sec actuel. La composition de ces depots et l’etat morphologique de ces restes posent la question de la nature de ces residus, du procede de transformation qui les a generes et de leur utilisation finale : sechage de fruits entiers, foulage ou pressurage de fruits frais, sous-produits brules comme combustible. Les differences observees entre les donnees experimentales et ethnographiques publiees par Margaritis et Jones, les travaux experimentaux obtenus par Bouby et l’etat des assemblages carpologiques que nous avons etudies ont necessite de recourir a de nouv...
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika,... more
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa, tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de tra...
ABSTRACT
Research Interests:
International audienceThe High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the... more
International audienceThe High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the 13th c., had an impact on farming practices and on the exploited landscapes: forest clearing, creation of new rural spaces, improvement of water management (irrigation, mills), exploitation of wetlands (marsh) for the creation of meadows, then for cereal cultivation, increase of specialized productions. Although well known through the study of textual sources, agrarian productions and practices were, so far, poorly documented by archaeology in northern Catalonia (Pyrénées-Orientales, France). The increase of archaeobotanical investigations in this region allow us to present a first review of medieval farming practices. Based on the study of fifteen rural sites, this paper aims to document, through archaeobotanical data, the characteristics of northern Catalan agriculture between the 8th and the 13th c. (cultivated crops, prevalence of certain species, farming practices associated, types of exploited landscapes), while attempting to detect possible specificities or evolutions over the long term (integration of new species to the staple crops, agrarian specialization)
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Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika,... more
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa,¬ tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Notre hypothese est que la rupture du XIVe-XVe siecle aurait marque une importante reconversion agricole, avec l'abandon de la polyculture maraichere et/ou horticole pratiquee dans l'orbite de la cite medievale au profit d’une agriculture plus specialisee, destinee a repondre a des besoins economiques nouveaux, orientes vers des echanges a moyenne ou longue distance. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de transition entre deux systemes socio-economiques. Se pose ainsi la question de l’evolution du spectre agro-horticole et des paysages exploites, et du role joue par les differentes composantes socio-economiques sur la gestion du terroir. La mise en place recente (2016) d’un programme d’archeobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des etudes carpologiques et anthracologiques, semble etre la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions. Reposant sur pres d’une trentaine d’echantillons archeologiques extraits de contextes varies (foyers, depotoirs, fosses de plantation) et echelonnes entre le XIIe et le XVIe siecle, ces travaux preliminaires permettent de proposer une premiere lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passes. Notre travail consistera ainsi (1) a caracteriser les plantes et les terroirs exploites, et (2) a mettre en evidence les indices archeobotaniques de la reconversion agricole du terroir, que les donnees historiques et archeologiques ne nous permettent jusqu'a present que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le debut de l'epoque moderne.
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De recentes syntheses archeobotaniques ont mis en evidence le role pregnant de la vigne au cours des periodes historiques en France meridionale rurale, la placant, au cote du ble nu et de l'orge, parmi les plantes les plus couramment... more
De recentes syntheses archeobotaniques ont mis en evidence le role pregnant de la vigne au cours des periodes historiques en France meridionale rurale, la placant, au cote du ble nu et de l'orge, parmi les plantes les plus couramment consommees/exploitees. En ville, les productions vitivinicoles auraient egalement joue un role important, connaissant un essor particulier au cours de la croissance urbaine du Moyen Âge central. Si ce phenomene est documente par les sources textuelles, il a rarement ete questionne au moyen des vestiges archeobotaniques, la rarete des operations menees en contexte urbain etant longtemps prejudiciable a l’elaboration d’un corpus significatif de donnees. La multiplication des operations preventives en contexte urbain au cours des dernieres annees permet de proposer aujourd’hui un premier bilan sur l'exploitation de la vigne dans certaines agglomerations urbaines de France meridionale (Perpignan, Beziers, Montpellier, Toulouse, Istres, Saint-Remy) e...
Une fouille preventive a ete realisee dans le village de Chalamont (Ain) en avril et mai 2014 suite au depot d’un projet de construction de commerces et de logements au carrefour de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue. Cette operation,... more
Une fouille preventive a ete realisee dans le village de Chalamont (Ain) en avril et mai 2014 suite au depot d’un projet de construction de commerces et de logements au carrefour de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue. Cette operation, realisee sur une superficie de 645 m², a permis de mettre en evidence une occupation continue depuis le haut Moyen Âge jusqu’a nos jours. Des niveaux d’occupation dates des Xe-XIIe siecles – associes a des structures en creux (fosses, silos, trous de poteaux) – ont ete reperes au cours de l’intervention. Les vestiges bâtis mis au jour, en particulier des fondations d’habitats du XVe siecle, demontrent une installation du parcellaire actuel a partir de cette periode. La fouille menee a egalement permis de reveler la presence de vestiges attribues a une tannerie du bas Moyen Âge. Si les structures associees a cette activite ont ete retrouvees en nombre limite, les informations recueillies apportent des donnees inedites du fait de la bonne conservatio...
El conocimiento que tenemos de la dieta y la agricultura islamicas en al-Andalus se basa en fuentes textuales y arqueologicas, tan complementarias como, a veces, discordantes. Sin embargo, los datos que documentan de manera directa, a... more
El conocimiento que tenemos de la dieta y la agricultura islamicas en al-Andalus se basa en fuentes textuales y arqueologicas, tan complementarias como, a veces, discordantes. Sin embargo, los datos que documentan de manera directa, a traves de restos biologicos, para comprender las practicas agrarias y agropastorales en las areas rurales seguian siendo escasos. Nuevas investigaciones arqueobotanicas llevadas a cabo en los asentamientos medievales de Albalat, en Extremadura, y Las Sillas, en Aragon, ofrecen una aproximacion acerca de unas practicas agricolas en zonas alejadas de centros urbanos dinamicos y que no son conocidas por su gran productividad agricola. Los estudios carpologicos realizados en estos dos yacimientos han permitido extraer restos de distintos contextos arqueologicos: domesticos, como serian hogares y hornos, almacenes, cocinas o patios, y artesanales-fraguas-. Estos, juntos con otros estudios publicados, ofrecen una primera lectura de la variedad de plantas con...
This paper includes a compilation of the archaeozoological data about archaeological sites of the Islamic Middle Ages located in Andalusia, that has already been published this far. Its goal is to check the advances of researches in this... more
This paper includes a compilation of the archaeozoological data about archaeological sites of the Islamic Middle Ages located in Andalusia, that has already been published this far. Its goal is to check the advances of researches in this field and attempt to define the archaeozoological criteria that characterize the Andalusi archaeological records. In spite the scarcity of publications located, only a 7,8% of the total amount of archaeological sites inspected in Andalusia, and in spite the heterogeneous nature of datings and of the geographical locations, it has been possible to analyze aspects related with management of spe1 Laboratorio de Paleontología y Paleobiología. Instituto Andaluz del Patrimonio Histórico. 2 Contratado Juan de la Cierva-Formación. Instituto de Arqueología de Mérida (CSICJunta de Extremadura). Economía y trabajo final.indd 81 8/10/19 15:20 E. García-Viñas, E. Bernáldez Sánchez y L.-G. Pérez-Aguilar 82 cies by Andalusi communities and its feeding preferences,...
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or... more
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. Un demi-siècle de carpologie : bilan des travaux dans les Pyrénées-Orientales (1969-2017) Jérôme Ros, Marie-Pierre Ruas, Laurent Bouby, Charlotte Hallavant, Nuria Rovira, Emmanuelle Roux
L’essor de l’archeologie preventive et une meilleure resolution dans la datation des series typo-chronologiques permettent aujourd’hui, notamment en France mediterraneenne, de mieux caracteriser les installations rurales medievales. Ces... more
L’essor de l’archeologie preventive et une meilleure resolution dans la datation des series typo-chronologiques permettent aujourd’hui, notamment en France mediterraneenne, de mieux caracteriser les installations rurales medievales. Ces nouvelles donnees ont favorise la recherche sur les structures de peuplement en s’attachant a mettre en lumiere les formes de l’habitat, leur evolution dans la duree, et, plus globalement, les dynamiques de la trame d’occupation des campagnes. A l’echelle des sites, une question recurrente demeure : celle des activites mises en œuvre et des espaces de travail qui leur sont dedies. Dans cet article, a la lumiere de differents criteres archeobotaniques et de travaux ethno-archeologiques et experimentaux, nous comparons la composition des assemblages carpologiques de sites ruraux implantes sur le littoral mediterraneen occidental et les versants pyreneens orientaux entre le Ve et le XIIe siecle. Le large eventail d’assemblages convoques pour cette reche...
L’exploitation de l’olivier (Olea europaea), espece spontanee en Gaule, remonte sans doute au moins a l’âge du Bronze, bien que son importance soit alors toute relative et plutot en lien avec la consommation des fruits. Au VIe s. a.C.,... more
L’exploitation de l’olivier (Olea europaea), espece spontanee en Gaule, remonte sans doute au moins a l’âge du Bronze, bien que son importance soit alors toute relative et plutot en lien avec la consommation des fruits. Au VIe s. a.C., l’implantation des Phoceens a Marseille constitue un nouveau developpement de cette culture et l’existence d’une production d’huile locale est pour la premiere fois envisageable, a l’est du golfe du Lion. Il faut cependant attendre le IIe s. a.C. pour constater, selon les etudes carpologiques menees, une augmentation sensible de l’utilisation des olives et possiblement de l’huile, principalement dans le secteur de l’etang de Berre et plus generalement en Provence occidentale. La periode antique se caracterise plus generalement, pour l’ensemble de la France mediterraneenne, par des changements importants dans le domaine de la fructiculture et de la consommation des fruits. Le Haut-Empire connait alors un essor spectaculaire de la production vinicole, e...
Peu de recherches archeobotaniques ont ete realisees jusqu’a present dans le cadre de l’archeologie islamique. En ce qui concerne la peninsule arabique, moins d’une dizaine de sites ont fait l’objet d’investigations archeobotaniques, la... more
Peu de recherches archeobotaniques ont ete realisees jusqu’a present dans le cadre de l’archeologie islamique. En ce qui concerne la peninsule arabique, moins d’une dizaine de sites ont fait l’objet d’investigations archeobotaniques, la plupart portant sur un nombre limite d’echantillons. C’est pourquoi l’analyse des echantillons issus des fouilles du bâtiment domestique B94 situe a Qalhât (Province Ash-Sharqiyah, Sultanat d’Oman) permet d’enrichir considerablement nos connaissances pour cette periode. Les donnees recueillies donnent la possibilite de nous renseigner, par le biais de la carpologie (etude des graines et des fruits) et de l’anthracologie (etude des charbons de bois) sur differents aspects de leur vie quotidienne. Ainsi, la carpologie permet de determiner les principales composantes de l’alimentation vegetale (cereales, fruitiers…) et son evolution au fil de l’occupation du bâtiment ainsi que le systeme agricole ayant servi a leur mise en culture. Par ailleurs, en plus...

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El conocimiento que tenemos de la dieta y la agricultura islámicas en al-Andalus se basa en fuentes textuales y arqueológicas, tan complementarias como, a veces, discordantes. Sin embargo, los datos que documentan de manera directa, a... more
El conocimiento que tenemos de la dieta y la agricultura islámicas en al-Andalus se basa en fuentes textuales y arqueológicas, tan complementarias como, a veces, discordantes. Sin embargo, los datos que documentan de manera directa, a través de restos biológicos, para comprender las prácticas agrarias y agropastorales en las áreas rurales seguían siendo escasos. Nuevas investigaciones arqueobotánicas llevadas a cabo en los asentamientos medievales de Albalat, en Extremadura, y Las Sillas, en Aragón, ofrecen una aproximación acerca de unas prácticas agrícolas en zonas alejadas de centros urbanos dinámicos y que no son conocidas por su gran productividad agrícola. Los estudios carpológicos realizados en estos dos yacimientos han permitido extraer restos de distintos contextos arqueológicos: domésticos, como serían hogares y hornos, almacenes, cocinas o patios, y artesanales-fraguas-. Estos, juntos con otros estudios publicados, ofrecen una primera lectura de la variedad de plantas consumidas/cultivadas-cereales, legumbres, frutas, plantas aromáticas-, y de los usos agropastorales pasados en los márgenes de al-Andalus.


The knowledge we have of Islamic diet and agriculture in al-Andalus is mostly based on textual and archaeological sources that can be as complementary as, sometimes, contradictory. Nonetheless, data documenting directly agricultural practices, with the help of bioarcheological studies, remain scarce in rural areas. New archaeobotanical researches led on the medieval settlements of Albalat, in Extremadura, and Las Sillas, in Aragon, offer a new opportunity to document agricultural practices in these areas, located far away from dynamic urban centers and from the ones well known for their agricultural production. The studies led in both sites enabled the extraction of carpological remains from different types of contexts, such as domestic ones -kitchens, ovens, storage and patios- and craft ones (forge).  These, together with other published studies, allow addressing the question of the past diversity of consumed/cultivated plants - cereals, vegetables, fruits, aromatic plants-, and of the type of agricultural practices that existed at the margins of al-Andalus.
Pour caractériser les économies rurales anciennes, les vestiges archéobotaniques sont un outil précieux. En effet, grâce à des identifications taxinomiques précises, pouvant souvent atteindre le rang de l'espèce, et à leur conservation... more
Pour caractériser les économies rurales anciennes, les vestiges archéobotaniques sont un outil précieux. En effet, grâce à des identifications taxinomiques précises, pouvant souvent atteindre le rang de l'espèce, et à leur conservation dans différents contextes, ces vestiges à la fois biologiques et anthropiques témoignent de la gamme des plantes cultivées et sauvages consommées et exploitées par des groupes sociaux divers. Rebuts d'utilisation, leur connexion avec une structure archéologique identifie leur origine : déchets de cuisine, d'assiette, de transformation, stock, combustible, etc. Les approches archéobotaniques au nord du Maroc se sont multipliées au cours des dernières années, se concentrant principalement sur certaines occupations emblématiques, telles que Rirha (par ex. Ruas et al. 2016) ou Lixus (par ex. Grau Almero et al. 2010). La zone d'Asilah, d'un autre côté, demeurait vierge de toute investigation archéobotanique. La présente étude propose donc de porter un premier regard sur cette zone ; nous chercherons ainsi à évaluer le potentiel archéobotanique des structures mises au jour, à dresser un premier état des plantes consommées et/ou exploitées aux époques maurétaniennes et médiévales.
Esta obra colectiva aborda la cuestión económica en al-Andalus como nexo de los diferentes estudios. Este tema, tradicionalmente relegado a un segundo plano, merece destacarse para comprender el devenir histórico de al-Andalus, pues la... more
Esta obra colectiva aborda la cuestión económica en al-Andalus como nexo de los diferentes estudios. Este tema, tradicionalmente relegado a un segundo plano, merece destacarse para comprender el devenir histórico de al-Andalus, pues la economía lo impregna todo. Y esto en un sentido amplio, no considerando solamente las actividades productivas y comerciales, sino también las formas que tienen los colectivos de organizarse dentro de un contexto territorial o medioambiental, e incluso la arquitectura que desarrollan para poder vivir. Agricultura, ganadería, minería, emisiones monetarias, cerámica, vidrio, textiles, conforman aspectos clave para poder comprender la vida cotidiana en al-Andalus.
Research Interests:
Catalogue of the exhibition "Al-Balât. Vida y guerra en la frontera de al-Andalus (S. Gilotte, Y. Cáceres Gutiérrez eds. científicas)", 2017, 220 p. --> Participation to the catalogue : text about food and agriculture based on... more
Catalogue of the exhibition "Al-Balât. Vida y guerra en la frontera de al-Andalus (S. Gilotte, Y. Cáceres Gutiérrez eds. científicas)", 2017, 220 p.

--> Participation to the catalogue : text about food and agriculture based on archaeobotanical data, p. 168-169.
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Journée d’étude du 30 mars 2023 Université Jean Jaurès, Toulouse, Maison de la Recherche, salle D30 Lien visio : https://umontpellier-fr.zoom.us/j/91223770910 Le 30 mars, j'organise avec mes collègues Cyprien Mureau (ISEM, ERC... more
Journée d’étude du 30 mars 2023
Université Jean Jaurès, Toulouse, Maison de la Recherche, salle D30
Lien visio : https://umontpellier-fr.zoom.us/j/91223770910

Le 30 mars, j'organise avec mes collègues Cyprien Mureau (ISEM, ERC DEMETER), Christophe Vaschalde (Mosaïques Archéologie) et Carole Puig (Acter, FRAMESPA, TRACES) une journée de recherche autour du thème "Consommer et produire dans le monde rural du Midi de la France au Moyen Âge" à Toulouse. Cette journée sera l'occasion de valoriser les travaux récents de jeunes chercheurs, bioarchéologues, historiens et archéologues. Venez nombreux !
Journée d'étude organisée par Chr. Vaschalde (ASM UMR 5140), J. Ros (AASPE UMR 7209), C. Puig (FRAMESPA-TERRAE UMR 5136) Toulouse, 23 novembre 2018 L’économie des campagnes médiévales est dépendante de l’exploitation de ressources... more
Journée d'étude organisée par Chr. Vaschalde (ASM UMR 5140), J. Ros (AASPE UMR 7209), C. Puig (FRAMESPA-TERRAE UMR 5136)

Toulouse, 23 novembre 2018

L’économie des campagnes médiévales est dépendante de l’exploitation de ressources naturelles, particulièrement celles issues du vivant (plantes sauvages et cultivées, animaux…). Cette exploitation implique l’utilisation voire la transformation de procédés techniques, l’adaptation au milieu naturel, et l’élaboration de stratégies d’investissement des territoires et d’intégration à des réseaux d’échanges. La recherche archéologique et historique sur la relation entre les sociétés du Moyen Âge et leur environnement a connu un engouement par le passé, qui s’est traduit par de nombreux travaux sur l’occupation du territoire, les effets du changement climatique ou l’exploitation des zones humides. Toutefois, nombre de thématiques restent à explorer, particulièrement celle des pratiques de consommation et de production en lien avec les ressources issues du vivant. De manière générale, les historiens et les archéologues ont mis en évidence de nombreux changements politiques, sociaux, économiques et techniques tout au long du Moyen Âge (évolutions de l’habitat et des terroirs, émergence du système féodo-vassalique…), sans que leur impact sur les pratiques de consommation et de production du monde rural n’ait été totalement exploré.
Depuis une quinzaine d’années, l’archéologie préventive a accumulé une masse considérable de données, qui participe au renouvellement de notre connaissance du Moyen Âge. Dans le même temps, la bioarchéologie connaît un nouvel essor et développe des méthodes novatrices qui mettent en lumière des pans entiers de l’histoire des campagnes médiévales, tandis que les historiens réexaminent certains processus économiques fondamentaux (croissance carolingienne, conjoncture de 1300).
Partant de ce constat, il est nécessaire aujourd’hui de proposer de nouveaux espaces de dialogues et d’échanges entre les archéologues, les bio-archéologues et les historiens. Cette journée a pour but de favoriser ce dialogue, en plaçant au cœur des discussions les préoccupations inhérentes à l’économie, la société, les paysages médiévaux du Midi et leur évolution sur le temps long. Il s’agit de consolider et de faire émerger de nouveaux questionnements, en s’intéressant à l’actualité de la recherche et à ses avancées récentes.
Research Interests:
El objeto de este Workshop es reunir por primera vez en la Península Ibérica a los especialistas del periodo medieval en España y Portugal. Se trata de crear un espacio de diálogo para discutir sobre los métodos y contribuciones de cada... more
El objeto de este Workshop es reunir por primera vez en la Península Ibérica a los especialistas del periodo medieval en España y Portugal. Se trata de crear un espacio de diálogo para discutir sobre los métodos y contribuciones de cada uno y generar una dinámica de investigación internacional en relación a temáticas de interés de este periodo. El workshop pretende analizar tres aspectos diferentes pero complementarios:
-Realización de un primer balance metodológico: en el ámbito de la arqueobotánica, y espe-cialmente de la carpología, los métodos de muestreo a menudo se desconocen o se minusvaloran, debido a la falta de consenso entre la comunidad arqueobotánica y la de los arqueólo-gos. Sin embargo, son fundamentales en el proceso de estudio, pues garantizan la obtención de resultados fiables y comparables entre yacimientos. Así pues, aunque existan protócolos sobre la metodología , se hace necesaria su difusión dentro de la comunidad arqueológica. Se discutirá la posibilidad de elaborar un folleto informativo en línea.
-Actualidad y balance de la investigación en curso: se presentarán los últimos avances de las investigaciones en curso en la Península Ibérica, lo cual nos permitirá evidenciar las zonas en las que la investigación se ha visto más favorecida gracias a iniciativas locales o a dinámicas propias de la investigación; y aquellas en las que los estudios permanecen incompletos y requieren una mayor atención en los próximos años.
-Perspectivas: hacia la creación de proyectos comunes cooperativos: la creación de un espa-cio de diálogo permitirá discutir las posibilidades de establecer líneas de actuación alrededor de temas específicos del período (introducción de especies exóticas o nuevas, diversificación varietal de las plantas explotadas, difusión de nuevas prácticas agrícolas, explotación de nuevas tierras, etc.) que pueden formar parte de propuestas de participación en iniciativas y pro-yectos comunes (a explorar).

Objectifs du Workshop
Le Workshop proposé vise à réunir pour la première fois en péninsule Ibérique les spécialistes travaillant sur la période médiévale en Espagne et au Portugal. Il s'agit de créer un espace de dialogue, qui permettra de confronter les méthodes et apports de chacun, et de faire émerger une dynamique de recherche internationale autour des thématiques propres à cette période. Au cours du Workshop, trois objectifs seront privilégiés :
-Réalisation d'un premier bilan méthodologique: en archéobotanique, et particulièrement en carpologie, les méthodes d'échantillonnage sont souvent négligées ou méconnues, faute de consensus entre la communauté des archéobotanistes et celle des archéologues. Elles sont pourtant à la base de la chaîne opératoire de l'étude, garantissant l'obtention de résultats fiables et comparables entre sites. Il sera donc nécessaire d'oeuvrer à une meilleure diffusion des protocoles existants auprès de la communauté archéologique, par la réalisation d'une plaquette informative en ligne dont le contenu sera élaboré au cours du Workshop.
-Actualités et bilan des recherches en cours: cette partie du Workshop visera à faire un état de l'art des recherches en cours en péninsule Ibérique. Elle permettra de faire apparaître les zones privilégiées par la communauté archéobotanique, souvent en raison d'un ancrage local plus fort ou de dynamiques archéologiques plus marquées, et de cibler les zones lacunaires qui demanderont un investissement plus important dans les prochaines années.
-Perspectives : vers la création de projets communs collaboratifs: la création d'un espace de dialogue permettra de fédérer la communauté archéobotanique autour de thématiques propres à cette période (introduction d'espèces exotiques ou nouvelles, diversification variétale des plantes exploitées, diffusion de nouvelles pratiques agricoles, mise en valeur de nouveaux terroirs, etc.). L'émergence de dynamiques de recherche propres à ces thématiques devra mener à la proposition de projets communs (à explorer).
Research Interests:
Dans le cadre de la préfiguration des séminaires mensuels du MIAS (Madrid Institute for Advanced Study) qui auront lieu à partir de septembre 2018, une rencontre est organisée par la communauté scientifique de l'EHEHI (École des hautes... more
Dans le cadre de la préfiguration des séminaires mensuels du MIAS (Madrid Institute for Advanced Study) qui auront lieu à partir de septembre 2018, une rencontre est organisée par la communauté scientifique de l'EHEHI (École des hautes études hispaniques et ibériques), le 24 mai de 16h à 18h (Salle Widor, Casa de Velázquez, Madrid), intitulée "Regards croisés sur l'exploitation d'un terroir ancien du Haouz de Marrakech : le cas d'Aghmat". Il s'agira d'un séminaire atelier, destiné à fournir un espace d'échanges autour de matériaux en cours d'analyse.

Coordination : Jérôme Ros (post-doctorant EHEHI) et Violaine Héritier-Salama, (doctorante Université Paris-Nanterre, Université Paris-Sorbonne, EHEHI)

Discutant : Yassir Benhima (Université Sorbonne nouvelle - Paris 3)
Research Interests:
The impact of the medieval Arab expansion on agricultural practice in the Middle East, Central Asia and the Mediterranean was famously coined as a 'revolution' by Andrew M. Watson (1974, 1983), although the use of this term and the nature... more
The impact of the medieval Arab expansion on agricultural practice in the Middle East, Central Asia and the Mediterranean was famously coined as a 'revolution' by Andrew M. Watson (1974, 1983), although the use of this term and the nature of the impact are debated. Previous research in this area has targeted specific aspects of this topic (e.g. spatial organization of the settlements, land parcel structures, irrigation systems), but studies focusing on agricultural practices themselves remain relatively scarce. Archaeological approaches to understanding medieval agriculture have undergone development over the last few decades, providing direct means to investigate the agricultural regimes in the early Islamic world and the spread of vegetal species and farming practices from new perspectives. This session situates the archaeological study of the medieval 'Islamic Green Revolution' within the theoretical framework and current perspectives regarding the archaeological study of the agrarian regime(s) in the medieval Dar al-Islam. The talks will delineate the significance of Watson's thesis –as well as its weaknesses–, outline the potential of archaeology to explore some of the criticisms and limitations of his arguments and introduce the main issues at stake with respect to the understanding from an archaeological perspective of the consequences of the medieval Islamic conquests on farming systems.
Research Interests:
Journée d'études, séminaire de spécialité de Master 1 (ARC 22) organisée par André Constant et Andreas Hartmann-Virnich. 16 avril 2018, Aix-en-Provence, MMSH, Salle George Duby 9h30-18h Cette journée d'études a pour but de présenter... more
Journée d'études, séminaire de spécialité de Master 1 (ARC 22) organisée par André Constant et Andreas Hartmann-Virnich. 16 avril 2018, Aix-en-Provence, MMSH, Salle George Duby 9h30-18h

Cette journée d'études a pour but de présenter les résultats obtenus lors des différentes campagnes de fouilles menées à Ultréra (Argelès-sur-Mer, Pyrénées-Orientales). La journée, découpée en sessions thématiques, présentera la zone d'étude, son occupation durant les périodes anciennes (Néolithique, Âge du Bronze) avant d'aborder la genèse du castrum médiéval et son évolution dans la durée. L'après-midi sera consacrée à la présentation des témoins matériels de la vie quotidienne des habitants du site (culture matérielle, artisanat, alimentation, exploitation et gestion du milieu).

Les communications seront assurées par André Constant, Michel Martzluff, Cécile Respaut, Asumpcio Toledo i Mur, Guergana Guionova, Patrick Green,  Jérôme Bénézet, Jérôme Ros, Marie-Pierre Ruas, Valentine Combeau, Aline Durand, Vanessa Py, Isabelle Rodet-Belarbi et Myriam Sternberg.
Research Interests:
Ce recueil présente le programme des 12e Rencontres nationales d’Archéobotanique (Perpignan, 7-10 juin 2017). Il s’articule autour de 4 thématiques. La première, à visée méthodologique, présente les dernières avancées de la recherche en... more
Ce recueil présente le programme des 12e Rencontres nationales d’Archéobotanique (Perpignan, 7-10 juin 2017). Il s’articule autour de 4 thématiques. La première, à visée méthodologique, présente les dernières avancées de la recherche en matière de protocoles d’études et les nouvelles problématiques abordables grâce à leur développement. La deuxième porte sur l’exploitation des ressources végétales par les sociétés agro-pastorales durant la Préhistoire récente (Mésolithique-Néolithique). La troisième vise à étudier les pratiques alimentaires et, plus généralement, l’économie végétale, de la fin de la Protohistoire au bas Moyen Âge. Enfin, la quatrième porte spécifiquement sur des études réalisées en contextes urbains, et vise à mettre en évidence les pratiques et ressources propres à ces secteurs.Ces nombreuses contributions témoignent du dynamisme actuel connu par l’archéobotanique et de son rôle de premier plan pour documenter l’alimentation, les pratiques agropastorales et l’économie végétale des sociétés anciennes.
Research Interests:
Lundi 20 mars 2017 10h00-18h00 (salle Georges Duby) Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (Aix-en-Provence) Séminaire coordonné au titre du LA3M et du département d'histoire de l'art et archéologie par A. CONSTANT (AMU/LA3M UMR... more
Lundi 20 mars 2017 10h00-18h00 (salle Georges Duby) Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (Aix-en-Provence)

Séminaire coordonné au titre du LA3M et du département d'histoire de l'art et archéologie par A. CONSTANT (AMU/LA3M UMR 7298) "L'ensilage dans le Midi de la France au Moyen Âge : historiographie, stratégies d'approche et avancées récentes de la recherche".

Avec la participation de : André CONSTANT (AMU/LA3M UMR 7298), Odile MAUFRAS (Inrap, Univ. Paul-Valéry Montpellier 3/ASM UMR 5140), Carole PUIG (Univ. Toulouse Jean Jaurès, Acter, Framespa, UMR 5136), Eric YEBDRI (Inrap), Jean-Pierre PELLETIER (AMU/LA3M UMR 7298), Jérôme ROS (AASPE UMR 7209/MNHN – Muséum) et Cécile DOMINGUEZ (Inrap)
Research Interests:
In recent decades, the development of archaeobotany in the western Mediterranean has made it possible to document the main plant resources exploited, the agricultural practices implemented, as well as major phenomena of circulation and... more
In recent decades, the development of archaeobotany in the western Mediterranean has made it possible to document the main plant resources exploited, the agricultural practices implemented, as well as major phenomena of circulation and integration of new plant resources within historical societies. During the Middle Ages, Iberia is for a great part under Muslim rule, and is the theater of what has been widely considered in the literature as a “green revolution”. This period also sees the expansion of the northern Christian kingdoms into the Peninsula, often found under the debated name of “Reconquista”, that ended in 1492 with the fall of Granada. These changes disrupted economic systems, demographic and environmental pressures which changed radically, entering a new scale. But what effect did they have on agriculture?
Regarding the reel expansion of medieval Arab-Berber agriculture in Iberia and the so-called “green revolution”, we hypothesize that it was in fact limited to A) the landed estates that depended on the urban aristocracy, and B) to the large areas of specialized production well known from the written sources. But how was agriculture practiced in the rural areas far from these productive regions: did they evolve as in Andalusia? Perpetuate ancient practices (Iberian, Roman)? Or undergo developments similar to those observed in neighboring Christian regions (Mediterranean France)? Regarding the areas that come under Christian rule, the weight of the Andalusian agricultural legacy is yet to be determined, although we hypothesize continuity in the staple productions and practices.
To document these questions, the main objectives of this paper are: 1) to reconstruct ancient agrosystems and agrobiodiversities using archaeobotanical data; 2) to assess how societies, depending on local environmental parameters, have developed their agrarian strategies, following the evolution of the cultural and socio-economic context; 3) to determine what role socio-economic dynamics have played in the large-scale diffusion of certain agricultural productions. The paper will present results of new studies carried out in a range of frontier medieval sites in Spain (Aragon, Catalonia, Extremadura, Guadalajara, Malaga, Ibiza), a large part of which is drawn from the research project "Landscapes of (Re)Conquest: Dynamics of Multicultural Frontiers in Medieval South Western Europe", funded by AHRC. The results, based on studies of seeds remains issued from samples dated from the 10th to the 15th c., make it possible to draw up a list of the main agro-horticultural productions and their evolution in the face of changing socio-economic dynamics.
Desde hace unos años, la investigación sobre la agricultura en el mundo rural de al-Andalus ha experimentado unos importantes avances, patentes en el creciente número de muestras estudiadas. El propósito perseguido aspira a caracterizar... more
Desde hace unos años, la investigación sobre la agricultura en el mundo rural de al-Andalus ha experimentado unos importantes avances, patentes en el creciente número de muestras estudiadas. El propósito perseguido aspira a caracterizar mejor la producción, las prácticas y los territorios agrícolas de las poblaciones campesinas. Entre las cuestiones planteadas, ocupa un lugar central la de la difusión de las nuevas plantas y prácticas introducidas o favorecidas por la expansión árabe-bereber, ya que se documentan disparidades en el seno de al-Andalus, cuyas causas son objeto de diversas hipótesis (geográficas, tipo de contexto, zonas de producción especializadas, voluntad económica local).
Para documentar la historia agrícola de las zonas marginales/periféricas, una investigación paleoambiental interdisciplinar está en curso en el yacimiento extremeño de Albalat (s. IX-XII). La gran variedad de restos aprisionados bajo los derrumbes de las casas permite restituir un amplio espectro de la vida cotidiana, dominada por labores domésticas, agropastorales y artesanales. Las prácticas agrícolas y de consumo se abordan a través de diferentes enfoques: arqueológico (estructuras, cerámicas, molinos), bioarqueológico (carpología, antracología) y químico (isótopos estables, química orgánica). Los resultados obtenidos a partir de estos diferentes enfoques permiten documentar tanto la producción agrícola (diversidad de cultivos anuales y perennes, tipos de suelo utilizados, aportes hídricos), como la transformación de estos productos (trilla de cereales, producción de harina) y su consumo (estudio de los rellenos de letrinas, residuos orgánicos en la cerámica). Se presentará una síntesis de estos resultados interdisciplinarios, con el fin de calificar este sistema agrohortícola en los márgenes de al- Andalus.
est un établissement supérieur ne relevant pas de l'université qui assure la formation, la recherche scientifique et l'expertise dans le domaine du patrimoine culturel. Il supervise 23 programmes de fouilles archéologiques, toutes époques... more
est un établissement supérieur ne relevant pas de l'université qui assure la formation, la recherche scientifique et l'expertise dans le domaine du patrimoine culturel. Il supervise 23 programmes de fouilles archéologiques, toutes époques confondues, couvrant l'ensemble du territoire national. L'INSAP effectue également des études d'impact et des fouilles archéologiques de sauvetage liées aux projets d'aménagement. Plusieurs conventions de coopération lient l'INSAP à des universités et instituts de recherches nationaux et internationaux. Pour son rayonnement, il édite une revue (BAM) et deux collections (ETAM et VESAM). www.insap.ac.ma
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Colloques de la SMAP 1 ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural " Rabat, du 25 au 27 novembre 2019 Communication : Ros Jérôme La gestion des ressources végétales et des terroirs est primordiale dans l'étude des sociétés... more
Colloques de la SMAP 1 ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural " Rabat, du 25 au 27 novembre 2019

Communication : Ros Jérôme

La gestion des ressources végétales et des terroirs est primordiale dans l'étude des sociétés rurales anciennes, car elle témoigne de la capacité des populations passées à conserver ou améliorer la qualité des espaces exploités, tout en maintenant un couvert végétal suffisant pour la pâture et l'approvisionnement en bois d'oeuvre et combustible. Au Maroc, notre connaissance des modes de gestion des ressources ligneuses et de leurs terroirs d'origine repose essentiellement pour les périodes historiques sur les sources textuelles, qui, bien que d'une grande richesse, n'offrent souvent qu'une vision partielle, fragmentaire, des pratiques anciennes. En ce sens, le recours aux vestiges matériels, notamment archéobotaniques, s'avère nécessaire. Outre la connaissance des forêts et des paysages passés, l'anthracologie permet en effet d'appréhender les relations que les populations rurales entretenaient avec le bois : gestion forestière (sélection d'espèces, pratiques de coupes, de stockages…) et place du bois dans les pratiques économiques (domestiques, artisanales) et sociales (rôle symbolique, cultuel). Ce premier bilan réunit les données anthracologiques d'une dizaine de sites archéologiques localisés au Maroc. Malgré une répartition chrono-géographique très inégale, elles éclairent différents aspects de la diversité végétale exploitée, à la fois pour le bois d'oeuvre et pour le combustible. On observe un déséquilibre important de l'information entre le nord du pays, où les sites couvrent une chronologie plus importante mais discontinue, et le sud où ne sont documentés que des habitats de la période islamique. La réalisation de ce bilan permettra de pointer les faiblesses de la recherche actuelle, permettant de fixer de nouveaux objectifs pour les recherches futures.
Colloques de la SMAP, 1ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural ", Rabat, du 25 au 27 novembre 2019 Ros J., Héritier-Salama V., Fili A., Capel C., Messier R. Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est... more
Colloques de la SMAP, 1ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural ", Rabat, du 25 au 27 novembre 2019

Ros J., Héritier-Salama V., Fili A., Capel C., Messier R.

Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle bénéficiait d'une situation géographique favorable au développement d'une agriculture irriguée de grande ampleur, dont les sources écrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l'ensemble du Maroc à la fin du XIV e et au XV e siècle, et fut abandonnée. Ce n'est que dans le courant du XVI e siècle que la localité se redynamisa, tout en connaissant une profonde réorganisation spatiale, démographique et économique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d'un habitat dispersé, tout entier tourné vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d'Aghmat et de leurs niveaux d'abandon permet d'approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l'évolution des modes d'occupation de l'habitat et de la gestion des terroirs, et du rôle joué par les différentes composantes socio-économiques sur cette évolution. L'approche menée, croisant documentation archéologique et archéobotanique, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions.
De récentes synthèses archéobotaniques ont mis en évidence le rôle prégnant de la vigne au cours des périodes historiques en France méridionale rurale, la plaçant, au côté du blé nu et de l'orge, parmi les plantes les plus couramment... more
De récentes synthèses archéobotaniques ont mis en évidence le rôle prégnant de la vigne au cours des périodes historiques en France méridionale rurale, la plaçant, au côté du blé nu et de l'orge, parmi les plantes les plus couramment consommées/exploitées. En ville, les productions vitivinicoles auraient également joué un rôle important, connaissant un essor particulier au cours de la croissance urbaine du Moyen Âge central. Si ce phénomène est documenté par les sources textuelles, il a rarement été questionné au moyen des vestiges archéobotaniques, la rareté des opérations menées en contexte urbain étant longtemps préjudiciable à l'élaboration d'un corpus significatif de données. La multiplication des opérations préventives en contexte urbain au cours des dernières années permet de proposer aujourd'hui un premier bilan sur l'exploitation de la vigne dans certaines agglomérations urbaines de France méridionale (Perpignan, Béziers, Montpellier, Toulouse, Istres, Saint-Rémy) entre le Moyen Âge et l'époque Moderne. Le bilan offre des résultats contrastés. Ainsi, si la présence récurrente de pépins signale bien la consommation de ce fruitier, la forme originale des produits (fruits frais, secs, préparations alimentaires) et leur origine sont difficiles à identifier. Concernant les produits issus de l'extraction du jus (vins, vinaigres, verjus), leurs modes de production et de consommation sont difficiles à éclairer, de par la rareté des assemblages archéobotaniques permettant de les mettre en lumière. La rareté des vestiges de sous-produits issus du foulage/pressurage du raisin en contextes urbains médiévaux et modernes pose ainsi la question de la fréquence de cette pratique en ville, des contextes/structures auxquels elle est associée, ainsi que celle de la destination des sous-produits (marcs, fonds de cuve), favorisant ou non leur conservation dans les contextes appréhendés par les fouilles archéologiques (combustible, engrais, zones de rejet, etc.).
Congrès du GIS « Moyen Orient et mondes musulmans » 3 au 5 juillet 2018, atelier "Aménagement et mise en valeur des espaces ruraux au Maghreb médiéval : approche archéologique" 3 juillet 2019 de 13h-15h Marie-Pierre Ruas et Jérôme... more
Congrès du GIS « Moyen Orient et mondes musulmans » 3 au 5 juillet 2018, atelier "Aménagement et mise en valeur des espaces ruraux au Maghreb médiéval : approche archéologique"  3 juillet 2019 de 13h-15h


Marie-Pierre Ruas et Jérôme Ros

Ce premier bilan réunit les données sur les vestiges de bois, de graines et de fruits d'une dizaine de sites archéologiques localisés au Maroc. Malgré une répartition chrono-géographique très inégale, elles éclairent différents aspects de la palette agricole et forestière. Au nord, 7 sites permettent une lecture diachronique mais discontinue, de l'Epipaléolithique au Moyen Âge, tandis qu'au sud seuls sont documentés jusqu'à présent des habitats de la période islamique. Après un bref rappel des types de restes étudiés, seront commentés les permanences et les changements du patrimoine végétal à partir des spectres de plantes exploitées-cultivées ou sauvages-enregistrés entre le Néolithique et la fin du Moyen Âge. Une deuxième partie présentera certains résultats marquants et innovants obtenus à Igîlîz. Cette forteresse rurale occupée principalement à l'époque almohade (12 e-13 e siècles) par une population de dévots, de militaires et de paysans, est implantée dans l'Anti-Atlas, au coeur d'un environnement montagnard semi-aride dominé par les formations steppiques pâturées à arganiers. Les recherches archéobotaniques conduites depuis dix ans y ont révélé un approvisionnement en ressources végétales fondé, pour les besoins alimentaires, sur une diversité inattendue. Nous porterons l'attention sur certaines des plantes de la base vivrière et les indices des modes d'exploitation de l'arganeraie médiévale.
Communication du Séminaire d'archéobotanique de l'UMR AASPE, 26 mars 2019, MNHN, Paris Les vestiges carpologiques découverts dans les comblements de silos archéologiques permettent d’aborder, notamment par comparaison avec les... more
Communication du Séminaire d'archéobotanique de l'UMR AASPE, 26 mars 2019, MNHN, Paris

  Les vestiges carpologiques découverts dans les comblements de silos archéologiques permettent d’aborder, notamment par comparaison avec les observations ethnographiques publiées (Gast et Sigaut 1979, 1981), plusieurs questions essentielles à la compréhension de ces structures, qu’il s’agisse de comblements en position primaire (espèces et types de restes stockés, état de nettoyage avant stockage, caractère monospécifique ou mixte du stock, destination humaine ou animale) ou secondaire (existence de rejets de stockage aérien en silo, gammes de plantes consommées, activités domestiques, artisanat, terroirs exploités, etc.). La découverte en France médiévale méditerranéenne de grandes aires d’ensilage comptant parfois plus de 2 000 silos redynamise aujourd’hui les questionnements liés aux pratiques de l’ensilage, et invite à repenser le mode de fonctionnement et le rôle de ces structures dans les sociétés passées.

    En ce sens, le Projet Collectif de Recherche « Expérimentation archéologique d’ensilage souterrain préindustriel » (dir. C. Dominguez, E. Yebdri, Inrap) mène actuellement une recherche archéologique et archéobotanique expérimentale dont les premières phases de terrain ont démarré en 2016, en collaboration avec le SRA Languedoc-Roussillon, l’Inrap et l’INRA de Perpignan. Ces recherches sont menées au moyen de deux approches : (1) une approché archéologique, par la multiplication des fouilles d’aires d’ensilage, et l’application de protocoles d’observations et de prélèvements précis et d’études carpologiques systématiques, et (2) une approche expérimentale, par la création ex nihilo d’une nouvelle aire d’ensilage fonctionnelle. L’enjeu global au terme de ce travail est d’éclairer la communauté des archéologues sur différentes questions: gestion et évolution des stocks végétaux, des structures, taphonomie de constitution des comblements. Les différents aspects étudiés concernent ainsi à la fois la construction, le fonctionnement, le réemploi et le processus d’abandon du silo.

    Par l’approche archéobotanique expérimentale, la recherche menée consiste à documenter plusieurs questions : effet(s) du stockage en silo sur la préservation/la dégradation des restes ensilés, rôle du nettoyage des récoltes sur la qualité de la conservation des semences, rôle et avantages du stockage mixte, effet de l’humidité sur le stock, risques de préservation du stock lors d’un nettoyage du silo par le feu, etc. Ce projet est prévu sur le temps long (10 ans) et comprend un rapport d’activité annuel. Les premiers résultats obtenus sont encourageants : les stocks de féveroles ensilés en 2016, récupérés à l’automne 2017, présentent un mode de conversation qui n’est pas décrit dans la littérature ethnographique et permettent de repenser la manière d’interpréter les assemblages carpologiques rencontrés dans les comblements de silos archéologiques.
The High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the 13th c., had an impact... more
The High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the 13th c., had an impact on farming practices and on the exploited landscapes: forest clearing, creation of new rural spaces, improvement of water management (irrigation, mills), exploitation of wetlands (marsh) for the creation of meadows, then for cereal cultivation, increase of specialized productions.
Although well known through the study of textual sources, agrarian productions and practices were, so far, poorly documented by archaeology in northern Catalonia (Pyrénées-Orientales, France). The increase of archaeobotanical investigations in this region allow us to present a first review of medieval farming practices. Based on the study of fifteen rural sites, this paper aims to document, through archaeobotanical data, the characteristics of northern Catalan agriculture between the 8th and the 13th c. (cultivated crops, prevalence of certain species, farming practices associated, types of exploited landscapes), while attempting to detect possible specificities or evolutions over the long term (integration of new species to the staple crops, agrarian specialization).
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Le castrum d’Ultréra constitue, par sa situation géographique, un cas d’étude intéressant pour les recherches carpologiques dans les Pyrénées-Orientales, puisqu’il est installé sur les premiers versants montagneux des Albères, secteur... more
Le castrum d’Ultréra constitue, par sa situation géographique, un cas d’étude intéressant pour les recherches carpologiques dans les Pyrénées-Orientales, puisqu’il est installé sur les premiers versants montagneux des Albères, secteur jusqu’alors lacunaire en données sur l’exploitation et la consommation des plantes. L’analyse carpologique menée sur le site depuis 2010 vise dans un premier temps à livrer les premières données sur les plantes exploitées aux IXe-Xe s. dans ce site de hauteur, puis à identifier le statut des habitants du site (consommateurs, producteurs). Lors des différentes campagnes, 34 prélèvements issus de contextes de différentes natures (comblements de fosses, dépotoirs, foyers et niveaux de sol) ont été réalisés par les équipes de fouilles. L’étude carpologique a permis de déterminer l’exploitation de 6 céréales, 8 fruitiers cultivés/cueillis, 5 légumineuses cultivées et une plante oléagineuse/textile. Ces résultats, discutés en regard de ceux obtenus dans d’autres sites castraux et dans les occupations rurales de la plaine, permettent de saisir à la fois les traits communs (base agro-horticole exploitée) et les particularités de ce site.

Journée d'études-Le castrum d'Ultréra du Ve au XIe s. (Pyrénées-Orientales) : entre plaine et versants, conquêtes d'un milieu, éclosion d'une élite (16 avril 2018, MMSH, Aix-en-Provence)
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L’ensilage médiéval attise l’intérêt des chercheurs depuis de nombreuses années, de par la découverte régulière de vastes aires d’ensilages comptabilisant plusieurs centaines, voire milliers de silos. Il s'agit toutefois d'une... more
L’ensilage médiéval attise l’intérêt des chercheurs depuis de nombreuses années, de par la découverte régulière de vastes aires d’ensilages comptabilisant plusieurs centaines, voire milliers de silos. Il s'agit toutefois d'une problématique compliquée, car les silos sont presque toujours perçus dans leur phase d’abandon, le plus souvent très arasés, ce qui conduit à une difficulté évidente de compréhension des structures (gestion, chronologie, fonction) et, par conséquent, de l’aire d’ensilage (statut, organisation, chronologie). Ainsi, malgré la masse d’informations accumulée, certains points restent opaques et seule la confrontation des données et des réflexions peut faire avancer la compréhension. Ce séminaire a donc pour objectif de rassembler la communauté des médiévistes pour présenter les découvertes récentes, multiplier les approches et ouvrir plus largement la réflexion sur ce thème. Il s’inscrit dans une réflexion déjà initiée en 2010 sous la direction de Rémi Carme/Hadès, Yann Henry/Hadès et Laurent Schneider/CNRS : "L’ensilage groupé au Moyen Age : acquis, méthodes, perspectives".
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Abstract of the workshop : The holding of the workshop "Methods of analysis and results in medieval archeometry" aims to deepen the great utility of the Archaeometry for historical and archeological studies circumscribed in the medieval... more
Abstract of the workshop : The holding of the workshop "Methods of analysis and results in medieval archeometry" aims to deepen the great utility of the Archaeometry for historical and archeological studies circumscribed in the medieval period. The workshop is focused on knowledge of the techniques and strategies of analysis of different remains and the results obtained by the application of different methodological processes. The participants are some of the leading experts from France, Spain and England whose contributions have been focused on ceramology, anthracology, archaeometallurgy and carpology, among other disciplines. The meeting has been organized in the framework of the research project HAR2015-67619P research, "Technology and knowledge in the lberian Peninsula (13th-16th)", funded by the Ministry of economy and competitiveness, partially with FEDER funds.
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L'archéologie sous-marine a permis de mettre au jour au large des côtes roussillonnaises (Pyrénées-Orientales) de nombreux sites d'intérêt. A l'heure actuelle, on dénombre une douzaine d'épaves et au moins six gisements, dont certains... more
L'archéologie sous-marine a permis de mettre au jour au large des côtes roussillonnaises (Pyrénées-Orientales) de nombreux sites d'intérêt. A l'heure actuelle, on dénombre une douzaine d'épaves et au moins six gisements, dont certains particulièrement bien préservés le long de la côte Vermeille. Deux épaves datées du I er siècle de notre ère, découvertes dans l'anse rocheuse de Port-Vendres, ont livré du mobilier permettant d'identifier leur provenance. L'une, Port-Vendres 2, venait de Bétique et contenait des lingots de plomb, de cuivre et d'étain ainsi que de nombreuses amphores à huile et à garum, tandis que l'autre, Port-Vendres 5 dite « La Mirande », contenait essentiellement des amphores Pascual 1 et Dressel 2-4, permettant d'identifier une origine tarraconaise. Parmi le mobilier archéologique identifié sur les deux épaves, de nombreux carporestes de fruits ont été identifiés, à savoir des noyaux d'olives (Olea europaea), de noix (Juglans regia) et d'amandes (Prunus dulcis). Que ces fruits aient été destinés au commerce ou à la consommation de l'équipage, leurs vestiges apportent de nouvelles connaissances quant à la diversité variétale de l'olivier, de l'amandier et du noyer à l'époque romaine. Les nombreux spécimens entiers et en bon état (192 noyaux d'olives, 18 noix entières et 112 demi-noyaux, ainsi que 52 noyaux entiers d'amande) découverts ont fait l'objet d'analyses biométriques (mesures de tailles, morphométrie géométrique), reposant sur l'analyse de leur contour, afin de mettre en relation la variabilité morphologique observée et la diversité variétale passée. En ce qui concerne l'olivier, de précédentes études ont permis de mettre en évidence des types variétaux définis par la forme des noyaux. Les contours des noyaux archéologiques de l'épave de Port-Vendres 2 ont donc été comparés à ceux de noyaux actuels, issus de variétés cultivées et de populations spontanées provenant de différentes régions du pourtour méditerranéen. Les résultats obtenus ont ensuite été comparés à ceux de précédentes études, afin de mieux comprendre l'histoire de la diversification variétale de l'olivier en Méditerranée occidentale. Les noix et les amandes, moins fréquemment retrouvées en grande quantité dans les assemblages carpologiques, ont bénéficié d'une première étude biométrique classique (longueur, largeur), avec pour objectif de mettre en évidence d'éventuelles différences entre les individus archéologiques.
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Une synthèse des données archéobotaniques sur les périodes historiques en Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) permet de replacer la vigne parmi les plantes les plus couramment consommées/exploitées, au côté du blé nu et de l'orge... more
Une synthèse des données archéobotaniques sur les périodes historiques en Roussillon (Pyrénées-Orientales, France) permet de replacer la vigne parmi les plantes les plus couramment consommées/exploitées, au côté du blé nu et de l'orge vêtue. Si la présence de restes de fruits signale bien l'exploitation de ce fruitier et la production de vin à partir du I er s. ap. J.-C., la nature de cette production et son évolution dans le temps long doivent être discutées. Grâce à la compilation et à la critique de différents indices archéobotaniques, archéologiques et textuels, cette communication propose un premier bilan sur l'exploitation de la vigne en Roussillon de la période romaine à la fin du Moyen Âge. Les données matérielles pour l'Antiquité et le haut Moyen Âge permettent de mettre en lumière les chaînes opératoires mises en oeuvre, et la remobilisation de sous-produits vinicoles dans l'alimentation animale à partir du VI e s. de notre ère. Le recours aux sources textuelles permet, à partir du Moyen Âge central, de mieux appréhender les productions (types de vins, vinaigre) et leur statut dans l'économie locale voire régionale.
Peu de recherches archéobotaniques ont été réalisées jusqu’à présent dans le cadre de l’archéologie islamique. En ce qui concerne la péninsule arabique, moins d’une dizaine de sites ont fait l’objet d’investigations archéobotaniques, la... more
Peu de recherches archéobotaniques ont été réalisées jusqu’à présent dans le cadre de l’archéologie islamique. En ce qui concerne la péninsule arabique, moins d’une dizaine de sites ont fait l’objet d’investigations archéobotaniques, la plupart portant sur un nombre limité d’échantillons. C’est pourquoi l’analyse des échantillons issus des fouilles du bâtiment domestique B94 situé à Qalhât (Province Ash-Sharqiyah, Sultanat d’Oman) permet d’enrichir considérablement nos connaissances pour cette période. Les données recueillies donnent la possibilité de nous renseigner, par le biais de la carpologie (étude des graines et des fruits) et de l’anthracologie (étude des charbons de bois) sur différents aspects de leur vie quotidienne. Ainsi, la carpologie permet de déterminer les principales composantes de l’alimentation végétale (céréales, fruitiers…) et son évolution au fil de l’occupation du bâtiment ainsi que le système agricole ayant servi à leur mise en culture. Par ailleurs, en plus des plantes cultivées, des plantes sauvages issues probablement du nettoyage des récoltes ont également été identifiées, susceptibles de nous renseigner sur les pratiques agricoles (gestion de l’eau…). Enfin, l’étude des charbons de bois retrouvés dans les foyers nous donnent des indications sur les espèces ligneuses utilisées comme combustible dans leurs diverses activités domestiques et, par conséquent, sur la composition taxinomique du couvert végétal situé à proximité.

Little archaeobotanical research has been undertaken so far in Islamic archaeology. Concerning the Arabian Peninsula, less than a dozen of sites have provided archaeobotanical material, most of them from a limited number of samples. That’s why the analysis of the samples from the domestic building B94 in Qalhât (Ash-Sharqiyah Province, Sultanate of Oman) allows increasing our knowledges available for this period. The provided data give the opportunity to rebuild through carpology (study of seeds and fruits) and anthracology (study of charcoals) some aspects of everyday life. The analysis of seeds and fruits allows defining the main components of the food plant diet (cereals, fruits…) as well as the agrarian system set up for their culture. Besides, some weeds from the cleaning of the harvests have been also identified, that could be used to shed light on some agrarian practices (water management…). Finally, the analysis of the charcoals retrieved in the fireplaces give us some indications on the woody species used as fuel within the framework of domestic activities and, consequently, on the taxonomic composition of the vegetation cover situated nearby.
Certains travaux conduits à partir de la lecture des sources écrites sur l’agriculture arabo-musulmane en al-Andalus (par ex. Watson 1983 réed. 2008) rappellent que le début de la période islamique en Occident (VIIe s.) correspond à une... more
Certains travaux conduits à partir de la lecture des sources écrites sur l’agriculture arabo-musulmane en al-Andalus (par ex. Watson 1983 réed. 2008) rappellent que le début de la période islamique en Occident (VIIe s.) correspond à une diversification de la gamme disponible des plantes utilitaires, accrue par l’innovation agronomique et technique (nouvelles techniques d’irrigation, valorisation des sols pauvres, usage intensif d’engrais organiques, art de la greffe, essor des cultures d’été),  la diffusion de nouvelles espèces et la diversification des variétés. Une récente compilation des cultures pratiquées en al-Andalus à partir des sources textuelles recense ainsi quarante-sept plantes introduites ou diffusées par les Arabes (Albertini 2013). Cette diffusion vers l’ouest de plantes et de techniques agraires considérées comme nouvelles sont perçues comme une « révolution » agricole, engagée d’abord au Moyen–Orient, en Afrique du Nord, puis en Espagne. Des travaux postérieurs (Aubaile-Sallenave 1984 ; Decker 2009) ont modéré cette interprétation, en reprochant le parti pris d’A. Watson sur le rôle novateur des techniques agricoles arabes et sa vision trop linéaire sur la diffusion des idées et des biens qui dévalue les savoirs techniques et botaniques hérités des agronomies gréco-romaine, byzantine et babylonienne (Bolens 1974 ; Butzer et al. 1985 ; El Faïz 2000).
Actuellement, la majeure partie des connaissances concernant l’agriculture en al-Andalus repose sur deux types de sources : les mentions textuelles, de toute nature (i.e. traités agronomiques, culinaires, médicaux, etc.) et les sources iconographiques (i.e. illustrations de textes bibliques, de récits de voyage, de traités d’agriculture, de cuisine, etc.). Cette documentation, d’une grande diversité, ne permet d’aborder l’alimentation et l’agriculture que par une vision partielle, à savoir celle de l’élite sociale (aristocratie) et intellectuelle (savants, agronomes, médecins, etc.). A l’inverse, peu de sources écrites décrivent les comportements alimentaires et les pratiques agropastorales du monde rural en al-Andalus. En cela, l’étude des vestiges matériels, en l’occurrence archéobotaniques, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions. Depuis 2013, des études carpologiques et anthracologiques sont menées dans deux établissements ruraux islamiques : Albalat (Estrémadure, Espagne) et Las Sillas (Aragon, Espagne). Ces études, reposant sur près de 150 échantillons extraits de contextes variés, domestiques (cuisines, fours, greniers, patios) et artisanaux (forges),  permettent de proposer une première lecture des spectres et pratiques agro-pastorales passés. Au total, 22 plantes cultivées/cueillies ont été identifiées : 8 céréales, 2 légumineuses, 1 plante oléagineuse/technique, 11 fruitiers, auxquelles s’ajoutent près d’une quarantaine de taxons sauvages. Cette communication visera (1) à caractériser les pratiques alimentaires, agraires et les espaces exploités en al-Andalus rural, et (2) à mettre en évidence les signes d’une éventuelle « révolution » agricole islamique.
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Les assemblages archéobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livrés par les structures des installations rurales - silos désaffectés, fosses, sols de stabulation ou d’habitat, fours ou foyers - correspondent... more
Les assemblages archéobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livrés par les structures des installations rurales - silos désaffectés, fosses, sols de stabulation ou d’habitat, fours ou foyers - correspondent souvent à des éléments issus des activités domestiques, agricoles et artisanales. Découverts fréquemment à l’état carbonisé, ces produits, leurs dérivés et les résidus de leur emploi peuvent avoir été réunis à l’occasion d’un recyclage, notamment pour être utilisés in fine comme combustibles. L’identification de ces éléments en tant que déchets primaires ou secondaires d’une activité (restes de combustibles, résidus de repas, de fourrage ou de litière) est une première étape incontournable pour espérer préciser les itinéraires et les opérations techniques qui les ont générés jusqu’à leur enfouissement. Cependant, en raison de leurs composants végétaux similaires, les dépôts archéobotaniques ne sont pas toujours éloquents pour distinguer des résidus fourragers de ceux de litières ou issus d’autres emplois (toiture végétale effondrée, pailles stockées). Plusieurs critères entrent en compte pour les décrire et tenter de les caractériser : densité de carporestes, diversité taxinomique, état de maturité des semences, état physique des composants (fragmentés / entiers), association de types de restes, traits écologiques des espèces réunies, présence de déjections, contextes de découverte. Ils sont complétés par la comparaison de l’assemblage étudié avec des assemblages carpologiques actuels ou archéologiques, référentiels dont la nature et le rôle sont bien identifiés.
A travers les exemples de sites ruraux médiévaux implantés sur le littoral méditerranéen occidental (Roussillon, plaine de l’Hérault), la Corse et les versants pyrénéens orientaux (Corbières, Pays de Sault, Cerdagne), nous discuterons de la nature de différents dépôts carpologiques carbonisés. Leur composition végétale révèle un mélange apparemment répétitif et hétéroclite de déchets domestiques (restes alimentaires de céréales et de légumineuses) et de produits agricoles et dérivés qui semblent avoir été destinés aux animaux d’élevage sous forme de fourrage ou de litière : grains de céréales et de légumineuses, constituants céréaliers de nettoyage de récoltes, résidus vitivinicoles, semences de plantes d’espaces pâturés et/ou fauchés et de zones humides. L’examen comparé de certains contenus de fosses permet ainsi de discuter de l’origine mixte et du mode de gestion de ces déchets agro-pastoraux.
For the last twenty years, large-scale public works have helped to improve medieval archaeological research in Mediterranean southern France. The increase in rescue excavations has led to the discovery of several large ensiling areas,... more
For the last twenty years, large-scale public works have helped to improve medieval archaeological research in Mediterranean southern France. The increase in rescue excavations has led to the discovery of several large ensiling areas, some of them formed by thousands of silos. The interpretation of such structures relies on the identification of the type of deposits excavated (primary or secondary), integral to which is the identification of the product ensiled. 'Traditionally, there has been little archaeological or archaeobotanical evidence for storage within silos; however, archaeobotanical evidences from several sites in Languedoc-Roussillon have enabled a review of the results on storage practices in this region, facilitating a discussion of archaeobotanical methodologies which can identify the existence of primary deposits in ensiling areas. The value of secondary deposits is also considered, in particular the identification of agricultural practices not related to storage itself, and environmental reconstruction of the local environment.
In the literature (i.e. Watson, Aubaile-Sallenave, Decker), it is stated that the beginning of the Islamic period (7th c. A.D.) led to the development and spread of a new type of agriculture, event often characterized as “the Islamic... more
In the literature (i.e. Watson, Aubaile-Sallenave, Decker), it is stated that the beginning of the Islamic period (7th c. A.D.) led to the development and spread of a new type of agriculture, event often characterized as “the Islamic agricultural revolution”. This “new” agriculture would have been based on several criteria: spread of new irrigation methods, use of intensive fertilizers, spread and improvement of several agricultural practices (i.e. grafting), development of spring crops, broadening of the diversity of plants exploited and spread of new species, development of new varieties, etc. A recent synthesis led on agriculture in al-Andalus lists 47 plant species, introduced or spread by arab-berber populations. Nonetheless, the knowledge we have of Islamic diet and agriculture in al-Andalus is mostly based on three types of sources: written sources (i.e. agronomic, medical, food treatises, tax sources, etc.), iconographic sources (illustration of said treatises) and archaeological sources (i.e. excavation of irrigation structures). Data documenting directly these questions remain scarce, especially for rural areas.
Since 2013, archaeobotanical studies are led on the Islamic rural settlements of Albalat (Extremadura, Spain) and Las Sillas (Aragon, Spain). These studies, based on about 150 samples extracted from various types of domestic (kitchens, ovens, storage and patios) and craft (forge) contexts, allow us to propose a first review on past agricultural biodiversity and practices in rural al-Andalus, based on direct material evidences. From the analysis of the carpological samples, 19 cultivated/gathered taxa were found: 7 cereals, 1 pulse, 1 technical/oil plants and 10 fruits, and approximately an additional 20 weeds/wild plants. This communication will characterize Islamic diet and agricultural practices in rural al-Andalus, compare the spectra obtained with those existing during previous periods and enlighten the possible introduction and role of “new” or “exotic” plants in rural contexts.
Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes... more
Résumé :
Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile.

Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco)

Abstract
Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil.
Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
L’arganier (Argania spinosa L.) est une espèce endémique de la vallée du Souss, dans le sud-ouest du Maroc. Elle constitute pour la population du village de Tifigit une ressource de base pour la production d’huile, de fourrage, de bois... more
L’arganier (Argania spinosa L.) est une espèce endémique de la vallée du Souss, dans le sud-ouest du Maroc. Elle constitute pour la population du village de Tifigit une ressource de base pour la production d’huile, de fourrage, de bois architectural et de combustible. Bien que l’utilisation et l’exploitation de cet arbre soient désormais bien documentées pour la période médiévale dans cette région, notamment grâce aux recherches archéobotaniques menées sur le site islamique voisin, Igiliz, les données demeurent ténues en ce qui concerne les formes d’arganiers exploitées durant cette période.  En effet, le seul recours aux restes carpologiques ou anthracologiques du site ne permet pas de déterminer si les arbres exploités à l’époque médiévale provenaient de terrains irrigués et fumés (horticulture en terrasses), de terrains agricoles non-irrigués (tels ceux sur lesquels est cultivée  aujourd’hui l’orge à Tifigit), ou des terres sèches incultes utilisées pour le pâturage du bétail.
Afin de documenter cette question, une approche d’éco-anatomie quantitative a été menée sur Argania spinosa dans le cadre du Projet Idex-Pres PRES Sorbonne-Universités HARGANA  2014, en partenariat avec Paris 4 et CNRS-Muséum. Durant la campagne de fouille 2014, plus d’une centaine d’échantillons de bois actuel d’arganier ont été collectés à Tifigit, dans différentes conditions de croissance : arbres irrigués et non-irrigués, fertilisés ou non, pâturés ou non. Après séchage et carbonisation en four à moufles sous conditions atmosphériques contrôlées, l’analyse des échantillons actuels permet de révéler la plasticité particulière de ce bois. Ces données éco-anatomiques actuelles appliquées aux charbons de bois archéologiques permettent de restituer les conditions de croissance des arganiers médiévaux et d’appréhender leurs modes d’exploitation.
Depuis vingt ans, le développement de l’archéologie préventive, des prospections systématiques et une meilleure connaissance des indicateurs chronologiques ont permis d’étudier de nombreuses occupations rurales du début du Moyen Age en... more
Depuis vingt ans, le développement de l’archéologie préventive, des prospections systématiques et une meilleure connaissance des indicateurs chronologiques ont permis d’étudier de nombreuses occupations rurales du début du Moyen Age en Roussillon. Les opérations menées, parfois sur de grandes surfaces, font émerger une archéologie des terroirs, éclairée par la multiplication des études bioarchéologiques et paléoenvironnementales (carpologie, anthracologie, archéozoologie, géomorphologie, etc.).
La dizaine de sites étudiés documente les modes d’implantation et d’organisation de l’habitat, ainsi que certains types d’exploitation du sol et des ressources naturelles. Les campagnes roussillonnaises paraissent maillées par un réseau assez dense d’habitats ruraux polynucléaires, déployés sur de grands espaces. Leur organisation permet d’optimiser la gestion d’une multitude de terroirs, y compris par la réalisation d’importants travaux (enclos, structures de drainage, voire d’arrosage, aires d’ensilage…). Un essai de croisement entre les données de différentes disciplines archéologiques tentera d’éclairer l’histoire rurale du Roussillon, terre de passage, à un moment de réorganisation des campagnes et d’évolution de l’éventail alimentaire et des techniques culturales.
Une fouille préventive a été réalisée dans le village de Chalamont (Ain) en avril et mai 2014 suite au dépôt d’un projet de construction de commerces et de logements au carrefour de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue. Cette opération,... more
Une fouille préventive a été réalisée dans le village de Chalamont (Ain) en avril et mai 2014 suite au dépôt d’un projet de construction de commerces et de logements au carrefour de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue. Cette opération, réalisée sur une superficie de 645 m², a permis de mettre en évidence une occupation continue depuis le haut Moyen Âge jusqu’à nos jours. Des niveaux d’occupation datés des Xe-XIIe siècles – associés à des structures en creux (fosses, silos, trous de poteaux) – ont été repérés au cours de l’intervention. Les vestiges bâtis mis au jour, en particulier des fondations d’habitats du XVe siècle, démontrent une installation du parcellaire actuel à partir de cette période. La fouille menée a également permis de révéler la présence de vestiges attribués à une tannerie du bas Moyen Âge. Si les structures associées à cette activité ont été retrouvées en nombre limité, les informations recueillies apportent des données inédites du fait de la bonne conservation des matières organiques.
Plusieurs structures des XIVe et XVe siècles ont retenu notre attention en raison de leur morphologie et de leurs comblements particuliers. Deux structures de plan quadrangulaire ont ainsi été identifiées comme de probables bassins. Des fosses de plan ovale ont également été mises en évidence. L’une de ces structures en creux (STR 143), séparée en deux espaces distincts à l’aide de planches disposées verticalement, a livré un comblement dont l’état semi-imbibé a permis une conservation exceptionnelle de matières végétales et animales (centaines de milliers de graines, brindilles, écorces et chutes de cuir). La singularité de ce dépôt réside dans sa richesse et dans son hétérogénéité, les éléments le composant renvoyant à différentes chaînes opératoires, à savoir celles du tannage et de la teinture du cuir, mais aussi à l’exploitation d’un certain type d’environnement végétal. Cette approche, par sa pluridisciplinarité, apporte un éclairage inédit sur les activités exercées sur le site durant le bas Moyen Âge.
Research Interests:
La découverte en France médiévale méditerranéenne d’aires d’ensilage de grande ampleur a conduit les archéologues à repenser leur mode de fonctionnement et leur rôle dans les sociétés passées. Si la forme de ces silos, leur densité ou le... more
La découverte en France médiévale méditerranéenne d’aires d’ensilage de grande ampleur a conduit les archéologues à repenser leur mode de fonctionnement et leur rôle dans les sociétés passées. Si la forme de ces silos, leur densité ou le type de comblement enregistré restent des éléments essentiels à leur interprétation, on remarque que deux questions, pourtant majeures, restaient souvent peu abordables par une approche de terrain classique, à savoir : que stockait-on dans ces silos et de quelle(s) façon(s) ? La mise en place d’un protocole d’échantillonnage des carporestes dans plusieurs sites nous a offert l’opportunité de discuter de ces questions.
Dans un premier temps, cette communication a mis en exergue trois exemples de résidus d’ensilage primaire, provenant des sites de Lunel-Viel (Ruas 1990), de Chadalais (Ruas 2011) et du Château royal de Collioure (Ros 2013). L’étude de ces différents assemblages a mis en lumière certaines caractéristiques propres aux résidus d’ensilage primaire : forte densité des restes, bon état de conservation, faible fragmentation, maintien des connexions anatomiques, absence d’éléments détritiques (i.e. céramique, verre), etc. Les assemblages étudiés révèlent des pratiques de stockages diverses : stockage mixte de légumineuses (féverole/pois chiche), de céréales (orge vêtue/blé nu) et même de fourrage à la composition hétérogène (graminées, céréales, semences de plantes sauvages). Il s’agit cependant de cas rares, et le plus souvent isolés. Pour cette raison, nous avons présenté dans un deuxième temps différents assemblages provenant de comblements secondaires de silos, qui, s’ils n’apportent pas d’information sur l’ensilage proprement dit, fournissent une palette d’informations indispensable à la connaissance des sites.  Nous avons ainsi présenté les cas de Dassargues (Ros 2009), Les Baguères (Ros 2013) et Les Gavarettes (Ros 2013). Pour ces trois sites, l’étude des comblements secondaires a permis d’aborder différentes questions : rejets de stockage aérien en silo, gammes de plantes consommées, activités domestiques, artisanat, terroirs exploités, etc.
Si les informations obtenues sont prometteuses pour l’interprétation de ces structures, des sites et pour la restitution des terroirs, on remarque toutefois l’absence d’échantillonnage systématique qui empêche aujourd’hui toute forme de synthèse à plus grande échelle.
Avec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer. Si du point de vue... more
Avec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer. Si du point de vue anatomique l’identification botanique des restes de raisin (pépins, rafle, baies) ne pose aucun problème, l’interprétation des assemblages de ces déchets demeure délicate. La difficulté réside principalement dans le fait que les déchets de transformation des produits végétaux étaient souvent réemployés pour d’autres activités : comme fourrage, comme combustible, ou encore comme fertilisant. Aussi, les dépôts archéologiques de raisin, souvent découverts à l’état carbonisé, ne correspondent presque jamais aux déchets primaires de la transformation du fruit.
Plusieurs contextes de sites méditerranéens romains en France ont livré des assemblages carbonisés composés principalement de pépins et d’autres éléments de la grappe (pédicelles, éléments de rafle), et parfois même d’un certain nombre de baies dont l’aspect ridé rappelle celui du raisin sec actuel. La composition et l’état de ces restes posent la question de la nature de ces résidus et, partant, du procédé de transformation qui les a générés : séchage de fruits entiers, foulage ou pressurage, fruits frais. Un des moyens pour tenter de cerner la nature de tels rejets consiste à étudier les pratiques actuelles et à expérimenter. Une étude conduite en 2006 par deux archéobotanistes et mêlant observations ethnographiques et expérimentation a mis en évidence les nombreux paramètres qui durant la carbonisation influent sur la morphologie des éléments et leur conservation : état initial des éléments (raisin sec ou frais, résidus de pressurage, résidus de vinification), humidité et état de maturité des fruits, calibre des baies, conditions oxydantes ou réductrices de combustion/chauffage, durée d’exposition au feu. Cependant, les différences observées entre les informations ethnographiques réalisées en Grèce et les indices matériels repérés dans les assemblages carpologiques que nous avons étudiés ont nécessité l’éclairage d’une série de nouvelles observations et d’expérimentations ethnoarchéologiques.
Pour cette raison, un nouveau travail d’expérimentation a été mené à partir d’un référentiel obtenu à l’occasion de la fête des Vinalia (Musée archéologique, Saint-Romain-en-Gal, Vienne),  manifestation de  reconstitution de vendanges sur le Domaine des Allobroges, suivies du foulage au pied et du pressurage du raisin à l’aide d’un pressoir non motorisé. Les  états du référentiel de Vinalia, prélevé à diverses étapes de la chaîne opératoire et comparés à ceux décrits pour les opérations de foulage et de pressurage dans l’article de référence (Margaritis et Jones 2006), entrent parfois en contradiction avec ces dernières. A la lumière de cette expérimentation, cette communication propose de rediscuter des différentes interprétations émises sur les déchets de raisin découverts en Gaule narbonnaise et de leur utilisation dans les espaces habités.
Avec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer. Si du point de vue... more
Avec le blé nu (Triticum aestivum/durum) et l’orge vêtue (Hordeum vulgare), la vigne (Vitis vinifera) constitue une des principales espèces exploitées par les populations méditerranéennes dès la fin de l’âge du Fer. Si du point de vue anatomique l’identification taxinomique des restes ne pose aucun problème, l’interprétation des assemblages, souvent carbonisés, demeure délicate. L’étude ethnographique et l’expérimentation conduites en 2006 par Margaritis et Jones sur le traitement non mécanisé du raisin en Grèce rendaient déjà compte des difficultés à interpréter les restes archéologiques de ce fruit en raison des nombreux facteurs qui influent sur leur morphologie après la carbonisation : état initial des éléments (raisin sec, frais, résidus de vinification), humidité et état de maturité des fruits, taille des baies, conditions oxydantes ou réductrices de combustion/chauffage, durée d’exposition au feu.
Plusieurs contextes de sites méditerranéens romains et médiévaux en France ont livré des assemblages composés principalement de pépins et d’autres éléments de la grappe : pédicelles, éléments de rafle, parfois même d’un certain nombre de baies dont l’aspect ridé rappelle celui du raisin sec actuel. La composition et l’état de ces restes posent la question de la nature de ces résidus et, partant, du procédé de transformation qui les a générés : séchage de fruits entiers, foulage ou pressurage, fruits frais. Les différences observées entre les informations ethnographiques réalisées en Grèce et les indices matériels repérés dans les assemblages carpologiques que nous avons étudiés ont nécessité l’éclairage d’une série de nouvelles observations et d’expérimentations ethnoarchéologiques.
Pour cette raison, un nouveau travail d’expérimentation a été mené à partir d’un référentiel obtenu à l’occasion de la fête des Vinalia (Musée archéologique, Saint-Romain-en-Gal, Vienne),  manifestation de  reconstitution de vendanges sur le Domaine des Allobroges, suivies du foulage au pied et du pressurage du raisin à l’aide d’un pressoir non motorisé. Les  états du référentiel de Vinalia, prélevé à diverses étapes de la chaîne opératoire et comparés à ceux décrits pour les opérations de foulage et de pressurage dans l’article de référence (Margaritis et Jones 2006), entrent parfois en contradiction avec ces dernières. A la lumière de cette expérimentation, cette communication propose de rediscuter des différentes interprétations émises quant à ces assemblages vitivinicoles de région méditerranéenne, ainsi que du rôle de ces derniers au sein des habitats.
The argan (Argania spinosa (L.) Skeels) is a native woody species of arid areas of the Moroccan Atlas and Anti-Atlas mountains. It is also distributed in Algeria (Tindouf region) in the western Mediterranean region. . The wild tree is a... more
The argan (Argania spinosa (L.) Skeels) is a native woody species of arid areas of the Moroccan Atlas and Anti-Atlas mountains. It is also distributed in Algeria (Tindouf region) in the western Mediterranean region. . The wild tree is a staple resource for the populations living in the argan distribution area such as in the village of Tifigit  where it is used for fodder, oil, timber and fuel. The other primary resources are dry-culture of cereals and pulses, and irrigated horticulture.
The archaeological site of Igiliz (1350m), near Tifigit, has produced exceptional archaeological, historical and ethnobotanical data suggesting that the argan tree played during the Medieval period a significant role in the everyday life of inhabitants. To consolidate these previous results, an interdisciplinary approach was performed to investigate where and how the argan tree was exploited. A quantitative eco-anatomical analysis of archaeological charcoal was carried out in order to identify if exploited trees are sourced from irrigated gardens or other various wild contexts. An ethnobotanical approach on the argan oil processing and the economic management of wild/exploited trees for this domestic activity by the present-day inhabitants was conducted in parallel with the study of the spatial distribution of fruit waste from this activity during the medieval period. The archaeobiological and archaeobotanical results are discussed in the light of ethnobotanical study, written sources and contextual and taphonomic state of identified charcoal and  charred fruit remains.
" Au cours du Moyen Âge, plusieurs plantes exotiques d’origine orientale sont adoptées dans le patrimoine agro-alimentaire des populations occidentales. En France méridionale, les premières attestations dans des sites médiévaux de restes... more
" Au cours du Moyen Âge, plusieurs plantes exotiques d’origine orientale sont adoptées dans le patrimoine agro-alimentaire des populations occidentales. En France méridionale, les premières attestations dans des sites médiévaux de restes carpologiques (semences) de sorgho (Sorghum bicolor Moench.) et d’épinard (Spinacia oleracea L.) ont soulevé la question de leur origine géographique, de leur exploitation locale et du statut social des consommateurs. Le dépouillement des sources écrites révèle une palette de nouvelles plantes apportées et introduites en France du sud grâce au commerce avec le monde musulman. Or certaines d’entre elles sont déjà enregistrées en Occident par des semences dans les niveaux grecs et romains de plusieurs sites : melon, figue, dattes, grenade, abricot, riz, voire sorgho.

L’objectif de cette communication est de croiser les informations de plusieurs sources - textes de nature différente, iconographie et semences archéologiques- afin de mieux cerner et d’établir la part de l’héritage arabo-islamique dans le patrimoine végétal occidental et d’en discuter les modalités de diffusion, d’introduction, d’adoption comme culture et consommation. On tentera aussi de repérer l’emploi de ces plantes dans les pratiques culinaires, médicales, voire religieuses."
The natural distribution of the Cyprus tree, known as Provençal or evergreen Cyprus tree (Cupressus sempervirens L.) appears to cover the eastern Mediterranean area, especially concerning the morphotype “horizontalis”. The Cyprus tree... more
The natural distribution of the Cyprus tree, known as Provençal or evergreen Cyprus tree (Cupressus sempervirens L.) appears to cover the eastern Mediterranean area, especially concerning the morphotype “horizontalis”.
The Cyprus tree is a Mediterranean species, reaching up to 30m high (C. pyramidalis and C. stricta), which flourishes in different ecological habitats in the meso-mediterranean and supra-mediterranean vegetation levels; In southern France, Cupressus grows from the Provence to the Roussillon, either semi-spontaneously or planted in hedges, as a wind protection; Outside the Mediterranean area its presence is sporadically noticed up to the Parisian Basin and to the East.
The Cyprus tree, identified as Cupressus sp. or as Cupressus sempervirens, is recorded in several Gallo-roman contexts from southern Gaul and in a single context north of the Loire river, as charred or waterlogged wood, twigs, cones and seeds.  These findings may indicate that its introduction / plantation dates back to the Roman period. Our communication will assess all the archaeological findings of this tree in France. Its status and probable uses in Roman Gaul will be discussed based on the archaeological contexts, the nature of preserved material and the information mentioned on written documents from Roman Italy.
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalonia (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this... more
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalonia (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this increase in development, the Historical periods were not well known. Archaeobotanical investigations on twenty-eight sites (levels, ditches, pits, hearths, etc.), on the French Catalan plain and mountains allow us to present a review of the new results on crops, and a discussion on ancient and medieval farming practices (200 B.C. to 1500 A.D.).
Carbonised remains from these excavations have provided carpological material (in varying degrees of abundance). From the analysis of the samples, we found 37 cultivated/gathered taxa: 8 cereals, 6 pulses, 2 technical/oil plants and 21 fruits, and approximately an additional 70 weeds/wild plants. Triticum aestivum/turgidum and Hordeum vulgare were the principal winter crops produced in local fields, while spring crops may be attested by Avena sativa, Panicum miliaceum and Setaria italica. The discovery of Secale cereale suggests that it was grown in the Catalan plain area since the very beginning of Early Middle Age period. The pulses, less common than cereals, are mainly represented by Vicia sativa, Pisum sativum, Vicia faba var. minor, and Lathyrus cicera/sativus. The most frequent fruits in our samples are Vitis vinifera and Olea europea, although a large diversity of gathered/cultivated species was used (Corylus avellana, Ficus carica, Juglans regia, Pinus pinea, Pistacia lentiscus, Prunus avium/cerasus, Prunus persica, Prunus domestica, etc).
The status of wetlands in this Mediterranean area will also be discussed. Geomorphological studies and textual sources analysis have proved that at the end of Middle Ages, the wandering of the rivers axis and the draining of ponds turned the plain’s landscape into a dryied area. Nonetheless, the presence on Early medieval sites of Linum usitatissimum, Humulus lupulus and Cannabis sativa seeds, in relation with species from the Cyperaceae family (Eleocharis palustris, Schoenoplectus lacustris, etc) allows us to discuss about the utilisation of local wetlands, disappeared nowadays, for cultivation and processing.
After a discussion about the evolution of productions of mountain and plain from Antiquity to Middle Ages, these first results from northern Catalonia will be compared with other sites from nearby areas (e.g., southern France, southern Catalonia).
Les sociétés agro-pastorales utilisent diverses ressources végétales et espaces pour nourrir les animaux domestiques issues des pâtures (pacages), des fourrages de fauche et des fourrages de sous-produits de nettoyage des récoltes ou de... more
Les sociétés agro-pastorales utilisent diverses ressources végétales et espaces pour nourrir les animaux domestiques issues des pâtures (pacages), des fourrages de fauche et des fourrages de sous-produits de nettoyage des récoltes ou de transformation de denrées. L’espace pastoral, pâtures herbeuses ou arbustives consommées directement par le bétail, comprend des terres de nature différentes dont la fonction diffère selon le mode d’exploitation au cours de l’année : terres cultivées après moisson (chaumes céréaliers pâturés) ou en rotation avec une friche, prairies naturelles, maquis, garrigues, landes, forêts pâturées. Les fourrages représentent un apport de plantes et produits prélevés sous forme d’herbes, de grains ou de rameaux feuillés, dans différents espaces cultivés (champs, prairie artificielle) ou non (les mêmes que ceux des pâtures selon la saison), puis transportés, frais ou séchés, jusqu’à un lieu de consommation (de stabulation et de parcage).
En domaine méditerranéen, la diversité bioclimatique depuis le littoral jusqu’aux reliefs montagnards détermine une diversité de paysages soumis à une sécheresse estivale plus ou moins prégnante. Les zones humides de la plaine, avant leur assèchement médiéval ou moderne, y ont eu un rôle déterminant pour l’irrigation naturelle ou aménagée des terres fourragères, entre autres, que la divagation des fleuves durant l’Holocène a pu contrarier.

Différents outils déployés en France depuis les décennies 1970-1990 dans les domaines de l’archéozoologie, de la géo- et pédoarchéologie et de l’archéobotanique appréhendent certains traits des pratiques d’élevage à partir de divers indicateurs ou vestiges directs  : morphologie des individus et composition des troupeaux, gestion d’abattage, parasites, signatures isotopiques dentaires de saisonnalité et mobilité pastorale, témoins micromorphologiques de parcages ou de stabulation (sphérolites, phosphates), structures bâties de stabulation, traces d’aménagement de prairies (fossés de drainage/irrigation) ou d’enclos, indicateurs palynologiques d’emprise pastorale sur les paysages, stigmates d’émondage sur les fragments de bois, analyses des excréments animaux (graines, fruits, tiges, rameaux, feuilles, phytolithes, pollens, spores).
Parmi ces outils et sources, l’apport des vestiges carpologiques dans la reconnaissance des aliments du bétail est loin d’être négligeable. Résidus fourragers, pailles de litières et déjections contiennent les semences d’espèces cultivées et sauvages qui témoignent des plantes consommées par les catégories de bétail (ovi-caprin, bovin, équin, porcin) et des milieux et formations végétales prélevés.
La contribution portera principalement sur le témoignage d’assemblages carpologiques de sites implantés entre le littoral languedocien (plaine de l’Hérault, Roussillon) et les versants est-pyrénéens (Corbières, Pays de Sault, Cerdagne). Les cas d’identification de fourrage grainier de céréales et de légumineuses cultivées (avoine, orge, engrain, seigle, vesce) dans des sites médiévaux, soulèvent la question récurrente de l’emploi polyvalent de ces espèces pour l’alimentation animale et humaine et du statut de fourrage artificiel de ces productions précédant ceux de la révolution agricole des temps modernes telle qu’elle est définie par l’agronomie moderne. Par ailleurs, des assemblages riches en plantes sauvages parmi lesquelles figurent des petites légumineuses (trèfles, luzernes), des graminées (fléole, pâturins), des hygrophiles de roselière (laîches, scirpes) et du ciste, mêlés aux graines des espèces cultivées renvoient à des cortèges végétaux de prairie herbeuse, de garrigue et de zones humides, ces dernières aujourd’hui disparues.
Les critères utilisés, nombre de restes, diversité taxinomique, association de types de restes, cortèges phytoécologiques (diversité et indicateurs), contexte de découverte ne sont pas toujours pertinents pour distinguer des résidus fourragers de ceux de litières ou ces résidus et ceux d’autres emplois (toiture végétale effondrée etc.) en raison de leurs composants végétaux similaires. La représentativité des différents constituants conservés, et l’application des références multiples et inévitables aux référentiels actuels dans l’interprétation paléoécologique demeurent des limites à l’interprétation.

Malgré ces obstacles, les assemblages carpologiques invitent à discuter de l’histoire de l’exploitation de ces formations dédiées à l’élevage, en articulation ou non avec l’agriculture, et à émettre des hypothèses sur leur place dans les cycles agraires médiévaux.
Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon, notamment pour les périodes historiques. Les sites... more
Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon, notamment pour les périodes historiques. Les sites d’habitat et d’espaces de cultures fruitières fossilisés dégagés ont permis de documenter les modes d’implantation et l’organisation des villages ainsi que certains types d’exploitation du sol et des ressources naturelles au Moyen Âge. A cette période, la région connaît de grandes transformations institutionnelles, politiques, religieuses, économiques, sociales et artistiques. Des programmes d’études géomorphologiques adossées à ces opérations ont commencé à éclairer certains choix d’implantation dans la basse plaine et les modifications du paysage dues, en partie, à la divagation des trois principaux fleuves, Tech, Têt et Agly.
Depuis la décennie 1990, les vestiges carpologiques issus de sites médiévaux provenaient d’extractions biaisées par un tamisage grossier et d’examens sommaires, voire d’identifications non validées. Aussi le Roussillon médiéval apparaissait-il comme une région déficiente en données archéobotaniques relatives à l’exploitation et l’utilisation des plantes. Les fouilles programmées d’un projet collectif de recherche sur la haute montagne cerdane et les opérations préventives de la LGV 66 en plaine ont livré les premières études carpologiques complètes de sites du haut Moyen Âge. Le corpus s’est depuis étoffé et compte désormais douze sites d’habitats qui ont bénéficié de protocoles d’échantillonnage et d’extraction adaptés. Neuf sites sont localisés dans la plaine, un site en piémont et deux sites en haute montagne. Les datations de leurs occupations s’échelonnent entre le 5e-6e siècle, période wisigothique, et le 13e-14e siècle ; mais la phase la plus documentée est le 7e-10e siècle.
Les semences carbonisés proviennent de foyers, de zone de vidanges de combustion, de sols d’occupation et de fosses/silos. Les résultats, encore en cours d’élaboration, permettent d’attester près de 25 taxons cultivés et cueillis dont 6 céréales, 2 légumineuses, 15 fruitiers, une plante textile/oléagineuse ainsi qu’une centaine de plantes sauvages.
Localisés dans un carrefour d’influences culturelles entre les mondes méditerranéens de l’Espagne et du Midi de la France, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part, ces habitats offrent un cadre exceptionnel d’observation pour appréhender la circulation des denrées et des techniques culturales et leur intégration dans la société alto-médiévale catalane.
"Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) et, notamment, de ses axes de communication, ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon. Les... more
"Au cours des vingt dernières années, de nombreuses opérations d’aménagement du territoire (Barrage de l’Agly et LGV Roussillon) et, notamment, de ses axes de communication, ont favorisé les recherches archéologiques en Roussillon. Les nombreux sites d’habitat dégagés documentent la formation et l’organisation des villages, l’occupation du sol, l’exploitation des ressources végétales, les changements d’usages de la terre et les dynamiques environnementales.
La période historique, souvent moins bien renseignée, s’est enrichie de sites localisés autour de Perpignan. De cet ensemble, sept sites à contextes carbonisés, datés du haut Empire jusqu’au haut Moyen Âge, ont livré un matériel carpologique diversement abondant. Ils permettent d’attester une quinzaine de taxons cultivés et cueillis dont 3 céréales, 1 légumineuse, 10 fruitiers ainsi qu’une soixantaine de plantes sauvages. Tous localisés dans un carrefour d’influences culturelles entre les mondes méditerranéens de l’Espagne et du Midi de la France, d’une part, et entre les communautés de la montagne et celles de la plaine, d’autre part, ils offrent un cadre exceptionnel d’observation pour appréhender la circulation des denrées et des techniques culturales et leur intégration dans les sociétés antiques, tardo-romaines puis alto-médiévales."
Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle... more
Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle bénéficiait d'une situation géographique favorable au développement d’une agriculture irriguée de grande ampleur, dont les sources écrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc à la fin du XIVe et au XVe siècle, et fut abandonnée. Ce n’est que dans le courant du XVIe siècle que la localité se redynamisa, tout en connaissant une profonde réorganisation spatiale, démographique et économique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat dispersé, tout entier tourné vers la mise en valeur agricole du terroir.
Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l’évolution du spectre agrohorticole et des paysages exploités, et du rôle joué par les différentes composantes socioéconomiques sur la gestion du terroir. La mise en place récente (2016) d’un programme d’archéobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des études carpologiques et anthracologiques, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions.
Reposant sur près d’une trentaine d’échantillons archéologiques extraits de contextes variés (foyers, dépotoirs, fosses de plantation) et échelonnés entre le XIIe et le XVIe siècle, ces travaux préliminaires permettent de proposer une première lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passés. Notre travail consistera ainsi (1) à caractériser les plantes et les terroirs exploités, et (2) à mettre en évidence les indices archéobotaniques d’une éventuelle évolution des pratiques et du terroir que les données historiques et archéologiques ne nous permettent jusqu'à présent que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le début de l'époque moderne.
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalunya (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this... more
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalunya (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this increase in development, the Historical periods were not well known. Archaeobotanical investigations on fourteen sites (levels, ditches, pits, wells, etc.), on the French Catalan plain and mountains allow us to present a review of the new results on crops, and a discussion on early medieval farming practices. Carbonised remains from these excavations have provided carpological material (in varying degrees of abundance). From the analysis of the samples, we found 27 cultivated/gathered taxas: 7 cereals, 4 pulses, 2 technical/oil plants and 14 fruits, and approximately an additional fifty weeds/wild plants. Naked wheat and hulled barley were the principal winter crops produced in local fields, while spring crops may be attested by oat, broomcorn and foxtail millet. The discovery of rye suggests that it was grown in the Catalan plain area during the very beginning of High Middle Ages period. The pulses, less common than cereals, are mainly represented by common vetch, pea, fava bean, and wild pea. The most frequent fruits in our samples are grapes and olives, although a large diversity of gathered/cultivated species was utilised (fig, walnut, chestnut, cherry, peach, plum, stone pine, hawthorn, etc). The presence of flax and hemp seeds allows us to discuss about the utilisation of local wetlands. After a discussion about mountain and plain productions, these first results from northern Catalunya will be compared with other sites from nearby areas (e.g., southern France, southern Catalunya).
Started in 2009, the multidisciplinary project in the archaeological settlement of Albalat (Extremadura, Spain) aims to document the small fortified Islamic establishment, mentioned by the textual sources from the second half of the 10th... more
Started in 2009, the multidisciplinary project in the archaeological settlement of Albalat (Extremadura, Spain) aims to document the small fortified Islamic establishment, mentioned by the textual sources from the second half of the 10th century. Located on a terrace dominating one of the fords that cross the Tagus river, the site became for the Christian troops a strategic objective, leading to the siege and the systematic destruction of the city in the mid- 12th century. Covering a total area of more than 1000 m2, the excavation has revealed various types of contexts organized along streets: domestic spaces (kitchens, ovens, storage and patios), craft spaces (forge), as well as a hammām installed at the foot of the wall of the city.
Archaeobotanical material, extracted from about 150 samples, comprises charred and mineralized seeds/fruits as well as charcoals in varying degrees of abundance. From the analysis of the carpological samples, 19 cultivated/gathered taxa were found: 7 cereals, 1 pulse, 1 technical/oil plants and 10 fruits, and approximately an additional 20 weeds/wild plants. Triticum aestivum/turgidum, Hordeum vulgare, Secale cereale and Panicum miliaceum were the principal crops, produced in local fields. The numerous cereal chaff and straw remains discovered suggest their use as fodder or litter in the biggest houses of the city. The pulses, less common than cereals, are mainly represented by Vicia cf. sativa. The most frequent fruits are Ficus carica and Quercus spec., although a large diversity of cultivated/gathered species was used (Castanea sativa, Morus alba/nigra, Olea europea, Malus/Pyrus, Prunus avium/cerasus, Prunus persica, Prunus dulcis, Vitis vinifera,), taxa also present for some of them among the charred wood of the deposits. Linum usitatissimum is also commonly found. The exploitation of dry, rich soils is suggested by the discovery of several nitrophilous taxa (Lolium temulentum, Agrostemma githago, Solanum nigrum). In the meantime, charcoals testify of the exploitation of various habitats for timber and firewood, such as the oak forest (Quercus ilex/coccifera/), the riparian woods (Alnus sp., Fraxinus sp., Ulmus sp.) and orchards (different types of Rosaceae -Prunus and Pomoideae-, Vitis vinifera, Olea). The preferential use of Pine wood in several contexts must also be discussed. This study allows for the first time to shed light on the plant species exploited and on their uses by the Islamic populations of this area, at the edge of al-Andalus.
Hulled barley happens to be one of the most frequently recovered cereal in European archaeological sites from historical periods. In southern France, this cereal is quite common in carbonized contexts such as cultural layers, ditches,... more
Hulled barley happens to be one of the most frequently recovered cereal in European archaeological sites from historical periods. In southern France, this cereal is quite common in carbonized contexts such as cultural layers, ditches, pits, hearths, etc.
The distinction between the two subspecies, two-rowed (Hordeum vulgare L. subsp. distichum) and six rowed barley (Hordeum vulgare L. subsp. vulgare), is usually based on morphological characters. In the literature it is stated that at least 4 criteria can be used to discriminate both subspecies from archaeological remains: the number of fertile spikelets per rachis segments, the depression of the lemma base, linear or horseshoe shaped, the symmetry and maximum width of the caryopsis and the proportion of twisted grains.
The recovery of thousands of caryopsis (some clearly twisted) and of a rachis segment with steril spikelets from the site of Petit Clos (Perpignan, Pyrénées-Orientales, France), dated to the Roman period, allows us to think that both subspecies were cultivated at the time in Southern Gaul. Evidence for two-rowed barley is especially scarce in archaeobotanical reports from historical sites. To confirm the presence of two-rowed barley in the carbonized assemblage from Petit Clos and subsequently its cultivation, we developed a new protocol to analyze the size and shape of caryopsis using geometric morphometric approaches (landmarks and sliding semi-landmarks).
We compared archaeological caryopsis from several southern French excavations dating from the 1st to the 11th century AD to a modern referential. The modern referential was composed of several varieties of the two subspecies and was analyzed before and after carbonisation, first to study the modern diversity of barley, then to make them more comparable with archaeological remains.
Geometric morphometrics appear as a promising approach to better distinguish caryopsis from different cereals in archaeological records and to study their role as crop during historical times.
The study of different fillings in several storage pits from the medieval rural sites of Dassargues and Lunel-Viel in Languedoc (Hérault, France) offers the opportunity to re-examine the question of the agrarian areas and the crops... more
The study of different fillings in several storage pits from the medieval rural sites of Dassargues and Lunel-Viel in Languedoc (Hérault, France) offers the opportunity to re-examine the question of the agrarian areas and the crops cultivated during the 10th-11th centuries A.D. in this region.
These primary or secondary burnt deposits provided the principal components of the farming practices in mediterranean low plains of Languedoc during the high medieval period: the major economic role of cereals (hulled barley and free-threshing wheat), the secondary place of the grape-vine, and the importance of the pulses (horse bean, pea and chickpea). The data from seed and fruit remains found in these sites complete the medieval written sources.
Despite the fact that large areas of storage pits were excavated (more than 200 silos at Dassargues), only a few provided concentrations of archaeobotanical remains. The major part of the pits was filled with secondary deposits.
At Lunel-Viel, the small capacity of the pits has suggested that they were used for family consumption and/or to store seeds for sowing. But the fact that this storage area composed of several tens of pits was located outside the village would however indicate that the peasant population managed its storage communally. At Dassargues, the results indicate that the concentration of wheat and barley was coming from a burnt storage other than a pit, probably a habitat. The poster will present the crop spectrum diversity attested for the two sites and discuss the possibility on the one hand of the mixed crop storage (cereals and/or pulses) and on the other hand, the existence of two simultaneous ways of storage: in pits and in buildings.
The Roman period is characterized by an intensification of the trade of vegetal goods and the long-distance diffusion of diverse food plants (as coriander, pine kernels, peach, melon). It is also during this period that archaeobotanical... more
The Roman period is characterized by an intensification of the trade of vegetal goods and the long-distance diffusion of diverse food plants (as coriander, pine kernels, peach, melon). It is also during this period that archaeobotanical studies and archaeological data show an intensive cultivation of grapevines, fig and olive trees in the Roman Empire. In Mediterranean France, the chronology of these changes is still under scrutiny due to the uneven distribution of information, most particularly concerning the Provence region. Archaeological excavations suggest regional specializations; the production of olive oil seems to be locally important in Provence while wine producing is repeatedly attested in the Languedoc.
This archaeobotanical synthesis assembles published data and new results. Recent and ongoing analysis of waterlogged contexts (for example: harbour dumps and wells) allows us to register a wider spectrum of economic plants (both cultivated and wild) and to draw a new appraisal on economical plants during this period. It provides new insights on consumption, plant processing and local cultivation, especially for condiments, fruits such as grapevine, olive, walnut, umbrella pine, and exotic goods acquired from trade. The diversity of contexts studied (urban, rural, funerary, ritual etc.) makes it sometimes possible to assess the social, cultural and symbolic status of plants and their uses. We notice that the presence of imported exotic foods highlights particular uses (funeral symbolism and high social distinction) linked to the status of site.
La arqueobotánica, como disciplina arqueológica, ha investigado la relación histórica del ser humano con el mundo vegetal, analizando para ello los restos vegetales con los que han interactuado las diferentes culturas que han habitado un... more
La arqueobotánica, como disciplina arqueológica, ha investigado la relación histórica del ser humano con el mundo vegetal, analizando para ello los restos vegetales con los que han interactuado las diferentes culturas que han habitado un entorno. Estos objetos de estudio materiales se han catalogado tanto en microrrestos (polen, fitolitos o diatomeas), así como macrorrestos (hojas, musgos, semillas, frutos, carbones, maderas o plantas manufacturadas), donde cada cual ha aportado una perspectiva de aprovechamiento del medio que —en suma, con otras disciplinas como la zooarqueología, la arqueología del paisaje, etc.— han desarrollado el discurso histórico ecológico. Siendo el eje vertebrador de este congreso el estudio la relación histórica de las sociedades humanas y la naturaleza, vemos esencial la presencia de una mesa de investigadores que expongan desde el estudio de la materialidad vegetal (macro y microrrestos), con el fin de explorar de manera integral los cambios ambientales, transformaciones socioambientales y transiciones de aprovechamiento a lo largo del tiempo. Nuestros objetivos principales, serían de este modo: poder examinar los métodos y metodologías de investigación más novedosos, analizar casos de estudio que ilustren la utilidad de disciplinas arqueobotánicas en la reconstrucción de contextos ecológicos pasados, identificar patrones de transición y cambios ecológicos a lo largo de diferentes períodos históricos, y explorar la relación entre los cambios en la vegetación (tanto domesticada como silvestres) y la adaptación de las sociedades humanas tanto a la desaparición de especies autóctonas como la aparición de otras nuevas.
Consommer et produire dans le monde rural du Midi de la France au Moyen Âge : deuxième journée d'actualités de la recherche Appel à communications pour cette journée d'étude qui se tiendra Maison de la Recherche, Toulouse, le jeudi 30... more
Consommer et produire dans le monde rural du Midi de la France au Moyen Âge : deuxième journée d'actualités de la recherche Appel à communications pour cette journée d'étude qui se tiendra Maison de la Recherche, Toulouse, le jeudi 30 mars 2023.
The impact of the medieval Arab expansion on agriculture was famously coined as a ‘revolution’ by Watson in 1974, although the use of this term and the nature of the impact are debated. Previous research in this area has targeted specific... more
The impact of the medieval Arab expansion on agriculture was famously coined as a ‘revolution’ by Watson in 1974, although the use of this term and the nature of the impact are debated. Previous research in this area has targeted specific aspects of this topic, but studies focusing on agricultural practices themselves remain scarce. Archaeological approaches to understanding medieval agriculture have undergone development over the last decades, due in part to the increasing importance of the role played by techniques such as bioarchaeology (archaeobotany, zooarchaeology, biomolecular analysis) and geoarchaeology.
This session aims to bring together researchers who have an interest in the consequences of the medieval Islamic conquests on farming systems in the Middle East, North Africa, Sicily or Iberia from bioarchaeological, geoarchaeological and other related perspectives, in order to discuss the contribution of archaeological data to the understanding of the agrarian regime(s) in the medieval Dar al-Islam.
Topics that might be addressed include:
• The characterisation of diachronic breaks with the agricultural past driven by new farming techniques (e.g. irrigation, lack of integration of crop and animal production) and the introduction of new species or, on the contrary, the evidence of continuities with previous agrarian situations following the Islamic conquest.
• The integration of different lines of evidence to define the relationship established between the two main agrarian subsectors (i.e. agriculture and animal husbandry).
• The quantification and measuring of agrarian production and specific farming techniques (irrigation, manuring, etc.).
• The detection of trends of intensification and/or diversification in agriculture or livestock production.
Please submit paper abstracts to Session #726 by February 15th 2018 (https://www.e-a-a.org/eaa2018)
Research Interests:
Please submit abstracts to Session #405 by February 13th 2020 (https://www.e-a-a.org/EAA2020) The Middle Ages was a period characterized by cultural and economic transformations at multiple levels that fundamentally changed societies... more
Please submit abstracts to Session #405 by February 13th 2020 (https://www.e-a-a.org/EAA2020)

The Middle Ages was a period characterized by cultural and economic transformations at multiple levels that fundamentally changed societies after the collapse of the Roman Empire. Traditionally, historical research on these processes has paid particular attention to the emergence of new political powers or the main economic developments. However, this top down view can obscure transformations caused by population movements and immigrations, conquests and 'reconquests' and contacts and exchanges between different ethnic, religious or cultural groups (i.e. social changes). Archaeological approaches to understanding the shaping of the medieval world have gathered increased interest over the last decades due in part to the new importance of the role played by bioarchaeological techniques such as archaeobotany, zooarchaeology, osteoarchaeology and biomolecular analysis. Bioarchaeological studies often focus on the domestic economy, that is less often approached by traditional historical research. This session aims to bring together researchers who have an interest in the analysis of medieval period from a bioarchaeological perspective and whose studies contribute to the understanding of the main role played by social changes. Topics that might be addressed include: (1) Transitions into the Post-Roman period. (2) Role of socio-economical changes in food and agricultural dynamics. (3) Application of new bioarcheological techniques or a critique of present applications. (4) Integration of comparative approaches (bioarchaeology, archaeology, textual sources).
Brief description of the postdoctoral project : Agriculture and plant resources in the Western Islamic Mediterranean during the Middle Ages
Research Interests:
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalunya (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this... more
For the last twenty years, large-scale public works (Agly’s dam and LGV Roussillon) and constructions of new major motorways have helped to improve archaeological research in northern Catalunya (Pyrénées-Orientales, France). Prior to this increase in development, the Historical periods were not well known. Archaeobotanical investigations on fourty sites (levels, ditches, pits, hearths, etc.), on the French Catalan plain and mountains allow us to present a review of the new results on crops, and a discussion on ancient and medieval farming practices (800 B.C. to 1500 A.D.).
Carbonised remains from these excavations have provided carpological material (in varying degrees of abundance). Triticum aestivum/turgidum and Hordeum vulgare were the principal winter crops produced in local fields, while spring crops may be attested by Panicum miliaceum and Setaria italica. The discovery of Avena sativa and Secale cereale suggests that it was grown in the Catalan plain area since the very beginning of Early Middle Age period. The pulses, less common than cereals, are mainly represented by Vicia sativa, Pisum sativum, Vicia faba var. minor, and Lathyrus cicera/sativus. The most frequent fruits in our samples are Vitis vinifera and Olea europea, although a large diversity of gathered/cultivated species was used (Corylus avellana, Ficus carica, Juglans regia, Pinus pinea, Pistacia lentiscus, Prunus avium/cerasus, Prunus persica, Prunus domestica, etc).
The status of wetlands in this Mediterranean area will also be discussed. Geomorphological studies and textual sources analysis have proved that at the end of Middle Ages, the wandering of the rivers axis and the draining of ponds turned the plain’s landscape into a dryied area. Nonetheless, the presence on Early medieval sites of Linum usitatissimum, Humulus lupulus and Cannabis sativa seeds, in relation with species from the Cyperaceae family (Eleocharis palustris, Schoenoplectus lacustris, etc) allows us to discuss about the utilisation of local wetlands, disappeared nowadays, for  cultivation and processing.
After a discussion about the evolution of productions of mountain and plain from the Iron Age to Middle Ages, these first results from northern Catalunya will be compared with other sites from nearby areas (e.g., southern France, southern Catalunya).
L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie à la suite d’un diagnostic archéologique suscité par un projet contournement routier de l’agglomération de Limoux, porté par... more
L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie à la suite d’un diagnostic archéologique suscité par un projet contournement routier de l’agglomération de Limoux, porté par le Conseil Départemental de l’Aude. D’une superficie totale de 2400 m², les deux zones de fouille prescrites par le SRA se situent au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à 100 et 400 m du centre d’une vaste villa antique occupée du Ier s. av. n. è. au Ve s. de n. è., la villa de Flassian, sondée ponctuellement dans les années 1970 et 1980, et à 700 m du cours actuel du fleuve Aude. L’opération de fouille a été réalisée par ACTER archéologie durant l’été 2018 (RO. J. Mantenant). Au total, 107 faits ont été identifiés dans les deux zones de fouilles. De nature assez diversifiée (structures bâties, fosses, trous de poteaux, foyers, fours, fossés, paléochenaux), ces faits sont pour la plupart rattachés à trois grandes occupations : un habitat de l’Antiquité tardive dans la zone 1, au nord, une occupation indéterminée (habitat et/ou espace artisanal ?) et un atelier de chaufournier dans la zone 2 (sud), la plus proche de la villa de Flassian. L’occupation nord (zone 1, Flassa-ouest 1) est de loin la plus importante. Elle correspond à un habitat occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. Aucune trace d’occupation antérieure ou postérieure n’a été clairement identifiée. Pour autant, le site a connu durant cette courte période plusieurs phases d’aménagements. Les indices les plus anciens d’occupation pérenne du site identifiés dans l’emprise de la fouille correspondent à un grand bâtiment de plan rectangulaire (11 x 7,70 m), orienté N/S. Il est formé de quatre murs chaînés d’une largeur moyenne de 0,55 m, dont il subsiste fondations et, localement, une partie de l’élévation. Ils sont constitués de deux alignements de cailloux roulés et de cailloux non équarris (10 < 20 cm, dont calcaire) posés de chant, enserrant un blocage interne de cailloux (< 10 cm) liés par un sédiment argilo-limoneux brun, et dont la fondation repose sur un lit de petits cailloux. Il s’agit probablement de solins, supportant des murs en matériaux plus légers : des fragments de terre architecturale ont été régulièrement identifiés dans les niveaux d’abandon/destruction du site. A l’ouest, une fosse de grandes dimensions et de plan vaguement rectangulaire (L 3,70 m ; l > 3,30 m ; prof. 0,80 m) pourrait être contemporaine de ce premier bâtiment. Son comblement, mais aussi la présence d’un trou de poteau en position centrale, incite à l’interpréter comme les vestiges d’un bâtiment excavé vraisemblablement aménagé sur poteau porteur. Enfin, à l’est de ESP1017, un autre bâtiment est aménagé (ESP1015). Nettement plus réduit et orienté O/E (9 m min. x 3,10 m), il est bâti suivant des techniques de construction similaires à celles mises en oeuvre dans ESP1017. Au cours des phases suivantes, les deux espaces ESP1017 et ESP1015 sont agrandis, par l’adjonction de plusieurs espaces complémentaires aménagées suivant des techniques similaires. La fosse FS1008, abandonnée, est recoupée par l’un des murs construits à ce moment-là. Les autres vestiges de bâtiments observés sur le site, au sud-est et à l’est (UNF1086, UNF1084) partiellement conservés, relèvent de techniques de constructions similaires. Au total, l’ensemble des aménagements observés couvrent une surface minimale de plus de 400 m², le site se poursuivant vers l’est au-delà des limites de la fouille. Par les techniques de construction mises en oeuvre, les dimensions et l’organisation générale du site, le site de Flassa-ouest 1 se distingue nettement de l’occupation identifiée à Flassa-ouest 2. Il se rapproche au contraire, par les techniques de construction mises en oeuvre, de la villa de Flassian (Rancoule, Roger 1994). De fait, à l’heure actuelle, au moins trois hypothèses peuvent être émises : soit le site de Flassa-ouest 1 correspond à un établissement rural important créé ex-nihilo alors même que la villa de Flassian n’est plus occupée, soit le site est créé en périphérie immédiate du site de la villa encore occupée, soit, enfin, les vestiges observés correspondent à une extension tardo-antique d’un site préexistant, situé au-delà des limites de la fouille et contemporain de la villa. Chacune de ces hypothèses soulèvent de nombreuses interrogations quant au statut du site de Flassa-ouest 1. En particulier, la question d’un lien socio-économique entre Flassa-ouest 1 et la villa de Flassian peut être posée. L’étude du mobilier recueilli lors de la fouille de site a d’ailleurs révélé plusieurs particularités (forte proportion d’amphores africaines, et, a contrario, faible proportion de vaisselle ; présence d’une francisque associée à un abondant mobilier en verre dans le comblement d’une fosse…) qui, à ce stade, restent difficiles à interpréter. Dans la zone 2, deux sites ont été identifiés. Dans la partie centrale, un atelier de chaufournier, actif durant l’Antiquité (datations radiométriques en attente), a été installé dans la pente, au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa de Flassian. Il est constitué de trois fours d’environ 2 m de diamètre et conservés sur 2 m de hauteur au maximum, associés chacun à une fosse de travail. Ces fours n’ont pas fonctionné de manière concomitante, mais paraissent au contraire se succéder dans le temps, les chaufourniers réutilisant partiellement le four précédent, abandonné, pour aménager une nouvelle structure de chauffe. Ces structures présentent de nombreuses similitudes avec les fours à chaux antiques identifiés à Cépie en 2014 (fouille ACTER archéologie : Gaillard 2018). De forme tronconique, ils sont dotés à leur base d’une fosse centrale, où était installé le foyer, reliée à la fosse de travail par une gueule et entourée d’une banquette surélevée semi-périphérique de quelques décimètres de largeur supportant la charge de calcaire. Dans chacune des trois fosses de travail étudiées, une partie du chargement, non transformée, a été découverte. Les matériaux exploités correspondent systématiquement à des galets de calcaire, provenant probablement des alluvions récents et anciens de l’Aude. Dans la mesure où cet atelier se trouve à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa, et donc à quelques dizaines de mètres des bâtiments de ce domaine, on peut supposer que ces fours ont été implantés sur ce point dans le but d’alimenter en chaux la villa.
Enfin, au nord de la zone 2, une petite occupation a été aménagée à la fin de l’Antiquité au pied du versant ouest de vallée de l’Aude. Elle présente plusieurs états, qui se sont rapidement succédés dans le temps. Dans un premier temps, un bâtiment excavé bâti en matériaux légers est aménagé dans la pente. A ce bâtiment léger succède ensuite, après remblaiement partiel de l’emplacement, une construction datant probablement de l’Antiquité tardive mais dont il reste peu de chose, hormis quatre fondations de mur, ou solins, constitués de pierres liées à la terre, et présentant des techniques de constructions distinctes des aménagements précédents, plus proches des techniques mises en oeuvre 250 m plus au nord, sur le second site fouillé en 2018, Flassa-ouest 1. La nature de ce site reste à caractériser. Plusieurs indices prouvent qu’il a accueilli notamment une activité de forge. De fait, il faut probablement restituer sur ce point un habitat et/ou un espace artisanal occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. contemporain de l’habitat identifié dans la zone 1 et, peut-être, de la villa de Flassian.
co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, Julien Mantenant, Inès Pactat, Carole Puig, Jérôme Ros, Maxime Scrinzi, Celia Segovia Servián, Christophe Vaschalde La fouille du site de... more
co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, Julien Mantenant, Inès Pactat, Carole Puig, Jérôme Ros, Maxime Scrinzi, Celia Segovia Servián, Christophe Vaschalde


La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.


Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.

Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un  sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.
Research Interests:
En 2017, la fouille du site de Ciné Serra (dir : J. Torres Costa, E. Marlière, Antiquarium) a permis de mettre au jour un système d’irrigation en lien avec un espace agricole daté du XIIe s. La réalisation de prélèvements... more
En 2017, la fouille du site de Ciné Serra (dir : J. Torres Costa, E. Marlière, Antiquarium) a permis de mettre au jour un système d’irrigation en lien avec un espace agricole daté du XIIe s.  La réalisation de prélèvements archéobotaniques a mené à la réalisation d’une première mission de tamisage visant à récolter différents éléments (semences, bois, charbons). La conservation exceptionnelle des restes rencontrés permettra de mener une étude visant à documenter les plantes exploitées (fruitiers, légumes) dans cet espace agricole.
Research Interests:
co-authors : Christian Dormoy, Julie Gerez, Chloé Girardi, Laurence Hamonière, Julien Mantenant, Audrey Renaud, Jérôme Ros, Carole Vélien La fouille archéologique réalisée par la SARL ACTER dans la commune de Chalamont (Ain), à... more
co-authors : Christian Dormoy, Julie Gerez, Chloé Girardi, Laurence Hamonière, Julien Mantenant, Audrey Renaud, Jérôme Ros, Carole Vélien

La fouille archéologique réalisée par la SARL ACTER dans la commune de Chalamont (Ain), à l’intersection de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue, s’est déroulée entre le 22 avril et le 30 mai 2014. Elle a été conduite après le dépôt par DYNACITÉ d’un projet de construction de commerces, de logements et de réhabilitation d’un bâtiment en logement, et suite au résultat positif du diagnostic mené en novembre-décembre 2011 (étude du bâti) et en octobre 2012 (sondages) par l’Institut national de recherches archéologiques préventives. La fouille réalisée devait permettre d’éclairer l’occupation du sol à l’emplacement de l’actuel village de Chalamont, aucune intervention archéologique n’ayant été menée précédemment sur le territoire communal. L’histoire de Chalamont restait donc largement méconnue malgré l’existence de données textuelles. Cette opération, réalisée sur une superficie de 1300 m², a permis de mettre en évidence une occupation continue depuis le Moyen Âge central jusqu’à nos jours.

Résultats obtenus :
Les vestiges attribués au Moyen Âge central (Xe-milieu XIIIe siècles) indiquent l’installation d’un ou plusieurs habitats dans la partie occidentale du site. Les niveaux d’occupation sont caractérisés par la présence de couches charbonneuses et cendreuses, de foyers et de recharges de sol jaunes à rouges. De nombreux trous de poteaux et de piquets repérés dans ces niveaux ainsi que la découverte de fragments de torchis témoignent de l’utilisation d’une architecture à pans de bois à cette période. Les données stratigraphiques et les informations chronologiques fournies par l’étude céramologique permettent d’associer des structures en creux (fosses, fossés) à cette occupation. Du fait de leur profil caractéristique, certaines fosses ont pu être identifiées comme des structures de stockage de type silo. Dans la partie nord-est du site, des foyers de forge, des fosses et une couche chargée en déchets métallurgiques (scories, culots, parois, battitures…) attestent l’existence d’une activité métallurgique à cette période. Ces déchets en sont les témoins privilégiés ; leur étude témoigne ainsi du travail du fer et d’alliages cuivreux sur le site durant le Moyen Âge central.

La fouille menée a également permis de révéler la présence de vestiges en lien avec des ateliers artisanaux du bas Moyen Âge (teinturerie, travail du cuir, forge et probable tannerie). Deux structures de plan quadrangulaire ont été identifiées comme de probables bassins, alors que des fosses de plan ovale ont également été découvertes. Si les structures associées à ces activités ont été retrouvées en nombre limité, les données recueillies dans les prélèvements réalisés apportent des données inédites du fait de la bonne conservation des matières organiques. L’une des fosses, séparée en deux espaces distincts à l’aide de planches disposées verticalement, a livré un comblement riche en matières végétales et animales (carporestes, brindilles, écorces et chutes de cuir). Leur analyse est venue apporter des résultats déterminants pour la compréhension des activités exercées sur le site au cours du XIVe siècle. La découverte d'un squelette de veau en connexion anatomique présentant les stigmates qui résultent d'un retrait de la peau, semble être associée à une activité de tannerie à cette période.

Au bas Moyen Âge, le rempart villageois de Chalamont est bâti et entraîne la mise en place progressive du parcellaire actuel. Plusieurs bâtiments sont alors élevés dans la première moitié du XVe siècle, leur fondation étant bâtie en galets ou plus rarement en briques liés au mortier de chaux chargé en sable. Des pieux en bois observés sous ces fondations assurent leur stabilité. Un habitat quadrangulaire, doté de deux espaces séparés par un mur de refend, est ainsi construit dans l’angle nord-ouest de l'emprise. Un espace ouvert dont la superstructure reposait sur des piliers (possible grange) est implanté à l’est de cet habitat. Une maison en élévation se trouvant sur les parcelles concernées par le projet d'aménagement a fait l’objet d’analyses dendrochronologiques. Les résultats obtenus placent sa construction en 1442 ou dans une année postérieure très proche. Plusieurs habitats sont ensuite bâtis au cours de l'époque modern sur la parcelle fouillée. L'église dédiée à Notre-Dame et Saint-Roch, dont les chapelles nord ont été identifiées au cours de la fouille, est élevée à l’emplacement de l’actuelle rue de l’Eglise à partir de 1629.
El estudio carpológico realizado en el mismo yacimiento de Albalat (Romangordo, Cáceres) tiene como objetivo principal ajorrar nueva luz sobre las influencias recibidas por el mundo rural de Al-Andalus, partiendo del estudio de los... more
El estudio carpológico realizado en el mismo yacimiento de Albalat (Romangordo, Cáceres) tiene como objetivo principal ajorrar nueva luz sobre las influencias recibidas por el mundo rural de Al-Andalus, partiendo del estudio de los materiales arqueobotánicos de este asentamiento localizado junto a la ribera del río Tajo, en una zona periférica de Al-Andalus.
Research Interests:
co-authors : Valentina Bellavia, Jean-Michel Carozza, Anne Cloarec, Flore Diverrez, Sylvain Durand, Elodie Escourbiac, Juliette Knockaert, Carole Puig, Jérôme Ros, Stéphanie Sève La fouille du site de Taxo-l’Orangeraie (commune... more
co-authors : Valentina Bellavia, Jean-Michel Carozza, Anne Cloarec, Flore Diverrez, Sylvain Durand, Elodie Escourbiac, Juliette Knockaert, Carole Puig, Jérôme Ros, Stéphanie Sève

La fouille du site de Taxo-l’Orangeraie (commune d’Argelès-sur-Mer) s’est déroulée entre le 26 décembre 2012 et le 26 avril 2013.

Historique de Taxo-d’Avall et objectifs de la fouille :
Taxo-d’Avall est mentionné comme villare dans les sources écrites dès 855, puis comme villa en 981. Ces mentions laissent supposer l’existence d’un ou plusieurs habitats autour de l’église dédiée à saint Martin. L’actuel édifice roman est situé au centre de l’actuel hameau fortifié de Taxo-d’Avall qui devient le siège d’une vicomté éponyme au tournant du XIe siècle. Le premier membre attesté de la lignée vicomtale est Guillaume Adalbert (1013-1052) auquel succède son fils Udalagar. Le titre vicomtal est porté par les seigneurs de Taxo jusqu’au début du XIIIe siècle, bien que sa perte paraisse effective dès la seconde moitié du XIIe siècle. Après être passé entre les mains des familles de Puig puis d’Oms, le territoire entre dans les domaines royaux au début du XVIIIe siècle.

La fouille de Taxo-l’Orangeraie devait apporter de nouvelles données pouvant être associées aux informations acquises lors de l’opération menée en 2011-2012 sur le site de Taxo – Les Gavarettes sous la direction de Carole Puig (ACTER). Les deux sites sont en effet mitoyens, ceux-ci étant uniquement séparés par une route communale menant au hameau de Taxo-d’Avall. Des structures de l’époque chasséenne, du chalcolithique, de l’Âge du Bronze et de l’Âge du Fer, une petite nécropole de l’Antiquité tardive, mais surtout une vaste aire d’ensilage de plus de 2000 structures du haut Moyen Âge et du Moyen Âge central avaient été mises au jour durant cette opération.
En raison des données historiques et archéologiques disponibles, de nombreux objectifs ont été édictés dans le cahier de charges de la fouille de l’Orangeraie afin de mieux cerner l’occupation aux abords du village de Taxo-d’Avall et d’appréhender son développement. Une cohérence scientifique avec le chantier de Taxo-les Gavarettes a pu être assurée grâce à la participation des mêmes intervenants. Les études spécialisées réalisées (céramologie, géomorphologie, carpologie, anthracologie et analyses des éléments de construction en terre), inclues au rapport final d’opération, sont venues apporter des éléments essentiels à la compréhension du site. Durant l’opération, la découverte d’un cimetière paroissial non détecté lors du diagnostic sur l’emprise du projet d’aménagement a amené la rédaction d’un relevé de décision, daté de 26 février 2013 et signé par le Conservateur régional de l’Archéologie, qui est venu fixer de nouveaux objectifs liés à cet espace. Une étude anthropologique a par conséquent été effectuée, l’examen des sépultures mises au jour ayant été réalisés par deux anthropologues présents durant l’opération. Les structures fouillées ont généralement livré des éléments de faune en faible densité, les lots les plus importants provenant des niveaux supérieurs interprétés comme des niveaux de terre à jardin des périodes modernes et contemporaines. En raison de ces observations et de l’intérêt porté à l’étude des ossements humains découverts, l’étude archéozoologique n’a été réalisée pour le présent rapport.

Résultats obtenus :
Plus de 500 faits archéologiques, qui renvoient à des fonctions et à des chronologies distinctes, ont été détectés sur le site de l’Orangeraie. Ils sont fréquemment recouverts par des apports alluviaux et perturbés par des creusements naturels. Les différentes séquences d’incision et d’alluvionnement observées révèlent une dynamique complexe placée entre la fin de l’Antiquité et le Moyen-Âge central.

Une occupation protohistorique modeste
Les structures les plus anciennes – limitées à deux fosses – sont datées de la période protohistorique. L’une d’elle a livré du mobilier céramique caractéristique qui la rattache au Bronze final III B. Cette fosse paraît isolée, mais sa présence doit être reliée aux découvertes antérieures effectuées autour du site et sur le territoire communal. Si aucune occupation antique n’est attestée sur le site, du mobilier résiduel – parfois réutilisé – a été rencontré dans les niveaux postérieurs (amphore, fusaïole en sigillée, peson taillé dans une tegula…).

Des témoins d’une installation à la période wisigothique
L’étude des vestiges repérés a permis de mettre en évidence l’existence de deux occupations médiévales distinctes. La première est caractérisée par la présence d’au moins une aire d’ensilage, d’une fosse de travail et d’une structure de combustion. Deux datations radiocarbones réalisées sur les niveaux d’utilisation repérés datent ces vestiges de la seconde moitié du VIe siècle ou de la première moitié du VIIe siècle. Leur présence suggère l’existence d’une ou deux unités domestiques de la période wisigothique dans la partie nord-ouest du site. D’autres faits repérés dans la partie nord-est pourraient également être liés à cette occupation, notamment trois puits de grandes dimensions dont la chronologie n’est pas assurée.

Une occupation bien établie entre le IXe et le XIIe siècle
Les structures médiévales identifiées sont ensuite rattachées aux IXe-XIe siècles, voire au XIIe siècle. Les vestiges liés à cette occupation sont diversifiés : fossés, silos, solins, trous de poteau, structure de combustion, fosse dépotoir et puits/puisards ont ainsi été mis en évidence. Les fossés orientés nord/sud témoignent d’une volonté de drainer les eaux avant l’installation de 11 solins faits de galets. Ces derniers correspondent vraisemblablement à 5 unités distinctes réparties dans la partie nord du site. Les solins de galets du site de l’Orangeraie sont liés à une occupation du IXe siècle, voire du début du Xe siècle d’après les résultats de deux datations radiocarbones et de l’étude céramologique. La découverte de plus d’une centaine de fragments de torchis dans les structures rattachées à cette chronologie permet de restituer en partie l’élévation de ces aménagements. L’hypothèse d’une élévation en terre et pans de bois, reposant sur une sablière basse, peut être envisagée alors que la présence d’un niveau de démolition chargé en tuiles canal suggère leur emploi pour la couverture d’au moins un des bâtiments reconnus. Les silos, repérés en nombre autour de vestiges bâtis, ne sont pas tous directement associés à ces solins. Les données stratigraphiques attestent en effet plusieurs phases d’installation, certains silos ayant d’ailleurs été repérés sous les aménagements bâtis.
La découverte d’une fosse-dépotoir chargée en déchets métallurgiques (scories, culots, battitures et parois scorifiées) témoigne de l’existence d’une forge d’élaboration sur le site dans le courant du Xe siècle ou au début du XIe siècle. Les installations liées à cette forge n’ont laissé que des témoins diffus difficilement exploitables. Les déchets recueillis révèlent toutefois une activité de post-réduction qui soulève de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne l’activité exercée (production, réparation d’objets…). L’occupation du site est ensuite marquée par la présence des structures diverses (silos, puits…), en particulier une fosse atypique de plan quadrangulaire aux angles arrondis dotée d’un canal et d’un dispositif d’évacuation bâti en galets. La fonction de cette structure n’est pas assurée (bassin lié à une activité artisanale ou partie excavé d’un bâtiment), mais sa présence témoigne d’une continuité d’occupation jusqu’au XIe ou XIIe siècle. Passée cette période, le site de l’Orangeraie est mis en culture, ce qui pourrait indiquer un transfert des habitats à l’intérieur du village fortifié. Des apports alluviaux, datés du XIIe siècle et/ou de la première moitié du XIIIe siècle, marquent cette transition.

Une transformation du site et l’implantation d’un cimetière paroissial à la fin du Moyen Âge
Dans la partie nord du site, un enclos quadrangulaire délimité par 4 murs de 0,50 m de large, au centre duquel a été repéré un bassin bâti en briques et en galets, pourrait correspondre à un jardin d’agrément du XIVe siècle. Le fossé défensif du village de Taxo-d’Avall, de 14,70 m de large et de plus de 1,75 m de profondeur, commence à être comblé à cette période d’après les observations stratigraphiques réalisées dans un sondage profond implanté au pied du rempart.
La fouille a également permis de mettre au jour un cimetière paroissial du bas Moyen Âge en dehors des remparts dans la partie sud-est du site. Si 197 sépultures ont été repérées durant l’opération, le nombre d’individus inhumés dans cette aire funéraire est estimé à près d’un millier. Des éléments maçonnés, identifiés comme des signalisations de surface, ont été observés à l’intérieur de l’espace sépulcral délimité au XIVe siècle par la construction d’un mur de clôture doté d’un porche. L’étude anthropologique réalisée fournit des informations primordiales sur les rites d’inhumation et sur la population enterrée dans ce cimetière. Les 5 datations radiocarbones effectuées sur des sujets fouillés datent ces inhumations entre la fin du XIIIe siècle et le début du XVe siècle. Abandonné dans le courant du XVe ou XVIe siècle, l’espace sépulcral sera ensuite mis en culture durant la période moderne.
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