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Commandes et renseignements : contact@minesencorbieres.fr L’exploitation des ressources minières a profondément marqué l’histoire des Corbières. Fer, cuivre, argent, plomb, antimoine, barytine ont fait parfois la fortune, quelques fois... more
Commandes et renseignements : contact@minesencorbieres.fr

L’exploitation des ressources minières a profondément marqué l’histoire des Corbières. Fer, cuivre, argent, plomb, antimoine, barytine ont fait parfois la fortune, quelques fois le malheur des habitants du massif. Cette histoire longue et mouvementée, faite d’efforts, d’ingéniosité et de prises de risques, a laissé de nombreuses traces dans les paysages et la mémoire des hommes.

Longtemps oublié, ce riche patrimoine archéologique et industriel revit aujourd’hui grâce à un projet de valorisation porté par l’association Mines en Corbières. Ce livre est le fruit de ses efforts. Il a été édité par l’association avec le soutien du Pays Touristique Corbières Minervois, de la CCRLCM, du Conseil Départemental de l’Aude et du programme LEADER de l’Union Européenne.

L’auteur de cet ouvrage, l’archéologue Julien Mantenant, chemine à travers l’histoire de l’activité minière dans les Corbières grâce à une documentation abondante souvent inédite et une connaissance approfondie du terrain. Abondamment illustré grâce à de nombreux contributeurs, ce livre de 156 pages est destiné aussi bien aux simples curieux qu’aux passionnés d’histoire et de patrimoine industriel.
Un livre-clef, pour découvrir les Corbières sous un nouvel angle et partir à la rencontre de ses anciennes communautés.
MANTENANT J., Montagnes métallifères de Gaule méditerranéenne. Approche archéologique et historique de la production des métaux en Languedoc occidental du début du second âge du Fer à la fin de période romaine (IVème s. av. n. è. - Vème... more
MANTENANT J., Montagnes métallifères de Gaule méditerranéenne. Approche archéologique et historique de la production des métaux en Languedoc occidental du début du second âge du Fer à la fin de période romaine (IVème s. av. n. è. - Vème s. de n. è.), thèse de doctorat, Université Toulouse 2 Le Mirail, 2014, 3 vol. (481, 203 et 144 p.)

Centrée sur l’étude des activités visant à produire du métal (extraction et traitement des minerais), cette thèse cherche à mieux caractériser l’évolution de la production de métal (cuivre, plomb, argent, fer) entre le IVème s. av. n. è. et le Vème s. de n. è. en Languedoc occidental (Aude, Hérault, Sud de l’Aveyron). Il s’agit en particulier de s’interroger sur la situation de l’économie minière au second âge du Fer et l’impact technique et socio-économique de la conquête romaine sur cette activité à partir de la fin du IIème s. av. n. è. Cette thèse comprend trois volets. Dans un premier temps, une lecture critique des données recueillies depuis les années 1960-1970 par l’archéologie du métal apporte un nouvel éclairage sur les nombreux décalages engendrés par une documentation de qualité inégale. Elle montre la nécessité d’une nouvelle étude archéologique englobant deux des principales régions minières du Languedoc occidental, le versant sud de la Montagne Noire et les Corbières (Aude). Présentée dans un second volet, cette étude combine une approche extensive, reposant sur un large travail prospectif, et une analyse détaillée de plusieurs sites de production, faisant appel à l'archéologie et l’archéométrie. Elle précise la chronologie et l’organisation des activités minières et métallurgiques, les modalités techniques d’exploitation des gisements et la nature des métaux produits. Dans un troisième volet, la mise en perspective de l’ensemble des résultats obtenus avec l’évolution économique et socio-politique du Languedoc occidental entre le IVème s. av. n. è. et le Vème s. de n. è. permet de proposer un scénario global de l’histoire de l’économie minière dans l’espace considéré. Cette synthèse apporte en particulier des arguments décisifs en faveur de l’hypothèse d’un mouvement d’exploitation important des gisements de cuivre, plomb et argent aux IVème-IIème s. av. n. è. Celui-ci serait impulsé par les dynamiques que connaît le Languedoc occidental et plus largement la Méditerranée nord-occidentale à cette époque. En conclusion, ce travail ouvre de nouveaux horizons à l’archéologie du métal et plus généralement à l’histoire économique de la Méditerranée nord-occidentale au second âge du Fer et à l’époque romaine.
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Les travaux miniers anciens des Barrencs, situés dans la vallée de l’Orbiel sur un plateau qui sépare les villages de Lastours et de Fournes-Cabardès (Aude), ont été découverts dès la fin du xixe siècle. Pendant plus d’un siècle ils ont... more
Les travaux miniers anciens des Barrencs, situés dans la vallée de l’Orbiel sur un plateau qui sépare les villages de Lastours et de
Fournes-Cabardès (Aude), ont été découverts dès la fin du xixe siècle. Pendant plus d’un siècle ils ont été présentés comme l’œuvre des Romains. Entre 2009 et 2012 les travaux miniers ont fait l’objet d’un projet de recherche porté par une équipe spécialisée dans l’archéologie minière du
laboratoire TRACES de l’université de Toulouse 2 – Jean-Jaurès. Les recherches ont mis en évidence un vaste complexe minier qui a exploité
des structures filoniennes verticales à sub-verticales démontrant une parfaite organisation et un haut niveau technique de la part des mineurs. Cette nouvelle étude a permis de faire remonter la plus grande partie de l’activité minière au second âge du Fer. L’étude géologique menée en interaction directe avec les investigations archéologiques démontre une excellente maîtrise de l’exploitation, basée sur une bonne connaissance géologique empirique. Elle a guidé les anciens mineurs lors de la reconnaissance du gisement et, par la suite, pour l’exploitation des zones riches. Les analyses minéralogiques et élémentaires réalisées sur un échantillonnage systématique conduit au sein des travaux étudiés mettent en évidence une minéralisation épithermale riche en cuivre, argent et plomb. La composition minéralogique des minerais du gisement est dominée par la pyrite, la chalcopyrite, les « cuivres gris » argentifères, la galène et la galène argentifère, la sphalérite et des sulfures de cuivre souvent argentifères.Des sulfures et des sulfosels complexes d’argent, de cuivre et de plomb constituent la fraction mineure. Il ressort que pour les anciens mineurs, le minerai exploité était riche en cuivre, en argent et en plomb. Mais, la mine est loin d’avoir révélé tous ses secrets et des recherches complémentaires
seront nécessaires pour estimer les volumes de minerai extrait, les modalités de traitement des minerais, le type de production ou le commerce.
The ancient mining works of Barrencs, situated in the Orbiel valley on a plateau between the Lastours and Fournes-Cabardès villages (Aude,
France), were discovered at the end of the 19th c. For more than a century these were thought to be Roman in origin. Between 2009 and 2012, the mining works have been studied as part of a research program carried out by a mining archaeological specialised team of TRACES laboratory of Toulouse 2 – Jean-Jaurès University. The study identified a vast mining complex that exploited vertical to sub-vertical vein structures, showing perfect organisation and a high technical level of the miners. It also permitted to push back in time the mining activity, to the Iron Age. The geological study, carried out in close relation with the archaeological investigations, shows an excellent mining proficiency, based on a good geologic empirical knowledge that guided the ancient miners, both for ore deposit survey and for its eventual extraction. The mineralogical and elemental analyses conducted via a systematic sampling through out the entire studied mine area, showed that the area under study is rich in copper, silver, and lead epithermal mineralisations. The composition of mineralogical ore deposits is dominated by pyrite, chalcopyrite, silver-bearing “gray coppers”, galena and silver-bearing galena, sphalerite, and copper sulphides (often argentiferous). Complex silver-copper-lead sulphides and thiosalts are present in smaller proportions. It appears that, for the ancient miners,
the mined ore was rich in copper, silver and lead. Theses first results are quite promising and further study will focus on other issues, such as the ore volumes extracted, the ore treatment methods, and the types of production or trading areas; all important for the total comprehension of this ancient mining complex.
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M. Esparseil, l'un des fondateurs de la SESA, n'a pas seulement découvert de l’or en 1892 dans la région de Salsigne (Montagne Noire, Aude). Il est aussi le premier à explorer les grandes fosses minières - ou barrencs - situées sur le... more
M. Esparseil, l'un des fondateurs de la SESA, n'a pas seulement découvert de l’or en 1892 dans la région de Salsigne (Montagne Noire, Aude). Il est aussi le premier à explorer les grandes fosses minières - ou barrencs - situées sur le plateau qui sépare les villages de Lastours et Fournes-Cabardès, dans la vallée de l’Orbiel. Il est alors impressionné par l'ampleur des travaux souterrains qu'il visite, qui, à ses yeux, ne peuvent être que l’oeuvre des Romains. Plus d'un siècle après l'exploration de M. Esparseil, un programme d'étude archéologique et géologique de la mine de cuivre des Barrencs est démarré en 2009 par une équipe d'archéologues du laboratoire toulousain TRACES. Cette étude a notamment mis en lumière le haut niveau technique atteint par les mineurs et a permis de faire remonter au second âge du Fer une partie de l’activité développée dans la mine. Cette dernière se révèle être un site exceptionnel par son état de conservation et son ampleur, figurant parmi les plus vastes mines protohistoriques et antiques connues actuellement en France.
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L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie à la suite d’un diagnostic archéologique suscité par un projet contournement routier de l’agglomération de Limoux, porté par... more
L’opération de fouille préventive Limoux – Flassa-ouest a été prescrite par le Service Régional de l’Archéologie à la suite d’un diagnostic archéologique suscité par un projet contournement routier de l’agglomération de Limoux, porté par le Conseil Départemental de l’Aude. D’une superficie totale de 2400 m², les deux zones de fouille prescrites par le SRA se situent au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à 100 et 400 m du centre d’une vaste villa antique occupée du Ier s. av. n. è. au Ve s. de n. è., la villa de Flassian, sondée ponctuellement dans les années 1970 et 1980, et à 700 m du cours actuel du fleuve Aude. L’opération de fouille a été réalisée par ACTER archéologie durant l’été 2018 (RO. J. Mantenant). Au total, 107 faits ont été identifiés dans les deux zones de fouilles. De nature assez diversifiée (structures bâties, fosses, trous de poteaux, foyers, fours, fossés, paléochenaux), ces faits sont pour la plupart rattachés à trois grandes occupations : un habitat de l’Antiquité tardive dans la zone 1, au nord, une occupation indéterminée (habitat et/ou espace artisanal ?) et un atelier de chaufournier dans la zone 2 (sud), la plus proche de la villa de Flassian. L’occupation nord (zone 1, Flassa-ouest 1) est de loin la plus importante. Elle correspond à un habitat occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. Aucune trace d’occupation antérieure ou postérieure n’a été clairement identifiée. Pour autant, le site a connu durant cette courte période plusieurs phases d’aménagements. Les indices les plus anciens d’occupation pérenne du site identifiés dans l’emprise de la fouille correspondent à un grand bâtiment de plan rectangulaire (11 x 7,70 m), orienté N/S. Il est formé de quatre murs chaînés d’une largeur moyenne de 0,55 m, dont il subsiste fondations et, localement, une partie de l’élévation. Ils sont constitués de deux alignements de cailloux roulés et de cailloux non équarris (10 < 20 cm, dont calcaire) posés de chant, enserrant un blocage interne de cailloux (< 10 cm) liés par un sédiment argilo-limoneux brun, et dont la fondation repose sur un lit de petits cailloux. Il s’agit probablement de solins, supportant des murs en matériaux plus légers : des fragments de terre architecturale ont été régulièrement identifiés dans les niveaux d’abandon/destruction du site. A l’ouest, une fosse de grandes dimensions et de plan vaguement rectangulaire (L 3,70 m ; l > 3,30 m ; prof. 0,80 m) pourrait être contemporaine de ce premier bâtiment. Son comblement, mais aussi la présence d’un trou de poteau en position centrale, incite à l’interpréter comme les vestiges d’un bâtiment excavé vraisemblablement aménagé sur poteau porteur. Enfin, à l’est de ESP1017, un autre bâtiment est aménagé (ESP1015). Nettement plus réduit et orienté O/E (9 m min. x 3,10 m), il est bâti suivant des techniques de construction similaires à celles mises en oeuvre dans ESP1017. Au cours des phases suivantes, les deux espaces ESP1017 et ESP1015 sont agrandis, par l’adjonction de plusieurs espaces complémentaires aménagées suivant des techniques similaires. La fosse FS1008, abandonnée, est recoupée par l’un des murs construits à ce moment-là. Les autres vestiges de bâtiments observés sur le site, au sud-est et à l’est (UNF1086, UNF1084) partiellement conservés, relèvent de techniques de constructions similaires. Au total, l’ensemble des aménagements observés couvrent une surface minimale de plus de 400 m², le site se poursuivant vers l’est au-delà des limites de la fouille. Par les techniques de construction mises en oeuvre, les dimensions et l’organisation générale du site, le site de Flassa-ouest 1 se distingue nettement de l’occupation identifiée à Flassa-ouest 2. Il se rapproche au contraire, par les techniques de construction mises en oeuvre, de la villa de Flassian (Rancoule, Roger 1994). De fait, à l’heure actuelle, au moins trois hypothèses peuvent être émises : soit le site de Flassa-ouest 1 correspond à un établissement rural important créé ex-nihilo alors même que la villa de Flassian n’est plus occupée, soit le site est créé en périphérie immédiate du site de la villa encore occupée, soit, enfin, les vestiges observés correspondent à une extension tardo-antique d’un site préexistant, situé au-delà des limites de la fouille et contemporain de la villa. Chacune de ces hypothèses soulèvent de nombreuses interrogations quant au statut du site de Flassa-ouest 1. En particulier, la question d’un lien socio-économique entre Flassa-ouest 1 et la villa de Flassian peut être posée. L’étude du mobilier recueilli lors de la fouille de site a d’ailleurs révélé plusieurs particularités (forte proportion d’amphores africaines, et, a contrario, faible proportion de vaisselle ; présence d’une francisque associée à un abondant mobilier en verre dans le comblement d’une fosse…) qui, à ce stade, restent difficiles à interpréter. Dans la zone 2, deux sites ont été identifiés. Dans la partie centrale, un atelier de chaufournier, actif durant l’Antiquité (datations radiométriques en attente), a été installé dans la pente, au pied du versant ouest de la vallée de l’Aude, à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa de Flassian. Il est constitué de trois fours d’environ 2 m de diamètre et conservés sur 2 m de hauteur au maximum, associés chacun à une fosse de travail. Ces fours n’ont pas fonctionné de manière concomitante, mais paraissent au contraire se succéder dans le temps, les chaufourniers réutilisant partiellement le four précédent, abandonné, pour aménager une nouvelle structure de chauffe. Ces structures présentent de nombreuses similitudes avec les fours à chaux antiques identifiés à Cépie en 2014 (fouille ACTER archéologie : Gaillard 2018). De forme tronconique, ils sont dotés à leur base d’une fosse centrale, où était installé le foyer, reliée à la fosse de travail par une gueule et entourée d’une banquette surélevée semi-périphérique de quelques décimètres de largeur supportant la charge de calcaire. Dans chacune des trois fosses de travail étudiées, une partie du chargement, non transformée, a été découverte. Les matériaux exploités correspondent systématiquement à des galets de calcaire, provenant probablement des alluvions récents et anciens de l’Aude. Dans la mesure où cet atelier se trouve à moins d’une centaine de mètres du centre de la villa, et donc à quelques dizaines de mètres des bâtiments de ce domaine, on peut supposer que ces fours ont été implantés sur ce point dans le but d’alimenter en chaux la villa.
Enfin, au nord de la zone 2, une petite occupation a été aménagée à la fin de l’Antiquité au pied du versant ouest de vallée de l’Aude. Elle présente plusieurs états, qui se sont rapidement succédés dans le temps. Dans un premier temps, un bâtiment excavé bâti en matériaux légers est aménagé dans la pente. A ce bâtiment léger succède ensuite, après remblaiement partiel de l’emplacement, une construction datant probablement de l’Antiquité tardive mais dont il reste peu de chose, hormis quatre fondations de mur, ou solins, constitués de pierres liées à la terre, et présentant des techniques de constructions distinctes des aménagements précédents, plus proches des techniques mises en oeuvre 250 m plus au nord, sur le second site fouillé en 2018, Flassa-ouest 1. La nature de ce site reste à caractériser. Plusieurs indices prouvent qu’il a accueilli notamment une activité de forge. De fait, il faut probablement restituer sur ce point un habitat et/ou un espace artisanal occupé à la fin du Ve s. et durant la première moitié du VIe s. contemporain de l’habitat identifié dans la zone 1 et, peut-être, de la villa de Flassian.
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L’opération menée à La Lande Basse en 2017 a permis d’identifier sur 97 m de longueur un important aménagement routier, VOI1012, de 18 à 24 m de largeur, constitué de paires de fossés aménagés de part et d’autre d’une chaussée d’une... more
L’opération menée à La Lande Basse en 2017 a permis d’identifier sur 97 m de longueur un important aménagement routier, VOI1012, de 18 à 24 m de largeur, constitué de paires de fossés aménagés de part et d’autre d’une chaussée d’une largeur comprise entre 5 et 6 m. Son étude a permis de restituer les techniques de construction de cette route, son histoire, et l’impact que cet aménagement a pu avoir sur le paysage.
Il est apparu notamment que les quatre fossés (FO1023, FO1018, FO1040 et FO1158) encadrant la chaussée ont joué à la fois le rôle de fossés drainants et, dans le cas des fossés les plus éloignés (FO1023 et FO1158), probablement le rôle de fossés limites. La chaussée VO1012 a quant à elle été construite en déblais sur une plate-forme aménagée dans le terrain naturel. La structure interne de la chaussée comprend une couche de forme, constituée d’un niveau de remblais peu épais (< 0,30 m), d’une couche d’assise, correspondant à radier de dalles d’orthogneiss disposées à plat, et d’une bande de roulement correspondant à un lit peu épais de cailloux, essentiellement des galets de quartz. La structure interne de la chaussée est maintenue en place par deux dispositifs de bordures faits de dalles d’orthogneiss disposées de chant. Cette voie ne présente qu’un seul état, mais a fait l’objet de réparations localisées.
Par ses dimensions, ses caractéristiques et les techniques qui ont présidé à sa mise en œuvre, cette voie présente de nombreuses similitudes avec les grandes voies aménagées dans le sud de la Gaule et le Massif Central durant l’Antiquité. De fait, malgré l’absence d’éléments de datation, ces caractéristiques, mais aussi la localisation de ce tronçon, qui le distingue nettement de la Route Royale d’Albi à Toulouse bâtie au XVIIIème siècle, incitent à dater l’aménagement identifié à la Lande Basse de l’Antiquité. Si cette hypothèse est juste, il faut probablement identifier là un tronçon de la voie reliant Toulouse à Rodez durant l’Antiquité et lier VOI1012 à la voie romaine découverte en 2014 à l’est de Baraqueville, au lieu-dit Montvert-Les Pouzes.
Les similitudes architecturales ne peuvent toutefois constituer un argument chronologique fiable. Une poursuite de l’enquête serait nécessaire pour vérifier la proposition chronologique formulée à l’issue de ce travail et restituer plus précisément le tracé de la voie Toulouse-Rodez.
Research Interests:
co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, Julien Mantenant, Inès Pactat, Carole Puig, Jérôme Ros, Maxime Scrinzi, Celia Segovia Servián, Christophe Vaschalde La fouille du site de... more
co-authors : Nicolas Boulbes, Annick Despratx, Sylvain Durand, Laurie Ferdinand, Wilfrid Galin, Julien Mantenant, Inès Pactat, Carole Puig, Jérôme Ros, Maxime Scrinzi, Celia Segovia Servián, Christophe Vaschalde


La fouille du site de Madame - Saint-Gilles le Vieux 6 (commune d'Aimargues) s'est déroulée entre le 16 février et le 24 avril 2015. Elle a permis l'étude des vestiges se trouvant aux marges sud-ouest du site médiéval de Saint-Gilles de Missignac identifié comme une villa carolingienne. Les données recueillies lors de cette fouille préventive complètent les informations acquises lors des interventions antérieures. Ces dernières avaient notamment révélé la présence de structures parcellaires des Ier-IIe s. de n. è. dans la partie nord-ouest du site. Une vaste aire d'ensilage des VIIe-XIIe s. avait également été mise en évidence au nord de l'emprise. Cet espace dévolu au stockage était relié à un village contemporain (habitats, aménagements agricoles, artisanat, église et cimetière) situé plus à l'est et fouillé sous la direction d'Odile Maufras (INRAP) en 2012-2013.


Occupations attestées sur le site
331 faits archéologiques (silos, espaces excavés, fosses, trous de poteau/piquet, soubassements en pierre, structures de combustion et puits) ont été détectés lors de l'opération Saint Gilles le Vieux-6. Les données recueillies au cours de l'opération Saint Gilles le Vieux-6 laissent entrevoir une occupation du site durant le second âge du Fer marquée par l'existence d'un fossé de 0,34 m de large à l'ouverture conservé sur 0,11 m de profondeur, et d'une fosse de plan ovale de 1,08 m sur 0,83 m (profondeur : 0,17 m) repérés dans la partie ouest de l'emprise. Ces deux faits sont associés à l'existence d'un paléosol mal conservé.
L'étude des autres structures repérées permet de cerner l'occupation de la partie sud-ouest du site de Saint-Gilles le Vieux et de préciser son développement. Une mise en culture du terrain est révélée par un réseau fossoyé dense comblé à la fin de l'Antiquité. Les recoupements et les orientations de ces fossés permettent d'établir l'existence de plusieurs phases, ces structures étant majoritairement comblées dans le courant du Ve s. Des fosses de plantation sont associées à certaines structures fossoyées, des creusements subcirculaires étant alignés en bordure de fossés parcellaires. Leur présence témoigne du maintien de la limite parcellaire malgré le comblement de ces fossés. Une occupation domestique est ensuite attestée aux Ve-VIIe s. Un foyer ainsi qu'une cinquantaine de fosses, interprétées majoritairement comme des silos, sont rattachés à cette fourchette chronologique. Une dizaine de structures de plan circulaire ou oblong, dont les comblements ont livré du mobilier des Ve-VIe siècles, ont également été mises en évidence. Elles pourraient correspondre à des vides sanitaires et à des lieux de stockage (cave/celliers) du fait de leurs caractéristiques morphologiques. L'une des structures fouillées, comblée dans le courant du VIe s., mesurait ainsi près de 4 m de diamètre et était conservée sur 1,37 m de profondeur. Cette occupation se poursuit avec la construction d'un bâtiment de plan quadrangulaire de plus 9 m de long séparé en deux espaces par un mur de refend. Les soubassements en pierre de ce bâtiment, associés à un niveau d'occupation (2° tiers VIe-milieu VIIe s.), étaient conservés du fait d'un tassement des terres, ceux-ci étant installés sur les comblements de fossés antérieurs.

Les structures en creux repérées dans la partie est du site sont majoritairement rattachées à la fourchette chronologique comprise entre le VIIIe s. et la première moitié du XIIe s. Elles correspondent à une soixantaine de structures de stockage et à des fossés qui marquent la limite sud-ouest de la vaste aire d'ensilage étudiée au nord de l'emprise en 1995 puis en 2012-2013. Il convient de signaler la découverte d'un silo hermétiquement clos du fait de la préservation du système de couverture constitué d'une dalle calcaire et de pierres de calage. Les vestiges très arasés d'un four domestique doté d'une fosse cendrier, en activité entre le dernier quart du VIIe s. et le dernier quart du VIIIe s., ont également été identifiés en périphérie de l'aire d'ensilage. Un bâtiment, marqué par la présence de soubassements en pierre et d'un  sol excavé, s'installe entre le premier quart du XIe siècle et le milieu du XIIe siècle au sein de cet espace destiné au stockage. Cet habitat ou cette petite unité d'exploitation constitue le vestige médiéval le plus récent détecté sur l'emprise de fouille. Sa destruction marque l'abandon de l'occupation du site de Saint-Gilles le Vieux 6.
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L'intervention menée sur le petit plateau de Fourques (commune de Talairan) s'est déroulée entre le 28 août et le 15 septembre 2017 à l'initiative du Conseil Département de l'Aude dans le cadre du projet de valorisation de la propriété... more
L'intervention menée sur le petit plateau de Fourques (commune de Talairan) s'est déroulée entre le 28 août et le 15 septembre 2017 à l'initiative du Conseil Département de l'Aude dans le cadre du projet de valorisation de la propriété départementale de Saint-Rome-Fenouillères. L'opération a permis le dégagement des arases d'un bâtiment de plan quadrangulaire supposé médiéval construit sur le point le plus élevé du plateau. Trois sondages ont également été réalisés aux abords de cette construction afin de permettre la réalisation d'une analyse du bâti préservé, d'étudier les relations physiques existantes avec les autres parties de la métairie de Fourques, de proposer un phasage chronologique des vestiges mis au jour et de préciser la chronologie de la construction. Un quatrième sondage a été effectué sur un ferrier voisin du bâtiment dans le but de caractériser la stratigraphie de l'amas de scories sur ce point, de préciser son épaisseur, de recueillir des éléments de datation et de réaliser des prélèvements de déchets métallurgiques pour étude paléométallurgique. Cette dernière devait permettre de proposer une première caractérisation technique de l'activité métallurgique (nature des minerais traités, architecture des bas-fourneaux, techniques de traitement mises en œuvre).

Le ferrier s’étend sur le versant nord du plateau, à une vingtaine de mètres du bâtiment d’une plate-forme en grande partie naturelle où se trouvait probablement l’atelier sidérurgique. La stratigraphie du sondage ouvert dans la partie amont de l’amas de scories, sur la bordure nord de la plate-forme, le mobilier céramique recueilli en stratigraphie et deux datations 14C permettent d’identifier sur ce site une seule grande phase d’activité, inscrite entre le milieu du VIIe siècle et la fin du IXe siècle. Au sein de cette grande fourchette chronologique, il semble que l’atelier ait été actif durant un temps relativement court, compte tenu de la stratigraphie du site et de l’absence de hiatus dans la formation de niveaux clairement liés à l’activité métallurgique. Pour autant, deux phases ont été distinguées. La phase la plus ancienne englobe un ensemble de niveaux de travail et de rejets peu abondants produits surtout dans le cadre d’activité d’enrichissement du minerai de fer et de post-réduction. Ces niveaux paraissent témoigner de la présence d’aires de travail dans cette partie de l’atelier, installées peut-être sur une terrasse ou plate-forme dite inférieure, au moins partiellement aménagée par remblaiement. Lors d’une seconde phase, le secteur sondé est entièrement recouvert par des déchets de réduction, rejetés de manière abondante et rapide. Cette évolution suppose une transformation relativement importante de la structuration interne du site. D’un point de vue technologique, l’ensemble des étapes du traitement du minerai de fer, de la minéralurgie à la post-réduction, ont été identifiées sur l’atelier. Compte tenu du caractère limité des observations réalisées et de l’absence de structures de travail dans l’emprise de sondage, il est difficile de préciser, dans le détail, la nature des opérations réalisées et la morphologie des bas-fourneaux.
Bien qu’exigu, ce sondage n’en demeure pas moins important, dans la mesure où il apporte la première preuve d’une production de fer au haut Moyen Âge dans les Corbières et plus largement dans l’Aude. Cette intervention nous incite à réexaminer la carte de distribution des sites de traitement des minerais reconnus dans les Corbières actuellement, notamment dans la zone minière du plateau de Lacamp et sur sa périphérie, dont beaucoup parmi la cinquantaine de sites identifiés demeurent non datés. Il y a fort à parier qu’il existe un décalage relativement grand entre la réalité historique et la chronologie de l’activité telle qu’elle a pu être élaborée jusque-là à partir des données issues de prospections pédestres et de sept sondages.

L'intervention a également permis la réalisation de l'étude d'un bâtiment de plan quadrangulaire (11,25 m x 7,60 m) et aux murs de 1,03-1,24 m d'épaisseur. Ces derniers sont constitués de blocs de tuf, de calcaire éocien, de grès et de conglomérat qui, pour la plupart, sont à peine retouchés sur leur face extérieure. Un soin particulier a toutefois été apporté aux chaînages d'angle ainsi qu'aux ouvertures originelles qui sont constitués de moellons de tuf équarris de grandes dimensions. Seul le rez-de-chaussée est actuellement conservé, mais au moins un étage existait avant sa destruction en 2000. Le dégagement des murs extérieurs et des arases a révélé la présence de 10 ouvertures, parmi lesquelles 10 archères droites à fente étroite et à simple ébrasement régulièrement réparties (3 à l'est et à l'ouest, 2 au nord et au sud). Le premier niveau était accessible à partir d'une porte aménagée sur la façade occidentale naturellement protégée par des pentes naturelles. Plusieurs reprises et aménagements postérieurs (jour à l'est ; portes au nord, au sud et à l'ouest) ont été repérés. Un massif quadrangulaire, vestige probable d'une cheminée, a également été dégagé contre le parement extérieur du mur nord. Ce massif est caractérisé par l'emploi de fragments de tuile canal, élément absent du bâti originel.
La première mention connue du lieu de Fourques remonte à l'année 1128, date à laquelle il appartient en alleu à l'abbaye de Lagrasse. Un acte du cartulaire de l'abbaye daté de 1208 mentionne ensuite la forcia de Fourques, alors que la bastida de Furci est citée en 1271. Les propriétaires d'origine de ce bâtiment (salle, grange?) restent à déterminer. L'historique de Fourques témoigne en effet du rôle de l'abbaye de Lagrasse, mais également des familles seigneuriales locales (Termes puis Narbonne) ainsi que du pouvoir royal. Les données recueillies durant l'intervention et les comparaisons effectuées avec d'autres bâtiments (castrum de Villar-de-Fargues à Narbonne par exemple) placent la construction de la bâtisse étudiée entre le milieu du XIIe siècle et le premier quart du XIIIe siècle alors que son abandon est intervenu dans le courant du XXe siècle.
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co-authors : Christian Dormoy, Julie Gerez, Chloé Girardi, Laurence Hamonière, Julien Mantenant, Audrey Renaud, Jérôme Ros, Carole Vélien La fouille archéologique réalisée par la SARL ACTER dans la commune de Chalamont (Ain), à... more
co-authors : Christian Dormoy, Julie Gerez, Chloé Girardi, Laurence Hamonière, Julien Mantenant, Audrey Renaud, Jérôme Ros, Carole Vélien

La fouille archéologique réalisée par la SARL ACTER dans la commune de Chalamont (Ain), à l’intersection de la Rue de l’Eglise et de la Grande Rue, s’est déroulée entre le 22 avril et le 30 mai 2014. Elle a été conduite après le dépôt par DYNACITÉ d’un projet de construction de commerces, de logements et de réhabilitation d’un bâtiment en logement, et suite au résultat positif du diagnostic mené en novembre-décembre 2011 (étude du bâti) et en octobre 2012 (sondages) par l’Institut national de recherches archéologiques préventives. La fouille réalisée devait permettre d’éclairer l’occupation du sol à l’emplacement de l’actuel village de Chalamont, aucune intervention archéologique n’ayant été menée précédemment sur le territoire communal. L’histoire de Chalamont restait donc largement méconnue malgré l’existence de données textuelles. Cette opération, réalisée sur une superficie de 1300 m², a permis de mettre en évidence une occupation continue depuis le Moyen Âge central jusqu’à nos jours.

Résultats obtenus :
Les vestiges attribués au Moyen Âge central (Xe-milieu XIIIe siècles) indiquent l’installation d’un ou plusieurs habitats dans la partie occidentale du site. Les niveaux d’occupation sont caractérisés par la présence de couches charbonneuses et cendreuses, de foyers et de recharges de sol jaunes à rouges. De nombreux trous de poteaux et de piquets repérés dans ces niveaux ainsi que la découverte de fragments de torchis témoignent de l’utilisation d’une architecture à pans de bois à cette période. Les données stratigraphiques et les informations chronologiques fournies par l’étude céramologique permettent d’associer des structures en creux (fosses, fossés) à cette occupation. Du fait de leur profil caractéristique, certaines fosses ont pu être identifiées comme des structures de stockage de type silo. Dans la partie nord-est du site, des foyers de forge, des fosses et une couche chargée en déchets métallurgiques (scories, culots, parois, battitures…) attestent l’existence d’une activité métallurgique à cette période. Ces déchets en sont les témoins privilégiés ; leur étude témoigne ainsi du travail du fer et d’alliages cuivreux sur le site durant le Moyen Âge central.

La fouille menée a également permis de révéler la présence de vestiges en lien avec des ateliers artisanaux du bas Moyen Âge (teinturerie, travail du cuir, forge et probable tannerie). Deux structures de plan quadrangulaire ont été identifiées comme de probables bassins, alors que des fosses de plan ovale ont également été découvertes. Si les structures associées à ces activités ont été retrouvées en nombre limité, les données recueillies dans les prélèvements réalisés apportent des données inédites du fait de la bonne conservation des matières organiques. L’une des fosses, séparée en deux espaces distincts à l’aide de planches disposées verticalement, a livré un comblement riche en matières végétales et animales (carporestes, brindilles, écorces et chutes de cuir). Leur analyse est venue apporter des résultats déterminants pour la compréhension des activités exercées sur le site au cours du XIVe siècle. La découverte d'un squelette de veau en connexion anatomique présentant les stigmates qui résultent d'un retrait de la peau, semble être associée à une activité de tannerie à cette période.

Au bas Moyen Âge, le rempart villageois de Chalamont est bâti et entraîne la mise en place progressive du parcellaire actuel. Plusieurs bâtiments sont alors élevés dans la première moitié du XVe siècle, leur fondation étant bâtie en galets ou plus rarement en briques liés au mortier de chaux chargé en sable. Des pieux en bois observés sous ces fondations assurent leur stabilité. Un habitat quadrangulaire, doté de deux espaces séparés par un mur de refend, est ainsi construit dans l’angle nord-ouest de l'emprise. Un espace ouvert dont la superstructure reposait sur des piliers (possible grange) est implanté à l’est de cet habitat. Une maison en élévation se trouvant sur les parcelles concernées par le projet d'aménagement a fait l’objet d’analyses dendrochronologiques. Les résultats obtenus placent sa construction en 1442 ou dans une année postérieure très proche. Plusieurs habitats sont ensuite bâtis au cours de l'époque modern sur la parcelle fouillée. L'église dédiée à Notre-Dame et Saint-Roch, dont les chapelles nord ont été identifiées au cours de la fouille, est élevée à l’emplacement de l’actuelle rue de l’Eglise à partir de 1629.
Rapport de sondage programmé, UMR 5608 TRACES, SRA Languedoc-Roussillon, 2014.
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J. Mantenant, M. Munoz
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G. Munteanu, E. Kammenthaler, J. Mantenant, C. Rico, J.-M. Fabre,
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L’exploitation des minerais de cuivre, plomb et argent revêt une importance capitale dans les sociétés antiques, étant donné en particulier le rôle joué par le cuivre et l’argent dans les processus de thésaurisation. Or, les modalités de... more
L’exploitation des minerais de cuivre, plomb et argent revêt une importance capitale dans les sociétés antiques, étant donné en particulier le rôle joué par le cuivre et l’argent dans les processus de thésaurisation. Or, les modalités de traitement de ces minerais ne sont pas toujours clairement identifiées pour cette période à l’échelle du  bassin méditerranéen. C’est plus particulièrement vrai dans le cas des minerais argentifères autres que la galène, dont bien peu de sites de traitement ont été étudiés jusqu’à ce jour. C’est ce point problématique qu’il s’est agi d’aborder dans le cadre d’une thèse de doctorat en archéologie, en focalisant les recherches sur le massif des Corbières (Aude), où se concentrent un ensemble de gisements miniers Cu-Ag-Pb.
Combinant une longue enquête archéologique (inventaire systématique des indices d’extraction et de traitement des minerais non-ferreux, études techniques…) et une approche archéométrique (étude minéralogique et analyses chimiques des minerais et des déchets de traitement métallurgique), ces recherches ont permis d’identifier un ensemble de pôles d’exploitation de minerais argentifères, témoins d’une intense mise en valeur des ressources minières du massif des Corbières aux IIème et Ier s. av. n. è. L’analyse conjointe des minéralisations explorées par les mineurs antiques et des déchets de traitement métallurgique de ces minerais démontrent que cette activité était centrée sur l’exploitation de minerais de cuivre-argent de la famille des tétraédrites (dits cuivres gris), destinée à produire de l’argent, mais aussi, certainement, du cuivre. Ces résultats fournissent pour la première fois en Méditerranée nord-occidentale la preuve directe d’une production d’argent fondée sur l’exploitation de gisements de cuivre-argent durant l’Antiquité. Ils invitent à réévaluer la place de ce type de gisement dans l’économie des métaux non-ferreux du bassin méditerranéen à cette époque.
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The High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the 13th c., had an impact... more
The High Middle Ages is considered as a period of major changes for the agricultural world. These changes, which intervene as soon as the 9th c. in Catalonia and reached their full potential between the 12th and the 13th c., had an impact on farming practices and on the exploited landscapes: forest clearing, creation of new rural spaces, improvement of water management (irrigation, mills), exploitation of wetlands (marsh) for the creation of meadows, then for cereal cultivation, increase of specialized productions.
Although well known through the study of textual sources, agrarian productions and practices were, so far, poorly documented by archaeology in northern Catalonia (Pyrénées-Orientales, France). The increase of archaeobotanical investigations in this region allow us to present a first review of medieval farming practices. Based on the study of fifteen rural sites, this paper aims to document, through archaeobotanical data, the characteristics of northern Catalan agriculture between the 8th and the 13th c. (cultivated crops, prevalence of certain species, farming practices associated, types of exploited landscapes), while attempting to detect possible specificities or evolutions over the long term (integration of new species to the staple crops, agrarian specialization).
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