Bab Agnaou, 1 the ceremonial door of the Qaṣba of Marrakech)late XII th century(, is apparently a... more Bab Agnaou, 1 the ceremonial door of the Qaṣba of Marrakech)late XII th century(, is apparently a well-known historical monument, and the archaeological investigations of which it has been the object, insinuate that it was examined under all its seams, and that if there are any dark spots left, it does not affect its interpretation. However, the problem here is independent of the number of investigations; what matters most is the lack of systematic soundings either above or underground. During the period 2019-2022, Bab Agnaou has undergone major restoration work, which has justified two excavation operations preceded and accompanied by occasional observations. Their objective was to identify the chrono-stratigraphic context at the scale of the monumental gate and its bordering zone, to better understand its spatial organization, its function in its original state and the roles that fell to it through the history and finally to provide a guarantee of reliability to the restoration project. The results obtained have already provided a considerable harvest of archaeological information; yet a preliminary assessment is necessary.
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Cirad, 2017
Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdiscipli... more Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile. Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco) Abstract Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil. Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete... more Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa, tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de tra...
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete... more Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa,¬ tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Notre hypothese est que la rupture du XIVe-XVe siecle aurait marque une importante reconversion agricole, avec l'abandon de la polyculture maraichere et/ou horticole pratiquee dans l'orbite de la cite medievale au profit d’une agriculture plus specialisee, destinee a repondre a des besoins economiques nouveaux, orientes vers des echanges a moyenne ou longue distance. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de transition entre deux systemes socio-economiques. Se pose ainsi la question de l’evolution du spectre agro-horticole et des paysages exploites, et du role joue par les differentes composantes socio-economiques sur la gestion du terroir. La mise en place recente (2016) d’un programme d’archeobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des etudes carpologiques et anthracologiques, semble etre la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions. Reposant sur pres d’une trentaine d’echantillons archeologiques extraits de contextes varies (foyers, depotoirs, fosses de plantation) et echelonnes entre le XIIe et le XVIe siecle, ces travaux preliminaires permettent de proposer une premiere lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passes. Notre travail consistera ainsi (1) a caracteriser les plantes et les terroirs exploites, et (2) a mettre en evidence les indices archeobotaniques de la reconversion agricole du terroir, que les donnees historiques et archeologiques ne nous permettent jusqu'a present que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le debut de l'epoque moderne.
Abstract Aghmat, medieval city of the Haouz region (Marrakech), is described by textual sources a... more Abstract Aghmat, medieval city of the Haouz region (Marrakech), is described by textual sources as a prosperous commercial city, surrounded by fertile lands. Located at the foot of the High Atlas, at the opening of the Ourika valley, it benefited from a geographical situation favourable to the development of an important irrigated agriculture. However, Aghmat was hit by the great crisis that struck Morocco at the end of the 14th and during the 15th c., and was abandoned. It is only in the course of the 16th c. that the locality found a new dynamism, while knowing a deep spatial, demographic and economic reorganization. Indeed, Aghmat seems to take at this period the shape of a dispersed habitat, entirely dedicated to a new agricultural development. Since 2005, the extensive excavation of the medieval urban centre and of its levels of abandonment makes it possible to locally approach this transitional period between two socio-economic systems. Thus arises the question of the agricultural evolutions and of the role played by the various socio-economic components on lands management. The recent creation of an archaeobotanical program that includes both carpological and anthracological analysis seems to be the most promising way to document these questions. Based on nearly fifty archaeological samples extracted from varied contexts (hearths, dumps, plantation pits), dated between the 11th and the 17th c., this work allows proposing a first review on cultivated/gathered plants.
Bab Agnaou, 1 the ceremonial door of the Qaṣba of Marrakech)late XII th century(, is apparently a... more Bab Agnaou, 1 the ceremonial door of the Qaṣba of Marrakech)late XII th century(, is apparently a well-known historical monument, and the archaeological investigations of which it has been the object, insinuate that it was examined under all its seams, and that if there are any dark spots left, it does not affect its interpretation. However, the problem here is independent of the number of investigations; what matters most is the lack of systematic soundings either above or underground. During the period 2019-2022, Bab Agnaou has undergone major restoration work, which has justified two excavation operations preceded and accompanied by occasional observations. Their objective was to identify the chrono-stratigraphic context at the scale of the monumental gate and its bordering zone, to better understand its spatial organization, its function in its original state and the roles that fell to it through the history and finally to provide a guarantee of reliability to the restoration project. The results obtained have already provided a considerable harvest of archaeological information; yet a preliminary assessment is necessary.
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Cirad, 2017
Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdiscipli... more Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile. Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco) Abstract Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil. Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete... more Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa, tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de tra...
Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete... more Aghmat, ville medievale de la region du Haouz (Marrakech), est rapportee par les textes avoir ete une cite commercante prospere, entouree d'un terroir fertile. Situee au pied du Haut-Atlas, au debouche de la vallee de l'Ourika, elle beneficiait d'une situation geographique favorable au developpement d’une agriculture irriguee de grande ampleur, dont les sources ecrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc a la fin du XIVe et au XVe siecle, et fut abandonnee. Ce n’est que dans le courant du XVIe siecle que la localite se redynamisa,¬ tout en connaissant une profonde reorganisation spatiale, demographique et economique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat disperse, tout entier tourne vers la mise en valeur agricole du terroir. Notre hypothese est que la rupture du XIVe-XVe siecle aurait marque une importante reconversion agricole, avec l'abandon de la polyculture maraichere et/ou horticole pratiquee dans l'orbite de la cite medievale au profit d’une agriculture plus specialisee, destinee a repondre a des besoins economiques nouveaux, orientes vers des echanges a moyenne ou longue distance. Depuis 2005, la fouille extensive des edifices du centre-ville medieval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette periode de transition entre deux systemes socio-economiques. Se pose ainsi la question de l’evolution du spectre agro-horticole et des paysages exploites, et du role joue par les differentes composantes socio-economiques sur la gestion du terroir. La mise en place recente (2016) d’un programme d’archeobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des etudes carpologiques et anthracologiques, semble etre la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions. Reposant sur pres d’une trentaine d’echantillons archeologiques extraits de contextes varies (foyers, depotoirs, fosses de plantation) et echelonnes entre le XIIe et le XVIe siecle, ces travaux preliminaires permettent de proposer une premiere lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passes. Notre travail consistera ainsi (1) a caracteriser les plantes et les terroirs exploites, et (2) a mettre en evidence les indices archeobotaniques de la reconversion agricole du terroir, que les donnees historiques et archeologiques ne nous permettent jusqu'a present que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le debut de l'epoque moderne.
Abstract Aghmat, medieval city of the Haouz region (Marrakech), is described by textual sources a... more Abstract Aghmat, medieval city of the Haouz region (Marrakech), is described by textual sources as a prosperous commercial city, surrounded by fertile lands. Located at the foot of the High Atlas, at the opening of the Ourika valley, it benefited from a geographical situation favourable to the development of an important irrigated agriculture. However, Aghmat was hit by the great crisis that struck Morocco at the end of the 14th and during the 15th c., and was abandoned. It is only in the course of the 16th c. that the locality found a new dynamism, while knowing a deep spatial, demographic and economic reorganization. Indeed, Aghmat seems to take at this period the shape of a dispersed habitat, entirely dedicated to a new agricultural development. Since 2005, the extensive excavation of the medieval urban centre and of its levels of abandonment makes it possible to locally approach this transitional period between two socio-economic systems. Thus arises the question of the agricultural evolutions and of the role played by the various socio-economic components on lands management. The recent creation of an archaeobotanical program that includes both carpological and anthracological analysis seems to be the most promising way to document these questions. Based on nearly fifty archaeological samples extracted from varied contexts (hearths, dumps, plantation pits), dated between the 11th and the 17th c., this work allows proposing a first review on cultivated/gathered plants.
est un établissement supérieur ne relevant pas de l'université qui assure la formation, la recher... more est un établissement supérieur ne relevant pas de l'université qui assure la formation, la recherche scientifique et l'expertise dans le domaine du patrimoine culturel. Il supervise 23 programmes de fouilles archéologiques, toutes époques confondues, couvrant l'ensemble du territoire national. L'INSAP effectue également des études d'impact et des fouilles archéologiques de sauvetage liées aux projets d'aménagement. Plusieurs conventions de coopération lient l'INSAP à des universités et instituts de recherches nationaux et internationaux. Pour son rayonnement, il édite une revue (BAM) et deux collections (ETAM et VESAM). www.insap.ac.ma
Colloques de la SMAP, 1ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural ", Rabat, du 25 au... more Colloques de la SMAP, 1ère édition : "Archéologie et patrimoine du Maroc rural ", Rabat, du 25 au 27 novembre 2019
Ros J., Héritier-Salama V., Fili A., Capel C., Messier R.
Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle bénéficiait d'une situation géographique favorable au développement d'une agriculture irriguée de grande ampleur, dont les sources écrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l'ensemble du Maroc à la fin du XIV e et au XV e siècle, et fut abandonnée. Ce n'est que dans le courant du XVI e siècle que la localité se redynamisa, tout en connaissant une profonde réorganisation spatiale, démographique et économique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d'un habitat dispersé, tout entier tourné vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d'Aghmat et de leurs niveaux d'abandon permet d'approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l'évolution des modes d'occupation de l'habitat et de la gestion des terroirs, et du rôle joué par les différentes composantes socio-économiques sur cette évolution. L'approche menée, croisant documentation archéologique et archéobotanique, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions.
Résumé :
Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdiscipl... more Résumé : Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile.
Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco)
Abstract Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil. Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
Appel à candidature pour congrès
Afrique matérielle : techniques, influences et échanges
Congrè... more Appel à candidature pour congrès
Afrique matérielle : techniques, influences et échanges
Congrès international médiéval, Leeds, UK, 1-4 juillet 2019
L’Afrique a une riche histoire matérielle. Non seulement de nombreuses sociétés africaines sont reconnues depuis longtemps pour leurs compétences matérielles, en particulier dans la métallurgie, mais les matériaux africains sont continuellement utilisés dans des ateliers, notamment ceux de l’or et de l’ivoire. L'Afrique médiévale offre une collection riche et variée de techniques, de designs et d'utilisations d'objets à travers ses régions, à la fois pour l'art et pour les cérémoniaux.
Cet appel à contributions sollicite des contributions pour des sessions centrées sur le volet principal du Congrès médiéval international de 2019. Matérialités ou culture matérielle. Le but de ces sessions est de présenter au Congrès une sélection variée de recherches sur l’Afrique médiévale, avec des thèmes géographiques à travers l’Afrique, du Nord au Sud, d’Ouest en Est, et l’histoire des objets et savoir-faire africains. Les participants sont invités à soumettre des articles traitant de tous les aspects de la matérialité de l’Afrique médiévale, notamment :
• Le voyage et la circulation des objets. • Techniques et outils de fabrication d'objets, y compris les technologies à petite échelle. • Communautés de création d'objets. • Formation à la création d'objet, apprentissage et éducation. • Ressources en matériaux. • Formes d'objets. • Influence des objets. • Rôles des objets • Messages des objets. • Design esthétique des objets. • Appropriation des objets par d'autres. • Objets après la vie. • Compréhension contemporaine de la signification des objets. • Histoire intellectuelle des objets. • Théories indigènes des objets et de la fabrication des objets
Nous accueillons favorablement les propositions de communication de 20 minutes dans quatre séances d’analyses historiques, littéraires, archéologiques, philologiques et interdisciplinaires, menées par des chercheurs de tous les niveaux et de tous les milieux de recherche. Une bourse pour soutenir la participation des candidats peut être demandée.
Les résumés de 250 mots maximums doivent être envoyés à l’adresse AfricanMiddleAges@gmail.com avant le 23 septembre 2018.
Veuillez inclure votre titre, vos exigences audiovisuelles et vos coordonnées (nom complet, titre, affiliation, adresse, adresse électronique)
Africa has a rich history of materiality. Not only are numerous African societies long renown for... more Africa has a rich history of materiality. Not only are numerous African societies long renown for their material skills, particularly in metal work, African materials have continually been used in workshops further afield, notably gold and ivory. Medieval Africa offers a rich and varied collection of techniques, designs, and uses for objects across its regions for both art and ceremony.
This call for papers seeks contributions for sessions centred on the main strand of the 2019 International Medieval Congress: 'Materialities'. The aim of the sessions is to bring a diverse selection of research on medieval Africa to the Congress, with topics ranging geographically across Africa from north to south, west to east, and including the story of African objects and craftsmanship outside of Africa. Participants are invited to submit papers addressing all aspects of medieval African materiality, including but not limited to:
· The journey and circulation of objects · Object-making techniques and tools, including small-scale technologies · Object-making communities · Object-making training, apprenticeship, and education · The sourcing of materials · Object forms · Object influences · Object roles · Object messages · Object design and aesthetics · Appropriation of objects by others · Object afterlives · Contemporary understanding of object significance · Intellectual history of objects · Indigenous theorization of objects and object making.
We welcome proposals for papers of 20 minutes' length across four sessions from historical, literary, archaeological, philological, art historical and interdisciplinary angles, from scholars of all career stages and research backgrounds.
Abstracts of up to 250 words should be sent to the email account AfricanMiddleAges@gmail.com by Sunday, 23rd of September 2018. Please include your preferred paper title, A-V requirements and your contact details (full name, title, affiliation, address, email address).
Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été... more Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle bénéficiait d'une situation géographique favorable au développement d’une agriculture irriguée de grande ampleur, dont les sources écrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l’ensemble du Maroc à la fin du XIVe et au XVe siècle, et fut abandonnée. Ce n’est que dans le courant du XVIe siècle que la localité se redynamisa, tout en connaissant une profonde réorganisation spatiale, démographique et économique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d’un habitat dispersé, tout entier tourné vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l’évolution du spectre agrohorticole et des paysages exploités, et du rôle joué par les différentes composantes socioéconomiques sur la gestion du terroir. La mise en place récente (2016) d’un programme d’archéobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des études carpologiques et anthracologiques, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions. Reposant sur près d’une trentaine d’échantillons archéologiques extraits de contextes variés (foyers, dépotoirs, fosses de plantation) et échelonnés entre le XIIe et le XVIe siècle, ces travaux préliminaires permettent de proposer une première lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passés. Notre travail consistera ainsi (1) à caractériser les plantes et les terroirs exploités, et (2) à mettre en évidence les indices archéobotaniques d’une éventuelle évolution des pratiques et du terroir que les données historiques et archéologiques ne nous permettent jusqu'à présent que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le début de l'époque moderne.
FOLD&R Fasti On Line Documents & Research, Archaeological Survey, 11, 2020
This project considered one of the most understudied phenomena in the North African landscape: th... more This project considered one of the most understudied phenomena in the North African landscape: that of the transformations that occurred due to the coming of Islam to the Maghreb. We explore this question by applying archaeological techniques to the landscape of northern coastal Morocco. This was a zone known to have a long history of occupation from the Stone Age to the present. Surveys were conducted in the area between Tangiers and Asilah, both to identify sites of particular importance and to supply data for an analysis of settlement and land-use during various prehistoric and historic periods, with particular emphasis on the Islamic periods. Methods included detailed and controlled landscape survey (fieldwalking), remote sensing, sounding of selected sites, scientific dating of selected finds, and studies of the local ancient environment. Surface collections of materials helped in the dating and assessment of the settlement types. Soundings were conducted at two sites with important presence of material from the Islamic period, to more precisely date their occupation. More than 250 new sites were identified in the approximately 1000 square kilometer’s area covered by the project, although only a fraction of this region could be intensively surveyed. The main results showed an important presence of Lower Paleolithic sites and a much more intensive rural occupation during the Early and Middle Islamic periods.
Ce livre a été publié par le Ministère de la Culture du Maroc dans la collection Villes et sites ... more Ce livre a été publié par le Ministère de la Culture du Maroc dans la collection Villes et sites archéologiques du Maroc de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine et édité en association avec la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Sidi Mohamed ben Abdallah de Fès-Sais. Le livre rend compte de la découverte et de la reconnaissance d’un site médiéval jusqu’alors inconnu, celui de Saddina, au nord de Fès. Son titre mentionne le site de Saddina au Maroc mais il se réfère aussi à un site de Saddina en Andalousie. Le livre rend en effet compte de travaux de reconnaissance archéologique dans des sites apparentés dans ces deux pays, les circonstances de la recherche ayant conduit à la découverte d’une histoire croisée de populations portant le même ethnonyme sur les deux rives du détroit. Le livre porte, en même temps, témoignage de l’aventure scientifique d’un groupe de chercheurs qui s’est constitué progressivement, et de façon autonome, pour, au départ, étudier le site marocain et qui s’est trouvé de plus en plus associé à des chercheurs espagnols pour des travaux croisés dans les deux pays.
L'archéologie islamique au Maroc entre le texte historique et l'enquête de terrain Actes du premier Congrès National sur le Patrimoine Culturel Marocain, 2018
Il s'agit des actes du colloque organisé en 2012 par l'Association des lauréats de l'Institut nat... more Il s'agit des actes du colloque organisé en 2012 par l'Association des lauréats de l'Institut national des sciences de l'archéologie et du patrimoine. Les travaux de ce colloque ont porté sur les résultats des travaux archéologiques réalisés au Maroc, selon une approche double mobilisant sources historiques et enquêtes de terrain.
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Ros J., Héritier-Salama V., Fili A., Capel C., Messier R.
Aghmat, ville médiévale de la région du Haouz (Marrakech), est rapportée par les textes avoir été une cité commerçante prospère, entourée d'un terroir fertile. Située au pied du Haut-Atlas, au débouché de la vallée de l'Ourika, elle bénéficiait d'une situation géographique favorable au développement d'une agriculture irriguée de grande ampleur, dont les sources écrites gardent le souvenir. Toutefois, Aghmat finit par sombrer dans la crise qui frappa l'ensemble du Maroc à la fin du XIV e et au XV e siècle, et fut abandonnée. Ce n'est que dans le courant du XVI e siècle que la localité se redynamisa, tout en connaissant une profonde réorganisation spatiale, démographique et économique puisqu'elle semble alors avoir pris la forme d'un habitat dispersé, tout entier tourné vers la mise en valeur agricole du terroir. Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d'Aghmat et de leurs niveaux d'abandon permet d'approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l'évolution des modes d'occupation de l'habitat et de la gestion des terroirs, et du rôle joué par les différentes composantes socio-économiques sur cette évolution. L'approche menée, croisant documentation archéologique et archéobotanique, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions.
Depuis 2009, la mission archéologique maroco-française mène des recherches interdisciplinaires sur le site montagnard d'Igîlîz (1354 m, Anti-Atlas, Maroc) implanté à 1354 m d'altitude en connexion avec des enquêtes ethnobotaniques sur les pratiques agro-pastorales dans les villages voisins. Les datations au radiocarbone calibrées indiquent des occupations entre le entre le X e et le XVI e-XVII e siècle, mais le site est principalement habité au XI e-XIII e siècle, notamment lors des débuts du mouvement almohade, dont il constitue l'épicentre. Les restes carbonisés de bois, graines et fruits découverts dans le site attestent 96plantes dont 18 de culture (céréales, légumineuses, légumes, aromatiques, fruitiers) et les plus anciens témoins matériels de l’utilisation de l’arganier (Argania spinosa (L.) Skeels). A côté d’une polyculture exprimée par le spectre des plantes cultivées, les résultats montrent qu’il était alors à la base de l’économie vivrière et du système agro-sylvo-pastoral de la montagne. Dans le paysage actuel local, l’arganeraie est réduite à une steppe arborée. Selon le mode d’exploitation des arbres, leur architecture est très variable : arbres abroutis ou élagués dans les parcours pastoraux, entretenus, taillés, irrigués, fumés ou non dans les espaces cultivés. Les résultats bioarchéologiques suggèrent que l’arganeraie médiévale devait être plus diversifiée tout en étant exploitée pour le combustible, le bâti, le fourrage et l’huile.
Archaeobotanical research on the medieval argan forest in the Îgîlîz Mountain (Anti-Atlas, Morocco)
Abstract
Since 2009, a Moroccan and French archaeological mission developed an interdisciplinary research on the mountain site of Îgîlîz (1354 m a.s.l., Anti Atlas Morocco) in connexion with ethnobotanical survey on current farming practices in the neighbouring villages. The calibrated radiocarbon dates indicate a probable age for the occupation ranging from the 10th to the 16th-17th centuries A.D. However, the site was mainly inhabited during the 12th-13th century AD., particularly during the early Almohad era, as epicenter of the Almohad movement A plant inventory of 96 taxa was recorded from the archaeobotanical remains, including 18 cultivated tree and herbaceous plants (cereals, pulses, vegetables, condiments and fruit trees) with the earliest evidence of the use of argan tree (Argania spinosa (L.) Skeels). Charred wood and seeds of argan tree predominated in a wide range of contexts, indicating the major and staple role of this species in the medieval economy. Nowadays, the argan tree is the key element of a wooded-steppe. According to the mode of operation of the trees, tree architecture is very variable browsed and pruned trees in rangelands, maintained, pruned, irrigated, fertilized or not in cultivated areas. The bioarchaeological results suggest that the medieval argan woodland should be more diversified than at present, while being exploited for fuel, homebuilding, forage and oil.
Keywords : Archaeobotany, Middle Ages - Almohad period, agro-sylvodiversity, argan forest, Mountains
Afrique matérielle : techniques, influences et échanges
Congrès international médiéval, Leeds, UK, 1-4 juillet 2019
L’Afrique a une riche histoire matérielle. Non seulement de nombreuses sociétés africaines sont reconnues depuis longtemps pour leurs compétences matérielles, en particulier dans la métallurgie, mais les matériaux africains sont continuellement utilisés dans des ateliers, notamment ceux de l’or et de l’ivoire. L'Afrique médiévale offre une collection riche et variée de techniques, de designs et d'utilisations d'objets à travers ses régions, à la fois pour l'art et pour les cérémoniaux.
Cet appel à contributions sollicite des contributions pour des sessions centrées sur le volet principal du Congrès médiéval international de 2019. Matérialités ou culture matérielle. Le but de ces sessions est de présenter au Congrès une sélection variée de recherches sur l’Afrique médiévale, avec des thèmes géographiques à travers l’Afrique, du Nord au Sud, d’Ouest en Est, et l’histoire des objets et savoir-faire africains. Les participants sont invités à soumettre des articles traitant de tous les aspects de la matérialité de l’Afrique médiévale, notamment :
• Le voyage et la circulation des objets.
• Techniques et outils de fabrication d'objets, y compris les technologies à petite échelle.
• Communautés de création d'objets.
• Formation à la création d'objet, apprentissage et éducation.
• Ressources en matériaux.
• Formes d'objets.
• Influence des objets.
• Rôles des objets
• Messages des objets.
• Design esthétique des objets.
• Appropriation des objets par d'autres.
• Objets après la vie.
• Compréhension contemporaine de la signification des objets.
• Histoire intellectuelle des objets.
• Théories indigènes des objets et de la fabrication des objets
Nous accueillons favorablement les propositions de communication de 20 minutes dans quatre séances d’analyses historiques, littéraires, archéologiques, philologiques et interdisciplinaires, menées par des chercheurs de tous les niveaux et de tous les milieux de recherche.
Une bourse pour soutenir la participation des candidats peut être demandée.
Les résumés de 250 mots maximums doivent être envoyés à l’adresse AfricanMiddleAges@gmail.com avant le 23 septembre 2018.
Veuillez inclure votre titre, vos exigences audiovisuelles et vos coordonnées (nom complet, titre, affiliation, adresse, adresse électronique)
Organisateurs / contacts:
Verena Krebs, Ruhr-University Bochum, Germany • Verena.B.Krebs@rub.de
Adam Simmons, Lancaster University, UK • a.d.simmons@live.com
Abdallah Fili, Chouaib Coukkali University at El-Jadida, Moroc • filimas@gmail.com
Wendy L. Belcher, Princeton University, USA • wbelcher@princeton.edu
Solomon Gebreyes Beyene, Hamburg University, Germany • solomongebreyes@gmail.com
This call for papers seeks contributions for sessions centred on the main strand of the 2019 International Medieval Congress: 'Materialities'. The aim of the sessions is to bring a diverse selection of research on medieval Africa to the Congress, with topics ranging geographically across Africa from north to south, west to east, and including the story of African objects and craftsmanship outside of Africa. Participants are invited to submit papers addressing all aspects of medieval African materiality, including but not limited to:
· The journey and circulation of objects · Object-making techniques and tools, including small-scale technologies · Object-making communities · Object-making training, apprenticeship, and education · The sourcing of materials · Object forms · Object influences · Object roles · Object messages · Object design and aesthetics · Appropriation of objects by others · Object afterlives · Contemporary understanding of object significance · Intellectual history of objects · Indigenous theorization of objects and object making.
We welcome proposals for papers of 20 minutes' length across four sessions from historical, literary, archaeological, philological, art historical and interdisciplinary angles, from scholars of all career stages and research backgrounds.
Abstracts of up to 250 words should be sent to the email account AfricanMiddleAges@gmail.com by Sunday, 23rd of September 2018. Please include your preferred paper title, A-V requirements and your contact details (full name, title, affiliation, address, email address).
Depuis 2005, la fouille extensive des édifices du centre-ville médiéval d’Aghmat et de leurs niveaux d’abandon permet d’approcher localement cette période de transition entre deux systèmes socio-économiques. Se pose ainsi la question de l’évolution du spectre agrohorticole et des paysages exploités, et du rôle joué par les différentes composantes socioéconomiques sur la gestion du terroir. La mise en place récente (2016) d’un programme d’archéobotanique sur le site d’Aghmat, comportant des études carpologiques et anthracologiques, semble être la piste la plus prometteuse pour documenter ces questions.
Reposant sur près d’une trentaine d’échantillons archéologiques extraits de contextes variés (foyers, dépotoirs, fosses de plantation) et échelonnés entre le XIIe et le XVIe siècle, ces travaux préliminaires permettent de proposer une première lecture diachronique des spectres et pratiques agro-pastorales passés. Notre travail consistera ainsi (1) à caractériser les plantes et les terroirs exploités, et (2) à mettre en évidence les indices archéobotaniques d’une éventuelle évolution des pratiques et du terroir que les données historiques et archéologiques ne nous permettent jusqu'à présent que d'entrevoir, entre la fin du Moyen Âge et le début de l'époque moderne.
Le livre rend compte de la découverte et de la reconnaissance d’un site médiéval jusqu’alors inconnu, celui de Saddina, au nord de Fès. Son titre mentionne le site de Saddina au Maroc mais il se réfère aussi à un site de Saddina en Andalousie. Le livre rend en effet compte de travaux de reconnaissance archéologique dans des sites apparentés dans ces deux pays, les circonstances de la recherche ayant conduit à la découverte d’une histoire croisée de populations portant le même ethnonyme sur les deux rives du détroit. Le livre porte, en même temps, témoignage de l’aventure scientifique d’un groupe de chercheurs qui s’est constitué progressivement, et de façon autonome, pour, au départ, étudier le site marocain et qui s’est trouvé de plus en plus associé à des chercheurs espagnols pour des travaux croisés dans les deux pays.