[go: up one dir, main page]

0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
54 vues8 pages

Trouble Bipolaire Graduation de Psychiatrie Octobre 2018

Le document traite du trouble bipolaire de l'humeur (TBP), en abordant son introduction, sa description clinique, les critères diagnostiques selon le DSM-5, son étiopathogénie et sa prise en charge. Il souligne la prévalence et la gravité de cette affection, ainsi que les différents types de troubles bipolaires et leurs caractéristiques. Enfin, il met en avant l'importance d'un traitement médicamenteux associé à un soutien psychologique pour une gestion efficace du TBP.

Transféré par

Thizmaith Kadi
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
54 vues8 pages

Trouble Bipolaire Graduation de Psychiatrie Octobre 2018

Le document traite du trouble bipolaire de l'humeur (TBP), en abordant son introduction, sa description clinique, les critères diagnostiques selon le DSM-5, son étiopathogénie et sa prise en charge. Il souligne la prévalence et la gravité de cette affection, ainsi que les différents types de troubles bipolaires et leurs caractéristiques. Enfin, il met en avant l'importance d'un traitement médicamenteux associé à un soutien psychologique pour une gestion efficace du TBP.

Transféré par

Thizmaith Kadi
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats DOCX, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 8

Faculté de Médecine de Bejaia

Comité Pédagogique de 5e Année de Médecine


Enseignement de psychiatrie
Année Universitaire 2019 - 2020

LE TROUBLE BIPOLAIRE de l’HUMEUR (TBP)


Pr. AK/ MESSAOUDI - CHU de Tizi Ouzou
Pr.EH. ADJA - CHU de Bejaia

Plan:
I. INTRODUCTION
II. DESCRIPTION CLINIQUE
III. CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DU DSM-5
IV. ÉTIOPATHOGÉNIE
V. PRISE EN CHARGE
Bibliographies

Campus Aboudaou, 18/02/2025

1
LE TROUBLE BIPOLAIRE DE l’HUMEUR (TBP)
I. Introduction

 Les troubles de l’humeur peuvent récidiver, soit sur un mode uniquement dépressif
(c’est la maladie dépressive ou trouble dépressif unipolaire), soit maniaco-dépressif.
La maladie maniaco-dépressive a été isolée par Kraepelin à la fin du XIXe siècle
dernier sous le nom de psychose maniaco-dépressive (PMD). Mais ces termes sont
tombés en désuétude et on parle aujourd’hui de trouble bipolaire de l’humeur (TBP).

C’est une affection bien caractérisée par:

 Son profil clinique associant de façon variable:

o Des accès dépressifs (mélancolie),


o Et des accès d’excitation (hypomanie ou manie),
L’ensemble réalisant une maladie bipolaire (=BP);

 Ses fondements organiques: on parlait de caractère endogène. Il existe une


vulnérabilité à la maladie, avec transmission génétique du risque;
 Sa psychopathologie particulière: fonctionnant comme un deuil pathologique, elle
partage les éléments de la structure dépressive mais se caractérise par son substrat
psychotique;
 Son traitement spécifique.

 Données Epidémiologiques : Elle est relativement fréquente (la prévalence dans la


population générale des formes sévères est de 01%, les formes atténuées 04%),
mais non sans gravité. Elle constitue un handicap fonctionnel souvent important:
o Comorbidité importante: troubles anxieux, conduites addictives qui aggravent le
devenir (20%); maladies somatiques (diabète, obésité) et conséquence du mode de
vie (tabac, alcool);

o Diagnostic souvent tardif et/ou erroné ce qui fait que le retard au traitement souvent
important;

o Pc s’est beaucoup amélioré grâce au traitement spécifique et à la prophylaxie


assurée par les sels de lithium et/ou les thymorégulateurs anticonvulsivants.

o Mais le risque suicidaire persiste (18%).

2
II. Etude clinique

Les troubles bipolaires sont caractérisés par une vulnérabilité à présenter des fluctuations
marquées de l’humeur de manière récurrente. Les caractéristiques des accès et leur
évolution dans le temps permet de distinguer plusieurs formes cliniques. Cette pathologie est
en effet extrêmement hétérogène, cependant chaque patient présente ses propres
symptômes qui dans la majeure partie des cas se répéteront à l’identique.

 Il est classique d’individualiser deux types principaux de troubles bipolaires : le


trouble bipolaire I et le trouble bipolaire II.

a) Trouble bipolaire de type I est le plus typique, il est caractérisé par la survenue
d’un épisode maniaque qui peut précéder ou succéder à des épisodes
hypomaniaques ou dépressifs caractérisés.

b) Trouble bipolaire de type II sera posé lors de l’association d’un épisode


hypomaniaque actuel ou passé à un épisode dépressif caractérisé actuel ou passé.
Bien que l’épisode hypomaniaque correspond à une forme atténuée de la manie, le
trouble bipolaire de type II n’en reste pas moins invalidant et le taux de mortalité de
ces patients est tout aussi important.

c) Trouble cyclothymique il s’agit d’un trouble associant pendant au moins 02 ans de


nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes hypomaniaques sont
présents sans que soient réunis les critères d’un épisode hypomaniaque et de
nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes dépressifs sont présents
sans que soient réunis les critères d’un épisode dépressifs caractérisé. Ce trouble
peut évoluer ultérieurement vers un trouble bipolaire de type I ou II, il est
fréquemment retrouvé chez les apparentés de patients maniaco-dépressifs.

d) Trouble bipolaire ou apparenté induit par une substance/un médicament

e) Trouble bipolaire ou apparenté dû à une autre affection médicale, les


antécédents du patient, l’examen physique ou les examens complémentaires
montrent clairement que la perturbation est la conséquence physiologique directe
d’une autre affection médicale.

 L’évolution longitudinale des accès permet de définir des formes particulières du


trouble. Ainsi, il peut exister :

1. Un caractère saisonnier lorsque les épisodes dépressifs majeurs présentent une


récurrence et une rémission à une période particulière de l’année. Dans la plupart
des cas, les épisodes dépressifs débutent à l’automne ou en hiver et guérissent au
printemps.

2. Les cycles « rapides » Depuis 1974, un sous-groupe dit à cycles rapides a été
défini par la présence d’au moins 4 épisodes thymiques au cours des 12 derniers
mois. Chacun de ces épisodes peut être un épisode dépressif majeur, maniaque,
hypomaniaque et il doit exister une période de rémission entre les épisodes d’au
moins 2 mois ou bien les fluctuations thymiques doivent correspondre à un virage de
l’humeur vers un épisode de polarité opposée.

3
III. Critères Diagnostiques du DSM-5

1. Accès Maniaque : Critères Diagnostiques selon le DSM 5:

A. Humeur élevée de façon anormale pendant au moins une semaine ou une hospitalisation
nécessaire,

B. Au moins 03 des symptômes suivants (04 si l’humeur est seulement irritable) avec
intensité suffisante:

1. Augmentation de l’estime de soi ou idée de grandeur,


2. Réduction du besoin de sommeil,
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler,
4. Fuite des idées ou sensation subjective que les pensées défilent,
5. Distractibilité rapporté ou observée,
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psycho motrice
7. Engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de
conséquences dommageables

C. Altération marquée du fonctionnement professionnel, ou des activités sociales ou


nécessité d’une hospitalisation, ou il existe des caractéristiques psychotiques,

D. l’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre
affection médicale.

NB: les critères A à D définissent un épisode maniaque. Au moins un épisode maniaque au


cours de la vie est nécessaire pour un diagnostic de trouble Bipolaire I.

2. EPISODE HYPOMANIAQUE: Critères Diagnostiques selon le DSM 5

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou
irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et
persistante de l’activité ou du niveau d’énergie, persistant la plupart du temps, presque
tous les jours, pendant au moins 04 jours consécutifs.

B. Au cours de cette période, au moins 03 des symptômes suivants (04 si l’humeur est
seulement irritable) sont présent avec une intensité suffisante:

1. Augmentation de l’estime de soi ou idée de grandeur,


2. Réduction du besoin de sommeil,
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler,
4. Fuite des idées ou sensation subjective que les pensées défilent,
5. Distractibilité rapporté ou observée,
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psycho motrice,
7. Engagement excessif dans des activités agréables mais à potentiel élevé de
conséquences dommageables.

C. l’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement, qui diffère de


celui du sujet hors période symptomatique.

4
D. La perturbation de l’humeur et la modification du fonctionnement sont manifestes pour les
autres.

E. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour entrainer une altération du


fonctionnement professionnel ou social, ou pour nécessiter une hospitalisation. S’il existe
des caractéristiques psychotiques, l’épisode est, par définition, maniaque.

F. l’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance.

NB: les critères A à F définissent un épisode hypomaniaque. Les épisodes hypomaniaques


sont fréquents dans le TB I mais ne sont pas nécessaire pour poser ce diagnostic.

3. Episode Dépressif Caractérisé : critères diagnostiques selon le DSM 5:

A. Au moins cinq des symptômes suivant sont présents pendant au moins deux semaines et
au moins un des symptômes est soit (1) humeur Dépressive, soit (2) perte d’intérêt ou de
plaisir

NB : ne pas inclure des symptômes qui sont manifestement imputable à une autre affection
médicale.

1. Humeur dépressive,
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir,
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime ou ↓ou ↑appétit,
4. Insomnie ou hypersomnie,
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur,
6. Fatigue ou perte d’énergie,
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée,
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer/ indécision,
9. Pensées de mort récurrentes, idée suicidaire, Tentative de Suicide.

B. Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du


fonctionnement social ou professionnel,

C. l’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance.

NB: les critères A à C définissent l’épisode dépressif caractérisé. Les épisodes dépressifs
caractérisés, sont fréquents ds TB I mais leur présence n’est pas requise pour son
diagnostic.

NB: les réponses à une perte significative (deuil, ruine, maladies grave…), peuvent entrainer
des symptômes du critère A et évoquant un épisode dépressif. Bien que c’est symptômes
puisse être compréhensibles ou jugés appropriés compte tenu de la perte, la présence
d’épisode dépressif caractérisé doit être considérée attentivement. Cette décision fait appel
au jugement clinique qui tiendra compte des antécédents de la personne et les normes
culturelles de l’expression de la souffrance dans un contexte de perte

4. TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE I : Critères Diagnostiques selon le DSM 5

A. A répondu aux critères d’au moins un épisode Maniaque « M ».

5
B. La survenu de l’épisode ou des épisodes maniaques ou dépressifs « D » n’est pas
mieux expliquée par une Schizotypique, une Schizophrénie, un trouble
Schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble du spectre de la
schizophrénie ou un autre trouble psychotique spécifié ou non spécifié
 Codage et enregistrement (Pour « M », « m » et « D ») : léger, moyen ou grave avec
caractères psychotiques, en rémission complète ou partielle, et ce pour l’épisode
actuel ou le plus récent.
 Spécifier: avec détresse anxieuse, avec caractéristiques mixtes, avec cycles rapides,
avec caractéristiques mélancolique, avec caractéristique atypiques, avec
caractéristiques psychotiques congruentes à l’humeur, avec catatonie, avec début
lors du péripartum et avec caractère saisonnier.

5. TROUBLE BIPOLAIRE DE TYPE II : Critères Diagnostiques selon le DSM 5


A. Les critères sont remplis pour au moins « m » et au moins pour « D ».
B. Il n’y a jamais eu d’épisode « M ».
C. L’apparition de(s) « m » et de(s) « D » n’est pas mieux expliquée par un
trouble Schizoaffectif, une Schizophrénie, un trouble Schizophréniforme, un
trouble délirant ou un autre trouble spécifier ou non spécifier du spectre de la
schizophrénie et autres troubles psychotiques.
D. Les symptômes de la « D » ou l’imprévisibilité causés par l’alternance
fréquente entre des épisodes de « D » et «m» entrainent une souffrance
importante ou une altération du fonctionnement socioprofessionnel

IV. ETHIOPATHOGENIE

Les causes des troubles récurrents de l’humeur sont multiples: il existe des facteurs
génétiques et environnementaux (biologiques, sociologiques, familiaux, psychodynamiques).

 Caractéristiques génétiques:

o Dans les Troubles Bipolaires, la concordance est de 33 à 80% chez les jumeaux
monozygotes, contre 0 à 8% chez les dizygotes. Le risque de la maladie est de 20%
pour les descendants et apparentés directs contre 0,5 à 1% dans la Population
Générale. La transmission est multifactorielle avec interaction de plusieurs
gènes.

 Caractéristiques biologiques:

o De nombreuses recherches sont en cours.

o Dans le Trouble Bipolaire, chaque événement (biologique, génétique,


environnemental, psychique) est insuffisant en soi pour provoquer une crise. Mais ils
finissent par s’additionner et par dépasser les seuils de déclenchement (stimulation
supraliminaire).

o Comme dans les convulsions, chaque épisode de trouble de l’humeur laisserait des
traces dans le cerveau, préparant le prochain épisode.

6
 Anomalies des monoamines cérébrales: baisse de métabolite de la sérotonine dans
le Liquide Céphalo-rachidien, baisse de la captation de sérotonine, diminution de
l’excrétion urinaire de métabolite de la noradrénaline…

 Anomalies endocriniennes: hypersécrétion de cortisol dans 50% des cas de


Dépressions endogènes, fréquence des anomalies thyroïdiennes au cours des
Troubles de l’humeur (25%)…

 Les facteurs psychodynamiques:

a. Les mécanismes de la mélancolie:

o Freud, en 1917, caractérise la Mélancolie du point de vu psychique par la suspension


de l’intérêt pour le monde extérieur; il souligne les aspects communs au deuil et à la
Mélancolie. la Mélancolie, comme le deuil est déclenchée par une perte d’objet. Mais
alors que la perte d’objet est connue dans le deuil normal ou compliqué, elle demeure
inconsciente dans la mélancolie. La perte ici ne porte pas sur l’existence de l’objet
mais sur sa valeur; la perte en question est une déception narcissique. Avant la crise,
il existait une relation particulière à l’objet, relation immature de besoin, de
dépendance absolument nécessaire à l’équilibre du sujet et dont la rupture le met en
danger grave.

b. Les mécanismes de la manie:


o Elle constitue un moyen de défense contre la dépression, reposant essentiellement
sur la dénégation, tant de la réalité psychique (la dépendance à l’objet), que de la
réalité extérieure (déni)

V. PRISE EN CHARGE DES TROUBLES BIPOLAIRES


Le traitement des troubles bipolaires repose sur le traitement des accès aigus et sur la
prévention des rechutes. Si les traitements médicamenteux sont essentiels, il est
indispensable de proposer une aide psychologique adaptée au patient et à son entourage
immédiat.

A. Les traitements médicamenteux:


a. Les régulateurs de l’humeur:
- Le lithium: Il est pris sous forme de carbonate (Téralithe: comprimés à 250 mg, et
forme LP à 400 mg), ou gluconate (Neurolithium: ampoules buvables à 1 à 2 g). La
lithiémie doit être stable et comprise dans une fourchette de 0,7 à 01 mmol/L.
- Les Régulateurs de l’humeur anticonvulsivant (TRAC) : on utilise :
o le valproate (dépakine chrono 500), plus maniable (une seule prise par jour).
L’efficacité est mieux démontrée dans la Manie aigue que dans la prévention
des rechutes dépressives. C’est un traitement de choix des épisodes mixtes
ou des cycles rapides.
o La lamotrigine (lamictal): traitement des épilepsies partielles, mais aussi des
TBP. Elle fait peu ou pas de prise de poids et n’a pas d’effet sédatif. La dose
d’entretien est de 100 à 200 mg, son efficacité est bien démontrée ds la
dépression bipolaire, ou elle est une option plus sûr que les ATD.
o La carbamazépine (CBZ, Tégrétol ou générique): C’est un traitement des
épilepsies partielles et Généralisées, mais aussi des épisodes maniaques, et
en prévention des rechutes.

7
b. Antipsychotiques
- Dans les épisodes aigus, surtout s’ils s’accompagnent de troubles psychotiques;
dans la Manie, car agissent plus rapidement que les thymorégulateurs,
- Comme traitement préventif des rechutes (effet thymorégulateurs),
- Les formes à action prolongée sont très utiles pour les patients qui prennent mal
leur traitement
c. Les autres traitements:
- Les hormones thyroïdiennes, dans les TBP à cycles rapides: Lévothyrox, 01 à 02
cp par jour;
- Les benzodiazépines, notamment le clonazepam et l’alprazolam;
- Rappelons enfin que les traitements prolongés par antidépresseurs exposent au
risque d’aggravation: épisode mixtes, accès plus fréquents, résistances.
d. Durée de poursuite du traitement
Il est recommandé de poursuivre le traitement prophylactique aussi longtemps que possible
dans le Trouble bipolaire de type I et le trouble bipolaire de type II. Une réévaluation
régulière doit être pratiquée. La présence des facteurs suivants est en faveur d’une poursuite
du traitement pour la vie entière :
o Antécédents familiaux au premier degré de trouble bipolaire
o Sévérité de l’épisode
o Conduites suicidaires
o Comorbidités psychiatriques
o Persistance de symptômes résiduels;
o Nombre d’épisodes thymiques du patient ;
o Age de début précoce ;
o Intervalle de courte durée entre les épisodes.
B. Prise en charge psychologique

Au-delà du traitement médicamenteux, il est indispensable d’apporter au patient et à son


entourage un soutien pédagogique et psychologique.

Il existe plusieurs types de thérapie possibles:

 De soutien: c’est là aussi le minimum à garantir à un patient bipolaire. Les rencontres


avec le thérapeute servent de repère; elles permettent de dédramatiser les situations,
de mieux affronter la maladie, de repérer les facteurs de stress et de mettre en place
des stratégies adaptatives;
 Cognitivo-comportementales: la gestion de stress, les informations sur la maladie,
l’entrainement à la résolution de problèmes et les thérapies cognitivo-
comportementale (TCC) de la dépression sont ici très utiles.

Références bibliographiques
 Bourgeois M.L. - Verdoux H. Les troubles bipolaires de l’humeur. Masson Ed., Paris, 1995
 Encyclopédie Médico-Chirurgicale, Elsevier. Paris. Psychiatrie, 1997, Fa 37-3220-A-10.
 Goodwin FK, Jamison KR. Manic-Depressive Illness. New York, NY: Oxford University Press;
1990
 Henry C. Du concept d’état mixte à la dimension dysphorique des manies. Doin Ed, Paris,
1999.
 Kraepelin E. La folie Maniaco-Dépressive. 1913. (trad. fr. Géraud M., Bordeaux, éd. Mollat,
1997, p.149-351)
 Manuel de psychiatrie. 2e Ed., Paris, 2012. J.D.Guelfi
 Mini DSM-5. Critères Diagnostiques. APA, 2013
 Psychiatrie pour l’étudiant. Maloine 11e Ed, 2010. M. Hanus

Vous aimerez peut-être aussi