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Trouble Bipolairecc

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

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Auteur Sujet: Trouble bipolaire (Lu 9367 fois)

alex Trouble bipolaire


Administrateur « le: jeudi 14 mars 2013, 11:05 »
Moulin à paroles le: jeudi 14 mars 2013, 11:05

Hors ligne
Sexe: Trouble bipolaire
Messages: 23.090
Proprio officiel chez oim !
Le trouble bipolaire (ou trouble maniaco-dépressif1;
anciennement classifié sous les termes de psychose maniaco-
dépressive1 (PMD) ou maladie maniaco-dépressive (MMD)) est
un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de
l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant de
périodes d’excitation marquée (manie) à des périodes de mélancolie
(dépression). Les individus faisant l'expérience d'épisodes de manie
font également l'expérience de symptômes, d'un état mixte ou
d'épisodes dépressifs durant lesquels l'excitation et la dépression sont
ressenties en même temps2. Ces événements sont souvent
entrecoupés par des périodes de stabilité ; mais, chez certains
individus, la dépression et l'excitation peuvent rapidement alterner.
Un état maniaque très intense peut conduire à des symptômes
psychotiques tels que les délires et les hallucinations.

Les facteurs génétiques contribuent substantiellement au ▲


développement du trouble bipolaire, et les facteurs
environnementaux sont également impliqués. Les troubles bipolaires
sont souvent soignés à l'aide de traitements médicamenteux. La
https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 1/21
02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

psychothérapie joue également un rôle pour aider à la stabilité du


patient. Dans certains cas sévères, une rétention de sûreté peut être
appliquée. Ces cas incluent généralement de sévères épisodes
maniaques impliquant un comportement dangereux du patient ou des
épisodes dépressifs impliquant des idées suicidaires. Il existe des
problèmes externes tels que la stigmatisation, les stéréotypes et
préjugés à l'encontre des individus atteints de trouble bipolaire3. Les
individus atteints de trouble bipolaire montrent des symptômes
psychotiques qui peuvent être confondus avec ceux de la
schizophrénie, un trouble mental grave4.

Les troubles bipolaires peuvent donner lieu à la reconnaissance du


handicap : il est alors question de handicap psychique5.

Signes et symptômes

L’humeur est une réaction affective fondamentale se manifestant sur


trois plans. Tout d’abord, elle donne une coloration agréable ou
désagréable aux événements que nous vivons ; ensuite elle influence
notre façon de ressentir, penser et agir ; enfin, l’humeur influence le
niveau d’énergie de notre organisme. L’humeur de chacun dépend de
multiples facteurs, autant « internes » qu’« externes » : les
événements vécus et les ambiances psychiques et inter-relationnelles
liées à l’histoire personnelle. L’humeur dite « normale » fluctue donc
vers le haut ou vers le bas, mais ces variations restent limitées en
durée et en intensité ; elles constituent généralement une réponse à
des événements particuliers et n’empêchent pas l'individu de
fonctionner.

Lorsque les fluctuations d’humeur dépassent en intensité ou en durée


celles de l’humeur normale et qu’elles entraînent des altérations du
fonctionnement ou une souffrance, on parle de troubles de l’humeur.
Le trouble bipolaire est un trouble mental qui touche la régulation et
l’équilibre de l’humeur. Les individus qui en souffrent sont sujets à
des fluctuations d’humeur excessives, voire extrêmes, sans qu’il y ait
forcément un événement extérieur déclenchant. Elles réagissent
souvent de façon disproportionnée à cet événement, s'il y en a.

Les individus bipolaires connaissent des périodes où leur humeur est


excessivement « haute » : il est question d’hypomanie (hypo- signifie
« moins que » ou « sous ») si l’élévation de l’humeur est
relativement modérée et d’un « état maniaque » si elle est très
importante6. Mais les individus présentant un trouble bipolaire
peuvent également connaître des périodes durant lesquelles leur
humeur est particulièrement basse - il est alors question d’« état
dépressif » modéré ou sévère. Tous les individus bipolaires ne
présentent pas de période dépressive, mais c’est surtout la présence
dans leur histoire d’une période où l’humeur est « anormalement
haute » qui doit faire évoquer le diagnostic. Néanmoins, les périodes
d’humeur haute et d’humeur basse alternent le plus souvent,
entrecoupées de périodes d’humeur normale. Le terme "bipolaire"
renvoie à la manie et à la dépression, qui sont les deux extrêmes
(pôles) entre lesquels l’humeur oscille. L’oscillation spectaculaire de
l’humeur est parfois appelée épisode ou accès thymique. La ▲
fréquence, l’intensité et la durée des épisodes thymiques varient d’un
individu à un autre. En l’absence de traitement ou de soins
appropriés, la fréquence des oscillations et la gravité de cette maladie

https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 2/21
02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

chronique peuvent augmenter.

Le trouble bipolaire est le trouble psychiatrique avec le plus haut


risque de suicide à long terme - de l’ordre de 15 % sur la vie entière,
soit trente à soixante fois plus que la population générale7. Ce risque
fait avant tout suite à la présence d’épisodes dépressifs mixtes ou à
la fréquence élevée de comorbidité dangereuse, comme les troubles
anxieux ou les abus d’alcool8.

Épisodes dépressifs

Les signes et symptômes de la phase du trouble bipolaire


comprennent des sentiments persistants de tristesse, d'anxiété, de
culpabilité, de colère, d'isolement ou de désespoir ; des troubles du
sommeil et de l'appétit; de la fatigue et des pertes d'intérêts dans les
activités ; problèmes de concentration ; solitude, haine envers soi,
apathie ou indifférence; dépersonnalisation ; perte d'intérêt dans les
activités sexuelles ; timidité ou anxiété; agressivité, souffrance
chronique (avec ou sans cause apparente) ; manque de motivation ;
et idées suicidaires morbides9. Dans de sévères cas, l'individu peut
devenir psychotique. Ces symptômes incluent délires ou, moins
communément, hallucinations, souvent déplaisants10. Un épisode
dépressif majeur peut persévérer au-delà de six mois s'il reste non-
traité11.

Épisodes maniaques

Chez les patients souffrant du trouble bipolaire 1, l’hypomanie est


suivie par la manie, c’est-à-dire un état dans lequel l'individu perd le
contact avec la réalité. Des délires, comme chez les individus
schizophrènes, sont diagnostiqués et peuvent être de différents types
(par exemple sur le thème du complot ou sur un thème mystique).
En phase de manie, l'individu peut faire des gestes dangereux pour
lui et pour les autres comme notamment sauter d’une voiture en
marche, frapper quelqu’un (cela a été le cas de la psychiatre Kay
Redfield Jamison par exemple12). C'est alors un cas d’urgence
psychiatrique. L'individu doit être hospitalisé. Cela se fait souvent en
soins psychiatrique à la demande d’un tiers (SPDT).

L’hospitalisation, et l’administration de forts neuroleptiques (exemple


: Loxapac) met fin en quelques jours à quelques semaines à la
manie. Après un temps intermédiaire, l'individu pourra connaître
alors un état dépressif (non systématique et dépendant du type de
bipolarité ; cet accès dépressif est parfois même déclenché par un
mauvais dosage des neuroleptiques, et ne se produira peut-être pas
l’épisode suivant avec un autre médecin et/ou un autre traitement)
qui peut durer plusieurs mois.

Épisodes hypomaniaques

Lors d’une phase d’hypomanie, les idées s’accélèrent, l'individu ne


ressent plus la fatigue ni l’envie de dormir, celui-ci a tendance à être
euphorique, à avoir davantage d’idées, fait des projets, parfois très

ambitieux voire irréalistes. Ces phases peuvent varier entre plusieurs
heures, et quelques jours consécutifs. Dans certains cas, le sujet
peut avoir des pensées mégalomaniaques, et une désinhibition

https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 3/21
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sociale et parfois sexuelle.

Symptômes associés

Un des aspects dramatiques de ce trouble mental est que, lors de la


phase maniaque, l'individu peut se discréditer gravement sur le plan
social et professionnel. Une fois la phase de manie passée, lorsqu'il
se rend compte de la manière dont il agit, l'individu est souvent
accablé ; cela s'ajoute à son sentiment de dépression.

Cependant, les troubles peuvent se manifester par de graves troubles


du jugement, ainsi altéré ; des biais cognitifs (ou artefacts cognitifs)
peuvent se faire jour, notamment un sentiment de persécution
associé à un sentiment de "toute-puissance".

Dans ces moments, il est important que l'individu atteint de trouble


bipolaire ne reste pas seul. Le désespoir peut être intense, le risque
de suicide est très fort, l'individu se dévalorise et se juge nul, inutile,
éprouve un immense sentiment de honte.

Diagnostic

Le trouble bipolaire peut s’exprimer différemment et ne pas être


reconnu d’emblée. Cette situation est malheureusement la plus
fréquente. Certaines données épidémiologiques illustrent cette réalité
: 9 ans d’évolution avant que le diagnostic n’ait été posé
correctement et qu’un traitement spécifique n’ait été mis en place,
intervention de 4 à 5 médecins différents.

La recherche de périodes d’exaltation est un bon moyen pour établir


le diagnostic ; mais il n’est pas toujours évident pour le patient de
comprendre que les périodes où il se sentait particulièrement bien
ont la même origine que les périodes où il se sentait mal. Devant la
fréquence des troubles bipolaires et l’importance de l’enjeu
pronostique, la recherche de signes de bipolarité devrait être
systématique devant tout épisode dépressif. Elle devrait répondre à
une codification afin de faciliter la démarche diagnostique :

La prise en compte des antécédents familiaux ne se limite pas


simplement à rechercher des troubles de l’humeur chez les
ascendants et collatéraux. L’existence ou non d’un alcoolisme, de
troubles du comportement, d’une originalité, de suicides ou de
tentatives de suicides, de troubles anxieux, de troubles des conduites
alimentaires, de troubles obsessionnels doivent être recherchés.
Parmi les antécédents personnels, les manifestations pouvant
témoigner d’un trouble de l’humeur pourront orienter le diagnostic
vers un trouble bipolaire : période d’euphorie et d’excitation, de
dépenses excessives, comportements originaux, problèmes avec la
justice, alcoolisme, conduite à risque ou excessive, crises de violence
ou d’agressivité, la notion d’une cassure par rapport à l’état antérieur,
d’un changement, d’une modification du caractère, la notion d’un
virage de l’humeur lors d’une prescription préalable
d’antidépresseurs…

Un âge de début des symptômes précoce, au moment de
l’adolescence ou au début de l’âge adulte, est aussi un indice à
prendre en compte, le trouble unipolaire (dépression) ayant un début
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plus tardif. Chez la femme, des troubles de l’humeur survenant dans


les suites de l’accouchement et avant le retour de couches seront très
en faveur d’une bipolarité. Un tempérament de base de type
hyperthymique caractérisé par une hyperactivité, une hypersyntonie,
des projets multiples, une sociabilité excessive peuvent orienter le
diagnostic. D’autres traits de personnalité sont fréquemment
retrouvés chez les patients bipolaires : hypersensibilité, dépendance
affective, recherche de sensations fortes… Certaines études ont de
même souligné une corrélation entre trouble bipolaire et créativité,
bien que cette relation reste incertaine et peu expliquée13,14,15.

La symptomatologie dépressive évoquant une bipolarité peut


présenter une ou plusieurs particularités : symptômes psychotiques,
altération du rythme circadien avec inhibition psychomotrice majeure
le matin et atténuation en fin de journée, symptômes de dépression
atypique : hypersomnie, hyperphagie, inhibition psychomotrice
pouvant aller jusqu’à un blocage de la pensée, labilité de l’humeur. Il
est également recommandé de réaliser un entretien avec un membre
de la famille et d’inciter le patient à faire des auto-évaluations (life
chart…)16. D’autres symptômes n’ont pas de spécificité propre mais
sont fréquemment observés : irritabilité, agressivité, réaction de
colère, sensibilité excessive, émoussement affectif pouvant aller
jusqu’à une incapacité à pleurer et ou à exprimer des affects
négatifs. Les différences qui existent entre une dépression unipolaire
et bipolaire peuvent être regroupées dans le tableau classé à droite
de la section17.

Il existe différents pièges diagnostiques dont les limites avec le


trouble bipolaire sont parfois difficiles à tracer ; les troubles
unipolaires, la schizophrénie (et notamment les troubles schizo-
dysthymiques), les bouffées délirantes aiguës et les psychoses
puerpérales, la personnalité limite, les troubles organiques
(notamment la démence, l’épilepsie ou les médicaments «
maniacogènes »), les addictions, les troubles pédopsychiatriques
(notamment l’hyperactivité), et enfin les troubles anxieux.

Classification

Les classifications officielles du Manuel diagnostique et statistique des


troubles mentaux (DSM-IV) et de la Classification internationale des
maladies (CIM 10) distinguent trois types de trouble bipolaire6,18 :

Trouble bipolaire de type I : caractérisé par un ou plusieurs


épisodes maniaques ou mixtes et des épisodes dépressifs
d’intensité variable (le diagnostic peut être posé même en
l’absence de trouble dépressif). Une cause organique,
iatrogénique ou toxique ne permet pas de retenir ce diagnostic.
Trouble bipolaire de type II : défini par l’existence d’un ou
plusieurs épisodes hypomaniaques et un ou plusieurs épisodes
dépressifs majeurs.
Cyclothymie : qui débute souvent à l’adolescence, de
nombreuses périodes dépressives modérées ou d’hypomanie,
de quelques jours à quelques semaines, sont diagnostiquées.
Isolé par Kahlbaum, en 1882, le trouble cyclothymique

constitue une forme atténuée de trouble bipolaire.

Klerman, en 1981, distingue six catégories de troubles bipolaires : les


bipolaires I et II, tels qu’ils sont définis classiquement, les bipolaires
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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

III chez lesquels les états maniaques ou hypomaniaques ont été


induits par des traitements médicamenteux, les bipolaires IV qui
correspondent au trouble cyclothymique, les bipolaires V qui
présentent des antécédents familiaux de troubles bipolaires et les
bipolaires VI qui se caractérisent par des récurrences maniaques.
Vingt ans après, Akiskal et Pinto individualisent huit formes
différentes :
Trouble bipolaire 1/2 : trouble schizo-bipolaire
Trouble bipolaire I : maladie maniaco-dépressive
Trouble bipolaire I 1/2 : dépression avec hypomanie prolongée
Trouble bipolaire II : dépression associée à des phases
hypomaniaques spontanées discrètes
Trouble bipolaire II 1/2 : dépression sur fond de tempérament
cyclothymique
Trouble bipolaire III : dépression avec hypomanie induite par les
antidépresseurs ou un autre traitement
Trouble bipolaire III 1/2 : oscillations marquées de l’humeur
associées à un contexte addictif ou un abus d’alcool
Trouble bipolaire IV : dépression sur fond de tempérament
hyperthymique

Il est à signaler que certains spécialistes expriment que les


différentes sortes de trouble bipolaires ne forment qu’une seule
maladie maniaco-dépressive, d’autant plus que le patient peut «
changer » de forme de Trouble Bipolaire.

Le spectre des troubles bipolaires s’est récemment élargi en intégrant


les tempéraments cyclothymiques et hyperthymiques, les troubles
saisonniers et les formes évolutives brèves. Les différentes catégories
de troubles qui appartiennent au spectre bipolaire ne justifient pas
les mêmes mesures thérapeutiques et ne présentent pas les mêmes
critères de gravité.

La cinquième version du manuel diagnostique et statistique des


troubles mentaux (DSM-V) devrait inclure les bipolaires I et II, tels
qu’ils sont définis actuellement, les BP II 1/2 qui seraient représentés
par les troubles cyclothymiques, les bipolaires III qui intégreraient les
états maniaques ou hypomaniaques induits par des traitements et les
bipolaires IV qui correspondraient aux hyperthymies. Ces dernières
classifications montrent bien la tendance à l’extension du concept de
troubles bipolaires, qui regroupe sous le terme de spectre bipolaire
différentes entités : troubles, personnalités et tempéraments.

Le Syndrome de Kleine-Levin, maladie neurologique rare était


considéré comme une forme atypique du trouble bipolaire. C'est une
hypersomnie (jusqu'à vingt heures de sommeil par jour) évoluant par
poussées, associée à des modifications comportementales. Les
symptômes peuvent être reliés aux zones cérébrales atteintes
(essentiellement cortex fronto-temporal).

Pronostic

Évolution

En règle générale, la cyclicité tend à s’aggraver avec le temps avec
l’apparition de cycles courts. La cyclicité rapide est associée avec un
âge de début précoce, un trouble anxieux concomitant, l’abus de
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substances, des antécédents de tentatives de suicide, l’utilisation


d’antidépresseurs et un antécédent familial de cycle rapide. Il est
question de trouble bipolaire à cycles rapides quand il y a plus de
quatre épisodes maniaques et/ou dépressifs durant au moins deux
semaines par an. Les cycles rapides sont particulièrement associés
avec le trouble panique et les antécédents familiaux de trouble
panique.

La nature des épisodes se modifie avec un mélange de symptômes


maniaques et dépressifs : il est alors question d’épisodes mixtes ;
l’humeur moyenne tend à devenir de plus en plus dépressive et le
patient présentera de moins en moins d’épisodes maniaques. Il est
noté avec l’évolution une diminution des capacités cognitives. Cette
évolution peut être atténuée par un traitement adapté instauré le
plus précocement possible.

Bipolarité et créativité

La maladie bipolaire et la créativité ont des liens très proches. À titre


d’exemple, Karin et Hagop Akiskal ont mené en 199219 une étude sur
vingt écrivains, poètes, peintres et sculpteurs européens. Deux tiers
d’entre eux étaient cyclothymiques ou traversaient des phases
d’hypomanie, et la moitié avait eu au moins une dépression grave.
Des études américaines[Lesquelles ?] ont également montré que le
suicide fait plus de victimes chez les scientifiques, artistes et autres
personnalités que dans la population moyenne. Les évènements de la
vie sont très importants dans le développement des troubles
bipolaires. Il est avéré que l’existence des créateurs est souvent
mouvementée, rythmée par des souffrances notamment dans
l’enfance, des voyages et l’instabilité. Beaucoup ont eu des parents
manifestant des troubles de l’humeur et connu la dépendance des
drogues. Nombre d’artistes et de personnages célèbres ont marqué
l’histoire non seulement par leur génie créateur mais aussi par
l’expression parallèle d’une marginalité psychique parfois déroutante,
et souvent dramatique, les conduisant parfois vers le suicide.

Ainsi, nombre d’artistes, de savants, de chefs d’entreprise ou


d’hommes politiques présentent des troubles de l’humeur plus ou
moins importants.

La pensée, lors des épisodes maniaques ou hypomaniaques,


s’exprime par des associations d’idées, parfois fortuites et dissolues
mais souvent originales, certes peu adaptées aux normes d’un travail
social mais convenant à la création20. Cependant, si la richesse des
images mentales peut paraitre féconde pour un travail créatif,
l'incapacité à organiser la pensée rend le plus souvent inopérante et
stérile la phase maniaque sur le plan artistique.

Causes

À l’heure actuelle, on ne connaît toujours pas avec certitude les


causes du trouble bipolaire, le modèle biopsychosocial s’applique à ce
trouble mettant en avant la notion de vulnérabilité qui s’exprime tant
au plan de la génétique qu’à celui de la personnalité, l’environnement ▲
jouant le plus souvent un rôle de déclencheur.

Il apparaît clairement que des facteurs biologiques sont impliqués car


https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 7/21
02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

on connaît l’existence d’anomalies dans la production et la


transmission de substances chimiques cérébrales appelées
neurotransmetteurs, ainsi que des anomalies hormonales,
notamment du cortisol également impliqué dans le stress. Ces
anomalies sont elles-mêmes en lien avec des facteurs génétiques, ce
qui explique la prédisposition familiale. C’est donc l’interaction de
facteurs biologiques et environnementaux qui explique le mieux
l’apparition d’un trouble bipolaire21.

Il semble exister une certaine similarité génétique commune entre la


schizophrénie et les troubles bipolaires22, ce qui amène à
reconsidérer la distinction entre les deux syndromes23,24. Certaines
classifications parlent même de continuum entre les deux maladies.

L’existence d’une vulnérabilité génétique vis-à-vis du trouble bipolaire


est établie depuis longtemps25. Le risque de présenter un trouble
bipolaire si un des parents de premier degré est atteint est de 10 %
par rapport à la prévalence de 1 à 2 % dans la population générale26.

Psychologie

Le rôle des facteurs psychologiques et environnementaux dans le


déclenchement de la maladie et des accès a longtemps été minimisé,
cette pathologie étant considérée comme endogène. Les facteurs
environnementaux fragilisants sont de mieux en mieux identifiés. Les
études génétiques de liaison permettent d’identifier les régions
chromosomiques porteuses des gènes probablement impliqués dans
cette maladie, en particulier les régions 13q31 et 22q12.

Les autres facteurs de risque peuvent concerner des événements


précoces de vie, comme le deuil d’un parent, une carence affective
ou des agressions sexuelles dans l’enfance. Les études longitudinales
montrent qu’avant le déclenchement de la maladie, il existe des
déficits cognitifs localisés, touchant notamment la fonction
visuospatiale. Ces déficits cognitifs renvoient probablement à des
anomalies neuro-développementales en rapport avec les facteurs de
risque génétiques. Les études de neuro-imagerie fonctionnelle
montrent des dysfonctions lors de l’exécution de tâches cognitives
touchant notamment le circuit fronto-striatal.

Au cours de la vie, il existe d’autres facteurs précipitants tels que :


les événements pénibles de vie (difficultés conjugales, problème
professionnel ou financier…) et les périodes de stress répétées
(surmenage professionnel, manque de sommeil, non-respect des
rythmes biologiques propres). Il a également été démontré qu’un
niveau d’expression émotionnelle élevé dans les familles
(emportements ou cris pour des événements mineurs) était un
facteur précipitant de la maladie.

À l'inverse, un environnement familial ou social niant la réalité de


troubles ou stigmatisant toute variation de l'humeur aura pour
conséquence un déni de la maladie qui ne peut qu'entraîner un retard
dans la prise en charge et une exposition accrue aux risques de la
bipolarité. ▲

Sur un plan théorique, une succession causale peut être décrite : les
événements de vie sont à l’origine de dérèglement des rythmes

https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 8/21
02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

sociaux, générateurs de perturbations des rythmes biologiques, qui


entraînent elles-mêmes les récurrences dépressives et maniaques.
Dans la conceptualisation de l’évolution des accès thymiques du
trouble bipolaire selon le modèle cognitivo-comportemental27, on
envisage les épisodes de décompensation de l’humeur comme le
début d’un cercle vicieux qui provient des modifications des pensées
et des émotions générées par le changement d’humeur et qui vont
entraîner des changements des comportements ; ces altérations ne
vont pas tarder à dégrader le fonctionnement habituel de l'individu et
à générer des problèmes psychosociaux qui eux-mêmes vont créer
du stress et des conséquences sur le sommeil (entre autres)
participant ainsi à intensifier en boucles les symptômes déjà présents
ou précipitant un nouvel accès ultérieur.

Il est établi que les perturbations des rythmes sociaux, conséquences


d’événements plus ou moins sévères, favorisent le risque de récidives
de troubles thymiques. Les données de la littérature concernent
essentiellement le sommeil. Elles portent sur la privation de sommeil
et l’induction de manie28, sur les manies induites par des voyages
Ouest-Est29, sur les manies induites par des perturbations des
rythmes sociaux30. La privation de sommeil est réputée pour avoir
des propriétés antidépressives et peut donc provoquer une rechute
car les bipolaires privés d’une nuit de sommeil sont en effet sujets à
des décompensations maniaques31. Le « déphasage » qui peut
exister entre les rythmes sociaux et les rythmes biologiques constitue
aussi une cause de récidive.

L’influence des événements de vie tendrait à décroître en fonction du


nombre de récidives car la succession d’épisodes provoque une
sensibilisation, c’est-à-dire une vulnérabilité biologique croissante
vis-à-vis des événements déclenchants ou précipitants26.

Il existe aussi certainement un dysfonctionnement neuronal ainsi


qu’une perte de neurones dans l’hippocampe des patients souffrant
de troubles bipolaires. Ainsi, une étude en spectroscopie protonique
par IRM a montré que la concentration en N-acétyl aspartate, un
acide aminé présent normalement dans l’hippocampe, est diminué
chez les patients souffrant de troubles bipolaires et s’aggrave avec
l’ancienneté du trouble. D’autres anomalies sont retrouvées, en
particulier au niveau de la partie antérieure du gyrus cingulaire où il
existe un dysfonctionnement dans la régulation des neurones
glutamaergiques. Il existe par ailleurs des anomalies
morphologiques, notamment du cervelet, retrouvées chez les
patients bipolaires ayant fait plusieurs épisodes de trouble de
l’humeur. Ainsi, l’étude de Mills et col32 compare, le volume du
cervelet chez des patients bipolaires après un épisode et après
plusieurs épisodes de la maladie en IRM et montre que celui-ci est
plus petit chez les patients ayant fait plusieurs épisodes. De même,
un élargissement ventriculaire est retrouvé chez les patients ayant
fait plusieurs épisodes maniaques.

Il semble exister une cause génétique commune avec la


schizophrénie33, les parents et les proches d'individus ayant une
schizophrénie ont un risque plus élevé de trouble bipolaire et vice-
versa, montre la recherche, ce qui fait poser la question par certains ▲
de la réalité de la distinction entre les deux syndromes34. À noter que
le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et

https://chez-oim.org/index.php?topic=5.0 9/21
02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

la classification internationale des maladies (CIM), sont actuellement


en processus de révision (la publication du DSM-V étant attendue
pour 2012), ils considèrent que la conception binaire de ces deux
maladies devrait être abandonnée dans les prochaines éditions.

Traitements

Médicaments

Les médicaments appelés stabilisateurs de l’humeur sont utilisés


principalement pour réguler l’humeur et prévenir les rechutes. Les
thymorégulateurs de l’humeur ayant démontré leur efficacité sont
notamment les sels de lithium, les anticonvulsivants
(anti-épileptiques) tels que le valproate (médicament Depakote :
divalproate de sodium), la carbamazepine (médicament Tegrétol) et
la lamotrigine. Leurs mécanismes d’action semblent opérer
différemment. Leur indication principale est leur effet anti-manie puis
de prévention des rechutes.

Aujourd’hui, on tend à utiliser moins fréquemment le lithium, en


raison des contraintes de ce médicament (nécessité de faire un bilan
sanguin et des prises de sang pour ajuster la dose, et de surveiller le
taux de lithium dans le sang, la dose efficace étant très proche de la
dose toxique). Peut-être en partie sous la pression des firmes
pharmaceutiques, les psychiatres en France tendent de plus en plus
souvent aujourd’hui à prescrire des neuroleptiques, qui font office de
thymorégulateurs. Cela peut être l’olanzapine (médicament Zyprexa
mis sur le marché en France en 199635, l’aripiprazole (médicament
Abilify mis sur le marché en 200436) ou encore la quétiapine
(spécialité Xeroquel, ou Seroquel, selon les pays, mise sur le marché
en France en 201137). La pression des firmes s’explique par le fait
que ces médicaments, sous brevet, coûtent plus de 100 euros la
boîte de 28 comprimés, tandis que le lithium, passé dans le domaine
public, coûte très peu cher38. Toutefois, ces anti-psychotiques sont
réellement efficaces en prévention du trouble bipolaire.

Plusieurs régulateurs d’humeur peuvent être prescrits


simultanément, jamais en première intention. Ils se dosent tous dans
le sang et un contrôle sanguin est nécessaire. Selon chaque molécule
et du fait des effets secondaires, d’autres constantes biologiques
peuvent être surveillées. Par exemple, l’aripiprazole et l’olanzapine
favorisent une prise de poids, l’olanzapine, cependant, favorise le
diabète, tandis que la quietapine favorise les deux. De nombreux
procès sont en cours à ce sujet aux Etats-unis, avec la preuve
apportée par les parties civiles que le fabriquant a sciemment caché
ces informations 39 40 41 42 43 44 . Le lithium peut affecter la thyroïde.

Un certain nombre de principes thérapeutiques sont à respecter45 :


prescrire un thymorégulateur quelle que soit la phase de la maladie
et utiliser en première intention un produit dont l’efficacité a été bien
démontrée avec les posologies les plus faibles possibles ;
privilégier une monothérapie ainsi qu’une prise quotidienne unique,
afin d’optimiser la compliance, et réévaluer le choix du
thymorégulateur en cas de mauvais suivi ; ▲
proscrire les antidépresseurs dans les états mixtes et limiter l’usage
des antidépresseurs tricycliques dans les troubles bipolaires ;
utiliser une stratégie thérapeutique en plusieurs phases afin
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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

d’adapter le traitement à l’état du patient et maintenir le traitement


prophylactique le plus longtemps possible.

Actuellement, le principe communément admis est que tout patient


bipolaire doit bénéficier d’un traitement thymorégulateur. Pour le
traitement pharmacologique des dépressions bipolaires, la
prescription d’antidépresseurs en monothérapie aggrave
incontestablement le pronostic du trouble bipolaire en induisant des
virages maniaques, des épisodes mixtes, des cycles rapides, et en
favorisant la résistance au traitement; certaines études montrent que
les antidépresseurs peuvent, même en présence de
thymorégulateurs, amener à une aggravation des cycles de
l'humeur46. Il demeure toutefois un certain flou à ce sujet, les avis
scientifiques restant partagés 47.

Un tiers des patients bipolaires présentent des virages maniaques ou


hypomaniaques sous antidépresseurs. L’objectif du traitement
antidépresseur est la rémission de l’épisode dépressif, mais présente
toujours ce risque d’induire un virage maniaque. Ce risque est plus
faible si le patient est déjà sous thymorégulateur. L’option idéale en
première intention pour la dépression bipolaire serait de prescrire ou
d’adapter la posologie d’un stabilisateur d’humeur, mais en pratique
lorsqu’ils sont utilisés seuls, les thymorégulateurs n’ont pas toujours
une efficacité suffisante7. Ils peuvent être brefs et résolutifs (BP-II,
BP-III), mais ils peuvent aussi devenir incontrôlables (BP-I). En
pratique, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
(ISRS) sont plus prescrits dans ce contexte car ils ont moins de
risque d’induire des virages de l’humeur. Malgré tout, eux aussi sont
suspectés de déstabiliser les patients lors d'un usage à long terme ;
mais là aussi les avis scientifiques sont partagés et probablement
sous l'influence plus ou moins directe des laboratoires, selon qu'ils
produisent plutôt des antidépresseurs ou des antipsychotiques
atypiques48. Les recommandations américaines conseillent d’arrêter
le traitement antidépresseur dans les six mois qui suivent la
rémission de l’épisode dépressif, afin de diminuer le risque.

Les recommandations du NICE49 concernant le traitement des


épisodes mixtes sont les mêmes que pour les épisodes maniaques
sans préférence pour un traitement particulier. Il est par contre bien
stipulé qu’il ne faut pas prescrire d’antidépresseur et que ces états
nécessitent une surveillance étroite du fait du risque suicidaire.

Compte tenu de tous ces facteurs de risques : une vigilance et une


surveillance clinique minutieuse sont indispensables et ce n’est
malheureusement pas encore l’habitude en France. Une dépression
bipolaire n’est pas une dépression unipolaire, ni une dépression
nerveuse comme les autres. Les antidépresseurs dans la dépression
bipolaire ne sont généralement justifiés qu’en cas de dépressions
d’intensité sévère et toujours en association avec un
thymorégulateur. Pour plus d'éléments concernant les
antidépresseurs50, et plus globalement les traitements du trouble
bipolaire, l'étude américaine STEP-BD fait référence51. Il convient
donc en premier lieu d’optimiser le traitement thymorégulateur en
réalisant des dosages sanguins et en ajustant au mieux les taux
thérapeutiques vers les limites supérieures préconisées, à condition ▲
que cela n’induise pas d’effets indésirables. Le recours si nécessaire,
dans un deuxième temps, à un second traitement thymorégulateur

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

visera à retrouver la normothymie tout en protégeant le patient


contre un risque de déstabilisation de l’humeur.

Les neuroleptiques sont utilisés dans le traitement de la phase aiguë


ou dans un épisode mixte. L’objectif principal est d’obtenir le contrôle
rapide des symptômes (impulsivité, agitation, agressivité, etc.) de
manière à éviter que le sujet ne se mette en danger, et à ce qu’il
retrouve rapidement un fonctionnement psychosocial de bonne
qualité.

Psychosocial

Parallèlement aux traitements psychotropes, il peut être proposé de


nouvelles approches de traitements psychothérapiques : mesures
psycho-éducatives ; thérapies interpersonnelles basées sur les
rythmes sociaux (IPSRT) ; ainsi que les thérapies cognitivo-
comportementales et des thérapies centrées sur la famille. Ces
thérapies permettent de limiter l’impact fonctionnel de la maladie, car
même si la maladie peut être bien contrôlée par les traitements
médicamenteux, il est difficile de supprimer l’ensemble de ses effets
tant les bouleversements dans la sphère sociale, familiale,
professionnelle et psychologique sont importants.

Les thérapies psychanalytiques n’ont pas apporté la preuve


méthodologique de leur efficacité dans le trouble bipolaire ni dans la
dépression comme pour l’ensemble du domaine de leur conception.
La régulation du sujet pensant par la conscience de celui-ci ne
pouvant se conserver qu’à la condition que le même sujet ne soit pas
supprimé par cette opération discursive de pronomination52.

Les mesures psychoéducatives font partie avec les thérapies


cognitivo-comportementales, des traitements psychologiques les
mieux documentés et pour lesquels il existe un niveau de preuve
d’efficacité élevé. Les bénéfices de cette approche complémentaire
sont multiples : reconnaissance précoce des symptômes qui
annoncent une récidive, amélioration de la qualité de l’observance,
meilleure gestion de la vie sociale, professionnelle et affective,
contrôle des facteurs déclenchants et précipitants, respect des règles
d’hygiène de vie… Sont objectivés également une diminution du
nombre de récidives et de rechutes, une diminution de la durée
d’hospitalisation, un meilleur équilibre de la vie familiale, une
amélioration de la qualité de vie53. Le traitement préventif, par
exemple dans le cadre de la psycho-éducation, a pour objectifs
d’évaluer les rythmes sociaux du sujet, de limiter les répercussions
des événements, de limiter les situations d’excitation en limitant les
stimulations et de rétablir une stabilité des rythmes sociaux. Ces
techniques psychothérapiques doivent être mises en œuvre dès
l’identification des événements perturbateurs, afin de prévenir les
altérations des rythmes sociaux ou du sommeil54.

L’accompagnement est aussi très important, les proches sont souvent


désemparés devant un individu bipolaire. Mais leur présence est un
facteur de la réussite de l’amélioration de l’état physique et
psychologique du malade55. ▲

Psycho-éducation

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

La psycho-éducation est un outil thérapeutique complémentaire de la


prise en charge médicamenteuse des patients souffrant de troubles
bipolaires. Les patients ayant participé à un groupe de
psycho-éducation présentent moins de rechutes et moins
d’hospitalisations, une meilleure connaissance de la maladie, une
meilleure adhésion au traitement médicamenteux, une meilleure
qualité de vie. À Paris, des séances de psycho-éducation sont
proposées à l’hôpital Sainte-Anne. L’hôpital Albert Chenevier de
Créteil en propose aussi. L’association Argos 2001 organise des
conférences assurées par des médecins ou des psychologues, elles se
déroulent le 4e jeudi du mois à 20 heures, au FIAP, 30 rue Cabanis,
75014 Paris. Elles sont ouvertes à tous, patients et proches, sans
inscription au préalable. À Liège, en Belgique, de telles séances
existent à Cointe, à l'hôpital psychiatrique, "Le Petit Bourgogne".

Epidémiologie

Selon les auteurs, le trouble bipolaire a une prévalence de 2 à 8 % de


la population.

Aux États-Unis, la prévalence chez le jeune de moins de 20 ans aurait


été multipliée par 40 entre 1994 et 2003 et par un peu moins de 2
durant la même période chez l’adulte56. Les raisons de cette
augmentation ne sont pas claires. Il est possible que ce diagnostic
soit porté parfois en excès57, les critères n’étant pas rigoureusement
respectés.

Le trouble bipolaire touche autant les hommes que les femmes, quels
que soient leur origine socio-culturelle ou leurs niveaux
socio-économiques. Cependant, il y aurait plus d’épisodes dépressifs
chez la femme et plus de manies unipolaires chez l’homme58.
L’association avec un autre trouble psychologique (comorbidité)
psychiatrique est importante, elle concerne 60 % des patients
bipolaires traités dont un tiers des sujets de type I (Colom et
al.2006).

Les troubles anxieux occupent une place privilégiée, plus de 50 %


des patients présentent au moins un trouble anxieux associé59. Le
trouble anxieux généralisé (TAG) vient au second rang. L’association
entre trouble bipolaire et TAG est évaluée de 6 % à 32 % selon les
études (Gorwood, 2004). Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) se
situe en troisième position. Pour certains, il ne concernerait que 10 %
des patients bipolaires (Akiskal, Placidi et Marremmani, 1998).

La fréquence des phobies sociales est plus difficile à apprécier. Les


prévalences avancées par les études vont de 9 % à 16 %. La
fréquence des conduites addictives chez les sujets souffrant de
troubles bipolaires est 6,6 fois supérieure à celle d’un sujet dans la
population générale (Rouillon, 1997). C’est de loin l’abus d’alcool qui
arrive en tête avec une prévalence de 42 %, les femmes étant
particulièrement concernées ; celle de la consommation de cannabis
s’élève à 16 %60.

Les troubles de la personnalité sont associés à environ 30 % des
sujets bipolaires (Colom, 2006). Dans une étude de Shiavone et al.
(2004), les troubles de la personnalité le plus souvent associés au

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

trouble bipolaire sont : personnalité borderline (41 %), personnalité


narcissique (20,5 %), personnalité dépendante (12,8 %),
personnalité histrionique (10,3 %).

Comorbidité

Le diagnostic et le traitement précoces du trouble bipolaire


permettent d’éviter les troubles qui lui sont souvent associés, il est
alors question de troubles comorbides ou de comorbidité. Elle est
importante et doit être prise en compte au même titre que le trouble
bipolaire. Elle concerne essentiellement :
Syndrome d’abus d’alcool, également fréquent, retrouvé surtout dans
les phases dépressives. Une étude récente estime ce risque à 30 %
pour les femmes et 50 % pour les hommes souffrant de trouble
bipolaire[réf. nécessaire]. Comme le syndrome d’abus/dépendance à
l’alcool est beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les
femmes, le fait d’être bipolaire, multiplie par 7,5 le risque pour une
femme d’avoir un diagnostic d’abus/dépendance à l’alcool pour
seulement un facteur multiplicatif de 2,75 pour les hommes. Il est
utile de rappeler que devant tout alcoolisme, il faut chercher un
trouble bipolaire et ce, surtout chez les femmes.
Troubles anxieux et en particulier le trouble panique (20 % dans
l’étude ECA) : la prévalence sur la vie entière des troubles anxieux
est d’environ un patient bipolaire sur deux. Ils sont en particulier
associés avec un jeune âge de début, une plus forte tendance à faire
des tentatives de suicide.

De fréquents autres troubles surviennent en même temps que le


trouble bipolaire (comorbidité) : agoraphobie, claustrophobie,
symptômes maniaques en même temps que des symptômes
dépressifs états mixtes, angoisses et anxiété, consommation
excessive d’alcool et de cannabis. Une inadaptation des traitements
est également constatée par l’emploi inadapté des neuroleptiques et
surtout des antidépresseurs, absence de thymorégulateur ou
prescription de médicaments incompatibles. Le refus du traitement
ou son observance irrégulière est aussi une dérive très fréquente,
encouragée par la nostalgie des phases de (hypo)manie. Les
individus ayant subi plusieurs cycles de la maladie restent
hypersensibles et voient leur seuil de déclenchement du trouble
abaissé (théorie du kindling). Une stricte hygiène de vie est
recommandée. Il existe aussi des comorbidités somatiques comme le
surpoids et l'obésité, la contamination par VIH, le diabète et les
affections endocriniennes, ainsi que les maladies cardiovasculaires.

Le surpoids (déterminé par l’indice de masse corporelle, IMC


supérieur à 25) touche 58 % des patients bipolaires[réf. nécessaire].
Différentes possibilités ont été évoquées : l’implication des
médicaments thymorégulateurs et plus particulièrement les
antipsychotiques. La prise de poids est à surveiller lors de long
traitement, car ce facteur peut suffire à lui seul à décider le patient
d’arrêter le traitement, ou encore provoquer une mauvaise
observation du traitement. En effet, le surpoids est à lui tout seul une
source de problème. En plus de problèmes liés à la dégradation de
l’image de soi, il peut entraîner des risques notamment tels que : ▲
diabète non insulino-requérant, affection cardio-vasculaire,
rhumatismale, hypertriglycéridémie.

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

De nombreuses études menées depuis 1990 montrent une


prévalence quatre fois supérieure chez les individus souffrant de
troubles bipolaires en comparaison à la population générale, de
contracter le virus du SIDA. Ceci semblerait s’expliquer par la
désinhibition face au danger dans les phases maniaques et
hypomaniaques, et/ou la consommation de drogues et d’alcool.

Certaines études[Lesquelles ?] conduites chez les patients bipolaires


hospitalisés estiment la prévalence du diabète de type II chez les
patients souffrant de troubles bipolaires à près de 10 %, alors qu’elle
n’est que de 3 % à 4 % dans la population générale. Les maladies
cardio-vasculaires sont elles aussi plus fréquentes chez les bipolaires
et cela peut être mis en relation avec le risque relativement plus
grand chez ces patients de développer diabète et surpoids, de
présenter un trouble anxieux ou de mal respecter les règles
d’hygiène de vie (consommation d’alcool notamment).

La comorbidité psychiatrique modifie l’expression et le cours évolutif


du trouble bipolaire.

Mortalité

Le trouble bipolaire est la pathologie psychiatrique associée au plus


fort risque de décès par suicide. Le risque suicidaire est trente fois
supérieur à celui de la population générale et 15 à 19 % des patients
atteints de cette maladie « réussissent » leur suicide61. Les chiffres
concernant la cyclothymie ne sont pas connus. À cette mortalité par
suicide, vient s’ajouter la mortalité liée à de nombreux autres
facteurs : comorbidités somatiques, alcoolisme, mauvaise hygiène de
vie, diabète, affections iatrogènes. Du fait des addictions diverses et
des troubles du comportement, il semble qu’un individu bipolaire
non-traitée ait en moyenne une espérance de vie inférieure de vingt
ans à l’espérance de vie de la population générale.

Populations spécifiques

Durant l'enfance

Emil Kraepelin note, dans les années 1920, que les épisodes de
manie sont rares avant la puberté62. D'une manière générale, le
trouble bipolaire chez l'enfant n'a pas été reconnu durant la première
moitié du XXe siècle. Les chances de reconnaître ce trouble chez
l'enfant ont diminué tandis que le critère du DSM s'installe durant la
fin du XXe siècle62,63.

Lorsque l'âge adulte est atteint, le trouble bipolaire se caractérise par


des épisodes cachés de dépression et de manie sans
symptomatologie précise, chez les enfants et adolescents des
changements rapides d'humeur ou des symptômes chroniques sont
tout à fait normaux64. D'un autre côté, le trouble bipolaire
pédiatrique se développe habituellement, à la place de la manie
euphorique, par des excès de colère, d'irritabilité et de psychose, ce
qui est moins commun chez les adultes62,64.

Le diagnostic du trouble bipolaire chez l'enfant est controversé64.
Cependant, le fait que les symptômes typiques aient des

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

conséquences négatives chez les mineurs qui en souffrent n'est pas


actuellement en débat62. Le débat principal se centre sur les
différents symptômes du trouble bipolaire diagnostiqué chez l'enfant
et du trouble bipolaire diagnostiqué chez l'adulte62, ainsi que sur la
question concernant le critère diagnostique - si celui de l'adulte peut
être appliqué chez l'enfant64. Selon le diagnostic chez l'enfant,
certains experts recommandent de suivre les critères du DSM64.
D'autres pensent que ces critères ne séparent pas correctement le
trouble bipolaire de l'enfant des autres troubles comme le trouble du
déficit de l'attention64. D'autres encore expliquent que ce qui
différencie le trouble bipolaire chez l'enfant est l'irritabilité64. L'AACAP
encourage la première stratégie62,64.

Les traitements impliquent les médicaments et la psychothérapie64.


Une prescription de médicaments implique habituellement des
stabilisateurs de l'humeur et des antipsychotiques atypiques64.

Durant la vieillesse

Il existe peu d'informations concernant le trouble bipolaire durant la


vieillesse. Il semblerait devenir moins répandu avec l'âge mais il
existe néanmoins un pourcentage. Il n'existe aucune différence de
trouble bipolaire survenant à un jeune âge et à un âge avancé65.
Durant la vieillesse, le traitement contre le trouble bipolaire peut se
compliquer par la présence d'une démence ou par les effets
secondaires de médicaments soignant une condition autre que le
trouble bipolaire66.

Historique

Le trouble bipolaire est une affection psychique connue de longue


date et déjà décrite dans l’Antiquité. Au IIe siècle av. J.-C., Arétée de
Cappadoce fut le premier à utiliser le mot "manie" pour décrire les
patients « qui rient, qui chantent, dansent nuit et jour, qui se
montrent en public et marchent la tête couronnée de fleurs, comme
s’ils revenaient vainqueurs de quelques jeux ». Il avait remarqué
que, par la suite, ces gens changeaient d’humeur pour devenir «
languissants, tristes, taciturnes ». Les relations entre la créativité, la
mélancolie ou les périodes d’hypomanie (état d’enthousiasme) sont
connues depuis cette époque. Aristote, le premier, se posait la
question du lien entre le génie (la créativité) et la manie (la folie).

Cependant, c’est Théophile Bonet qui fit le lien entre les deux
humeurs extrêmes en 1686 et forgea l’expression latine manico-
melancolicus. L’alternance manie-dépression est également rapportée
par Th. Willis (1622-1675). Jules Baillarger, en 1854, décrit la folie à
double forme qui se caractérise par « deux périodes régulières, l’une
de dépression et l’autre d’excitation ». Simultanément Jean-Pierre
Falret (1794-1870) publie un article consacré à la folie circulaire.
Kraepelin élabore, en 1915, un système de classification de la manie
et de la dépression fondé sur les symptômes. Il distingue 18 types
évolutifs de folie maniaco-dépressive, dont les formes unipolaires et
bipolaires, sans les opposer pour autant. Ultérieurement, Karl Kleist
et Karl Leonhard subdivisent les formes unipolaires (dépressives) et ▲
formes bipolaires. Cette conception dichotomique du trouble est
rejointe par Perris, Angst et Winokur.

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

Société et culture

Stigmatisation

Il existe de grands problèmes de stigmatisation sociale, de


stéréotypes et préjudices pour les individus diagnostiqués de trouble
bipolaire3.

Références culturelles

Kay Redfield Jamison, psychologue et professeure à la Johns Hopkins


University School of Medicine, parle du trouble bipolaire dans son
autobiographie intitulée An Unquiet Mind (1995)67. Dans son
ouvrage, Touched with Fire (1993), elle se penche sur une connexion
entre le trouble bipolaire et la création artistique68

De nombreux films ont exposés des personnages au caractère parfois


similaire au diagnostic du trouble bipolaire et ont été sujets de
discussions parmi les psychiatres et cinéphiles. Un exemple notable
inclut le film Mr. Jones (1993), dans lequel Mr. Jones (Richard Gere)
alterne entre épisodes de manie et phases dépressives, passant ainsi
son temps dans un hôpital psychiatrique69. Dans Mosquito Coast
(1986), Allie Fox (Harrison Ford) expose entre autres certains traits
de mégalomanie et de paranoïa70. Dans le film Ma vie en
cinémascope, Pascale Bussières montre des épisodes de dépression
majeure et de psychose. Elle remplit les critères diagnostiques du
trouble bipolaire. Dans le film The Informant!, le personnage
principal, Mark Whitacre, travaillant comme informateur pour le FBI,
s’avère finalement être bipolaire. Dans le film L’Extravagant Mr.
Deeds, Gary Cooper est soupçonné d’être atteint de psychose
maniaco-dépressive lors d’un procès.

Dans la série de télévision australienne intitulée Stingers, le détective


Luke Harris (Gary Sweet) souffre de trouble bipolaire et sa paranoïa
interfère dans son travail. Pour se mettre dans la peau du
personnage, Sweet rend visite à un psychiatre expert en maladies
maniaco-dépressives. Il explique qu'il a quitté la session convaincu
de souffrir de cette maladie.

Dans la série américaine Homeland, c'est le personnage principal


Carrie Mathison interprété par Claire Danes qui est atteint de trouble
bipolaire. La maladie est traitée comme élément essentiel dans la
conduite du récit et sa dramatisation.

Dans l’épisode 10 de la saison 2 de la série Dr House, Problèmes de


communication, un patient est atteint de trouble bipolaire. Dans la
série Six Feet Under, le personnage de Billy Chenowith est bipolaire
et fréquemment sujet à des troubles psychiques et à un
comportement excessif. Dans la série Urgences (E.R.), la mère
d’Abby Lochart est bipolaire et fait de nombreuses apparitions dans
les différents stades de la maladie. Dans l’épisode 15 de la saison 2
de la série En analyse (In Treatment), Paul Weston évoque la
bipolarité de sa défunte mère et l’impact que cela a pu avoir sur la
relation de ses parents jusqu’à leur séparation.

Dans la série britannique Takin' Over the Asylum (en), les héros sont

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02/11/2024 02:22 Trouble bipolaire

atteints de diverses maladies psychiques, dont l'un (Campbell) de


maniaco-dépression.

Dans la série américaine 90210 Beverly Hills, nouvelle génération, le


personnage de Erin Silver est atteint de trouble bipolaire lors de la
saison 1. Elle tente de se suicider.

Notes et références

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