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Libéralisme, conservatisme, socialisme… Pour tout savoir sur ces courants et idéologies, les rattacher aux auteurs et œuvres qui les caractérisent et les replacer dans une socio-histoire de l’État moderne et des sociétés contemporaines.... more
Libéralisme, conservatisme, socialisme… Pour tout savoir sur ces courants et idéologies, les rattacher aux auteurs et œuvres qui les caractérisent et les replacer dans une socio-histoire de l’État moderne et des sociétés contemporaines.
Alors que la démocratie contemporaine est fondée sur le débat d’idées, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différents courants : libéralisme, conservatisme, socialisme, républicanisme, communisme, fascisme, national-socialisme, etc.

Ce manuel décrit et analyse ainsi, des révolutions du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, les soubassements sociaux, institutionnels et théoriques des idées politiques contemporaines et de leurs regroupements dans des idéologies en compétition.

Il propose une histoire des idées politiques en contexte, en les réinscrivant dans les sociétés et les grands débats de leur temps et en les resituant dans les transformations sociohistoriques plus amples de l’État et des structures sociales, économiques et techniques.

Pour les étudiant.e.s des 1er et 2e cycles en droit, en science politique, en histoire et en sociologie ainsi que pour les doctorant.e.s en sciences sociales.
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The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusionary conception of representation, in which representatives monopolize power. But representation can also be inclusive when it enables the... more
The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusionary conception of representation, in which representatives monopolize power. But representation can also be inclusive when it enables the represented to become present and act directly on the political stage. This chapter discusses different forms of inclusive representation. First, inclusion by representation may happen through the partisan politicization of citizens, when they observe, judge and acquire the language of professional politicians. Citizens can also become politicized through autonomous representative devices outside the institutions of representative government. Taking social domination into consideration, inclusive representation may concern dominated social groups: as they are specifically excluded by the institutions of representative government, they may require distinctive means of representation, inside or outside the institutionalized political field. However, collective inclusive representation may well be accompanied by extreme forms of exclusionary representation, when groups are spoken for with no possibility for their members to directly enter the political stage. This risk is especially high when dominated social groups are not fully recognized as such and may rely on representation in their processes of collective subjectivation. In all these cases, only direct participation of the represented, sometimes against their representatives, is a criterion of inclusive representation.
En 1848, l’affrontement politique sur le contenu de la République nouvelle passe notamment par un ensemble de controverses autour du concept de travail, au cours desquelles le socialisme et le républicanisme modéré se trouvent constitués... more
En 1848, l’affrontement politique sur le contenu de la République nouvelle passe notamment par un ensemble de controverses autour du concept de travail, au cours desquelles le socialisme et le républicanisme modéré se trouvent constitués comme idéologies antagonistes. Parmi l’ensemble de ces controverses, ancrées dans l’histoire du mouvement ouvrier et du concept de travail, on peut en retenir trois. La première, au printemps 1848, porte sur les liens entre le travail et la citoyenneté, autour de la question des candidatures ouvrières. La seconde controverse, qui commence en juin 1848, oppose Proudhon au National à propos du rôle du travail dans la création de valeur économique. La dernière, qui se confond avec le processus constituant de 1848, porte sur le droit au travail. Lorsqu’elle s’achève, la République et le socialisme sont devenus deux idéologies séparées
par un ensemble de positions antagonistes sur le concept de travail.
The democratic socialists were beaten in the ballot box in the spring of 1848, but they intended to make themselves heard during the presidential election in December. While all democratic socialist parties refused the principle of the... more
The democratic socialists were beaten in the ballot box in the spring of 1848, but they intended to make themselves heard during the presidential election in December. While all democratic socialist parties refused the principle of the presidency, they were divided on strategy. Some of them, grouped around the newspaper Le Peuple, sought to promote an impossible candidacy that would embody their protest. They chose François-Vincent Raspail, a club leader, a scientist and a doctor to the poor, who was then in prison. This candidacy led to a controversy during which two conceptions of politics clashed. Despite his poor result at the national level, Raspail was the focal point for a class vote, making his candidacy a step towards the construction of the French working-class movement.
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Battus dans les urnes et dans la rue au printemps 1848, les « démocrates-socialistes » entendent faire entendre leur voix à l’élection présidentielle de décembre. S’ils refusent le principe même de la présidence, ils se divisent sur la... more
Battus dans les urnes et dans la rue au printemps 1848, les « démocrates-socialistes » entendent faire entendre leur voix à l’élection présidentielle de décembre. S’ils refusent le principe même de la présidence, ils se divisent sur la stratégie à adopter. Une partie d’entre eux, réunis autour du journal Le Peuple, entendent promouvoir un candidat impossible, qui incarne par sa personne leur protestation. Ils choisissent François-Vincent Raspail, un chef clubiste, savant et médecin des pauvres, alors en prison. Cette candidature donne lieu à une controverse au cours de laquelle deux conceptions de la politique s’affrontent. Malgré un faible score national, Raspail cristallise un vote de classe, faisant de cette candidature une étape dans la construction du mouvement ouvrier français.
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The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusive conception of representation (excluding those represented). But a concept of representation that is inclusive can be understood, most... more
The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusive conception of representation (excluding those represented). But a concept of representation that is inclusive can be understood, most notably through the history of representation before representative government succeeded in nineteenth-century France. Instead of preventing the direct participation of those represented, inclusive representation stimulates it. Inclusion through representation may first appear through the politicization of citizens, by their judging the action of representatives inside the institutions of representative government, or through the constructing of alternative representative devices outside these institutions. Inclusive representation may also specifically include dominated groups, inside or outside representative government institutions. Finally, inclusive representation may rest on processes of subjectivation, through which excluded social groups become political subjects.
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L’opposition traditionnelle entre représentation et participation directe repose sur une conception exclusive de la représentation. Or on peut mettre au jour, notamment par l’histoire de la représentation avant le triomphe du gouvernement... more
L’opposition traditionnelle entre représentation et participation directe repose sur une conception exclusive de la représentation. Or on peut mettre au jour, notamment par l’histoire de la représentation avant le triomphe du gouvernement représentatif, une autre conception, inclusive, où l’existence d’une relation de représentation stimule plutôt qu’empêche la participation directe des représentés. Cette inclusion par la représentation peut d’abord passer par la politisation des citoyens, au sein même des institutions du gouvernement représentatif, par la formulation d’un jugement sur l’action des représentants, ou à l’extérieur, par la construction de dispositifs alternatifs de représentation. La représentation inclusive peut aussi viser l’inclusion spécifique des groupes dominés, à l’intérieur ou à l’extérieur des institutions du gouvernement représentatif. Enfin, la représentation inclusive peut passer par des processus de subjectivation, par lesquels des groupes sociaux exclus deviennent des sujets politiques.
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Ces dernières années, plusieurs propositions ont émergé en faveur d'une histoire sociale des idées politiques. Pour se démarquer de l'histoire des idées traditionnelles, ces propositions ont cherché à déterminer en quoi une telle histoire... more
Ces dernières années, plusieurs propositions ont émergé en faveur d'une histoire sociale des idées politiques. Pour se démarquer de l'histoire des idées traditionnelles, ces propositions ont cherché à déterminer en quoi une telle histoire pouvait et devait être « sociale ». Leur angle d'approche a principalement été méthodologique : ce qui confère à une histoire des idées un caractère social, c'est une prise en considération des conditions sociales de production, de circulation et de réception des idées politiques. Le but de ce texte est de proposer une autre interprétation, largement complémentaire, de ce que pourrait être une histoire sociale des idées, à partir d'une autre acception de l'adjectif social. « Social » renverrait ici non à une méthode, mais à une modification des bornes des discours considérés comme relevant de l'histoire des idées, pour y intégrer des textes écrits par des gens qui ne sont pas à proprement parler des professionnels de la pensée. L'histoire sociale des idées serait alors une histoire des idées prenant en compte les productions intellectuelles de l'ensemble des membres de la société, y compris des travailleurs manuels
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While early modern conceptual history is usually centred on the intellectual production of professional thinkers, studying conceptual change during the age of the masses requires another methodology. Intellectuals are no longer the... more
While early modern conceptual history is usually centred on the intellectual production of professional thinkers, studying conceptual change during the age of the masses requires another methodology. Intellectuals are no longer the primary actors of conceptual change: collective entities are. But how can a social entity speak, develop a specific language and impose it in the public sphere? Mostly, they did so through the creation of collective organisations and media that are authorised (or that authorise themselves) to speak on their behalf. As a result, from the nineteenth century onwards, social groups were constructed as discursive entities not only through discourses on them, but also through discourses made on their behalf, that both shaped the groups themselves (cf. Bourdieu’s theory of representation) and the political language itself. The working-class was one of the first social groups in history to be constructed a collective historical actor that could act and speak as a unified group. In this paper, I will focus on the process of emergence of the working-class as a political subject in the 19th century and present some of the consequences it had on political concepts.
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Intervention au séminaire de J. Lyon-Caen, 20/02/2015
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Intervention au séminaire de Federico Tarragoni, 02/04/2015
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Introduction au numéro "Politiques de l'exception" de la revue Tracés (2011)
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Syllabus (2015-2016)
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Une analyse des Gilets Jaunes à partir du concept d'économie morale
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"Historien spécialiste des représentations politiques et des mouvements ouvriers, Samuel Hayat réévalue le sens du mot «République» à travers la révolution de 1848."
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Colloque international : "La citoyenneté industrielle. Perspectives Sud Nord", Tunis du 25 au 27 juin 2018, coordination Amin Allal, Samuel Hayat, Karel Yon.
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La multiplication récente de protestations collectives ouvrières à travers le monde nous rappelle l’importance de l’observation des mondes ouvriers pour l’analyse politique. La fin de l’histoire, l’avènement d’une postmodernité... more
La multiplication récente de protestations collectives ouvrières à travers le monde nous rappelle l’importance de l’observation des mondes ouvriers pour l’analyse politique. La fin de l’histoire, l’avènement d’une postmodernité démocratique libérée des conflits, neutralisant les contradictions socio-politiques et l’expression des groupes sociaux dominés, n’est pas à l’ordre du jour. A l’inverse, l’idée que cette expression ouvrière serait une étape vers la destruction à venir du capitalisme, brouille notre compréhension des recompositions politiques contemporaines. Ces deux tentations explicatives téléologiques opposées – la fin de l’histoire vs. le grand soir – entravent la construction d’une analyse critique et globale de la citoyenneté industrielle.
Dans ce colloque, nous proposons de revisiter la citoyenneté industrielle de façon transversale à partir de ses ancrages localisés. Cette approche offre un cadre d’observation empirique qui permet d’étudier la manière dont l’organisation du travail structure les pratiques collectives, sans être prisonnier de la coupure entre le dedans et le dehors des lieux de production. Ainsi, la citoyenneté industrielle peut être observée dans des espace-temps diversifiés, au Nord comme au Sud, dans le passé comme dans le présent, et donne l’occasion d’un dialogue entre historiens, sociologues, politistes, anthropologues, juristes ou encore économistes.
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Ces dernières années, les approches de la réalité sociale d'inspiration libertaire, voire franchement anarchistes, ont acquis une visibilité nouvelle. Les catastrophes sociales et environnementales engendrées par le développement sans... more
Ces dernières années, les approches de la réalité sociale d'inspiration libertaire, voire franchement anarchistes, ont acquis une visibilité nouvelle. Les catastrophes sociales et environnementales engendrées par le développement sans frein du capitalisme, les transformations néolibérales de l'Etat, le retour des cléricalismes et la montée des autoritarismes jusqu'au coeur des démocraties libérales ont rendu bien plus audible la critique radicale adressée par les anarchistes au capitalisme, au productivisme, aux religions et à l'Etat. Dans les mondes intellectuels, la fin de la domination du marxisme à gauche n'a pas seulement permis à la « pensée tiède » (Perry Anderson) de s'imposer. Elle a aussi amené les personnes travaillant à repenser les modalités de transformation radicale et émancipatrice du monde social à chercher dans l'anarchisme de nouvelles armes. Ainsi les mouvements anarchistes ont fait l'objet d'une attention renouvelée, jusqu'à l'émergence récente, certes modeste, des Anarchist Studies 1 et de recherches philosophiques d'inspiration anarchiste 2. Cependant, les relations entre anarchisme et sciences sociales, ce qu'ils se doivent et ce qu'ils se font, font rarement l'objet d'une discussion – limitant par là les possibilités d'émergence, sinon d'une science sociale anarchiste, en tout cas d'un dialogue entre celles et ceux qui entendent faire des sciences sociales en anarchistes. En conséquence, le but de ce colloque n'est pas tant de rassembler des contributions sur l'anarchisme et les anarchistes que d'ouvrir un espace de discussion sur les rapports entre sciences sociales et anarchisme, sur ce que cela peut vouloir dire de faire des sciences sociales en anarchiste. Nous invitons les personnes qui souhaiteraient se joindre à nous, qu'elles se reconnaissent ou non dans le projet anarchiste, à proposer une contribution.
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Le numéro 34 de la revue Tracés accueillera des contributions portant sur la question de la singularité, telle qu'elle est saisie par les sciences humaines et sociales. La singularité, définie ici comme l'unicité d'individus en relation... more
Le numéro 34 de la revue Tracés accueillera des contributions portant sur la question de la singularité, telle qu'elle est saisie par les sciences humaines et sociales. La singularité, définie ici comme l'unicité d'individus en relation avec d'autres individus également autonomes, mais non interchangeables, se trouve en effet au coeur de plusieurs phénomènes d'importance. D'abord, la singularité donne lieu à de fortes controverses épistémologiques sur les manières de construire et d'étudier les cas singuliers en sciences humaines et sociales. Ensuite, la singularité et sa critique sont au centre de certaines pratiques sociales spécifiques, en particulier dans les domaines de l'écriture, de la culture, de l'art. Enfin, la singularité peut apparaître comme un élément central de processus sociohistoriques caractéristiques de la modernité dite occidentale. Les contributions attendues pourront se saisir de tout ou partie de ces questionnements, dans une optique théorique et/ou empirique.
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This panel seeks to explore, through empirical contributions, diverse forms of industrial citizenship – a protean concept that pertains to all the practices and devices through which industrial workers engage in an active relation with... more
This panel seeks to explore, through empirical contributions, diverse forms of industrial citizenship – a protean concept that pertains to all the practices and devices through which industrial workers engage in an active relation with their firm and its territory. Thus we aim to regroup in a single category multiple activities that have in common their actors more than their content. This is not meant to dissolve the specificity of these activities, but to grasp how their articulation is experienced by industrial workers. This way we hope to bring into light a certain experience, coined as civic as it is the active and collective participation of a category of workers that are at the core of industrial economies. This way, this panel will put in action a conception of politics that is both large, through the spectrum of activities it gathers, and narrow, through a strict definition of its actors. Hence we will consider industrial citizenship not as a juridical status, but as a way to refer to the interactions between labour and politics. We will do so not only by considering production units as political institutions (because they produce norms and involve relations of power), but also by dealing with the way work and the workplace mould the political experience of individuals and groups. So we will not limit ourselves to factory workers: we will take seriously the professional environments and all the social links (families, gender relations, leisure activities) that structure the life of people depending from industrial work. By leading scholars to consider different experiences of industrial citizenship, to study their logics, to compare them, we can hope to account for the richness of this research object and for the tensions that go through it. In the wake of the study of citizenship " from below " , as developed in micro-history or in political anthropology, attentive to localized integration, to different scales of citizenship and to diverse forms of political subjectivation, we intend to gather contributions that explore the intermediary scale of industrial basins or areas. This scale offers an empirical observation framework that allows to study the way the industrial organization shapes collective practices, without being constrained by the divide between the inside and the outside of workplaces. It also allows to disentangle oneself from the teleological prism that associates the industrial age to a (past) era of " modernity ". The way we define it, industrial citizenship can be observe in diverse spaces and times, in the North as in the South, in the past as in the present. In order to grasp the forms of industrial citizenship that are developed in the studied fields, we will privilege approaches in terms of localized analysis that intend to situate workers' action in thick descriptions of local social and political relations. On each field, the inclusion of industrial citizenship in diverse configurations, beyond the sole labour organizations, can be studied through the juridical context that both allows and restrains the action of workers; economic relations in socio-technical production devices; social relations of domination inside and outside factories... In this panel, we will be interested not only by instituted industrial workers' militant practices (in parties, trade unions, associations), but also to the forms of participation, representation and protest that are built outside of (and even it conflict with) these instituted militant practices, basing themselves on other social relations and mobilizing other repertoires of actions. By highlighting forms of politicisation and subjectivation that depart from working
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Cette section thématique vise à explorer, à partir de contributions empiriques, les formes de la citoyennetéíndustrielle, concept multiforme qui renvoie à l'ensemble des pratiques et des dispositifs par lesquels les travailleurs... more
Cette section thématique vise à explorer, à partir de contributions empiriques, les formes de la citoyennetéíndustrielle, concept multiforme qui renvoie à l'ensemble des pratiques et des dispositifs par lesquels les travailleurs industriels exercent un rapport actif à leur entreprise et au territoire dans lequel elle s'insère. L'enjeu est donc de regrouper sous une seule catégorie des activités multiples qui ont en commun leurs acteurs plus que leur contenu – le but n'étant pas de dissoudre la spécificité́de ces activités, mais de saisir leur articulation telle qu'elle est concrètement vécue par les travailleurs industriels. Il s'agit par là de donner à voir une expérience, citoyenne en tant qu'elle est une participation active et collective, celle d'une catégorie de travailleurs au coeur des économies industrielles. Ce faisant, cette section thématique entend faire jouer une conception de la politique à la fois étendue, par le type d'activités qu'elle englobe, et restreinte, par la circonscription de ses acteurs. Ainsi, nous abordons la citoyenneté industrielle non pas au sens de statut juridique, mais comme le moyen de designer les interactions entre travail et politique : non seulement en considérant les organisations de production comme des institutions politiques (car productrices de normes et mettant en jeu des rapports de force), mais aussi en abordant la façon dont le travail et le milieu de travail façonnent l'expérience politique des individus et des groupes. Il ne s'agit donc pas de se limiter au noyau dur des travailleurs d'usine, mais de prendre au sérieux les environnements professionnels contrastés et l'ensemble des liens sociaux (familiaux, de genre, de loisir) qui structurent les populations dépendantes du travail industriel. En amenant des chercheurs à considérer différentes expériences de citoyennetéíndustrielle, à étudier leurs logiques, à les comparer entre elles, on peut espérer rendre compte de la richesse de cet objet, mais aussi des tensions qui le traversent. Dans le sillage d'une approche « par le bas » de la citoyenneté, telle que développée par les travaux de micro-histoire ou d'anthropologie politique, attentive aux ancrages localises, aux différentes échelles de la citoyennetéét aux diverses formes de « subjectivation politique, nous entendons réunir des contributions qui explorent l'échelle intermédiaire des territoires ou bassins industriels. Cette échelle offre un cadre d'observation empirique qui permet d'étudier la façon dont l'organisation industrielle structure les pratiques collectives, sans pour autant se rendre prisonnier de la coupure entre le dedans et le dehors des lieux de production. Elle permet aussi de se déprendre du prisme téléologique associant l'Age industriel à un moment (révolu) de la « modernité ». Ainsi définie, la citoyenneté industrielle peut être observée dans des espaces-temps diversifiés, au Nord comme au Sud, dans l'histoire comme dans le présent. Pour saisir les formes de citoyenneté industrielle qui se jouent dans les terrains étudiés, on privilégiera les approches en termes d'analyse localisée, qui entendent situer l'action des
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Introduction to the Special Section on Political Representation prepared for the journal Contributions to the History of Concepts, edited by Samuel Hayat and José María Rosales
Journée d’étude Tracés : « Ce que la revue fait aux sciences humaines et sociales », Paris, 30 mars 2018 – CNRS, salle Pouchet. 9h30 Introduction à la journée 9h45 Table-ronde 1 « La revue comme lieu de pouvoir » (présentée et coordonnée... more
Journée d’étude Tracés : « Ce que la revue fait aux sciences humaines et sociales », Paris, 30 mars 2018 – CNRS, salle Pouchet.

9h30 Introduction à la journée
9h45 Table-ronde 1 « La revue comme lieu de pouvoir »
(présentée et coordonnée par S. Hayat)

13h30 Table ronde 2 « Économie et production matérielle de la revue » (présentée et coordonnée par N. La Valle)

16h30 Table-ronde 3 « Formats, diffusion, réception »
(présentée et coordonnée par A. Damerdji)
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En considérant les chaînes du travail éditorial, les temporalités et les conditions sociales de production comme la place des différent-e-s actrices et acteurs dans l’élaboration des revues scientifiques, ce numéro hors-série de Tracés... more
En considérant les chaînes du travail éditorial, les temporalités et les conditions sociales de production comme la place des différent-e-s actrices et acteurs dans l’élaboration des revues scientifiques, ce numéro hors-série de Tracés veut réfléchir aux effets du format revue sur la production et la réception du savoir en sciences humaines et sociales. Il invite des études réflexives par des membres de différentes revues, jeunes ou plus installées, ainsi que des analyses transverses intéressant plus généralement les revues. Dans « Faire revue », trois dimensions essentielles sont analysées. Une première perspective définit la revue comme un lieu de pouvoir, où le statut professionnel et le profil sociologique de ses membres, le rôle attribué à chacun-e, ainsi que les thèmes abordés ou les modalités de traitement des articles interrogent en son cœur les rapports entre pouvoir et savoir scientifique. La deuxième dimension est celle des conditions de travail et de l’économie des revues. Quels sont leurs financements et les choix stratégiques qui bien souvent en dépendent ? Pourquoi une revue passe-t-elle au tout numérique tandis qu’une autre fait le choix du papier et d’un travail graphique soigné ? La question de l’accès libre est-elle purement financière ? Quels effets produisent les environnements électroniques de publication sur les métiers de la chaîne éditoriale ? Nous intéresse ici l’incidence de ces dimensions sur les conditions matérielles de production de la revue. Enfin, celle-ci est pensée pour être lue. Interroger la réception, réelle et souhaitée, les écarts ou mises à l’écart, permet de comprendre aussi comment s’oriente la production du savoir à travers des cas singuliers.
Representation is a major and multifaceted concept of modern politics. Through open and regular elections, it shields the democratic character of representative governments, compelling politicians to pursue the interests of their... more
Representation is a major and multifaceted concept of modern politics. Through open and regular elections, it shields the democratic character of representative governments, compelling politicians to pursue the interests of their constituencies and become responsive to their demands. But since the concept of representation is so embedded in the day-to-day workings of democratic regimes, it has largely lost significant traces of its history that shed light on its political dawn. The instrumentalization of the concept by representative governments in order to assess their democratic legitimacy obfuscates its seminal ambiguities and the history of conflicts about its meaning and institutional functions.