La poupée qui chantait et autres histoires fantastiques
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À propos de ce livre électronique
Ne vous approchez pas trop près de ces personnages en quête d'identité car ils pourraient vous voler la vôtre !
Amateurs et amatrices de frissons, ces textes sont pour vous.
Geneviève Steinling
Le théâtre jeunesse de Geneviève Steinling est régulièrement joué en France et à l'étranger notamment dans des écoles d'immersion française et des centres de loisirs.
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Aperçu du livre
La poupée qui chantait et autres histoires fantastiques - Geneviève Steinling
Avertissement
À toi qui ouvres ce livre,
Aucune explication ne te sera donnée sur le pourquoi et le comment de ces quatre histoires parce qu’il arrive que certains faits nous dépassent, il nous faut alors accueillir l’insaisissable sans chercher à comprendre.
La poupée qui chantait
Dans la nuit, un cri.
Celui d’une femme couchée dans un lit.
Une jeune fille entre dans la chambre.
— Qu’est-ce qui se passe, maman ?
— Rien … Juste un cauchemar.
— Sacré cauchemar pour te faire hurler comme ça !
— Tout va bien, ma chérie. Ne t’inquiète pas !
— Tu es sûre ?
— Oui. Retourne dans ta chambre !
— Okay… Mais attends…
La jeune fille part et revient.
— Tiens, voilà mon Pierrot !
— Non ! Tu en as besoin pour dormir.
— Ce soir, c’est toi qui en a besoin. Je pose la poupée sur la table de nuit. Elle veillera sur toi.
— Mais…
— Si tu as peur, fais-la chanter !
****
Stéphanie revoyait les images de son mauvais rêve. Sa fille se trouvait au sommet d’une montagne escarpée. Le corps suspendu dans le vide, elle se cramponnait d’une main à un rocher en lançant des appels désespérés.
Stéphanie avait accouru et réussi à saisir la main libre de sa fille.
Au moment où, dans un ultime effort, elle allait la sauver, deux oiseaux avaient surgi.
À coups de bec, ils s’étaient acharnés sur les mains unies jusqu’à ce que les doigts des deux femmes se dénouent.
La jeune fille avait chuté.
Elle gisait sur le sol.
Inanimée.
Stéphanie se retenait de pleurer parce que dans son cauchemar, les larmes qu’elle versait étaient rouges de sang. La scène lui revenait. Quand elle allait sauter pour rejoindre sa fille, son mari l’en avait empêchée.
Instinctivement, elle contracta son corps dans un mouvement de recul.
— Tu étais là, Jean… Mais ce soir, tu n’es pas là, murmura-t-elle.
Elle soupira.
Elle aurait tant voulu qu’il soit à ses côtés pour qu’il l’apaise mais il se trouvait à l’autre bout de la France, contraint d’animer un séminaire de plusieurs jours.
Son retour était prévu pour le lendemain soir.
La lumière du lampadaire de rue se faufilait à travers les volets et donnait une douce clarté à la pièce.
Le regard de Stéphanie s’attarda sur le chapeau de paille qui ornait le mur face au lit.
Elle se revit tressant sur son bord les fleurs qu’elle avait cueillies avec sa fille.
— Elle devait avoir quatre ans, murmura-telle.
Il y avait de cela quatorze ans pourtant les fleurs restaient intactes.
— Ces myosotis sont une vraie curiosité, s’était étonnée dernièrement sa belle-mère. Quel est ton secret ?
Stéphanie n’avait pas de réponse à lui fournir et sous son insistance, elle lui avait lancé une boutade.
— Pour ôter la poussière, je souffle dessus, ça doit être ça.
— Tu te rends compte, Stéphanie, c’est grâce à ton souffle qu’elles restent éternelles ! avait réagi sa belle-mère, friande de tout ce qui touchait à l’inexplicable. Tu as ce pouvoir et tu ne le sais même pas.
— Mais non ! avait souri Stéphanie. Mon souffle n’y est pour rien. Je plaisantais.
Sur la table de nuit, Pierrot la regardait.
Le calot noir qui le coiffait mettait en exergue la blancheur de son visage.
Les yeux maquillés fixaient le vide, ils étaient en adéquation avec la bouche qui se fermait sur un sourire triste.
Un vêtement de satin blanc habillait le corps confectionné dans une cotonnade rembourrée de paille. Une collerette en tulle couleur du feu cerclait le cou. La poupée portait de simples espadrilles en toile noire.
Elle tenait dans ses mains un violon.
Quand on remontait la clé qui jaillissait de son dos, le bras gauche levait le manche de l’instrument de musique jusqu’au menton, la main droite frottait l’archet sur les cordes et une voix androgyne entonnait la chanson déjà programmée.
Stéphanie tourna la clé.
Le mécanisme se mit en marche.
La voix de la jeune femme se mêla à celle de la poupée.
À la claire fontaine m’en allant promener J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné. Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher. Sur la plus haute branche, un rossignol chantait. Chante, rossignol, chante, toi qui as le cœur gai. Tu as le cœur à rire… Moi, je l’ai à pleurer.
****
La figure chiffonnée d’une mauvaise nuit, Stéphanie se dit qu’elle allait devoir forcer sur le fond de teint et le fard à joues si elle voulait éviter les remarques de ses collègues du commissariat.
Elle se doucha, s’habilla, camoufla ses traits tirés sous un bon maquillage, but un café et réveilla sa fille.
— Debout, ma chérie ! Je te rappelle que tu dois finir ton dossier pour ton entrée à la Fac. Je fonce au commissariat juste pour la matinée et je prends mon après-midi. Je viens te chercher à midi. Sois prête !
Elles avaient prévu de déjeuner dans un restaurant japonais.
— Réveille-toi, il est l’heure ! insista Stéphanie.
— Oui, oui, tout de suite, ronchonna sa fille.
Stéphanie laissa la porte de la chambre ouverte et alluma la lumière du couloir parce que d’ici à imaginer que sa fille se rendorme, il n’y avait qu’un pas. Elle ferma la porte d’entrée derrière elle, ouvrit celle du garage, s’installa au volant de sa voiture et démarra.
****
À peine avait-elle franchi la porte du commissariat qu’une voix l’interpela :
— Lieutenant Mielo ! Le commissaire vous attend dans son bureau.
— J’enfile ma tenue de service et j’y vais, répondit Stéphanie.
— Faites vite ! Il n’aime pas attendre.
Stéphanie se hâta et deux minutes plus tard, elle frappait déjà à la porte du bureau de son supérieur hiérarchique.
De stature imposante, cheveux courts et noirs comme la barbe qu’il laissait pousser depuis quelques jours, le commissaire fraichement nommé au sein de l’équipe était craint de tous.
Après un bref salut, il confia à Stéphanie une « mission particulière, importante et urgente ».
— Je vous demande la plus grande discrétion car, à part vous et moi, personne ne doit être au courant, précisa-t-il.
— Vous pouvez compter sur moi, Commissaire.
— Très bien. C’est au sujet du dossier Pinot. Une lettre du toubib vient d’être découverte par monsieur de Sinclairon, le nouveau propriétaire du château. Il s’agirait de ses aveux, ce qui représente un élément essentiel pour l’enquête. Vous partez tout de suite pour récupérer la lettre. Vous vous y rendrez avec votre propre voiture.
Stéphanie le regarda avec étonnement.
— Question de discrétion…Vous êtes venue avec votre voiture, n’est-ce pas ?
— Oui, elle est garée sur le parking.
— Bien. Et vous irez seule, sans votre coéquipier.
— J’avoue ne pas comprendre. Nous faisons toujours équipe, lui et moi.
— Je ne vous demande pas de comprendre, je vous demande d’exécuter mes ordres, s’emporta le commissaire.
Son supérieur était réputé pour ses excès de colère quand on lui tenait tête, il prenait cela pour de la provocation et il se mettait à hurler.
Elle se tut.
— Voilà l’adresse, poursuivit-il en lui tendant un papier. C’est à une heure de route, à quelques kilomètres de Soissons. Par ce temps neigeux, le mieux est de vous garer au village et de traverser à pied le chemin de terre qui mène au château.
Stéphanie ne répondait pas.
— Un problème, Lieutenant ?
— J’avais prévu de déjeuner au restaurant avec ma fille. J’avais pris mon après-midi, répondit timidement Stéphanie. Vous aviez signé l’accord.
— Je m’en souviens. C’est pour ça que j’allais vous autoriser d’emmener votre fille avec vous. Vous déjeunerez après m’avoir remis la lettre et tout le monde sera content.
Le règlement interdisait formellement de mêler un membre de sa propre famille à une mission ou à une enquête et Stéphanie n’avait pas l’intention d’y déroger.
— Si vous me permettez, le brava-t-elle poliment, je ne préférais pas. Jamais je ne ferais courir un risque à ma fille, si minime soit-il.
— S’il y avait un risque, je le saurais ! s’énerva le commissaire. Emmenez votre fille avec vous et remettez vos vêtements de ville, ce n’est qu’une formalité. Vous prenez la lettre et point.
— Je n’y vais pas en tenue de service ? Pourtant à chaque fois que…
— Toujours pour une histoire de discrétion. Et bien sûr, vous ne prendrez pas votre arme.
Elle sourcilla.
— Puisque je vous dis que c’est juste une formalité.
— Dans ce cas, pourquoi n’envoyez-vous pas le stagiaire chercher cette lettre ?
— Parce que c’est une pièce importante, soupira le commissaire avec agacement. Faites ce que je vous demande. Allez !
Il était son supérieur, elle était en service et elle devait obéir, elle s’exécuta et sortit.
« Mais j’irai seule, se promit-elle. »
Le commissaire composa un numéro sur son téléphone.
— Elle arrive, dit-il à voix basse.
— Avec sa fille, n’est-ce pas ?
— Oui, je pense.
— Vous en êtes sûr ou vous le supposez ?
— J’en suis sûr à 90 %.
— Ce n’est pas assez ! Sa fille doit impérativement venir, arrangez-vous pour qu’elle l’accompagne.
— Je ne vois pas comment l’obliger à…
— Trouvez ! Et vite ! Ce serait regrettable que vous soyez celui par
