Chute en plein ciel
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Stéphanie Esnault est une femme réservée, énergique et souriante, pour qui la lecture et l’écriture sont des sources de réconfort. Grâce à son amour pour les mots et son désir de partager des histoires, elle s’engage désormais pleinement dans cette aventure littéraire, nourrissant l’espoir que ses écrits sauront toucher et inspirer les jeunes lecteurs.
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Aperçu du livre
Chute en plein ciel - Stéphanie Esnault
Chapitre 1
Nous sommes le premier décembre deux mille vingt. Alors que le petit matin se levait et que la neige avait tapissé le sol lors de la nuit, la rue et les maisons environnantes demeuraient paisibles. Cependant, cette tranquillité était troublée par une petite fille remplie d’enthousiasme qui s’agitait dans sa chambre. Elle se nommait Jennifer, mais depuis sa naissance, elle était affectueusement appelée Jenny. C’était une fillette de seulement cinq ans, aux cheveux bruns et longs. Ses yeux, en forme de noisette, arboraient une teinte magnifique, un bleu profond semblable à celui de la pierre d’iolite, avec des reflets noirs et des nuances orangées qui se révélaient particulièrement sous la lumière du soleil. La veille, Jenny s’amusait dans le jardin d’enfants avec des amies de la résidence où elle vivait. Elle était ravie de leur annoncer qu’elle partirait en vacances jusqu’au début de la nouvelle année. Jenny ne fréquentait pas encore l’école, car elle était encore un peu trop jeune pour être éloignée de ses parents pendant une longue période. Ce matin-là, elle se leva pleine d’excitation et d’appréhension. C’était le jour tant espéré depuis des semaines, voire des mois, pour toute la famille, et surtout pour Jenny. Ils allaient passer plus d’un mois chez ses grands-parents et célébrer Noël avec eux. Ils venaient d’acquérir une maison au Maroc, et depuis des semaines, elle attendait ce moment avec une impatience grandissante. De plus, c’était son premier voyage en dehors de la France, et ce serait la toute première fois qu’elle prendrait l’avion. Cette nuit-là, elle avait peu dormi et se remémorait les images du Maroc qu’elle avait visionnées toute la soirée en compagnie de ses parents. Elle a parlé presque toute la nuit avec Pollux, son petit chien qu’elle adore. Pollux la suivait partout : dans la voiture, à la crèche, au parc, chez le docteur et même pendant son bain. Cela montre les nombreuses aventures qu’il a vécues avec la petite Jenny. Cette petite peluche était un cadeau de naissance de ses grands-parents. Ce jour-là, sa grand-mère avait dit à ses parents :
On peut affirmer que ce fut effectivement le rôle de ce modeste Pollux, mais il ne ressemblait plus au chien blanc d’origine, il était désormais terni par la terre, la poussière et les lavages fréquents en machine. Il lui manquait également une oreille et un œil que la mère de Jenny avait tenté de réparer tant bien que mal. Cependant, pour rien au monde, cette chère petite Jenny ne se séparera pas de Pollux, son ami fidèle et bien-aimé.
Jenny ne se séparera pas de Pollux, son ami fidèle et bien-aimé. La mère de Jenny était une jeune femme d’une élégance remarquable, âgée de vingt-huit ans, dont le visage évoquait une poupée de cire délicatement peinte. Son teint était magnifique, sa peau d’une clarté presque immaculée, semblable à celle d’une perle d’huître, illuminée par ses yeux verts. Son visage était délicat, avec un nez fin et légèrement allongé, mettant en valeur ses lèvres fines et rosées. Lorsqu’on posait les yeux sur elle, il était difficile de s’en détacher, ce qui suscitait la jalousie de nombreuses personnes, car, dès qu’elle entrait dans une pièce, tous les hommes se tournaient vers elle. Elle se nommait Claire.
Jenny était une petite fille remplie de vie. Ce matin-là, elle se leva avec les premiers rayons du soleil. Elle était de très bonne humeur, même si elle avait très peu dormi. Déjà la nuit dernière, elle avait mis très longtemps pour s’endormir, sa mère lui avait lu au moins trois histoires et son papa l’avait recouchée deux fois. Elle craignait de prendre l’avion, finalement, ce n’est pas tous les jours qu’on prend ce moyen de transport pour la première fois. Une fois qu’elle avait fini de rêvasser allongée sur son lit de princesse, elle se leva d’un bond sur le sol, ce qui résonna comme un bruit sourd dans toute la maison et qui fit trembler les murs. Elle renversa ses oursons qui se trouvaient assis sur le plancher de sa chambre à la renverse, elle les regarda en leur faisant une petite grimace et en mettant son index sur ses petites lèvres et en murmurant :
Alors que Claire se trouvait dans sa chambre, à l’extrémité du couloir, elle s’occupait de choisir les vêtements qu’elle porterait et de ranger sa chambre. Soudain, un bruit sourd qui provenait de la chambre de Jenny attira son attention. Elle jeta sa couette en boule sur son lit et se précipita, le visage marqué par l’inquiétude, vers la chambre de sa fille. Une multitude de scénarios inquiétants envahissait son esprit. Claire entra dans la chambre de Jennifer, qui avait complètement désorganisé l’espace pour préparer sa valise. Elle ajusta son peignoir par-dessus son pyjama et passa sa main dans ses cheveux tirés en une queue de cheval. En la voyant si agitée et se déplacer dans tous les sens, Claire la prit dans ses bras, s’accroupit à sa hauteur, l’embrassa sur le front, lui sourit et lui parla avec douceur.
La chambre de Jenny était ornée d’un papier peint rose pâle et d’un parquet en bois. Elle reflétait la personnalité de la petite fille. Au centre de la pièce se trouvait un tapis blanc sur lequel reposait une ravissante table rose entourée de quatre chaises blanches. Son lit, également blanc, était drapé de rideaux en baldaquin transparents de couleur rose, décorés de petits papillons. Sur le lit, un édredon rose était disposé, accompagné d’une dizaine de poupées en chiffon et de plusieurs oursons en peluche. À l’opposé du lit, un bureau blanc était installé, sur lequel trônait une vaste chaise. Ce bureau était garni de feutres, de crayons de couleur et de livres de coloriage. À côté de son lit, une fenêtre était habillée de rideaux rose pâle, également ornés de papillons. Bien que la chambre ne fût pas très vaste, elle était suffisamment spacieuse pour une petite fille de cinq ans.
Elles commencèrent donc toutes les deux à finaliser la préparation de la valise de Jenny et à s’assurer que tout y était. La petite fille avait accumulé une multitude de vêtements sur son lit, rendant ce dernier presque invisible sous cette pile de linge. En jetant un coup d’œil près de l’armoire, Claire aperçut deux autres valises. En s’approchant pour examiner le contenu que sa fille y avait déjà rangé, elle put s’empêcher de rire en découvrant l’amoncellement de poupées qui s’y trouvaient. Claire lui fit alors remarquer :
— Oh ! Voyons, Jenny, nous ne partons que pour un peu plus d’un mois, il n’est pas nécessaire que tu prennes toutes tes poupées, lui dit-elle en retirant cinq de celles-ci.
— Mais maman ! Je ne peux pas les abandonner. Elles ont besoin de leur maman, comme j’ai besoin de toi… Comment peuvent-elles se laver et s’habiller toutes seules ? dit-elle en la fixant avec des yeux remplis de tristesse et une voix chargée de chagrin.
Claire fixa Jenny avec des yeux empreints de douceur, lui saisit la main et l’embrassa, tout en lui murmurant tendrement avec une voix chargée d’affection.
Après avoir terminé de faire les valises, il était nécessaire de ranger les chambres ainsi que toutes les autres pièces de la maison, car Claire n’appréciait pas de partir si la maison n’était pas en ordre et propre. Elle répétait toujours :
Le père de Jenny est un homme jeune d’une trentaine d’années, doté de cheveux châtains et d’yeux bleus, évoquant la teinte éclatante de l’océan. Claire lui répétait sans cesse :
Son visage présente une forme simultanément ronde, ferme et douce. Il arbore un fin bouc qui dissimule ses lèvres, tandis qu’une cicatrice, héritée de son enfance, se situe juste au-dessus de sa lèvre supérieure. Cette cicatrice est le résultat d’un jeu avec son grand frère, qui l’a cependant quitté quelques années plus tard à cause d’une maladie. Son corps, de stature virile et assez grand, se nommait Hervé. Lorsque Hervé pénétra dans la chambre de Jenny et les aperçut qui rient aux éclats, il s’adressa à elles d’une voix douce et affectueuse, tout en déposant un tendre baiser sur le front de chacune.
Tout en manipulant le trousseau de clés de la maison, en le faisant tourner entre ses doigts, il déclara :
Elle pénétra dans la cuisine avec une rapidité fulgurante. Cette pièce était d’une taille impressionnante, avec deux fenêtres qui se dressaient sur le mur du fond. Sous l’une d’elles se trouvait un évier en inox, tandis que le même mur abritait un meuble encastré doté de six portes, chacune ornée de vitres en verre aux extrémités. L’autre fenêtre était en réalité une porte-fenêtre. Devant elle, une table pour quatre personnes était entourée de quatre tabourets en bois. Au centre de la pièce se dressait un îlot avec des rangements en dessous. Sur le mur du fond, on pouvait apercevoir le four, le micro-ondes et une plaque de cuisson, le tout intégré dans des meubles encastrés. À l’extrémité opposée, un vaste réfrigérateur américain en inox trônait. Hervé, adossé à la porte, l’observait s’agiter avec un sourire.
Après avoir terminé le petit déjeuner et partagé quelques rires, ainsi qu’achevé la vaisselle, Hervé se dirigea vers la cave et le garage pour s’assurer que tout était correctement fermé. Pendant ce temps, Claire prit le soin de vérifier une nouvelle fois que toutes les fenêtres étaient bien closes. Soudain, le téléphone sonna. Claire se précipita dans le salon, décrocha et, d’une voix calme, s’exprima :
Christelle était une amie de longue date de Claire. Enfants, elles étaient voisines et n’ont jamais été séparées. Christelle se distinguait par sa gentillesse, sa beauté, sa haute taille ainsi que par sa douceur. Elle avait de longs cheveux bruns et des yeux très sombres, et était d’une remarquable finesse. De temps à autre, elle s’occupait de Jenny pour permettre à Claire et à Hervé de sortir en amoureux, que ce soit le soir ou durant le week-end. Elle le faisait avec un immense plaisir, d’autant plus que Jenny était également sa nièce. Christelle offrait à la petite fille tout l’amour qu’elle pouvait, car elle savait qu’elle n’aurait jamais l’opportunité de porter un enfant.
— Bonjour, Christelle, comment te portes-tu ? Nous sommes sur le point de partir. Je dois prêter main-forte à Hervé pour descendre les valises qui se trouvent à l’étage.
— Je suis conscient, ne t’en fais pas, je ne vais pas m’attarder. Je t’appelle pour te souhaiter un excellent voyage. Dès que vous serez arrivés chez tes parents, n’hésitez pas à me rappeler. Pense à leur transmettre mes salutations et embrasse tout le monde de ma part.
— Je m’en occuperai, ne t’en fais pas. Je dois te quitter, sinon je n’aurai pas le temps de descendre les valises, de laver la petite ainsi que moi-même, et de terminer de tout fermer avant l’arrivée du taxi.
Elle a conclu l’appel, s’est rendue à la cuisine pour retrouver Jenny et a saisi deux serviettes de bain posées sur la table. Pour sa part, Hervé emporta les bagages de Claire et de lui-même au niveau inférieur, les installant dans le hall d’entrée pour qu’ils puissent être chargés dans le taxi avant leur départ pour l’aéroport.
Alors que Claire prenait sa douche, Jenny était assise sur le canapé en train de regarder un dessin animé. Elle ferma l’eau chaude qui ruisselait sur son corps, ouvrit la porte de la douche et, après avoir accroché sa serviette, s’enveloppa entièrement. La pièce se remplit de buée, elle essuya le miroir au-dessus du lavabo et prit une brosse pour se coiffer. En se regardant, elle aperçut son visage ensanglanté, ce qui la fit sursauter et sortir précipitamment en poussant un cri de terreur qui résonna dans toute la maison. Hervé, entendant ce cri, lâcha sa tasse qui se brisa sur le sol de la cuisine. Il se tourna vers Jenny, qui continuait de regarder son dessin animé, puis monta les escaliers à grandes enjambées. En poussant la porte de la chambre, il trouva Claire en train de s’habiller, tremblante. Il posa ses mains sur ses épaules, ce qui la fit sursauter.
À peine ses mots prononcés, un coup de klaxon a retenti à l’extérieur, c’était le taxi. Elle est allée porter assistance à Hervé, alors qu’il était toujours au premier étage. Après un certain temps, la petite famille entière descendit les dernières marches. Jenny était dans les bras de Claire pendant qu’Hervé plaçait toutes les valises dans le coffre du véhicule qui les attendait à l’extérieur de la maison. Alors que la neige tombait à flots dans la magnifique ville de Paris, les enfants et leurs parents, voisins, éclataient de rire. Il est en effet rare qu’il neige au début du mois de décembre, surtout dans une aussi pittoresque ville que Paris. Les personnes déambulaient dans les rues gelées et glaciales, quelques-unes se trouvaient dans des bistrots où ils chantaient et dansaient sur des airs de Noël. Il en était de même pour les pilotes et les hôtesses, ainsi que pour Samantha et Grégory. Sam est une jeune femme de vingt-quatre ans, brune au visage délicat et angélique, dotée d’une silhouette impeccable. Elle considérait sa profession comme la plus merveilleuse du monde : hôtesse de l’air. Cependant, le vol qu’elle allait effectuer à bord de L’A580 serait son dernier. En effet, elle avait hérité d’un terrain viticole et projetait de réaliser son rêve le plus cher : ouvrir un restaurant dans les vignes. Sa passion pour la cuisine était héritée de sa grand-mère défunte qui lui avait tout transmis depuis qu’elle savait se tenir debout. Avec les bénéfices qu’elle a récoltés en parcourant le monde, elle a réussi à transformer une vieille grange en un magnifique et prestigieux hôtel-restaurant niché au cœur des vignes. Parmi les activités proposées, on trouve la visite des caves du domaine et, pour ceux qui le désirent, la possibilité de participer au pigeage aux pieds. C’est la méthode traditionnelle de vinification qui favorise l’alcoolisation, les morceaux de raisin flottant à la surface et le liquide se retrouvant au fond des cuves. À l’issue du processus, il est plus aisé de récupérer les débris flottants. Elle était fière de partager cela avec ses collègues. Tous étaient affligés de son départ, de la perte d’une collègue si généreuse et sympathique qu’elle. Greg était un homme de vingt-huit ans, au visage carré avec une barbe naissante discrète, à la carrure athlétique et aux cheveux courts. Son physique s’imposait parfaitement à travers sa chemise Stewart, suscitant le désir de toutes les jeunes femmes et même de certains hommes. Cependant, il était épris de Sam depuis leur première rencontre il y a deux ans, lorsqu’elle lui avait donné son consentement pour être steward sur son
