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La vipere de Saint-Nazaire: Enquête au Tribunal - Tome 1
La vipere de Saint-Nazaire: Enquête au Tribunal - Tome 1
La vipere de Saint-Nazaire: Enquête au Tribunal - Tome 1
Livre électronique258 pages2 heuresEnquête au Tribunal

La vipere de Saint-Nazaire: Enquête au Tribunal - Tome 1

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À propos de ce livre électronique

Que se passe-t-il au palais de justice de Saint-Nazaire ?
Deux juges y trouvent la mort en l’espace de quelques jours. Un troisième échappe de justesse à une fin tragique.
Tandis que le capitaine Lemestre se concentre sur des lettres anonymes sous forme d’énigmes, Lila, jeune magistrate, tente de découvrir l’identité de celui ou celle qu’elle surnomme « le fantôme du tribunal ».
Syndrome de Münchhausen, vengeance et jalousie sont autant de pistes de réflexion pour le capitaine Lemestre, dont la quête de vérité est entravée par son attirance pour Lila.
Mais ne cache-t-elle pas elle-même un lourd secret ?

 PROPOS DE L'AUTRICE

Lily Rose-Marie est née en 1962. Dans l’imprimerie de ses parents, elle découvre très tôt l’odeur de l’encre et du papier.

Elle tient son journal intime et écrit des poèmes. L’école stimule son goût pour l’écriture. Après des études de droit, sa carrière de juriste lui permet d’approcher la criminologie et la psychiatrie.

Pour elle, l’écriture est une évasion. C’est aussi la liberté, au travers de personnages, de mettre à nu ce que l’humanité a de plus beau et de plus cruel. Son premier roman "Six mouches et un cadavre" a été publié en 2022.



LangueFrançais
ÉditeurÉditions Alain Bargain
Date de sortie11 déc. 2024
ISBN9782355507458
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    Aperçu du livre

    La vipere de Saint-Nazaire - Lily Rose-Marie

    PROLOGUE

    CAMILLE

    1995 – Saint-Nazaire

    Camille se demande si elle est folle. Elle veut croire qu’elle est différente. Juste différente. Et qu’en grandissant, tout ça s’arrêtera.

    Si la voix cesse de l’importuner.

    Elle serre fort sa poupée. Elle l’appelle Lola. Parce qu’elle a les cheveux de Lola. En classe, Camille est juste deux rangs derrière elle et voudrait bien être aussi populaire. Dans la cour de récréation, les élèves se rassemblent autour de Lola tandis que Camille, seule sur un banc, les regarde jouer.

    Au moins, dans ces moments-là, la voix la laisse tranquille.

    Mais elle revient inlassablement la nuit, avec la même intonation que celle de Kaa, le python hypnotiseur dans Le Livre de la jungle.

    Ce soir encore, le serpent est sorti de la pénombre de sa chambre pour lui ordonner de faire des choses interdites. Camille ne veut pas l’écouter, mais il se fait insistant. Si elle ne lui obéit pas, il l’étranglera dans son sommeil.

    Elle voudrait crier, mais la voix lui a volé la sienne.

    Seules ses petites mains échappent un instant à la sidération, le temps d’attraper le drap pour en recouvrir son visage aux paupières closes par l’effroi.

    Pour calmer les battements qui martèlent sa poitrine, Camille respire sans faire de bruit, le nez dans les cheveux de sa poupée.

    La voix a l’odeur de Lola.

    I

    Juillet 2023 – Commissariat de police – Saint-Nazaire

    Le capitaine Armand Lemestre, la quarantaine bien entretenue, vient de rejoindre comme chaque matin le commissariat de police. Il règne dans les locaux une certaine ébullition. Deux de ses jeunes collègues, Kévin Lamentin et Thibault Delaunet, ont les yeux rivés sur une feuille de papier et s’esclaffent en tentant chacun de tirer la feuille à lui ; tant et si bien que celle-ci se déchire, provoquant un redoublement de rires.

    — Alors on se détend, les gars ?

    Les deux hommes ravalent un peu de leur hilarité en remettant au capitaine chacun la moitié de ce qu’ils convoitaient.

    — Qu’est-ce que c’est ?

    Thibault explique :

    — Le procureur vient d’appeler le patron. Il a reçu ce courrier. On dirait une sorte d’énigme.

    — Rassurez-moi, vous n’êtes pas en train de poser vos paluches sur l’original ?

    Thibault répond avec un air vexé :

    — L’orignal est en route.

    Armand Lemestre s’empare des deux moitiés de message pour en prendre lecture :

    « Pénétrez par la grille en face des trois bosses où repose l’oiseau protecteur. Comptez 135 pas. Sur votre droite, vous ferez face à la faucheuse. »

    Ses deux collègues attendent une réaction, mais le capitaine semble imperturbable.

    — Tu en penses quoi ? se risque à demander Kévin.

    — J’en pense que j’ai passé l’âge de jouer aux devinettes.

    — Le patron a dit que c’était sûrement l’œuvre d’un illuminé, précise Thibault.

    — Et ?

    — Et il a dit qu’il fallait tout de même essayer d’en tirer quelque chose.

    — Et donc ?

    — Pour les trois bosses on a pensé au dolmen des Trois Pierres dans le petit square. Et du côté de l’oiseau protecteur, on n’a que l’embarras du choix entre le faucon, l’aigle, l’alouette, le hibou, le pic épeiche…

    — C’est bon, Thibault, tu ne vas pas nous faire un cours d’ornithologie !

    Visiblement, le capitaine Lemestre n’est pas dans un bon jour. La semaine a été rude et si certains collègues arrivent à décompresser quelques minutes, il n’a pas cette chance. Le rythme de travail commence à heurter son humeur. Il tend à Thibault la feuille déchirée.

    — Allez donc vous creuser les méninges. Et pendant que vous y êtes, allez faire un tour jusqu’au dolmen et comptez cent trente-cinq pas… si vous savez compter jusque-là !

    Les deux jeunes policiers, d’abord mi-figue miraisin, se détendent en voyant le capitaine leur adresser un début de sourire.

    Armand regarde Kévin et Thibault s’éloigner puis se dirige vers son bureau. Il s’assied et note sur un Post-it : « Pénétrez par la grille en face des trois bosses où repose l’oiseau protecteur. Comptez 135 pas. Sur votre droite, vous ferez face à la faucheuse. »

    Il le relit trois fois en pensant que ça n’a ni queue ni tête. Mais que c’est écrit sans faute d’orthographe.

    II

    Palais de justice de Saint-Nazaire

    Charlotte n’a pas dormi de la nuit. Ce sont toujours ses fichus acouphènes qui l’en empêchent. Des démons. Elle est persuadée que ces sifflements incessants sabotent sournoisement ses neurones. Ils sont apparus il y a deux ans déjà. Elle met ça sur le compte d’un épuisement professionnel.

    Ce matin encore Charlotte Petit pénètre dans son cabinet de juge des enfants avec le sentiment d’être accompagnée par un fond sonore venu de ses entrailles. Une sorte d’Alien qui aurait migré jusque sous sa dure-mère, avec lequel le combat semble perdu d’avance et qu’elle ne se résout pas à accepter comme compagnon de route.

    Elle referme la porte et dépose son manteau sur un siège visiteur. Les acouphènes redoublent d’intensité. La chose qui squatte son cerveau vient même d’innover. Le sifflement s’est transformé en bourdonnement. Elle soupire. Si seulement elle pouvait plonger au fond de l’océan et se fondre dans le silence…

    Elle est venue tôt au palais pour rattraper son retard. Lorsqu’elle a pris ce poste, les effectifs étaient presque au complet. Aujourd’hui, ils sont réduits du tiers alors que le volume d’affaires à traiter ne cesse d’augmenter. Elle se met immédiatement à la tâche avec l’intention de s’atteler en priorité aux urgences.

    L’espace d’une seconde elle sourit. Elle a l’impression que pour une fois le bourdonnement dans ses oreilles ne vient pas d’elle. La seconde suivante, une colonie d’abeilles se rue sur son visage.

    Dans un battement de bras, elle tente de chasser les insectes. Tout aussi affolés qu’elle, ils se dispersent. Ils cherchent la sortie, mais leurs ocelles les trahissent, les conduisant au suicide contre la vitre de la fenêtre seulement entrebâillée. Un trompe-l’œil.

    Charlotte panique. Ouvrir la porte, c’est répandre le danger dans le tribunal, pour les enfants qui viendront à l’audience, pour ses collègues… Alors elle se précipite elle aussi vers la fenêtre pour aider ces sales bestioles à s’évader.

    Le meuble à l’aplomb de celle-ci est encombré d’une montagne de dossiers qui bloquent son ouverture complète. Elle voudrait les déplacer sans les faire tomber pour ne pas mélanger les procédures. Mais une douleur insoutenable enflamme ses joues, ses paupières, son front… Tout devient flou tout à coup. Dans un réflexe de survie, elle pousse de toutes ses forces le monticule de chemises cartonnées et réussit à ouvrir en grand la fenêtre.

    Juste avant que son corps ne s’affaisse jusqu’au sol.

    Les abeilles quittent une à une leur prison pour s’envoler vers le ciel. Le bourdonnement s’estompe peu à peu. Les acouphènes se sont tus. Tout est désormais silencieux.

    Comme au fond de l’océan.

    III

    Lila Margery monte les marches du palais à toute allure pour accéder à l’entrée principale de chaque côté de laquelle se dresse une sculpture dédiée à la justice. Deux allégories qui semblent aujourd’hui jeter un regard désapprobateur sur la jeune femme. Lila est encore en retard. Elle va devoir frôler les murs pour ne pas rencontrer le président du tribunal. Trois retards à l’audience la même semaine, ça pourrait le contrarier, même si elle craint moins que d’autres le courroux de ce soupe au lait. La ponctualité a toujours été un problème pour elle, bien que son éducation stricte la vouât à devenir une horloge ambulante. À la maison, on déjeunait à midi et on dînait à 19 heures. Pas une minute de plus ni de moins. Mais le jour de ses dix-huit ans, ses parents l’ont attendue seuls à table à 19 heures. Elle n’est jamais rentrée. Elle n’a jamais soufflé ses dix-huit bougies.

    Lila, pourtant menue, arrive à l’étage des juges des enfants en suffoquant. Pour la énième fois, elle se promet de se remettre au sport de manière plus assidue. Depuis qu’elle est juge des enfants, elle a renoncé à pratiquement tous ses loisirs, à l’exception de la boxe. Elle la pratique depuis longtemps. Cela fait partie de sa vie, bien plus que de se nourrir. De toute évidence, elle va devoir s’y adonner plus souvent si elle veut redonner un peu de sérénité à sa cage thoracique.

    Le remue-ménage devant le cabinet de Charlotte Petit l’intrigue. Elle redoute immédiatement que sa collègue ait eu maille à partir avec un parent ne supportant pas le placement de son enfant ou mécontent du contenu d’un rapport de l’Aide sociale à l’enfance. Ce ne serait pas la première fois que ça arrive.

    Deux hommes portent un brancard. Le corps transporté est recouvert d’une protection. Lila cherche à voir une tête en dépasser. D’après le scénario qui lui vient à l’esprit, Charlotte s’est défendue et ce corps est celui de son agresseur. Elle ne peut pas envisager une autre hypothèse.

    Au milieu du couloir se tient un homme grand et fort. C’est Thomas Zacchari, le président du tribunal. Lila grimace instinctivement, car son expression lui livre une autre version des événements. Elle le voit articuler des mots, mais la tonne de coton qui l’enveloppe soudain ne lui permet pas de les déchiffrer. Elle se concentre sur ses jambes flageolantes pour continuer à avancer sans tituber.

    Puis rapidement la ouate se délite et Lila prend la réalité en pleine face. Elle obtempère à l’ordre que son supérieur hiérarchique lui donne pour la troisième fois :

    — Ne restez pas là !

    Lila tourne les talons et rejoint la salle des pas perdus. Un hall où se croisent les habitués du palais filant vers une destination précise et les justiciables dont le pas se fait plus timide et plus hésitant. Une salle qui mérite bien son nom à ce moment précis : elle ne sait pas où aller.

    Elle aperçoit au loin un visage familier, surmonté d’une chevelure blonde hirsute. Celui de Martin. Il assure la sécurité du tribunal et est aussi l’homme à tout faire. Lila et lui s’apprécient mutuellement. Elle n’oubliera jamais qu’il a été le seul à l’accueillir chaleureusement quand elle est arrivée dans ce tribunal l’an dernier. À trente-cinq ans ce n’était pas son premier poste, mais tout le monde savait qu’elle n’avait été reçue au concours de la magistrature que parce que le dernier sur la liste des candidats admis s’était désisté. On la prenait un peu pour la cinquième roue du carrosse.

    Quant à lui, il apprécie qu’elle n’ait pas ce ton condescendant que certains prennent pour s’adresser à lui. Il connaît les rouages du tribunal mieux que quiconque. Sur la réserve, mais à l’écoute des doléances de chacun, parfois même de leurs confidences, efficace et toujours prêt à rendre service, Martin est rapidement devenu l’un des piliers du palais de justice.

    Lila s’empresse de le rejoindre.

    — Vous savez ce qui s’est passé, Martin ? lui demande-t-elle d’une voix chevrotante.

    — Je ne sais pas grand-chose. C’est l’omerta là-haut. Je sais seulement qu’un avocat a trouvé la juge Petit étendue au sol. Il paraît qu’elle avait le visage tellement boursouflé qu’il a eu du mal à la reconnaître. Il a immédiatement appelé les secours, mais ils sont arrivés trop tard.

    Lila est bouleversée. Martin lui désigne un attroupement à quelques mètres d’eux.

    — Je crois bien qu’on vous attend. L’audience a été déplacée dans la salle numéro 3. La greffière y a déjà transféré les dossiers.

    Lila fait la moue. Elle préfère recevoir les familles dans son cabinet. Elle y a tous ses repères. Et surtout, il est plus accueillant que les grandes salles du rez-de-chaussée.

    — Si vous voulez, je peux vous prévenir quand on pourra de nouveau circuler à l’étage, ajoute Martin.

    Elle approuve d’un signe de tête et se dirige vers le groupe qui montre une certaine impatience. Étourdie par ce qu’elle vient d’apprendre, elle utilise toute son énergie pour marcher sans montrer le moindre signe de faiblesse.

    — Désolé pour votre collègue ! lance Martin.

    Lila ne se retourne pas. Charlotte n’était pas seulement une collègue. Elle était aussi la voisine de couloir avec laquelle elle partageait des moments de bavardage qui dépassait parfois le cadre professionnel. Presque une amie. Elle va devoir étouffer ses émotions pour l’instant. Martin sait que Lila est affectée par ce drame. Il a été témoin plusieurs fois de la complicité naissante entre les deux femmes. À maintes reprises Lila lui a proposé de se joindre à elles devant le distributeur de boissons chaudes, mais il a toujours refusé parce qu’il veut garder ses distances avec toutes ces robes noires qui déambulent dans le tribunal. Il ne fait pas partie de ce monde. Et puis Lila l’impressionne. Elle semble pouvoir détecter ce qui se cache en filigrane derrière chaque parole, derrière chaque geste. Lorsqu’elle le regarde avec ses grands yeux noisette contrastant avec ses cheveux clairs, il se sent mis à nu. Il déglutit en contemplant son corps menu prendre de la distance et tente de chasser les idées qui viennent trop souvent le taquiner. Lila n’est pas pour lui. Pourtant, sa seule démarche déclenche en lui l’envie de lui courir après, l’envie de la toucher, l’envie de la serrer dans ses bras… L’envie tout court.

    IV

    Le lendemain Lila n’arrive pas à se concentrer. Elle relit pour la deuxième fois la même page d’un rapport d’assistance éducative sans que son cerveau enregistre la moindre information.

    Le président du tribunal vient d’adresser à l’ensemble des magistrats et greffiers un message dans lequel il explique que Charlotte Petit est décédée accidentellement d’un choc anaphylactique après avoir subi de multiples piqûres d’abeilles. Il invite le personnel à ne pas ouvrir les fenêtres tant que la société chargée d’inspecter les murs extérieurs du bâtiment pour y déloger d’éventuels essaims n’est pas intervenue. Thomas Zacchari a organisé une minute de silence qui aura lieu en début d’après-midi. Ce recueillement collectif ne suffit pas à Lila. Elle a besoin de dire adieu à Charlotte d’une manière plus intime.

    Elle jauge le brouhaha du couloir. Il semble vide à présent, l’heure du déjeuner ayant motivé les justiciables et les avocats à quitter les lieux sans s’y éterniser. Elle y jette un rapide coup d’œil pour s’assurer que l’endroit est désert, fait les quelques pas qui la séparent du bureau de Charlotte et y entre. Son parfum règne encore dans la pièce. L’espace d’un instant, elle s’attend à la trouver assise, le sourire aux lèvres, lui annonçant avoir fait une mauvaise blague.

    Lila se sent horriblement seule tout à coup. Elle s’assied par terre, dos au mur. Des abeilles gisent au sol. Des dossiers sont éventrés et des feuilles de papier sont éparpillées un peu partout autour du meuble sur lequel Charlotte entassait les affaires terminées.

    Elle chuchote :

    — Que s’est-il passé Charlotte ? Qu’est-ce qui t’a conduite à une mort aussi idiote ?

    Puis elle lâche enfin les larmes qu’elle refoule depuis la veille. Des larmes de tristesse. De culpabilité aussi. Si elle était arrivée tôt au tribunal, elle aurait cogné à cette porte, elles auraient discuté un instant, et le destin de Charlotte n’aurait peut-être pas été celui-là.

    Elle frotte ses yeux pour les sécher. L’ordinateur attend déjà le prochain occupant des lieux. Autour de lui, c’est le vide à l’exception d’un pot contenant quatre stylos-billes. Cela rappelle à Lila à quel point elles étaient différentes. L’une organisée, méthodique, presque maniaque. L’autre… Lila compare le

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