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La mort, ma vie
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Livre électronique73 pages1 heure

La mort, ma vie

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À propos de ce livre électronique

Une jeune fille a grandi avec le poids d’un drame qui a bouleversé sa vie. Marquée à jamais par la perte et le silence, elle s’accroche à la promesse faite à l’unique être qui l’a soutenue lorsque tout s’est effondré. À travers un stratagème minutieusement préparé, elle espère alléger le fardeau qu’elle porte depuis l’enfance. Mais ce plan pourra-t-il vraiment apaiser la douleur qui l’habite depuis si longtemps ?

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Christine M. nourrit depuis toujours un amour profond pour l’écriture, qu’elle explore à travers des thrillers sombres et intenses. Inspirée par les univers de l’action, de l’horreur et de la science-fiction, elle crée des récits où se mêlent tension, audace et émotions fortes, avec pour moteur le besoin de tenir le lecteur en haleine.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie22 août 2025
ISBN9791042281113
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    Aperçu du livre

    La mort, ma vie - Christine M.

    Chapitre 1

    Dans la pénombre d’une chambre aux murs sales dort une jeune fille de 18 ans à peine. Son sommeil est agité des souvenirs malheureux qu’elle s’efforce, durant la journée, d’enfouir au plus profond de son être. Toutes ses nuits sont hantées. Son cauchemar est toujours le même. Elle est dans la voiture des amis de ses parents, leur fils Yann est à ses côtés, il dort… Elle somnole… Puis, elle est projetée sur le côté… Sa tête heurte l’habitacle, malgré la ceinture. Elle a vraiment très peur, et se met à hurler et pleurer… La suite est plus difficile, elle voit sa mère sortant par la fenêtre de la voiture, couchée sur le toit au milieu des voies… Appuyée tant bien que mal sur ses genoux et ses mains, sa tête ensanglantée, elle regarde sa fille… Une lumière aveuglante illumine le visage de sa mère, elle semble hurler, mais aucun son ne lui parvient. Un klaxon résonne… La maman lève sa main déchiquetée, à hauteur de son visage, comme pour se protéger… des freins crissent… La petite hurle et se réveille de cet enfer. Elle sent les larmes couler sur ses joues. Elle s’assoit sur son lit, et reprend ses esprits. Dix ans auparavant, elle aurait eu les épaules rassurantes de son Oncle Gérard. Mais aujourd’hui, il n’est plus là pour elle ni pour personne. Elle est seule. Elle sent ce chagrin, puis cette haine qui reviennent, comme un feu qui brûle depuis trop longtemps au fond d’elle-même. Malgré elle, son cœur se serre en pensant à cet homme qui fut un vrai père, un ami pour elle, toutes ces années difficiles. Il l’avait protégée du mieux qu’il avait pu, mais personne n’avait été présent pour l’épauler, lui. Tous lui ont tourné le dos pour des raisons qui étaient obscures à l’enfant de l’époque.

    En effet, après la mort de Gérard, elle avait pu fureter dans les dossiers qu’il lui avait laissés dans le coffre de son bureau. Tous ces documents avaient pour sujet l’accident dont ils furent témoins et victimes. Ainsi que tout ce qui s’est passé par la suite, et les conséquences de cette nuit fatidique.

    Tout a commencé il y a douze ans… En pays de Bray, entre Rouen et Dieppe. La forêt d’Eawy s’étend sur plus de sept mille hectares, au milieu des champs. Composée principalement de hêtres, cette forêt dense cache une belle maison forestière en briquettes rouges et grises. Deux dépendances accolées à chaque côté lui donnent une forme en flèche, comme braquée vers le ciel. Tout autour, le vent fait valser les branches de ces arbres centenaires. Une mer verte, sans plage ni touristes, d’une tranquillité bienfaitrice, isolant ses habitants de la cohue du monde. Les grands-parents de Gérard et Paul ont acquis cette demeure, alors que leur mère n’était encore qu’une petite fille de dix ans. Elle leur avait fait le récit de plusieurs jeux d’aventure ou des batailles imaginaires qu’elle avait entrepris avec ses cousines et cousins, durant toute son enfance. Elle avait su leur communiquer la magie de cet endroit, qui a décuplé leur imagination. Jeanne, petite bonne femme cinquantenaire, cheveux blonds colorés, coiffés en un carré parfait, attend son fils, le plus jeune, Paul. Gérard, son aîné, lui, est déjà là, mais seul, comme à son habitude. Il a 32 ans, et n’a décidément pas l’intention de se marier, ou même de trouver une compagne qui lui convienne. Au grand désespoir de sa mère, qui rêve d’être une grand-mère comblée par une flopée de petits enfants hurlant et jouant dans cette maison et la forêt qui l’entoure. Elle désire que ce lieu soit le terrain de jeux de ses descendants. Gérard, implorait-elle, tu ne penses qu’à t’amuser, folâtrer avec toutes ces jeunes femmes. Quand vas-tu te poser, et m’offrir la joie de garder tes enfants ? Ce, à quoi, il répondait souvent, d’un air moqueur et enjoué :

    Son père, Maurice, lui, ne semblait pas s’en inquiéter, il riait des mots de son fils. Il comprenait que ce dernier avait souffert de son dernier amour, et qu’il aurait beaucoup de mal à retrouver une confiance aveugle pour une femme, si belle soit-elle. Malgré tout, il se demandait, parfois, si son premier né ne commettait pas une erreur, en préservant son cœur et sa liberté.

    Chapitre 2

    Aujourd’hui, ils attendent, avec impatience, l’arrivée de Paul et Marie. Cadres tous les deux, approchant la trentaine.

    En effet, Marie, belle jeune femme, aux cheveux bruns légèrement bouclés, avait accouché d’une petite, Jessica, il y a tout juste une semaine. Ils venaient présenter l’enfant aux grands-parents, qui, vivant loin de Paris, et n’ayant que, pour moyen de transport, une vieille camionnette brinquebalante, n’avaient pu les visiter à l’hôpital. Et ce jour, ils vont enfin goûter au plaisir d’être grands parents. Gérard était tout aussi impatient, et ses raisons étaient bien plus profondes que les leurs. Il voulait la tenir, la sentir, la dorloter. Il l’adorait déjà, bien qu’il ne l’ait vu que très peu de temps, et trop souvent

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