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Goethe écrivain plurilingue ? Posée de cette manière, la question semble saugrenue. Or, Goethe s’identifie-t-il pour autant au paradigme monolingue qu’on associe si couramment à la notion de poète national ? Sa pratique de multiples... more
Goethe écrivain plurilingue ? Posée de cette manière, la question semble saugrenue. Or, Goethe s’identifie-t-il pour autant au paradigme monolingue qu’on associe si couramment à la notion de poète national ? Sa pratique de multiples langues, dépassant de loin le paradigme de la traduction, ne suggère-t-elle pas plutôt l’existence d’un imaginaire plurilingue dont on peut retrouver la trace jusque dans son écriture ? Que ce soit les poèmes en langues étrangères de sa jeunesse, le français parlé par ses personnages de roman, les langues orientales introduites dans son Divan occidental-oriental, Hélène de Sparte apprenant une nouvelle langue dans le Second Faust ou bien Mignon chantant dans une langue inconnue la nostalgie des fameux « citronniers en fleurs », nombreux sont ses textes à convoquer d’autres langues que l’allemand. En parcourant la vie et l’œuvre du plus illustre des écrivains allemands, cet essai entend démontrer que Goethe et plurilinguisme sont deux termes beaucoup moins éloignés l’un de l’autre qu’on pourrait le croire au prime abord.
Longtemps marginalisé par la critique, Les Voix de Marrakech est assurément l’un des plus beaux livres d’Elias Canetti, l’un des plus accessibles et fascinants aussi. Né d’un voyage authentique entrepris en 1954, ce bref et dense récit... more
Longtemps marginalisé par la critique, Les Voix de Marrakech est assurément l’un des plus beaux livres d’Elias Canetti, l’un des plus accessibles et fascinants aussi. Né d’un voyage authentique entrepris en 1954, ce bref et dense récit offre un saisissant portrait de la ville marocaine, ainsi qu’une véritable introduction à l’univers et à la pensée du Prix Nobel de littérature. Dans la mesure où Canetti, cet auteur interculturel par excellence, a défini l’écrivain comme « gardien des métamorphoses », son livre sur Marrakech peut se lire comme un véritable tableau de métamorphoses interculturelles illustrant un sentiment à la fois de dépaysement et de proximité face à la ville marocaine et ses habitants.
Fruit d’un long travail de recherche, cette étude est la première à proposer une analyse intégrale de ce récit de voyage d’un genre particulier. En se référant au texte original aussi bien qu’à la traduction française, elle se destine à tout étudiant, enseignant ou chercheur souhaitant entreprendre une lecture approfondie de l’œuvre.
Research Interests:
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Istanbul/Berlin : interculturalité, histoire et écriture chez Emine Sevgi Özdamar, Paris, L’Harmattan, 2019, env. 250 p.  (avec Bernard Banoun et Frédéric Teinturier).
Coédité avec/coedited with Olga Anokhina et Till Dembeck.
Vincent Broqua, Dirk Weissmann (dir.), Sound / Writing : traduire-écrire entre le son et le sens, Homophonic translation – traducson – Oberflächenübersetzung, Paris, éditions des archives contemporaines, 2019, 356 p., ISBN :... more
Vincent Broqua, Dirk Weissmann (dir.), Sound / Writing : traduire-écrire entre le son et le sens, Homophonic translation – traducson – Oberflächenübersetzung, Paris, éditions des archives contemporaines, 2019, 356 p., ISBN : 9782813002686.

Ouvrage disponible intégralement en Open Acces sur le site de l'éditeur :
http://www.archivescontemporaines.com/books/9782813002686

Présentation :
Depuis une bonne cinquantaine d’années, la traduction homophonique — aussi connue sous le nom de traducson ou de traduction de surface (de l’allemand Oberflächenübersetzung) — a fait son entrée dans le champ littéraire international, où elle est pratiquée par un nombre croissant d’écrivains, aux États-Unis, en Allemagne, en France et au-delà. À la suite de quelques pionniers tels que Louis Zukofsky, Ernst Jandl ou les membres du groupe Oulipo, ce genre littéraire hétérodoxe, entre traduction et création, s’est largement diffusé sur le plan international, notamment en poésie. Dans la mesure où elle entend transposer dans une autre langue les sonorités d’un texte sans se préoccuper, en premier lieu, de son contenu sémantique, la traduction homophonique peut faire l’effet d’une provocation, d’un canular. Or, en jouant le son contre le sens, le populaire contre le savant, le profane contre le sacré, cette pratique apparaît également comme un vecteur privilégié pour interroger, subvertir, déconstruire nos idées sur la langue, la traduction et la littérature.

Homophonic translation — also known as ‘sound translation’ or ‘surface translation’ (from the German: Oberflächenübersetzung) — made its entry into the international literary field a good fifty years ago at least, and is today practiced by a growing number of writers in the United States, Germany, France, and many other countries. Following such pioneers as Louis Zukofsky, Ernst Jandl, and the members of the Oulipo, this heterodox literary genre, falling somewhere between translation and creation, has spread widely across the international map, particularly in the realm of poetry. Consisting in the transposition of the sound qualities of a source text into another language without initially addressing that text’s meaning, homophonic translation may act as a challenge, or a provocation, or even a hoax. However, by playing sound against meaning, lowbrow against highbrow, the profane against the sacred, this technique also appears as a privileged vehicle to question, subvert, deconstruct our ideas on language, translation, and literature.
Sound / Writing is thus doing more than reopening the debate on a genre or a practice that have always been considered marginal –playful in the best case, stultifying in the worst case. It highlights the strategic position of homophonic... more
Sound / Writing is thus doing more than reopening the debate on a genre or a practice that have always been considered marginal –playful in the best case, stultifying in the worst case. It highlights the strategic position of homophonic translation in literature worldwide, not only in avant-garde experiments but in writing in general. As such, it involves a radical rethinking of what literature can be.
"Notion juridique remontant au XVIIe siècle, le terme d’ex(tra)territorialité suscite depuis longtemps l’intérêt des sciences humaines et de la littérature qui, depuis le XXe siècle, n’ont pas hésité à se l’approprier pour l’élargir et le... more
"Notion juridique remontant au XVIIe siècle, le terme d’ex(tra)territorialité suscite depuis longtemps l’intérêt des sciences humaines et de la littérature qui, depuis le XXe siècle, n’ont pas hésité à se l’approprier pour l’élargir et le transformer. Ce transfert du qualificatif ex(tra)territorial vers les humanités a ouvert un autre espace de réflexion, un espace d’imagination, grâce notamment à une relecture créatrice, ce qui a pu donner lieu à de nouveaux concepts apparentés comme celui de « déterritorialisation ». Pour tenir compte de l’importance grandissante d’une pensée de l’ex(tra)territorialité, mettant en question de la notion de territoire dans les domaines littéraire, culturel et linguistique, le présent ouvrage propose un parcours interdisciplinaire et plurilingue à travers quatre siècles, quatre continents et une dizaine de langues, de la littérature aux nouveaux médias, en passant par la philosophie, l’histoire, la linguistique, la presse, le cinéma, etc.

As a judicial concept dating back to the 17th century, the term ex(tra)territorialiality has long excited the interest of scholars and writers who have, since the 20th century, not hesitated to appropriate the notion, widening and transforming it in the process. This transfer to the field of humanities has opened a new space of reflection, a space for imagination, through the means of a creative re-reading, among others, which has given rise to new but related concepts such as “deterritorialization”. To take into account the growing importance of this extraterritorialiality paradigm reassessing the idea of territory in literature, culture and languages, this book offers an interdisciplinary and plurilingual journey through four centuries, four continents and a dozen languages, from literature to new media, encompassing philosophy, history, linguistics, the press, the cinema..."
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ed./dir. Sylvie Le Moël/Dirk Weissmann According to dictionary definitions, the term “mistranslation” merely means an erroneous or faulty translation. However, bearing in mind the possibility that every translation mistake has a silver... more
ed./dir. Sylvie Le Moël/Dirk Weissmann

According to dictionary definitions, the term “mistranslation” merely means an erroneous or faulty translation. However, bearing in mind the possibility that every translation mistake has a silver lining, contemporary translation scholars have adopted a less restrictive stance on the concept of (mis)translation by exploring the moving boundaries between “good” and “bad” translations. On the one hand, new theoretical approaches are focusing on the subjectivity of the translator, on her/his interpretative or even creative work, therefore undermining the strict binary implications of the prefix “mis-.” On the other, recent research also bears on the unpredictable effects that some “active” translations have had in history, thus stressing their performative dimension. Judging the quality of a (mis)translation is one thing, assessing the spectacular effects it may have on political, intellectual, and literary history is another matter. One example is the 1871 Ems Dispatch and its translation mistake which contributed to the declaration of the Franco-Prussian War; another one is Borges’s creative use of (mis)translation from the 1920s onwards in the service of inventing a literary tradition in Argentina. Other examples, such as the international currency of the term "minor literature" borrowed from Kafka, can also be summoned in this quick overview of the rationale of this forthcoming issue of Quaderna.

Selon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme de « mistranslation » désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de traduction. Toutefois, en suivant l’idée d’une possible productivité de l’erreur, une partie de la traductologie contemporaine a conféré un sens moins restrictif à ce concept pour interroger la limite séparant la « bonne » de la « mauvaise » traduction. Ces approches s’intéressent, d’une part, à la subjectivité du traducteur, à la traduction comme acte interprétatif, voire créatif, en mettant en cause la vision manichéenne qui sous-tend le préfixe « mis- ». D’autre part, ces recherches analysent les effets (im)prévus que certaines traductions « actives » ont pu avoir dans l’histoire, en soulignant la dimension performative de celles-ci. En effet, quelle que soit la manière dont on évalue une (mé)traduction donnée, ses répercussions sur l’histoire politique, intellectuelle, littéraire peuvent être spectaculaires. À titre d’exemple, on pourrait citer le cas de la Dépêche d’Ems de 1871, dont la traduction est inséparable du déclenchement de la Guerre franco- prussienne, ou bien l’usage créateur que Borges fait de la « métraduction », à partir des années 1920, dans le contexte de la fondation d’une tradition littéraire argentine. D’autres exemples, comme la réception internationale du terme de « littérature mineure » forgé d’après Kafka, pourraient compléter cet aperçu de la problématique que notre numéro thématique vise à approfondir.
Habilitation à diriger des recherches soutenue le 12 décembre 2016 à l’Université Paris-Sorbonne devant un jury composé de Madame et Messieurs les Professeurs Fabrice MALKANI, Université Lumière-Lyon-II (président du jury), Bernard... more
Habilitation à diriger des recherches soutenue le 12 décembre 2016 à l’Université Paris-Sorbonne devant un jury composé de Madame et Messieurs les Professeurs Fabrice MALKANI, Université Lumière-Lyon-II (président du jury), Bernard BANOUN, Université Paris-Sorbonne (garant du candidat), Sylvain BRIENS, Université Paris-Sorbonne, Charles FORSDICK, Université de Liverpool, Dieter HEIMBÖCKEL, Université du Luxembourg, Sylvie LE MOËL, Université Paris-Est Créteil, Jürgen RITTE, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris-III.
Le dossier d’HDR se compose d’un document de synthèse d’environ 170 p. ; d’une monographie publiée de 342 p. (Métamorphoses interculturelles, Les ‘Voix de Marrakech’ d’Elias Canetti) ; d’un volume d’articles et de chapitres d’ouvrage d’environ 460 p. réunissant mes réalisations les plus significatives dans le périmètre scientifique du dossier. Les 24 publications réunies dans ce dernier volume se répartissent en trois sections intitulées : 1. Plurilinguisme et auto-traduction dans la littérature allemande contemporaine (10 travaux ; env. 190 p.) ; 2. Le rôle du plurilinguisme dans la naissance de la modernité littéraire en Allemagne (6 travaux ; env. 120 p.) ; 3. La traduction entre théorie, pratique et didactique (8 travaux ; env. 145 p.).
Sur la base d’une approche interdisciplinaire intégrant notamment la perspective de la littérature comparée, de l’histoire transnationale, de la traductologie, de la socio(macro)linguistique, des cultural studies/Kulturwissenschaften et des postcolonial studies, ce dossier d’HDR peut se lire comme le plaidoyer pour une conception élargie des études germaniques tenant compte d’une hybridité culturelle et linguistique qui caractérise fortement l’époque actuelle, mais qui s’inscrit également dans une longue histoire de l’interculturalité de la littérature allemande souvent sous-évaluée ou marginalisée par le passé.
Les écrivains abordés à travers les différents travaux réunis vont de Heinrich Heine à Yoko Tawada, en passant par Stefan George, Frank Wedekind, Rainer Maria Rilke, Franz Kafka, Walter Mehring, Klaus Mann, Elias Canetti, Paul Celan, Ernst Jandl, Ilma Rakusa, Peter Handke, Georges-Arthur Goldschmidt, Herta Müller, Cécile Wajsbrot, Felicitas Hoppe, Anne Weber. À partir de ce corpus, et en s’appuyant sur quatre notions centrales : littérature nationale, interculturalité, (auto)traduction et plurilinguisme, le document de synthèse décrit, illustre et analyse mon parcours de chercheur germaniste depuis ma thèse de doctorat jusqu’à mes travaux les plus récents.
La partie introductive, faisant suite à un prologue, présente la conception et la structure du document de synthèse, en procédant à une première description de mes orientations de recherche. Après une deuxième partie retraçant brièvement mon parcours personnel et institutionnel dans l’esprit d’une « égo-histoire » sont présentés, dans une troisième partie, les fondements de ma conception d’une littérature au-delà du paradigme national traditionnel telle qu’elle est apparue au cours de mes recherches doctorales.
Les parties suivantes du document de synthèse abordent successivement les quatre thèmes de recherche qui structurent le dossier d’Habilitation, en commençant par ma monographie consacrée à Elias Canetti, afin d’illustrer les principes fondamentaux de mon positionnement scientifique et leur application à un texte littéraire emblématique. Au travers d’une lecture intégrale des Voix de Marrakech, et en s’appuyant sur l’un des concepts-clés de l’auteur (métamorphose/Verwandlung), cette étude interroge le regard que cet « écrivain interculturel par excellence » porte sur la cité exotique, et sur l’altérité en général. À cet égard, mon ouvrage propose en somme de lire ce livre, datant de 1954, comme un tableau de « métamorphoses interculturelles » illustrant les enjeux, passés et présents, de l’interculturalité littéraire.
Le mémoire continue par la présentation de mes recherches sur le plurilinguisme dans la littérature allemande, recherches regroupées selon deux aspects : une partie, se rapportant à dix travaux, consacrée au plurilinguisme littéraire comme phénomène marquant des écritures contemporaines dans les pays de langue allemande ; puis, une autre partie, intégrant six travaux, sur la place occupée par le plurilinguisme au sein de l’histoire littéraire allemande depuis le XIXe siècle, en accordant une importance particulière à l’époque allant de 1880 à 1930. La présentation se poursuit par une dernière partie thématique, s’appuyant sur huit travaux et consacrée à mes réalisations dans le domaine des études de la traduction, avant de se terminer sur une partie prospective exposant des projets en préparation et des prolongements à venir en termes de recherche.
L’organisation de mes travaux ne suit pas un ordre chronologique ; elle épouse une logique propre qui découle de l’ensemble des champs d’investigation réunis, en allant de la question centrale qui sous-tend mes recherches (le lien entre littérature et identité) à des ramifications plus périphériques (la théorie et la didactique de la traduction), en passant par une série d’aspects de la problématique identitaire (littérature et nationalité, littérature et territoire, interculturalité, plurilinguisme, auto-traduction). La sélection des articles et chapitre d’ouvrages a été effectuée de façon à mettre en évidence la cohérence (thèmes, problèmes, méthodes) et la progressivité (trame historiographique, extension du corpus) des différents champs de recherches que j’ai pu aborder. Pour cette raison, le dossier d’HDR ne reflète pas la totalité de mes activités de recherche, mais privilégie la partie s’intégrant au mieux à la perspective adoptée par le document de synthèse.
De cette présentation synthétique de mes travaux de recherche se dégage en fin de compte une conception de la littérature allemande comme prise dans une dialectique fondamentale entre son rôle de construction des identités (nationales) et son besoin d’altérité et de diversité (notamment culturelle et linguistique). Son désir de dépasser les frontières, sous forme notamment d’une certaine « exogamie de la langue » (Adorno), et, plus généralement, l’« épreuve de l’étranger » (A. Berman) à laquelle elle s’expose, permettent à la littérature de réagir et de répondre aux défis lancés par les évolutions historiques et sociétales de son époque.
C’est ainsi que les travaux réunis dans ce dossier sont portés par la conviction que la littérature et les études littéraires peuvent se situer en plein centre des débats les plus brûlants de notre société actuelle, notamment en ce qui concerne la question de la diversité humaine face au souci du « vivre-ensemble ». Dans ce sens, les recherches présentées ici renvoient en dernier lieu à la question essentielle du rapport entre universalisme et particularisme dans l’analyse des cultures et de leurs productions symboliques, une perspective qui guidera également mes projets de recherche à venir.
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La notion de médiation linguistique est convoquée dans un très grand nombre de champs, tant dans la recherche, que dans la diplomatie ou dans la société civile. Nous la trouvons par exemple en droit, en psycho-sociologie, en pédagogie, en... more
La notion de médiation linguistique est convoquée dans un très grand nombre de champs, tant dans la recherche, que dans la diplomatie ou dans la société civile. Nous la trouvons par exemple en droit, en psycho-sociologie, en pédagogie, en communication… Ceci n’est pas un hasard dans nos sociétés où les échanges de biens et de personnes se font en temps réel, où nous sommes potentiellement en lien simultané constant avec les habitants de la planète tout entière via visioconférences, échanges électroniques ou réseaux sociaux, et également au travers d’objets de consommation qu’il s’agisse de biens ou de services, notamment les échanges de produits culturels comme le cinéma ou la musique ou encore la vulgarisation scientifique. La médiation linguistique est au cœur même de cette nouvelle configuration planétaire en perpétuelle évolution où les jeux de pouvoir et d’influence sont dépendants de la vitesse et de la pertinence de l’information échangée. Les situations de contact des langues sont inédites et démultipliées. Si les traducteurs et interprètes professionnels restent des maillons indispensables dans de nombreux domaines, les entreprises, les chercheurs, les enseignants, les commerciaux, les migrants de tous ordres utilisent d’autres stratégies, moins coûteuses et plus rapides, pour passer d’une langue à l’autre et d’une culture à l’autre. Ainsi sommes-nous amenés à distinguer la traduction professionnelle qui reste d’une importance cruciale et la médiation linguistique que nous pourrions définir comme la transformation ou l’adaptation de tout message oral ou écrit pour le rendre intelligible à des interlocuteurs qui ne partagent pas les mêmes langues-cultures, et ceci dans une visée pragmatique d’efficacité de la communication pour l’action conjointe. Dans un sens plus large, la médiation est également le processus qui relie le social et l’individuel, le culturel et l’universel.
La médiation linguistique constitue certainement l’une des avancées les plus originales et significatives du CECR (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues) qui affirme que « les activités langagières de médiation, (re)traitant un texte déjà là, tiennent une place considérable dans le fonctionnement langagier ordinaire de nos sociétés » (p. 18). Alors qu’elle apparaît comme l’un des quatre piliers du cadre au même titre que la réception, la production et l’interaction, elle y est réduite à sa dimension de traduction et d’interprétariat (p. 80). Pourtant, la médiation ne se confond pas avec la traduction malgré les passerelles évidentes vers la traductologie, mais force est de constater que la médiation peine à se définir comme un concept didactique. Si les programmes et manuels scolaires s’efforcent depuis quelques années de se conformer au CECR, les activités de médiation linguistique y sont encore largement absentes. Ce domaine d’activité n’est associé à aucun descripteur et c’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles il a très peu retenu l’attention des didacticiens et des décideurs institutionnels. La médiation linguistique reste peu connue en France, voire absente des programmes de langues.
Or, comment envisager concrètement les relations et les interactions entre des langues différentes ? Qu’entend-on réellement lorsque l’on évoque la circulation des valeurs entre les frontières ou le passage d’une langue à l’autre ? La communication interculturelle est en quête d’une pédagogie qui transcende la dualité entre langue 1 et langue 2 et entre culture 1 et culture 2, et qui s’intéresse à l’interface entre une constellation de langues, de subjectivités et d’identités (Aden, Kramsch, à paraître).
Problématiser les activités de médiation au cœur de l’apprentissage des langues vivantes est devenu d’autant plus incontournable qu’elles sont indissociables des notions de plurilinguisme et pluriculturalisme et des savoir-faire et savoir-être interculturels promus par le CECR.
Le présent numéro est issu d’une journée d’étude internationale qui s’est tenue en mars 2010 à l’Université Paris-Est Créteil, journée organisée par l’Institut des mondes anglophone, germanique, et roman (IMAGER), avec le concours de l’Université de Göttingen en Allemagne, dans le cadre des accords de mobilité enseignante ERASMUS. Les différentes contributions discutent les perspectives adoptées dans plusieurs pays européens dont certains proposent des descripteurs et des modèles opérants pour concevoir des tâches et des entraînements à la médiation linguistique. Ils définissent et mettent en perspective les notions de médiation linguistique, culturelle et interculturelle en les inscrivant dans l’histoire des politiques éducatives et des pratiques didactiques de leurs pays et institutions. Ils dressent un bilan provisoire de la mise en œuvre dans leurs contextes éducatifs singuliers et ouvrent des pistes de réflexion pour une meilleure prise en compte des compétences de médiation dans les classes. En ceci, ce numéro a pour ambition d’amorcer un débat de fond sur la place et la nature même de l’interaction langagière dans un monde où les individus sont de plus en plus amenés à translangager (Creese et Blackledge, 2010), pour co-agir.
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Loin de se limiter à la sphère politique et économique, les effets de la migration, à l'époque de la « globalisation », transforment également le monde de la littérature, si bien que langue, culture et nation ne coïncident plus chez un... more
Loin de se limiter à la sphère politique et économique, les effets de la migration, à l'époque de la « globalisation », transforment également le monde de la littérature, si bien que langue, culture et nation ne coïncident plus chez un nombre croissant d'écrivains.
En Allemagne et dans les autres pays germanophones, les flux migratoires de ces dernières décennies ont produit un profond remaniement du paysage littéraire.
L'apport des écrivains venus d’autres horizons culturels et linguistiques, mais ayant adopté la langue allemande comme langue d’écriture, a conféré une nouvelle richesse et lance un défi à une littérature longtemps conçue sur un mode ethnocentrique...
International audiencePeter Handkes zuerst auf Französisch verfasster und in der Folge von ihm selbst ins Deutsche übersetzter Theatertext Bis daß der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts fußt auf einem Dialog mit Samuel Beckett,... more
International audiencePeter Handkes zuerst auf Französisch verfasster und in der Folge von ihm selbst ins Deutsche übersetzter Theatertext Bis daß der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts fußt auf einem Dialog mit Samuel Beckett, dem vielleicht berühmtesten Selbstübersetzer der Weltliteratur. So bezeichnet Handke seinen 2007 entstandenen Monolog explizit als ein “Echo” auf Beckett, genauer gesagt auf dessen Einpersonendrama Das letzte Band (1958/1959). Im Rahmen dieses Beitrags soll auf der Grundlage einer Teilanalyse von Handkes französisch-deutschem Stück die Beziehung des österreichischen Selbstübersetzers zu seinem illustren Vorgänger Beckett analysiert werden. Neben der autobiographischen Dimension von Handkes Monolog und den inhaltlichen, intertextuellen Beziehungen der Stücke zueinander geht es auch um die Bedeutung Becketts auf dem Weg Handkes zum (vorübergehenden) Wechsel in die französische Sprache. Die spezielle Verfahrensweise Handkes als Selbstübersetzer soll dabei letztlich von der seines irischen Vorbilds abgegrenzt werden. Während man bei Becketts zweisprachigem Werk von einer zirkulären „cross-linguistic creation“ (Grutman) sprechen kann, handelt es sich bei Handkes Selbstübersetzungen um ein in eine einzige Richtung verlaufendes Weiterschreiben der französischen Erstschrift.Initially written in French and subsequently self-translated into German, Peter Handke’s Bis daß der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts is based on a dialogue with Samuel Beckett, perhaps the most famous self-translator in world literature. Thus, Handke explicitly calls his 2007 monologue an “echo” on Beckett, and specifically on its monodrama Krapp’s Last Tape (1958/1959). On the base of a partial analysis of Handke's Franco-German drama, this contribution analyzes the relationship of the Austrian self-translator to his famous model Beckett. In addition to the plot, the autobiographical dimension of Handke's monologue and the intertextual relations with it’s model, we will discuss Beckett’s role in Handke’s (temporary) change to the French language. In the end, as we will show, Handke's own method as a self-translation should be distinguished from that of his Irish predecessor. While in the case of Beckets bilingual work one can speak “cross-linguistic creation” (Grutman), Handke's self-translations can be conceived as a unidirectional rewriting of the French original
Cette contribution entend aborder l’œuvre d’E. S. Ozdamar dans le cadre d’une analyse de la politique des prix litteraires dans les pays de langue allemande. Laureate en 1991 du prestigieux Prix Bachmann, Ozdamar est generalement... more
Cette contribution entend aborder l’œuvre d’E. S. Ozdamar dans le cadre d’une analyse de la politique des prix litteraires dans les pays de langue allemande. Laureate en 1991 du prestigieux Prix Bachmann, Ozdamar est generalement consideree comme celle qui a ouvert la voie a une plus grande reconnaissance de la litterature interculturelle de langue allemande par les acteurs du systeme litteraire. Un examen succinct des prix attribues durant le dernier demi-siecle permet de confirmer le statut exceptionnel de l’œuvre d’Ozdamar a cet egard, tout en relativisant le role joue par le Prix Bachmann de 1991. En effet, les jurys des prix litteraires avaient commence des les annees 1960-1980 a tenir compte des auteurs nes a l’etranger ou dont l’allemand n’est pas la langue maternelle, alors que l’augmentation significative des laureats appartenant a cette categorie ne remonte qu’au milieu des annees 2000. En somme, la politique des prix litteraire est un indicateur pertinent quoique biaise pour retracer la montee de la litterature interculturelle en Allemagne, Autriche et au-dela.
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ed./dir. Sylvie Le Moël/Dirk Weissmann According to dictionary definitions, the term “mistranslation” merely means an erroneous or faulty translation. However, bearing in mind the possibility that every translation mistake has a silver... more
ed./dir. Sylvie Le Moël/Dirk Weissmann According to dictionary definitions, the term “mistranslation” merely means an erroneous or faulty translation. However, bearing in mind the possibility that every translation mistake has a silver lining, contemporary translation scholars have adopted a less restrictive stance on the concept of (mis)translation by exploring the moving boundaries between “good” and “bad” translations. On the one hand, new theoretical approaches are focusing on the subjectivity of the translator, on her/his interpretative or even creative work, therefore undermining the strict binary implications of the prefix “mis-.” On the other, recent research also bears on the unpredictable effects that some “active” translations have had in history, thus stressing their performative dimension. Judging the quality of a (mis)translation is one thing, assessing the spectacular effects it may have on political, intellectual, and literary history is another matter. One example is the 1871 Ems Dispatch and its translation mistake which contributed to the declaration of the Franco-Prussian War; another one is Borges’s creative use of (mis)translation from the 1920s onwards in the service of inventing a literary tradition in Argentina. Other examples, such as the international currency of the term "minor literature" borrowed from Kafka, can also be summoned in this quick overview of the rationale of this forthcoming issue of Quaderna. Selon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme de « mistranslation » désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de traduction. Toutefois, en suivant l’idée d’une possible productivité de l’erreur, une partie de la traductologie contemporaine a conféré un sens moins restrictif à ce concept pour interroger la limite séparant la « bonne » de la « mauvaise » traduction. Ces approches s’intéressent, d’une part, à la subjectivité du traducteur, à la traduction comme acte interprétatif, voire créatif, en mettant en cause la vision manichéenne qui sous-tend le préfixe « mis- ». D’autre part, ces recherches analysent les effets (im)prévus que certaines traductions « actives » ont pu avoir dans l’histoire, en soulignant la dimension performative de celles-ci. En effet, quelle que soit la manière dont on évalue une (mé)traduction donnée, ses répercussions sur l’histoire politique, intellectuelle, littéraire peuvent être spectaculaires. À titre d’exemple, on pourrait citer le cas de la Dépêche d’Ems de 1871, dont la traduction est inséparable du déclenchement de la Guerre franco- prussienne, ou bien l’usage créateur que Borges fait de la « métraduction », à partir des années 1920, dans le contexte de la fondation d’une tradition littéraire argentine. D’autres exemples, comme la réception internationale du terme de « littérature mineure » forgé d’après Kafka, pourraient compléter cet aperçu de la problématique que notre numéro thématique vise à approfondir.
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International audienceCet article se propose d’entreprendre une relecture d’un texte longtemps considéré comme marginal à l’intérieur de l’œuvre canettienne. Mon approche part du constat que ce livre, malgré son apparente facilité, est... more
International audienceCet article se propose d’entreprendre une relecture d’un texte longtemps considéré comme marginal à l’intérieur de l’œuvre canettienne. Mon approche part du constat que ce livre, malgré son apparente facilité, est une œuvre complexe, ouverte, et non dépourvue d’ambiguïtés. Comme récit de voyage et rencontre interculturelle, il met en évidence toute une série de problèmes qui possèdent une grande profondeur historique, en même temps qu’une actualité parfois brûlante. En examinant l’appartenance du texte au genre viatique, en interrogeant son inscription dans la problématique de l’orientalisme, en décrivant ses liens avec les autres œuvres de l’auteur, il s’agira d’entreprendre une redéfinition des Voix de Marrakech comme réseau mémoriel transculturel
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trad. allemande de : Les mots et les couleur
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trad. allemande de : Points de suspension, entretien
International audienceSelon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme mistranslation (ou « métraduction » pour utiliser son calque français) désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de... more
International audienceSelon sa définition convenue, consignée dans les dictionnaires, le terme mistranslation (ou « métraduction » pour utiliser son calque français) désigne tout simplement une traduction erronée, une « faute » de traduction. Toutefois, en suivant l’idée d’une possible productivité de l’erreur, une partie de la traductologie contemporaine a conféré un sens moins restrictif à ce concept pour interroger la limite séparant la « bonne » de la « mauvaise » traduction. Ces approches s’intéressent, d’une part, à la subjectivité du traducteur, à la traduction comme acte interprétatif, voire créatif, en mettant en cause la vision binaire, voire manichéenne, qui sous-tend le préfixe « mis- ».D’autre part, ces recherches analysent les effets (im)prévus que certaines traductions « actives » ont pu avoir dans l’histoire, en soulignant la dimension performative de celles-ci. En effet, quelle que soit la manière dont on évalue une (mé)traduction donnée, ses répercussions sur l’histoire politique, intellectuelle, littéraire peuvent être spectaculaires. À titre d’exemple, on pourrait citer le cas de la Dépêche d’Ems de 1871, dont la traduction est inséparable du déclenchement de la Guerre franco-prussienne, ou bien l’usage créateur que Borges fait de la « métraduction », à partir des années 1920, dans le contexte de la fondation d’une tradition littéraire argentine. La réception internationale du terme de « littérature mineure » forgé d’après Kafka, pourrait compléter ces premiers exemples qui ont déjà fait l’objet d’analyses et d’études.Pour son quatrième numéro, la revue Quaderna entend approfondir cette exploration de la problématique de la métraduction dans une perspective résolument plurilingue, interculturelle et transnationale, en allant de l’écriture translingue (Yoko Tawada) au domaine biblique (Claire Placial), en passant par la théorie de la traduction (Antonietta Sanna, Arianne Des Rochers/Robert Twiss), les études de réception (Sara Kathrin Landa) et l’histoire intellectuelle transnationale (Jana-Katharina Mende)
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International audiencePeter Handkes zuerst auf Französisch verfasster und in der Folge von ihm selbst ins Deutsche übersetzter Theatertext Bis daß der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts fußt auf einem Dialog mit Samuel Beckett,... more
International audiencePeter Handkes zuerst auf Französisch verfasster und in der Folge von ihm selbst ins Deutsche übersetzter Theatertext Bis daß der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts fußt auf einem Dialog mit Samuel Beckett, dem vielleicht berühmtesten Selbstübersetzer der Weltliteratur. So bezeichnet Handke seinen 2007 entstandenen Monolog explizit als ein “Echo” auf Beckett, genauer gesagt auf dessen Einpersonendrama Das letzte Band (1958/1959). Im Rahmen dieses Beitrags soll auf der Grundlage einer Teilanalyse von Handkes französisch-deutschem Stück die Beziehung des österreichischen Selbstübersetzers zu seinem illustren Vorgänger Beckett analysiert werden. Neben der autobiographischen Dimension von Handkes Monolog und den inhaltlichen, intertextuellen Beziehungen der Stücke zueinander geht es auch um die Bedeutung Becketts auf dem Weg Handkes zum (vorübergehenden) Wechsel in die französische Sprache. Die spezielle Verfahrensweise Handkes als Selbstübersetzer soll da...
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monographie à paraître, en 2021, aux éditions Kimé, ParisIs Goethe a multilingual writer? Asked in this way, the question seems quite absurd. Yet does Goethe identify with the monolingual paradigm that is so commonly associated with the... more
monographie à paraître, en 2021, aux éditions Kimé, ParisIs Goethe a multilingual writer? Asked in this way, the question seems quite absurd. Yet does Goethe identify with the monolingual paradigm that is so commonly associated with the notion of being a national poet? Doesn't his practice of multiple languages, which goes far beyond the translation paradigm, rather suggest the existence of a multilingual imagination, whose trace can be found in his writing? By exploring the life and work of the most famous of the German writers, this essay aims to demonstrate that Goethe and multilingualism are two terms that are much less distant from each other than one might think at first glance. Whether it be the foreign-language poems of his youth, the French spoken by his novel characters, the Eastern languages introduced into his 'West-Eastern Divan', Helen of Troy learning a new language in 'Faust II' or Mignon singing in an unknown language the nostalgia of the famous ...
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International audienceDepuis qu’elle a remporté, en 1991, le prestigieux Prix Ingeborg-Bachmann, Emine Sevgi Özdamar (née en 1946) compte parmi les écrivaines les plus remarquées et discutées de la littérature contemporaine. Ayant grandi... more
International audienceDepuis qu’elle a remporté, en 1991, le prestigieux Prix Ingeborg-Bachmann, Emine Sevgi Özdamar (née en 1946) compte parmi les écrivaines les plus remarquées et discutées de la littérature contemporaine. Ayant grandi à Istanbul, arrivée à Berlin à l’âge de 18 ans, elle est considérée comme la figure emblématique de ce qu’on désigne souvent par le terme de littérature germano-turque. En se concentrant plus particulièrement sur son premier recueil de proses Mutterzunge (1990) et le roman Die Brücke vom Goldenen Horn (1998), deuxième volet de sa trilogie autofictionnelle Sonne auf halbem Weg, les études réunies dans ce volume entendent contribuer à mieux faire connaître et reconnaître, notamment en France, cette autrice désormais consacrée

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Rezension über: Florence Baillet, Le Regard interrogé. Lulu ou la Chair du théâtre, Paris: Honoré Champion, Reihe "Littérarures étrangères, 3. série "Etudes germaniques"", 2013, IBSN: 12-9782745326508, 224 S., 35 Eur.
L’Écriture du "Je" dans la langue de l’exil
Colloque organisé par Isabelle Grell-Borgomano (ITEM) et Jean-Michel Devésa (Université de Limoges)
14-16 décembre 2018 ENS Ulm
Research Interests:
Traverser les limites
Colloque en l’honneur de Georges-Arthur Goldschmidt
Paris, Maison de la Recherche de la Sorbonne Nouvelle, 4 rue des Irlandais, Paris Ve, Salle Claude Simon,
les 28 et 29 mai 2018
Research Interests:
Journées d'étude "Imaginaire et pratiques de la fête"
Université Toulouse Jean-Jaurès, 29/30 novembre 2018
Research Interests:
Emine Sevgi Özdamar, une écriture contemporaine de l’interculturalité Journée d’étude dans le cadre de la préparation à l’Agrégation et au CAPES d’allemand Le samedi 24 novembre 2018, 9h-18h, Cité Internationale Universitaire de Paris... more
Emine Sevgi Özdamar, une écriture contemporaine de l’interculturalité
Journée d’étude dans le cadre de la
préparation à l’Agrégation et au CAPES d’allemand
Le samedi 24 novembre 2018, 9h-18h, Cité Internationale Universitaire de Paris
Maison Heinrich Heine, Salle Alfred Grosser
Research Interests:
Goethe, le Mythe et la Science. Regards croisés dans les littératures européennes
COLLOQUE INTERNATIONAL
Université de Mulhouse,14-15-16 novembre 2018
Ma communication se propose d’examiner la traduction anglaise de 'Der Untergang der Titanic' (1978) de H. M. Enzensberger, traduction établie, en 1980, par le poète lui-même. Il s’agit sans doute de l’un des aspects plutôt négligés par la... more
Ma communication se propose d’examiner la traduction anglaise de 'Der Untergang der Titanic' (1978) de H. M. Enzensberger, traduction établie, en 1980, par le poète lui-même. Il s’agit sans doute de l’un des aspects plutôt négligés par la recherche sur l’auteur, et l’on constate que les études sur le genre de l’auto-traduction, pourtant en pleine expansion depuis quelques années, ne s’y sont pas encore vraiment intéressées.
'The Sinking of the Titanic' n’est pas la première auto-traduction d’Enzensberger, qui dès la fin des années 1960 a collaboré, avec Michael Hamburger notamment, à la traduction de ses poèmes en anglais. Cependant, l’auto-traduction intégrale de son poème épique de 1978 constitue sans doute l’apogée de cette partie de son activité littéraire.
Quelle est la motivation pour un poète de remettre sur le métier toute une épopée en vers en la transposant lui-même dans une autre langue ? Quelle est la « valeur ajoutée », pour l’auteur aussi bien que pour le lecteur, de la démarche autotraductive par rapport à une allotraduction ?
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Chères et chers collègues, chères et chers ami(e)s, J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de mon Habilitation à diriger des recherches qui aura lieu le lundi 12 décembre 2016 à 13 heures précises à l’Université Paris-Sorbonne... more
Chères et chers collègues, chères et chers ami(e)s,
J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de mon Habilitation à diriger des recherches qui aura lieu
le lundi 12 décembre 2016
à 13 heures précises
à l’Université Paris-Sorbonne
Maison de la Recherche
28 Rue Serpente, 75006 Paris ; Salle D035
Métro 4 et 10 : Odéon ou Saint-Michel / RER A : Saint-Michel/Notre-Dame.
Le dossier d’Habilitation présenté et soutenu à cette occasion s’intitule :
« La littérature par-delà le national : recherches sur
l’interculturalité, le plurilinguisme et la traduction
dans la littérature allemande (XIXe-XXIe siècles) ».
Le jury est composé de
M. Bernard Banoun, professeur des universités (études germaniques), Université Paris-Sorbonne, garant du candidat
M. Sylvain Briens, professeur des universités (études scandinaves), Université Paris-Sorbonne
M. Charles Forsdick, James Barrow Professor of French, Université de Liverpool, Royaume-Uni
M. Dieter Heimböckel, professeur (littérature allemande et interculturalité), Université du Luxembourg
Mme Sylvie Le Moël, professeur des universités (études germaniques) Université Paris-Est Créteil
M. Fabrice Malkani, professeur des universités (études germaniques), Université Lumière-Lyon-II
M. Jürgen Ritte, professeur des universités (études germaniques), Université de la Sorbonne Nouvelle
Dans le cadre du plan Vigipirate, l’accès à la Maison de la recherche est strictement règlementé. Prière de me signaler, le cas échéant, votre intention d'assister à la manifestation, pour que je vous inscrive sur la liste des invités.
Bien cordialement
Dirk Weissmann

Dirk Weissmann, PhD
Maître de conférences d’études germaniques
Associate Professor of German
Departemental Erasmus Coordinator
Université Paris-Est Créteil
UFR Lettres, langues et sciences humaines
Bureau I1-210
weissmann+[at]+u-pec.fr
https://u-pec.academia.edu/dirkweissmann
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Gegenstand des Beitrags sind die französisch-deutschen Doppeltexte (wie ich sie vorläufig nennen möchte), die Peter Handke seit Beginn der 2000er Jahre verfasst hat. Anhand einer Analyse der drei Theaterstücke Pourquoi une cuisine ? /... more
Gegenstand des Beitrags sind die französisch-deutschen Doppeltexte (wie ich sie vorläufig nennen möchte), die Peter Handke seit Beginn der 2000er Jahre verfasst hat. Anhand einer Analyse der drei Theaterstücke Pourquoi une cuisine ? / Warum eine Küche ? (2001-2003), Jusqu’à ce que le jour nous sépare ou Une question de lumière / Bis dass der Tag uns scheidet oder Eine Frage des Lichts (2008-2009), Les Beaux jours d’Aranjuez / Die schönen Tage von Aranjuez (2012) soll zunächst und vor allem der Frage nachgegangen werden, inwiefern (und unter welchen Kriterien) im vorliegenden Fall von (Selbst)Übersetzung gesprochen werden kann. Daneben soll der Status der französischen ‚Fassungen’, ‚Originale’ bzw. ‚Erstschriften’ Handkes für sich hinterfragt werden. Inwiefern kann – produktions- bzw. rezeptionsästhetisch – von einem französischen Schriftsteller Handke gesprochen werden? Zur Diskussion dieses Punktes soll auch ein Blick auf die Aufführungsgeschichte der Stücke sowie ihre Aufnahme durch die Kritik geworfen werden. Phänomene wie die (fremde) Rückübersetzung deutscher Texte in Französische werfen ein interessantes Licht auf die Schwierigkeiten des Literatur- und Theaterbetriebs beim Umgang mit mehrsprachigen Schriftstellern.
Présentation dans le cadre du séminaire du CAECE à l'Université Paris-Est Créteil, le lundi 20 avril, 14-16h, au Camus Centre de l'UPEC, Créteil. Argument: Après une brève introduction consacrée à l’histoire de l’auto-traduction et... more
Présentation dans le cadre du séminaire du CAECE à l'Université Paris-Est Créteil, le lundi 20 avril, 14-16h, au Camus Centre de l'UPEC, Créteil.

Argument:
Après une brève introduction consacrée à l’histoire de l’auto-traduction et à sa possible définition comme genre, ma présentation sera consacrée aux textes bilingues que l’écrivain autrichien Peter Handke a écrits depuis le début des années 2000 : Pourquoi une cuisine ? / Warum eine Küche ? ; Jusqu’à ce que le jour vous sépare ou Une question de lumière / Bis dass der Tag euch scheidet oder Eine Frage des Lichts ; Les Beaux jours d’Aranjuez / Die schönen Tage von Aranjuez. En analysant ces trois pièces de théâtre, rédigées initialement en français, je m’interrogerai notamment sur les motivations qui ont poussé l’écrivain de langue allemande à adopter le français comme langue d’écriture. A côté de critères biographiques, le rapport à Samuel Beckett, ce représentant emblématique du bilinguisme et de l’autotraduction littéraires, s’avérera particulièrement intéressant, dans la mesure où Jusqu’à ce que le jour vous sépare (2008) est conçu comme une réponse à La dernière bande de Beckett. En relevant certaines spécificités de l’écriture bilingue de Handke, je m’interrogerai enfin sur la question de savoir dans quelle mesure (et sous quels critères) l’utilisation du concept d’autotraduction est réellement pertinent dans son cas.
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Dans le cadre de mon exposé, je voudrais d’abord situer et présenter mon approche et mes réalisations dans le domaine de l’étude du plurilinguisme littéraire de 1800 à nos jours. La perspective adoptée sera celle d’un spécialiste de... more
Dans le cadre de mon exposé, je voudrais d’abord situer et présenter mon approche et mes réalisations dans le domaine de l’étude du plurilinguisme littéraire de 1800 à nos jours. La perspective adoptée sera celle d’un spécialiste de littérature allemande évoluant dans le système universitaire français, dans un cadre disciplinaire s’inscrivant fortement dans la tradition des philologies nationales. Je décrirai la méthodologie et les objectifs de ma démarche scientifique, en insistant particulièrement sur la période allant de 1890 à 1930. Pour nourrir le dialogue interdisciplinaire et en suivant les recommandations des organisateurs, j’expliciterai enfin les écueils, problèmes et limites rencontrés dans ma pratique de chercheur dans ce domaine.
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Deutsch ist die Mutter- bzw. Erstsprache von Herta Müller, und es ist bekanntlich auch die alleinige Sprache ihrer Romane, mithin jenes Werkbestands, dem sie die Auszeichnung mit dem Nobelpreis für Literatur des Jahres 2009 verdankt. Zwar... more
Deutsch ist die Mutter- bzw. Erstsprache von Herta Müller, und es ist bekanntlich auch die alleinige Sprache ihrer Romane, mithin jenes Werkbestands, dem sie die Auszeichnung mit dem Nobelpreis für Literatur des Jahres 2009 verdankt. Zwar ist die 1953 in Rumänien geborene und seit rund einem Vierteljahrhundert in Deutschland lebende Schriftstellerin in jüngster Zeit auch mit der Publikation von experimenteller Lyrik in rumänischer Sprache in Erscheinung getreten , doch kann sie aufgrund der marginal zu nennenden Rolle dieser anderssprachigen Texte nur bedingt der Gruppe genuin mehrsprachiger Schriftsteller wie Vladimir Nabokov, Samuel Beckett oder Nancy Huston zugerechnet werden, um nur diese drei berühmten Beispiele zu nennen.
Nichtsdestoweniger lassen Müllers originär extraterritoriale Position der deutschen Literatur gegenüber, ihre Sozialisation innerhalb einer sprachlichen Minderheit Rumäniens mit dem daraus resultierenden Bilingualismus, sowie ihr späteres politisches Exil in der Bundesrepublik durchaus Vergleiche mit der translingualen (und transkulturellen) Schreibsituation der eben zitierten Autoren zu. So führt die starke Präsenz des Rumänischen als Landessprache und Sprache des (urbanen) Alltags, sowie die Diglossie von banatschwäbischer Dorfsprache einerseits und schulischer Hochsprache andererseits bei Müller von der frühen Kindheit an dazu, den Absolutheitsanspruch der Muttersprache zu relativieren und sich mit den Möglichkeiten mehrsprachiger Wirklichkeitserfassung auseinanderzusetzen. Bis zum heutigen Tag nähren sich ihr Werk und ihre Betrachtungen zur Literatur von dieser frühen Konfrontation mit sprachlicher Pluralität und Differenz, die neben zahlreichen Interferenzen auch zum episodischen Wechsel der Literatursprache geführt haben.
Trotz ihrer Treue zum Deutschen hat Herta Müller immer wieder den mehrsprachigen Horizont ihres Schreibens thematisiert, indem sie u. a. ihre „immanente Zweisprachigkeit“  betont, d. h. die herausragende Bedeutung des Rumänischen, das ihr seit der Jugend und während eines Zeitraums von rund zwei Jahrzehnten zur Sprache des Alltags, des Studiums und des Berufs geworden war . Nach Aussage der Autorin kann ihr Werk nur dann wirklich adäquat rezipiert werden, wenn man die Bedeutung dieser anderen Sprachen berücksichtigt, wozu neben dem Rumänischen auch der Dorfdialekt gezählt werden muss, dessen Differenzpotential gegenüber der Hochsprache literarisch ebenfalls relevant wird.
Unter diesem Blickwinkel ließe sich Herta Müller durchaus als ‚post-monolinguale’ Schriftstellerin bezeichnen...
Wie ich an anderer Stelle zeigen konnte (Weissmann 2013), wird das Œuvre des deutsch-jüdischen Lyrikers Paul Celan (1920-1970) von einem Widerspruch zwischen monolingualer Selbstverortung und mehrsprachiger literarischer Praxis... more
Wie ich an anderer Stelle zeigen konnte (Weissmann 2013), wird das Œuvre des deutsch-jüdischen Lyrikers Paul Celan (1920-1970) von einem Widerspruch zwischen monolingualer Selbstverortung und mehrsprachiger literarischer Praxis durchzogen. Trotz der von Celan betonten „schicksalhaften Einmaligkeit“ (Celan: 1983, 3/175) des Deutschen und seiner immer wieder zitierten Erklärung, an mehrsprachige Dichtung glaube er nicht (ibid.), steht seine Arbeit als Übersetzer und Schriftsteller unter dem Zeichen einer Pluralität von Schreib- und Arbeitssprachen. Weshalb sich auch eine Reihe neuerer Veröffentlichungen zum Thema Mehrsprachigkeit und Literatur  (siehe u. a. Yildiz 2012 und Suchet 2014) explizit auf diesen Autor beziehen.
Was die von Celan verwendeten Sprachen betrifft, müssen hier an erster Stelle das Rumänische und das Französische genannt werden, die ihm neben dem Deutschen als übersetzerische Zielsprachen und literarische Ausdrucksmittel dienten. Aber auch eine Vielzahl anderer Sprachen vom Russischen über das Jiddische zum Hebräischen wurden von ihm aktiv verwendet. Diese mehrsprachige literarische Praxis betrifft konkret sein lyrisches Schaffen, insbesondere das der mittleren Werkperiode, wie man es z. B. in seinem Gedichtband 'Die Niemandsrose' (1963) beobachten kann.
Ausgehend von diesem Band der mittleren Schaffensphase möchte ich dann auch die Möglichkeit einer Betrachtung Paul Celans unter dem Blickwinkel mehrsprachigen Schreibens untermauern. Dabei soll u. a. auch gefragt werden, inwiefern die aktuellen Forschungen zum Thema Interkulturalität und Mehrsprachigkeit in der Literatur unseren Blick auf sein lyrisches Werk verändert haben.
Nach einer kurzen Einführung, in der Celans Sprachbiographie in Erinnerung gerufen und seine Selbstverortung als einsprachiger Dichter kontextualisiert – und damit relativisiert – werden soll, möchte ich anhand des Gedichts „Huhedibluh“ (Celan: 1983, 1/276-277) aus 'Die Niemandsrose' die translingualen Schreibverfahren Celans exemplarisch analysieren und in den Werkzusammenhang einfügen. Ziel des Beitrags ist es zu zeigen, dass Celans mehrsprachige Praxis in den Bereich seiner dichterischen Auseinandersetzung mit dem historischen „Schicksal“ der deutschen Sprache und Kultur gehören. Sie werden somit als Teil einer Gegen-Sprache sichtbar, die nicht zuletzt als Widerstandskraft gegen monolinguale und monokulturelle Ideologien fungiert.

Bibliographie:
Celan, Paul, Gesammelte Werke in fünf Bänden, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1983
Suchet, Myriam, L'Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues, Paris : Classiques Garnier, 2014.
Weissmann, Dirk, „Paul Celan’s (M)Other Tongue(s) : The (Self-)Portrayal of the Artist as a Monolingual Poet“, in : Juliane Prade (Hg.), (M)Other Tongues: Literary Reflexions on a Difficult Distinction, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2013, S. 142-153.
Yildiz, Yasemin, Beyond the Mother Tongue, The postmonolingual condition, New York, Fordham University Press, 2012. 

Bibliographie:
Celan, Paul, Gesammelte Werke in fünf Bänden, Frankfurt a.M., Suhrkamp, 1983
Weissmann, Dirk, „Paul Celan’s (M)Other Tongue(s) : The (Self-)Portrayal of the Artist as a Monolingual Poet“, in : Juliane Prade (Hg.), (M)Other Tongues: Literary Reflexions on a Difficult Distinction, Cambridge, Cambridge Scholars Publishing, 2013, S. 142-153.
Meine Ausführungen sollen sich mit Heinrich Heines exilbedingter Doppelexistenz als deutscher und französischer Autor befassen und die spezifische Rolle untersuchen, welche die 'Selbst'-Übersetzung seiner politisch-historischen Schriften... more
Meine Ausführungen sollen sich mit Heinrich Heines exilbedingter Doppelexistenz als deutscher und französischer Autor befassen und die spezifische Rolle untersuchen, welche die 'Selbst'-Übersetzung seiner politisch-historischen Schriften in diesem Zusammenhang spielt.
Mit seiner Übersiedlung nach Paris im Jahre 1831 fasste Heine den Entschluss, von nun an auch für das französische Publikum zu schreiben. So begann er konsequent, an einer Karriere als französischsprachiger Autor zu arbeiten. Ab 1832 nahm er aktiv am literarischen Leben der Metropole teil. Mit der 1834 erfolgten Veröffentlichung der 'Tableaux de voyage' ('Reisebilder') hat Heine sich dann definitiv auf dem Pariser Literaturmarkt etabliert. Im selben Jahr startete auch  bereits die Veröffentlichung seiner ersten französischen Werkausgabe beim Verleger Eugène Renduel.
Zu unterstreichen ist in diesem Zusammenhang, dass Heine von wenigen Ausnahmen abgesehen alle seine französischen Texte unter seinem alleinigen Namen als Originaltexte veröffentlicht hat. Heine wollte unmissverständlich als Urheber seiner französischen Texte in Paris auftreten und nicht nur als ein ins Französische übersetzter deutscher Schriftsteller. Jedoch handelt es sich dabei nie um absolut wortgetreue (Selbst)Übersetzungen, sondern um auf das französische Publikum zugeschnittene Überarbeitungen und Aktualisierungen seiner Texte. Darüber hinaus gilt als erwiesen, dass diese französischen Fassungen keineswegs von Heine ganz allein verfasst bzw. übersetzt wurden. Vielmehr entstanden sie in enger Zusammenarbeit mit einem oder mehreren Übersetzern, deren Anteil am Endergebnis zum Teil erheblich war, was jedoch von Heine generell verschwiegen wurde.
Heines Werk als zweisprachiger Autor steht damit im Spannungsfeld von realer Selbstübersetzung als Wissenstransfer zwischen Deutschland und Frankreich und einer marktstrategischen Inszenierung als französischer Originalautor. Anhand ausgewählter Beispiele aus seinem Prosawerk (u. a. 'Französische Zustände' und 'Zur Geschichte der Religion und Philosophie in Deutschland') soll diese Problematik veranschaulicht und ihre Auswirkung auf die Rezeption Heines diesseits und jenseits des Rheins diskutiert werden.
Yoko Tawadas 1998 veröffentlichter Text TILL stellt den wohl einmaligen Fall eines mehrsprachigen Theaterstücks dar, dessen dramaturgisches Grundprinzip auf einer unmöglichen Kommunikation zwischen dem Deutschen und dem Japanischen... more
Yoko Tawadas 1998 veröffentlichter Text TILL stellt den wohl einmaligen Fall eines mehrsprachigen Theaterstücks dar, dessen dramaturgisches Grundprinzip auf einer unmöglichen Kommunikation zwischen dem Deutschen und dem Japanischen beruht. Das Ausbleiben einer translingualen Verständigung betrifft dabei sowohl die beiden an der Aufführung beteiligten Schauspielergruppen als auch das jeweilige Publikum in Deutschland oder Japan. In jedem Fall bleibt in der Regel die Hälfte des Stücks für den Schauspieler und die Zuschauer unzugänglich, da die Zahl der Menschen, die beide Sprachen ausreichend beherrschen, statistisch gesehen verschwindend gering ist. In ihren Regieanweisungen bezeichnet die Autorin das Ausbleiben einer Übersetzung zwischen den beiden Sprachen sogar ausdrücklich als „wünschenswert“, wobei sie allerdings auch auf die Möglichkeiten nonverbaler Kommunikation hinweist. Mein Beitrag möchte zunächst herausarbeiten, dass Tawadas Stück sowohl einen artifiziell-experimentellen Charakter als auch eine sprachmimetische Dimension besitzt, insofern es eine Gruppe japanischer Touristen in Deutschland auf die Bühne bringt. Darüber hinaus soll das Werk im Kontext von Tawadas sprachutopischen Reflexionen im Spannungsfeld von Globalisierung und Mehrsprachigkeit verortet werden. Nicht-Verstehen und Verstehen treten dabei in ein fruchtbares Verhältnis zur Erzeugung einer gesteigerten Aufmerksamkeit für Sprache im Plural. Womit nicht zuletzt auch der sprachpolitische Horizont von Tawadas literarischem Schaffen aufgezeigt ist.
Notre communication se propose de mettre en rapport trois phénomènes culturels et littéraires emblématiques des années 1920 : 1) l’art du cabaret en Allemagne, notamment à Munich et à Berlin ; 2) le développement des écritures... more
Notre communication se propose de mettre en rapport trois phénomènes culturels et littéraires emblématiques des années 1920 : 1) l’art du cabaret en Allemagne, notamment à Munich et à Berlin ; 2) le développement des écritures plurilingues, au sein des avant-gardes notamment ; 3) le projet européen d’une communication transnationale entre les arts et les artistes.
En effet, le plurilinguisme caractérise fortement les formes d’expression des avant-gardes des années 1910 à 1930 en Allemagne, en Europe et au-delà. Libertaires par vocation, en tirant à boulets rouges sur les piliers du pouvoir, les avant-gardes secouent le joug des conceptions idéalistes et ethnocentriques de la langue. Sur fond de vagues nationalistes, elles contribuent de manière déterminante au développement de la recherche d’une communication transnationale, d’un langage à la fois universel et pluriel.
Dans le cadre de cette évolution des formes d’expression artistique, deux tendances apparaissent  au sein de la production littéraire : d’une part, l’instauration d’un espace de médiation généralisée, à travers d’innombrables échanges entre artistes venant d’horizons culturels et linguistiques très divers ; et, d’autre part, une tendance à la babélisation des langues abolissant les frontières les séparant jusqu’à créer des idiomes sans identité culturelle et nationale déterminée.
En partant du cas particulier de Walter Mehring (1896-1981), l’un des auteurs les plus emblématiques du cabaret allemand, et en nous appuyant sur le corpus de ses poèmes et paroles de chanson plurilingues des années 1920, nous allons nous attacher à illustrer la tension entre ces deux dimensions de l’écriture littéraire plurilingue de cette époque. Ce faisant, nous mettrons au centre de nos analyse deux notions esthétiques défendues par Mehring : celle d’une écriture littéraire transnationale (internationales Sprachkunstwerk) mêlant l’allemand au français, à l’anglais et à d’autres idiomes, et celle d’un rag-time des langues (Sprachen Rag-Time) sur l’arrière-fond de la première vague de jazz en Europe.
Quelque peu marginalisée à cause de son appartenance au genre ‘mineur’ de l’art du cabaret, l’œuvre de Mehring nous semble être un document central pour l’étude du plurilinguisme littéraire comme vecteur transculturel durant la première moitié du XXe siècle.
Notre communication se propose d’aborder l’œuvre d’Elias Canetti à partir de l’un des ses livres les plus connus mais les moins commentés : "Die Stimmen von Marrakesch", datant de 1954, mais paru en 1967 seulement. Notre lecture part du... more
Notre communication se propose d’aborder l’œuvre d’Elias Canetti à partir de l’un des ses livres les plus connus mais les moins commentés : "Die Stimmen von Marrakesch", datant de 1954, mais paru en 1967 seulement. Notre lecture part du constat que ce livre, dont le succès auprès du grand public est considérable, reste quelque peu sous-estimé par la critique. Pourtant, dans la perspective d’une approche interculturelle de la littérature de langue allemande, ce texte se révèle d’un très grand intérêt et d’une considérable complexité, ce qui en fait un objet d’étude privilégié. Dans le cadre de notre communication, nous nous limiterons à un seul aspect de la dimension interculturelle de cette œuvre. En effet, partant du modèle d’une « littérature en mouvement » développé par Ottmar Ette, nous mettrons en évidence l’existence d’un complexe réseaux mémoriel transculturel, à la fois sur le plan temporel, spatial et linguistique, qui traverse tout le texte. Le voyage à Marrakech de Canetti apparaît ainsi comme la matrice d’une réflexion littéraire sur la destinée de la civilisation européenne, de 1492 à la Deuxième guerre mondiale.
Les commentateurs de l’accueil de Paul Celan (1920-1970) en France ont souvent insisté sur le retard pris par l’édition française de son œuvre. Il est vrai que pendant longtemps le débat français sur cet auteur s’est déroulé sur une base... more
Les commentateurs de l’accueil de Paul Celan (1920-1970) en France ont souvent insisté sur le retard pris par l’édition française de son œuvre. Il est vrai que pendant longtemps le débat français sur cet auteur s’est déroulé sur une base textuelle extrêmement mince. Or rien ne serait plus faux que de conclure de cette sous-représentation sur le plan des publications à un manque d’intérêt pour l’œuvre de Celan en France. En effet, l’histoire de la réception française de Celan démontre que si retard il y a, celui-ci n’est pas uniquement imputable au système d’accueil, mais résulte également d’une attitude qu’on pourrait qualifier de protectionniste de la part du poète. Le souci de Paul Celan de protéger son œuvre et d'influer sur son image s'exprime notamment à travers ses interventions sur les traductions françaises de ses poèmes. Celles-ci ont en partie été massivement corrigées par ses soins, si bien qu'on peut parler dans certains cas d'une forme d'auto-traduction. Sur la base d’un examen de l’appareil génétique de certains de ces traductions françaises datant des années 1960, il s’agit d’analyser et d’interpréter les interventions de l’auteur, et d’en décrire l’évolution jusqu’à sa mort.
"L’on sait que l’opposition entre l’idéalisme et le matérialisme est l’une des grilles de lecture les plus fécondes et les plus importantes pour aborder l’œuvre de Georg Büchner. En effet, la critique de l’idéalisme philosophique, et de... more
"L’on sait que l’opposition entre l’idéalisme et le matérialisme est l’une des grilles de lecture les plus fécondes et les plus importantes pour aborder l’œuvre de Georg Büchner.  En effet, la critique de l’idéalisme philosophique, et de ses avatars dans tous les domaines du discours contemporain, prend chez cet écrivain des formes qui semblent préfigurer celles du matérialisme marxiste, voire celles de la pensée nietzschéenne, même si elle reflète également l’état des réflexions dans certains courants de la pensée scientifique autour de 1830.
Sans se réduire à un renoncement à toute forme d’idéalisme, cette mise en cause de la vision idéaliste du monde concerne également le rapport qu’entretien l’écrivain avec le langage, la théorie implicite du signe linguistique qui sous-tend son écriture.  Car, comme l’ont montré des études récentes,  on voit se profiler chez Büchner une prise en compte accrue de la matérialité du signe, ce qui donne à son théâtre une dimension largement absente de la littérature dramatique précédente.
On pourrait objecter que cette valorisation de la matérialité s’annonce en réalité dès le premier romantisme, à travers notamment les réflexions de celui-ci autour de l’autonomie du langage poétique.  Et l’on sait que ce genre de phénomènes se rencontre également dans la littérature française et anglaise du XVIIIe siècle.  Sans parler des ancêtres plus lointains encore, à l’âge baroque par exemple. Or, ces filiations semblent sans grande importance pour Büchner. Plus proche, un écrivain comme Kleist fait apparaître par endroits une mise en valeur comparable de la matérialité du signe.  Chez Büchner, deux générations plus tard, elle me semble toutefois acquérir une importance nouvelle et singulière annonçant un rapport très moderne au langage, tel qu’il se généralisera à partir des avant-gardes de la fin du XIXe siècle et au-delà.
Sur la base de cette hypothèse de départ, je m’intéresserai dans ce qui suit à l’un des aspects les plus frappants de cette matérialité du langage chez Büchner, à savoir une certaine utilisation iconique des signes de ponctuation, notamment dans La Mort de Danton et dans Woyzeck. J’entends ici par iconicité  le rapport de parenté mimétique entre le signe et son référent, un rapport que Büchner désigne comme « traduction mimée »  entre un objet réel et un signe linguistique, alors que la plupart des signes grâce auxquels nous communiquons ont perdu cet ancrage mimétique qu’on pourrait qualifier de cratylien en suivant Platon.
La microlecture que je proposerai ici s’appuiera sur quelques éléments de ponctuation qui semblent à même de véhiculer toute la violence du monde illustrée par les pièces de Büchner, éléments de ponctuation qui vont jusqu’à s’incarner en arme blanche, pour ainsi dire. En effet, ce sont des signes capables de fonctionner, dans certains passages, comme des figurations de la guillotine qui tranchera la tête de Danton, ou du couteau que Woyzeck plantera dans le corps de sa compagne. Je défendrai ainsi la thèse que cet emploi spécifique des signes de ponctuation est l’un des indicateurs majeurs de la fameuse modernité anticipatrice de Büchner, dont l’écriture fait apparaître, à la marge ou en germe, cette « autarcie de la lettre », cette « logique des signifiants » qui se généralisera dans la littérature autour de 1900. "
A l'occasion des 50 ans du Traité de l'Elysée, ma communication se propose de faire un bilan partiel des relations littéraires entre la France et l'Allemagne. Ce faisant, j'examinerai en particulier la nouvelle dimension translingue que... more
A l'occasion des 50 ans du Traité de l'Elysée, ma communication se propose de faire un bilan partiel des relations littéraires entre la France et l'Allemagne. Ce faisant, j'examinerai en particulier la nouvelle dimension translingue que ces relations ont acquise aujourd'hui.  En effet, en comparaison avec la situation de 1963, les relations littéraires franco-allemandes comportent désormais une évidente dimension de plurilinguisme littéraire se déclinant sous plusieurs formes. A partir de quelques cas individuels d'écrivains bilingues franco-allemands, j'essaierai de donner un premier aperçu de ce phénomène.
The monolingual perspective on literature conceived as national literature has turned a blind eye to the importance of crosslingusitic influences in the history of literary evolution and innovation. In fact, the importance of these... more
The monolingual perspective on literature conceived as national literature has turned a blind eye to the importance of crosslingusitic influences in the history of literary evolution and innovation. In fact, the importance of these influences can go unnoticed as long as we adhere to the concept of mother tongue as a closed container structure serving as a unique reservoir for national literary production. As shown by recent scholarship (Yildiz 2012), the post-monolingual perspective on literature can help to reveal another, translingual dimension behind the official vision of literary history writing.
German culture was particularly marked by the efforts to keep the language free from foreign influences, as shown in particular by the long debate around Fremdwörter (words of foreign origin). Thus the fiction of an pure and organic German language has played a crucial role in German literature from the 19th century on (Ahlzweig 1994). While some modern and contemporary poets deliberately broke the taboo of foreign language writing (see Forster 1972 and Kremnitz 2004), most have complied with strictly monolingual framework imposed by society, sometimes by suppressing or censoring their translingual tendencies (Weissmann 2011).
This paper will focus on a third category that we will call the category of seemingly monolingual writers. By this we mean writers like Stefan George, Frank Wedekind, Klaus Mann, Anne Weber, who, although they are perceived by literary historiography as genuine German writers, are actually translingual, insofar as their writing has clearly an exophonic dimension.
In proposing the term of exophonic palimpsests our paper aims at introducing a new concept in the debate about literary multilingualism. We intend to show that some canonical texts in the field of German-language literature are based on multilingual poetics hidden under an apparent monolingual surface. In the examples we will present this palimpsestic structure reveals extensive exophonic pre-texts which constitute the foreign matrix of the German text. Our analysis will lead us to argue that German literary language is deeply worked by multilingualism and that foreign languages ​​are nestled in the heart of German literary canon.

Ahlzweig, Claus (1994), Muttersprache – Vaterland, Die deutsche Nation und ihre Sprache, Opladen; Westdeutscher Verlag.
Arndt, Susan/Naguschewski, Dirk/Stockhammer, Robert (eds.) (2007), Exophonie, Anders-Sprachigkeit (in) der Literatur, Berlin, Kulturverlag Kadmos, 2007.
Forster, Leonard (1970), The poet’s tongues : multilingualism in literature. London/New-York: Cambridge University Press.
Kremnitz, Georg (2004): Mehrsprachigkeit in der Literatur. Wie Autoren ihre Sprachen wählen. Vienna: Edition Praesens.
Weissmann, Dirk (2011), “Mehrsprachigkeit in Frank Wedekinds Büchse der Pandora: ein (fast) vergessenes Charakteristikum der Lulu-Urfassung”, Germanisch-Romanische Monatsschrift, 3/2011, p. 283-299.
Yildiz, Yasemin (2012), Beyond the Mother Tongue. The postmonolingual condition. New York: Fordham University Press.

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APPEL À COMMUNICATIONS / CALL FOR PAPERS (31/03/2023) Le Mythe de la Pentecôte : littérature, traduction, pensée, arts The Myth of Pentecost: literature, translation, theory, arts Der Pfingstmythos in Literatur, Übersetzung,... more
APPEL À COMMUNICATIONS / CALL FOR PAPERS (31/03/2023)


Le Mythe de la Pentecôte : littérature, traduction, pensée, arts

The Myth of Pentecost: literature, translation, theory, arts

Der Pfingstmythos in Literatur, Übersetzung, Denken, Kunst


Colloque/Conference/Tagung

Toulouse, France/Frankreich



9+10 Novembre/November 2023

Université Toulouse Jean-Jaurès

Maison de la recherche

5 allées Antonio Machado

31058 TOULOUSE

Organisé par/Organized by/Organisatoren :

Claire Placial (Maitresse de conférences en littérature comparée, Université de Lorraine, UR Écritures, membre junior de l’IUF)

Dirk Weissmann (Professeur d’études germaniques, Université Toulouse Jean-Jaurès, Centre de Recherches et d’Études Germaniques et ITEM/CNRS)

Keynotes :

Prof. Dr. Monika Schmitz-Emans, Ruhr-Universität Bochum

Pr. Anne Tomiche, Sorbonne-Université

For further information see PDF
Ecrire entre les langues : littérature et plurilinguisme atelier interdisciplinaire organisé par le Centre de Recherches et d’Etudes germaniques/CREG avec le concours du Centre de Traduction, d'Interprétation et de Médiation... more
Ecrire entre les langues : littérature et plurilinguisme

atelier interdisciplinaire

organisé par le Centre de Recherches et d’Etudes germaniques/CREG

avec le concours du  Centre de Traduction, d'Interprétation et de Médiation linguistique (CeTIM)
et le Département des Langues étrangères, UFR Langues, Littératures et Civilisations Etrangères



Le mardi 16 avril 2019, 13h30-18h, Université Toulouse Jean Jaurès, Maison de la recherche, salle F422

13h30 ouverture de l’atelier

14h Till DEMBECK (Université du Luxembourg, IPSE) : Romantic Heterolingualism and European Literature

14h45 Antonella CAPRA (UT2J, EA Il Laboratorio) : Le plurilinguisme littéraire en Italie hier et aujourd’hui 

15h30 pause-café

16h Dan FUJIWARA (UT2J, CEJ-Inalco, Antenne Toulouse) : « Je n’ai jamais vu de frontière entre les langues » : la littérature transfrontalière selon Tawada Yôko

16h45 Dirk WEISSMANN (UT2J, CREG) : Hans Magnus Enzensberger traducteur de lui-même : The Sinking of the Titanic



17h30 clôture de l’atelier
Research Interests:
Journée d’étude dans le cadre de la
préparation à l’Agrégation et au CAPES d’allemand
Le samedi 24 novembre 2018, 9h-18h
Cité Internationale Universitaire de Paris
Maison Heinrich Heine, Salle Alfred Grosser
Research Interests:
Call for Papers für die Sektion „Paul Celan weltweit. Zur internationalen Rezeption eines Jahrhundertdichters: Literatur, Philosophie, Gedächtniskultur“ des XIV. Kongress der Internationalen Vereinigung für Germanistik (IVG), Viale delle... more
Call for Papers für die Sektion „Paul Celan weltweit. Zur internationalen Rezeption eines Jahrhundertdichters: Literatur, Philosophie, Gedächtniskultur“ des XIV. Kongress der Internationalen Vereinigung für Germanistik (IVG), Viale delle Scienze 12, 90128, Palermo

Deadline Abstract: 30. September 2018, Datum der Veranstaltung: 26. Juli - 02. August 2020



Sektionsleitung:

Prof. Dr. Dr. hc. Andrei Corbea-Hoisie (Universität Jassy, Rumanien)

Prof. Dr. Leonard Olschner (Queen Mary Universität London, Großbritannien)

Prof. Dr. Dirk Weissmann (Universität Toulouse Jean-Jaurès, Frankreich)



Im Jahre 2020 werden wir den 100. Geburtstag Paul Celans begehen, der wohl wie kein anderer Schriftsteller deutscher Sprache die Bezeichnung ‚Jahrhundertdichter’ verdient. Person und Werk haben weltweit in den verschiedensten Bereichen eine einmalig zu nennende Resonanz erzielt. Anlässlich dieses runden Jubiläums soll im Rahmen des XIV. IVG-Kongresses in Palermo der Versuch unternommen werden, die internationale Rezeption Celans zu bilanzieren. Über die bereits vorliegenden Monographien, Aufsätze und Lexikoneinträge hinaus setzt sich die geplante Sektion zum Ziel, den Blick auch auf bisher weniger behandelte Kultur- und Sprachräume zu richten. So soll ein möglichst breites Spektrum der weltweiten Celan-Rezeptionen von den 1950er Jahren bis heute entstehen, wobei sowohl länderspezifische Rezeptionsformen wie auch kultur- und sprachübergreifende Charakteristika in den Blickpunkt kommen werden.

Bei der Behandlung der Rezeptionsperspektive bieten sich drei Hauptfelder zur Gliederung an, die allerdings nicht als ausschließlich zu begreifen sind, zumal von zahlreichen Überschneidungen auszugehen ist: Literatur — Philosophie — Gedächtniskultur. Eine Erweiterung auf andere Schwerpunkte – insbesondere in Richtung Judentum, jüdisches Denken, Shoah-Diskurse – ist selbstverständlich dankbar. Die Erfassung und Analyse von Übersetzungsprozessen wird naturgemäß ebenfalls eine zentrale Rolle spielen.

Neben den Sektionsleitern haben rund 15 ausgewiesene Celan-Spezialisten bereits ihre Teilnahme zugesagt. Unter den Ländern, die für weitere Beiträge relevant wären, könnten unter anderem erwähnt werden: BRD, DDR, Österreich, Schweiz, Frankreich, Rumänien, Israel, Polen, Italien, Spanien, Ungarn, USA, Großbritannien, Japan, Südkorea, Indien, China. Dabei wird die Teilnahme von Nachwuchswissenschaftler ausdrücklich erwünscht.



Wir bitten Sie, Ihre Vorschläge für Vorträge (20 Minuten) bis zum 30. September 2018 an alle drei unten genannten E-Mail-Adressen zu schicken, versehen mit folgenden Angaben:



- Titel;

- Abstract (1200 bis 2000 Zeichen);

- Angaben zur Person: Name, Institution, Adresse, E-Mail.



Andrei Corbea-Hoisie (Jassy) ahoisie@hotmail.com

Leonard Olschner (London) l.m.olschner@qmul.ac.uk

Dirk Weissmann (Toulouse) dirk.weissmann@univ-tlse2.fr
Research Interests:
Depuis une cinquantaine d'années, la traduction homophonique (homophonic translation, sound translation, Oberflächenübersetzung) a fait son entrée dans le champ littéraire international, où elle est pratiquée par un nombre croissant... more
Depuis une cinquantaine d'années, la traduction homophonique (homophonic translation, sound translation, Oberflächenübersetzung) a fait son entrée dans le champ littéraire international, où elle est pratiquée par un nombre croissant d'écrivains, aux États-Unis, en Allemagne, en France et au-delà. À la suite de quelques pionniers tels que Louis Zukofsky, Ernst Jandl ou les membres du groupe Oulipo, ce « genre » hétérodoxe, entre traduction et création, s'est largement diffusé sur le plan international, jusqu'à faire partie des exercices proposés aux étudiants dans les cours de creative writing. Jugée par d'aucuns comme une pratique inacceptable, illégitime voire peu éthique, cette approche de la traduction occupe aujourd'hui une place essentielle au sein des formes littéraires expérimentales, en particulier dans le domaine de la poésie. Le principal objectif de ce premier colloque international consacré à la question sera de faire un premier état des lieux, en partant des aires littéraires où le genre a fait son apparition dès les années 1950 : États-Unis/Grande-Bretagne, France, Allemagne.
Research Interests:
Research Interests:
CALL FOR PAPERS [French and German Version: see PDF] Sound / Writing: On Homophonic Translation International Conference, Paris, November 17-19, 2016 Organizers: Vincent Broqua (University of Paris at Saint-Denis) and Dirk Weissmann... more
CALL FOR PAPERS
[French and German Version: see PDF]
Sound / Writing: On Homophonic Translation
International Conference, Paris, November 17-19, 2016
Organizers:
Vincent Broqua (University of Paris at Saint-Denis) and
Dirk Weissmann (University of Paris at Créteil)
Sponsored by
EA Transferts critiques et dynamiques des savoirs, Université Paris-8, Vincennes–Saint-Denis
Institut des Mondes Anglophone, Germanique et Roman (IMAGER), Université Paris-Est Créteil
Équipe Multilinguisme, Traduction, Création de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (ITEM),
CNRS/École normale supérieure
Labex TransferS, ENS/Collège de France/CNRS/PSL
Melodia E. Jones Chair, State University of New York at Buffalo
Keynote-Speakers: Charles Bernstein, Jean-Jacques Lecercle, Jacques Roubaud
Scientific committee: Olga Anokhina (Centre national de la recherche scientifique, CNRS, Paris, France), Camille Bloomfield (Université Paris-13 Nord/UMR THALIM Université Paris-3, France), Antoine Cazé (Université Paris-Diderot, Paris-7, France), Christine Ivanovic (Universität Wien, Vienna, Austria), Jacques Lajarrige (Université Toulouse - Jean Jaurès, France), Abigail Lang (Université Paris-Diderot, Paris-7, France), Sylvie Le Moël (Université Paris-Est Créteil, France), Jean-Jacques Poucel (University of Illinois at Urbana-Champaign, USA), Jean-François Puff (Université Jean Monnet Saint-Étienne, France), Arnaud Regnauld (Université Paris-8 Vincennes–Saint-Denis, France), Monika Schmitz-Emans (Ruhr-Universität Bochum, Germany), Eckhard Schumacher (Ernst Moritz Arndt Universität Greifswald, Germany), Cole Swensen (Brown University, Providence, USA), Claus Telge (Osaka University, Japan), Jean-Jacques Thomas (State University of New York at Buffalo, USA)
For the past fifty years, homophonic translation (traduction homophonique, sound translation, Oberflächenübersetzung) has been practiced internationally by an ever-increasing number of writers from the USA, the UK, Germany, France and beyond. Following pioneers such as Louis Zukofsky, Ernst Jandl and members of the Oulipo group, this heterodox genre (between translation and creation) has spread widely, to the point where it is among the exercises practiced in creative writing classes. Although some consider it as an unacceptable, illegitimate, and unethical practice, it is nonetheless true that such an approach to translation has acquired a crucial place within experimental writing, and notably in the poetic field.
Because it strives to transpose the sound aspect of a given text into an other language without first paying attention to lexical meaning, homophonic translation can seem as a provocation, or even a Dadaist prank, in that it deliberately breaks with the demands of transparency and questions our utilitarian relation to language. At the same time, because it refuses to consider language as immaterial and because it focuses on what Ezra Pound called melopeia – i.e. the musical properties of poetic texts that often get obscured by semantic concerns – it constitutes an exceptional vector for the analysis, deconstruction and refashioning of poetic and theoretical discourses.
Without necessarily renouncing meaning or praising non-sense, homophonic translation seeks to move beyond a restrictive conception of literary intentionality through a reappraisal of the materiality of language, in order to give language a new visibility. Moreover, homophonic translation also prompts a redefinition of the relation between an original and its translation. Via a paradoxical valorization of opacity, it disfigures the authority of the original text, leading to what Charles Bernstein calls the “revenge of the translator.” Beyond its parodic aim when it concerns great works of the western tradition (such as Jandl’s translation of Wordsworth), homophonic translation also contains a subversive and critical dimension that applies to the fields of both literature and translation. It is worth wondering, as Rick Snyder does, why a homophonic translation of Celan is dubious whereas Catullus by Zukofsky or Christopher Logue’s Iliad are ludic or “a way to destabilize a dominant poetics.”
In spite of the fact that many great poets have practiced homophonic translation, it has largely been ignored by international academic research. Thus, not a single collective book or monograph can be read on the subject. The main aim of this first international conference devoted to homophonic translation will thus be to assess the situation, starting with the literary domains where the genre appeared in the 1950s: the United States/UK, France and Germany. This geographical and linguistic framing is not intended to be restrictive, but simply offers a starting point for our transnational comparative perspective.
This conference does not intend to reach a univocal and normative definition of such a practice, but rather to reveal its various realizations through time and their links to the evolution of poetic forms and of approaches to literary translation. Indeed, purely homophonic translations are rare, and ‘orthodox’ translations done by poets show a high sensibility to the musicality of the translated text, and might even use homophonic procedures. Such intertwined relations between musicality and meaning, between creation and reproduction, between literature and translation will be at the heart of our investigations. A poetics of translation will be thus created. For some poets, it may become a politics of translation.
Another main goal of this event is to trace the genealogy of homophonic translation, of its precursors, models and inspirations, from historical avant-gardes of the 20th century to nursery rhymes and Victorian nonsense poetry, to Baroque macaronic poetry. Equally important will be the links between popular and non-popular genres, between literary research and ludic approaches to language. We welcome case studies as well as synthetic studies in a historical or theoretical perspective. We will particularly welcome propositions on the following questions and themes:
• the history and the various forms of (interlingual) homophonic translation, especially in the USA/UK, France and Germany;
• the origins of homophonic translation and its links to other techniques, forms and genres (homophonic adaptation, macaronic poetry, nonsense poetry, nursery rimes, sound poetry, bruitism, mixed language, holorhyme, etc.);
• homophonic translation and poetry writing; translating homophonic poetry-translation ; homophonic translation and multilingual literature;
• homophonic translation and popular culture (dog latin, mondegreen, soramimi, etc.);
• collective homophonic translation (poet groups, collaborative translation, creative writing teaching, etc.);
• the mutual influence of homophonic translation and other poetry translation methods, translation theory;
• homophonic translation between parody and theory;
• critical responses to homophonic translation.
Papers may be written in English, French, or German. Proposals (250-300 words and a bio-bibliographic note) should be sent before March 1st, 2016 to homophonic.translation.2016@gmail.com. Proposals will be selected before May 30, 2016.
Among the authors to be considered:
Gary Barwin, Marcel Bénabou, Charles Bernstein, Rolf-Dieter Brinkmann, Ann Cotten, Stacy Doris, Ulrike Draesner, Frédéric Forte, Christian Hawkey, Jeff Hilson, Paul Hoover, John Hulme, Ernst Jandl, Pierre Joris, Robert Kelly, Pierre Klossowski, Franz Josef Knape, Norbert Lange, François Le Lionnais, Tony Leuzzi, Christopher Logues, Léonce W. Lupette, Steve McCaffery, André Markowicz, David Melnik, bp Nichol, Oulipo, Oskar Pastior, Ezra Pound, Pascal Poyet, Stephen Rodefer, Ralf-Rainer Rygulla, Armand Robin, Ron Silliman, Julian Tuwim, Philip Terry, Chris Tysh, Louis Van Rooten, Versatorium assortiation, Bénédicte Vilgrain, Rosmarie Waldrop, Uljana Wolf, Peter Waterhouse, Louis Zukofsky…
Research Interests:
APPEL À CONTRIBUTIONS / CALL FOR PAPERS (01/03/2021) Identités littéraires franco-allemandes Deutsch-französische Schriftstelleridentitäten Recherches Germaniques, hors-série n° 18, 2023 Numéro dirigé par / Herausgegeben von Maryse... more
APPEL À CONTRIBUTIONS / CALL FOR PAPERS (01/03/2021)

Identités littéraires franco-allemandes
Deutsch-französische Schriftstelleridentitäten

Recherches Germaniques, hors-série n° 18, 2023

Numéro dirigé par / Herausgegeben von
Maryse STAIBER, Pr, Université de Strasbourg, UR 1341, Mondes germaniques et nord-européens
Dirk WEISSMANN, Pr, Université Toulouse Jean-Jaurès, Centre de Recherches et d’Études Germaniques, CREG
Research Interests:
Chères et chers collègues, chères et chers ami(e)s, J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de mon Habilitation à diriger des recherches qui aura lieu le lundi 12 décembre 2016 à 13 heures précises à l’Université Paris-Sorbonne... more
Chères et chers collègues, chères et chers ami(e)s,
J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de mon Habilitation à diriger des recherches qui aura lieu
le lundi 12 décembre 2016
à 13 heures précises
à l’Université Paris-Sorbonne
Maison de la Recherche
28 Rue Serpente, 75006 Paris ; Salle D035
Métro 4 et 10 : Odéon ou Saint-Michel / RER A : Saint-Michel/Notre-Dame.
Le dossier d’Habilitation présenté et soutenu à cette occasion s’intitule :
« La littérature par-delà le national : recherches sur
l’interculturalité, le plurilinguisme et la traduction
dans la littérature allemande (XIXe-XXIe siècles) ».
Le jury est composé de
M. Bernard Banoun, professeur des universités (études germaniques), Université Paris-Sorbonne, garant du candidat
M. Sylvain Briens, professeur des universités (études scandinaves), Université Paris-Sorbonne
M. Charles Forsdick, James Barrow Professor of French, Université de Liverpool, Royaume-Uni
M. Dieter Heimböckel, professeur (littérature allemande et interculturalité), Université du Luxembourg
Mme Sylvie Le Moël, professeur des universités (études germaniques) Université Paris-Est Créteil
M. Fabrice Malkani, professeur des universités (études germaniques), Université Lumière-Lyon-II
M. Jürgen Ritte, professeur des universités (études germaniques), Université de la Sorbonne Nouvelle
Dans le cadre du plan Vigipirate, l’accès à la Maison de la recherche est strictement règlementé. Prière de me signaler, le cas échéant, votre intention d'assister à la manifestation, pour que je vous inscrive sur la liste des invités.
Bien cordialement
Dirk Weissmann

Dirk Weissmann, PhD
Maître de conférences d’études germaniques
Associate Professor of German
Departemental Erasmus Coordinator
Université Paris-Est Créteil
UFR Lettres, langues et sciences humaines
Bureau I1-210
weissmann+[at]+u-pec.fr
https://u-pec.academia.edu/dirkweissmann
Research Interests: