Skip to main content
La réflexion sur ce qui sépare l’état de paix et l’état de guerre conditionne l’histoire de la diplomatie dans la mesure même où, dans l’histoire politique de l’Ancien Régime, la gestion efficace et immédiate des conflits armés – ouverts,... more
La réflexion sur ce qui sépare l’état de paix et l’état de guerre conditionne
l’histoire de la diplomatie dans la mesure même où, dans l’histoire politique
de l’Ancien Régime, la gestion efficace et immédiate des conflits armés
– ouverts, programmés ou potentiels – constitue une exigence majeure du bon gouvernement des communautés. À côté du fracas des armes, avant ou après lui mais aussi pendant, se développent continument des pratiques de communication et d’échange dont le but premier est de dessiner le cadre possible des relations correctes entre communautés, quels que soient les forces, les jeux d’échelle, les territoires de référence et les horizons en présence. Ces pratiques sont particulièrement polymorphes et flexibles et, avant même de faire l’objet de traités et de donner un contenu au nouveau métier d’ambassadeur – à compter du XVIIe siècle surtout –, elles se construisent à tâtons selon des tempos, des coutumes, des discours, des écritures et des hiérarchies évolutifs. Ainsi est posée une autre façon de faire de la politique. Ainsi émerge, au fil de l’histoire que l’on peut en faire, un pan crucial de la régulation du système des États.
Etudes sur léonard de Vinci
D’où naît l’intérêt, qui nous semble aujourd’hui si naturel, pour la biographie des écrivains et des artistes ? Quels en sont les enjeux et les finalités, pour promouvoir quelles valeurs, pour contrer quelles résistances ? La floraison à... more
D’où naît l’intérêt, qui nous semble aujourd’hui si naturel, pour la biographie des écrivains et des artistes ? Quels en sont les enjeux et les finalités, pour promouvoir quelles valeurs, pour contrer quelles résistances ? La floraison à la Renaissance des Vies consacrées à des figures d’artistes et d’écrivains ne peut que retenir l’attention. Au sein d’un genre traditionnellement réservé aux puissants ou aux saints, prises certes dans la gangue du mythe ou de la légende, recueillant fragments et anecdotes, procédant à coups d’occultations et d’altérations pratiquées de bonne ou de mauvaise foi, les Vies de poètes et d’artistes constituent de fait un efficace instrument de combat dans ce qui donne corps à la vie ordinaire de la création littéraire et artistique. Comment la diffusion de ces Vies contribue-t-elle à la légitimation, voire à l’héroïsation du génie créateur ? Telle est l’interrogation qui fonde la dynamique de ce volume dont l’enquête s’inscrit dans le vaste champ géographique et historique que constituent l’Espagne, la France et l’Italie considérées de l’Humanisme aux Lumières, sur trois siècles.

À la suite d’Écrire des vies. Espagne, France, Italie, XVIe-XVIIIe siècles (PSN 2012), cet ensemble de dix-neuf études analyse le rôle que ce type de discours a pu jouer dans l’affirmation moderne des « auteurs » ou des « créateurs », mais aussi des langues et des nations, et en éclaire les moments décisifs.
Dans ce volume sont envisagés les multiples aspects de l'activité d'un écrivain siennois encore trop peu étudié et dont les oeuvres, à l'exception des comédies et de son célèbre dialogue de jeunesse La Raffaella, commencent seulement à... more
Dans ce volume sont envisagés les multiples aspects de l'activité d'un écrivain siennois encore trop peu étudié et dont les oeuvres, à l'exception des comédies et de son célèbre dialogue de jeunesse La Raffaella, commencent seulement à être rééditées. Il s'agit d'un personnage fascinant qui s'est trouvé au coeur d'entreprises intellectuelles collectives novatrices, dont l'influence a été décisive dans les années Trente et Quarante du XVIe siècle, particulièrement comme animateur de l'Académie siennoise des Intronati et comme membre fondateur de celles des Infiammati de Padoue. Homme de théâtre, il compose des comédies pour les Intronati, témoignant de l'attention particulière que cette académie accorde à son public féminin. Poète, il dialogue avec les meilleurs lettrés et soutient les initiatives des poétesses de la ville. Philosophe formé par l'Université de Padoue et celle de Bologne, il commente Aristote et Horace. Homme de sciences, il publie des ouvrages consacrés à l'astronomie, aux mathématiques, traités qui ont été accueillis avec intérêt à l'étranger. Il est un des meilleurs défenseurs de la langue vulgaire italienne entendue à la fois comme instrument littéraire et comme moyen de diffuser, grâce aux traductions, les connaissances scientifiques dans des milieux variés. De Rome où il s'engage dans une carrière ecclésiastique, son regard reste tourné vers les vicissitudes de sa ville natale, et c'est comme coadjuteur de l'archevêque qu'il rejoindra une république qui, après des années de guerre, est annexée par Florence.
Forêts, grottes, sources, rivières, îles désertes, villes assiégées, jardins merveilleux, palais enchantés : les poèmes narratifs de la Renaissance italienne sont des mondes en miniature, qui accueillent les trajectoires solitaires des... more
Forêts, grottes, sources, rivières, îles désertes, villes assiégées, jardins merveilleux, palais enchantés : les poèmes narratifs de la Renaissance italienne sont des mondes en miniature, qui accueillent les trajectoires solitaires des chevaliers errants comme les exploits collectifs des armées héroïques. C'est d'abord cette topographie qu'explorent – dans ses aspects structurels, symboliques et stylistiques – les sept études réunies dans ce volume, en se penchant sur la saison classique du genre chevaleresque, celle que délimitent les oeuvres de Boiardo et du Tasse. Elles portent également sur des auteurs moins connus et s'aventurent dans des espaces insolites : le royaume des airs, le ventre des îles-baleines, la surface ouvragée et immensément dilatée des boucliers magiques. Ces mondes imaginaires, fermés sur eux-mêmes et issus de traditions souvent anciennes, n'en reflètent pas moins les importants changements d'ordre culturel, politique et religieux qui marquent le début des Temps modernes en Italie. En décrivant les évolutions les plus significatives dans le traitement poétique de l'espace, ce volume propose aussi un nouveau regard sur l'histoire du genre, de ses racines chevaleresques jusqu'à la transformation héroïque qui annonce sa disparition.
Document de synthèse présenté pour l'habilitation à diriger des recherches en littérature italienne (2016)
Document de synthèse présenté pour l'Habilitation à diriger des recherches en études italiennes (Université de la Sorbonne Nouvelle, 2016
Presentazione del romanzo Trovate Ortensia ! (Roma, Ponte alle Grazie, 2021) di Paolo Zanotti (1971-2012) pronunciata all'Università Statale di Milano il 10 dicembre 2021 nell'ambito del convegno annuale dell’Associazione di Teoria e... more
Presentazione del romanzo Trovate Ortensia ! (Roma, Ponte alle Grazie, 2021) di Paolo Zanotti (1971-2012) pronunciata all'Università Statale di Milano il 10 dicembre 2021 nell'ambito del convegno annuale dell’Associazione di Teoria e Storia Comparata della Letteratura
Cet article aborde la question controversée d’une possible interprétation « sérieuse » du Morgante de L. Pulci en se penchant sur le motif, particulièrement répandu dans la première partie du poème (c. I-XXIII), de la juste rétribution... more
Cet article aborde la question controversée d’une possible interprétation « sérieuse » du Morgante de L. Pulci en se penchant sur le motif, particulièrement répandu dans la première partie du poème (c. I-XXIII), de la juste rétribution des mérites et des fautes. En privilégiant le versant positif de ces interactions morales, l’étude illustre l’importance du thème de la gratitude et ses connexions profondes avec celui, non moins important, de l’amitié. La place centrale de ces thèmes est confirmée a contrario par l’épisode de l’injuste condamnation d’Astolphe (c. XI), dont l’analyse rapprochée met au jour des liens significatifs entre le Morgante et la littérature morale contemporaine et permet par là de formuler quelques hypothèses sur les raisons historiques, à la fois individuelles et collectives, de l’importance de ces thèmes dans l’œuvre de Pulci.
L’impresa del Pro bono malum, stampata all’inizio della princeps dell’ Orlando furioso e presente in varia misura anche nelle edizioni successive, è oggi per lo più interpretata come allusione al problema morale dell’ingratitudine. Il... more
L’impresa del Pro bono malum, stampata all’inizio della princeps dell’ Orlando furioso e presente in varia misura anche nelle edizioni successive, è oggi per lo più interpretata come allusione al problema morale dell’ingratitudine. Il saggio non contesta tale interpretazione ma vuole mostrare che questo tema, lungi dall’essere peregrino, ispira tra Quattro e Cinquecento un vivace dibattito di cui si possono riconoscere le tracce anche nel poema di Ariosto. Dopo aver presentato sinteticamente le posizioni di alcuni degli autori che trattano questo tema (Giovanni Antonio Campano, Giovanni Pontano, Luigi Pulci, Vespasiano da Bisticci, Leonardo da Vinci, Niccolò Machiavelli, Lilio Gregorio Giraldi), lo studio propone un’analisi dell’Orlando furioso che evidenzia lo stretto rapporto che s’instaura nel poema fra la sistematica illustrazione narrativa del diffuso problema dell’ingratitudine, e più in generale dell’ingiusta retribuzione, e la rappresentazione degli effetti passionali di questo vizio, affidata ai numerosi “lamenti” e “furori” che punteggiano il racconto. Scegliendo di concentrarsi sul fenomeno particolare dell’ingratitudine amorosa, tuttavia, Ariosto sottolinea anche ironicamente quanto può esserci di soggettivo o ingenuo nella denuncia di questo vizio, e rivela i limiti di un’interpretazione puramente morale dei comportamenti umani. Il saggio si conclude con un’analisi dell’episodio del viaggio straordinario di Astolfo (Orlando furioso XXXIV-XXXV), in cui questo tema ha grande rilievo, e in particolare del racconto di Lidia, non riducibile secondo l’autore alla funzione di exemplum d’ingratitudine.
Il personaggio di Gabrina nell’Orlando furioso sembra incarnare in forma iperbolica uno stereotipo maschilista: quello della seduttrice disposta a ogni crimine (tradimento, calunnia, inganno, assassinio) pur di soddisfare il proprio... more
Il personaggio di Gabrina nell’Orlando furioso sembra incarnare in forma iperbolica uno stereotipo maschilista: quello della seduttrice disposta a ogni crimine (tradimento, calunnia, inganno, assassinio) pur di soddisfare il proprio piacere. Ma l’episodio di cui essa è protagonista procura un piacere di lettura che sembra andare al di là dello smascheramento moralistico di un vizio, o dello sfogo immaginario di un risentimento radicato nella psiche maschile. Si tratta di ammirazione suscitata, nonostante l’esplicita condanna morale, dal dispiegarsi virtuosistico dell’intelligenza manipolatrice della donna? O dell’adesione inconfessabile che strappa al lettore l’esercizio disinibito di un egoismo vitale che calpesta selvaggiamente i valori esigenti dell’ethos cortese-cavalleresco (onore, fedeltà, dominio e sacrificio di sé)?
Research Interests:
Le florentin Gabriele Simeoni est surtout connu pour le rôle de passeur qu’il joua, dans les nombreux domaines de son érudition multiforme, au cours d’un très long séjour en France. L’étude que j’ai consacrée à son recueil Le tre parti... more
Le florentin Gabriele Simeoni est surtout connu pour le rôle de passeur qu’il joua, dans les nombreux domaines de son érudition multiforme, au cours d’un très long séjour en France. L’étude que j’ai consacrée à son recueil Le tre parti del campo dei primi studi (1546) propose une caractérisation critique de son écriture littéraire en même temps qu’elle essaie de définir le positionnement culturel et les intentions stratégiques de cet auteur. Si ce recueil est fortement marqué par la poétique de la varietas – la diversité des formes, des registres, des modèles y est en effet exceptionnelle pour l’époque – l’étude attentive de l’imitatio de Simeoni révèle son attachement profond à la littérature florentine de la fin du Quattrocento. Cette célébration peut s’interpréter comme un message ambigu adressé au destinataire du recueil, Côme de Médicis, dont Simeoni exalte la lignée tout en le rappelant à des valeurs et à des pratiques culturelles que celui-ci semble avoir quelques peu délaissées. L’assemblage composite de ce recueil révèle en tout cas l’intention de proposer une image idéale de l’auteur, qui serait exemplaire autant par sa « dottrina » que par sa « pratica del mondo », dans une demande de reconnaissance qui semble avoir perdu ses interlocuteurs concrets et trouver désormais dans l’écriture sa seule issue possible. On peut donc voir dans le Campo de Simeoni un exemple de cette tendance autobiographique qui a souvent été interprétée comme une réponse à la situation de crise que vivent de nombreux lettrés et artistes du Cinquecento.
La fragorosa risata che conclude la storia di Astolfo e Iocondo, forse la più celebre delle novelle iscritte nell’Orlando furioso (XXVIII) di Ludovico Ariosto, si presta a due possibili letture. Da una parte questa conclusione sottolinea... more
La fragorosa risata che conclude la storia di Astolfo e Iocondo, forse la più celebre delle novelle iscritte nell’Orlando furioso (XXVIII) di Ludovico Ariosto, si presta a due possibili letture. Da una parte questa conclusione sottolinea i caratteri grossolanamente comici dell’episodio, fedele agli stereotipi misogini della novellistica « boccaccesca » ; caratteri di cui l’autore attribuisce scherzosamente la responsabilità a un narratore interno volgare e malevolo solo per rivendicare più chiaramente il proprio diritto alla regressione morale ed estetica. Al tempo stesso, però, questa risata è anche la saggia conclusione di una singolare inchiesta morale che finisce per decostruire i falsi idoli dell’onore maschile e della purezza femminile ; un riso leggero, quasi erasmiano che si contrappone alla fissità ossessiva del desiderio, all’esclusività passionale che affligge molti personaggi del poema. Proponendosi, a distanza di pochi canti, come controcanto e contrappeso alla pazzia di Orlando geloso, il riso dei due « cornuti » Astolfo e Iocondo rappresenta così una sorta di centro alternativo del poema, l’utopia semiseria di un rapporto tra « donne » e « cavalieri » ben diverso da quello che si incarna nei protagonisti del poema ; un modello proponibile solo attraverso il distanziamento negatore del riso, ma da cui si irradia lo scetticismo ironico che investe, nella voce del narratore, non solo l’idealizzazione petrarchesca dei rapporti amorosi ma anche la descrizione della pazzia di Orlando. Le letture classiciste del Furioso manifestano una prevedibile ostilità per questa e altre escursioni comiche del poema : la novella di Astolfo e Iocondo diventa esempio di una « bassezza » tematica ormai inaccettabile in una letteratura dalle forti ambizioni morali. Ma ciò che è veramente inaccettabile agli occhi degli esegeti e dei teorici del secondo Cinquecento è l’incostanza umorale di un narratore che esibisce il carattere soggettivo e arbitrario dei suoi enunciati narrativi, lasciando convivere l’una accanto all’altra l’esaltazione accorata di certi valori e la loro decostruzione ironica. La poesia narrativa post-ariostesca tenderà dunque a ridimensionare o disciplinare la figura del narratore, facendone lo strumento di una pedagogia univoca assistita dalla mozione degli affetti. A un risultato simile approda un altro fenomeno tipico della ricezione cinque-secentesca del Furioso: la tendenza a frammentare il racconto e a isolarne episodi singoli. Tipico sia della ricezione francese che di quella spagnola del poema, questo procedimento comporta la scomparsa del narratore e la fine del dialogismo che si instaurava, con effetti di reciproca relativizzazione ironica, tra le sue diverse parti e i suoi diversi livelli narrativi. Su questa linea si colloca anche la riscrittura di alcune novelle ariostesche da parte di La Fontaine. Inaugurata nel 1664 dalla pubblicazione di Joconde (che s’ispira al XXVIII canto del Furioso) e approdata a una raccolta di Contes et nouvelles, più volte ristampata prima di essere oggetto di censura (1675), questa operazione ha avuto una certa risonanza anche grazie all’intervento critico di Nicolas Boileau, che l’ha letta in chiave di contrapposizione polemica tra un rire classique francese, misurato e enjoué, e una sconveniente, extravagante comicità italiana. L’analisi dei Contes di ispirazione ariostesca (oltre a Joconde, La coupe enchantée e Le petit chien qui secoue de l’argent et des pierreries, ispirati dal XLIII canto del poema) rivela in realtà una strategia di riscrittura più sottile. I procedimenti stilistici e narrativi messi in atto dal poeta francese tendono infatti a dotare il racconto di una costante sordina ironica, presentandolo come rivisitazione divertita e distaccata di un patrimonio narrativo preesistente. Ne risulta un notevole livellamento tonale delle tre novelle ariostesche e più in generale di tutta una tradizione narrativa medievale e rinascimentale, che si trova per così dire messa tra virgolette. Presentata come un antidoto all’identificazione patetica incoraggiata dai romanzi contemporanei, questa riscrittura è un episodio relativamente minore della fortuna del Furioso, il cui modello si rivelerà più profondamente produttivo presso scrittori che (come Fielding nel Tom Jones) sapranno riattualizzare la complessità polifonica del poema restituendo centralità alla figura del narratore. Ma la riscrittura di La Fontaine (non a caso apprezzata da Voltaire) è forse la prima a valorizzare pienamente le componenti ironiche della narrazione ariostesca e prepara in qualche misura la fortuna illuministica del poema.
Après avoir retracé brièvement l’histoire de la Casa Buonarroti de Florence, maison familiale devenue une sorte de temple domestique à la gloire de Michel-Ange, et présenté Michelangelo Buonarroti il Giovane (1568-1646), le descendant de... more
Après avoir retracé brièvement l’histoire de la Casa Buonarroti de Florence, maison familiale devenue une sorte de temple domestique à la gloire de Michel-Ange, et présenté Michelangelo Buonarroti il Giovane (1568-1646), le descendant de l’artiste qui prit l’initiative de cette transformation, cet article s’intéresse plus particulièrement à la Galleria, pièce d’apparat dont la riche décoration peinte et sculptée dessine une véritable vie en images de l’artiste. Cette intention biographique est surtout évidente dans le cycle des Storie, dix grandes toiles réalisées par les meilleurs peintres florentins de l’époque et mettant en scène Michel-Ange aux côtés des princes et des papes pour lesquels il travailla. Dans ces images, l’exaltation du prestige social de l’artiste va de pair avec une censure qui frappe aussi bien les aspects manuels de son métier que le côté « saturnien » de sa personnalité, jugés sans doute incompatibles avec un idéal s’inspirant du modèle aristocratique. Dans ce contexte, la toile évoquant l’activité poétique de Michel-Ange – due à la collaboration entre Cristofano Allori et Zanobi Rosi et première œuvre connue traitant ce sujet – constitue une exception remarquable : en plus de souligner l’association étroite entre inspiration et mélancolie, en effet, elle emprunte aux Rime de l’artiste les symboles de ce sentiment de vanitas qui hante toute œuvre humaine. Tiraillée entre sociabilité prestigieuse et solitude créatrice, entre indépendance et soumission politique, l’image de Michel-Ange que construit la Galleria fait ainsi apparaître les tensions qui parcourent l’élaboration d’un nouveau modèle intellectuel dans l’Italie du XVIIe siècle.
A lungo, il desiderio omosessuale è stato dicibile solo in opere di finzione, e più spesso alla terza che alla prima persona. Ciò non toglie che la scrittura autobiografica in senso stretto abbia avuto nel Novecento un ruolo piuttosto... more
A lungo, il desiderio omosessuale è stato dicibile solo in opere di finzione, e più spesso alla terza che alla prima persona. Ciò non toglie che la scrittura autobiografica in senso stretto abbia avuto nel Novecento un ruolo piuttosto importante nel modellare un’immagine pubblica dell’omosessualità maschile, almeno in Europa occidentale e negli Stati Uniti. I due schemi prevalenti in questo genere di autobiografia lasciano tuttavia uno spazio ridotto al ricordo d’infanzia. Il racconto anonimo dell’“invertito”, frequente nella letteratura pseudo-scientifica di primo Novecento, scruta l’infanzia alla ricerca di ‘sintomi’ o ‘cause’. L’autobiografia del coming out (affermazione pubblica della propria sessualità), che si sviluppa negli Stati Uniti a partire dagli anni Ottanta, rappresenta in genere l’infanzia come un periodo di finzione necessaria e di opacità esistenziale. Lo scopo essenzialmente politico di queste autobiografie, che mirano a costruire un’identità e una comunità laddove c’era solo la percezione solitaria e vergognosa di una devianza, tendono infatti a cancellare i tratti individualizzanti del racconto autobiografico, e in particolare lo sguardo ‘dal basso’ del bambino e l’irriducibile singolarità della sua percezione del mondo. Dopo aver delineato queste tendenze generali, ci si soffermerà su un testo emblematico, Si le grain ne meurt di André Gide (1926), per mostrare come, attraverso una certa interpretazione del modello di Rousseau, l’autore francese riesca a coniugare, nel racconto della propria infanzia, singolarità dell’esperienza e rivendicazione politica.
Cette article étudie la manière dont la pratique de l’éloge, inévitable pour un poète courtisan comme le Tasse, est construite au fil des ans par l’auteur comme une modalité spécifique de la poésie et même, à la fin de sa vie, comme un... more
Cette article étudie la manière dont la pratique de l’éloge, inévitable pour un poète courtisan comme le Tasse, est construite au fil des ans par l’auteur comme une modalité spécifique de la poésie et même, à la fin de sa vie, comme un genre poétique à part entière. Pour ce faire, j’ai étudié trois étapes de la longue activité poétique du Tasse : le petit recueil figurant dans les Rime degli accademici Eterei (1567) ; un choix de textes datant du moment le plus aigu du conflit qui oppose le poète au duc d’Este (le Quaderno per le principesse di Ferrara, 1578-1580) et l’édition définitive mais incomplète des Rime (Prima parte, 1591, et Seconda parte, 1593). Me concentrant sur le deuxième et le troisième de ces recueils, j’ai analysé en particulier la manière dont le Tasse y utilise des sources classiques pour façonner son image d’auteur. Dans le Quaderno, imitant les poèmes de l’exil d’Ovide, l’auteur cherche dans la mythologie classique des doubles de sa personne et des exemples de son sort. Cette stratégie aboutit cependant chez le Tasse à des résultats plus audacieux, le déguisement mythologique lui permettant d’exprimer les ambiguïtés de sa condition et les ambivalences de son rapport au pouvoir princier. Dans le troisième recueil, et surtout dans les commentaires qui l’accompagnent, les allusions fréquentes à des auteurs classiques (Pindare, Bacchylide, Isocrate, Anacréon, Horace, Virgile, Claudien) permettent en revanche au Tasse de se construire une généalogie prestigieuse de poètes et d’orateurs grecs et latins afin de conférer à sa poésie une forme d’impossible autonomie.
L’Institutione di tutta la vita dell’homo nato nobile e in città libera, rédigée à Padoue et publiée à Venise en 1542, a souvent été perçue comme une œuvre de rupture dans la carrière d’Alessandro Piccolomini. Ce vaste traité en dix... more
L’Institutione di tutta la vita dell’homo nato nobile e in città libera, rédigée à Padoue et publiée à Venise en 1542, a souvent été perçue comme une œuvre de rupture dans la carrière d’Alessandro Piccolomini. Ce vaste traité en dix livres vulgarisant les enseignements moraux de Platon et d’Aristote semble en effet marquer un ‘retour à l’ordre’ après les libertés et les audaces de la jeunesse siennoise de l’auteur. Cet article essaie de préciser les caractères et les raisons de cette rupture en étudiant le contexte culturel dans lequel se forme le projet de l’Institutione et en soulignant le rôle qu’a joué dans son élaboration le modèle de Sperone Speroni. Résolu comme ce dernier à faire de l’écriture en langue toscane l’instrument privilégié de l’éducation morale, Piccolomini se démarque toutefois des Dialogues du padouan pour créer un style philosophique aussi monologique et aussi peu ‘littéraire’ que possible. Ce projet radical n’est cependant pas exempt de contradictions, comme le montre le plagiat de deux dialogues de Speroni par Piccolomini, épisode qui fait l’objet d’une nouvelle interprétation critique à la fin de l’article.
Cet article est consacré à un aspect particulier de la réécriture par laquelle le Tasse transforme sa Jérusalem délivrée en Jérusalem conquise. Je veux montrer que le Tasse est mû par la volonté de combler tous les « vides » de l’espace... more
Cet article est consacré à un aspect particulier de la réécriture par laquelle le Tasse transforme sa Jérusalem délivrée en Jérusalem conquise. Je veux montrer que le Tasse est mû par la volonté de combler tous les « vides » de l’espace romanesque, afin d’imposer au lecteur la vérité univoque d’un texte saturé de signes. Le livre XII de la Jérusalem conquise constitue un échantillon exemplaire pour analyser cette stratégie. Situé au centre du nouveau poème, il campe le conflit entre Filagliteo, le mage chrétien, et sa rivale païenne Armide, et dessine par là l’opposition entre deux genres de littérature : la poésie « véridique », visant à la transparence symbolique et à la plénitude signifiante, et l’artifice sophistique, qui au contraire multiplie arbitrairement les images et les opinions. Cette opposition s’inscrit dans le décor même de l’épisode, véritable encyclopédie naturelle organisée autour de l’image de la source, que le texte décline de plusieurs manières différentes et qui concentre en elle un riche matériau intertextuel. Lieu où se rencontrent nature et transcendance, la source constitue le paradigme d’une lecture correcte du Livre du monde et fournit en même temps un protocole pour la construction d’un texte littéraire exemplaire. Dans ce cadre, la fontaine qui se trouve dans le royaume d’Armide, et qui fait l’objet d’une curieuse réécriture archéologique, manifeste d’autant plus clairement les dangers d’une poésie repliée sur elle-même et fière de son indépendance à l’égard de la vérité.
Lo scambio di epistole poetiche tra Francesco Berni e Michelangelo Buonarroti, riferibile ai primi mesi del 1534, è noto soprattutto per il giudizio sulla poesia dell’artista che si legge nel capitolo berniano. Lo studio ricostruisce le... more
Lo scambio di epistole poetiche tra Francesco Berni e Michelangelo Buonarroti, riferibile ai primi mesi del 1534, è noto soprattutto per il giudizio sulla poesia dell’artista che si legge nel capitolo berniano. Lo studio ricostruisce le circostanze storiche di questo scambio - che si colloca sullo sfondo della corte papale negli ultimi mesi di vita di Clemente VII - sottolineando l’essenziale ruolo di mediatore svolto da Sebastiano del Piombo, legato a entrambi i corrispondenti e ispiratore, nella sua singolare qualità di « frate », della sottile polemica religiosa che percorre i due testi. Questi elementi di contesto aiutano a precisare la portata e il senso del celebre giudizio di Berni, che sembra riferirsi a una parte molto circoscritta della poesia michelangiolesca e proporne l’ascrizione a un certo programma letterario. D’altra parte, il capitolo michelangiolesco documenta certo un’adesione al bernismo tanto pronta quanto effimera, ma è anche, per il suo carattere doppiamente ‘mascherato’, la testimonianza singolare degli ambigui rapporti tra l’artista-poeta e la società letteraria del suo tempo.

La correspondance poétique entre Francesco Berni et Michel-Ange (1534) est surtout connue pour le jugement critique sur la poésie de l’artiste que l’on peut lire dans le capitolo de Berni. L’étude de M. Residori replace cet échange dans son contexte historique – la cour de Rome pendant les derniers mois du pontificat de Clément VII – et souligne le rôle essentiel qu’y joua le peintre vénitien Sebastiano del Piombo. Celui-ci est en effet en relation avec les deux correspondants et c’est sans doute grâce à sa médiation et à la protection de son masque de « frate » que la correspondance peut exprimer, sous couvert d’insolentes hyperboles comiques, une réelle inquiétude religieuse. Les éléments du contexte permettent aussi de préciser la portée et le sens du jugement critique de Berni, qui ne se réfère probablement qu’à une phase récente de la production littéraire de Michel-Ange et en propose l’inscription dans un courant littéraire bien précis. De son côté, le texte de Michel-Ange, document d’une adhésion aussi prompte qu’éphémère au « bernismo », illustre aussi, par son caractère doublement ‘masqué’, l’ambiguïté des relations entre l’artiste-poète et la société littéraire de son temps.
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Leonardo da Vinci,
Journée d’études Question d’agrégation d’italien « Léonard de Vinci. Art, science et écriture »
"Nodi, vincoli e groppi"
Research Interests:
Research Interests:
Research Interests:
Contributo nel volume Il dialogo creativo. Studi per Lina Bolzoni  a cura di MP Ellero, M. Residori, M. Rossi, A. Torre, Maria Pacini Fazzi editore, Lucca 2017.
Research Interests:
Il convegno «Leggere, commentare, postillare nel Rinascimento», patrocinato dal Dipartimento di Lettere e Culture moderne e dal Dottorato in Italianistica della Sapienza Università di Roma, si svolgerà su piattaforma Zoom il 4 e il 5... more
Il convegno «Leggere, commentare, postillare nel Rinascimento», patrocinato dal Dipartimento di Lettere e Culture moderne e dal Dottorato in Italianistica della Sapienza Università di Roma, si svolgerà su piattaforma Zoom il 4 e il 5 marzo 2021. Per iscrizioni: elisabetta.olivadese@uniroma1.it