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At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the... more
At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the Roosevelt Administration. His mission was to travel across Latin America and contribute to the political rapprochement between both Americas in order to obstruct the Nazis' propaganda machine. His mission's success was undisputable as it boosted the Pan-American agenda of the Office of the Coordinator of Inter-American Affairs (OCIAA) — the United States international indirect film propaganda programs — while it also reinforced Walt Disney's already significant cultural influence in Latin America.
Cette these porte sur les notions d'archetypes, caricatures et stereotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation americain du XXe siecle. C'est en 1907 qu'est diffuse aux Etats-Unis le tout... more
Cette these porte sur les notions d'archetypes, caricatures et stereotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation americain du XXe siecle. C'est en 1907 qu'est diffuse aux Etats-Unis le tout premier film d'animation mettant en scene un personnage noir. Ce dernier, appele coon, etait l'heritier d'une longue tradition de representations pejoratives qui visaient a maintenir les Noirs dans une position d'alterite et d'inferiorite face aux Blancs. Les premiers exemples de ces representations se retrouvent notamment dans le comic strip americain dont les artistes ont d'abord ete dessinateurs, puis « animateurs ». Toutefois, une grande partie des traits physiques et de l'ideologie qui sous-tendent a la creation de ces personnages avait deja ete determinee au XIXe siecle par des disciplines pseudo scientifiques consacrant « l'inferiorite » des Noirs sous couvert d'une fausse science, surtout la physiognomonie et la phrenologie, des disciplines emettrices de ce type d'observations et de dessins qui connurent un succes important aux Etats-Unis apres avoir ete diffusees en Europe. Une autre source d'influence dans l'edification des stereotypes noirs des films d'animation est celle du spectacle vivant, en particulier les numeros de vaudeville et du Blackface (spectacles populaires de la fin du XIXe siecle aux annees 1960 durant lesquels des comediens blancs grimes en Noirs parodiaient ces derniers). Les personnages noirs du cinema d'animation reprenaient ces trois influences dont les traces sont largement perceptibles jusqu'aux annees 1940. Les representations pejoratives des Noirs dans l'animation evoluent lentement a partir de 1941 et la conscription des soldats Africains-Americains durant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'une majorite de films d'animation continuent de mettre en scene des personnages caricaturaux, des changements commencent a poindre legerement, notamment a travers l'exploitation de la musique bebop. L'apres-guerre marque une transition definitive entre anciennes caricatures et nouvelles representations. La montee des revendications des Africains-Americains en faveur d’une egalite de traitement cree une ambivalence entre leurs velleites reformatrices et la persistance d'archaismes depreciatifs dans le cinema d'animation. Au gre des avancees sociales obtenues par le Mouvement pour les Droits Civiques et du combat mene par les partisans du Black Power, les personnages noirs du cinema d'animation, puis du dessin anime televisuel integrent ces nouvelles dynamiques positives mais egalement conformistes, parfois deconnectees des realites des Africains-Americains. Les representations les plus en adequation avec leur epoque proviennent finalement du milieu du film d'animation underground des annees 1970 ou se cotoient prostituees et bonimenteurs autour d'un sous-texte social inedit.
At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the... more
At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the Roosevelt Administration. His mission was to travel across Latin America and contribute to the political rapprochement between both Americas in order to obstruct the Nazis' propaganda machine. His mission's success was undisputable as it boosted the Pan-American agenda of the Office of the Coordinator of Inter-American Affairs (OCIAA) — the United States international indirect film propaganda programs — while it also reinforced Walt Disney's already significant cultural influence in Latin America.
Cette these porte sur les notions d'archetypes, caricatures et stereotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation americain du XXe siecle. C'est en 1907 qu'est diffuse aux Etats-Unis le tout... more
Cette these porte sur les notions d'archetypes, caricatures et stereotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation americain du XXe siecle. C'est en 1907 qu'est diffuse aux Etats-Unis le tout premier film d'animation mettant en scene un personnage noir. Ce dernier, appele coon, etait l'heritier d'une longue tradition de representations pejoratives qui visaient a maintenir les Noirs dans une position d'alterite et d'inferiorite face aux Blancs. Les premiers exemples de ces representations se retrouvent notamment dans le comic strip americain dont les artistes ont d'abord ete dessinateurs, puis « animateurs ». Toutefois, une grande partie des traits physiques et de l'ideologie qui sous-tendent a la creation de ces personnages avait deja ete determinee au XIXe siecle par des disciplines pseudo scientifiques consacrant « l'inferiorite » des Noirs sous couvert d'une fausse science, surtout la physiognomonie ...
Depuis l’avenement du cinema-attraction a la fin du xixe siecle jusqu’a la sortie du film de Walt Disney Melodie du Sud en 1946, les films d’animation americains ont represente les individus noirs de facon stereotypee. Depeints comme des... more
Depuis l’avenement du cinema-attraction a la fin du xixe siecle jusqu’a la sortie du film de Walt Disney Melodie du Sud en 1946, les films d’animation americains ont represente les individus noirs de facon stereotypee. Depeints comme des voleurs, des tricheurs idiots, devots a l’extreme ou au contraire blasphemateurs, prompts a la superstition et irremediablement esclaves de leurs passions et des plaisirs charnels, les personnages noirs du cinema d’animation sont les heritiers d’une longue « tradition » visuelle et ideologique anterieure a l’existence du medium lui‑meme. C’est precisement l’aspect proteiforme de ces representations et ce qu’elles revelent des Etats‑Unis qui nous interesse ici.
In 2007, the Christopher P. Lehman stated that American animation owes its existence to African Americans due to the prevalence of their negative depictions and caricatures in early cartoons. According to the author, these visual... more
In 2007, the Christopher P. Lehman stated that American animation owes its existence to African Americans due to the prevalence of their negative depictions and caricatures in early cartoons. According to the author, these visual incarnations of a humor relying on ethnic jokes dominated without a doubt the emerging motion picture industry, including the animated films. Eight years later (2015), Nicholas Sammond goes into this topic in depth with his book Birth of an Industry: Blackface Minstr...
At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the... more
At a time, in the summer of 1941, when an unprecedented wave of social protest was threatening the very foundations of the Disney Empire and damaging it public image, Walt Disney was appointed an official « goodwill ambassador » by the Roosevelt Administration. His mission was to travel across Latin America and contribute to the political rapprochement between both Americas in order to obstruct the Nazis' propaganda machine. His mission's success was undisputable as it boosted the Pan-American agenda of the Office of the Coordinator of Inter-American Affairs (OCIAA) — the United States international indirect film propaganda programs — while it also reinforced Walt Disney's already significant cultural influence in Latin America.
Qu'on se le dise : les super-héro.ïnes noir.es ont non seulement du livrer bataille à la fois contre des hordes de super-méchants machiavéliques, mais aussi contre des ennemis encore plus insidieusement glissés au coeur de leur quotidien... more
Qu'on se le dise : les super-héro.ïnes noir.es ont non seulement du livrer bataille à la fois contre des hordes de super-méchants machiavéliques, mais aussi contre des ennemis encore plus insidieusement glissés au coeur de leur quotidien comme le racisme, l'exclusion ou encore l'oppression systémique induite par des dynamiques coloniales et / ou impérialistes. Qu'elles et qu'ils soient originaires du continent africain, de sa diaspora ou afro-descendant.es, les super-héro.ïnes en question se sont progressivement vu attribuer – en sus de leur qualité de bienfaiteurs de l'humanité – un statut de résistant.es dont le combat s'inscrit à l'aune des luttes sociales et culturelles du monde réel.
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La période du consensus libéral qui s’ouvre après 1945 aux États-Unis est peut-être celle pour laquelle une analyse en termes de normes sociales est la plus pertinente. La norme, bien que débattue en sociologie, peut être définie (en... more
La période du consensus libéral qui s’ouvre après 1945 aux États-Unis est peut-être celle pour laquelle une analyse en termes de normes sociales est la plus pertinente. La norme, bien que débattue en sociologie, peut être définie  (en suivant Steven P. Dandaneau) comme la règle informelle qui guide l’interaction sociale. Elle est le produit des valeurs sociales dominantes. La transgression est en relation dialectique avec la norme, qu’elle enfreint et parfois modifie.

La société américaine de l’après-guerre conforte plus que jamais les normes ethno-raciales, genrées, ou de classe. L’assignation persistante  (mais constamment remise en cause) de groupes spécifiques (femmes, Afro-Américains…) à une place subordonnée – dans la sphère privée comme dans la sphère publique – et plus largement la production sociale du genre et des attributs sociaux respectifs des groupes masculins et féminins, produit non seulement des normes sociales et culturelles, mais fournit un modèle univoque qu’il est possible de combattre. Ainsi une norme binaire et hétérosexuelle assure la continuité d’un modèle culturel et social. Les clivages ethno-raciaux sont eux aussi prégnants, le concept de race renvoyant ici à un processus de racialisation, toujours à l’œuvre et par lequel un groupe se voit attribuer une identité essentialisée dans laquelle il ne se reconnaissait pas auparavant. La stratification sociale est elle aussi confortée, alors que toute déviation du modèle socio-économique induit par le rêve américain est stigmatisée.

Ces normes sont donc loin de parvenir à une uniformisation. Elles peuvent être outrepassées, déplacées ou supprimées. Des perturbations intentionnelles d'individus et de groupes dénoncent l'injustice d'« une » culture homogène et homogénéisante.

Mais cette contestation est elle-même subvertie. L’adaptabilité du modèle américain face à la contestation se révèle dans cette capacité à intégrer la contestation voire même à l’élever au rang de nouvelle norme.  Cette cooptation de la subversion passe notamment par l’iconisation, la transformation en symbole, et l’absorption dans la culture dominante des objets de la contestation, ainsi neutralisés.

Si normes et contestations ont souvent été interrogées, c’est le regard de l’histoire politique qui a primé, aux dépens d’une analyse au plus près des pratiques sociales et culturelles.

Pour déplacer notre regard nous voulons consacrer cette journée à des sources marginales ou peu exploitées jusqu’ à présent. Ainsi par exemple les « yearbooks » des universités américaines, des comics ou des dessins animés oubliés, ou bien encore des mémoires d’acteurs marginaux et marginalisés.
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