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Infection Nosocomiale 2017

Les infections nosocomiales représentent un enjeu majeur de santé publique, entraînant mortalité, morbidité et coûts élevés, avec une part significative pouvant être évitée par des politiques de prévention. Ces infections sont définies comme celles acquises à l'hôpital après 48 heures d'admission, avec des taux de prévalence d'environ 10% en France, touchant principalement les services de réanimation et de chirurgie. La prévention repose sur des mesures institutionnelles, épidémiologiques, de formation, d'hygiène et de gestion des dispositifs médicaux pour limiter leur fréquence et gravité.

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Infection Nosocomiale 2017

Les infections nosocomiales représentent un enjeu majeur de santé publique, entraînant mortalité, morbidité et coûts élevés, avec une part significative pouvant être évitée par des politiques de prévention. Ces infections sont définies comme celles acquises à l'hôpital après 48 heures d'admission, avec des taux de prévalence d'environ 10% en France, touchant principalement les services de réanimation et de chirurgie. La prévention repose sur des mesures institutionnelles, épidémiologiques, de formation, d'hygiène et de gestion des dispositifs médicaux pour limiter leur fréquence et gravité.

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CHU BLIDA

SERVICE D’OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
Pr bentebiche

INFECTIONS NOSOCOMIALES :

PREVENTION ET PRISE
EN CHARGE

PRESENTE PAR : DR
TINGUALI
LE PLAN
I. Introduction :
 Les infections nosocomiales constituent un
problème majeur de santé publique. Corrélées à
la gravité des maladies, aux procédures de soins
de plus en plus invasives, à l’usage de prothèses…

 Les infections nosocomiales entraînent une


mortalité et une morbidité importantes,un
surcoût hospitalier non négligeable et surtout
l’émergence de bactéries multi résistantes.

 Une part significative des infections nosocomiales


peut être évitée d’où le caractère primordial
d’une politique de prévention active et
généralisée à tous les établissements de soins
II- Définition :

L'infection nosocomiale se définit comme une


infection acquise à l'hôpital, et donc absente à
l'admission du malade (ni en incubation ni
présente).

 Un délai minimal de 48 heures est


habituellement retenu entre l'admission et le début
de l'infection.

 Le caractère nosocomial d’une infection du site


opératoire est acquis si elle survient dans les 30
jours suivant l’opération ou dans l’année en cas de
matériel étranger (prothèse, implant), même si le
malade n’est pas hospitalisé.
III-Épidémiologie:
 Les enquêtes montrent un taux de prévalence en
France d’environ 10 % ; le taux de patients infectés
est estimé à 7 - 8 % (un malade hospitalisé peut
avoir plusieurs infections nosocomiales).

 Les services les plus touchés sont : les services de


réanimation
et ceux de chirurgie.

 Les infections nosocomiales les plus fréquemment


rencontrées sont : les infections urinaires IU (40
%), les pneumonies (20 %), les infections du site
opératoire ISO (15 %), les infections sur cathéters
(15 %) et les bactériémies primaires (5%).
IV. Microbiologie
Agents infectieux :
o Bactéries = 90 %
o Virus
o Champignons
o Parasites
- Bactéries responsables : les bactéries à Gram
négatif représentent 60 % des germes retrouvés
et les cocci Gram positifs 30 %.
- Parmi les bactéries, on retrouve : Escherichia Coli
: 25%
Staphylococcus aureus : 15 %, Pseudomonas sp :
15 % , Klebsiella, Enterobacter , Acinetobacter,
- Ces germes sont fréquemment multirésistants
V. Mode de transmission
 Contamination manuportée +++
 D’un site colonisé à un site stérile, chez un même
patient.

 Contamination croisée d’un patient à un autre ++


++
 Transmission par contact avec le sang et les
liquides biologiques:

 Accidents d’exposition au sang (AES)


 contamination cutanée, sur une peau lésée, ou

par voie
muqueuse
 le plus souvent piqure par du matériel souillé par

du sang ex: HIV, hépatite B, hépatite C


 les précautions standards sont appliquées pour

tout soignant
lors de tout soin à tout patient
 Transmission par contact direct:
 par manuportage de patient à patient
 d’un site colonisé à un site normalement stérile à
partir d’un patient réservoir
 mode de transmission le plus fréquent des IN
 Transmission par contact indirect:
 par les supports inertes contaminés
 l’environnement immédiat du patient
 les micro-organismes de l’environnement
 Transmission aéroportée:
 Particules, gouttelettes asséchées ou poussières,
support du microorganisme véhiculés par des flux
d’air sur de longues distances
 Inhalation par l’hôte ex: tuberculose, varicelle,
aspergillus.
VI.Les voies de pénétration des
germes
 Voie respiratoire:
toux, éternuement, manoeuvre instrumentale
(intubation ...)
 Voie cutanéomuqueuse:
plaie opératoire …
 Voie parentérale:
tous gestes invasifs , ponction, cathétérisme
 Voie entérique:
tout ce qui touche au tube digestif
 Voie génitale:
atteinte de l'arbre urinaire par cathétérisme
Les facteurs de risque des infections
nosocomiales:
- Séjour de longue durée à l’hôpital.
- Patients âgés, notamment à mobilité réduite,
immunosuppression ou prise antérieure
d’antibiotiques.
- Patients d’unités spécialisées, par exemple soins
intensifs, soins aux brûlés ou de chirurgie.
- Transferts fréquents de patients et de personnel
entre services ou entre hôpitaux.
- Usage excessif des antibiotiques dans le service.
- Etablissements de santé surpeuplés.
- Manque de personnel.
- Insuffisance des installations pour le lavage des
mains et l’isolement correct des patients
 En médecine, le « risque zéro » n'existe pas. Pour
cette raison, il n'est pas toujours possible d'éviter
les infections nosocomiales. Il est par contre
tout à fait possible d'en limiter la fréquence et la
gravité

1- Mesures institutionnelles:
- Politique et stratégie de lutte contre les IN.
- Fonctionnement du CLIN et de l'équipe
opérationnelle en hygiène hospitalière.
- Evaluation dans le domaine du risque infectieux
(politique qualité , gestion du risque).
2 - Mesures épidémiologiques :
- Surveillance épidémiologique des IN.
- Gestion et maîtrise d'un phénomène épidémique ou
inhabituel.
- Suivi d'indicateurs microbiologiques (bactéries multi-
résistantes)

3 - Mesures concernant la formation:


 Formation initiale des personnels médicaux et
paramédicaux
 Formation continue , (bon usage des antibiotiques,
accidents par exposition au sang …)

4 - Mesures d'hygiène de base:


- Lavage des mains et tenue vestimentaire "Précautions
générales standard" (vis- à vis des risques de
transmission par le sang, les liquides biologiques ou tout
autre produit d'origine humaine)
- Isolement septique - isolement protecteur
5 - Mesures d'hygiène des soins:
- Utilisation des antiseptiques.
- Prévention des infections, site par site.
- Prévention de la diffusion des bactéries
multirésistantes aux antibiotiques.

6 - Mesures concernant les dispositifs médicaux:


- Utilisation de l'usage unique.
- Pré-désinfection, nettoyage, désinfection ou
stérilisation
des dispositifs spécifiques (endoscopes).
7 - Mesures concernant l'environnement:
 Maîtrise de la qualité de l'eau et de l ’air

 Maîtrise de l'élimination des déchets d'activité

de
Soins.
Mesures générales de prévention:
a)- L’antisepsie:
 C’est l’ensemble des méthodes et moyens

destinés à prévenir l’infection en détruisant ou en


inhibant la croissance des micro-organismes sur
les tissus vivants ou les objets inanimés en
utilisant des procédés physiques
(filtre,rayonnement) ou chimiques (substances
bactéricides, virucides ou fongicides).

 Les antiseptiques sont des substances chimiques


permettant d’inhiber ou de tuer les micro-
organismes des tissus vivants.
b)- Asepsie:
- L’ensemble des moyens visant à empêcher la
contamination d’objet, de substance, d’organisme
ou de locaux.
- La réalisation de l’asepsie nécessite un travail
d’équipe et comporte la décontamination, la
désinfection et la stérilisation.
 La décontamination : inhiber les micro-

organismes indésirables, et diminuer leur nombre


sur le matériel utilisé.
 La désinfection :Elle permet d’éliminer la plupart

mais pas tous les micro-organismes à l’origine


des maladies sur le matériel utilisé.
 La stérilisation : C’est l’ensemble des méthodes

permettant de tuer les micro-organismes vivants.


 Pour une bonne stérilisation il faut les étapes
suivantes : décontamination (10 à 20 minutes) ;
nettoyage, désinfection ; séchage et enfin
stérilisation proprement dite.

 La stérilisation par la chaleur:


 La stérilisation par la chaleur sèche (Poupinel).
 La stérilisation par la chaleur humide (autoclave
à vapeur d’eau) .
 La stérilisation par filtration .
 La stérilisation par l’oxyde d’éthylène .
 La stérilisation par les rayonnements ionisants
Principes de prévention en milieu chirurgical:

Le Bloc opératoire : C’est le lieu principal des


activités et le point de départ de la plupart des
infections postopératoire .

L’architecture du bloc doit permettre la


séparation entre les interventions septiques et les
interventions aseptiques.
- Le bloc doit avoir un système de remplacement de
l’air vicié ; les mûrs et le sol doivent être lavables
et les portes coulissantes ; la salle d’intervention
doit comporter deux portes (une pour l’entrée et
l’autre pour la sortie du malade) et deux fenêtres
( une pour le matériel stérile et l’autre pour le
matériel sale)

- La température ne doit pas dépasser 20°C ; la


salle d’opération doit être nettoyée après chaque
intervention et lavée à grande eau après chaque
programme opératoire avec une solution
désinfectante.
- Pour la collecte des déchets, les objets
coupants et piquants sont placés dans un
récipient avec couvercle et contenant une
solution de décontamination puis enfouis.

- Les pièces opératoires doivent être mises dans


des emballages imperméables et conduites à
l’incinération.

- Les autres déchets doivent être conditionnés


dans des emballages imperméables.
 Le Personnel soignant du bloc opératoire :
- La plupart des infections viennent du chirurgien
et des matériaux de travail.
- Le nombre de personne au bloc doit être limité
au strict nécessaire.
- Les mouvements du personnel de 1a salle
d’opération vers l’extérieur doivent être limités.
- Tout le personnel rentrant au bloc doit être muni
d’un bonnet cachant largement les cheveux ,
d’une bavette en tissu imperméable prenant le
nez , la bouche et le menton , et de chaussures ou
couvre-chaussures réservées uniquement au bloc
opératoire.
Le lavage des mains :
 Il est fait dans un lavabo chirurgical débitant de

préférence de l’eau stérile avec un savon antiseptique.


Le lavage durera 3 à 5 minutes. Il doit comporter 4
temps :
- 1er temps : Eau simple de la main jusqu’au coude.

- 2é temps : Eau savonneuse de la main jusqu’au coude.

- 3è temps : Brossage (ongles) puis l’eau savonneuse


jusqu’à la moitié de l’avant-bras.

- 4è temps : savonnage de la main au poignet suivi de


rinçage.

- Pendant chacun de ces temps l’eau doit couler de la


main vers le coude
Préparation préopératoire du patient:
- En cas d’intervention programmée, toute infection
existante sera identifiée et traitée au préalable.
- Le séjour préopératoire sera limite au minimum.
- Les patients souffrant de malnutrition seront
réalimentés avant l’intervention.
- Désinfection du site opératoire de la peau en allant du
centre vers la périphérie. La zone préparée sera
suffisamment
étendue pour inclure la totalité de l’incision plus une
surface suffisante de peau adjacente pour que le
chirurgien puisse travailler sans toucher la peau non
préparée.
- Le patient sera couvert de draps steriles, en ne laissant
a decouvert que le champ operatoire et les zones
necessaires pour l’administration et le maintien de
l’anesthesie.
- SOINS POST OP DANS LES MEILLLEURES CONDITIONS
VIII. prise en charge des infections
nosocomiales
Usage approprié des anti-infectieux
- Tous les établissements de santé doivent avoir un
programme d’utilisation des anti-infectieux .
- Le but est d’assurer une prescription économique
et efficace de façon à réduire au minimum la
sélection de micro-organismes résistants.
- Cette politique doit être mise en œuvre par le
comite hospitalier sur l’utilisation des anti-
infectieux.
- Toute utilisation d’antibiotique doit pouvoir être
justifiée sur la base du diagnostic clinique et des
micro-organismes infectieux connus ou attendus.
- Des échantillons appropries pour l’analyse
bactériologique doivent être prélevés avant la mise
en route du traitement antibiotique, pour confirmer
que le traitement prescrit est adéquat
 Le choix d’un antibiotique doit reposer non seulement
sur la nature de la maladie et celle du ou des agents
pathogènes, mais aussi sur le profil de sensibilité, la
tolérance et le cout.
 Le médecin doit recevoir en temps utile des informations

pertinentes sur la prévalence de la résistance dans


l’établissement.
● On utilisera le médicament ayant le spectre le plus
étroit possible.
● On évitera si possible les associations d’antibiotiques.
● L’antibiotique doit être donné à la dose correcte.
Un dosage trop faible peut être inefficace pour traiter
l’infection tout en favorisant le développement de
souches résistantes. Des doses excessives peuvent au
contraire avoir des effets indésirables
accrus et n’empechent pas nécessairement l’apparition
de la résistance.
 Le traitement choisi doit être efficace, peu
toxique, et avoir le spectre d’activité le plus étroit
possible. Le choix de la forme parentérale, orale
ou en application locale est dicte par les données
cliniques (site et gravite de l’infection).

 On préférera si possible la voie orale. Les


associations d’antibiotiques seront utilisées de
façon sélective et uniquement pour des
indications précises telles qu’endocardite a
entérocoques,
tuberculose et infections mixtes.

 Le médecin doit établir si un traitement


antibiotique est réellement nécessaire. Chez les
patients fébriles, un diagnostic non infectieux
- En règle générale, un traitement antibiotique doit
être de durée limitée (5–14 jours), en fonction du
type d’infection.
- Il existe certaines indications de traitement
prolongé. Dans la règle, si un antibiotique n’est pas
efficace au bout de trois jours de traitement, il faut
l’arreter et revoir le bilan clinique.

Usage thérapeutique
Tout traitement anti-infectieux empirique doit être
base sur une évaluation clinique soigneuse et sur
les données épidémiologiques locales concernant
les agents pathogènes potentiels et leur sensibilité
aux antibiotiques.
Des échantillons appropries pour la coloration de
Gram, la culture et, si possible, l’antibiogramme,
doivent être prélèves avant le début du traitement.
Conclusion

 En raison de la gravité des infections nosocomiales


et plus précisément en réanimation et en chirurgie
, l'application de mesures préventives est
primordiale.

 L'hygiène des mains par désinfection est la mesure


essentielle de prévention de la transmission
croisée des micro-organismes.

 L'établissement de protocoles de soins et de


prévention, basés sur un ensemble de mesures
d’efficacité établie, et régulièrement mis à jour, et
dont l'observance est mesurée, est l'approche

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