N AQODAD
Service d’hépatogastroenterologie, CHU HassanII de Fès
1
Les objectifs
Reconnaître l’ictère à l’examen clinique
Différencier entre l’ictère à bilirubine
conjugué et l’ictère à bilirubine non conjugué
Reconnaître le syndrome de choléstase
Orienter le diagnostic étiologique en fonction
de type de l’ictère
Savoir mener la démarche diagnostique devant
un ictère.
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomique et physiologique
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étiologique
VII-cas cliniques
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I- Définition :
L’ictère est défini par une coloration jaune de la peau et
des conjonctives, consécutive à une accumulation dans le
sang d’un pigment physiologique qui est la bilirubine.
(Bilirubine totale > 25 µmol/l)
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomique et physiologique
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étologique
VII-conclusion
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Foie
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Le foie a Trois types de fonctions
Filtration – détoxification
Synthèse: albumine, protéines, facteurs de
coagulation
Sécrétion et excrétion biliaire
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Composition de la bile
Bilirubine
Acides biliaires
Cholestérol et phospholipides
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Rôle des acides biliaires
rôle essentiel dans l’absorption intestinale des
graisses et des vitamines liposolubles (ADEK )
Élimination du cholestérol
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Métabolisme de la bilirubine
Hème
Transportée Bilirubine non conjuguée (sérum)
sur albumine
Captée par hépatocytes
Glucuronyl transférase hépatocytaire
(Mdr1) P-gp (foie)
Bilirubine conjuguée
Mdr3
BSEP Excrétion biliaire
MRP2
Bilirubine conjuguée (bile) rein
Bactéries intestinales
Urobilinogène
Réabsorption
Urobilinogène fécaux
urobiline
Stercobilines (couleur fécès) 10
- Physiopathologie de l’ictère:
Il existe deux types d’ictère :
Ictère à bilirubine non conjuguée (BNC) « bilirubine libre »: la
production de la bilirubine dépasse le pouvoir de conjugaison
de la cellule hépatique.
Ictère à bilirubine conjuguée (BC), dû soit à :
Un déficit héréditaire du transport de la bilirubine
par l’hépatocyte dans le bile (syndrome de
DUBBIN-JOHNSON, syndrome de ROTOR)
choléstase
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Choléstase : diminution ou arrêt de la sécrétion biliaire
Obstruction des voies biliaires extra-hépatiques:
choléstase extrahépatique
Arrêt ou diminution de la formation de bile, du fait d’une atteinte des
hépatocytes ou de petits canaux biliaires:
choléstase intrahépatique
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomiques et physiologiques
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étiologique
VII-conclusion
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III- Diagnostic positif :
A) Clinique ++
1- Coloration jaune des téguments :
son intensité est variable :
Légère ou subictère.
Ictère franc.
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2- Coloration des urines : l’examen des urines a une valeur
d’orientation :
Les urines sont claires
dans les ictères à
BNC, sauf en cas
d’hémolyse
intravasculaire
(hémoglobinurie.)
Les urines sont très
foncées dans les
ictères à BC.
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3- Coloration des selles :
Très foncées dans les ictères à BNC.
Blanches mastic dans les ictères à BC.
4- Syndrome de choléstase :
Prurit : accompagné parfois de lésions cutanées de grattage.
Stéatorrhée accompagnée d’amaigrissement ( malabsorption
des graisses)
Troubles en rapport avec la malabsorption des vitamines
liposolubles : A,D,E,K
Xanthome sous cutanés: hypercholestérolémie
5- Signes en rapport avec la maladie causale : douleur
biliaire, fièvre, arthralgies,….
16
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B) Biologique
Les données biologiques confirment le diagnostic de l’ictère :
Augmentation du taux de la bilirubine totale > 50 µmol/l.
Cette augmentation peut porter sur la BNC, la BC, ou les
deux.
25 µmol/l <Bilirubine <50 µmol/l : sub ictère
En cas d’ictère choléstatique (BC) :
Augmentation du taux des phosphatases alcalines, de
la 5’ nucléotidase et de la gamma glutamyl
transférase
Augmentation du cholestérol total.
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomiques et physiologiques
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étologique
VII-conclusion
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IV-Diagnostic différentiel
Hypothroidie: aspect jaune cireux
Mélanodermie
Prise de carotène: coloration orangée
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomiques et physiologiques
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étiologique
VII-conclusion
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V-Démarche diagnostique
Arguments cliniques
ils permettent de préciser l’origine de l’ictère.
1- L’interrogatoire précise :
L’âge, le sexe
Délai d’apparition
Mode d’installation de l’ictère : nu ou accompagné
d’autres signes à type de douleurs, prurit ou de fièvre.
Mode de vie et facteurs de risque: profession à risque,
toxicomanie, alcool, homosexualité, tatouage, soins
dentaires, acupuncture,, consommation de fèves,
Les antécédents: d’ intervention chirurgicale, prise
médicamenteuse, transfusion, hémodialysées, notion
d’épidémie, d’ictère ou de cas similaire dans la famille
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2- Examen clinique :
Inspection : intensité de l’ictère, circulation veineuse collatérale,
angiomes stellaires, lésions de grattage, tatouage, distension
abdominale, pâleur cutanéo-muqueuse.
Percussion et palpation :
- Etat du foie :
- Une splénomégalie: hémolyse ou hypertension portale
- Une ascite oriente vers une cirrhose.
- État de la vésicule biliaire : loi de COURVOISIER-TERRIER :
la palpation d’une grosse vésicule signifie un obstacle à
l’écoulement de la bile au niveau du cholédoque (cancer de la
tête du pancréas ++).
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Examen général : Il est nécessaire à la recherche
d’une masse abdominale,
d’adénopathie (TROISIER),
de signes de choc orientant vers une hémolyse aiguë ou un
saignement digestif important
de signes d’angiocholite,
des signes de retentissement de la choléstase.
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Examens biologiques :
o NFS : Anémie (hémolyse); hyperleucocytose (lithiase de la
VBP); Hyperéosinophilie (hépatite médicamenteuse);
Leucopénie (hépatite virale).
o Transaminases: (ALAT, ASAT) très dans les hépatites
virales aiguë.
o Phosphatases alcalines, gamma glutamyl transférase :
dans les ictères choléstatiques.
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o Fer sérique et taux de réticulocytes : dans les hémolyses.
o Electrophorèse des protides : albumine dans les
insuffisances hépato-cellulaire, gamma globulines dans
les hépatopathies chroniques.
o Autres : sérologie virale A, B et C, E , marqueurs d’auto-
immunité, dosage d’ α-foeto-protéine sérique.
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Examens morphologique :
Échographie abdominale +++ permet l’étude :
- Des voies biliaires intra et extra-hépatiques : dilatées
ou non
- Du foie : présence d’images nodulaires,……
- De la vésicule biliaire
- Du pancréas
- Présence ou non d’une ascite, des adénopathies
profondes, splénomégalie.
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o Autres : en fonction des orientations cliniques :
- Echo-endoscopie
- Bili-IRM
- Tomodensitométrie abdominale
- Cathétérisme rétrograde de la papille
- Cholangiographie transhépatique.
- Ponction biopsie hépatique….
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Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomiques et physiologiques
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étiologique
VII-conclusion
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VI-Diagnostic étiologique:
Ictère:comment raisonner?
Si bilirubine non conjuguée: bilirubine libre ≥ 70 % de la
bilirubine totale
HEMOLYSE ou défaut constitutionnel de conjugaison de la
bilirubine (Syndrome de GILBERT)
Si bilirubine conjuguée: bilirubine conjuguée≥ 70 % de la
bilirubine totale
Ictère CHOLESTATIQUE
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Différences cliniques entre un
ictère à BNC et BC
Ictère à Bili non Ictère à Bili
conjuguée conjuguée
Ictère + +
Urines claires Foncées,
mousseuses
Selles normales décolorées
Prurit - +
Test hépatiques normaux Anormaux
1- Ictère à BNC: bilirubine libre ≥ 70 % de la
bilirubine totale
• Ictères hémolytiques : hyper production de bilirubine libre
par hémolyse (les capacités de captation et d'excrétion
hépatocytaire sont alors dépassées):
• Ictères non hémolytique : déficit de la glycuroconjugaison ;
la production de bilirubine libre est alors normale :
maladie de GILBERT : Fréquente, souvent latente
caractérisée par un déficit partiel de la glucuronyl
transférase.
Maladie de CRIGGLER-NAJJAR : très rare,
caractérisée par un déficit total de la glucuronyl
transférase.
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2- Ictère à Bilirubine conjuguée : bilirubine conjuguée ≥ 70 % de
la bilirubine totale.
Ictères par choléstase extra hépatique
Ictères par cholèstase intrahépatique
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2- Ictère à BC
• Ictères par choléstase extra hépatique :
Ils sont liés à l’obstruction de la voie biliaire.
Les techniques d’imagerie (échographie ++) retrouvent une
dilatation des voies biliaires intra et /ou extra-hépatiques, et
précisent le siège de l’obstacle.
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Étiologie des Ictères par choléstase extra hépatique :
• Lithiase de la voie biliaire principale: tableau d’ictère douloureux
et fébrile(triade de Willard) d’intensité variable, fluctuant
• Cancer de la tête du pancréas : survient dans un contexte
d’altération de l’état général, l’ictère est progressif, souvent
associé à un prurit, l’examen clinique peut montrer une grosse
vésicule.
• Ampullome vatérien : il réalise une choléstase fluctuante,
parfois associée à une angiocholite et à un syndrome
hémorragique digestif.
• Cancer des voies biliaires.
• Autres : pancréatites, compression extrinsèque, complications
de la chirurgie biliaire.
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Ictère cholestatique:cause extra hépatique
Les cancers du pancréas de l’ampoule de vater et les
cancers des voies biliaires (cholangiocacinomes)
interrogatoire:AEG, prurit (toxicité des sels biliaires) puis
ictère progressif sans rémission.
Examen: ictère intense, selles mastic et urines foncées.
Diarrhée (stéatorrhée)
Hépatomégalie mousse et grosse vésicule (masse piriforme
sous hépatique, rénitente, lisse, mobile à la respiration)
Ictère cholestatique:cause extra hépatique
Les cancers du pancréas de l’ampoule de vater et les
cancers des voies biliaires (cholangiocacinomes)
biologie: cytolyse modérée, augmentation GGT et
Diminution du TP et facteurs vit K
dépendants (X IX VII II) facteur V normal; marqueurs
tumoraux (CA 19.9, ACE)
Imagerie : écho abdo (dilatation des VBIH, VBP, vésicule et
masse pancréatique hétérogène), scanner, échoendoscopie
Lithiase biliaire
Angiocholite
Infection de la voie biliaire principale
obstacle à l ’écoulement de la bile: lithiase (calcul) 90% des
cas
Terrain favorisant: age, sexe féminin, obésité
interrogatoire:triade douleur/fièvre/ictère en 24/48 heures
lithiase
Angiocholite
Biologie: cholestase biologique, cytolyse syndrome
inflammatoire biologique (leuco et CRP)
imagerie:
échographie abdominale (examen capital)--> dilatation des
VB, recherche de lithiases, élimine un diagnostic différentiel
scanner abdo (idem)
IRM biliaire (Bili IRM)
Echoendoscopie
CholangioPancréatographie Retrograde Endoscopique (CPRE)--
>diagnostic et traitement
Bili IRM
lithiase
•Ictères par choléstase intra hépatique :
Diminution de la sécrétion biliaire :
Obstruction des voies biliaires intra hépatiques :
44
•Ictères par choléstase intra hépatique :
- Diminution de la sécrétion biliaire :
Hépatite virale aiguë A, B, C, B-D, E…
Hépatite médicamenteuse
Hépatite alcoolique aiguë
Hépatite chronique active et cirrhose
Maladie de Dubin-Johnson, syndrome de
Rotor : troubles de l’excrétion biliaire.
Choléstase récurrente bénigne
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•Ictères par choléstase intra hépatique :
- Obstruction des voies biliaires intra hépatiques :
Cancer primitif ou secondaire du foie
Cirrhose biliaire primitive
Cholangite sclérosante
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•Ictères par choléstase intra hépatique :
- Cas particuliers selon le contexte
La grossesse:
Choléstase gravidique
Stéatose aigue gravidique
L’infection par le VIH:
Infections opportunistes: virale, mycosique
Tumeurs: lymphome, sarcome de Kaposi
Cholangite sclérosante secondaire…
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Ictère cholestatique:cause intra
hépatique (1)
Les hépatites virales:
interrogatoire:phase pré-ictérique: Σ pseudo grippal
selles décolorées (mastic), urines
foncées (bière brune)
anorexie, asthénie
examen: ictère, foie souvent sensible, parfois
hépatomégalie+/-splénomégalie
biologie:transaminases augmentées (10, 20 fois la Nle)--
>cytolyse. TP normal ou bas mais dans ce cas diminution du
facteur V, sérologies+++
imagerie: écho abdo pour éliminer une autre cause
Ictère cholestatique:cause intra
hépatique (2)
Cirrhose:
interrogatoire:contexte (éthylisme, transfusions…)
Examen clinique: hépatomégalie, foie ferme voir dur
à bord inférieur tranchant, surface lisse ou nodulaire
ou…atrophie signes d ’HTP et D ’IHC
biologie : Chute du TP et facteur V, cytolyse,
cholestase, bilan étiologique
Imagerie: Écho abdo: atrophie, hypertrophie, aspect
nodulaire
Ictère cholestatique:cause intra
hépatique (3)
Les cancer primitifs (CHC) et
secondaires(métastases)
interrogatoire:contexte (hépathopathie connue, cancer
connu), AEG
Examen clinique:voussure, hépatomégalie avec nodules
durs, souffle (CHC)
imagerie: écho abdo et scanner: recherche de métastases
Échographie: Métastases hépatiques
multiples
Scanner abdominal: métastases hépatiques multiples
Plan
I- Définition :
II-Rappels anatomiques et physiologiques
III-Diagnostic positif
IV-Diagnostic différentiel
V-Démarche diagnostique
VI-Diagnostic étiologique
VII-conclusion
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Algorithme des ictères
Interrogatoire
+
Examen clinique
+
Tests biologiques
hépatiques
BNC augmentée BC augmentée
Fer sérique Transaminases Transaminases
et très augmentées N ou peu augmentées
réticulocytes
N Hépatite Cholestase
= Maladie Augmentés
= Hémolyse aigue
de Gilbert
Échographie
Pas de dilatation
Dilatation
=
Foie N : PBF, biologie, Lésion Obstacle
répéter l’écho hépatique 54
Cas clinique 1
Madame X, 60 ans
Depuis 2 J des douleurs de l HD
HDM: depuis 48H, survenue brutale d’une douleur de l’HD
irradiant en hémiceinture dans le dos et gênant la respiration. Ces
douleurs sont calmées par l’injection du spasfon pratiquée par
son médecin traitant. Le lendemain, l’HD était toujours sensible
et il existait un état nauseux permanent, dans l’après midi, la crise
réapparaissait accompagnée de frissons et de vomissement
bilieux; et d’une AEG.
À l’interrogatoire on apprend que depuis quelques mois elle a
présenté des épisodes similaires moins intenses associés à une
« jaunisse ».
55
Cas 1: suite
Clinique: poids: 76 kg; taille: 159 cm. Température: 38.9; TA:
15/8; pouls: 100 /min
Ictère conjonctivale.
Sensibilité de l’HD; sans défense.
Murphy +; pas de lésion de grattage
NFS: GB 16 000 à PNN ; Hb 12 g/dl; pq: 180000
TP: 55%; Facteur V: 89%; créatinie: N
ASAT: 90 UI/l; ALAT: 98 UI/ml; lipasemie N
Bilirubine T: 50 µmol/l
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Quel est le diagnostic le plus
probable?
Hépatite aigue
Hépatite fulminante
Angiocholite par obstacle sur la voie biliaire
principale probablement d’origine lithiasique
Leptospirose
Pancréatite aigue
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Angiocholite par obstacle sur la voie biliaire
principale probablement d’origine lithiasique
Terrain: femme agée, obèse
Clinique:
La chronologie: douleur, fièvre, ictère (syndrome
cholédocien)
La douleur de type biliaire
Le syndrome infectieux: frisson, fièvre, AEG,
Épisodes similaires
La biologie:
Syndrome infectieux: hyperleucocytose à PNN
Cytolyse modérée: ASAT: 90; ALAT: 98
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Quel est le premier examen complémentaire à
réaliser pour le confirmer?
Échographie abdominale
TDM abdominale
Bili-IRM
Écho-endoscopie
CPRE
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Échographie abdominale: confirme l’origine
extra-hépatique de l’obstacle
Dilatation de la VBIH.
Dilatation de la VBP
Recherche d’un calcul au niveau de la VBP
Calculs de la vésicule biliaire
Complications au niveau de la vésicule biliaire: cholécystite,
hydrocholécyste, …..
60
Comment expliquer la chute de TP à 55%?
Insuffisance hépatocellulaire
Sepsis
Déficit en vitamine K
Syndrome de coagulatuion
choléstase
61
TP à 55%: Carence en vit K secondaire à la choléstase
La choléstase entraine une carence en sel biliaire au niveau de
l’intestin at par bconséquent une malabsorption des vitamine
liposoluble (A,D,E,K)
Facteur V à 89%: élimine une insuffisance hépatocellualire
Les plaquettes normales : éliminer un syndrome de coagulation;
Test de Kholer: injection en IV lente (en perfusion) de vit K1
2 ampoule (20mg) augmente le TP en oins de 24H
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Quelle est votre attitude thérapeutique dans les 24
première heures?
Chirurgie en urgence?
Sphinctérotomie biliaire et extraction du calcul
par voie endoscopique en urgence ?
Antibiothérapie orale et Vit K injectable en
ambulatoire ?
Hospitalisation: perfusion de sérum
physiologique adapter au ionogramme
sanguin, ATB parentérale, vit K1
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L’angiocholite: urgence diagnostique et
thérapeutique
Hospitalisation en milieu chirurgical
Jeûne strict
Voie veineuse périphérique:
Hydratatioin par 2L/24H de SG 5% + 1 g KCl, 2g NaCl à adapter
secondairement au ionograme sanguin.
Traitement antalgique et antispasmodique (spasfon)
Antibiothérapie parentérale: double, synergique, après prélèvement
bactériologiques (hémocultures), active sur les germes d’origine biliaires.
Métronidazole: 500 mg /8 H
Amoxicilline ac clavulanique: 1g/8H
Bilan préo-opératoire.
64
Cas clinique 2
Mlle J, 29 ans est adressée aux urgences par son médecin traitant.
À son arrivée, la jeune femme est somnolente, ne sait plus très bien où
elle se trouve, et vous parait ictérique, très asthénique et amaigrie;
Son amie qui l’accompagne vous explique que depuis 1 semaine, elle
est « toute jaune » et ses selles « toutes blanches » .
À l’examen clinique: les bras et les jabes sont le siège d’echymoses, au
pli des coudes vous notez la présence de nombreuse cicatrices
d’injections.
L’abdomen est souple, pas de signes d’HTTP
L’examen neurologique, chute du tonus des poignets et des doigts.
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Cas clinique 2: biologie
GB: 16 000/mm3; HB: 11,5 g/dl; pq: 163000
Taux de prothrombine: 39%
BT: 74 µmol/l à prédominance conjuguée; GGT: 1478 UI/ml; PAL:
235 UI/ml
ASAT: 6285 UI/ml; ALAT: 4890 UI/ml
Fonction rénale et inogramme: normaux
Échographie abdominale:
Foie d’aspect normale:
Vésicule biliaire alithiasique
VBP et VBIH non dilatées
Pas d’ascite, pas de SMG
Axes vasculaires normaux
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Quels diagnostic évoquez-vous?
Hépatite aigue
Hépatite fulminante
Hépatite sub-fulminante
Leptospirose
Angiocholite lithiasique
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Hépatite fulminante de probable étiologie virale
Terrain: toxicomanie intraveineuse:
Clinique:
Ictère cutanéo-muqueux depuis 1 semaine
L’encéphalopathie hépatique stade III
Délai entre l’apparition de l’ictère et l’encéphalopathie <2
semaines
Syndrome hémorragique
Biologie:
cytolyse massive > 20 N
TP<50%
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Quelle est votre attitude:
Hospitalisation dans un service de médecine pour bilan
étiologique?
Vous demander un bilan étiologique et vous l’adressez à une
consultation spécialisée ?
Vous considérez que son état est grave avec un risque de
mortalité très élevée et vous décidez de la rendre à sa famille?
Vous décidez de l’hospitaliser dans un milieu de réanimation
pour prise en charge urgente et adéquate?
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Hépatite fulminante: urgence médico-chirurgicale
Hospitalisation dans milieu de soins intensifs
Arrêt de tout médicament
Proscrire les sédatifs
Position demi-assise (diminuer la pression intracranienne), O2
Vois veineuse périphérique de bon calibre:
Réequilibration hyroélectrolytique: maintenir une volémie
correcte
Guter l’hypoglycemie (perfusion de SG10/8H et surveillance de
la glycemie capillaire toute les deux heures)
Surveillance clinique et biologique pour ne pas retarder l’heure
de la transplantation hépatique (si on en dispose)
PFC et PPSB Si on ne dispose pas de la transplantation
hépatique
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Quelle est votre bilan diagnostic initial?
Bilan de coagulation complet: TP, TCA,
Facteur V
Sérologies virales: A, B, C, E, CMV, HIV,
HSV, EBV
Prélèvements bactériologiques: hémocultures,
ECBU
Recherche de toxines sanguins et urinaires
Bilan d’autoimmunité
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