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Pierre-Yves Rochefort

  • Titulaire d'un doctorat, j'enseigne la philosophie au Cégep de l'Outaouais et poursuis des recherches en histoire de ... moreedit
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au... more
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au milieu des années 1970 au profit d’une forme d’idéalisme ou de « constructivisme des faits », le réalisme interne, auquel il aurait finalement renoncé au début des années 1990 pour retourner à un réalisme du sens commun. L’auteur soutient au contraire que Putnam n’a jamais véritablement changé d’avis sur la question du réalisme et qu’il a toujours défendu, sous différentes appellations, la même forme de réalisme, en phase avec la science. Ce retournement met en lumière un certain nombre d’erreurs d’interprétation que l’on retrouve couramment à l’endroit des plus importantes contributions de Putnam en épistémologie générale, en philosophie du langage, en philosophie des sciences et des mathématiques. Bien que le propos s’adresse avant tout aux spécialistes, le style adopté par l’auteur confère à l’ouvrage les qualités nécessaires à une excellente introduction à la pensée de l’un des philosophes les plus influents de l’après-guerre. According to a widespread interpretation, the American philosopher Hilary Putnam (1926-2016) changed his mind twice on the question of realism. First, he adhered to metaphysical realism, which he strongly criticised in the mid-1970s in favour of a form of idealism or 'factual constructivism', internal realism, which he finally renounced in the early 1990s in favour of a common sense realism. On the contrary, the author argues that Putnam never really changed his mind on the question of realism and that he always defended, under different names, the same form of realism, in line with science. This reversal highlights a number of common misinterpretations of Putnam's most important contributions to general epistemology, philosophy of language, philosophy of science and mathematics. Although the book is intended primarily for specialists, the author's style gives it the necessary qualities for an excellent introduction to the thought of one of the most influential philosophers of the post-war period.
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au... more
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au milieu des années 1970 au profit d’une forme d’idéalisme ou de « constructivisme des faits », le réalisme interne, auquel il aurait finalement renoncé au début des années 1990 pour retourner à un réalisme du sens commun. L’auteur soutient au contraire que Putnam n’a jamais véritablement changé d’avis sur la question du réalisme et qu’il a toujours défendu, sous différentes appellations, la même forme de réalisme, en phase avec la science. Ce retournement met en lumière un certain nombre d’erreurs d’interprétation que l’on retrouve couramment à l’endroit des plus importantes contributions de Putnam en épistémologie générale, en philosophie du langage, en philosophie des sciences et des mathématiques. Bien que le propos s’adresse avant tout aux spécialistes, le style adopté par l’auteur confère à l’ouvrage les qualités nécessaires à une excellente introduction à la pensée de l’un des philosophes les plus influents de l’après-guerre. According to a widespread interpretation, the American philosopher Hilary Putnam (1926-2016) changed his mind twice on the question of realism. First, he adhered to metaphysical realism, which he strongly criticised in the mid-1970s in favour of a form of idealism or 'factual constructivism', internal realism, which he finally renounced in the early 1990s in favour of a common sense realism. On the contrary, the author argues that Putnam never really changed his mind on the question of realism and that he always defended, under different names, the same form of realism, in line with science. This reversal highlights a number of common misinterpretations of Putnam's most important contributions to general epistemology, philosophy of language, philosophy of science and mathematics. Although the book is intended primarily for specialists, the author's style gives it the necessary qualities for an excellent introduction to the thought of one of the most influential philosophers of the post-war period.
Dans cette these, je propose une lecture renouvelee de l’itineraire philosophique d’Hilary Putnam concernant la problematique du realisme. Mon propos consiste essentiellement a defendre l’idee selon laquelle il y aurait beaucoup plus de... more
Dans cette these, je propose une lecture renouvelee de l’itineraire philosophique d’Hilary Putnam concernant la problematique du realisme. Mon propos consiste essentiellement a defendre l’idee selon laquelle il y aurait beaucoup plus de continuite, voir une certaine permanence, dans la maniere dont Putnam a envisage la question du realisme tout au long de sa carriere. Pour arriver a une telle interpretation de son oeuvre, j’ai essentiellement suivi deux filons. D’abord, dans un ouvrage du debut des annees 2000, Ethics without Ontology (2004), Putnam etablit un parallele entre sa conception de l’objectivite en philosophie des mathematiques et en ethique. Le deuxieme filon vient d’une remarque qu’il fait, dans l’introduction du premier volume de ses Philosophical Papers (1975), affirmant que la forme de realisme qu’il presupposait dans ses travaux des annees 1960-1970 etait la meme que celle qu’il defendait en philosophie des mathematiques et qu’il souhaitait defendre ulterieurement e...
This paper aims to challenge the idea claimed by Putnam in his Dewey Lectures that internal realism presupposed sense data theory so that it would have been unable to account for the fundamental intuition of common sense realism that... more
This paper aims to challenge the idea claimed by Putnam in his Dewey Lectures that internal realism presupposed sense data theory so that it would have been unable to account for the fundamental intuition of common sense realism that perception gives us cognitive access to reality. Rather, I argue that Putnam’s writings from the period of internal realism indicate that it (internal realism) already presupposed a form of direct realism of the kind he puts forth in the Dewey lectures. I support my thesis with a demonstration of the implication of direct realism in the refutation of the brain-in-a-vat hypothesis that occurs in the first chapter of Reason, Truth and History, as well as with various passages from the philosopher’s writings of the time when he defended internal realism. I also argue, contrary to what the philosopher seems to assert in his Dewey Lectures, that his model-theoretic argument against metaphysical realism does not involve sense data theory. After noting the very strong resemblance between the theses of his common sense realism of the 1990s and those of his internal realism of the 1980s, I hypothesize that Putnam pretended to renounce internal realism in order to allow himself to rephrase his original position so as to avoid being misinterpreted as a form of idealism or fact constructivism, as was the case with his initial statement.
Cet ouvrage est la version anglaise d’un ouvrage paru initiale- ment en français en 2013 sous le titre Pluralisme scientifique. Enjeux épistémiques et métaphysiques, qui a reçu jusqu’ici un accueil assez favorable. L’auteure y... more
Cet ouvrage est la version anglaise d’un ouvrage paru initiale-
ment en français en 2013 sous le titre Pluralisme scientifique.
Enjeux épistémiques et métaphysiques, qui a reçu jusqu’ici
un accueil assez favorable. L’auteure y explore le thème de
la pluralité dans trois grands registres de la philosophie des
sciences : d’abord celui de la méthodologie scientifique (cha -
pitre  1),  ensuite  celui  des  relations  interthéoriques  ou  du
réductionnisme (chapitre 2), et, enfin, celui de la représenta -
tion (chapitre 3). La grande diversité des sujets qui appellent
un positionnement en faveur du monisme ou du pluralisme
en philosophie des sciences fait en sorte qu’il serait vain de
penser  que  l’on  puisse  de  nos  jours  se  dire  pluraliste  tout
court (p. xiv). Pour cette raison, l’auteure se contente d’exa-
miner les diverses formes de pluralismes mises en avant par
les philosophes dans chacun des registres mentionnés ci-des-
sus en portant un regard critique sur leurs conséquences mé-
thodologiques, épistémiques et métaphysiques, en adoptant
le point de vue de la pratique scientifique effective.
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au... more
Selon une interprétation répandue, le philosophe américain Hilary Putnam (1926-2016) aurait changé d’avis à deux reprises au sujet de la question du réalisme. Il aurait d’abord adhéré au réalisme métaphysique qu’il a critiqué vertement au milieu des années 1970 au profit d’une forme d’idéalisme ou de « constructivisme des faits », le réalisme interne, auquel il aurait finalement renoncé au début des années 1990 pour retourner à un réalisme du sens commun.

L’auteur soutient au contraire que Putnam n’a jamais véritablement changé d’avis sur la question du réalisme et qu’il a toujours défendu, sous différentes appellations, la même forme de réalisme, en phase avec la science. Ce retournement met en lumière un certain nombre d’erreurs d’interprétation que l’on retrouve couramment à l’endroit des plus importantes contributions de Putnam en épistémologie générale, en philosophie du langage, en philosophie des sciences et des mathématiques. Bien que le propos s’adresse avant tout aux spécialistes, le style adopté par l’auteur confère à l’ouvrage les qualités nécessaires à une excellente introduction à la pensée de l’un des philosophes les plus influents de l’après-guerre.

According to a widespread interpretation, the American philosopher Hilary Putnam (1926-2016) changed his mind twice on the question of realism. First, he adhered to metaphysical realism, which he strongly criticised in the mid-1970s in favour of a form of idealism or 'factual constructivism', internal realism, which he finally renounced in the early 1990s in favour of a common sense realism.

On the contrary, the author argues that Putnam never really changed his mind on the question of realism and that he always defended, under different names, the same form of realism, in line with science. This reversal highlights a number of common misinterpretations of Putnam's most important contributions to general epistemology, philosophy of language, philosophy of science and mathematics. Although the book is intended primarily for specialists, the author's style gives it the necessary qualities for an excellent introduction to the thought of one of the most influential philosophers of the post-war period.