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Une fouille d’archéologie préventive s’est déroulée du 20 mai 2013 au 21 juin 2013 au lieu-dit La Perrière - La Fuye (commune de Marigny-Marmande en Indre-et-Loire, chantier COSEA/LGV SEA), totalisant une emprise d’étude de 8500 m² avec... more
Une fouille d’archéologie préventive s’est déroulée du 20 mai 2013 au 21 juin 2013 au lieu-dit La Perrière - La Fuye (commune de Marigny-Marmande en Indre-et-Loire, chantier COSEA/LGV SEA), totalisant une emprise d’étude de 8500 m² avec un effectif moyen de dix personnes. Dans le cadre de cette mission, la société SARL ArkeMine a co-traité avec ArchéoLoire pour l’examen des vestiges protohistoriques. En effet, deux entités archéologiques, repérées lors du diagnostic ont été examinées. La première, localisée au nord-est de l’emprise archéologique, correspond à une aire d’ensilage protohistorique. Les silos, creusés dans le substrat calcaire, ont un profil piriforme avec, dans certains cas, un rétrécissement du goulot. De même, leur volume et leur profondeur apparaissent assez variables. Le mobilier céramique découvert dans ces silos appartient aux productions connues pour la période de La Tène.

Dans la partie ouest de la zone d’étude, se situent les vestiges d’un habitat rural auxquels un souterrain est associé. La particularité de cet établissement est qu’il est semi-excavé dans le substrat calcaire. Sont notamment creusés dans le socle rocheux, des trous de poteaux, des escaliers et un dispositif de sablière. On retient également la découverte, dans la partie nord de l’habitat, d’un four domestique de type four à pain taillé dans le calcaire. Ce dernier a par ailleurs été remis en état au moins une fois puisque la dernière sole utilisée est installée sur une sole antérieure. Le complexe du souterrain est, lui aussi, largement appréciable en raison de sa bonne conservation qui a permis d’observer divers aménagements taillés dans le calcaire (plusieurs niches, des feuillures, des trous de piquets, un puits de creusement, une banquette, etc…) et de discuter des différentes phases d’occupation qui se sont succédées. Le schéma de l’organisation de ce souterrain est comparable à ce qui est connu ailleurs en Touraine : galerie avec une salle refuge dont l’accès se fait par une chatière. On soulignera cependant son association directe avec l’habitat et sa réorganisation comme en témoigne, par exemple, l’aménagement d’un deuxième fossé délimitant l’emprise du souterrain à la surface. Le champ chronologique d’occupation de ce site est fixé par le mobilier céramique découvert qui correspond aux productions datées entre le Xe et le XIIIe siècle.
"Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (17), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier officiel... more
"Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (17), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier officiel fouillé en France et que les structures et objets découverts permettent en une première lecture, d’ébaucher une chaîne de production de la monnaie. Ce matériel précurseur complété de céramiques provenant de l’atelier médiéval de Montreuil-Bonnin (86) constitue la base de cette étude archéométrique inédite des techniques monétaires officielles. Cette recherche, par définition multidisciplinaire, s’appuie sur la caractérisation physico-chimique de corpus archéologiques mais également sur une étude des sources historiques : traités monétaires, procès-verbaux, comptes d’atelier... Enfin, les reconstitutions paléométallurgiques participent pour une part importante aux discussions engagées. Elles renseignent sur la complexité des opérations tout en produisant des analogues librement étudiables, comparés aux échantillons anciens. La compilation de toutes les données collectées permet non seulement de proposer une description des techniques du monnayage au marteau telles qu’elles étaient mises en œuvre dans les fabriques monétaires jusqu’au milieu du XVIIe siècle et de révéler les matières premières utilisées mais également de comprendre le fondement des opérations pratiquées.
En tant que fabrication monétaire particulière, les techniques propres au faux-monnayage ont parallèlement été considérées par le biais de l’étude de deux exemples localisés au début de la Période Moderne dans le département de l’Aude (11). En suivant la même démarche expérimentale, il a été possible de mettre en évidence les particularismes de ces activités et de révéler plusieurs analogies avec les techniques officielles.
Mots-clés : monnayage au marteau, monnaie, atelier monétaire, faux-monnayage, prospection archéologique.
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Mining Engineering, Modern History, Archaeology, Geology, Mineralogy, and 100 more
Une opération de fouille archéologique préventive a été menée sur la commune de Boulazac (24), au sud-est de Périgueux, dans un secteur parcouru par un ouvrage antique connu depuis le début du XIXe siècle : l’aqueduc de Grand-Font. Dans... more
Une opération de fouille archéologique préventive a été menée sur la commune de Boulazac (24), au sud-est de Périgueux, dans un secteur parcouru par un ouvrage antique connu depuis le début du XIXe siècle : l’aqueduc de Grand-Font. Dans une zone à proximité de la source, ce sont en réalité deux branches qui ont été découvertes, originellement enfouies à fleur de terre. La principale est maçonnée en opus caementicum avec une couverture mixte (dalles calcaires et voûte surbaissée). La seconde s’insère dans la première et marque une phase d’alimentation plus directe depuis la source. Elle est faite d’une succession de blocs de cunette monolithiques. Ces données complètent nos connaissances et confirment les hypothèses anciennes sur les aménagements situés juste en aval de la source.

A preventive archaeological excavation operation was carried out in the municipality of Boulazac (France), south-east of Périgueux, in a sector traversed by an ancient structure known since the beginning of the 19th century: the Grand-Font aqueduct. In an area close to the source, two branches were actually discovered, originally buried on the ground. The main one is built in opus caementicum with a mixed covering (limestone slabs and a low vault). The second branch is posterior and indicates a more direct water supply phase from the source. It is made of a succession of monolithic blocks. These data complete our knowledge and confirm the old hypotheses on the installations located near the source.
C’est sur le Mont Jean, à Lepuix (Territoire de Belfort), dans le cadre d’un projet d’extension de carrière situé précisément à proximité du lieudit « La Roche des Sarrazins », qu’une fouille préventive a été réalisée entre septembre et... more
C’est sur le Mont Jean, à Lepuix (Territoire de Belfort), dans le cadre d’un projet d’extension de carrière situé précisément à proximité du lieudit « La Roche des Sarrazins », qu’une fouille préventive a été réalisée entre septembre et novembre 2018. Cette intervention s’inscrit dans l’ancien territoire du Rosemont, siège d’une importante activité minière qui produisait du cuivre, du plomb et de l’argent entre le Moyen Âge et l’époque contemporaine.
Ainsi, ce sont cinq ensembles correspondant à des ouvrages dédiés à l’exploration minière, percés depuis la surface, qui ont été découverts et fouillés : trois puits, une tranchée d’exploration, une tranchée conduisant à une galerie de recherche et une petite galerie de recherche. Les haldes associées ont également fait l’objet d’une attention particulière notamment afin de déterminer leur composition ainsi que leur situation stratigraphique vis-à-vis du contexte environnant. Un des puits a au moins été percé jusqu’à 7 à 8 m de profondeur, tandis que les galeries de recherche s’étendent jusqu’à 16,50 m de longueur depuis la surface. Des datations effectuées sur des matériaux ligneux prélevés dans ces ouvrages démontrent que le secteur a probablement fait l’objet de prospections minières entre la fin des XVe et XVIe siècles. Quelques outils ont été découverts : une petite houe dans un puits et sept pointerolles dans un autre. Les traces d’abattage laissées dans une des galeries de recherche démontrent effectivement la mise en œuvre de pointerolles pour abattre la roche. D’ailleurs, des fragments centimétriques ferreux oxydés découverts lors de la fouille exhaustive de cette galerie correspondent certainement à des petits éclats formés lors de la frappe d’un marteau sur une pointerolle.
Deux charbonnières ont, par ailleurs, été identifiées, occupant une surface de 50 et 80 m². Elles ont fait l’objet d’interventions archéologiques, notamment par tranchées et coupes stratigraphiques. Témoins de l’exploitation des ressources ligneuses, des matériaux ligneux carbonisés ont fait l’objet de prélèvements à des fins d’analyses anthracologiques et de datations radiocarbones.
Un projet de prospection archéologique a été lancé par la Conservation départementale du patrimoine de la Savoie en septembre 2019 dans le cadre du projet européen « Mines de Montagne ». Conduites par la société Arkemine sous la direction... more
Un projet de prospection archéologique a été lancé par la Conservation départementale du patrimoine de la Savoie en septembre 2019 dans le cadre du projet européen « Mines de Montagne ». Conduites par la société Arkemine sous la direction de Gérald Bonnamour, les investigations ont été réalisées dans une zone circonscrite au secteur de la Colombière à Bramans.
http://www.prehistoire.org/515_p_56208/acces-libre-seance_16.html Abstract: Terracotta moulds found on the site of the Rue Saint-Denis in Aubervilliers have revealed the remains of an important site that produced copper alloy objects... more
http://www.prehistoire.org/515_p_56208/acces-libre-seance_16.html
Abstract: Terracotta moulds found on the site of the Rue Saint-Denis in  Aubervilliers have revealed the remains of an important site that produced copper alloy objects during the middle phase of the Late  Bronze Age (BF IIb-IIIa/ BFa 2). With more than 120 objects produced, the unprecedented quantity far exceeds local needs. We can truly speak of specialization insofar as this production was turned towards two types of objects in particular: pins (a minimum of 80 were cast) and at least 16 chapes. The casting of chapes, a long and hollow object consisting of a thin cast wall, implies a certain level of technicity on the part of the craftspeople. The production of the pins, cast in bunches, also shows real technical mastery. In this paper, we will discuss the operational chain, with particular emphasis on the phase before the actual cast. The site, located between Atlantic and Continental cultural influences, will be put into the context of the distribution networks of the Late Bronze Age.
Résumé : Le site de la Rue Saint-Denis, à Aubervilliers, a livré les vestiges d’un important lieu de production d’objets en alliage cuivreux de l’étape moyenne du Bronze final (BF IIb-IIIa/ BFa 2), révélé avant tout grâce aux très nombreux moules en terre cuite. Son ampleur est sans précédent en termes de quantité de pièces fabriquées, laquelle dépasse de loin les besoins locaux (plus de 120 objets produits). On peut véritablement parler de spécialisation dans la mesure où, d’après les identifications qui ont pu être faites, cette production était tournée vers deux types d’objets en particulier : les épingles (80 au minimum ont été coulées) et les bouterolles (16 au minimum). La coulée de bouterolles implique par ailleurs un niveau de technicité certain de la part du (ou des) artisan(s), puisqu’il s’agit d’un objet long et creux constitué d’une paroi coulée d’une épaisseur très faible. Quant aux épingles, la maîtrise technique de l’artisan s’illustre par la mise en oeuvre de coulées en grappe et donc d’épingles fabriquées en série. L’organisation de la chaîne opératoire
sera abordée, notamment en amont de la fonte à proprement parler, et le site, à l’interface entre les influences culturelles atlantiques et continentales, sera replacé dans les réseaux de distribution de l’époque.
ABSTRACT The aim of this paper is to identify the different periods of construction or restoration of the lead roof of a historic monument. Trace elements in a lead matrix can be a signature of the metallurgical processes, allowing... more
ABSTRACT The aim of this paper is to identify the different periods of construction or restoration of the lead roof of a historic monument. Trace elements in a lead matrix can be a signature of the metallurgical processes, allowing identification of a specific time period for the production of the lead used to build the roof. The ability of LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) to detect such trace elements in a lead matrix is therefore explored and checked by comparing its results with LA-ICP-MS as a reference method (Laser Ablation-Inductively Coupled Plasma-Mass Spectrometry). Concentrations of 263 samples were compared between LIBS and LA-ICP-MS data and their correlation was evaluated. Another way to compare their results is also suggested by combining PCA (Principal Component Analysis) and GIS (Geographic Information System). As a result statistical mappings were created, highlighting metallurgical groups of samples across the roof of the building. This innovative approach links concentration and spatial location resulting in an easily interpretable graphical presentation of the data.
Cette étude s’inscrit dans une recherche globale sur les techniques de fabrication de la monnaie au marteau en vigueur dans les ateliers monétaires français jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Elle est fondée sur une approche archéométrique... more
Cette étude s’inscrit dans une recherche globale sur les techniques de fabrication de la monnaie au marteau en vigueur dans les ateliers monétaires français jusqu’au milieu du XVIIe siècle. Elle est fondée sur une approche archéométrique multidisciplinaire qui confronte les données d’analyses physico-chimique d’un corpus archéologique, aux données issues d’une étude bibliographiques de différentes sources monétaires : traités techniques, ordonnances royales… L’expérimentation paléométallurgique est également une approche importante mise en œuvre dans cette recherche. En définitive, l’ensemble des informations rassemblées permet de définir l’ensemble de la chaîne opératoire de fabrication de la monnaie mais également de comprendre la finalité des différentes opérations qui se succèdent.
Avant la mécanisation de la fabrication monétaire qui a vue l’introduction du laminoir, du coupoir et de la presse à balancier, les ouvriers monétaires ne devaient pas dépasser un certain quota de déchets lors de leur mise en forme des flans. Un raisonnement géométrique simple laisse à penser qu’un tel règlement est difficile à respecter et apparaître comme une gêne pour les ouvriers dans leur travail. D’ailleurs, l’étude d’un compte de fabrication de l’atelier monétaire de Bayonne confirme cette hypothèse. Cependant, si l’on considère un compte de fabrication de l’atelier de Crémieu, les conclusions sont différentes. C’est pourquoi l’approche expérimentale au cours de laquelle l’ensemble de la chaîne opératoire de fabrication de la monnaie a été reconstituée, a permis de mieux comprendre cette question de la production des déchets. Le propos de cet article est de démontrer que l’autorité monétaire a pu imposer un règlement qui peut en premier lieu limiter la productivité des ouvriers afin d’encourager ces derniers à mettre en œuvre une chaîne opératoire certes complexe mais qui garanti la qualité du monnayage produit.
Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (France), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier... more
Suite aux fouilles du second atelier monétaire royal de La Rochelle (France), une grande quantité de matériel a pu être mis au jour. Cette découverte est exceptionnelle par deux aspects puisqu’il s’agit à ce jour de l’unique atelier officiel fouillé en France et que les structures et objets découverts permettent en une première lecture, d’ébaucher une chaîne de production de la monnaie. Ce matériel précurseur constitue la base de cette étude archéométrique inédite des techniques monétaires officielles. Cette recherche, par définition multidisciplinaire, s’appuie sur la caractérisation physico-chimique du corpus archéologique mais également sur une étude des sources historiques : traités monétaires, procès-verbaux, comptes d’atelier... Enfin, les reconstitutions paléométallurgiques participent pour une part importante aux discussions engagées. Elles renseignent sur la complexité des opérations tout en produisant des analogues librement étudiables, comparés aux échantillons anciens. La compilation de toutes les données collectées permet non seulement de proposer une description des techniques du monnayage au marteau telles qu’elles étaient mises en œuvre dans les fabriques monétaires jusqu’au milieu du XVIIe siècle en France mais également de comprendre le fondement des opérations pratiquées. La compréhension des mécanismes chimiques impliqués dans la réussite d’une opération particulière de la fabrication monétaire (le blanchiment) rend compte de la maîtrise des ouvriers monétaires de leur procédé ainsi que des réactions impliquées.
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Les fouilles conduites à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) « Rue Saint-Denis, Rue du Port, Rue du Chemin Vert », ont permis de révéler l’existence d’un atelier de bronzier d’ampleur majeure par le nombre d’objets produits et par leur... more
Les fouilles conduites à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) « Rue Saint-Denis, Rue du Port, Rue du Chemin Vert », ont permis de révéler l’existence d’un atelier de bronzier d’ampleur majeure par le nombre d’objets produits et par leur diversité, soit un véritable centre de production datant du Bronze final IIb-IIIa (vers 1150-950 av J.-C.). Des traces d’activités métallurgiques datant de la transition BF IIIb-Ha C témoignent de la présence d’un atelier lors d’une phase postérieure.
La construction du beffroi de la ville de Metz (Moselle, France), entre 1478 et 1483, a nécessité l'utilisation de plusieurs centaines de renforts ferreux afin de contribuer à la cohésion de la maçonnerie. Ce chantier se déroule à un... more
La construction du beffroi de la ville de Metz (Moselle, France), entre 1478 et 1483, a nécessité l'utilisation de plusieurs centaines de renforts ferreux afin de contribuer à la cohésion de la maçonnerie. Ce chantier se déroule à un moment particulier de l'histoire de la sidérurgie européenne, marqué par la diffusion du procédé indirect. Cette filière technique est adoptée graduellement par les producteurs de métal, définissant un panorama sidérurgique particulièrement riche et varié, dont l'étude enrichit notre perception de l'histoire de l'économie et des techniques métallurgiques. Une étude archéométrique extensive a été réalisée sur les renforts et leurs scellements en plomb afin de déterminer les origines technique et géographique du fer utilisé. L'exploitation des données chimiques obtenues a nécessité l'utilisation de plusieurs analyses statistiques multivariées afin de mieux comprendre l'histoire de l'édifice, d'évaluer l'importance du fer produit par procédé indirect sur les marchés du fer lorrains de la fin du Moyen Âge, et d'identifier les acteurs sidérurgiques engagés dans l'approvisionnement des réseaux d'échange. Cet article présente les étapes successives de l'étude réalisée, en détaillant pour chacune les facteurs qui ont motivé le recours à différentes analyses statistiques multivariées (analyse en composantes principales, classification ascendante hiérarchique, régression logistique), ainsi que les principaux résultats obtenus. Abstract: The building of the belfry of Metz (Lorraine, France), which took place between 1478 and 1483, necessitated the implementation of hundreds of ferrous reinforcements to contribute to the cohesion of the masonry. This building yard took place at a particular time in the history of the European siderurgy, marked by the diffusion of the finery process. This technical innovation has been gradually adopted par iron producers, drawing up a particularly rich and diverse panorama, whose study enrichises our knowledge of the history of metallurgical techniques and economy. An extensive archaeometrical study was carried out on the reinforcements and their lead sealings in order to determine the technical and geographical origins of the iron. The processing of the chemical data that was obtained required the use of several multivariate statistical analyses to better understand the chronology of the monument, to evaluate the importance of the finery process in the supply of the iron markets set up in late medieval Lorraine, and to identify the iron producers involved in providing the exchange networks. This paper presents the successive stages of the study, by detailing for each step the factors that have required the use of different multivariate statistical analyses (principal component analysis, hierarchical clustering, logistic regression), as well as the major results obtained.
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Cette étude fait suite au travail réalisé sur les verres rouges du médaillon de la rose du transept sud de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, déposé après le passage de la tempête Xynthia (Aubenton et al. 2011). Le but de ce travail... more
Cette étude fait suite au travail réalisé sur les verres rouges du médaillon de la rose du transept sud de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, déposé après le passage de la tempête Xynthia (Aubenton et al. 2011).
Le but de ce travail est principalement d’identifier la nature des verres utilisés par Guillaume le Vieil (rouges, bleus et verts principalement) afin de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse de la fourniture par Bernard Perrot de ces verres pour les roses des transepts de la cathédrale d’Orléans, mais aussi de vérifier si l’analyse permet de déceler des phases de restauration de ces vitraux.
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Difficulties related to non-ferrous metal workshops detection led to test a new way of survey by a real portable x-ray spectrometer. After a calibration phase which yielded very good results for lead, zinc and cooper, three approaches... more
Difficulties related to non-ferrous metal workshops detection led to test a new way of survey by a real portable x-ray spectrometer. After a calibration phase which yielded very good results for lead, zinc and cooper, three approaches were tried in south-west of France at the site of Castel-Minier, (mining and multi metallurgical site from the second Middle Ages). Thanks to an interdisciplinary work (geochemistry, archeology, history and geophysic), the results were particularly positive. They led to a better understanding of chronological phases. They give the location of slag processing workshops and classification of geochemical anomalies.
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Lead was a broadly used metal in ancient times, especially for construction purposes. The potential of construction lead analysis has never been considered so far, as most analytical methods prove restrictive to study large sets of... more
Lead was a broadly used metal in ancient times, especially for construction purposes. The potential of construction lead analysis has never been considered so far, as most analytical methods prove restrictive to study large sets of samples. For this purpose, the development of a new lead analytical protocol using LA-ICP-MS was undertaken. It can determine quickly at the ppm level for the main trace elements contained in ancient lead alloys: As, Ag, Bi, Cd, Cu, Ni, Sb, and Sn. The method was then applied to a set of 172 lead sealings sampled on three major cathedrals of Gothic France: Bourges, Chartres and Metz. Results show that no particular lead quality was required for construction on these building yards and that the final composition of the lead depends on the definitive mixing of matters before pouring. Regarding this last point, for each monument, discrimination of different “melt batches” of lead through trace element analysis was able to highlight unprecedented chronological sequences, thus greatly improving our understanding of the building dynamics.
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Experiments on Greek minting techniques are not a new deal: D. G. Sellwood, in the fifties, carried out a series of practical experiments which still represent a reference work. Our global approach focuses on the different aspects of... more
Experiments on Greek minting techniques are not a new deal: D. G. Sellwood, in the
fifties, carried out a series of practical experiments which still represent a reference work. Our
global approach focuses on the different aspects of the chain of operations from the metal through
the minting of coins. 12 281 coins were struck during our two sessions, giving some new results
on the melting of blanks or on the wear of dies. The incapacity of our team to produce blanks of
a regular weight for example, ventures new hypotheses on the Greek minting process. The main
aim of these experiments was to produce a maximum of coins in order to study the dies wear due
to striking. It emerges that the production of an obverse die could be different depending on blank
size, team experience and metal used. Nevertheless, the results should set its production range
between 10 000 and 15 000 coins. Further experimentations would give us new data and the
possibility to sharpen our estimations.
Suite au diagnostic archéologique mené en fin d’année 2011 sur le site de la future ZAC des Châtaigneraies sur la commune de Jacob-Bellecombette (Savoie), une opération archéologique préventive s’est tenue au printemps 2013. Cette fouille... more
Suite au diagnostic archéologique mené en fin d’année 2011 sur le site de la future ZAC des Châtaigneraies sur la commune de Jacob-Bellecombette (Savoie), une opération archéologique préventive s’est tenue au printemps 2013. Cette fouille a été menée par une équipe de la société Arkemine s.a.r.l. sous la direction scientifique de Simon Painsonneau. Comme appréhendée lors du diagnostic (Ayala, 2012), c’est une vaste zone d’extraction de pierres de meules à moulin qui a été mise au jour. Mais le site a aussi révélé l’existence d’une voie à ornières ainsi que de deux bâtiments. Compte tenu des structures rencontrées, une méthodologie particulière d’étude a été mise en œuvre afin de traiter des problématiques associées à ce site : type d’exploitation, méthodes d’extraction, gestion du gisement, datation des activités.
Les fouilles ont été conduites à la fin de l’année 2014 par la société Arkemine à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) « Rue Saint-Denis, Rue du Port, Rue du Chemin Vert », au nord-ouest de la commune. Elles ont permis de révéler l’existence... more
Les fouilles ont été conduites à la fin de l’année 2014 par la société Arkemine à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) « Rue Saint-Denis, Rue du Port, Rue du Chemin Vert », au nord-ouest de la commune. Elles ont permis de révéler l’existence d’un atelier de bronzier d’ampleur majeure par le nombre d’objets produits et par leur diversité, soit un véritable centre de production datant du Bronze final IIb-IIIa (vers 1150-950 av J.-C.).

Situé dans la Plaine Saint-Denis, le site se trouve au sein de la plaine alluviale du ruisseau de Montfort, affluent asséché de la Seine. Près de 8200 m² ont été décapés, mettant au jour 139 faits archéologiques, principalement constitués de fosses, de taille et de forme variées, à l’exception de deux ensembles de trous de poteaux formant des bâtiments et quelques fossés. 69 % des structures ont été datées : un quart d’entre elles sont en lien avec une occupation historique (bas Moyen-âge, époques moderne et contemporaine), les trois quarts restants étant quasi-exclusivement liés à une occupation de la fin de l’âge du Bronze et/ou du début du Premier âge du Fer. Il faut mentionner que de nombreuses excavations subactuelles réalisées à la pelle mécanique ont perturbé parfois très profondément les niveaux archéologiques.

Les deux occupations principales s’agencent autour de deux concentrations de structures (locus 1, locus 2). Ces deux locus bien distincts spatialement, appartiennent à deux phases chronologiques : l’une se positionne à l’étape moyenne du Bronze final (Bronze final IIb-IIIa) (locus 2), l’autre au Bronze final IIIb - Hallstatt C (locus 1).
La première occupation (locus 2) est principalement constituée de plusieurs fosses volumineuses en lien avec une activité extractive. La nature du substrat contenant à la fois de l’argile et du sable, deux matériaux nécessaires dans la fabrication des moules, a certainement motivé l’installation à cet endroit. En effet, deux de ces fosses ont livré des restes en lien avec la métallurgie du bronze, dont d’abondants de moules en terre cuite, en position de rejet. Si les structures de fonte n’ont pu être retrouvées, divers déchets métalliques, des fragments de creusets, une possible tuyère, mais surtout plus de 10 kg de moules, témoignent d’une importante activité de fonte sur le site. À ce jour, aucun site en France n’a livré autant de fragments de moules. La bonne conservation de ces derniers a permis d’identifier une grande variété d’objets produits (épingles et bouterolles en grand nombre, une à deux épées, deux pointes de lance, des clous, une plaque à décor de cercles concentriques entre autres) et d’estimer à un minimum de 118 le nombre d’objets produits sur le site (moules bien identifiés) : ils font du site de la Rue du Port un véritable centre de production et de diffusion d’objets métalliques pour l’époque.

Un des apports majeurs de la fouille à la Rue du Port est la présence de plusieurs amas de fragments de moules, qui témoignent de plusieurs moments de fonte séparée dans le temps. Nous avons pu mettre en évidence la mise en œuvre de moules complexes destinés à réaliser des fontes en grappe. Celles-ci ont permis de produire des épingles mais également des clous. L’emploi de la fonte à la cire perdue est soupçonné sur le site.
Différentes analyses ont été menées à partir de ces découvertes : les analyses élémentaires de composition des résidus métalliques indiquent que les alliages, au Bronze final IIb-IIIa comportent un ajout de plomb à la base cuivre-étain. Il a été retrouvé un petit élément métallique constitué d’un alliage plomb-étain, qui pourrait être un indice de la manière dont les alliages ont été préparés, voire sous quelle forme la matière première pouvait éventuellement circuler. Par ailleurs, les analyses pétrographiques comparant la matrice des moules en terre cuite et les matériaux bruts prélevés sur le site montrent qu’à la fois le sable et l’argile, constitutifs du moule et sans doute extraits sur le site même, ont subi des traitements avant d’être employés dans le façonnage des moules (épuration, tamisage). L’examen des divers déchets de métallurgie retrouvés à la Rue du Port permet ainsi de proposer une restitution de la chaîne opératoire de production, en incluant les diverses opérations en amont de la fonte qui concernent spécifiquement l’élaboration des moules. Les vestiges à Aubervilliers ne livrent pas d’information sur les étapes ultérieures au décochage des moules. Les travaux de finition ne sont pas attestés, ou n’ont pas été reconnus (ils ne livrent en effet généralement que peu de traces).
Les structures d’habitation manquent cependant, puisque seule une construction sur poteaux matérialiserait un bâtiment éventuellement contemporain du fonctionnement de l’atelier. Pourtant, le mobilier, par ailleurs varié, témoigne en effet d’activités autres que métallurgiques, à caractère domestique. Le mobilier semble attester d’un certain statut du site par les quelques vaisselles fines, une perle en verre bleu provenant d’Italie, du mobilier métallique, un fragment de bracelet en lignite, qui ont été trouvés.

Le site d’Aubervilliers se positionne dans une zone de contact entre ces deux techno-complexes, Atlantique et Nord-Alpin, ce qui est reflété par une dichotomie entre des productions métalliques typiquement atlantiques (jusqu’à la composition du matériau avec ajout de plomb), influence culturelle que marque également la perle en verre bleu, et la céramique qui a livré des formes très caractéristiques du complexe Nord-Alpin.

Un siècle environ après l’abandon de cette zone, le site est réoccupé plus au nord (locus 1), à la transition Bronze final IIIb-Hallstatt C. À nouveau le substrat fait l’objet d’extraction, comme en atteste une large fosse polylobée. À cet endroit du site, le substrat est cependant différent et le matériau extrait ne semble pas employé pour la fabrication de moules de bronziers, bien qu’à nouveau une activité métallurgique soit menée : différents types de déchets, métalliques, moules, creusets attestent en effet de la proximité d’un atelier de production d’objet en bronze. Ces éléments apparaissent parmi des rejets détritiques de toute sorte (céramique, faunique, lithique) et vidanges de foyer. Tous ces éléments en position de rejet ne permettent cependant pas d’être plus précis sur cette installation, mais on peut certifier qu’il ne s’agit pas d’une pollution venant de l’atelier BF IIb-IIIa. Les analyses élémentaires de composition indiquent d’ailleurs une importante différence entre les alliages mis en œuvre dans le locus 1 par rapport au locus 2, indiquant un changement dans les matières premières. On constate donc que la vocation extractive et métallurgique fait curieusement écho à l’occupation de la phase précédente, bien qu’une importante discontinuité chronologique sépare ces deux locus.

Nous assistons ensuite à un important hiatus dans la mesure où aucune structure de l’âge du Fer (postérieurement au tout début du Premier fer), de la période gallo-romaine et du début du Moyen-Âge n’est attestée. C’est lors du bas Moyen-Âge (XIVe-XVe siècle), que l’emprise fouillée semble réinvestie, avec une présence liée à quelques volumineuses fosses (extraction de matériau à nouveau ?) principalement à l’est de la zone fouillée, qui est à mettre en lien les limites du village d’Aubervilliers. Quelques structures modernes et contemporaines enfin ont été découvertes à divers endroits de la zone de fouille.
Le Département de la Savoie participe au projet « Mines de montagne » financé dans le cadre du programme européen Interreg V-A Italie-France ALCOTRA 2014-2020. Porté par le service de la Conservation départementale du patrimoine de la... more
Le Département de la Savoie participe au projet « Mines de montagne » financé dans le cadre du programme européen Interreg V-A Italie-France ALCOTRA 2014-2020. Porté par le service de la Conservation départementale du patrimoine de la Savoie, ce projet a pour objectif de créer et de promouvoir un réseau transfrontalier d’acteurs et de sites valorisant le patrimoine minier et métallurgique en montagne. Dans le cadre de ce projet, la Conservation départementale du patrimoine de Savoie a sollicité la société Arkemine pour réaliser une première prospection thématique portant sur les vestiges miniers, minéralurgiques et métallurgiques du massif des Hurtières (Savoie), sous la direction de l’archéologue minier Adrien Arles. L’inventaire des vestiges miniers et métallurgiques a été réalisé sur les territoires de 7 communes de Savoir (Bourget-en-Huile, Montendry, Montgilbert, Le Pontet, Saint-Alban-d’Hurtières, Saint-Georges-d’Hurtières et La Table).

Au terme de deux semaines de prospection, l'équipe de 4 archéologues a pu prospecter 19 secteurs principalement localisés sur la partie sud du massif, au sein de l'emprise initialement définie. La prise en compte systématique des anomalies topographiques rencontrées a permis d'enregistrer 279 vestiges ou indices liés à l'exploitation et à la transformation des ressources minérales (mine, minéralurgie, métallurgie) mais également à l'occupation du territoire (bâtiment, parcellaire, charbonnière, couloir). Si certains vestiges peuvent être incontestablement associés aux activités minières et métallurgiques (galeries, résidus métallurgiques), d'autres, en revanche, constituent des indices qui doivent être considérés avec prudence. Suivant leur état de conservation, il est difficile de proposer une interprétation de certaines anomalies. C'est finalement à partir du contexte donné par les secteurs de prospection préalablement définis, de la concentration des indices ou de leur organisation que les anomalies peuvent être supposées en lien avec une activité minière.
En définitive parmi les 279 vestiges ou indices inventoriés, 216 d'entre eux ont été identifiés comme potentiellement miniers, 17 rendent compte de productions métallurgiques et seulement 2 pourraient être liés à des opérations minéralurgiques.
Jusqu'à présent, l'activité minière sur le massif des Hurtières était principalement connue grâce aux importantes mines de Saint-Georges-d'Hurtières. La prospection a finalement permis de découvrir, sinon reconsidérer des zones d'exploitations principalement localisées dans le sud du massif. Les différentes concentrations de vestiges inventoriés et leurs typologies permettent de définir 14 secteurs miniers et 6 activités métallurgiques. Si des opérations minéralurgiques ont été mises en œuvre sur le massif et c'est au moins certainement le cas d'opérations de concassage, leur localisation nécessitera de nouvelles investigations archéologiques.
Les  plombs d'architecture à la cathédrale de Beauvais. Méthodologie pluridisciplinaire.
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The Mutte tower, the belfry of the medieval city is one of the most emblematic buildings of Metz. Its construction began in the middle of the 13th c. and lasted until the end of the 15th c. with the building of the upper stories including a stone spire in a short and well documented campaign between 1478 and 1483. According to a widespread practice in medieval architecture, iron elements (clamps, studs, rods,…) sealed in lead alloy were used for masonry reinforcement. Former studies led on other medieval buildings have demonstrated that it was possible, by specific chemical analyses performed on artifacts, to determine iron sources, and to describe metal trading modalities (Leroy et al. 2012). As Lorraine is an important ironmaking area during the medieval times, this study first aims to determine if locally-produced iron was used by the tower’s building workshops. Moreover, a new ironmaking process (blast furnace & finery) spreads across Europe in the end of the Middle Ages. Determining whether iron artifacts of the Mutte tower were actually produced using this new process may enrich our perception of the quickness of its diffusion.
Unfortunately, the building sustained many depredations throughout modern and contemporary eras, which led to frequent local restoration works. As a result, numerous iron reinforcements are now visible on the tower’s facades, either medieval or modern. To ensure selection of the former, a specific data mining methodology, based on multivariate analyses of compositional data (Clustering analyses coupled to Principal Component Analyses), was developed. Results of cross queries performed on both compositional (iron elements and their lead sealing) and technical data were displayed using an intrasite GIS, in order to identify consistent patterns in ferrous reinforcements layout, which might most probably characterize building and restoration phases.
Once the artifact set sorted, a predictive statistical method, based on linear modeling, was applied in order to determine through which ironmaking process each sample was produced. This was performed on compositional data of slag inclusions trapped in the metal. Our study showed that both processes could be identified among the sample set, suggesting that the late 15th c. constitutes a transitive period in Lorraine in terms of ironmaking processes. Moreover it was demonstrated, by comparing the artifacts’ chemical signature to those of the local iron production centers, that some of the iron reinforcements were indeed produced in Lorraine, using Minette, a well-known sedimentary ore.
Research Interests:
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