La notion de pureté joue un rôle fondamental dans l'esthétique de la modernité. Inversement, le refus contemporain de la pureté en art ainsi que l'apologie de l'hétérogène et de l'hybridité peuvent apparaître comme les symptômes d’une...
moreLa notion de pureté joue un rôle fondamental dans l'esthétique de la modernité. Inversement, le refus contemporain de la pureté en art ainsi que l'apologie de l'hétérogène et de l'hybridité peuvent apparaître comme les symptômes d’une certaine fin de l’ère moderne. L’ultime enjeu du concept de pureté – et du refus de ce concept –, c’est en effet l’existence ou non d’une logique des transformations historiques. On se propose ici de le montrer à partir de l'exemple de trois critiques majeurs : un apologiste de la pureté, Paul Valéry, et deux contempteurs de celle-ci, Charles Maurras et Theodor W. Adorno, lesquels ne sont pas sans partager paradoxalement une certaine conception de l'histoire.