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NOMBRE ET TYPES DE PUBLICATIONS • 3 ouvrages en préparation + 1 livre sous-presse • Coordination d’un numéro spécial • 13 articles dans des revues à comité de lecture (dont 5 collectif et 6 en anglais) • 6 chapitres d’ouvrage... more
NOMBRE ET TYPES DE PUBLICATIONS
• 3 ouvrages en préparation + 1 livre sous-presse
• Coordination d’un numéro spécial
• 13 articles dans des revues à comité de lecture (dont 5 collectif et 6 en anglais)
• 6 chapitres d’ouvrage collectif
• 7 rapports de recherche
• 7 articles de dissémination de la recherche
• 1 Bande-Dessinée, 1 podcast en préparation
Les Chinois du Nord arrivés à Paris à la fin des années 1990 présentent des caractéristiques atypiques et se démarquent du profil « classique » des migrants économiques comme de celui des Chinois du Sud, majoritaires en France. Ces... more
Les Chinois du Nord arrivés à Paris à la fin des années 1990 présentent des caractéristiques atypiques et se démarquent du profil « classique » des migrants économiques comme de celui des Chinois du Sud, majoritaires en France. Ces urbains quadragénaires –dont  70 % sont des femmes, surtout divorcées – ont quitté le pays où ils étaient en passe de perdre leurs statuts favorisés en tant qu’employés et cadres des entreprises d’Etat ou entrepreneurs. A travers les récits de vie recueillis au cours d’un terrain ethnographique mené en France et en Chine sur une période de dix années de 2004 à 2014, ce travail retrace leurs parcours bien avant leur départ et analyse leurs raisons de migrer temporairement et de manière isolée. Le suivi des modifications de leurs projets migratoires sous-tend l’analyse et permet de tenir compte des différents niveaux de tensions provenant des contraintes macro et méso structurelles liées aux réformes en Chine puis à leur statut de migrants allophones sans-papiers en France, comme des attentes familiales ou individuelles.
En France, leurs parcours professionnels et sociaux dans le sas d’entrée offert par les réseaux sinophones soulignent les tensions entre migrants chinois. Les processus de différenciation et de relégation qui sont à l’origine de leur insertion au plus bas des hiérarchies sociales propres à ces réseaux, amènent à interroger l’idée de communauté chinoise à Paris et de diaspora. Les dynamiques de pouvoir, de structuration des groupes en migration et les effets d’exclusion provenant des structures légales françaises, articulent les processus de déqualification et d’assignation à des critères de genre et sont à l’origine d’un renversement des hiérarchies sociales en migration. Les parcours se caractérisent par une division sexuelle du travail mais également des tactiques de débrouillardise lorsqu’ils investissent les marges de la société française. L’apprentissage de nouvelles normes de genre, propres aux réseaux chinois et à la société française, amène en particulier les femmes vers les emplois du care (domesticité, prostitution), ou le mariage avec un homme local. Malgré une mobilité sociale limitée, la construction d’identités transnationales leur permet de résister aux différents types de déclassement à la fois en Chine et en migration et témoigne de leurs capacités d’agency.
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Reconfiguration of Migratory Plans in the Transnational Space.
An ethnographic study of Northern Chinese Migrants in Paris
There has been a new wave of Chines arrivals since the end of the 1990s in France. These migrants are different from the typical figure of economic migrants and the majority of Chinese already settled in France. Most are middle-aged city dwellers who used to belong to middle stratum of rather privileged state enterprise employees and entrepreneurs in northern China. A majority (70%) is female, mostly divorced. They had to leave China as their privileged social status came under threat by the new elite supported by the government. Based on a longitudinal ethnographic work in France and in China, this study traces these migrants’ trajectories long before their departure and analyses their motivations for leaving China temporarily.  Focusing on the shifting of their migration projects provides an insight into the ways they handle tensions and adapt to macro and meso structural constraints either those resulting from economic reforms in China or from their irregular status in France. In the process they do not give up their individual or family expectations.
In France, their social and professional careers reflect the tensions among Mandarin speakers’ networks. Processes of marginalization and othering lead to their integration at the very bottom of these networks’ social hierarchies. This situation raises question about the existence of a Parisian ‘Chinese community’ and ‘Chinese diaspora’. Power relations and groups’ dynamics in the migration context and dynamics of exclusion resulting from French legislation, give rise to two cumulative processes leading to a sharp reversal of previous hierarchies : deskilling and ascription of gendered stereotypes to migrants. Indeed, migrants’ trajectories reveal a drastic sexual division of labour but also in the same time resourceful tactics with which they invest margins of French society. They have to adapt to new gender norms, both among the Mandarin speakers networks and in the French society. Women have hardly other alternative but to work in the domestic sector and some of them turn to prostitution or marry a local. In spite of their limited social mobility they find resource in a transnational social field. It helps them resist different forms of downward social mobility, either in China or in migration. The construction of strategic multi-positionality attests to the agency of North Chinese migrants in Paris.
Research Interests:
Avec Michel Espagne, travail d'édition du livre de Li Hongtu. Le libéralisme n’est pas seulement une orientation de la pensée économique qui domine actuellement le paysage politique et intellectuel des pays anglo-saxons et d’Europe... more
Avec Michel Espagne, travail d'édition du livre de Li Hongtu.

Le libéralisme n’est pas seulement une orientation de la pensée économique qui domine actuellement le paysage politique et intellectuel des pays anglo-saxons et d’Europe occidentale. C’est aussi, à l’origine, une revendication de liberté pour la personne, d’émancipation par rapport à un cadre moral hérité de temps anciens. Ces deux dimensions se croisent notamment dans l’œuvre de John Stuart Mill dont LI Hongtu, professeur d’histoire à l’université Fudan (Shanghai), étudie l’œuvre majeure, le traité De la Liberté (1859). Correspondant d’Auguste Comte et disciple de Jeremy Bentham, John Stuart Mill est entré en dialogue avec les grands courants philosophiques de son temps, de l’utilitarisme au positivisme. Fervent défenseur de la liberté de l’individu confronté à la multiplicité des contraintes sociales, il a défié les préjugés de son temps en partageant la vie d’Harriet Taylor, militante du droit des femmes. La même logique l’a poussé à s’engager pour la liberté des lois du marché. Mais il était aussi employé de la Compagnie des Indes orientales, et même si on ne relève pas chez lui de traces de racisme, il s’accommodait très bien du colonialisme et du fait que des continents entiers, de l’Inde à la Chine, soient exclus des bienfaits du libéralisme dont il se faisait l’apôtre. Il était urgent que l’émergence du libéralisme soit aussi abordée dans la perspective d’une historiographie extra-européenne.
Family related migration has been the dominant legal mode of entry in Europe for the past few decades, but has become increasingly contested in recent years. Granting migrants the right to family reunion has traditionally been considered... more
Family related migration has been the dominant legal mode of entry in Europe for the past few decades, but has become increasingly contested in recent years. Granting migrants the right to family reunion has traditionally been considered as promoting the integration of ...
Research Interests:
Considérée comme relevant de l’histoire ou de pays lointains, l’existence actuelle de la traite des êtres humains et de l’exploitation par le travail est souvent niée en France. Pourtant, dissimulés au sein des domiciles privés, des... more
Considérée comme relevant de l’histoire ou de pays lointains, l’existence actuelle de la traite des êtres humains et de l’exploitation par le travail est souvent niée en France. Pourtant, dissimulés au sein des domiciles privés, des travailleurs domestiques sont victimes de ce type d’abus. Il est important de mieux comprendre comment les lois actuelles, comme les dynamiques économiques et sociales, non seulement ne les protègent pas suffisamment, mais peuvent contribuer à leur vulnérabilité.
Research Interests:
Research Interests:
The fight against trafficking in human beings (THB) is now part of the French political agenda. Yet the priority is given to the fight against sexual exploitation while labour exploitation is still regarded as a minor phenomenon. The... more
The fight against trafficking in human beings (THB) is now part of the French political agenda. Yet the priority is given to the fight against sexual exploitation while labour exploitation is still regarded as a minor phenomenon. The particular issue of exploitation in domestic work has not been considered on its own even if France has been condemned twice by the European Court of Human Rights for failing to protect victims in two cases of exploitation in domestic work. Since then, the law has been amended, and we have to wait until we can assess the effectivity of this new legal framework. The issue of demand remains a blind spot in terms of how THB is understood.
1 En France, le nombre de procès pour traite des êtres humains (TEH) dans le cadre du travail domestique est très faible. Mais il semble hâtif d’en conclure que ce problème est inexistant dans le pays. L’absence de statistiques... more
1 En France, le nombre de procès pour traite des êtres humains (TEH) dans le cadre du travail domestique est très faible. Mais il semble hâtif d’en conclure que ce problème est inexistant dans le pays. L’absence de statistiques officielles dénombrant les cas de TEH dans le secteur domestique peut être en partie palliée par les chiffres fournis par les trois plus importantes associations (le Comité Contre l’Esclavage Moderne l’Organisation Internationale contre l’Esclavage Moderne et SOS Esclaves) qui prennent en charge près de 280 personnes identifiées comme victimes de TEH dans le secteur domestique. Or, il est probable que ces chiffres ne fournissent qu’une estimation partielle et que la situation reste largement sous-estimée. En effet, la plupart des cas ne sont pas détectés et, lorsque les victimes parviennent à s’enfuir, elles ne sont pas systématiquement prises en charge par les associations et ne poursuivent que rarement en justice leurs exploiteurs.
This article focuses on the dynamics at stakes under the gap between the government official involvement against all forms of trafficking and the few numbers of detected and convicted cases in the domestic work sector. It underlines the... more
This article focuses on the dynamics at stakes under the gap between the government official involvement against all forms of trafficking and the few numbers of detected and convicted cases in the domestic work sector. It underlines the uncertainty around the definition of this type of trafficking and its status as a legitimate public issue. The analysis show the intertwined dynamics, at the level of civils servants involved in the implementation of the policy, at the legal and administrative level, and finally at the political level, which tend to curb the identification of THB cases in this sector.
Human trafficking, Labour exploitation, Domestic work sector, Implementation of the law, Framing dispute
Research Interests:
Research Interests:
Parmi les migrants originaires du Nord de la Chine installés de manière temporaire à Paris, les femmes divorcées sont majoritaires. Parties seules, elles ont confié leur enfant unique à leurs proches. Comment dès lors expliquer ce choix... more
Parmi les migrants originaires du Nord de la Chine installés de manière temporaire à Paris, les femmes divorcées sont majoritaires. Parties seules, elles ont confié leur enfant unique à leurs proches. Comment dès lors expliquer ce choix tout en échappant au stigmate de « mauvaises mères » ? Cette tension les amène à élaborer des argumentaires mettant en avant certaines raisons considérées comme légitimes et en atténuant d’autres. Elles associent ainsi parentalité et migration et expliquent que leur départ leur permet de  mieux remplir leur rôle de mère. Ce travail de pondération dans des motivations migratoires diverses – économiques, de prestige social, familiales, parentales ou plus personnelles – permet de mieux saisir l’univers des normes sociales et morales partagé par ces migrantes pionnières.
Research Interests:
Les couples de migrantes quadragénaires chinoises sans-papiers et d’hommes européens âgés offrent un nouvel aperçu de la diversité des arrangements matrimoniaux binationaux. Le questionnement est double : pourquoi ces femmes, dont le... more
Les couples de migrantes quadragénaires chinoises sans-papiers et d’hommes européens âgés offrent un nouvel aperçu de la diversité des arrangements matrimoniaux binationaux. Le questionnement est double : pourquoi ces femmes, dont le projet migratoire court n’inclut aucun projet matrimonial se remarient-elles en France ? Pourquoi ces unions, qui apparaissent comme des mariages « pour les papiers », perdurent-elles dans le temps ? Le croisement des observations et des témoignages des conjoints permet de mettre en cause la dichotomie entre mariages d’amour et mariages à visée instrumentale. L’analyse montre comment dans ces couples pensés sur le mode de l’échange entre partenaires, la logique de don et du contre don se déploie pour les lier dans le long terme mais sur la base de positions inégales. Elle souligne, à la suite de Zelizer, combien les ressources matérielles et symboliques échangées mettent en lien les questions conjugales, affectives et sexuelles avec les sphères statutaires, juridiques et économiques, envisagées à une échelle transnationale.
Research Interests:
Migrants’ self-assessments refer to their perceptions of social mobility and positioning. These assessments are often ambivalent and counterintuitive for observers. To overcome contradictory first impressions, we propose a comprehensive... more
Migrants’ self-assessments refer to their perceptions of social mobility and positioning. These assessments are often ambivalent and counterintuitive for observers. To overcome contradictory first impressions, we propose a comprehensive approach to migrants’ self-assessments that goes beyond the opposition between objective and subjective social mobility and links the transnational context, various social spheres, actors’ migratory projects, and their reflexivity. The empirical materials in this article draw on two studies on Chinese migrants in France and confront the trajectories and viewpoints of undocumented migrants and international students. Beyond the differences between their experiences and their legal, economic, and social statuses in France and China, we highlight several common points: First, both groups considered migration a lever to improve their social status. Second, their evaluations link their regions of origin and destination as well as various social spheres. Third, in a transnational context, many factors at different scales influence migrants’ subjective self-assessments of the success or failure of their migration. The migrants’ assessments can vary according to their emphasis on professional, personal, or family trajectories, or on their choice of reference groups. They are shaped by the complexity of translations of status from one country to another and by rapid social transformation in China. Thus, many interviewees estimate that they are simultaneously in situations of social progression and regression.
Coordination du Numéro spécial avec Juan DU, Hélène LE BAIL et Zhipeng LI Ce dossier vise à questionner le paradoxe de la visibilité et de l’invisibilité des migrants chinois et de leurs descendants en France. Si la visibilité de la... more
Coordination du Numéro spécial avec Juan DU, Hélène LE BAIL et Zhipeng LI
Ce dossier vise à questionner le paradoxe de la visibilité et de l’invisibilité des migrants chinois et de leurs descendants en France. Si la visibilité de la popula-tion issue de l’immigration chinoise en France ne peut être niée dans le paysage urbain de certains quartiers de concentration commerciale, entrepreneuriale ou de résidence, ou lors d’évènements culturels comme les défilés du Nouvel An lu-naire, on parle pourtant souvent de « minorité invisible » ou « discrète ». Cela fait moins référence à son  imperceptibilité dans la ville qu’à une forme d’invisibilité de l’histoire et de la diversité de cette population, d’une part, et de sa marginalité sociale et politique, d’autre part. Dans quelle mesure les percep-tions extérieures et les lieux communs assignent-ils ces personnes d’origine chi-noise à des formes de visibilité et d’invisibilité ? Jusqu’à quel point les processus de visibilisation et d’invisibilisation résultent-ils de stratégies volontaires de la part de ces migrants et de leurs descendants ? C’est pour avancer sur ces ques-tions que ce dossier rassemble les travaux issus de terrains de recherche émer-gents, en particulier ceux réalisés par de jeunes chercheurs ou des acteurs de la société civile. Les articles publiés sont le fruit de trois ans d’un travail collectif réalisé dans le cadre du projet « Chinois.es en Île-de-France » financé par la Ville de Paris.
Drawing on ten-year ethnographic fieldwork in France and China with Northern Chinese migrants in Paris, this paper analyzes the imbrication of divorce and migration. Most women had divorced before leaving China, a smaller group divorced... more
Drawing on ten-year ethnographic fieldwork in France and China with Northern Chinese migrants in Paris, this paper analyzes the imbrication of divorce and migration. Most women had divorced before leaving China, a smaller group divorced after arriving in France, many of them try to remarry abroad, while men respondents were almost all married in China. Relying on an intersectional approach and a transnational perspective, this paper unveils how married or divorcee status have influenced their choices to move or to remain in China, to stay abroad or return. More generally, it examines how the gendered social norms on family, marriage and divorce shape migrants’ agency and how it may vary according to social class, gender, age, marital and migration status. The paper questions the transnational power of gender norms and observes how the scripts on family and divorce in China traverse state borders and continue to structure migrants’ transnational experiences.
Résumé : Les couples de migrantes quadragénaires chinoises sans-papiers et d’hommes européens âgés offrent un nouvel aperçu de la diversité des arrangements matrimoniaux binationaux. Le questionnement est double : pourquoi ces femmes,... more
Résumé : Les couples de migrantes quadragénaires chinoises sans-papiers et d’hommes européens âgés offrent un nouvel aperçu de la diversité des arrangements matrimoniaux binationaux. Le questionnement est double : pourquoi ces femmes, dont le projet migratoire court n’inclut aucun projet matrimonial se remarient-elles en France ? Pourquoi ces unions, qui apparaissent comme des mariages « pour les papiers », perdurent-elles dans le temps ? Le croisement des observations et des témoignages des conjoints permet de mettre en cause la dichotomie entre mariages d’amour et mariages à visée instrumentale. L’analyse montre comment dans ces couples pensés sur le mode de l’échange entre partenaires, la logique de don et du contre don se déploie pour les lier dans le long terme mais sur la base de positions inégales. Elle souligne, à la suite de Zelizer, combien les ressources matérielles et symboliques échangées mettent en lien les questions conjugales, affectives et sexuelles avec les sphères statutaires, juridiques et économiques, envisagées à une échelle transnationale.

Mots clefs : couples binationaux, échanges intimes, dons contre dons, échanges économico-sexuels, migrants sans-papiers, mariages et divorces, couples franco-chinois, migrations chinoises.

Abstract: The couples formed by the middle-aged Chinese migrant women and European men give a new insight on binational couples in France. This article addresses a double paradox: why undocumented migrant women remarry abroad with European men while they left China for a short period without intention to remarry? Why those unions who look like marriages of convenience last over time? Observations and qualitative interviews with both spouses challenge the dichotomy between love and instrumental marriages. The analysis highlights that these couples are constructed as an exchange between partners. It examines how the logic of gift contributes to bind partners together in the long run but in unequal positions. Following Zelizer, it shows that the material and the symbolic resources exchanged between them circulate at the transnational level and contribute to link the conjugal, emotional, sexual, legal, economic and material spheres.

Keywords: binational couples, intimacy, gift economy, economico-sexual exchanges, undocumented migrants, marriages and divorces, Franco-Chinese couples, Chinese migrations
Despite the massive arrival of migrant of Asian and Chinese origins in the mid-1970s, Chinese immigration did not until recently create problems for French society, which regarded these migrants as discreet and economically... more
Despite the massive arrival of migrant of Asian and Chinese origins in the mid-1970s, Chinese immigration did not until recently create problems for French society, which regarded these migrants as discreet and economically well-integrated. However, from the end of the 1990s, problems began to appear. As the inner resources of the community do not seem sufficient to solve the problems faced by its members, more and more migrants are turning to the host society, which discovers that they constitute a vulnerable population. The main hypothesis of this paper is that because of the importance granted by the French model of integration to mastering French, language is a major factor in vulnerability, which determines these migrants’ access to French society and the entire sociability process. Based on two field studies, the paper shows that the gap between the French republican model of immigration and the realities faced by Chinese immigrants is a source of fragility.
Some Northern Chinese migrant women end up prostituting themselves after their arrival in Paris. If one must relate this phenomenon to their illegal status and their lack of information about the host society, this article shows... more
Some Northern Chinese migrant women end up prostituting themselves after their arrival in Paris. If one must relate this phenomenon to their illegal status and their lack of information about the host society, this article shows nevertheless that Chinese prostitutes in Paris have developed know-how and tactics to survive in an extremely precarious situation. Focusing on those coping strategies allows us to understand that, despite a form of resignation, prostitution is seen as the best way to bridge the gap between the reality these women face in France and the dreams they had before departure.
Faced with scarce employment opportunities in Paris, a number of the women who migrate from northern China to earn money and counter the effects of a status fall in their native country start looking for alternative solutions. Some turn... more
Faced with scarce employment opportunities in Paris, a number of the women who migrate from northern China to earn money and counter the effects of a status fall in their native country start looking for alternative solutions. Some turn to prostitution, while others try to find a Chinese intimate partner or a French husband. The article discusses the strategies open to these women for accomplishing the goals they set for themselves in migrating. It examines a heterogeneous set of sexual-economic exchanges that reveal the porosity of the boundary between prostitution and other intimate relationships and suggest that marriage and prostitution may be seen as the endpoints of a continuum, two different ways of making a sexual-economic “arrangement.” In the precarious socio-economic situation these women migrants find themselves in once in Paris, sex and emotion-based relations become a genuine resource.
Les metiers du sexe sont faits de tâches, de techniques et de savoir-faire, comme tout travail. Or, la qualification de "travail" souleve des reticences et des oppositions qui empechent d'approfondir l'analyse empirique,... more
Les metiers du sexe sont faits de tâches, de techniques et de savoir-faire, comme tout travail. Or, la qualification de "travail" souleve des reticences et des oppositions qui empechent d'approfondir l'analyse empirique, theorique et militante d'une question pourtant centrale pour les etudes genre et pour les mouvements feministes dans le monde entier. A la lumiere de plusieurs etudes empiriques et ethnographiques, cet ouvrage a comme objectif de contribuer a ouvrir la boite noire du "travail du sexe" et de rendre compte d'activites que, bien souvent, nous faisons mine de connaitre sans pour autant comprendre ni les tâches qui les composent reellement, ni les rapports sociaux qui les structurent.
Migrants’ self-assessments refer to their perceptions of social mobility and positioning. These assessments are often ambivalent and counterintuitive for observers. To overcome contradictory first impressions, we propose a comprehensive... more
Migrants’ self-assessments refer to their perceptions of social mobility and positioning. These assessments are often ambivalent and counterintuitive for observers. To overcome contradictory first impressions, we propose a comprehensive approach to migrants’ self-assessments that goes beyond the opposition between objective and subjective social mobility and links the transnational context, various social spheres, actors’ migratory projects, and their reflexivity. The empirical materials in this article draw on two studies on Chinese migrants in France and confront the trajectories and viewpoints of undocumented migrants and international students. Beyond the differences between their experiences and their legal, economic, and social statuses in France and China, we highlight several common points: First, both groups considered migration a lever to improve their social status. Second, their evaluations link their regions of origin and destination as well as various social spheres. T...
The majority of Northern Chinese women met in France were divorced, while their male counterparts were still married in China. Drawing on this surprising observation, this article analyses how the issues of marital breakdown – or family... more
The majority of Northern Chinese women met in France were divorced, while their male counterparts were still married in China. Drawing on this surprising observation, this article analyses how the issues of marital breakdown – or family preservation – are intertwined in the migration motivations of both divorced and still married migrants. If some migrants explained their decision leave China because of their divorce, some stress that it was to divorce; while others explained that they wanted to avoid divorce; finally, few interviewees highlighted having divorced because of their migration. The unexpected and gendered link between mobility and divorce provides a new perspective regarding migration motivations and strategies. Hence, divorce represents another incentive for migration, beside economic, political or family formation objectives. Intimate incentives are important to understand geographic mobility and migrants’ leeway. They should not be overlooked, even if in the case of family breakup, they are associated with a sense of failure and shame and are often pass under silence.
Ce volume est construit sur l’articulation de deux propositions. Il applique le triptyque maussien « Donner – Recevoir – Rendre » a l’analyse de la sexualite, en insistant notamment sur sa dynamiq...
In recent years, Europeans have engaged in sharp debates about migrants and minority groups as social problems. The discussions usually neglect who these people are, how they live their lives, and how they identify themselves. Multiple... more
In recent years, Europeans have engaged in sharp debates about migrants and minority groups as social problems. The discussions usually neglect who these people are, how they live their lives, and how they identify themselves. Multiple Identities describes how migrants and minorities of all age groups experience their lives and manage complex, often multiple, identities, which alter with time and changing circumstances. The contributors consider minorities who have received a lot of attention, such as Turkish Germans, and some who have received little, such as Kashubians and Tartars in Poland and Chinese in Switzerland. They also examine international adoption and cross-cultural relationships and discuss some models for multicultural success.
[00:00:00 - 00:01:30] Presentation par la presidente de seance Simeng WANG (CERMES3, CNRS) [00:01:30 - 00:21:28] Julien DEBONNEVILLE (Institut des etudes genre, U. Geneve) : « Regards croises sur les mobilites des travailleuses... more
[00:00:00 - 00:01:30] Presentation par la presidente de seance Simeng WANG (CERMES3, CNRS) [00:01:30 - 00:21:28] Julien DEBONNEVILLE (Institut des etudes genre, U. Geneve) : « Regards croises sur les mobilites des travailleuses domestiques philippines » (00:21:28- 00:37:08] Florence LEVY (CERI, Sciences Po) : « Quand classement rime avec declassement. La negociation des statuts sociaux a l'echelle transnationale par des hommes et femmes de Chine du Nord a Paris » [00:37:08 - 00:55:49] Cecile NAVARRO (Institut Sante, Haute Ecole de Suisse Occidentale Valais) : « (Im)mobilites sociales et geographiques au sein de la scene rap au Senegal » [uniquement son] [00:55:49 - 01:19:53] Discutant : Pape SAKHO (Laboratoire de Geographie Humaine, U. Cheikh Anta Diop de Dakar) [01:19:53 – fin] Discussion Ce colloque propose d’interroger le phenomene migratoire sous l’angle des mobilites sociales, en mettant la lumiere sur la multiplicite des positionnements sociaux des migrants d’une societe a une autre. Penser ensemble les migrations dites « qualifiees » et celles designees comme « economiques », analyser les changements de position sociale dans les differents espaces nationaux de reference, examiner les statuts sociaux dans la sphere professionnelle mais egalement la sphere privee, articuler les enjeux de classements sociaux avec les rapports sociaux de sexe et de race : tels etaient les grands enjeux de cette rencontre. Comite d’organisation : Jennifer BIDET (U. Paris Descartes, Cerlis), Hugo BREANT (U. Rouen, Dysolab, CESSP), Amelie GRYSOLE (CNAM, CEET, CMH), Anton PERDONCIN (ENS, CMH), Liza TERRAZZONI (EHESS, CEMS), Simeng WANG (CNRS, CERMES3).
Vulnerability is central to migrant itineraries of Chinese en route to France. Vulnerability starts during the journey and continues after arrival. Their trip often lasts several months in inhumane conditions. Reaching France does not put... more
Vulnerability is central to migrant itineraries of Chinese en route to France. Vulnerability starts during the journey and continues after arrival. Their trip often lasts several months in inhumane conditions. Reaching France does not put an end to their tribulation, though. They find themselves in an illegal situation, stuck between the impossibility of obtaining a working permit and the necessary reimbursement of their debts as early as possible. Underground economy, which provides most illegal jobs, and particularly ethnic economy seems to be the only possible outcome. This outcome results in extreme exploitation through work. This article highlights this exploitation, set up by employers that often originate from the Chinese community, and that can therefore easily profit from new migrants
Fonds audiovisuel de l'INALCO, France, © 2021Parmi les mariages franco-chinois célébrés en France, on note ceux formés majoritairement par des hommes européens quinqua ou sexagénaires épousant des migrantes chinoises sans papiers... more
Fonds audiovisuel de l'INALCO, France, © 2021Parmi les mariages franco-chinois célébrés en France, on note ceux formés majoritairement par des hommes européens quinqua ou sexagénaires épousant des migrantes chinoises sans papiers quadragénaires avec qui ils peinent à communiquer faute de langue commune. Ces mariages préoccupent les administrations françaises, car ils donnent accès à un permis de séjour au conjoint étranger ; elles craignent un détournement de la loi à des fins migratoires et d’avoir affaire à des mariages de complaisance.Mon analyse se penche sur le lien entre statut matrimonial et statut migratoire et plus particulièrement sur l’impact de la loi et des préoccupations administratives jusque dans la sphère intime des migrantes chinoises rencontrées.Cette présentation s’appuie sur un terrain ethnographique au long court à Paris et le suivi sur plusieurs années du parcours et des points de vue de femmes chinoises ayant migré en France temporairement, sans aucun projet de mariage mais qui finalement décident d’épouser un homme local, puis de leurs vies de couple. J’ai observé les manières dont elles découvrent, s’insurgent, gèrent et tentent de contourner la suspicion de mariage blanc. L’attention aux émotions et à la temporalité permet de montrer combien cette manière de concevoir ces couples fonctionne comme un stigmate (Goffman) et ne prend pas fin avec la célébration du mariage. Au contraire au fil du temps, elle se développe au-delà du cadre administratif, s’impose à plusieurs types d’acteurs et prend de multiples facettes, contraignant les femmes migrantes à un travail émotionnel et de distinction, visant à proposer d’autres représentations plus légitimes de leur couple