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In this article, we propose a critique of veganism from two complementary points of view of ecological thought. The first starts from the dualism of modernity and shows that veganism renews this dualism. The second questions the validity... more
In this article, we propose a critique of veganism from two
complementary points of view of ecological thought. The first starts
from the dualism of modernity and shows that veganism renews this
dualism. The second questions the validity of the moral criterion of
sentience invoked by the proponents of veganism in the light of
recent research in the field of plant neurobiology.
This article examines how a non-anthropocentric virtue ethics can truly avoid an anthropocentric bias in the ethical evaluation of a situation where the environment is at stake. It argues that a non-anthropocentric virtue ethics capable... more
This article examines how a non-anthropocentric virtue ethics can truly avoid an anthropocentric bias in the ethical evaluation of a situation where the environment is at stake. It argues that a non-anthropocentric virtue ethics capable of avoiding the pitfall of an anthropocentric bias can only conceive of the ultimate good—from which virtues are defined—in reference to an ecological self. Such a self implies that the natural environment is not simply a condition for human flourishing, or something that complements it by adding the proper good of animals, organisms or ecosystems. Fulfilment is not that of a human self, but that of an ecological self: the natural environment or nature is not an external but an internal good. Therefore, the virtues or character traits that such an ecological self must nurture and develop leads us ultimately to distinguish—without opposing them—three different forms of virtue ethics applied to the environment, depending on whether it is anthropocentric or non-anthropocentric and whether nature is considered extrinsically or intrinsically. Such distinctions are also crucial to determine how we conceive of the political community and the collective goals that virtuous citizens assign to it (for instance, to preserve biodiversity, to tackle climate change, and so on).
This article examines the impact of the entry into the Anthropocene Age on the three main representations of nature bequeathed by Western thought, and in particular on the representation of nature that became dominant in the modern thought.
Les éthiques environnementales et la théorie politique environnementale (TPE) ont eu pour projet de réfuter la conception anthropocentrée de l’éthique classique et de la théorie politique. Elles ont considéré que, seule, la reconnaissance... more
Les éthiques environnementales et la théorie politique environnementale (TPE) ont eu pour projet de réfuter la conception anthropocentrée de l’éthique classique et de la théorie politique. Elles ont considéré que, seule, la reconnaissance de l’existence d’une valeur intrinsèque de la
nature pouvait, entre autres, guider l’agir politique et déterminer les conditions d’une société
définitivement soutenable et donc située dans les limites environnementales. Dans cet article, nous souhaitons explorer plus avant le recoupement entre les éthiques environnementales écocentrées et la TPE sur ce point précis que constitue la valeur intrinsèque de la nature. Notre hypothèse est que l’expérience vécue de la nature peut être un levier politique permettant de dépasser les dualismes traditionnels dans les systèmes de participation politique.
This article presents an approach to cosmic consciousness based on Maurice Merleau-Ponty's work on the phenomenology of the lived body. Cosmic consciousness is a concept introduced by Maurice Richard Bucke in 1901 following a deeply... more
This article presents an approach to cosmic consciousness based on Maurice Merleau-Ponty's work on the phenomenology of the lived body. Cosmic consciousness is a concept introduced by Maurice Richard Bucke in 1901 following a deeply transformative personal experience. It designates an expanded experience of the world beyond selEawareness and exhibits a certain affinity with mystical tradition. Through phenomenology, the concept is reaffirmed and more broadly applied to human relations with human and non-human nature. Cosmic consciousness is thus characterized by a decentering of the self through which one can go beyond the human perspective in a certain sense and move closer to non-human nature - animal, plant and material. Perceiving nature cosmically ultimately means developing and maintaining certain ethical virtues and living within a moral and political community that includes both humans and nonhumans.
L’éthique des vertus met l’accent sur les représentations et les affects qui poussent les personnes à agir au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner à énoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi à combler... more
L’éthique des vertus met l’accent sur les représentations et les affects qui poussent les personnes à agir au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner à énoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi à combler l’écart entre la théorie et la pratique qui est particulièrement dramatique à un moment où les individus comme les États reconnaissent la réalité du changement climatique mais ne parviennent pas à réorienter les modes de productions ni à reconvertir l’économie. Quels processus de transformation de soi permet d’avoir du plaisir à consommer autrement et d’acquérir les traits moraux indispensables à la transition écologique? Celles-ci reposant autant sur le volontarisme politique que sur la capacité des citoyens à modifier leurs styles de vie, il importe aussi de se demander comment articuler le plan individuel et le plan collectif. Ce sont parmi d’autres ces questions auxquelles ce livre tente d’apporter des réponses
Grâce aux travaux du philosophe Allan Carlson notamment, l’esthetique environnementale est devenue aujourd’hui un champ de la reflexion philosophique qui s’est clairement emancipe de l’esthetique artistique aussi bien que d’une conception... more
Grâce aux travaux du philosophe Allan Carlson notamment, l’esthetique environnementale est devenue aujourd’hui un champ de la reflexion philosophique qui s’est clairement emancipe de l’esthetique artistique aussi bien que d’une conception subjectiviste de l’esthetique. Dans cet article je questionne d’abord le modele cognitiviste de Carlson dans une perspective anthropologique et epistemologique, afin de montrer que la beaute de la nature, fut-elle epistemiquement objective, est insuffisante pour servir un argumentaire en faveur d’une protection de l’environnement. Je suggere que ce modele doit etre corrige ou complete par une approche en 1re personne, comme celle que propose la phenomenologie. Aussi bien l’esthetique de l’engagement d’Arnold Berleant qu’une esthetique de la mediance, inspiree de l’œuvre du geographe Augustin Berque, invitent a depasser le dualisme epistemologique encore sous-jacent a l’esthetique objectiviste de Carlson. La perspective phenomenologique conduit finalement a revisiter l’esthetique acentrique du detachement de Stan Godlovitch. Le detachement ne signifie pas necessairement un point de vue exterieur au monde ; on peut etre detache de l’interieur du monde en etant au plus pres de la presence de la nature elle-meme. Une esthetique environnementale au service de la protection de l’environnement doit etre une esthetique integrale : elle doit recourir non seulement a la beaute de la nature dans une attitude de desinteressement, mais encore a son « habitabilite » dans une attitude d’engagement et a son mystere dans une attitude de detachement.
Industrial Ecosystem. Epistemological Challenge of such Analogy. Industrial ecology offers an original way of looking at economic activities. The approach is based on an analogy between certain objects studied by the science of ecology... more
Industrial Ecosystem. Epistemological Challenge of such Analogy. Industrial ecology
offers an original way of looking at economic activities. The approach is based on an analogy between certain objects studied by the science of ecology (ecosystems, metabolisms, symbiosis, biocenosis, etc.) and industrial systems. However, this analogical relationship raises di culties due to the various interpretations it is open to. Although there is agreement regarding its heuristic function, the analogy can nevertheless be understood either as a model or a metaphor. The present article first attempts to show how models di er from metaphors. It then sets out to justify the epistemological relevance of this distinction for industrial ecology research. It endeavours describing how confusion amongst metaphors and models misleads to error. This consists in mixing up two levels of discourses, the first one refers to the reality and the second one reflects the vision created by the first one. The mistake may appear as an ideology or may damage the coherence of the approach of the industrial ecology. The reflection should thus contribute to clarifying the debate on the (supposed or desired) role of analogy in the field of industrial ecology and heighten the interest this field of investigation represents for implementing sustainabledevelopment.
L’auteur part du constat que la bioéthique avait au départ pour ambition d’intégrer aussi bien l’homme que l’environnement en se fondant sur une vision écocentrée. Il relève le fait que le principe d’autonomie est au cœur de l’effort de... more
L’auteur part du constat que la bioéthique avait au départ pour ambition d’intégrer aussi bien l’homme que l’environnement en se fondant sur une vision écocentrée. Il relève le fait que le principe d’autonomie est au cœur de l’effort de théorisation de l’éthique biomédicale dès la fin des années 1970, caractérisant celle-ci comme représentative d’une posture morale anthropocentrée. Fort de cette observation, l’auteur s’inspire de l’éthique du care et de l’écoféminisme pour montrer de quelle manière une éthique environnementale non anthropocentrée peut contribuer à reconfigurer le principe d’autonomie. La réflexion vise donc à élargir la perspective de la bioéthique, telle qu’elle pratiquée aujourd’hui, en lui insufflant l’esprit qui l’animait à l’origine.
L'article montre l'apport et les limites de l'ethique environnementale (EE) et l'interet de la phenomenologie pour repondre a ses limites. En ce sens, l'ecophenomenologie permet de renouveler le champ de l'EE en... more
L'article montre l'apport et les limites de l'ethique environnementale (EE) et l'interet de la phenomenologie pour repondre a ses limites. En ce sens, l'ecophenomenologie permet de renouveler le champ de l'EE en tenant compte de la critique formulee par l'approche pragmatiste de l'EE. Il ne s'agit pas seulement de tenir compte de l'engagement concret par l'action pratique, mais de l'experience en tant que telle, en tant que lieu ou se produit une connaissance.
On invoque d'ordinaire une perspective intensionnelle (avec un "s") sur la metaphore afin de penser son rapport au reel et l'innovation semantique qu'elle exprime. L'objet de cette etude est de montrer que ni la... more
On invoque d'ordinaire une perspective intensionnelle (avec un "s") sur la metaphore afin de penser son rapport au reel et l'innovation semantique qu'elle exprime. L'objet de cette etude est de montrer que ni la theorie de l'interaction (Max Black), ni la theorie phenomenologique (Paul Ricœur) — deux theories paradigmatiques de la perspective intensionnelle — n'echappent a une antinomie fondamentale. A travers la discussion de quelques themes, la reflexion cherchera a circonscrire l'apparition de cette antinomie dans chacune des deux conceptions. Elle s'efforcera aussi d'en formuler l'enjeu pour la perspective intensionnelle elle-meme. En effet, on ne saurait vouloir rendre compte d'une nouvelle pertinence semantique dans le langage sans devoir renoncer a l'idee d'une reference et a celle d'un contenu cognitif de la metaphore. Inversement: s'appliquer a decrire une relation referentielle de la metaphore, aussi particuliere soit-elle, c'est laisser echapper l'innovation metaphorique. Le recours a la contribution de Donald Davidson semble permettre, d'une part, d'eviter cette impasse philosophique. De l'autre, il permet de suggerer un lien etroit entre la metaphore et le soi.
Industrial Ecosystem. Epistemological Challenge of such Analogy. Industrial ecology o ers an original way of looking at economic activities. The approach is based on an analogy between certain objects studied by the science of ecology... more
Industrial Ecosystem. Epistemological Challenge of such Analogy. Industrial ecology o ers an original way of looking at economic activities. The approach is based on an analogy between certain objects studied by the science of ecology (ecosystems, metabolisms, symbiosis, biocenosis, etc.) and industrial systems. However, this analogical relationship raises di culties due to the various interpretations it is open to. Although there is agreement regarding its heuristic function, the analogy can nevertheless be understood either as a model or a metaphor. The present article first attempts to show how models di er from metaphors. It then sets out to justify the epistemological relevance of this distinction for industrial ecology research. It endeavours describing how confusion amongst metaphors and models misleads to error. This consists in mixing up two levels of discourses, the first one refers to the reality and the second one reflects the vision created by the first one. The mistake...
L’ethique des vertus met l’accent sur les representations et les affects qui poussent les personnes a agir au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner a enoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi a combler... more
L’ethique des vertus met l’accent sur les representations et les affects qui poussent les personnes a agir au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner a enoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi a combler l’ecart entre la theorie et la pratique qui est particulierement dramatique a un moment ou les individus comme les Etats reconnaissent la realite du changement climatique mais ne parviennent pas a reorienter les modes de productions ni a reconvertir l’economie. Quels processus de transformation de soi permet d’avoir du plaisir a consommer autrement et d’acquerir les traits moraux indispensables a la transition ecologique? Celles-ci reposant autant sur le volontarisme politique que sur la capacite des citoyens a modifier leurs styles de vie, il importe aussi de se demander comment articuler le plan individuel et le plan collectif. Ce sont parmi d’autres ces questions auxquelles ce livre tente d’apporter des reponses.
The circulation of material and energy flows not only reflects the process characterizing the biosphere’s functioning. It also reflects the functioning of societies. Thus, material and energy flows cannot be understood without analyzing... more
The circulation of material and energy flows not only reflects the process characterizing the biosphere’s functioning. It also reflects the functioning of societies. Thus, material and energy flows cannot be understood without analyzing social organization, and vice versa. Territorial ecology aims at integrating anthropogenic process of importation, consumption, transformation and exportation of energy and materials within a spatial, social and ecological framework (Barles et al., 2010). It focuses on social-ecological interactions within a geographical area (Barles, 2011) that is invested as an environment and structured as a territory by its inhabitants. It assumes a continuity between human and other biological systems and thus allows an extension of ecological definitions and properties upon human communities. Territory is understood in its ecological meaning, as the results of interactions living beings – and among them, human beings – have, with their environment (Cerceau et a...
This article presents an approach to cosmic consciousness based on Maurice Merleau-Ponty's work on the phenomenology of the lived body. Cosmic consciousness is a concept introduced by Maurice Richard Bucke in 1901 following a deeply... more
This article presents an approach to cosmic consciousness based on Maurice Merleau-Ponty's work on the phenomenology of the lived body. Cosmic consciousness is a concept introduced by Maurice Richard Bucke in 1901 following a deeply transformative personal experience. It designates an expanded experience of the world beyond selEawareness and exhibits a certain affinity with mystical tradition. Through phenomenology, the concept is reaffirmed and more broadly applied to human relations with human and non-human nature. Cosmic consciousness is thus characterized by a decentering of the self through which one can go beyond the human perspective in a certain sense and move closer to non-human nature - animal, plant and material. Perceiving nature cosmically ultimately means developing and maintaining certain ethical virtues and living within a moral and political community that includes both humans and nonhumans.
This paper explores the phenomenon of near-death experiences (NDEs) from a phenomenological viewpoint, contesting the objectification of an NDE’s intentional content while acknowledging two of its characteristics: the exclusivity of the... more
This paper explores the phenomenon of near-death experiences (NDEs) from a phenomenological viewpoint, contesting the objectification of an NDE’s intentional content while acknowledging two of its characteristics: the exclusivity of the experience and the subject’s self-transformation. Through these two features, a discussion follows on the epistemological and ontological arguments advanced by those endorsing an objectivist interpretation of the phenomenon, whether materialist or spiritualist. The last part of the essay lays the groundwork for developing an ontology designed to provide an appropriate philosophical signification for NDEs.
A propos de : Emilie Hache (dir.), Ecologie politique. Cosmos, communautes, milieux, Amsterdam

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Research Interests:
Figure éthique par excellence, l’Antigone de Sophocle incarne le tragique inhérent au conflit moral, un conflit entre la loi de la Cité et la loi des dieux souterrains. Ce sens-là est communément admis et peu contestable. Les... more
Figure éthique par excellence, l’Antigone de Sophocle incarne le tragique inhérent au conflit moral, un conflit entre la loi de la Cité et la loi des dieux souterrains. Ce sens-là est communément admis et peu contestable. Les interprétations divergent en revanche selon la signification attribuée à ce conflit. Certains auteurs l’estiment insoluble jusqu’à la fin de la pièce: c’est, par exemple, seulement à travers le processus cathartique de la tragédie que le spéctateur est conduit à chercher une solution dans l’action vive (P. Ricœur). D’autres pensent plutôt que la fin de la pièce tend vers un équilibre dialectique des puissances – la mort d’Antigone et celle de Créon (Hegel). Dans ces deux exemples l’appropriation du sens du conflit moral demeure néanmoins clairement d’ordre éthique.
Toutefois, une tentative comme celle de Hölderlin exprime dans sa traduction de la tragédie grecque une option différente. En recouvrant de terre le corps déchiqueté de son frère Polynice, Antigone s’ouvre en effet à un autre champ de l’agir que celui de l’éthique, là où la loi est absente. En fait, elle s’engage sur cette «route démente vers le divin», écrit George Steiner à propos de l’interprétation du poète romantique, sur la voie de l’«union à l’absolu»  . C’est dans un esprit similaire que je désire interpréter la figure d’Antigone. Certes, je ne suis pas sûr que la signification mystique de la fille d’Œdipe réside dans l’Antitheos dont parle l’auteur allemand d’Antigonä. Mais l’acte de sépulture, telle est mon hypothèse, manifeste bel et bien un geste singulier par lequel Antigone dépasse le registre du conflit moral. Et l’héroïne de Sophocle initie, par là-même, un processus de transformation de soi dont la visée ultime est effectivement l’union dans la mort. Il me semble qu’une telle signification de l’acte de sépulture est attestée par l’attitude d’Antigone face à sa propre mort.
Je me propose donc d’élaborer une signification d’Antigone – qu’on pourrait qualifier de mystagogique – en montrant cette transformation de soi de l’héroïne à travers les étapes successives de son rapport à sa destinée mortelle. Sans oublier cependant que l’acte envers Polynice, pour relever essentiellement d’une dimension au-delà de l’impératif moral, ne s’articule pas moins à ses origines éthiques.
Le présent ouvrage rappelle une évidence : nous provenons de la terre et nous y retournerons un jour. Les concepts ébauchés par les sciences naturelles-la cosmologie, la biologie, l'écologie, les sciences du système Terre-nous apprennent... more
Le présent ouvrage rappelle une évidence : nous provenons de la terre et nous y retournerons un jour. Les concepts ébauchés par les sciences naturelles-la cosmologie, la biologie, l'écologie, les sciences du système Terre-nous apprennent que nous sommes issus de la nature et que nous en faisons partie. Toutefois, nous avons de la peine à y croire. Éloignés plus que jamais de la nature, nous éprouvons de la difficulté à ressentir et à vivre notre appartenance au monde naturel qui nous précède dans l'histoire du vivant et de la Terre et qui nous survivra après notre mort. À partir d'une prise de conscience de notre propre mortalité, la réflexion initiée dans ce livre s'efforce de retourner à l'amont de la démarche scientifique, là où s'éprouve-dans notre propre corps-notre lien charnel à la nature. Elle invite à penser les conditions d'une écologie subjective. Ces conditions sont celles qui permettent à chacun d'entre nous de comprendre, dans son for intérieur, l'expérience que nous vivons en relation avec le vivant, la Terre ou l'Univers. Elles portent au jour la provenance et la finalité cosmiques de notre existence et de notre humanité. Elles sont, autrement dit, constitutives d'une conscience cosmique au fondement de l'écologie en première personne.
Quelle éthique des vertus pour le monde qui vient ? L'éthique des vertus met l'accent sur les représentations et les affects qui poussent les personnes à agir, au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner à énoncer des... more
Quelle éthique des vertus pour le monde qui vient ? L'éthique des vertus met l'accent sur les représentations et les affects qui poussent les personnes à agir, au lieu de se focaliser sur les normes et de se borner à énoncer des interdictions et des obligations. Elle aide ainsi à combler l'écart entre la théorie et la pratique qui est particulièrement dramatique à un moment où les individus comme les États reconnaissent la réalité du changement climatique mais ne parviennent pas à réorienter les modes de production ni à reconvertir l'économie. Quel processus de transformation de soi permet d'avoir du plaisir à consommer autrement et d'acquérir les traits moraux indispensables à la transition écologique ? Celle-ci reposant autant sur le volontarisme politique que sur la capacité des citoyens à modifier leurs styles de vie, il importe aussi de se demander comment articuler le plan individuel et le plan collectif. Enfin, faut-il penser que l'éthique a une dimension universaliste ou souscrire à une approche plus particulariste et contextualisée de la morale ? Telles sont les questions qui réunissent dans ce volume des chercheurs issus de disciplines différentes.
L'art n'est-il pas l'expression, à travers ses oeuvres d'une attitude fondamentalement immédiate, émotive, à l'égard des êtres, des situations et des choses ? Et ne demande-t-il pas qu'on l'apprécie de la même manière, c'est-à-dire... more
L'art n'est-il pas l'expression, à travers ses oeuvres d'une attitude fondamentalement immédiate, émotive, à l'égard des êtres, des situations et des choses ? Et ne demande-t-il pas qu'on l'apprécie de la même manière, c'est-à-dire d'abord par le sentiment ?Sans doute. Mais l'évidence de la réponse à ces deux questions dissimule néanmoins un réel problème : quel est l'e rôle attribué à l'intuition, à cette sympathie de l'esprit dans le domaine de l'art ? L'esthétique du XVlllème siècle s'était déjà interrogée en son temps sur ce rapport affectif, non inférentiel et non conceptuel à certains objets, qu'il s'agisse de la nature ou de l'oeuvre d'art. La présente étude se propose d'élaborer une nouvelle signification de la relation intuitive que le public ou l'artiste entretient avec les objets d'art. Elle souhaite toutefois s'acquitter de sa tâche en tenant compte de l'irruption scandaleuse et bouleversante de ces objets tout fait - les ready-made de M. Duchamp - dans le champ artistique du début du XXème siècle. De telles ceuvres sont en effet paradigmatiques de l'art que l'on dit "conceptuel", un art devenu entre-temps une tendance dominante dans la création des artistes contemporains. En s'appuyant sur certains philosophes de l'art récents (Arthur Danto, Jean-Marie Schaeffer, Gérard Genette), de même que sur l'herméneutique de Hans-Georg Gadamer et de Paul Ricoeur, la réflexion ambitionne de clarifier l'enchevêtrement de notions - l'intuition, l'esthétique, l'art - souvent mal comprises. Cette clarification s'efforce donc de reconstruire le parcours auquel nous engage une oeuvre d'art qui nous interpelle dans notre singularité. Elle amène finalement à penser ce parcours comme le lieu privilégié d'une double métamorphose : celle d'un simple objet et celle, plus radicale, de soi-même.
Le discours philosophique est friand de distinctions et d'oppositions. L'une d'elles, dans la tradition de la pensée occidentale, consiste à opposer I'intuition au langage. Par le terme d' " intuition" nous signifions une relation plus... more
Le discours philosophique est friand de distinctions et d'oppositions. L'une d'elles, dans la tradition de la pensée occidentale, consiste à opposer I'intuition au langage. Par le terme d' " intuition"  nous signifions une relation plus affective et donc plus globale, plus immédiate, aux choses. Cette relation est ainsi particulièrement appropriée pour mettre en contact avec le caractère singulier, unique, des objets et des êtres. Cette singularité, le discours la laisse apparemment échapper, car sa visée habituelle est de la réduire à des propriétés que les individualités ont en commun avec d'autres. Le défi du concept de langage de I'intuition, sujet de ce livre, consiste à tenter un dépassement de I'opposition classique entre intuition et langage en considérant deux domaines de la culture - le mythe et la philosophie du langage - où cette dichotomie se voit sérieusement battue en brèche. Le singulier peut être objet de discours sans être forcément assimilé au concept, telle est la thèse ici défendue.
Des conflits géopolitiques au changement climatique, des aléas de l'économie mondiale à la difficulté que j'éprouve à saisir le sens de mon existence, de la diffusion bigarrée et incontrôlable des informations sur les réseaux sociaux à ma... more
Des conflits géopolitiques au changement climatique, des aléas de l'économie mondiale à la difficulté que j'éprouve à saisir le sens de mon existence, de la diffusion bigarrée et incontrôlable des informations sur les réseaux sociaux à ma propre participation tout aussi incontrôlable à ces réseaux, notre expérience collective, personnelle et quotidienne du monde est bien celle de sa complexité. La pensée positiviste classique encore prédominante aujourd'hui n'en continue pas moins de poser que tout est réductible à la science et que les dérèglements contem­ porains ne sont que les résultats de nos manquements à la raison. C'est à cette posture« réductionniste » que s'oppose cet ouvrage en montrant combien il est préférable d'appréhender notre rapport au monde selon une perspective qui ne néglige surtout pas· les points aveugles, irréductibles, de toute connaissance humaine.
In Émilie Hache's view, protecting the environment implies taking into account economic and social issues. But this political approach demands that we also question more profoundly our idea of nature and the relationship that we have with... more
In Émilie Hache's view, protecting the environment implies taking into account economic and social issues. But this political approach demands that we also question more profoundly our idea of nature and the relationship that we have with it.