Cahiers ERTA
University of Gdansk, Faculty of Languages, Department Member
- Languages, Littérature Française, Littérature Francophone, French Litterature, Littérature, French Studies, and 17 moreFrench Literature, Literary studies, 19th Century French Literature, 20th Century French Literature, Literature and cinema, Literary Theory, Comparative Literature, Etudes Françaises, Littérature, Etudes de réception, Sociologie de la littérature et de la culture, Mythe et littérature, Littérature Maghrébine, Littérature Française Du XXe Siècle, Littérature française XIXe siècle, Littérature française du XVIIIe siècle, Etudes Litteraires, Littérature contemporaine, and Littérature Comparéeedit
- Cahiers ERTA est une plate-forme d’échange scientifique sur la littérature francophone moderne et contemporaine. Cahi... moreCahiers ERTA est une plate-forme d’échange scientifique sur la littérature francophone moderne et contemporaine. Cahiers ERTA a d’abord été conçu comme un cycle de monographies « Autour de... », publiées dans le cadre des activités du groupe de recherche scientifique ERTA, fondé en 2006 par Ewa Małgorzata Wierzbowska, Tomasz Swoboda, et Olga Wrońska. Deux monographies ont paru, en 2008 et 2011. En 2012, le groupe ERTA a créé un Ouvroir de recherches sur la littérature francophone moderne qui travaille sur la littérature du XVIII siècle jusqu’à l’extrême contemporain. Cette même année il a été décidé de transformer les monographies en revue, ce qui s’est concrétisé en 2013 pour la parution du troisième numéro. Cahiers ERTA est ouvert à des méthodes d’interprétation et des théories applicables à l’étude d’une œuvre littéraire (approches structurales, poststructurales, thématiques, comparatistes, narratologiques, etc). En 2017, de l’Ouvroir est né l’Atelier littéraire, dirigé par Katarzyna Kotowska, qui organise des rencontres entre des écrivain-e-s francophones et des étudiant-e-s de différentes philologies romanes. D’abord semestrielle, Cahiers ERTA est une revue trimestrielle depuis 2018.edit
Appel à contributions pour les Cahiers ERTA « LA SOLITUDE » La solitude ne semble pas (plus ?) à la mode. Après l'avoir louée pendant des décennies, conformément soit au modèle romantique de l'individu, soit à celui-mais ne s'agit-il pas... more
Appel à contributions pour les Cahiers ERTA « LA SOLITUDE » La solitude ne semble pas (plus ?) à la mode. Après l'avoir louée pendant des décennies, conformément soit au modèle romantique de l'individu, soit à celui-mais ne s'agit-il pas du même modèle ?-de l'artiste moderne obligatoirement isolé et incompris, la Doxa actuelle la rejette en bloc avec toutes ses conséquences, psychiques et sociales, les unes toujours plus néfastes que les autres. Le temps est au collectif, depuis déjà un bon moment. Ce qu'on appelle l'atomisation et l'aliénation sont devenues des ennemis parmi les plus dangereux, de ceux qui menacent la marche vers le bonheur communautaire. Quant à la littérature, elle semble, elle aussi, pour ainsi dire, prendre le parti de Diderot contre Rousseau. Celui-ci, en effet, reprochait à l'auteur du Fils naturel de le viser quand il faisait dire à Constance : « il n'y a que le méchant qui soit seul ». Or, les « écritures d'intervention », dont l'avènement est annoncé par Alexandre Gefen dans L'idée de littérature, sont le plus souvent celles qui « interviennent » dans le tissu social, collectif, et ceci dans des buts égalitaires ou écologiques, toujours loin de l'égocentrisme voire de l'égoïsme caractérisant les oeuvres des représentants de « l'art pour l'art » et d'autres héritiers du « promeneur solitaire ». Mais paradoxalement, Rousseau-qui ne sert ici que d'exemple d'écrivain de la solitude − est aussi l'auteur du Contrat social et d'autres écrits préparant l'avènement de l'ère du collectif. Pensons aussi à d'autres classiques de la solitude moderne : Baudelaire avec ses « vieillards » et ses « petites vieilles », Proust avec son « sens du social », comme l'a appelé Jacques Dubois. Ne faudrait-il pas repenser aujourd'hui cette solitude-la leur mais aussi celle d'autres écrivains de la modernité « égoïste » − à la lumière du triomphe du collectif et de l'intervention ? Non seulement pour dénicher dans cette solitude des traces de l'esprit communautaire, mais encore pour réfléchir sur son mode de fonctionnement dans les textes mêmes, sur sa réception critique (et collective !), et sur les effets que la solitude peut provoquer dans le champ littéraire. Il serait également intéressant de se pencher sur la place de la solitude au moment où elle est reléguée au second plan par d'autres modèles de vie. Tels sont les objectifs que se propose d'atteindre ce numéro des Cahiers ERTA consacré, comme toujours, aux littératures d'expression française du XVIII e au XXI e siècle.