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Appel à contributions pour les Cahiers ERTA « LA SOLITUDE » La solitude ne semble pas (plus ?) à la mode. Après l'avoir louée pendant des décennies, conformément soit au modèle romantique de l'individu, soit à celui-mais ne s'agit-il pas... more
Appel à contributions pour les Cahiers ERTA « LA SOLITUDE » La solitude ne semble pas (plus ?) à la mode. Après l'avoir louée pendant des décennies, conformément soit au modèle romantique de l'individu, soit à celui-mais ne s'agit-il pas du même modèle ?-de l'artiste moderne obligatoirement isolé et incompris, la Doxa actuelle la rejette en bloc avec toutes ses conséquences, psychiques et sociales, les unes toujours plus néfastes que les autres. Le temps est au collectif, depuis déjà un bon moment. Ce qu'on appelle l'atomisation et l'aliénation sont devenues des ennemis parmi les plus dangereux, de ceux qui menacent la marche vers le bonheur communautaire. Quant à la littérature, elle semble, elle aussi, pour ainsi dire, prendre le parti de Diderot contre Rousseau. Celui-ci, en effet, reprochait à l'auteur du Fils naturel de le viser quand il faisait dire à Constance : « il n'y a que le méchant qui soit seul ». Or, les « écritures d'intervention », dont l'avènement est annoncé par Alexandre Gefen dans L'idée de littérature, sont le plus souvent celles qui « interviennent » dans le tissu social, collectif, et ceci dans des buts égalitaires ou écologiques, toujours loin de l'égocentrisme voire de l'égoïsme caractérisant les oeuvres des représentants de « l'art pour l'art » et d'autres héritiers du « promeneur solitaire ». Mais paradoxalement, Rousseau-qui ne sert ici que d'exemple d'écrivain de la solitude − est aussi l'auteur du Contrat social et d'autres écrits préparant l'avènement de l'ère du collectif. Pensons aussi à d'autres classiques de la solitude moderne : Baudelaire avec ses « vieillards » et ses « petites vieilles », Proust avec son « sens du social », comme l'a appelé Jacques Dubois. Ne faudrait-il pas repenser aujourd'hui cette solitude-la leur mais aussi celle d'autres écrivains de la modernité « égoïste » − à la lumière du triomphe du collectif et de l'intervention ? Non seulement pour dénicher dans cette solitude des traces de l'esprit communautaire, mais encore pour réfléchir sur son mode de fonctionnement dans les textes mêmes, sur sa réception critique (et collective !), et sur les effets que la solitude peut provoquer dans le champ littéraire. Il serait également intéressant de se pencher sur la place de la solitude au moment où elle est reléguée au second plan par d'autres modèles de vie. Tels sont les objectifs que se propose d'atteindre ce numéro des Cahiers ERTA consacré, comme toujours, aux littératures d'expression française du XVIII e au XXI e siècle.
Dumas, Proust, Duras, Cioran, et tant d'autres. Ils étaient nombreux à ne pas dormir, et ils le sont toujours.
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Les textes réunis dans numéros 19 et 20 de Cahiers ERTA nous permettent d’observer des filiations surprenantes ou au contraire plus ou moins attendues, qui se réalisent parfois au-delà de la conscience de leurs acteurs, parfois sont... more
Les textes réunis dans numéros 19 et 20 de Cahiers ERTA nous permettent d’observer des filiations surprenantes ou au contraire plus ou moins attendues, qui se réalisent parfois au-delà de la conscience de leurs acteurs, parfois sont soigneusement cultivées. Quelles que soient leur complexité et leur profondeur, les suivre constitue une sorte de parcours d’un labyrinthe et/ou de découverte d’un mystère.
Les textes réunis dans numéros 19 et 20 de Cahiers ERTA nous permettent d’observer des filiations surprenantes ou au contraire plus ou moins attendues, qui se réalisent parfois au-delà de la conscience de leurs acteurs, parfois sont... more
Les textes réunis dans numéros 19 et 20 de Cahiers ERTA nous permettent d’observer des filiations surprenantes ou au contraire plus ou moins attendues, qui se réalisent parfois au-delà de la conscience de leurs acteurs, parfois sont soigneusement cultivées. Quelles que soient leur complexité et leur profondeur, les suivre constitue une sorte de parcours d’un labyrinthe et/ou de découverte d’un mystère.
La littérature est l’espace privilégié du retour, la plupart des textes étant le retour par excellence, car ils racontent ce qui s’est déjà passé. De quelle façon les auteur-e-s se confrontent-ils/elles au passé ? Qu’en résulte-t-il ? Des... more
La littérature est l’espace privilégié du retour, la plupart des textes étant le retour par excellence, car ils racontent ce qui s’est déjà passé. De quelle façon les auteur-e-s se confrontent-ils/elles au passé ? Qu’en résulte-t-il ? Des réponses, plus ou moins exhaustives, remplissent les pages des Cahiers ERTA numéros 17 et 18.
La littérature est l’espace privilégié du retour, la plupart des textes étant le retour par excellence, car ils racontent ce qui s’est déjà passé. De quelle façon les auteur-e-s se confrontent-ils/elles au passé ? Qu’en résulte-t-il ? Des... more
La littérature est l’espace privilégié du retour, la plupart des textes étant le retour par excellence, car ils racontent ce qui s’est déjà passé. De quelle façon les auteur-e-s se confrontent-ils/elles au passé ? Qu’en résulte-t-il ? Des réponses, plus ou moins exhaustives, remplissent les pages des Cahiers ERTA numéros 17 et 18.