Stéphane Douailler

Duhamel Olivier, Douailler Stéphane, Garcia de la Huerta Marcos, Labarrière Pierre-Jean, Ruiz Carlos, Vermeren Patrice. Les ruses de la raison juridique. In: Raison présente, n°93, 1er trimestre 1990. Comment tombent les dictatures ? pp. 21-30

The task of thinking the place of right in the face of chaos, as participants in a round-table discussion proposed by the World Day of Philosophy organised by UNESCO in Palermo from 20 to 22 November 2008 were invited to do, can potentially be understood in two ways. In the first instance, one can represent the situation as an opposition, in which one expects of the instituting, ordering and regulating power associated with right that it will effectively balance out the powers of destruction revealed within the phenomena associated with chaos and eventually triumph over them. The opposition between chaos and right thereby (re)sets the primitive founding scene from which a realm of right is called forth. The idea of chaos serves to give a radical appearance to the environment supposedly found further back than the rule of law. It echoes those tales and fables around the state of nature which accompany political thinking on the social contract when that thinking tends to subtract from the environment prevailing prior to the politically structured society any capacity, or almost any, for social organisation, or for proportionately augmenting the institutive function that is essentially expected of any political power. The sense of this idea is derived from its location at some point along a sort of scale of chaos whose two opposite poles are the state of nature described by Thomas Hobbes (1651) as a place of random confrontation between brute forces and that conceived by John Locke (1690) as an initial prototype of social relations. The marker that chaos introduces in this regard reflects an observation from two different points. It can be understood as plotting the locus of a judgement on the state of things, a judgement which would appear darker when viewed from the Hobbes perspective than from that of Locke. But it also locates a difference in the ambition of the political power. Hobbes concedes more force to this latter than does Locke. And so this introduction of chaos into the reflection on right and politics leads quite readily back to one of philosophy’s basic temptations. On one hand, it affirms philosophy in the idea that it is that discipline’s darkest judgements, those via which it re-accesses the conditions of the chaos of origin, which allow it to touch the hard bedrock of reality. On another hand, this gives solid support to philosophy’s self-attributed project of protecting the chances of the real in the face of chaos through

Les actes d’indépendance d’Haïti furent rédigés dans la nuit du 31 décembre 1803 par Boisrond-Tonnerre, devenu par ce geste le premier écrivain de la nation haïtienne. Le texte revient sur des interprétations qui ont été proposées de ce moment d’écriture (Beaubrun Ardouin, 1856 ; J. C. Dorsainville, 1934 ; Philippe Claude, 2004 ; Jean François, 2006) en les confrontant à plusieurs approches conceptuelles du moment constitutionnel (A. Kojève, 1943 ; J. Derrida, 1984 ; S. Buck-Morss, 2000 ; J.-T. Desanti, 2004).Haïti apparaît comme le creuset et le révélateur de ce qui se joue pendant les Indépendances : en face d’une page « abstraite, juridique, sans vie ni chaleur », Boisrond-Tonnerre va prendre la plume en réclamant « la peau d’un Blanc pour parchemin », « son sang pour encre » pour rédiger l’Acte d’indépendance d’Haïti de 1804.Le tableau que Philippe Claude tire de la rédaction de cet acte représente pourtant un élégant Boisrond-Tonnerre devant un parchemin qui fait question car il est aussi nappe, c’est-à-dire invitation juridique à libérer les hommes, à leur rendre leur droit naturel de liberté, inaliénable par nature.Mais le tableau semble évacuer la personnalité plus brutale de Boisrond-Tonnerre, influencée par les discussions de la Constituante française. Les Études de B. Ardouin montrent un personnage qui se tient dans les limites de la raison, en dépit de sa rhétorique violemment anti-française. Les Actes d’indépendance instituent finalement un peuple maître de lui-même et de sa terre

Une part importante de la these est consacree a relire le livre i de la republique de platon. Le' point de vue adopte a consiste a comprendre ce que platon avait voulu dire en indiquant que ce texte etait un prologue. Examinant la confrontation qu'il met en scene entre le propos philosophique et les figures ordinairement reconnues comme figures de savoir dans l'athenes du - 4eme siecle, on a ete amene a y voir, non seulement (comme il est habituel) la representation d'une victoire du questionnement philosophique, mais encore la construction precise d'un personnage d'auditeur intelligent susceptible d'incarner un destinataire du propos philosophique justifiant qu'il s'enoncat a partir du deuxieme livre dans une rigueur propre. Ainsi compris, le prologue de la republique se laisserait donc lire comme proposant l'une des inventions poetiques par lesquelles platon s'est laisse engager, non pas dans une celebration du souvenir de socrate, mais dans une perpetuation rigoureuse de son propos. L'autre aspect de la these a considere le risque qu'il y aurait pour la philosophie, heritant de cette construction poetique d'un destinataire intelligent, de reduire l'espace public sur lequel elle parait a celui d'un monde de lecteurs. Contre une tendance perceptible des peut-etre la lettre vii ou la "vie de platon" de diogene laerce, puis en echo a certaines questions au sujet du livre posees au dix-huitieme siecle, il a paru possible de souligner que le propos philosophique ne se tient pas seulement devant un lecteur intelligent, mais qu'il s'enonce encore, ainsi que la republique le montre, a l'echelle par exemple d'une cite. Par la, la philosophie se revele etre un savoir restant redevable, tout en etant savoir, d'une question de justice.

L'action de porter secours a l'autre, l'un des noms du Bien chez Platon, est devenu aujourd'hui un mecanisme de pouvoir, une intervention qui implique un rapport technique a l'objet en meme temps qu'une decision qui cherche a definir ses criteres. Elle prend des formes diverses. Continuant a conserver certains traits d'une action non etatique, privee, heroique, elle en paie ici ou la lourdement le prix. Mais il lui arrive aussi de se rendre a peine differentiable d'interventions armees qui rendent visible a quel point le porter secours contemporain peut etre difficile a legitimer. Si on peut soutenir qu'aucun peuple n'est ultimement condamne a l'Etat qui est le sien, si on peut chercher a examiner dans quelle mesure l'existence des Etats ne confient pas plutot les peuples a un cosmopolitisme des Etats, il demeure douteux que ce deuxieme, mieux que les premiers, saurait promettre plus qu'une volonte indifferente que l'etat des choses ne soit pas un chaos. C'est dans la figure d'autres gestes, eventuellement limites mais penetrant dans la durete des choses, que le porter secours peut conserver sa force.

Calypso no podía consolarse de la partida de Ulises Stéphane Douailler Departamento de Filosofía de la Universidad de París 8 Vincennes/Saint-Denis Traducido por Lucía Estrada Mesa Directora del Centro de Idiomas de la Universidad Nacional de Colombia, sede Medellín Si hay ...

Con el nacimiento de la estetica lentamente y tal vez irreversiblemente lograda en el transcurso del siglo XVIII, las bellas artes tuvieron acceso a un nuevo estatus. Se declararon, una tras otra autonomas y reclamaron una relacion especifica y privilegiada con lo sensible, reivindicando la verdad del "ser" develado en una apertura. Como la del aparecer, apelando a nuevas compania para aventuras de comunidades humanas e institucionales. Una parte de esta revolucion estetica se logro dentro de la filosofia. Las lecciones impartidas por Stephane Douailler en el programa de magister en Historia y Teoria del Arte y la Arquitectura en la Facultad de Artes de la Universidad Nacional de Colombia. Bogota en el ano 2003, buscaron reconstruir algunos trayectos del sentido de los pensamientos de Schillcr, Schelling y Schopenhauer.

Con el nacimiento de la estetica lentamente y tal vez irreversiblemente lograda en el transcurso del siglo XVIII, las bellas artes tuvieron acceso a un nuevo estatus. Se declararon, una tras otra autonomas y reclamaron una relacion especifica y privilegiada con lo sensible, reivindicando la verdad del "ser" develado en una apertura. Como la del aparecer, apelando a nuevas compania para aventuras de comunidades humanas e institucionales. Una parte de esta revolucion estetica se logro dentro de la filosofia. Las lecciones impartidas por Stephane Douailler en el programa de magister en Historia y Teoria del Arte y la Arquitectura en la Facultad de Artes de la Universidad Nacional de Colombia. Bogota en el ano 2003, buscaron reconstruir algunos trayectos del sentido de los pensamientos de Schillcr, Schelling y Schopenhauer.

... Calipso no podía consolarse de la partida de Ulises. Autores: Stéphane Douailler; Localización: Diálogos: Educación y formación de personas adultas, ISSN 1134-7880, Nº 36, 2003 , págs. 88-94. Fundación Dialnet. Acceso de usuarios registrados. ...

Con el nacimiento de la estetica lentamente y tal vez irreversiblemente lograda en el transcurso del siglo XVIII, las bellas artes tuvieron acceso a un nuevo estatus. Se declararon, una tras otra autonomas y reclamaron una relacion especifica y privilegiada con lo sensible, reivindicando la verdad del "ser" develado en una apertura. Como la del aparecer, apelando a nuevas compania para aventuras de comunidades humanas e institucionales. Una parte de esta revolucion estetica se logro dentro de la filosofia. Las lecciones impartidas por Stephane Douailler en el programa de magister en Historia y Teoria del Arte y la Arquitectura en la Facultad de Artes de la Universidad Nacional de Colombia. Bogota en el ano 2003, buscaron reconstruir algunos trayectos del sentido de los pensamientos de Schillcr, Schelling y Schopenhauer.

Les rencontres violentes ou pacifiques entre cultures possedent une part d'indecide dans laquelle se preservent les chances d'ecrire d'autres histoires avec les mots de la democratie que celle de la montee simple et positive du droit dans les espaces mondialises. Le texte, revenant sur les lecons VI a VIII du Cours d'introduction a Hegel donne en 1938-39 a l'EPHE par A. Kojeve et sur la facon dont le negatif hegelien pourrait aider a decrire la voie vers son effectivite du vocabulaire democratique, indique dans un deuxieme temps en quoi les formations historiques sont aussi comme le disait G. Deleuze ce qui nous cerne et ce dont nous voudrions savoir sortir. Sous cet aspect, la " Note sur l'eternite, le temps et le concept " d'A. Kojeve qui ambitionnait de relire Parmenide et Spinoza, Platon et Kant dans leur marche vers le temps hegelien, se laisse relire comme un eclairage sur les lignes de fuite de la democratie incrustees dans les œuvres de ...

Sur quels chemins les rencontres entre l'Orient et l'Occident ont-elles cherche a instituer l'obscurite qu'elles se sont pretees et a laquelle elles ont pretendu attacher leur enjeu de verite ? Une telle obscurite se laisse-t-elle reellement trouver dans les entretiens entre Alexandre le Grand et certains gymnosophistes indiens ? dans l'Itineraire de Paris a Jerusalem de F.-R. de Chateaubriand ? dans le Voyage en Orient de Gerard de Nerval ? De quoi temoignent les ecarts qui s'y experimentent ou s'y inventent ? Peut-etre de leur contraire, exactement : d'un devenir illisible des œuvres de chacun en lequel celles-la peuvent chercher a communiquer sous le regime de l'art.

Calypso no podía consolarse de la partida de Ulises Stéphane Douailler Departamento de Filosofía de la Universidad de París 8 Vincennes/Saint-Denis Traducido por Lucía Estrada Mesa Directora del Centro de Idiomas de la Universidad Nacional de Colombia, sede Medellín Si hay ...

Le livre de Genevieve Fraisse sur L’Europe des Idees, publie aux editions L’Harmattan, introduit au sujet de l’Europe quelque chose qui n’a peut-etre jamais ete ecrit. Nous rendant visible au fil de ses pages un present dont nous sommes les contemporains et que nous soupconnons plutot mal, il s’applique simultanement a forcer notre attention et a nous apprendre a voir. Ce travail d’education se presente dans sa figure la plus generale comme un renversement de perspective faisant passer de l’I...

International audienceComment faire accueil dans la réflexion politique à un « non encore advenu » ? Repartant des célèbres Gloses marginales à un article sur le Roi de Prusse et la réforme sociale publiées par K. Marx en 1844, cette communication entend orienter l'attention vers la question de la consistance des politiques non (encore) advenues en se référant à deux initiatives de pensée qui apparurent dans le contexte du mouvement Nuit debout : des lectures collectives de la « Première sécession de la plèbe » de Pierre-Simon Ballanche organisées par des occupants de la maison du peuple de Rennes, et l'idée émise à un moment donné par le site Wiki Nuit de rédiger une entrée « Circoncellions » à l'usage d'un Wictionnaire d'expérimentations politiques

The task of thinking the place of right in the face of chaos, as participants in a round-table discussion proposed by the World Day of Philosophy organised by UNESCO in Palermo from 20 to 22 November 2008 were invited to do, can potentially be understood in two ways. In the first instance, one can represent the situation as an opposition, in which one expects of the instituting, ordering and regulating power associated with right that it will effectively balance out the powers of destruction revealed within the phenomena associated with chaos and eventually triumph over them. The opposition between chaos and right thereby (re)sets the primitive founding scene from which a realm of right is called forth. The idea of chaos serves to give a radical appearance to the environment supposedly found further back than the rule of law. It echoes those tales and fables around the state of nature which accompany political thinking on the social contract when that thinking tends to subtract from the environment prevailing prior to the politically structured society any capacity, or almost any, for social organisation, or for proportionately augmenting the institutive function that is essentially expected of any political power. The sense of this idea is derived from its location at some point along a sort of scale of chaos whose two opposite poles are the state of nature described by Thomas Hobbes (1651) as a place of random confrontation between brute forces and that conceived by John Locke (1690) as an initial prototype of social relations. The marker that chaos introduces in this regard reflects an observation from two different points. It can be understood as plotting the locus of a judgement on the state of things, a judgement which would appear darker when viewed from the Hobbes perspective than from that of Locke. But it also locates a difference in the ambition of the political power. Hobbes concedes more force to this latter than does Locke. And so this introduction of chaos into the reflection on right and politics leads quite readily back to one of philosophy’s basic temptations. On one hand, it affirms philosophy in the idea that it is that discipline’s darkest judgements, those via which it re-accesses the conditions of the chaos of origin, which allow it to touch the hard bedrock of reality. On another hand, this gives solid support to philosophy’s self-attributed project of protecting the chances of the real in the face of chaos through

L'action de porter secours a l'autre, l'un des noms du Bien chez Platon, est devenu aujourd'hui un mecanisme de pouvoir, une intervention qui implique un rapport technique a l'objet en meme temps qu'une decision qui cherche a definir ses criteres. Elle prend des formes diverses. Continuant a conserver certains traits d'une action non etatique, privee, heroique, elle en paie ici ou la lourdement le prix. Mais il lui arrive aussi de se rendre a peine differentiable d'interventions armees qui rendent visible a quel point le porter secours contemporain peut etre difficile a legitimer. Si on peut soutenir qu'aucun peuple n'est ultimement condamne a l'Etat qui est le sien, si on peut chercher a examiner dans quelle mesure l'existence des Etats ne confient pas plutot les peuples a un cosmopolitisme des Etats, il demeure douteux que ce deuxieme, mieux que les premiers, saurait promettre plus qu'une volonte indifferente que l'etat des c...