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La mobilisation politique des femmes devient, à la Libération, un enjeu bien connu de la politique religieuse du Parti communiste italien de Togliatti. Les discussions antérieures le sont beaucoup moins. Cet article met en lumière des... more
La mobilisation politique des femmes devient, à la Libération, un enjeu bien connu de la politique religieuse du Parti communiste italien de Togliatti. Les discussions antérieures le sont beaucoup moins. Cet article met en lumière des débats énergiques, suscités par des militantes, autour de la question religieuse. Ces polémiques révèlent, au lendemain de la fondation du PCd'I (janvier 1921) jusqu'à la montée du fascisme (automne 1922), un conflit entre ceux qui défendent la ligne du parti en matière religieuse et celles qui estiment que des nuances sont nécessaires pour obtenir l'adhésion des femmes. La virulence des réponses venues de la base masculine du parti mais aussi des cadres, disqualifiant les propositions de leurs camarades femmes au nom d'un partage sexué du travail militant, justifie ici un recours à la catégorie du genre. On se propose ainsi d'engager une analyse historico-critique et stylistique des stratégies argumentatives déployées dans les pages de "L'Ordine nuovo" (dans les tribunes réservées aux femmes mais pas seulement), "Il Comunista" et la revue féminine "Compagna". Ces documents, enrichis par plusieurs archives du PCI, illustrent l'effervescence des organisations communistes féminines au lendemain de la scission de Livourne et la richesse du débat sur la religion alors que le parti communiste fait ses premiers pas : une vitalité étouffée et condamnée à l'oubli par le tournant politique de la Marche sur Rome.
La domination ecclésiale Modèles et critiques XIXe-XXe siècle Numéro thématique publié avec le soutien du Centre d’études en sciences sociales du religieux, de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités et... more
La domination ecclésiale
Modèles et critiques
XIXe-XXe siècle

Numéro thématique publié avec le soutien
du Centre d’études en sciences sociales du religieux,
de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités
et du Labex Constitution de la modernité


Frédéric GABRIEL, Dominique IOGNA-PRAT, Alain RAUWEL
Avant-propos
235-241
Elisa BRILLI
Quelques métamorphoses de la civitas terrena.
Augustin dans les lectures d’Étienne Gilson et Robert Markus
243-263
Michel SENELLART
À propos de Saeculum de Robert Markus
265-281
Charles de MIRAMON
L’invention de la Réforme grégorienne.
Grégoire VII au XIXe siècle,
entre pouvoir spirituel et bureaucratisation de l’Église
283-315
Isabelle KALINOWSKI
Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » :
pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber
317-347
Alain RAUWEL
Regards gramsciens sur l’Église (1916-1980)
349-366
Romain DESCENDRE
« Des prélats, c’est-à-dire des politiques » : l’Église dans les Cahiers de prison
d’Antonio Gramsci
367-394
Marie LUCAS
Gramsci lecteur des encycliques.
L’Église de Pie XI et l’« État intégral » dans le Cahier 6
395-414
Luigi-Alberto SANCHI
Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme
415-428
Blaise DUFAL
L’État comme crypto-Église dans les cours de Pierre Bourdieu
429-452
Le concept d’hégémonie, au coeur de la recherche d’Antonio Gramsci, est indissociable d’une réflexion de fond sur la religion. La religion désigne chez Gramsci tantôt les religions historiques, en particulier le catholicisme, tantôt une... more
Le concept d’hégémonie, au coeur de la recherche d’Antonio Gramsci, est indissociable d’une réflexion de fond sur la religion. La religion désigne chez Gramsci tantôt les religions historiques, en particulier le catholicisme, tantôt une conception du marxisme comme hérésie du libéralisme issue des groupes subalternes. Dès ses années turinoises, Gramsci décrit le socialisme comme une foi religieuse substituant à l’horizon surnaturel du christianisme un projet concret et rationnel. La montée du fascisme l’oblige à se confronter plus directement aux institutions et à la culture catholiques, à leur fonction de direction intellectuelle et politique, notamment auprès des masses paysannes. Cette confrontation prépare le tournant décisif qui s’opère pour Gramsci lors du Concordat de 1929 entre l’État fasciste et l’Église catholique. Commençant alors à rédiger ses Cahiers de prison, il étudie à travers cette actualité politico-religieuse le rapport d’influence réciproque entre économie, culture et politique. À cet effet, il trouve dans la praxis éditoriale, militante et missionnaire de la Compagnie de Jésus le paradigme d’une conquête hégémonique menée sur de multiples fronts. Le « pouvoir indirect » des jésuites s’impose ainsi comme modèle et contre-modèle, admiré pour son efficacité mais condamné pour sa rigidité autoritaire. Gramsci oppose donc à la dérive disciplinaire du jésuitisme un parti politique moderne porteur d’une hégémonie activement religieuse, c’est-à-dire associant les subalternes à l’élaboration d’une conscience et d’une volonté collectives.
The rejection of sociology is a Leitmotiv of Gramsci's writings. According to him, sociologyis abstract, naturalistic and dogmatic conception of knowledge that arose in the framework of the socialist positivism. However, Gramsci is not... more
The rejection of sociology is a Leitmotiv of Gramsci's writings. According to him, sociologyis abstract, naturalistic and dogmatic conception of knowledge that arose in the framework of the socialist positivism. However, Gramsci is not against any development within social sciences. Indeed, the philosophy of praxis aims to connect practice and theory in order to establish a successful political action. Given that, religion is an excellent example of the way in which Gramsci describes the political meaning of knowledge. The Catholic Church, in particular, embodies an ideology that is immanent and functional to an organised collectivity. Unlike positivists, Gramsci does not approach religion as the "empire of the irrational" but as the very essence of society. The political thought of the Prison Notebooks is based on an anti-deterministic interpretation of Marx, rather than on an anti-religious reading of Marxism. Religion is not suspicious as such; Gramsci is rather polemical against any theory that is not anchored into social life and that not represent, so to say, a political "translation" of it.
De l'Unité nationale italienne (1861) jusqu'au milieu du XXe siècle, comment a pris forme dans l'imaginaire collectif l'idée d'un Mezzogiorno comme terre de laissés-pour-compte, d'exclus de la jeune nation italienne et de la modernité ?... more
De l'Unité nationale italienne (1861) jusqu'au milieu du XXe siècle, comment a pris forme dans l'imaginaire collectif l'idée d'un Mezzogiorno comme terre de laissés-pour-compte, d'exclus de la jeune nation italienne et de la modernité ? Les interprétations les plus marquantes du « folklore » méridional (entre autres : Gramsci, De Martino) ont révélé l'ambivalence des cultures populaires du Sud, tantôt expression subalterne d'une culture dominante, tantôt espace d'autonomie et de subversion.
Cette journée d'étude internationale portera sur les formes de vie culturelle, artistique, religieuse des population s du Sud de l'Italie et sur les représentations qui leur ont été associées à travers la littérature, l'art, la philosophie, la religion, les sciences sociales et l'anthropologie. Ces manifestations sont-elles une première étape dans la prise de conscience par ces groupes de leur subalternité, une irruption sur la scène historique, ou sont-elles empreintes d'un fatalisme soumis à la pensée dominante ? Ces questions autour du folklore méridional et de ses représentations permettront d'interroger, dans un esprit inter-disciplinaire, les notions de « culture subalterne » (d’inspiration gramscienne), de « folklore progressiste » (De Martino), ou encore d'« orientalisme » (reprise à Edward Saïd) appliquées au Mezzogiorno italien.
Nell’ambito del XXV Congresso Mondiale di Filosofia (Word Philosophy Congress) che si terrà a Roma dal 1° all’8 agosto 2024, la Fondazione Gramsci è stata invitata dal Comitato organizzatore (Fisp-International Federation of Philosophical... more
Nell’ambito del XXV Congresso Mondiale di Filosofia (Word Philosophy Congress) che si terrà a Roma dal 1° all’8 agosto 2024, la Fondazione Gramsci è stata invitata dal Comitato organizzatore (Fisp-International Federation of Philosophical Societies, SFI-Società Filosofica Italiana e Università Sapienza di Roma) a organizzare due seminari.
VENERDI 2 AGOSTO ORE  15-17
Partecipano
Giuseppe Cospito, Marie Lucas, Marcello Mustè, Giancarlo Schirru, Giuseppe Vacca
VENERDI 2 AGOSTO ORE  17-19
Partecipano
Alvaro Bianchi, Paolo Capuzzo, David Forgacs, Renate Holub, Francesca Izzo, Marcello Mustè
Research Interests:
Seminario di storia della filosofia (dedicato ai Quaderni del carcere di Antonio Gramsci) di Gianni Francioni e Giuseppe Cospito, Università di Pavia, il 4 aprile 2024
Research Interests:
Cycle de colloques internationaux : Catholicisme et anticommunisme : l'apogée du pontificat de Pie XII (Rome, Fribourg, Paris)
Research Interests:
Research Interests:
Université de Grenoble - 27-28 juin 2022
Research Interests:
Université Paris 1 - octobre 2021
Université Roma 3 - 16 juin 2022
Research Interests:
Condamné par le Saint-Office en 1958 sous Pacelli, célébré en 2017 par Bergoglio, le prêtre don Lorenzo Milani a perdu dans l’intervalle toute odeur d’hérésie pour le monde catholique. Mais il n’a pas perdu à gauche son odeur de sainteté... more
Condamné par le Saint-Office en 1958 sous Pacelli, célébré en 2017 par Bergoglio, le prêtre don Lorenzo Milani a perdu dans l’intervalle toute odeur d’hérésie pour le monde catholique. Mais il n’a pas perdu à gauche son odeur de sainteté : la fameuse « lettre à une professeure » (le genre n’est pas indifférent), ou Lettera a una professoressa (1967), célébrée en son temps par Pasolini, est restée une référence incontournable, mythique, de toute vision pédagogique progressiste en Italie. Le lumineux petit essai d’Adolfo Scotto di Luzio illustre ce que l’historien peut faire de mieux au mythe, fût-il réputé progressiste : le retirer, pour mieux le rendre, à l’imagination politique collective, après seulement l’avoir soumis à un soigneux décapage historiciste.
Research Interests: