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Condamné par le Saint-Office en 1958 sous Pacelli, célébré en 2017 par Bergoglio, le prêtre don Lorenzo Milani a perdu dans l’intervalle toute odeur d’hérésie pour le monde catholique. Mais il n’a pas perdu à gauche son odeur de sainteté... more
Condamné par le Saint-Office en 1958 sous Pacelli, célébré en 2017 par Bergoglio, le prêtre don Lorenzo Milani a perdu dans l’intervalle toute odeur d’hérésie pour le monde catholique. Mais il n’a pas perdu à gauche son odeur de sainteté : la fameuse « lettre à une professeure » (le genre n’est pas indifférent), ou Lettera a una professoressa (1967), célébrée en son temps par Pasolini, est restée une référence incontournable, mythique, de toute vision pédagogique progressiste en Italie. Le lumineux petit essai d’Adolfo Scotto di Luzio illustre ce que l’historien peut faire de mieux au mythe, fût-il réputé progressiste : le retirer, pour mieux le rendre, à l’imagination politique collective, après seulement l’avoir soumis à un soigneux décapage historiciste.