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Pierre-André TAGUIEFF

Nous n’en avons pas fini avec le nationalisme sous toutes ses formes – les acceptables, qui, étrangères à toute xénophobie, se confondent avec un patriotisme légitime, et les autres, xénophobes ou clairement racistes, qu’il faut bien sûr... more
Nous n’en avons pas fini avec le nationalisme sous toutes ses formes – les acceptables, qui, étrangères à toute xénophobie, se confondent avec un patriotisme légitime, et les autres, xénophobes ou clairement racistes, qu’il faut bien sûr combattre.
L'islamisme radical représente la dernière des idéologies légitimant l'usage de la violence absolue contre les ennemis que ses adeptes désignent: mécréants ou infidèles.
Pour comprendre la récente vague antijuive mondialisée, il faut commencer par reconnaître sa matrice théologico-politique islamiste. Ce qui caractérise aujourd’hui l’antisionisme radical, c’est le fait qu’il a été islamisé. L’État juif,... more
Pour comprendre la récente vague antijuive mondialisée, il faut commencer par reconnaître sa matrice théologico-politique islamiste. Ce qui caractérise aujourd’hui l’antisionisme radical, c’est le fait qu’il a été islamisé.  L’État juif, visé au premier chef par le jihad, est voué à la destruction. La haine des Juifs a trouvé sa nouvelle cible et l’israélicide est au programme.
Populism and political science. From conceptual mirage to the real problems, Pierre-andré Taguieff. Populism, a word-suitcase, is an untried concept, a bastard outgrowth of an undecided "people". It can be reduced neither to a particular... more
Populism and political science. From conceptual mirage to the real problems, Pierre-andré Taguieff. Populism, a word-suitcase, is an untried concept, a bastard outgrowth of an undecided "people". It can be reduced neither to a particular political régime nor to fixed ideological contents. From Russian populists of last century to today's omniprésent "telepopulists", political science has tried to delimit its devastating manifestations. Pierre-André Taguieff has drawn up the typology of this defensive system for fictional communities. Canovan, Gellner, Laclau, Weffort and others have been summoned to zero in on this rebellious entity.
Violence, utopie, décadence. Entre Sorel et Freund 1 Étude ayant servi de base à une communication faite au colloque international « Penser le conflit avec Julien Freund », Université de Strasbourg (CNRS, EHESS, Sciences... more
Violence, utopie, décadence. Entre Sorel et Freund 1 Étude ayant servi de base à une communication faite au colloque international « Penser le conflit avec Julien Freund », Université de Strasbourg (CNRS, EHESS, Sciences Po-Paris/CEVIPOF), Misha, 11-12 mars 2010. « Quelle est la loi mystérieuse qui fait que certains morts ressuscitent ainsi simultanément dans tout un cercle d'esprits, attendant une époque préférée pour se rappeler à nous ? » Jean-Richard Bloch Dans cette communication, je me centrerai sur les problèmes d'interprétation posés par la « philosophie de la violence » de Georges Sorel, et n'aborderai la question de la décadence qu'à l'occasion de la discussion critique de cette philosophie, exposée principalement dans les Réflexions sur la violence. Ces réflexions sur les Réflexions soréliennes, comme il apparaîtra, doivent beaucoup à Raymond Aron et à Bertrand de Jouvenel, non moins qu'à Isaiah Berlin, Hannah Arendt et Julien Freund. Penser le politique, c'est présupposer que « le principe même de l'ordre politique » est « prise d'assurance contre la pire possibilité, celle de la violence généralisée » 2. La fiction de la guerre de tous contre tous, qui définit l'état de nature selon Hobbes 3 , nous permet d'imaginer une telle violence. Il s'agit là bien sûr d'un mythe portant sur l'origine de ce qu'on appelle, depuis le XVIII e siècle, 1 Version provisoire, destinée à être remaniée et abrégée en vue des actes du colloque « Penser le conflit avec Julien Freund » (2011). 2 Pierre Manent, « La violence de la raison », Contrepoint, n° 12, novembre 1983, p. 182, note 13. 3 Pour une « description de la triste condition où l'homme est effectivement placé par la pure nature », voir Thomas Hobbes, Léviathan [1651], traduit de l'anglais, annoté et comparé avec le texte latin par François Tricaud, Paris, Sirey, 1971, I, chap. XIII, pp. 21-127. Pascal décrivait à sa manière cette « triste condition » : « Chaque moi est l'ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres » (Pensées, éd. Léon Brunschvicg, Paris, Hachette, 1968, § 455, p. 542).
Dans ce texte, l'auteur montre qu'en réalité « le populisme est un style politique compatible avec toutes les grandes idéologies politiques : libéralisme, conservatisme, socialisme, nationalisme, etc. Il est dénué de spécificité... more
Dans ce texte, l'auteur montre qu'en réalité « le populisme est un style politique compatible avec toutes les grandes idéologies politiques : libéralisme, conservatisme, socialisme, nationalisme, etc. Il est dénué de spécificité idéologique ». Ce qui est une explication inédite. Il en fait alors l'historique jusqu'à observer par exemple que la « valse des étiquettes stigmatisantes ou diabolisantes-« extrême droite », « extrémisme de droite », « droite radicale », « radicalisme de droite », etc.-masque l'absence de conceptualisation des phénomènes politiques ainsi désignés ». Une tâche que Pierre-André Taguieff tente ici de combler. La rumeur court le monde : elle dit que la « vague populiste » emporte tout. Et aussi que cette vague incarne une menace ou un péril, qu'elle serait même le nouveau visage du Mal politique, remplaçant le fascisme ou le totalitarisme. La propagation internationale de cette rumeur, dans divers milieux, entretient la peur et alimente bien des fantasmes, qui tendent à chasser le goût des analyses froides. Ces peurs sont inévitablement instrumentalisées et exploitées par des leaders politiques qui masquent leur démagogie par une dénonciation ostentatoire de la démagogie des « populistes ». Nous vivons à l'époque où le paradoxisme est partout dans le champ politique : la dénonciation démagogique de la démagogie fait partie du nouvel art de gouverner. Les démagogues d'en haut dénoncent les démagogues d'en bas, qui les dénoncent en retour. Des écrans de fumée pervertissent les débats et les combats politiques : des corrompus dénoncent la
Distribution électronique Cairn.info pour Mémorial de la Shoah. © Mémorial de la Shoah. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites... more
Distribution électronique Cairn.info pour Mémorial de la Shoah. © Mémorial de la Shoah. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
À propos de mon livre :  Wagner contre les Juifs, Paris, Berg International, 2012
The following is an updated and expanded version of an interview with journalist Alexis Franco for the site Atlantico, with the text published on June 12, 2016 (without notes). Q: The upturn of hostile discourse concerning elites and the... more
The following is an updated and expanded version of an interview with journalist Alexis Franco for the site Atlantico, with the text published on June 12, 2016 (without notes). Q: The upturn of hostile discourse concerning elites and the "system" resounds in particular in Western populations: whether it is the U.S. with Donald Trump or France with Le Pen, including also Brexit proponents. Why have we reached such an unprecedented degree of opposition between the people and the elites? In your opinion, what examples illustrate this situation the best? Pierre-André Taguieff: We must be clear on the muddled issue of growing hostility toward elites, beginning with distinguishing the revolt of "those from below" (the new "plebs") against the ruling elites (those of both political power and wealth), challenging the established elites by the rising elites and the global rejection of the "system," considered locked, by a trans-classist mass that can be called "the people" (not the "plebs" but the modern equivalent of "populus romanus," meaning, people as a whole). In all three cases, the ruling passion of the revolt or protest is mistrust that propels the loss of left-right division, to the great despair of professional diagnosticians, who, like uninspired and shortsighted oracles, are able to speak only the language of diagnostics. Moreover, the lack of confidence also affects relationships between ordinary citizens. In fragmented contemporary communities, interpersonal trust, which is a prerequisite for all social living, has also grown community-centered. Such trust is sheltered in "communities," with some of them having features of secret societies, whose functioning Georg Simmel once analyzed. [1] Today, the anti-elitist political concept responds directly and effectively to social demands in Europe and the United States. And this anti-elitist or anti-system concept perfectly encompasses both the left and right, and, of course, the extremists. As different as they are, the new leaders are protesting and transgressive. Their demagoguery is marked by the language of transgression, provocation, and excess, based on the subversion of language or behavior codes: for them, this is a matter of drawing a clear distinction from the standard model policy. They can complain about being demonized by their opponents, while still trying to stay slightly demonized in order to maintain their attractiveness. This is the prerequisite to the seduction that they perform. This differentiates them from formatted and conformist leaders, who pursue respectability, which makes them somewhat watery. Regardless of the excessive use of the term since the early 1990s, we still can characterize the anti-system or anti-establishment leaders as populists. [2] In terms of the leaders' posture, populism can be defined as a political style, compatible with any ideological content, that involves direct appeals to the people, rejection of mediation, and criticism of established elites. This also includes the
En forgeant le mot « eugenics » (« bonne naissance ») en 1883, Francis Galton (1822-1911) a baptisé le projet normatif d’une amélioration des qualités supposées héréditaires des « meilleures » lignées humaines par le contrôle de la... more
En forgeant le mot « eugenics » (« bonne naissance ») en 1883, Francis Galton (1822-1911) a baptisé le projet normatif d’une amélioration des qualités supposées héréditaires des « meilleures » lignées humaines par le contrôle de la procréation, dont la théorisation remonte à Platon. Comme nombre de ses contemporains, de Morel à Lombroso, Galton postule que les aptitudes humaines sont inégalement distribuées et déterminées par l’hérédité. Inspiré par Quetelet, il s’efforce d’établir que leur distribution est « gaussienne », donc représentable par une « courbe en cloche ». Dans Hereditary Genius (1869), Galton tente de montrer qu’on peut formuler des lois statistiques de l'hérédité, et que ces lois permettent d’expliquer non seulement la transmission des caractères physiques mais encore celle des caractères mentaux. L’intelligence est donc héréditaire. Le raisonnement galtonien est fondé sur la réinterprétation héréditariste d’un paradoxe mis en évidence par Malthus : si les meilleurs éléments sont les « prévoyants », qui tendent à se reproduire moins que les « imprévoyants », alors les meilleurs sont voués à disparaître et les médiocres ou les pires à proliférer. Galton en infère que le contrôle des naissances doit être qualitatif. Le diagnostic de base de l’eugénique galtonienne peut être ainsi formulé :  on constate, dans les sociétés modernes, que s’opère l'extinction progressive des « mieux doués » ou des meilleures lignées ou souches (« the best stock ») tandis que prolifèrent les « inaptes » (« unfits ») et les « imbéciles » (les « feeble-minded persons »), ce qui produit inévitablement une baisse de l'intelligence moyenne de la population considérée. C’est-à-dire le déclin des « qualités héréditaires » des peuples, des lignées ou des familles portant le progrès de « la civilisation ». En témoigne, selon Galton, le mécanisme de la fécondité différentielle entre les classes sociales et entre les familles : fécondité élevée des « mauvaises » lignées et faible fécondité des « meilleures ». Dans les sociétés modernes où la sélection naturelle ne joue plus son rôle, les sélections sociales sont négatives. L’eugénique apparaît donc comme un remède à un certain nombre de maux sociaux censés engendrer un déclin global. Pour améliorer les aptitudes humaines, il faut donc sélectionner les procréateurs, et encourager la procréation chez les représentants des « meilleurs souches ». Tel est le programme de l'eugénique dite « positive », à laquelle Galton accorde plus d’importance qu’à l’eugénique « négative », visant à décourager ou à restreindre, voire  à empêcher par des mesures coercitives la procréation des individus porteurs de « mauvaises » qualités héréditaires. Dans la première moitié du XXe siècle, les héritiers de Galton s’opposent sur l’importance à accorder, respectivement, à l’eugénique positive et à l’eugénique négative (Pearson, Shaw, Wells, Davenport, Sanger, Ellis, Laughlin, Muller). Certains eugénistes s’engagent dans une critique interne (Haldane, Huxley). Depuis les années 1970, les critiques externes se sont multipliées (Rifkin, Nelkin et Lindee ). Dans les années 1990 apparaissent diverses tentatives de refondation de l’eugénique dans une perspective individualiste ou libérale (Kitcher, Agar).
Distribution électronique Cairn.info pour Presses Universitaires de France. © Presses Universitaires de France. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est... more
Distribution électronique Cairn.info pour Presses Universitaires de France. © Presses Universitaires de France. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
En forgeant le mot « eugenics » (« bonne naissance ») en 1883, Francis Galton (1822-1911) a baptisé son projet normatif d’une amélioration des qualités sup- posées héréditaires des « meilleures » lignées humaines par le contrôle... more
En forgeant le mot « eugenics » (« bonne naissance ») en 1883, Francis Galton (1822-1911) a baptisé son projet normatif d’une amélioration des qualités sup- posées héréditaires des « meilleures » lignées humaines par le contrôle de la pro- création. Il postule que les aptitudes humaines sont inégalement distribuées et déterminées par l’hérédité. Inspiré par Quetelet, il s’efforce d’établir que leur distribution est « gaussienne », représentable par une « courbe en cloche ». Dans Hereditary Genius (1869), il tente de montrer qu’on peut formuler des lois sta- tistiques de l’hérédité, susceptibles d’expliquer la transmission des caractères phy- siques et des caractères mentaux. L’intelligence est donc héréditaire. Le raison- nement galtonien est fondé sur la réinterprétation héréditariste d’un paradoxe mis en évidence par Malthus : si les meilleurs éléments sont les « prévoyants », qui tendent à se reproduire moins que les « imprévoyants », alors les meilleurs sont voués à disparaître et les médiocres ou les pires à proliférer. Galton en infère que le contrôle des naissances doit être qualitatif. Il faut donc sélectionner les procréateurs, et encourager la procréation chez les représentants des « meilleurs souches ». Tel est le programme de l’eugénique dite « positive ».
Eugénisme, racisme et socialisme dans la pensée de Georges Vacher de Lapouge: origines, évolutions, héritages
Cette conférence est une continuation de la première Conférence islamique Bayt al Maqdis tenue par le défunt mufti Haj Amin al Husseini sur le sol pales-tinien en 1931, et aujourd'hui nous marchons sur son chemin en suivant les... more
Cette conférence est une continuation de la première Conférence islamique Bayt al Maqdis tenue par le défunt mufti Haj Amin al Husseini sur le sol pales-tinien en 1931, et aujourd'hui nous marchons sur son chemin en suivant les instructions du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Yusuf Ida'is, ministre des Lieux saints de l'Autorité palestinienne, septième Conférence islamique internationale Bayt al Maqdis, Ramallah, 10 mai 2016 Pour comprendre comment s'est fabriquée, au cours de la période post-nazie, une nouvelle configuration antijuive dans une Europe professant le respect inconditionnel des droits humains et condamnant officiellement l'antisémitisme, il faut procéder à quelques détours historiques et géographiques, bref sortir à la fois de l'histoire européenne et de l'actualité la plus récente. Dans cette recherche, le fil rouge est constitué par l'islamisation progressive de la judéophobie, à travers la place toujours croissante occupée par la « cause palestinienne 2 » dans le nouvel imaginaire antijuif partagé désormais par les musulmans et les non-musulmans qui se disent « antisionistes ». L'engagement jihadiste en faveur de la « cause palestinienne » n'est pas une conséquence de la création de l'État d'Israël. Il n'est pas non plus une réaction à la « politique d'Israël », qui serait « colonialiste », « impérialiste » ou « raciste ». Il est le produit d'une intense activité de propagande commencée au début des années 1920, conduite par des idéologues mêlant le panarabisme et le panislamisme 3. La jihadisation du nationalisme palestinien est contemporaine de la fabrication de ce dernier en tant que mouvement politique et religieux au cours des années 1920 et 1930. 1 Philosophe, politologue et historien des idées, Pierre-André Taguieff est directeur de recherche au CNRS. Il a publié de nombreux ouvrages, dont Une France antijuive ? Regards sur la nouvelle configuration judéophobe. Antisionisme, propalestinisme, islamisme, Paris, CNRS Éditions, 2015 ; L'Antisémitisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2015 ; Céline, la race, le Juif. Légende littéraire et vérité historique, (en coll. avec Annick Duraffour), Paris, Fayard, 2016. 2 Je mets l'expression entre guillemets pour souligner le fait qu'il s'agit d'une construction historique relativement récente, inséparable du long processus de diabolisation du sionisme commencé immédiatement après la décla-ration Balfour de novembre 1917.

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Trente ans après la publication de son essai majeur, La Nouvelle Judéophobie, Pierre-André Taguieff signe une étude stimulante dans laquelle il explore et analyse les formes les plus récentes de la haine antijuive, portée par un... more
Trente ans après la publication de son essai majeur, La Nouvelle Judéophobie, Pierre-André Taguieff signe une étude stimulante dans laquelle il explore et analyse les formes les plus récentes de la haine antijuive, portée par un antisionisme radical mâtiné de complotisme et une islamisation croissante de la cause palestinienne. La judéophobie contemporaine se caractérise avant tout par sa diffusion planétaire, qui lui fait perdre une grande partie de ses traits nationaux. La diabolisation des Juifs, principalement en tant que "sionistes", traverse désormais toutes les frontières. Dès lors, la lutte contre la judéophobie doit elle aussi être globalisée.
Recherches sur l'antisémitisme de Céline: orientations nouvelles
Recherches sur l'antisémitisme de Louis-Ferdinand Céline