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Transformation Biologique de La Matiere Organique

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Transformation Biologique de La Matiere Organique

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VALORISATION AGRONOMIQUE DE LA

MATIERE ORGANIQUE

Chargé du cours: Pr ZANGUINA Adamou


PARTIE 1 : GENERALITES SUR LE COMPOST ET LE
PHOSPHOCOMPOST

I. INTRODUCTION
Au quotidien, la nature est absolument prodigieuse. Elle nous protège, nous
soigne, nous nourrit, et prospère sans aucune intervention humaine.
Tandis que nous bataillons aujourd’hui avec la gestion de nos déchets, on
constate que les forêts ont appris à gérer les leurs depuis des millions d’années
sans se laisser, ni envahir, ni polluer. C’est en partant de cet exemple qu’est
apparue la technique du compostage il y a plusieurs milliers d’années, technique
que l’on voit à nouveau de plus en plus se développer dans nos villes et dans nos
Dans ce qui suit, nous allons découvrir les avantages d’un bon compost et les
différentes manières de l’obtenir.

Très simplement, le compostage, c’est la reproduction d’un processus naturel de


dégradation de certains déchets, notamment les déchets putrescibles. Même si
nous ne les voyons pas, la terre abrite de véritables colonies de micro-
organismes tels que des champignons ou des bactéries mais aussi des individus
de plus grande taille comme les vers de terre. Et tout ce petit monde va se nourrir
des sucres et des protéines contenus dans la matière organique morte, les feuilles,
les résidus alimentaires, les débris de petits êtres vivants…
Cela va permettre aux déchets animaux et végétaux de se décomposer pour
former sur le sol une couche superficielle de quelques centimètres d’épaisseur,
que l’on appelle souvent « humus ». C’est ce qui recouvre le sol de nos forêts et
de toute autre zone boisée par exemple. Par ce procédé, aucun déchet organique
ne reste. Tout est rendu à la terre, les sols sont nourris, mieux structurés et la
nature peut ainsi continuer son cycle. Le compostage vise justement à reproduire
ce processus de manière à valoriser nos déchets et obtenir ainsi une sorte de
terreau naturel qui nourrira ensuite nos plantations. Ce sont en tout 30 % des
déchets ménagers qui peuvent être compostés. De quoi alléger considérablement
nos poubelles tout en évitant le gaspillage.
II. DECHETS COMPOSTABLES ET DECHETS NON COMPOSTABLES

1- Matières compostables: il n’est pas question de mettre tout et n’importe quoi


dans un compost et espérer obtenir de bons résultats. Il faudra s’en tenir aux
matières biodégradables, qui sont de deux types:

a) Les déchets riches en azote: inclut les épluchures de fruits et de légumes


lavés, les fleurs fanées, les restes de pain, les fruits attaqués par les oiseaux, les
feuilles fraiches et saines, l’herbe tondue, les mauvaises herbes sans graines, les
tontes de gazon, les plantes herbacées cultivées et adventices, les urines, les
plumes, les céréales, les plats cuisinés, les fumiers, etc.
b) Les déchets riches en carbones:

Ils sont en général bruns. On a les terreaux, les marcs de café, les filtres en papier,
les copeaux de bois, le papier journal, les essuie-tout usagés non imbibés de
produits chimiques, les papiers et cartons, les coquilles d’œufs (riches en calcium,
magnésium, phosphore et aident à neutraliser l’acidité des autres déchets), les
tailles des arbustes, les feuillages secs, les cheveux et poils d’animaux non traités,
les cendres de bois (basiques), les pailles de blé et de céréales, les coquilles et
fruits de mer.

2) Les matières non compostables:


À l’inverse, il vaudra mieux éviter les déchets de poisson et de viande, (attirent
des animaux et/ou mauvaises odeurs), les épluchures d’agrumes (contiennent un
insecticide naturel et peuvent retarder la décomposition), les mauvaises herbes
porteuses de graines susceptibles de favoriser leur prolifération, les déchets ayant
subi un traitement chimique, les épluchures de poires et de pommes de terre (por-
teuses de maladies), les sciures de panneaux en aggloméré ou en contreplaqué
(toxiques), les feuilles de rhubarbe (insecticides), matières de la transformation du
pétrole, les verres – plastiques – métaux, les excréments des carnivores, les huiles
– graisses, les selles humaines, les produits laitiers, les papiers et cartons
imprimés, les plantes traitées aux insecticides, les poussières d’aspirateurs, etc.
IV. Les règles de compostage
1- fragmenter les déchets
2- mélanger les déchets dans les rapports 1/3 azotés pour 2/3 carbonés. En
général le rapport C/N tourne entre 25 et 30.
3- disposer de préférences les déchets en couches minces tout en alternant les
azotés et les carbonés. Diversifier les déchets
4- méthode de calcul du rapport C/N
On procède par des analyses en laboratoire pour déterminer les teneurs en
éléments azote et carbone de chaque matériau. Pour décomposer l’azote, les
bactéries consomment du carbone ( ex pour décomposer 1g d’azote, il faut aux
bactéries 30g de carbone):
- si le rapport C/N est inférieur à 25, il y aura perte d’azote par volatilisation
- le rapport est plus grand, surtout lorsqu’il atteint 50, la décomposition sera
ralentie et même bloquée.
Tableau: quelques caractéristiques de certains matériaux compostables
matériaux %N C/N % eau
Algues 1,9 17 53
Carton ondulé 0,1 563 53
Copeaux de bois dur 0,09- 560 53
Copeaux de bois mou 0,09 641 53
Ecorces de bois dur 0,24 223 53
Ecorces de bois mou 0,24 496 53
Résidus de légumes 3,5 12 -
Feuilles d’arbres 0,9 54 38
Fumier de bovin 2,4 19 81
Fumier de cheval 1,6 30 72
Fumier de mouton 2,7 16 69
Fumier de poule en cage 6 8 69
Paille en moyenne 0,7 80 12
Résidus cuisine variée 2,4 15 69
Sciure de bois 0,24 442 39
Pour calculer le rapport C/N des mélanges de matériaux à composter on utilise la
formule suivante:
R (C/N) = ∑(Qi x Ci x Si) / ∑ (Qi x Ni x Si)
Qi = masse de l’intrant i
Ni = % azote de l’intrant i
Ci = % carbone de i
Si = % matière sèche, obtenu à partir de Si = 100 - Hi
Hi = % eau de i
On détermine le % C en multipliant le % N par le rapport C/N.
Application:
On veut fabriquer un compost à partir d’un mélange constitué de deux matériaux.
On considère les données du tableau suivant.
N° Matériau C/N %N %C % eau % matière
intrant (H) sèche (S)
1 Résidus cuisine 15 2,4 36 69 31
2 paille 80 0,7 56 12 88
Déterminer la masse Q2 de l’intrant 2 qu’il faut mélange à Q1 = 10 kg de
l’intrant 1 pour obtenir un mélange avec un rapport C/N égal à 30.
5- Veiller à la bonne humidification du mélange
La teneur en eau du mélange tout au long du processus doit être entre 50 et 60%
de la masse totale du mélange:
- en dessous de 30%, le processus s’arrête
- au dessous de 60%, le milieu devient anaérobique
On détermine la teneur en eau G du mélange à partir de la formule:
G = ∑(Qi x Hi) / ∑ (Qi)
Qi = masse de l’intrant i
Hi = teneur en eau de l’intrant i
6- l’aération
Favorise l’élévation de la température (40 à 60°C) et un enrichissement du tas en
oxygène nécessaire à la survie des microorganismes. On effectue des brassages
par retournement du tas.
PARTIE 2 : TECHNOLOGIQUES DU COMPOSTAGE

I. INTRODUCTION

II.TECHNIQUES DE COMPOSTAGE

III.TECHNOLOGIE DE PHOSPHOCOMPOSTAGE
Bien des déchets végétaux en provenance du jardin comme de la cuisine s'avèrent
précieux pour obtenir, une fois compostés efficacement, un terreau riche et gratuit.
Ce recyclage sera pratiqué de diverses manières selon la configuration, les
installations et espaces disponibles ainsi que les souhaits du jardinier.
1) Le compostage en tas

Il suffit de choisir un emplacement spacieux et reculé du jardin, plutôt à mi-ombre


et bien drainé, puis d'y amonceler les déchets par petites couches successives, en
formant un andain (tas tout en longueur). Avec le temps, nul doute que la nature
fera son œuvre. L'idéal est d'y déposer des matières organiques diverses et variées,
avec toutefois quelques limitations : évitez les plantes traitées à l'herbicide ou tout
autre produit chimique. Éparpillez bien chaque apport sur toute la surface.
Idéalement, il convient de retourner tous les 4 à 6 mois le tas en reconstruisant un
autre parallèlement. D'où l'intérêt, dès le départ, de prévoir suffisamment de place
pour ce faire.
En automne, dispersez les feuilles mortes, idéalement broyées au préalable par
des passages de tondeuse, uniformément sur votre tas. Ainsi, il sera protégé des
grands froids et restera chaud et actif.

Le truc : Si vous disposez de grosses touffes de consoudes, scalpez-les de temps à


autre (elles repousseront bien vite) et disposez-les sur le tas. Elles accéléreront sa
décomposition tout en apportant de la potasse en quantité. De même, d'aucuns
urinent sur leur tas afin de l'enrichir en azote.
Le compostage en surface
Ici, il convient de disperser les matières organiques sur une surface libre du
jardin, idéalement un futur massif dont vous améliorerez ainsi à peu de frais la
richesse. Là encore, dispersez chaque apport le plus largement possible. Ceci est
particulièrement indispensable pour ce qui concerne les tontes de gazon qui
pourrissent rapidement par tassement en donnant alors naissance à une substance
gélatineuse, peu transformable.
Une variante : Effectuez la même chose entre des arbustes nouvellement plantés
ce qui évitera la croissance des mauvaises herbes tout en améliorant le sol à bon
compte.
Compostage en silo

Qu'il s'agisse d'un bricolage avec des palettes récupérées, maintenues


verticalement sur trois côtés grâce à des pieux, de grillage maintenu avec du fer à
béton ou bien d'un appareil du commerce en matière imputrescible, vous y
accumulerez vos déchets au fur et à mesure des disponibilités. Si vous souhaitez
activer le processus, prévoyez de démonter votre tas pour le reconstruire (couche
du haut au fond) juste à côté. Souvent, le jardinier averti prévoit des "cases à
compost", au nombre de deux ou trois et accolées ce qui facilite grandement la
gestion, par retournement périodique, des tas.
Si vous manquez de place et/ou de patience, optez pour un modèle à retournement
du commerce, de contenance certes limitée, mais qui permet d'obtenir aisément un
bon compost en trois à quatre mois. En effet, un mélange (par rotation) périodique
encourage la transformation des déchets par les bactéries aérobies.

L'astuce : Ensemencez votre tas de vers de compost de type Eisenia qui


accéléreront la décomposition des matières organiques tout en aérant le tas (vous
en trouverez chez les adeptes du lombricompostage) ou bien arrosez
régulièrement avec un produit accélérateur spécifique du commerce.
Le lombricompostage
Le lombricompostage est idéal pour un compost dans un garage, une cour ou
encore une terrasse. Pour ce compost, il faut utiliser des lombrics, les cousins des
vers de terre. Cette technique fonctionne toute l’année mais il faut faire attention
aux températures excessives
Composteur de cuisine (bokashi)
Il s'agit d'un petit composteur pour la maison, muni d'un robinet. Il vous permet de
recycler directement vos déchets de cuisine en un terreau riche et en un "thé de
compost", un engrais liquide maison. Le composteur est vendu avec un activateur,
renfermant des micro-organismes qui assurent la décomposition et la
transformation des déchets.
Quelques astuces pour réussir votre compost
 Mélangez des matières herbacées (vertes) et carbonées (ligneuses), C/N ≈ 30, pour assurer
un bon équilibre et encourager une meilleure aération du tas.
 Proscrivez les végétaux ayant subi un traitement phytosanitaire ou un désherbage chimique,
les plantes toxiques et les branches épineuses.
 Broyez les divers éléments autant que faire se peut.

 Recouvrez le tas de cartons, vieilles moquettes, tôles afin de maintenir la chaleur et éviter
tout excès d'humidité.
 Si votre compost est placé sous des arbres, pensez à l'arroser de temps en temps durant la
belle saison.
 Installez votre tas à même le sol au lieu de l'isoler par du plastique ou de le rehausser.
Choix de la méthode

Tout dépendra notamment du volume de déchets produits et de la présence ou non


d’un extérieur.

Si vous possédez un bout de terrain, le compostage en tas présente l’avantage de


ne pas être limité dans l’espace et d’être facilement accessible au quotidien.

Choisissez simplement une parcelle plate et désherbée, et placez-y vos déchets


directement en contact avec la terre de manière à attirer facilement les vers, les
insectes et les micro-organismes.

Bien sûr, le spectacle n’est pas très esthétique, d’autant que le compost laissé ainsi
à l’air libre est plus exposé aux intempéries et aux petits animaux..
On veillera dans ce cas à recouvrir le tout d’une bâche qui le protégera des
précipitations, du vent, du froid et de la sécheresse. Comptez environ 8 à 10 mois
pour obtenir un compost mûr dans ces conditions, en surveillant de près son
évolution.
Autre solution d’extérieur, le bac à compost en bois, en métal ou en plastique.
Parfaitement adapté aux surfaces plus réduites, il évite aussi les nuisances visuelles
et assure une décomposition homogène, à l’abri des aléas climatiques. Un petit
tiroir situé en bas du bac permet de récupérer le fameux compost au fur et à mesure
de sa production. Cette technique permet un compostage plus rapide, entre 6 et 8
mois, et convient également aux terrasses et aux balcons selon la taille choisie
L’inconvénient s’il devait y en avoir un, c’est que le bac à compost n’est
particulièrement adapté qu’aux petites productions de déchets. Rien ne vous
empêche en revanche d’en utiliser plusieurs ou de cumuler son utilisation avec
un compostage en tas. On appréciera généralement cette technique car elle
permet un compostage plus rapide, entre 6 et 8 mois, et conviendra également
aux terrasses et aux balcons selon la taille choisie. Pensez aussi au fût et au silo
à compost qui fonctionnent à peu près selon le même principe.

Plus pratique encore, si vous ne disposez que d’une surface extérieure réduite,
le lombricompostage est un processus inodore qui garantit un compostage
encore plus rapide.
Il suffit dans ce cas de se procurer quelques lombrics, cousins des vers de terre et
de les laisser grignoter petit à petit vos déchets.

Derrière leur aspect plutôt repoussant, il faut en effet savoir que les vers dans leur
globalité font un travail considérable ce qui ne les empêche pas de faire
aujourd’hui partie des espèces menacées. Presque 80 % des vers ont disparu de
certains sols cultivés dans certaines parties du monde. Pourtant, par leurs
déjections et leur travail de la terre, ils contribuent à la fertilité naturelle des sols.

Dans le lombricompost, il faut faire très attention aux températures excessives,


entre 15 et 25°C pas plus, ce qui sous-entend de ne pas le laisser en plein soleil
l’été ni exposé au froid l’hiver.
Attention aussi à ne pas trop charger le composteur, il faut que les lombrics
puissent tout grignoter pour éviter les mauvaises odeurs. Il est généralement
conseillé de couper les déchets en petits morceaux pour faciliter leur assimilation.

Cette technique est une méthode pratique qui peut se faire directement en intérieur
et se laisser dans un coin de la cuisine. Il faut généralement entre 1 à 2 mois selon
les conditions pour obtenir un premier compost utilisable. En supplément, on
obtient ce que l’on appelle le «lombrithé», ou «thé de compost». C’est un
concentré liquide de nutriments pour les plantes, issu de l’activité digestive des
vers de compost. À diluer dans de l’eau et à utiliser avec parcimonie pour
améliorer la croissance de vos plantes.
Comment faire un bon compost
Quelle que soit la méthode de compostage retenue, veillez à choisir un endroit
accessible et légèrement ombragé. Vous commencerez par disposer une fine
couche de paille ou de branchettes pour favoriser l’aération, puis vous ajouterez
les déchets par couches successives en alternant déchets humides comme les
épluchures ou l’herbe tondue et déchets secs tels que le papier et le carton. Dans
l’idéal, les couches de déchets secs seront légèrement plus épaisses que celles des
déchets humides.
Vous verserez ensuite de l’eau pour humidifier le tout mais sans jamais le
détremper.
La décomposition s’effectuera aussi au contact de l’oxygène et de la lumière et
dégagera une intense chaleur, jusqu’à 70 °C, durant les premières semaines du
processus. La phase de maturation qui suivra oscillera entre 35 et 45°C. Équipez-
vous si besoin d’un thermomètre de couche pour observer l’évolution de la
température au cœur du compost. À noter que cela ne concerne pas le
lombricompostage, également appelé «compostage à froid», qui n’entraîne
aucune montée en température.
Si nécessaire, vous ajouterez un activateur de compost trouvable dans le
commerce ou un peu de fumier que vous déposerez tous les 20 centimètres
d’épaisseur, pour accélérer le phénomène.
5 conseils pour réussir son compost

Malgré tout, le compostage reste une technique qui demande du temps et qui
nécessite certains gestes indispensables. Ces 5 conseils pratiques devraient vous
permettre de réaliser et d’utiliser votre compost dans les meilleures conditions.
1 – Maintenir un bon équilibre
La règle d’or en matière de compost, c’est de maintenir un bon équilibre entre les
différents éléments. Les déchets organiques, ou humides, se décomposeront plus
rapidement et permettront la prolifération des bactéries tandis que les déchets secs
apporteront du carbone au mélange et favoriseront l’apparition de champignons.
On obtient l’équilibre, avec 1/3 de déchets humides pour 2/3 de déchets secs.
2 – Aérer son compost
Deuxième conseil, le brassage régulier est indispensable à la réussite de votre
compost. Vous commencerez par mélanger les déchets toutes les 2 à 4 semaines
puis vous passerez éventuellement à 4 ou 6 semaines au fil du temps. Cela
permettra d’apporter à la faune bactérienne l’oxygène nécessaire à son activité.
Dans le cadre d’un tas de compost, on estime que l’air est censé représenter au
moins 50 % du volume.
3 – Contrôler le taux d’humidité
Autre facteur à prendre en compte, le taux d’humidité. Un excès d’eau diminuera
la quantité d’air disponible dans le volume du compost.
Et à l’inverse, les bactéries ne peuvent pas survivre dans un mélange trop sec.
Faites un test en prenant une poignée de compost dans votre main. Si des perles
d’eau commencent à apparaître, alors le taux d’humidité est bon. Dans le cas
contraire, il vous faudra soit arroser l’ensemble, soit en étaler une petite partie à
l’air libre durant quelques d’heures avant de la mélanger à nouveau au reste des
déchets.
4 – Surveiller son compost
Un bon compost s’examine régulièrement de manière à déceler et à corriger tous
les petits soucis éventuels. De mauvaises odeurs se dégagent de votre mélange ?
C’est généralement le signe d’une aération insuffisante et d’une trop grande
quantité d’eau. Brassez le tout et ajoutez quelques déchets secs. Des moisissures
se développent ? Au contraire ici, le compost est sans doute trop sec.
5 – Être patient
Prenez le temps de tamiser votre compost de manière à obtenir un mélange
homogène. La présence d’éléments encore grossiers indiquera que la
décomposition ne s’est pas terminée alors n’hésitez pas à les remettre dans le
mélange. Un compost mûr sera fin, à la manière d’un terreau.
Il est très important de ne pas précipiter l’utilisation de votre compost. Un
compost non mature risquerait autrement de brûler vos plantes. On considère
qu’un compost est mûr lorsqu’il a pris une teinte sombre, qu’il sent la terre
forestière, qu’il s’effrite facilement et que tous les vers ont disparu (excepté le
lombricompost).
PARTIES 3 : RÔLES ET INTERÊT DU COMPOST

I. Introduction
II. Les paramètres de suivi de la qualité d’un compost : C/N ; odeur ; couleur ;
III.Rôle du compost sur :
1. Les propriétés physicochimiques du sol : améliore la porosité, maintien de
l’humidité,
2. La biologie du sol : développement des microorganismes,
Quatre actions positives des composts
1/ Augmenter la teneur en matière organique
Le compost a une teneur élevée en matière organique et peut facilement
augmenter le niveau de matière organique dans les sols. Il en résulte une
meilleure stabilité structurale du sol, une meilleure capacité de rétention d’eau
et un taux d’infiltration plus élevé, ainsi qu’une capacité d’échange cationique
supérieure.
2/ Stimuler l’activité microbienne
L’une des caractéristiques du compost est son abondance et sa diversité
microbienne.
Comme les micro-organismes sont les principaux acteurs du processus de
compostage, le compost contient une vaste gamme de bactéries, d’archées et de
protozoaires. Ceci stimule l’activité microbienne des sols amendés avec du
compost. Le lombricompost présente une biodiversité encore plus élevée, car il
ne nécessite pas de phase thermique et que, par conséquent, aucune perte de
microbes ne se produit en raison de températures élevées.
3/ Réduire la pression des maladies du sol
Les micro-organismes jouent un rôle très important en fournissant des nutriments
aux plantes, mais aussi en agissant contre les maladies du sol. Beaucoup de
composts ont la capacité de réprimer l’activité des agents pathogènes.
Les effets directs regroupent la compétition microbienne pour les nutriments, les
substances humiques, les substances volatiles toxiques ou les effets parasitaires
directs. Les effets indirects des composts sont la croissance plus vigoureuse des
plantes, la réduction du stress, la résistance induite et l’amélioration de la structure
du sol.
4/ Améliorer la disponibilité des nutriments
La disponibilité des éléments nutritifs dans le compost est également due à
l’activité microbienne. Certains éléments nutritifs sont immédiatement disponibles
pour les plantes. Mais aussi, lorsque le compost est enfoui dans le sol, ses micro-
organismes rendent les éléments nutritifs du sol assimilables par les plantes .
Trois inconvénients des composts
1/ Une disponibilité aléatoire
Il est parfois difficile de s’approvisionner en composts, surtout ceux qui
présentent des qualités spécifiques. Le poids et le volume élevé des composts
rendent difficile leur transport sur de longues distances.
2/ Une forte exigence de qualité
Mieux vaut ne pas incorporer un compost si sa qualité n’est pas optimale. Il peut
s’agir d’un déséquilibre de la teneur en nutriments, en acides humiques, d’une
contamination organique et inorganique. Des tests chimiques ou biologiques
permettent d’évaluer la qualité d’un compost: détermination du pH, de la salinité,
Les débris solides (plastique, verre, métal…) et surtout les petits débris comme
les microplastiques, sont un problème spécifique des composts provenant de sites
de collecte des déchets. Les composts qui ne sont pas produits correctement
peuvent aussi présenter des agents pathogènes ou des graines d’adventices.
3/ Un coût élevé
Le compostage est devenu un processus très technologique. Des équipements
lourds sont utilisés pour traiter les substrats et transporter le compost jusqu’aux
champs. Souvent, il est plus rentable de faire appel à des agro-entrepreneurs pour
la préparation des intrants (broyage des matériaux), le retournement, le criblage,
le transport et l’application.
Autres avantages et inconvénients

L’un des principaux avantages du compost est son apport en matière organique.
Cette matière organique sera progressivement minéralisée puis humifiée pour
donner un humus stable.

L’humus joue également un grand rôle dans la stabilisation de la structure du sol


puisqu’en se liant aux particules d’argile, il va former le complexe argilo-
humique. Ces agrégats améliorent la stabilité du sol et diminuent de ce fait les
phénomènes d’érosion et de battance.

En plus le compostage est un moyen de réduction considérable de nos déchets,


valorisés en engrais biologiques.
Une quantité de 12 t/ha de compost fournit 812 kg/ha d’humus. Ceci peut
permettre à la parcelle de maintenir un bilan humique positif ou du moins
équilibré. En ce qui concerne les éléments nutritifs, le compost fournit peu
d’azote directement disponible l’année de l’épandage. Il représente toutefois un
bon engrais de fond P/K/Mg. C’est aussi un produit qui permet de lutter contre
l’acidification du sol car il possède une valeur neutralisante intéressante.
Comme inconvénient principal, nous pouvons citer le blocage de l’azote dans le
sol suite à un apport de compost qui ne serait pas assez mûr ou trop riche en bois
grossier. Ce phénomène de blocage est augmenté au printemps lorsque le sol est
encore froid et que la minéralisation est ralentie.
Pour éviter un blocage de l’azote, le rapport carbone/azote (C/N) doit être
équilibré (C/N ≈ 30% environ): il faut suffisamment d’azote dans le compost
pour que la matière organique se décompose normalement. Si ce n’est pas le cas,
de l’azote devra être puisé dans le sol, auquel cas il y a un risque de carence pour
la culture en place ou qui suivra. Un apport d’engrais du commerce azoté à
hauteur de 30 kg N/ha peut permettre de limiter les effets de ce blocage. Un
compost trop jeune peut aussi favoriser certaines maladies comme la gale
poudreuse de la pomme de terre. A contrario, un compost bien mûr pourrait
permettre la réduction de certaines maladies fongiques car il favorise les
champignons concurrents aux champignons pathogènes.
Des aspects qualitatifs primordiaux
Une grande partie du succès se joue sur les aspects qualitatifs du compost :
composition équilibrée et maturité suffisante sont les points clés. L’utilisateur de
compost doit bien se renseigner sur la composition et les teneurs du compost
qu’il désire épandre sur ses parcelles. D’une compostière à l’autre, les qualités et
types de compost peuvent fortement varier. Une possibilité est également
l’utilisation de compost de fumier, car il possède les caractéristiques nutritives
d’un fumier standard tout en étant beaucoup plus rapidement dégradé.
Mise en valeur optimale
La mise en valeur du compost (moment d’apport, quantité épandue) est aussi
importante que le produit lui-même. Il s’agit de choisir les cultures qui
valoriseront le mieux ce produit, de l’appliquer au bon moment et en quantité
raisonnée.
En général, le compost est épandu à la fin de l’été ou en automne sur la culture
intercalaire. Des apports au printemps sont également possibles mais la
minéralisation se fera plus lentement. Un apport d’engrais azoté complémentaire
est recommandé. Il faut noter que les cultures sarclées valorisent aussi bien le
compost.
Les quantités préconisées par les fiches techniques Agridea sont les suivantes:
30 m3/ha avant le semis des cultures d’automne ou sur les cultures intercalaires,
30-50 m3/ha avant le semis des cultures de printemps si le compost est
suffisamment mûr, 20-30 m3/ha avant le semis des prairies temporaires, 10-
15 m3/ha en fin d’utilisation sur les herbages.
Le compost s’utilise tout au long de l’année. À la fin de l’hiver, il aide à préparer
les sols pour les nouvelles plantations tandis qu’au printemps, il permet de
faciliter la croissance des plantes. Dans le premier cas, on l’incorporer par
binage dans les couches superficielles du sol, entre 5 et 15 cm de la surface, pas
plus. Les quantités dépendront quant à elle des besoins de chaque plante.
Sur quelle culture utiliser le compost ?
Les plantes grasses (capables d'accumuler des réserves en eau dans des tissus
spécialisés) par exemple n’ont besoin d’aucun engrais. Les légumes peu
exigeants tels que l’ail, les oignons, les échalotes ou les radis se contenteront
d’un apport moyen de 1 à 3 kg par m² chaque année. Les variétés plus délicates
comme les courgettes, les aubergines, les pommes de terre, les choux, les fraises
ou les framboises réclameront en revanche 3 à 5 kg de compost par m² par an.
Quant aux terres très pauvres ou devant se préparer à la création d’un futur
jardin, ce sont plus de 5 kilos par m² et par an qui sont à prévoir.
Fabrication des Engrais Chimiques et Amendements
Fabrication des engrais minéraux azotés
Les engrais minéraux azotés sont pour la plupart produits à partir de l'Ammoniac
(NH3) obtenu par synthèse de l'azote de l'air (N2) et de l'hydrogène (H2) du gaz
naturel.
L'une des filières de production consiste à oxyder l'ammoniac par combustion
puis à absorber dans l'eau le dioxyde d'azote formé pour obtenir l'Acide nitrique
(HNO3).
La réaction directe entre l'ammoniac et l'acide nitrique, conduit au Nitrate
d'ammonium (NH4NO3) qui après granulation et addition d'une matière de
charge - pour stabiliser le produit et le rendre moins hygroscopique - permet de
fabriquer les Ammonitrates. Le nitrate d'ammonium est également une matière
première pour d'autres fertilisants azotés simples et pour les fertilisants
minéraux composés.
L'autre filière de production consiste à faire la synthèse de l'ammoniac et du
dioxyde de carbone (CO2) issu de la fabrication de l'ammoniac pour obtenir
l'Urée CO(NH2)2, fertilisant minéral le plus fortement dosé en azote (46%).
Fabrication des engrais phosphatés
La matière première de base des fertilisants minéraux phosphatés est le
Phosphate naturel de calcium extrait de gisements dont les plus importants sont
situés au Maroc, aux USA, en Russie, au Moyen-Orient...

Une seconde matière première est le Soufre utilisé pour la fabrication


d'acide sulfurique qui permet de rendre le phosphate plus soluble.
L'un des procédés de fabrication des fertilisants minéraux
phosphatés consiste:
à fabriquer d'abord l'Acide sulfurique (H2SO4) par combustion du soufre et

absorption du trioxyde de soufre (SO3) formé, puis à mélanger l'acide et le


phosphate naturel finement broyé pour obtenir le Superphosphate simple: il
dose de 18 à 25% de P2O5.
Un autre procédé consiste:

à fabriquer de l'Acide phosphorique (H3PO4) par attaque du phosphate naturel


par l'acide sulfurique concentré, avec élimination du sulfate de calcium
(phosphogypse) puis à faire réagir l'acide phosphorique sur le phosphate naturel
pour obtenir le Superphosphate triple (TSP): il dose de 38 à 45% de P2O5.
Fabrication des engrais potassiques
La matière première de base est un minerai extrait de divers gisements
potassiques tels que : de la sylvinite (mélange de KCl et de NaCl), de la carnallite
(mélange de KCl et de MgCl2), de la kaïnite (mélange de KCl et de MgSO4).
La fabrication du KCl consiste à le séparer des autres sels. Dans le cas de la
sylvinite, deux procédés sont utilisés : le procédé thermique qui s'appuie sur la
différence de solubilité entre le KCl, plus soluble à chaud qu'à froid, et le NaCl
dont la solubilité ne varie pas, le procédé de « flottation » : par introduction d'un
réactif se fixant seulement sur les cristaux de KCl qui, pris dans un souffle d'air,
flottent à la surface. Le chlorure de potassium dose 60 % de K 2O.
L'attaque du chlorure de potassium par l'acide sulfurique permet de fabriquer du
Sulfate de potassium (K2SO4) fertilisant utilisé pour les cultures exigeantes en
soufre ou sensibles à l'ion Chlore (Cl-). Le sulfate de potassium dose 50 % de
K2O.
Fabrication des engrais composés
Ce sont des fertilisants minéraux qui contiennent soit :
 2 éléments majeurs, appelés engrais binaires: PK, NP et NK
 3 éléments majeurs , appelés engrais ternaires NPK

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