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Le Compostage Domestique

Le document traite du compostage domestique comme une action bénéfique pour l'environnement, en permettant de réduire les déchets ménagers et d'enrichir le jardin. Il explique le processus naturel de compostage, les types de déchets à composter, ainsi que les bonnes pratiques pour obtenir un compost de qualité. Enfin, il aborde les différentes méthodes de compostage, comme le tas ou le bac, en soulignant l'importance de surveiller l'humidité et d'aérer les matières.

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Le Compostage Domestique

Le document traite du compostage domestique comme une action bénéfique pour l'environnement, en permettant de réduire les déchets ménagers et d'enrichir le jardin. Il explique le processus naturel de compostage, les types de déchets à composter, ainsi que les bonnes pratiques pour obtenir un compost de qualité. Enfin, il aborde les différentes méthodes de compostage, comme le tas ou le bac, en soulignant l'importance de surveiller l'humidité et d'aérer les matières.

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Agir au quotidien

c’est agir pour l’environnement,

le compostage
domestique

LES DÉCHETS
Agir au quotidien
c’est agir pour l’environnement,
le compostage domestique
SOMMAIRE
• Faire son compost, c’est facile . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
• Le compostage, un processus naturel . . . . . . . . . . . . 4
• L’art de bien composter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
• Faites votre choix, tas ou bac ?. . . . . . . . . . . . . . . . . 10
• Quand et comment utiliser le compost ? . . . . . . . . 14
• En résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
• L’ADEME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

GLOSSAIRE
Aérobie : en présence d’air.
Anaérobie : en absence d’air.
Amendement : substance organique ou minérale incor-
porée au sol en quantité notable pour le rendre plus
fertile.
Compostage : transformation, dans des conditions con-
trôlées, de matières biodégradables en présence d’eau et
d’oxygène par le biais de micro-organismes. Le produit
obtenu est un amendement organique comparable à l’hu-
mus, très utile en agriculture et en jardinage.
Compost : produit obtenu par compostage.
Humus : matière terreuse de couleur sombre présente
dans la couche superficielle du sol, l’humus provient de la
décomposition et de la recomposition partielle des déchets
animaux et végétaux.
Hygiénisation : traitement par des procédés physiques ou
chimiques qui réduit à un niveau acceptable la présence de
tous les micro-organismes pathogènes dans un milieu.
Paillage (ou mulch) : opération consistant à recouvrir le
sol, au pied des plantes cultivées, avec des matières végéta-
les opaques mais laissant passer l’air et l’eau. Cette pratique
protège la structure de la terre et limite les pertes d’eau et
la croissance des mauvaises herbes.
Support de culture : matériau permettant l’ancrage des
racines de la plante et la circulation des substances fertili-
santes, jouant ainsi le rôle de support.

2
faire son compost,
c’est facile
Chacun d’entre nous désire, à son niveau, faire
un geste pour l’environnement. Pourquoi ne pas
commencer par
le compostage domestique ?
Réduire le volume d’ordures ménagères à traiter
par la collectivité, enrichir son jardin sans frais …
les avantages sont nombreux.
Produire soi-même un amendement naturel et
l’utiliser directement dans son jardin n’est pas
résevé aux seuls jardiniers avertis et procure une
vraie satisfaction personnelle. C’est mieux prendre
conscience du cycle de vie de la matière organique
et de la transformation utile des déchets.
Quels déchets peuvent être valorisés par compos-
tage ? Pratiquement
tous les déchets organiques :
épluchures de légumes, restes de repas, déchets
de jardin, etc. Jour après jour, vous adopterez le
réflexe compostage. C’est votre jardin qui va être
ravi et il vous en sera reconnaissant !

3
le compostage,
un processus
naturel
Le compost provient de la transformation aéro-
bie de déchets organiques par le biais de micro-
organismes. Le produit obtenu se transformera
dans le sol en humus, très utile en agriculture et
en jardinage. À l’échelle collective, le compostage
se pratique sur des plates-formes spécifiques,
dans des conditions réglementées.

Le déroulement du compostage à domicile


Les matières en compostage sont transformées, en
présence d’oxygène et d’eau, par des micro-organis-
mes (bactéries, champignons, actinomycètes) et des
organismes de plus grande taille (lombrics, acariens,
cloportes, myriapodes, coléoptères et autres insectes).
Les déchets perdent leur aspect d’origine et deviennent
compost. Ce produit va contribuer, dans le sol, à renfor-
cer le stock d’humus.
Au bout du processus de compostage, on obtient ce que
l’on appelle un compost mûr qui a une agréable odeur
de terre de forêt, une couleur foncée et une structure
grumeleuse.
À l’instar de ce qui se passe dans la nature, dans les litières
forestières ou de prairies, le compostage à domicile se fait
le plus souvent sans élévation notable de tempéra-
ture. En effet, si les réactions de dégradation des matiè-
res en présence d’oxygène produisent bien de la chaleur,
celle-ci s’échappe facilement, contrairement à ce qui se
passe dans le compostage industriel *.
Cela n’empêche pas le compostage de bien se dérouler et
le compost d’être de bonne qualité. En effet, la plupart des
germes pathogènes ne résistent pas à la concurrence des
micro-organismes du compostage.Toutefois, la montée en

* Dans les andains du compostage industriel, la chaleur s’accumule, provoquant dans la


masse des déchets une montée de température qui peut dépasser 60 °C.

4
Un signe que votre compost se porte bien : il héberge
de nombreux habitants tels que cloportes, vers de terre, myriapodes …

température reste insuffisante pour garantir une hygiéni-


sation totale et la destruction des graines. On peut limi-
ter les risques en évitant d’y mettre des végétaux
malades ou des mauvaises herbes en graine car le
compost pourrait alors permettre leur propagation.

Composter, est-ce vraiment utile ?


Sans hésitation, la réponse est oui :
• parce que le compostage permet de limiter la quanti-
té d’ordures ménagères que vous devrez faire enlever
par la collectivité. Le recours à l’incinération, à la mise en
décharge et au transport des déchets est ainsi réduit ;
• parce que le compostage permet de produire un
amendement de qualité pour votre terre. Il ren-
force le stock d’humus dans le sol et améliore sa fertilité.
Résultat : il favorise la vie du sol.

5
l’art de
bien composter
La transformation des matières organiques se
fait naturellement. Mais pour produire un bon
compost, il est nécessaire de respecter trois règles
simples :
• mélanger les différentes catégories de déchets ;
• aérer les matières ;
• surveiller l’humidité.

Que peut-on composter ?


Tous les déchets organiques, à différents degrés,
sont compostables :
• les déchets de cuisine : épluchures, coquilles d’oeufs,
marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fro-
mages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, etc. ;
• les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles, fleurs
fanées, mauvaises herbes, etc. ;
• les déchets de maison : mouchoirs en papier et
essuie-tout, cendres de bois, sciures et copeaux, papier
journal, cartons salis (mais non souillés par des produits
polluants), plantes d’intérieur, etc.

Les déchets plutôt carbonés …


Tailles, branches, paille, écorces, feuilles mortes, sciure,
copeaux, herbes sèches, papiers, cartons, etc.
Seuls, ils se compostent très lentement.
Les déchets humides …
Déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes, etc.
L’eau qu’ils contiennent est très utile au processus,
mais seuls, ils se tassent et s’asphyxient,
générant des écoulements de jus et des odeurs désagréables.
Les déchets grossiers …
Tailles et déchets fibreux broyés.
L’enchevêtrement de ces matériaux crée des vides dans
lesquels l’air peut circuler, ce qui facilite l’aération.
Cependant, s’ils sont trop nombreux, ils risquent d’entraîner
un dessèchement trop rapide des déchets en compostage.

6
Quelques déchets se dégradent plus difficilement
et demandent quelques précautions :
• les déchets très ligneux ou durs (tailles, branches, os,
noyaux, coquilles, trognons de chou, etc.) qu’il vaut mieux
broyer avant ;
• les graines de certaines plantes (tomates, potirons
et quelques mauvaises herbes) qui se maintiennent en vie
lors du compostage et qui peuvent regermer.
La viande peut tout à fait être compostée pour autant
qu’on la mette hors d’atteinte des animaux et qu’elle soit
placée en petits morceaux au centre du tas.
Les coquillages et les coquilles d’œufs ne se décom-
posent pas. Mais leur usure apporte des éléments
minéraux tandis que leur structure facilite l’aération.

Les déchets à ne pas composter


Plastique et tissus synthétiques, verre et métaux ne se
dégradent pas. Il faut absolument les écarter pour obtenir un
compost de qualité. On évitera aussi le contenu des sacs d’as-
pirateur, les poussières étant principalement d’origine synthéti-
que ; les bois de menuiseries et de charpente, car presque
toujours traités chimiquement, vernis ou peints ; la litière
pour chat et les couches-culottes qui ne sont pas
entièrement biodégradables.
D’une façon générale, aucun produit chimique,
huile de vidange, etc. ne doit être mélangé au
compost.
Nombre de ces déchets peuvent être recy-
clés. Déposez-les dans les conteneurs adéquats de la
déchèterie la plus proche.

… et les déchets plutôt azotés


Déchets de cuisine, tontes de gazon, pousses vertes, etc.
Ils se dégradent très facilement et ont tendance à pourrir
(c’est notamment le cas des tontes de gazon).
… et les déchets secs
Branches, paille, papiers, sciure, etc.
Seuls, ils ne se compostent pas.

… et les déchets fins


Déchets de cuisine, sciure, tontes de gazon, etc.
Ils se tassent facilement, empêchant le passage de l’air.

7
Mélanger les déchets entre eux
N L’art du mélange
On ne peut donc pas faire un vrai compostage avec une
seule de ces catégories. Pour faire un bon compostage il
faut mélanger des catégories opposées
• les carbonés avec les azotés ;
• les humides avec les secs ;
• les grossiers avec les fins.
Pour réaliser ces mélanges, vous pouvez soit brasser les
déchets dès le départ, soit les disposer en couches minces
alternées si c’est possible.

N Aérer les matières


Au cours du compostage, les micro-organismes ont
besoin d’oxygène. Ils sont asphyxiés si l’air ne circule pas
dans la masse en compostage et remplacés par d’autres
produisant du méthane, puissant gaz à effet de serre, et
des gaz malodorants.
Deux solutions sont à mettre en œuvre :
• l’existence dans le mélange en compostage de matiè-
res grossières qui permettent une aération passive
permanente des déchets ;
• un brassage régulier (notamment au début du com-
postage lorsque l’activité des micro-organismes est la plus
forte, puis tous les 1 à 2 mois). Pas d’inquiétude, c’est
facile : une fourche et quelques minutes suffisent !
Le brassage permet non seulement de décompacter le tas
et de l’aérer, mais aussi d’assurer une transformation
régulière.

8
Vos outils de compostage
Les outils et équipements habituels du jar-
dinier suffisent à pratiquer le compostage
domestique :
• une poubelle ou un seau pour sélectionner les
déchets de cuisine ou autres déchets organiques ;
• une fourche pour brasser le compost ;
• une brouette pour transporter les déchets ou le compost ;
• une serpe, une hache, une cisaille ou un sécateur, pour réduire en
petits morceaux les branches ou briser les déchets durs, voire un
broyeur si la quantité à traiter le justifie ;
• un grillage fixé sur un cadre pour tamiser le compost mûr.

Surveiller l’humidité
Le compost doit être humide (comme une éponge pres-
sée) mais sans excès. Trop d’humidité empêche l’aéra-
tion, ce qui a pour conséquence de freiner le processus
de compostage et de dégager des odeurs désagréables.
Pas assez d’humidité : les déchets deviennent secs, les
micro-organismes meurent et le processus s’arrête.
Il est facile d’arroser quand le compost est trop sec.
L’assécher quand il est trop humide est un peu plus dif-
ficile. On pourra l’étaler quelques heures au soleil ou le
mélanger avec du compost sec ou de la terre sèche.

Intégrer les déchets difficiles à composter


Le compostage des végétaux durs, longs, encombrants est
possible, si vous suivez ces quelques indications :
• sectionnez, fragmentez, écrasez ou broyez ces
déchets. Vous faciliterez ainsi l’action des micro-organis-
mes. Souvenez-vous que ces déchets favorisent l’aération
des matières en compostage ;
• faites-leur subir plusieurs cycles de compostage, en
les retirant du compost mûr par tamisage.

Rendre visite à son compost !


Bien surveiller son compost est le secret de la réussite.
L’apport de déchets frais est une bonne occasion d’exa-
miner les produits en compostage. Une observation un
peu attentive permettra de déceler un excès ou un déficit
d’humidité , des zones mal décomposées, des odeurs…
À partir de là, les interventions sont faciles et prennent
en général peu de temps.

9
faites votre choix,
tas ou bac ?
Vous avez à votre disposition une large gamme de
méthodes et de matériels pour faire votre compost.
Comment choisir ? Sur quelles bases ? En fait, cha-
que solution a des avantages et des inconvénients.
Les critères qui pourront vous guider sont la place
disponible, la quantité de déchets organiques, la
proximité du voisinage, le temps à consacrer à
cette activité …
Quel que soit votre choix, l’important est de bien
suivre le processus de compostage.

Le compostage en tas
Cette technique consiste à regrouper les déchets direc-
tement sur le sol afin de former un tas d’une hauteur
variable (0,5 m à 1,5 m en moyenne).

N Ses avantages :
souplesse et facilité d’utilisation
Il n’y a aucune contrainte de volume. Vous jouez sur
la hauteur, la longueur et vous pouvez faire autant de tas
que vous le souhaitez.
Les déchets sont toujours accessibles et visibles. Vous
les surveillez en toute facilité.

Composter, oui, mais où ?


Le tas de compost sera installé à même le sol,
pour faciliter la colonisation par les vers de terre
et les insectes . Vous pourrez étendre tout d’abord
un lit de branchages pour assurer un drainage du
compost par le bas.
Le tas sera placé ni trop près ni trop loin de votre
maison, pour combiner facilité d’accès et agrément. Vous
devrez aussi prévoir les allers-retours de votre brouette entre le
compost et votre jardin. Un endroit caché, bien drainé, à mi-ombre
et à l’abri du vent sera l’idéal.
Ce qu’il ne faut pas faire :
• le placer juste en limite de propriété : vos voisins risquent de
ne pas apprécier la vision de votre compost ;
• le mettre dans un creux : l’eau pourrait s’y accumuler.

10
Le compostage en tas convient à ceux qui disposent de
place et n’ont pas beaucoup de temps à consacrer
au compostage.
Le manque d’arrosage est compensé par les pluies pério-
diques. L’aération naturelle est souvent importante et
limite ainsi les risques d’asphyxie. L’évaporation relative-
ment aisée peut aider à combattre l’excès d’eau.
Mais le mieux est quand même de surveiller et de
mélanger régulièrement votre compost.

N Ses inconvénients :
lenteur et désagréments visuels
Le tas est à la merci d’animaux (chiens, chats, ron-
geurs, etc.) qui peuvent éventuellement être attirés par
les épluchures, les os et la viande et autres restes de cui-
sine. Déposer les déchets frais au milieu du tas peut être
une parade efficace.
Le tas est exposé aux aléas climatiques, aux précipita-
tions, au vent, à la sécheresse, au froid qui ont pour consé-
quence de rendre le processus irrégulier. Une surveillance
régulière permet de pallier ces inconvénients.
Par ailleurs, la vision d’un tas n’est pas du goût de tout
le monde.
Le compostage est un peu plus long : il faut de six mois à
un an pour obtenir un compost mûr prêt à l’emploi.

11
Le compostage en bac
Un composteur, aussi appelé « bac à compost » ou « silo
à compost », se présente sous la forme d’une structure
en bois, en métal ou en plastique. Il contient un volume
réduit de déchets à composter et limite les effets de sur-
face tels que l’assèchement ou le refroidissement. Il peut
être plus ou moins ouvert sur l’extérieur.

N Ses avantages :
encombrement et nuisances visuelles réduits
Vous pouvez le mettre à l’abri des aléas climatiques
et assurer une décomposition homogène pour l’ensemble
de la masse.
Les composteurs fermés placent les déchets hors de
portée des animaux.
Un composteur vous permet de fabriquer votre compost
même si vous ne disposez que de peu de place.
Le compostage peut être rapide (quatre à cinq mois).

N Ses inconvénients :
petits volumes et surveillance régulière
Il convient uniquement pour les petits volumes (jusqu’à
1 000 litres). Vous pourrez remédier à cette contrainte en
utilisant plusieurs composteurs.
Pour que le compostage en bac fonctionne correctement,
il faut y consacrer du temps.
Le fait que le composteur soit fermé ne signifie pas que
le compostage se fasse seul. Il faut le surveiller fréquem-
ment pour éviter des dérives (sécheresse, pourrissement
nauséabond) qui sont irréversibles en l’absence d’inter-
vention de l’opérateur.

12
Le brassage est malaisé dans un composteur. Le plus
simple est de le vider complètement et de le remplir en
prenant soin de ne pas mélanger les déchets frais et le
compost en maturation. Le mieux pour cela est de dispo-
ser de deux (ou plus) bacs : le premier pour les déchets
les plus frais, le dernier pour la maturation du compost.

N Acheter un composteur…
Les composteurs sont vendus dans les jardineries, les quin-
cailleries et les grandes surfaces. Ils sont parfois proposés
par les collectivités locales dans le cadre d’opérations
de promotion du compostage domestique. Choisissez
de préférence la marque NF-Environnement « com-
posteurs individuels de jardin », qui vous apporte des
garanties sur la qualité du matériel.

Des composteurs éco-labellisés


Pour vous procurer la liste des composteurs dotés du label NF-
Environnement, consultez www.marque-nf.com.

N …ou le fabriquer soi-même


Vous pouvez très bien fabriquer vous-même votre bac
à compost. Pour cela, vous avez plusieurs possibilités à
votre disposition :
• le bac cubique en bois, à base de planches, de rondins ou
de palettes ;
• le treillis métallique cylindrique : il peut être entouré
d’une toile, d’une natte de roseaux ou d’une feuille de
plastique perforée ;
• un box en parpaings.

13
quand et comment
utiliser
le compost
Reconnaître le bon moment

Le processus de compostage domestique peut prendre


de deux mois à deux ans selon les déchets utilisés et
l’effort fourni.
Comment savoir que votre compost est mûr ?
Un compost mûr se caractérise par un aspect homogè-
ne, une couleur sombre, une agréable odeur de terre
de forêt et une structure grumeleuse qui s’émiette. Sa
texture est fine et friable.
Dans un compost mûr, vous n’arrivez plus à identifier les
déchets de départ, à l’exception des déchets qui ne se
décomposent pas (coquillages et coquilles d’œuf entre
autres) ou difficilement (trognons de chou, morceaux de
bois, etc). Vous pourrez alors faire suivre à ces déchets
récalcitrants un nouveau cycle de compostage.
En cas de doute, vous pouvez tester votre compost, en
semant des graines de cresson dans des petits pots rem-
plis de compost. Il ne germera pas, ou mal, si le compost
n’est pas mûr.

14
Utiliser le compost à bon escient

N Avant maturité
Vous pouvez disposer votre compost avant maturité
en paillage sur la terre, au pied des arbres ou sur
des cultures déjà avancées. Mais vous devrez attendre
plusieurs semaines voire plusieurs mois avant de l’in-
corporer au sol car, immature, un compost peut nuire
aux jeunes plants.

Le paillage, une solution intéressante


Vous pouvez utiliser d’autres éléments que le compost mûr pour
réaliser un paillage. Les feuilles mortes, les tontes de pelouse ou les
déchets de taille broyés peuvent faire l’affaire.
Vous étendrez des couches de 5 cm environ (plus pour les feuilles
mortes) au potager ou au verger : au pied des arbustes ou sous
les haies, entre les rangs du potager ou au pied des rosiers et des
massifs floraux vivaces.
Le paillage permet de limiter les arrosages, en dimi-
nuant l’évaporation de la terre, tout en apportant
de la matière organique à dégradation lente au
sol. Cette couche peut en plus servir de gîte à de
nombreux vers et insectes utiles au jardin. Enfin, en
hiver, le paillage participera à la protection de vos
plants contre le gel.

N À maturité
Un compost à maturité peut avoir de nombreux effets
bénéfiques sur le sol et les végétaux. Il peut être utilisé
de deux manières différentes :
• comme amendement organique : il augmente le
taux de matière organique dans le sol et améliore la
capacité de rétention en eau et la porosité du sol tout
en en contrôlant l’érosion. Vous l’épandrez en couches
minces (1 à 5 litres par mètre carré), puis l’incorpo-
rerez superficiellement au sol par binage (sur 5 à 15
centimètres) ;
• comme support de culture : il contribue à la crois-
sance des plantes et les aide à développer un bon
système racinaire. Il est souhaitable de préparer un
terreau en mélange avec de la terre et votre compost.
En effet, il faut absolument éviter de semer ou de
planter directement dans le compost. Si certaines
plantes comme les tomates ou les potirons peuvent
s’en accommoder, la majorité des plantes ne le suppor-
tent pas.

15
Tamiser comme il faut
Le tamisage permet d’affiner le compost et de l’uti-
liser plus facilement. Un simple grillage posé sur un
cadre de bois peut faire l’affaire.
Il permet d’éliminer les éléments grossiers qui n’ont pas
été complètement transformés.
Comment faire ? Vous projetez le compost à l’aide
d’une pelle sur le cadre grillagé que vous aurez pris soin
de poser contre un mur pour le stabiliser. Vous pouvez
utiliser aussi un tamis à main.
Que faire des refus de tamisage ? Vous pouvez les
utiliser en paillage ou encore les recycler dans le tas ou
le composteur. Ils aident à démarrer le compostage et à
améliorer le rapport carbone / azote.

Bien doser le compost


N Votre compost au potager
Le compost s’utilise dans votre potager de différentes
façons :
• à l’automne ou en fin d’hiver en surface, avec un léger
griffage pour l’incorporer à la terre ;
• au printemps, entre les rangs de légumes, avant de
pailler par-dessus ;
• toute l’année, dans les trous de plantation en recou-
vrant de fines couches de terre, afin que les graines ne
soient pas en contact direct, mais que les racines en se
développant, trouvent des nutriments du compost.

16
Quelles quantités ? Cela dépend des besoins des
plantes en éléments nutritifs :
• les plantes à forts besoins peuvent supporter de 3
à 5 kg/m2/an. Il s’agit des artichauts, du céleri et du poi-
reau, des cucurbitacées (concombres, cornichon, courge,
courgette, melon…), des solanacées (aubergines, poivron,
pomme de terre, tomate…) ainsi que du maïs ;
• les plantes aux besoins moyens peuvent se contenter
de 1 à 3 kg/m2/an de compost. Il s’agit des légumes tels
que les asperges, les betteraves, les carottes, les épinards,
les haricots, la laitue, le persil ou les petits pois ;
• les plantes à faibles besoins peuvent se passer d’ap-
ports de compost. C’est le cas de l’ail, des échalotes et
des oignons, des choux, de la mâche et du cresson, des
endives, des fèves, des navets et des radis, ainsi que des
plantes aromatiques.
Le compost peut être utilisé également en paillage de
deux centimètres d’épaisseur à étendre entre les rangs
des légumes dont on consomme les fruits (tomates, con-
combres, poivrons…).

N Votre compost pour les arbres fruitiers


Pour entretenir les espèces fruitières, vous répartirez
chaque année sous l’envergure des feuilles une couche
d’environ un centimètre d’épaisseur de compost, soit 3 à
5 kg/m2 pour les arbres et 2 à 3 kg/m2 pour les arbustes.
Vous pouvez recouvrir le tout de paille.
À l’occasion de la plantation d’arbres ou de buissons
fruitiers, vous mélangerez directement 20 % de compost
dans le trou de plantation (une part de compost pour
quatre parts de terreau).

N Votre compost pour le jardin d’agrément


Pour votre pelouse, lors de l’installation, vous répartirez
8 à 10 kg/m2 de compost en les incorporant sur les dix
premiers centimètre de terre avant de semer. En entretien,
à chaque début de printemps, vous disperserez 1 à 2 kg/m2
de compost, qui aura été tamisé assez finement au préala-
ble afin qu’il se répartisse bien entre les brins d’herbe.
Pour un terrain de végétation générale, comme les
haies arbustives par exemple, vous répartirez, lors de
l’installation, de 8 à 10 kg/m2 de compost en les incorpo-
rant sur quinze centimètres de profondeur. En entretien,
un amendement tous les deux ans suffit : vous répartirez
2 à 3 kg/m2 de compost entre la végétation et binerez
légèrement.

17
Pour vos massifs floraux, vous préparerez le sol, lors de
l’installation d’un parterre, en effectuant un bon bêchage
au cours duquel vous incorporerez de 5 à 8 kg/m2 de
compost sur les quinze premiers centimètres. Lors des
plantations, vous pouvez aussi mettre votre compost dans
les trous, en le mélangeant avec la terre.
Si vous semez vos plantes, qu’elles soient vivaces ou
annuelles, vous pouvez le faire sur sol préparé. Vous
effectuerez plus tard un paillage de deux centimètres
maximum, afin de limiter la levée des mauvaises herbes et
de maintenir l’humidité du sol.
En entretien de vos massifs de vivaces, vous pouvez
amender :
• soit en automne, en étendant une couche de deux
centimètres environ de compost bien mûr au pied des
plants, ce qui protègera également les souches des grands
froids ;
• soit au printemps (en mars-avril pour les vivaces, en juin
pour les annuelles), en incorporant 3 à 5 kg/m2 de com-
post avec un léger griffage en surface pour le mélanger à
la terre.

N Votre compost en jardinière


Pour la création de nouvelles jardinières, un bon mélange
est constitué d’un tiers de compost, un tiers de terre et
un tiers de sable. Si vous réutilisez des jardinières de l’an-
née précédente, vous rajouterez 20 % maximum de com-
post à la quantité de l’ancienne terre. Vous pouvez aussi
l’utiliser pour vos plantes d’intérieur de la même façon.

Quelques règles d’hygiène au jardin


Comme toute activité au jardin, quelques
précautions sont à observer :
• lavez-vous les mains après toute manipula-
tion du compost ;
• lavez les fruits et légumes avant de les
cuisiner.

¨ Pour en savoir plus sur la réduction des déchets,


consultez le guide pratique de l’ADEME
« Les déchets des ménages » n° 3683
et le site http://www.reduisonsnosdechets.fr/

18
en résumé...
N Chez vous et dans votre jar-
din, vous produisez des déchets
organiques. Triez-les et utilisez-
les pour fabriquer votre propre
compost.

N Pour réussir, ce n’est pas diffi-


cile : un tri judicieux, une petite
préparation et le respect de cer-
taines règles simples.

N En quelques mois, vous obtien-


drez un excellent amendement
organique gratuit pour votre
potager, vos plantations orne-
mentales ou vos plantes en pot, à
utiliser en surface ou après incor-
poration dans le sol.

N Alors, en bac ou en tas, que


vous ayez un grand terrain ou un
petit jardin, adoptez le compos-
tage domestique. Cela réduira le
volume de vos ordures ménagères
et contribuera à la préservation de
votre environnement.

Crédits
Illustrations : Francis Macard

19
l’ADEME
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie est un établissement public sous la

Imprimé par IME avec des encres végétales sur papier certifié Écolabel Nordique
tutelle conjointe des ministères de l’Ecologie et
du Développement durable, de l’Industrie et de
la Recherche.
Elle participe à la mise en œuvre des politiques
publiques dans les domaines de l’environne-
ment, de l’énergie et du développement dura-
ble. Elle intervient dans les domaines suivants :
la prévention de la pollution de l’air, la limita-
tion de la production et la gestion des déchets,
la maîtrise de l’énergie, la promotion des éner-
gies renouvelables, la préservation des sols et la
lutte contre les nuisances sonores.

Près de chez vous, trouvez des conseils prati-


ques et gratuits sur la maîtrise de l’énergie et
les énergies renouvelables. Vous pouvez agir
simplement pour réduire vos factures et préser-
ver votre planète.
Et si vous voulez connaître l’adresse de l’espace
Réalisation : Graphies www.graphies.com

le plus proche de chez vous :


N ° Azur (prix d’un appel local)

0 810 060 050


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Internet

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pour retrouver sur internet les guides de cette
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