[go: up one dir, main page]

0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
4K vues120 pages

Français TleA

Transféré par

koumasaid5
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
4K vues120 pages

Français TleA

Transféré par

koumasaid5
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 120

Niveau : Terminale

CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE


Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON
Etude d’une œuvre intégrale narrative en littérature africaine ou étrangère

SITUATION D’APPRENTISSAGE

A l’occasion de la caravane du livre initiée par le club culturel de la ville de Guiglo, les élèves de la
terminale du lycée moderne de Guiglo découvrent le roman intitulé Les soleils des indépendances de
Ahmadou Kourouma inscrite à leur programme de lecture. Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils
l’empruntent et après l’avoir lu, ils s’organisent pour introduire son étude, en construire le sens et rédiger
la conclusion

SEANCE N° 1 : INTRODUCTION A L’ETUDE DE L’ŒUVRE INTEGRALE LES


SOLEILS DES INDEPENDANCES D’AHMADOU KOUROUMA

I- L’AUTEUR ET SON ŒUVRE

1- L’auteur
Ahmadou Kourouma est né en 1927 à Boundiali. Ses activités politiques lui, valent d’être
enrôlé dans le corps expéditionnaire français en Indochine. Après les indépendances, son
opposition au régime du parti unique de Côte d’Ivoire l’éloigne à nouveau du pays. De retour
en Côte d’Ivoire, il entreprend la rédaction de LES SOLEILS DES INDEPENDANCES. Il
meurt à Lyon en décembre 2003.

2- L’œuvre

LES SOLEILS DES INDEPENDANCES, a été publiée en 1968. C’est un roman


particulier, original, avec son caractère révolutionnaire. Son style se manifeste en effet par
la transcription du Malinké. Il dénonce la déchéance physique et morale, la misère, les
déceptions nées des indépendances.
Il est aussi l’auteur de :
-Allah n’est pas obligé (2000), roman
-Monnê, outrage et défi (1990), roman
-Quand on refuse on dit non (2004), roman
-En attendant le vote des bêtes sauvages (1998), roman

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 1 sur 11
poursuites judiciaires)
II- CONTEXTE HISTORIQUE ET LITTERAIRE

La période coloniale a été difficile pour les africains qui ont subi plusieurs traitements
déshumanisants de l’administration coloniale. Dès l’annonce des indépendances, les africains
vont lutter pour leur émancipation et leur épanouissement car les indépendances étaient
perçues comme espoir d’une vie de plénitude, de liberté. Mais, une fois les indépendances
acquises, les peuples africains vont constater la triste réalité, ils vont déchanter : le nouveau
pouvoir tenu par les africains est plus répressif que l’ancien pouvoir colonial. C’est
l’avènement du néocolonialisme qui suscite un sentiment de déception générale. C’est dans le
but de dénoncer cette nouvelle forme de colonisation que naît le roman : LES SOLEILS DES
INDEPENDANCES.

III- L’AXE D’ETUDE

La satire des indépendances en Afrique dans les soleils des indépendances d’Ahmadou
Kourouma.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 2 sur 11
poursuites judiciaires)
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON
Etude d’une œuvre intégrale narrative en littérature africaine ou étrangère

SITUATION D’APPRENTISSAGE

A l’occasion de la caravane du livre initiée par le club culturel de la ville de Guiglo, les élèves de la
terminale du lycée moderne de Guiglo découvrent le roman intitulé Les soleils des indépendances de
Ahmadou Kourouma inscrite à leur programme de lecture. Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils
l’empruntent et après l’avoir lu, ils s’organisent pour introduire son étude, en construire le sens et rédiger
la conclusion

SEANCE N° 4 : Lecture méthodique


Support :

Comme toute cérémonie funéraire rapporte, on comprend que les griots malinkés, les vieux
malinkés, ceux qui ne vendent plus parce que ruinés par les Indépendances (et Allah seul peut compter le
nombre de vieux marchands ruinés par les Indépendances dans la capitale !) « Travaillent » tous dans les
obsèques et les funérailles. De véritables professionnelles ! Matins et soirs ils marchent de quartiers en
quartiers pour assister à toutes les cérémonies. On les dénomme entre malinkés, et très méchamment, « les
vautours » ou « bande d’hyènes ».

Fama Doumbouya ! Vrai Doumbouya, père Doumbouya, mère Doumbouya dernier et légitime
descendant des princes Doumbouya du Horodougou, totem panthère, était un « vautour ». Un prince
Doumbouya ! Totem panthère faisait bande avec les hyènes. Ah ! Les soleils des indépendances !

Aux funérailles du septième jour de feu Koné Ibrahima, Fama allait en retard. Il se dépêchait encore,
marchait aux pas redoublés d’un diarrhéique. Il était à l’autre bout du pont reliant la ville blanche au quartier
nègre à l’heure de la deuxième prière ; la cérémonie avait débuté.

Fama se récriait : « bâtard de bâtardise ! Gnamokodé ! » Et tout manigançait à l’exaspérer. Le


soleil ! le soleil des Indépendances maléfiques remplissait tout un côté du ciel, grillait, assoiffait l’univers
pour justifier les malsains orages des fins d’après- midi. Et puis les badauds ! les bâtards de badauds plantés
en plein trottoir comme dans la case de leur papa. Il fallait bousculer, menacer, injurier pour marcher.

Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, pp11-12

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 3 sur 11
poursuites judiciaires)
1-Situation

Ce passage à étudier est extrait du roman les soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma.
Il se situe précisément au chapitre 1 de la première partie des pages 11 à 12. Ce passage sera
étudié selon l’axe d’étude la satire des indépendances en Afrique dans les soleils des
indépendances d’Ahmadou Kourouma. Fama se rend aux funérailles de Koné Ibrahima.

2- Hypothèse générale

Récit satirique présentant la déchéance de Fama.

3- Vérification de l’hypothèse générale

✓ Axe de lecture 1 : Un récit satirique

Entrées Relevés Analyses Interprétations


Les temps -« Comprend », « rapporte », - présent de narration Le présent de narration
verbaux « vendent » actualisant le récit et l’imparfait
permettent au narrateur
- « Faisait », « était », « se - verbes à l’imparfait à de relater l’histoire des
dépêchait », « marchait, mendiants de
valeur descriptive.
récriait » l’indépendance.

Le lexique -« Ruinés» - Participe passé pris L’auteur critique cette


comme adjectif nouvelle race de
qualificatif mendiants occasionnée
+ par l’avènement des
-«les vautours»,« bande - groupes nominaux à
indépendances.
d’hyènes »,« un charognard » valeur péjorative,
dépréciative.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 4 sur 11
poursuites judiciaires)
✓ Axe de lecture 2 : La déchéance de Fama

Entrées Relevés Analyses Interprétations


-« Fama
Doumbouya !» -« un
prince
Doumbouya ! »
- « Ah ! Les soleils phrases
Ces types de phrases
des exclamatives
indépendances ! » révèlent l’état d’âme de
-« Batard de Fama : désenchanté, car
Les types de phrases batardises ! » avec l’avènement des
-« Gnamokodé !» ; indépendances il a perdu
« Le soleil ! » + son prestige de prince,

-« Et tout manigançait à d’où le langage ordurier.


-phrases déclaratives
l’exaspérer. » traduisant
l’énervement de
Fama..

SITUATION D’EVALUATION

Observez les indices suivants :


P1. « Un prince Doumbouya ! Totem panthère, faisait bande avec les hyènes. »
P2. « Le dernier et légitime descendant des princes Doumbouya du Horodougou, totem panthère,
était un « vautour ».
P3. « Il fallait bousculer, menacer, injurier pour marcher. »
1) Donnez l’entrée correspondant à ces indices
2) Analysez-les
3) Déduisez une interprétation.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 5 sur 11
poursuites judiciaires)
TRAITEMENT DE LA SITUATION D’EVALUATION

Entrées Relevés Analyses Interprétations


-« Un prince…avec les hyènes » - métaphores Ces figures de style
-« Le dernier et légitime… était un traduisent l’ampleur
vautour. » de la déchéance de
Fama qui se retrouve
Les figures de style -« Il fallait bousculer, menacer, -gradation aujourd’hui au bas de
injurier pour marcher. » l’échelle sociale, un
moins que rien. Car
obligé de mendier
pour obtenir sa
pitance.

4- Bilan

L’étude des temps verbaux, le lexique, les types de phrases, les figures de style révèle le déshonneur de
Fama qui est relégué au bas de la société par l’avènement des indépendances. Notre hypothèse générale est
donc vérifiée et enrichie.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 6 sur 11
poursuites judiciaires)
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON
Etude d’une œuvre intégrale narrative en littérature africaine ou étrangère

SITUATION D’APPRENTISSAGE

A l’occasion de la caravane du livre initiée par le club culturel de la ville de Guiglo, les élèves de la
terminale du lycée moderne de Guiglo découvrent le roman intitulé Les soleils des indépendances de
Ahmadou Kourouma inscrite à leur programme de lecture. Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils
l’empruntent et après l’avoir lu, ils s’organisent pour introduire son étude, en construire le sens et rédiger
la conclusion. (RAPPEL DE LA SITUATION)

SEANCE N° 5 : Lecture dirigée


Supports :

Fragment 1 :

Il tourna après un parterre, monta l’allée centrale du quartier des fonctionnaires. Allah en soit loué ! C’était bien là.
Fama arrivait quand même tard. C’était fâcheux, car il allait en résulter pour lui de recevoir en plein visage et très
publiquement les affronts et colères qui jettent le serpent dans le bouffant du pantalon : impossibilité de s’asseoir, de
tenir, de marcher, de se coucher.

Donc il arriva. Les dioulas couvraient une partie du dessous de l’immeuble à pilotis ; les boubous blancs, bleus, verts,
jaunes, disons de toutes les couleurs, moutonnaient, les bras s’agitaient et le palabre battait. Du monde pour le
septième jour de cet enterré Ibrahima ! Un regard rapide. On comptait et reconnaissait nez et oreilles de tous les
quartiers, de toutes les professions. Fama salua, et avec quels larges sourires ! planta sa grande taille parmi les pilotis,
assembla son boubou et ensuite se cassa et s’assit sur un bout de natte. Le griot, un très vieux et malingre, qui criait et
commentait répondit :

-Le prince du Horodougou, le dernier légitime Doumbouya, s’ajoute à nous… quelque peu tard.

Yeux et sourires narquois se levèrent. Que voulez-vous ; un prince presque mendiant, c’est grotesque sous tous les
soleils. Mais Fama n’usa pas sa colère à injurier tous ces moqueurs de bâtards de fils de chiens. Le griot continua à dire,
et du autrement désagréable :

-Un retard sans inconvénient ; les coutumes et les droits des grandes familles avaient été respectés ; les Doumbouya
n’avaient pas été oubliés. Les princes du Horodougou avaient été associés avec les kéïta.

Fama demanda au griot de se répéter. Celui-ci hésita. Qui n’est pas Malinké peut l’ignorer : en la circonstance c’était
un affront, un affront à faire éclater les pupilles. Qui donc avait associé Doumbouya et Kéïta ? Ceux-ci sont rois du
Ouassoulou et ont pour totem l’hippopotame et non la panthère.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 7 sur 11
poursuites judiciaires)
Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, pp12-13

Fragment 2 :

Les choses blanchissaient avec le matin, tout se redécouvrait. Fama regardait la concession et ne se rassasiait pas de la
contempler, de l’estimer. Comme héritage, rien de pulpeux, rien de lourd, rien de gras. Même une poule épatée pouvait
faire le tour du tout. Huit cases debout seulement, avec des murs fendillés du toit au sol, le chaume noir et vieux de cinq
ans. Beaucoup à pétrir et à couvrir avant le gros de l’hivernage. L’étable d’en face vide ; la grande case commune, où
étaient mis à l’attache les chevaux, ne se souvenait même plus de l’odeur du pissat. Entre les deux, la petite case des
cabrins qui contenait pour tout et tout : trois bouquetins, deux chèvres et un chevreau faméliques et puants destinés à
être égorgés aux fétiches de Balla. En fait d’humains, peu de bras travailleurs. Quatre hommes dont deux vieillards, neuf
femmes dont sept vieillottes refusant de mourir. Deux cultivateurs ! Jamais deux laboureurs n’ont eu assez de reins pour
remplir quatorze mangeurs, hivernage et harmattan ! Et les impôts, les cotisations du parti unique et toutes les autres
contributions monétaires et bâtardes de l’indépendance, d’où les tirer ? En vérité Fama ne tenait pas sur du réel, du
solide, du définitif…

Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, pp106-107

Fragment 3 :
Très souvent les nuits de Fama s’allongeaient. La case patriarcale, la case royale du Horodougou était une des plus
anciennes, donc entretenait les plus vieux, gros et roux rats, poux de cases et cafards. Ils grouillaient et s’agrippaient
aux membres ; le sommeil et Fama se séparaient. Dans la tête et le cœur de l’éveillé soufflaient les soucis, des poussés
de tourbillons.

D’abord les soucis d’argent. Togobala, faut-il le redire, était plus pauvre que le cache-sexe de l’orphelin, asséché
comme la rivière Touko en plein harmattan, assoiffé affamé. Le peu d’argent de Fama s’était dissipé plus rapidement
que la rosée. Il y eut les sacrifices et les repas à payer. Et chaque jour le cercle autour des calebasses de tô s’était élargi
des camarades de classe d’âge qui avaient choisi l’heure de l’assise des repas pour venir saluer. Puis il y eut les griots
(sauf Diamourou), les frères de plaisanterie qui réclamaient, et tous les autres qui gémissaient et tendaient les mains ;
et Fama se devait de donner, il devait être généreux ; et il l’était à tel point qu’il allait offrir jusqu’à son cache-sexe
quand les deux vieux serviteurs de la dynastie, le vieux griot et le vieil affranchi, le relayèrent.

Ils étaient presque obligés. La pauvreté ne se guérit pas, ne se dissimule pas, à Togogbala. Et Fama mains et poches
vides est un Fama hargneux, rageur. Il fronçait les sourcils quand avançait un demandeur, écumait quand il devait
donner. Toute la journée il devenait intraitable comme un âne nouvellement circoncis. Pour arrêter cette mauvaise
humeur et les palabres gâtés par les bouffées de colère, les deux vieillards spontanément payèrent. Et Fama toléra ce
paiement.

En plein jour, en plein Togobala, lui le dernier Doumbouya, devint parasite de ses serviteurs ! C’était piteux,
incroyable, honteux ! Mais seul, quand Fama tournait ses longues nuits blanches, c’était lâchement apaisant. Il n’avait
pas de souci d’argent.

Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances, pp126-127

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 8 sur 11
poursuites judiciaires)
1-Situation
Ces passages à étudier sont extraits du roman les soleils des indépendances d’Ahmadou
Kourouma. Le premier fragment se situe des pages 12 à 13 où Fama se rendait aux funérailles
d’Ibrahima Koné. Le deuxième fragment se situe des pages 106 à 107 où Fama se retrouve à
Togobala pour les obsèques de son cousin Lacina. Le troisième fragment se situe des pages 126
à 127 où les malinkés vivaient les conséquences des indépendances. Ces passages seront étudiés
selon l’axe d’étude : la satire des indépendances en Afrique dans les soleils des indépendances
d’Ahmadou Kourouma.

2- Fil conducteur

Regard sur la déchéance de Fama.

3- construction du sens des fragments

3.1- Fragment1. Pp12-13 « Il tourna……non la panthère »


Titre : la déchéance sociale de Fama Doumbouya
Indices textuels : « il allait en résulter pour lui de recevoir en plein visage et très publiquement les
affronts et colères », « assit sur un bout de natte »
Analyse : Proposition et groupe verbal
Indices textuels : « yeux et sourires narquois se levèrent », «Le prince du Horodougou, le dernier
légitime Doumbouya, s’ajoute à nous… quelque peu tard. », « un prince presque mendiant. »
Analyse : phrases déclaratives ironiques.
Interprétation : ces indices montrent que la situation de Fama Doumbouya a changé. Il a perdu de
sa respectabilité. Il est sous les indépendances, ravalé au même titre que ses subalternes.

3.2- Fragment 2. Pp106-107 « Les choses blanchissaient……du définitif »

Titre : Le déclin de la dynastie des Doumbouya


Indices textuels : « rien de pulpeux », « rien de lourd », « rien de gras », « ne tenait pas sur du réel »
Analyse : Négations exprimant le manque, l’absence, la pauvreté au niveau matériel.
Indices textuels : « murs fendillés », « chaume noir et vieux », « étale vide »
Analyse : groupes nominaux renvoyant au champ lexical de la vétusté matérielle
Indices textuels : « trois bouquetins, deux chèvres et un chevreau faméliques »
Analyse : groupes nominaux renvoyant au champ lexical de la décrépitude animale
Indices textuels : « quatre hommes dont deux vieillards », « neuf femmes dont sept vieillottes refusant
de mourir »
Analyse : groupe nominal et phrase ironique renvoyant à la décrépitude humaine.
Interprétation : ces indices révèlent la pauvreté des Doumbouya à plusieurs niveaux : matériel
(habitation et animaux), humain.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à des Page 9 sur 11
poursuites judiciaires)
SITUATION D’EVALUATION

Après l’étude des deux premiers fragments, le professeur pour consolider vos acquis vous propose le
fragment 3 :
3-3. Fragment 3. Pp126-127 « Très souvent les nuits……aucun souci d’argent »

1) Donnez un titre au fragment.


2) Relevez les indices textuels en rapport avec ce titre.
3) Analysez-les.
4) Faites-en une interprétation.

TRAITEMENT DE LA SITUATION D’EVALUATION

1) Titre : La pauvreté de Fama


2) Indices textuels : « les nuits de Fama s’allongeaient », « dans la tête et le cœur de l’éveillé
soufflaient les soucis, les pensées de tourbillons »
« Soucis d’argent, pauvre, la pauvreté, mains et poches vides »
3) Analyse : phrases déclaratives et groupes nominaux.
4) Interprétation : ces indices traduisent l’anxiété de Fama. Lui naguère né dans l’argent et l’or est
désormais en proie à des soucis d’argent. Les indépendances ont entrainé sa chute.

5) Bilan
L’étude de ces fragments nous a permis de montrer les différents aspects de la déchéance de
Fama qui se situe à plusieurs niveaux : matériel, humain et financier. Les indépendances ont
bouleversé les valeurs traditionnelles en Afrique.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à desPage 10 sur 11
poursuites judiciaires)
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON
Etude d’une œuvre intégrale narrative en littérature africaine ou étrangère

SEANCE N° 10 : CONCLUSION GENERALE A L’ETUDE DE L’ŒUVRE


INTEGRALE : LES SOLEILS DES INDEPENDANCES D’AHMADOU
KOUROUMA

Les soleils des indépendances abordent des thèmes propres à la culture africaine comme : la
gestion du pouvoir, le rôle de la femme, l’excision, les valeurs morales…et elle se veut
dénonciatrice. Pour se faire, le contexte de la colonisation joue un rôle très important dans
l’œuvre. En effet, c’est avec la venue des indépendances et de l’avènement du nouveau
régime politique que la dynastie des Doumbouya perd ses privilèges. Ainsi, notre étude
portée sur quelques passages de cette œuvre du désenchantement, révèle la présence d’une
vision pessimiste des indépendances africaines. A travers l’analyse de certains personnages,
de l’espace et du temps, les indépendances constituent un échec total en Afrique.
L’inéluctable mort de Fama dans ses tentatives de reconstruction de sa dignité et de son
humanité perdue en est l’illustration.

ecole-ci.online (Ce document ne peut être vendu sous aucune condition- Tout contrevenant s’expose à desPage 11 sur 11
poursuites judiciaires)
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LA DISSERTATION LITTERAIRE


ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE
SITUATION D’APPRENTISSAGE :
Lors de la préparation d’un concours littéraire organisé par la mairie d’Adjamé, les élèves de la
terminale découvrent des sujets de dissertation littéraire. Voulant être les meilleurs, ces élèves en
retiennent deux et décident de leur appliquer la technique de ce type d’écrit. Pour ce faire, ils
s’organisent pour analyser ces sujets, rechercher les idées, élaborer un plan, et rédiger un
développement, une introduction, et une conclusion.

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion en vous appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les
romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

SEANCE1 : ANALYSE DU SUJET

Présentation

La dissertation littéraire est un sujet de réflexion qui porte sur un problème d’ordre littéraire
touchant à la poésie, au théâtre, au roman.

I- ANALYSE DU SUJET

Sujet 1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur les œuvres
littéraires lues ou étudiées.

1-Les différentes parties du sujet


L’analyse du sujet consiste à distinguer dans un premier temps les différentes parties du sujet :
l’information et la consigne

1- L’information

C’est la partie du sujet qui contient le thème à développer et la thèse de l’auteur.

Sujet1 → information : « l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du
monde. »

Thème : la fonction de l’écrivain

Thèse : L’écrivain montre du doigt une parcelle du monde

2- La consigne

→ C’est la tâche à accomplir. Elle permet de choisir le type de plan à adopter dans le
développement.

→ la consigne ici c’est : « Expliquez et discutez »


- Expliquez→ étayer la thèse de l’auteur
- Discutez→ montrer les limites / les insuffisances de la thèse de l’auteur
Application :

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les
romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

→Information : « Lire les romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

→Consigne : la consigne ici c’est : « Expliquez et discutez »

II-COMPREHENSION DU SUJET

Pour comprendre le sujet de dissertation, il faut :


-déterminer le thème abordé à partir de l’analyse de l’information,
-identifier les mots ou expressions clés puis les expliquer en contexte,
-reformuler le sujet,
-poser le problème que soulève le sujet (problématique).

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.
Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur
les œuvres littéraires lues ou étudiées.

. 1-Explication des mots ou expressions clés

-L’écrivain→personne qui écrit des œuvres littéraires.

- Montrer du doigt→ présenter, exposer, dénoncer une situation

-Une parcelle du monde → certains aspects ; certaines réalités de la société

2- Reformulation du sujet

Le rôle de l’écrivain est de mettre à nu certaines réalités sociales.

3-Problématique

➢ Quelle est la fonction/ le rôle de l’écrivain dans la société ?


➢ Est-ce l’unique fonction de l’écrivain ?
Application

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les
romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

1-Explication des mots ou expressions clés

-L’écrivain→personne qui écrit des œuvres littéraires.

-Le roman : est un genre littéraire ; une œuvre d’imagination constituée par un récit en prose
d’une certaine longueur.

-Plaisir : sentiment, sensation agréable, divertissement.

2- Reformulation du sujet

La lecture d’un roman procure des sensations agréables et du divertissement.

3-Problématique

➢ En quoi la lecture d’un roman procure – t – elle du plaisir au lecteur ?


➢ Le roman n’a- t- il pas d’autres effets sur le lecteur ?

EVALUATION
En vous appuyant sur l’analyse et la compréhension du sujet N°1, exercez-vous à partir du Sujet
N°3

Sujet 3 :
Dans le Degré zéro de l’écriture, Roland Barthes affirme : « L’univers poétique est
rempli de tourments qui font des poètes des gens qui n’ont jamais souri. »

Expliquez et discutez cette opinion de Roland Barthes dans un développement argumenté


et illustré d’exemples tirés d’œuvres poétiques lues ou étudiées.

1- Relevez les composantes du sujet.


2- Précisez le thème abordé.
3- Reformulez la thèse du sujet.
4- Dégagez la problématique du sujet.

Correction
1- Les composantes du sujet N°3 sont :
- l’information → l’univers poétique est rempli de tourments qui font des poètes des
gens qui n’ont jamais souri.
- la consigne → expliquez et discutez

2-Thème : la source de l’inspiration poétique

3- Reformulation de la thèse
Le sujet semble confiner la poésie dans l’expression des sentiments douloureux qui fait du
poète un être malheureux.
4-Problématique
➢ En quoi la souffrance fait-elle du poète un être malheureux ?
➢ La création poétique n’a-telle pas d’autres sources d’inspiration que la souffrance ?
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LA DISSERTATION LITTERAIRE

ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE


➢ Situation d’apprentissage (rappel) :

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur les œuvres
littéraires lues ou étudiées.

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les
romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

SEANCE 2 : RECHERCHE DES IDEES


La recherche des idées consiste à trouver des arguments pêle-mêle qui répondent au problème posé
par le sujet. Cette étape se fait sans que les idées ne soient ordonnées. Pour éviter de faire un hors-
sujet, il faut se rappeler : la thèse, la problématique du sujet, le champ de recherche des idées. En
fonction de l’orientation (champ de recherche des exemples : roman, poésie, théâtre ou même la
littérature), il faut se rappeler les œuvres lues ou étudiées qui traitent du problème relevé dans
l’analyse du sujet.

III-RECHERCHE DES IDEES ET ILLUSTRATIONS

sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.
Arg1 : l’écrivain expose des aspects néfastes des pratiques socio-culturelles.

Exemple : Rebelle de Fatou KEITA. La dénonciation de l’excision des filles, une pratique
culturelle odieuse.

Arg2: l’écrivain est le défenseur des victimes de discriminations ou d’injustices sociales.

Exemple : Ferdinand OYONO Le vieux nègre et la médaille. Cette œuvre met à nu les injustices
subies par les Noirs pendant la colonisation à travers le personnage de Méka.

Arg3: l’écrivain a pour mission de dénoncer les abus des pouvoirs politiques.

Exemple : Les châtiments de Victor Hugo. Cette œuvre poétique dénonce les abus

Arg4 :l’écrivain dénonce les travers sociaux

Exemple : Dom Juande Molière. Cette pièce de théâtre expose le libertinage dont font preuve les
nobles de la société française du XVIIe siècle.

Arg5 : Par la défense des victimes de discriminations ou d’injustices sociales.

Exemple : Ferdinand OYONO Le vieux nègre et la médaille. Cette œuvre met à nu les injustices
subies par les Noirs pendant la colonisation à travers le personnage de Méka.

Arg2 : Exposition des aspects néfastes des pratiques socio-culturelles.

Exemple : Rebelle de Fatou KEITA. La dénonciation de l’excision des filles, une pratique
culturelle odieuse.

Arg3 : L’écrivain a pour mission de critiquer la mauvaise gouvernance des pouvoirs politiques.

Exemple : Les châtiments de Victor Hugo. Cette œuvre poétique dénonce les abus du pouvoir de
Napoléon

Arg4 : l’écrivain expose les travers sociaux

Exemple : Dom Juande Molière. Cette pièce de théâtre expose le libertinage dont font preuve les
nobles de la société française du XVIIe siècle.
EVALUATION

Pour vérifier vos acquis, votre professeur vous propose de traiter les consignes ci-dessous se
rapportant au sujet N°3

1- Rappelez le problème posé par ce sujet ;


2- Recherchez les idées liées à cette problématique.

Correction
Sujet 3 :
Dans le Degré zéro de l’écriture, Roland Barthes affirme : « L’univers poétique est rempli
de tourments qui font des poètes des gens qui n’ont jamais souri. »

Expliquez et discutez cette opinion de Roland Barthes dans un développement argumenté


et illustré d’exemples tirés d’œuvres poétiques lues ou étudiées.

1- Dégage le problème qui découle de ce sujet.

2-Recherchez et organisez les idées liées à cette problématique.

Correction

1- le problème de l’inspiration poétique


2- Les idées liées à cette problématique :
-la souffrance causée par les situations difficiles de la vie ;
-la souffrance causée par les angoisses existentielles ;
-la souffrance causée par les guerres ;
-la beauté inspire le poète ;
-l’amour inspire le poète ;
-la nature comme source d’inspiration.

EVALUATION

Sujet 3 :
Dans le Degré zéro de l’écriture, Roland Barthes affirme : « L’univers poétique est rempli
de tourments qui font des poètes des gens qui n’ont jamais souri. »

Expliquez et discutez cette opinion de Roland Barthes dans un développement argumenté


et illustré d’exemples tirés d’œuvres poétiques lues ou étudiées.

1- Dégage le problème qui découle de ce sujet.

2-Recherchez et organisez les idées liées à cette problématique.

Correction

3- le problème de l’inspiration poétique


4- Les idées liées à cette problématique :
-la souffrance causée par les situations difficiles de la vie ;
-la souffrance causée par les angoisses existentielles ;
-la souffrance causée par les guerres ;
-la beauté inspire le poète ;
-l’amour inspire le poète ;
-la nature comme source d’inspiration.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LE RESUME DE TEXTE

Situation d’apprentissage (rappel):


SÉANCE 2 : IDENTIFICATION DE LA SITUATION D’ARGUMENTATION,
SÉLECTION DES IDÉES ESSENTIELLES ET ENCHAINEMENT LOGIQUE ENTRE CES
IDÉES

Texte support n°1 :

TRACES ÉCRITES

I- IDENTIFICATION DE LA SITUATION D’ARGUMENTATION


Texte1
1. Compréhension du texte
-Le thème du texte :
Le texte aborde le thème de l’immigration clandestine.

-La thèse de l’auteur :


« Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration
clandestine »
-La visée argumentative
La visée argumentative de l’auteur : dans le texte, l’auteur veut convaincre les gouvernants à
mettre en place les conditions de maintien de la jeunesse par la création d’emplois

I-2. La stratégie argumentative


La stratégie argumentative, c’est l’ensemble des procédés d’écriture utilisé par l’auteur pour
soutenir son point de vue ou réfuter un point de vue. Elle inclut son mode de raisonnement.
Dans ce texte, la stratégie argumentative s’observe au niveau des indices d’énonciation et des
indices de temps, connecteurs logiques et modalisateurs.
➢ Les indices d’énonciation
• Les indices de la personne :

- Les pronoms personnels


« ils »→ référent→ les migrants
« on » ; « nous »→ pronom personnel inclusif traduisant tout le monde y compris l’auteur
« elle »→ l’Afrique

Les adjectifs possessifs « leur »,

• les indices temporels


-Le passé composé :
-le présent de l’indicatif
-Le futur antérieur

3-Les modalisateurs
➢ Les connecteurs logiques
« Mais » ; « or »→ opposition ; rupture d’une logique
« Aussi » ; « de plus »→ idée d’addition
« Parce que »→ idée de cause
« Donc »→ idée de conséquence
« Si même »→ évocation d’une évidence

➢ La structure du texte
La structure du texte, c’est l’articulation ou l’organisation du texte. Elle permet de repérer les
séquences argumentatives du texte.
Pour dégager la structure du texte, on peut se laisser guider par les paragraphes, les connecteurs
logiques ou les indices d’énonciation.
✓ 1ère partie : « dans les dernières années … même clandestin »
Titre : L’immigration clandestine et ses conséquences
✓ 2ème partie : « pourquoi un tel afflux … une véritable violence économique »
Titre : les causes de l’immigration clandestine

✓ 3ème partie : « si même le risque de mort … l’Afrique doit en tirer les leçons »
Titre : les propositions de solutions

4-Le champ lexical propre au thème : les immigrants ; gagner les Canaries ; les clandestins ; se
lance ; la traversée ; barque de pêche ; ce voyage ; leur destination ; préférer l’exode ; afflux
d’immigrés ; vers l’occident…
5-Le champ lexical propre au thème : accentuation du sous développement ; la dévaluation des
monnaies ; faire face à la faim ; la faim ; préoccupation quotidienne ; conflits ; aider au
développement des droits humains ; syndicalisme ; créer des emplois…
Evaluation
Texte2 :
1-Quel est le thème de texte ?
2-Identifiez la thèse de l’auteur
2-Relevez les indices d’énonciation du texte2
3-Dégagez la structure du texte
4-déterminez la visée argumentative de l’auteur

Correction
1-Le thème du texte est la dépigmentation

2- la thèse de l’auteur est : l’auteur soutient que les utilisateurs des produits pour la
dépigmentation exposent leur vie et doivent prendre en conscience.
2- la structure du texte

La structure du texte : le texte peut être subdivisé en deux grandes parties.


➢ Paragraphes 1 et 2 : la généralisation de la dépigmentation.
➢ Paragraphes 3, 4 et 5 : les effets néfastes de la dépigmentation.
3- la visée argumentative de l’auteur : l’auteur veut amener les utilisateurs de produits de
dépigmentation à comprendre qu’ils exposent leur vie afin d’abonner cette pratique aux
conséquences multiples.

➢ La sélection des idées essentielles (IE)


Elle consiste à supprimer les arguments illustratifs et à conserver
IE1 : dans les dernières années, l’océan atlantique est devenu le cimetière de milliers
d’émigrants
IE2 : mais les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs pays poussent des milliers de jeunes
africains à préférer l’exode, même clandestin.

IE3 : depuis la Décolonisation on voit l’accentuation du sous développement

IE4 : la seconde cause de migration est bien sûr l’injustice sociale et la grande précarité.

IE5 : la lutte pour le pouvoir et l’accès aux richesses ont ouvert des conflits intérieur et
extérieur de plus en plus dévastateurs.

IE6 : on ne peut nier que l’immigration irrégulière constitue l’une des principales préoccupations
des pouvoirs publics et des citoyens des pays industrialisés.

IE7 : il faut reconnaître que les migrations venant des pays du Sud sont d’abord une
conséquence de la surexploitation des écosystèmes et d’une main-d’œuvre pauvre,
insuffisamment protégée et non organisée.

IE8 : si même le risque de mort ne dissuade pas les clandestins, comment agir ?Il faut d’abord
prendre davantage conscience des nombreuses difficultés que les migrants rencontrent au
quotidien.

IE9 : il est donc urgent d’aider au développement des droits humains, de la démocratie, du
syndicalisme et de la protection de l’environnement des pays africains.

IE10 : il est certain que la plupart des migrants préféreraient rester dans leur pays d’origine
parce qu’ils y ont leur famille, leur culture, leurs racines.

IE11 : mais il est vrai que les occidentaux doivent aussi aider à créer de l’emploi chez eux, en
investissant dans l’industrie, le textile, l’agriculture, la pêche, l’élevage…

IE12 : réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre
l’immigration clandestine.

Les états africains doivent cesser d’agir comme dans les années de prospérité où l’Europe en
boom industriel et immobilier avait besoin de main d’œuvre bon marché

II-2 Enchaînement logique des idées essentielles.

IE1 : dans les dernières années, l’océan atlantique est devenu le cimetière de milliers
d’émigrants.

Mais ; néanmoins ; cependant


IE2 : mais les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs pays poussent des milliers de jeunes
africains à préférer l’exode, même clandestin.

Depuis

IE3 : depuis la Décolonisation on voit l’accentuation du sous développement.

IE4 : la seconde cause de migration est bien sûr l’injustice sociale et la grande précarité.

De plus ; en outre

IE5 : la lutte pour le pouvoir et l’accès aux richesses ont ouvert des conflits intérieur et
extérieur de plus en plus dévastateurs.

Toutefois ; cependant

IE6 : on ne peut nier que l’immigration irrégulière constitue l’une des principales préoccupations
des pouvoirs publics et des citoyens des pays industrialisés.

IE7 : il faut reconnaître que les migrations venant des pays du Sud sont d’abord une
conséquence de la surexploitation des écosystèmes et d’une main-d’œuvre pauvre,
insuffisamment protégée et non organisée.

Même si ; étant donné que

IE8 : si même le risque de mort ne dissuade pas les clandestins, comment agir ? Il faut d’abord
prendre davantage conscience des nombreuses difficultés que les migrants rencontrent au
quotidien.

Il est donc

IE9 : il est donc urgent d’aider au développement des droits humains, de la démocratie, du
syndicalisme et de la protection de l’environnement des pays africains.

IE10 : il est certain que la plupart des migrants préféreraient rester dans leur pays d’origine
parce qu’ils y ont leur famille, leur culture, leurs racines.

Mais

IE11 : mais il est vrai que les occidentaux doivent aussi aider à créer de l’emploi chez eux, en
investissant dans l’industrie, le textile, l’agriculture, la pêche, l’élevage…

Alors ; En effet
IE12 : réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre
l’immigration clandestine.

Par conséquent

IE13-Les états africains doivent cesser d’agir comme dans les années de prospérité où l’Europe
en boom industriel et immobilier avait besoin de main d’œuvre bon marché

❖ En conclusion, pour sélectionner les idées essentielles, il faut supprimer dans


chaque séquence argumentative :
➢ les exemples illustratifs ;
➢ les digressions ;
➢ les commentaires ;
➢ les parenthèses ;
➢ les insistances, les répétitions;
➢ les citations
➢ les expansions.

EXERCICE
TEXTE2
1-Sélectionnez les idées essentielles.

3-Déterminez les connecteurs logiques appropriés pour relier les idées essentielles. ???

CORRECTION
Sélection des idées essentielles :

Paragraphe 1

- La dépigmentation artificielle est devenue un véritable phénomène de société.


- En Afrique, le teint clair est considéré comme un critère de beauté et le signe d’une certaine
aisance sociale. C’est pourquoi de nombreuses femmes noires cherchent à se dépigmenter.
- La dépigmentation reste un phénomène de société difficile à extirper du subconscient.

Paragraphe 2
- Telles les femmes, des hommes se dépigmentent la peau. Certains le font juste par plaisir,
d’autres se disent artistes.
- La dépigmentation se généralise de nos jours et se pratique par les femmes en majorité mais
aussi par les hommes qui ignorent ses conséquences.

Paragraphe 3
La dépigmentation n’est donc pas sans conséquences diverses. Au premier rang, l’esthétique
qu’elle (la femme) escomptait est dégradée.

Paragraphe 4

- A côté des complications esthétiques que cause la dépigmentation, il en existe qui


compromettent la vie des pratiquants. Parmi celles-ci, on note des effets non
dermatologiques.
- Ils exposent aussi l’enfant à des risques toxiques en cas d’utilisation chez la femme enceinte
ou allaitante.

Paragraphe 5

- Les utilisateurs des produits pour la dépigmentation exposent leur vie et doivent prendre
conscience de cela.
- Ainsi, les femmes doivent accepter leur peau naturelle et les hommes qui les encouragent à
la dépigmentation doivent se résigner.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

EXPRESSION ECRITE – LECON 2 : LE COMMENTAIRE COMPOSE


Séance 2 : REDIGER LES CENTRES D’INTERET

✓ REDACTION DU PREMIER CENTRE D’INTERET

Support 1 : Edgar Allan POE, Le palais hanté, La chute de la maison Usher

La gloire ambiante du palais se présente sous deux aspects, à savoir, un palais


somptueux et un palais plein d’aura.
D’une part, le poète décrit un palais somptueux, dans un cadre paisible, enchanteur.
Cela transparaît à travers l’utilisation d’un groupe nominal doublé du superlatif « la plus »
au vers 1 : « dans la plus verte de nos vallées ». De plus, la présence du champ lexical de
la beauté « beau, majestueux, superbes, rayonnant, dorée, lumineuse » est révélatrice de
cette beauté. En effet, il s’agit d’un palais qui brille, étincelle et frappe la vue. En un mot,
c’est un palais de grande valeur, signe de richesse ; en témoigne la qualité des
personnages qui y vivent. Ce sont entre autre « Le monarque », « les bons anges »,
« séraphins », « porphyrogénète », respectivement aux vers 5,2,7 et 22.
D’autre part, ce palais se caractérise aussi par son aura.
Pour le montrer, le poète utilise les substantifs, les adjectifs et les adverbes relatifs aux
sens tels que : « un parfum ailé » v16, « un luth bien accordé » v20, « un rayonnant
palais » v4, « douce brise », v14. Par ailleurs, l’utilisation de la
personnification : « dressait son front » v4, vient corroborer cette idée. A travers l’odorat,
l’ouïe, la vue et le toucher, le palais décrit est majestueux et admiré. Il est fréquenté à la
fois par des hommes et par des êtres célestes.
En somme, le poète peint un palais magnifique, merveilleux et plein de vie.
Cependant, ce beau palais n’a pu garder son lustre d’antan du fait des déboires qu’il a
subis.

✓ EVALUATION FORMATIVE

En t’inspirant de la rédaction du centre d’intérêt 1 du texte support 1, rédige le premier


paragraphe du centre d’intérêt 1 du texte support 2, intitulé « Ma bohème ».
✓ TRAITEMENT DE LA SITUATION

La misère du poète transparaît au niveau vestimentaire et financier.


Pour commencer, le poète est très pauvrement vêtu. En effet, il « les poches crevées »
v1, une « unique culotte » v5, un « paletot » v2, de « larges trous » v5. Ces groupes
nominaux renvoyant au champ lexical de l’habilement montre l’indigence du poète qui
s’apparente à un mendiant vu les haillons qu’il porte.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LA DISSERTATION LITTERAIRE

ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE


➢ Situation d’apprentissage (rappel) :

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur les œuvres
littéraires lues ou étudiées.

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les
romans, c’est apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

SEANCE 3 : ELABORATION D’UN PLAN


II- ELABORATION DE PLAN

Pour réussir cette étape, il faut regrouper toutes les idées convergentes et trouver des titres
correspondants. Il faut aussi hiérarchiser ces idées ; c’est-à-dire les classer selon un ordre logique
et d’importance.

L’élaboration du plan est fonction du verbe de la consigne. En se référant à la consigne du sujet,


le plan qui s’impose est le plan dialectique.

a- La thèse

C’est la justification de la pensée.

b- L’antithèse

L’antithèse présente les limites ou les insuffisances de la thèse.


Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur les œuvres
littéraires lues ou étudiées.

Expliquez et discutez cette réflexion de Jean Marie LE CLEZIO en vous appuyant sur les œuvres
littéraires lues ou étudiées.

I- THESE : le rôle de l’écrivain consiste à dénoncer certaines tares sociales

1-Sur le plan politique

a- la mauvaise gouvernance

Exemple : tribaliques d’Henri Lopes→ dénonciation des détournements des deniers publics et la
corruption des dirigeants ;

b- les abus du pouvoir

Exemple : Les châtiments de Victor Hugo. Cette œuvre poétique dénonce les abus du pouvoir de
Napoléon

Tribaliques d’Henri Lopes →expression d’un réquisitoire contre ces maux qui minent les sociétés
africaines modernes.

les voix dans le vent de Bernard Dadié dans laquelle l’auteur présente le roi Nahoubou 1er dans ses
excès d’abus de pouvoir matérialisés par de nombreux rituels.

2-sur le plan social

a-Les inégalités sociales

Ville cruelle d’Eza Boto→ Ces différentes inégalités sociales sont évoquées par Eza BOTO. Il
présente le « tanga nord » d’une minorité de riches opposée au « tanga sud » cadre de vie d’une
majorité pauvre, indigente.

Germinal d’Emile Zola présente le héros principal Etienne Lantier qui découvre la misère des
mineurs et dévoile le conflit des classes sociales.

b-Les injustices sociales

Exemples : Ferdinand OYONO Le vieux nègre et la médaille. Cette œuvre met à nu les injustices
subies par les Noirs pendant la colonisation à travers le personnage de Méka.

Les misérables de Victor Hugo → Jean Valjean principale figure de cette épopée symbolise le
peuple écrasé par une société injuste
3-sur le plan culturel

a- les pratiques culturelles néfastes

Exemple : Rebelle de Fatou KEITA. La dénonciation de l’excision des filles, une pratique
culturelle odieuse.

b- désorganisation de la structure culturelle locale

L’aventure ambiguë de cheick Amidou Kane

L’écrivain a pour mission de critiquer la mauvaise gouvernance des pouvoirs politiques.

4-la critique des mœurs

→ le libertinage sexuel

Exemple : Dom Juan de Molière. Cette pièce de théâtre expose le libertinage dont font preuve les
nobles de la société française du XVIIe siècle.

TRANSITION→ peut-on confiner l’écrivain dans l’unique fonction de dénonciateur ?

II-L’ANTITHESE : LES AUTRES ROLES ASSIGNES A L’ECRIVAIN.

1-L’expression des sentiments personnels.

a-l’amour

phèdre de Jean Racine → expression de la passion amoureuse

Exemple : Le poème « A une passante » extrait du recueil poétique Les fleurs du mal de Charles
BAUDELAIRE. Le sentiment de fascination, de fantasme du poète dû à la beauté de la femme.

b-la haine

Les frasques d’Ebinto → expression de la haine pour Monique

2-L’écrivain dans son rôle de divertissement

a-Le comique et l’humour

Exemple : On se chamaille pour un siège d’Hyacinthe Kacou. Le comique et l’humour à travers


les personnages qui divertissent le lecteur.

L’avare de Molière, comédie en cinq actes sert le comique et l’humour au lecteur à travers au
caractère d’Harpagon qui vit dans la hantise de la dépense et du vol.
b-L’évasion/ le rêve

Exemple : l’île aux trésors de Robert Louis STEVENSON. Le plaisir lié à l’aventure à travers
l’itinéraire des personnages à la recherche du fameux trésor.

3-la recherche du beau et de esthétique

→ le beau du point de vue de la qualité littéraire : le style

Le cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire → dans ce poème en prose on découvre la
beauté des vers

Les soleils des indépendances d’Hamadou Kourouma →l’auteur traduit le malinké en français

→ le beau du point de vue typographique

Exemple : Calligrammes de Guillaume Apollinaire. Ce recueil de poèmes est une vraie quête
passionnée du beau.

EVALUATION

Pour vérifier vos acquis, votre professeur vous propose de traiter les consignes ci-dessous se
rapportant au sujet N°3

Elaborez le plan détaillé de la thèse du sujet N°3

Correction
Elaboration du plan de la thèse

I-La thèse : « L’univers poétique est rempli de tourments qui font des poètes des gens qui
n’ont jamais souri. »

1-la souffrance causée par les situations difficiles de la vie


a-La perte d’un être cher
Exemple les contemplations de Victor Hugo → le poète pleure la perte de sa fille
Léopoldine
b-L’amour malheureux
Exemple : les nuits d’Alfred de Musset → le poète évoque la séparation d’avec sa bien
aimée
c-L’amour impossible
Exemple : Phèdre de Jean Racine → Phèdre éprouve un amour interdit pour Hyppolite son
beau fils
2-La souffrance causée par les angoisses existentielles ;
a-La fuite du temps
Exemple : le poème « le lac » extrait de méditations poétiques de Lamartine → souffrance
du poète face à l’écoulement du temps
b-La mal de vivre
Exemple : l’expression du « Spleen » dans les fleurs du mal de Carles Baudelaire illustre la
peine, l’ennui du poète
c-La souffrance morale provoquée par les guerres
Exemple : « le dormeur du Val » extrait de Poésies d’Arthur Rimbaud présente la
souffrance morale du poète au cours de la guerre franco-prussienne de 1870 en Europe.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

EXPRESSION ECRITE – LECON 2 : LE COMMENTAIRE COMPOSE


Séance 1 : S 1 : Analyser le libellé, construire le sens du texte et organiser les centres
d’intérêt (2 h)
Situation d’apprentissage :
Au cours de leurs recherches à la bibliothèque, des élèves de la classe de terminale du
lycée moderne X découvrent dans un ouvrage un sujet de commentaire composé.
Curieux de comprendre le fonctionnement de cet exercice, ces élèves s’organisent
pour analyser le libellé, construire le sens du texte, organiser les centres d’intérêt en vue de
rédiger l’introduction, les centres d’intérêt et la conclusion.

TEXTE – SUPPORT n°1 Le palais hanté

Le palais hanté est un poème extrait de La chute de la maison Usher, un récit fantastique d’Edgar
Allan Poe, qui figure parmi les textes des nouvelles histoires extraordinaires.

Dans la plus verte de nos vallées, Mais des êtres de malheur, en robes de deuil,
Par les bons anges habités, Ont assailli la haute autorité du monarque.
Autrefois un beau et majestueux palais, Ah ! pleurons ! Car jamais l'aube d'un lendemain
Un rayonnant palais dressait son front. Ne brillera sur lui, le désolé !
C'était dans le domaine du monarque Pensée, Et tout autour de sa demeure, la gloire
C'était là qu'il s’élevait ! Qui s'empourprait et florissait
Jamais séraphin ne déploya son aile N'est plus qu'une histoire, souvenir ténébreux
Sur un édifice à moitié aussi beau. Des vieux âges défunts.
Des bannières blondes. Superbes, dorées, Et maintenant les voyageurs, dans cette vallée,
A son dôme flottaient et ondulaient ; A travers les fenêtres rougeâtres, voient
(C'était, tout cela, c'était dans le vieux, De vastes formes qui se meuvent fantastiquement
Dans le très vieux temps.) Aux sons d'une musique discordante ;
Et, à chaque douce brise qui se jouait Pendant que, comme une rivière rapide et lugubre,
Dans ces suaves journées, A travers la porte pâle,
Le long des remparts chevelus et pâles, Une hideuse multitude se rue éternellement ;
S'échappait un parfum ailé. Qui va éclatant de rire, ne pouvant plus sourire.
Les voyageurs, dans cette heureuse vallée,
A travers deux fenêtres lumineuses, voyaient
Des esprits qui se mouvaient harmonieusement
Au commandement d'un luth bien accordé.
Tout autour d'un trône, où, siégeant
Un vrai Porphyrogénète⃰, celui-là !
Dans un apparat digne de sa gloire,
Apparaissait le maître du royaume. […]

Edgar Allan POE, La chute de la maison Usher, (traduction Charles Baudelaire).


-Porphyrogénète⃰ : Qui a été élevé dans le luxe impérial.

Faites un commentaire composé de ce poème. Etudiez d’abord la gloire ambiante du palais


et ensuite, les déboires qu’il subit.
I/ ANALYSE DU LIBELLE

1) Les différentes parties du libellé :

a- L’information

« La gloire ambiante du palais et les déboires qu’il subit. »

b- La consigne

« Faites un commentaire composé de ce poème. »

2) Identification des centres d’intérêt

Les centres d’intérêt sont à chercher dans l’information.

-Centre d’intérêt 1 : la gloire ambiante du palais

-Centre d’intérêt 2 : les déboires du palais.

3) Explication des centres d’intérêt

-Centre d’intérêt 1 : la gloire ambiante du palais : Le


rayonnement qui se dégageait du palais, Le rayonnement
passé du palais,

-Centre d’intérêt 2 : les déboires du palais : les difficultés, la


décadence, le déclin du palais.
II/ CONSTRUCTION DU SENS DU TEXTE
ET ORGANISATION DES CENTRES D’INTERET

-Le thème : la recherche de l’idéal ou un ailleurs meilleur par l’artiste.

-La nature du texte : ce texte est un texte poétique.

-La tonalité : ce texte a une tonalité pathétique.

-Idée générale : le regret de la gloire passée d’un palais royal. /le symbolisme de l’ennui sur
le poète.
Centre d’intérêt 1
Indices textuels Procédés d’écriture Interprétations
« gloire », « rayonnant », « dorées », ▪ Le champ lexical du  La beauté éclatante du palais
« lumineuses », « s’empourprait…» flamboiement  Le palais brille, étincelle et frappe la
vue.
« beau », « majestueux », « superbes» ; ▪ Le champ lexical de la  Un palais de grande valeur, signe de
beauté richesse
«monarque », « porphyrogénète », « maître  La qualité des habitants du palais
du royaume », « haute autorité », « séraphin », ▪ Le champ lexical évoquant
« esprit…» des êtres de haut rang et  Le luxe du palais / signe extérieur de
«des bannières blondes, superbes, dorées» ; esprits supérieurs. distinction
LA GLOIRE AMBIANTE
DU PALAIS. « s'élevait », « flottaient et ondulaient » ▪ La gradation ascendante Le palais est valorisé par le souverain et les
« qui se jouait », « S'échappait. », « se êtres occultes, de première hiérarchie
mouvaient », « Qui s'empourprait et céleste qui l’habitent.
florissait » ▪ Les imparfaits de
description/ verbes de
« Dans un apparat digne de sa gloire » mouvement

« Dans la plus verte de nos vallées » ▪ Groupe nominal à valeur Le poète situe l’espace global du palais qui se
descriptive doublé d’un trouve dans un lieu paisible, où il fait bon vivre.
superlatif de supériorité
«

Thème directeur 1 : Un palais somptueux

«Dans la plus verte de nos vallées» ; ▪ L’hyperbole et tournures  Un lieu attrayant mais fantastique et
« Jamais séraphin ne déploya son aile hyperboliques mystérieux
Sur un édifice à moitié aussi beau »

«un parfum ailé», ▪ La métaphore


«la gloire qui s’empourprait et florissait.»  Un lieu enivrant et enchanteur
« monarque Pensée »  L’influence du palais alimente toute
«Dans la plus verte de nos vallées ▪ L’hypallage sorte d’imaginaire et de rêverie.
Par les bons anges habitée »

▪ Le vocabulaire mélioratif
« un parfum ailé » (substantifs, adjectifs et
adverbes) relatif aux sens:
« un luth bien accordé » • odorat et  La description méliorative du palais :
« Des esprits qui se mouvaient • l’ouïe Visuel, olfactif, auditif et le gustatif
harmonieusement »
« un beau et majestueux palais », « Un • la vue,
rayonnant palais », « deux fenêtres  Impression positive.
lumineuses »
« douce brise»,»,« ces suaves journées »,«
dans cette heureuse vallée », • le toucher/le goût
Le palais décrit majestueusement est admiré et
« Des bannières blondes. superbes, dorées fréquenté à la fois par des hommes et des êtres
A son dôme flottaient et ondulaient » ▪ L’enjambement célestes ; Il est ésotérique, impénétrable.

« palais dressait son front ». ▪ La personnification


« Le long des remparts chevelus »
Thème directeur 2 :Un palais plein d’aura
Centre d’intérêt II
Indices textuels Procédés d’écriture Interprétations
«autrefois», ▪ L’adverbe de temps
« Mais » ▪ Conjonction de coordination à  Le passé glorieux contraste radicalement
valeur de rupture. avec le présent terne.
« Maintenant » ▪ Adverbe de temps qui traduit une
situation présente.

«souvenir ténébreux », «vieux âges ▪ Le champ lexical de la


CENTRE D’INTERET 2: défunts», « le vieux » « le très réminiscence
LES DEBOIRES DU vieux temps » « une histoire »
PALAIS ▪ Le champs lexical de la mort
«défunts», «en robes de deuil »,
«ténébreux» « lugubre »,« des êtres  Disgrâce et situation tragique tant du
de malheur » monarque que du palais
Le désenchantement
« Ah! pleurons! » ▪ L’interjection de regret
/l’impératif/ le substantif péjoratif  l’émotion forte de chagrin, de
« le désolé ! » regret,désolation
▪ L’hyperbole / enjambement
▪ l’adverbe de négation temporelle.

« Car jamais l'aube d'un lendemain


▪ Les phrases négatives Le déclin définitif et éternel du palais.
Ne brillera sur lui »
« N'est plus qu'une histoire »  Regard désabusé des «voyageurs» ;
les fenêtres rougeâtres »

Thème directeur1 : La décadence


• Faire relever et analyser «êtres de malheur», «de vastes champ lexical lié à des êtres maléfiques
champ lexical lié à des êtres formes qui se meuvent  Présence d’êtres malfaisants et
maléfiques fantastiquement», «une hideuse étranges qui hantent le palais .
multitude se rue éternellement» Parallélisme syntaxique des deux
Parallélisme syntaxique des hémistiches du dernier vers : Rythme  L’emprise et l’acharnement atemporels
deux hémistiches du dernier « Qui va éclatant de rire, ne binaire 7//7. du mal
pouvant plus sourire »
vers
Le vocabulaire péjoratif relatif  Triomphe du mal.
- à l’ouïe et
Le vocabulaire péjoratif « une musique discordante »,
relatif - à la vue.  La description péjorative du palais :
- à l’ouïe et « la porte pâle », « Une hideuse Visuel, olfactif, auditif et le gustatif
multitude »,« les fenêtres
- à la vue. rougeâtres » La comparaison
L’espace devient hostile et répulsif au public.
Le monde des ténèbres s’y installe
La comparaison
définitivement.
« comme une rivière rapide et
lugubre »

Thème directeur 2 : L’ensorcèlement du palais


EVALUATION FORMATIVE

TEXTE – SUPPORT 2

La première séance d’apprentissage du commentaire composé t’a tellement impressionné (e) que tu veux t’exercer à partir du texte intitulé « MA
BOHEME» extrait de Une saison en enfer , Arthur RIMBAUD, texte proposé en commentaire composé.

MA BOHEME

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;


Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, muse ! Et j’étais ton féal ;
Oh ! Là là ! Que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.


- Petit- Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,


Ces bons soirs de Septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, Comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,


Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !

Arthur RIMBAUD, une saison en enfer,1870

Faites un commentaire composé de ce texte. Montrerez d’une part la misère du poète et, d’autre part les étonnants pouvoirs
de la poésie.

1- Identifiez les centres d’intérêt du poème n° 2.


2- Relevez à partir du premier centre d’intérêt, les indices textuels pertinents et dégagez leurs effets de sens.
3- Dégagez les thèmes directeurs (sous-titres) de ce centre d’intérêt.
Traitement de la situation d’évaluation

1- Identification des centres d’intérêt

-C.I. 1 : La misère du poète.


-C.I.2 : Les étonnants pouvoirs de la poésie.

2- Les indices textuels pertinents et leurs effets de sens.

CENTRE D’INTERET 1 INDICES TEXTUELS ANALYSES INTERPRETATION


« Mes poches crevées » -Des groupes nominaux -Manque de vêtements
« Mon unique culotte » renvoyant au champ décents ; ce qui sous-
« Mon paletot » lexical de l’habillement entend que le poète est très
« Large trou » pauvrement vêtu.
La misère du poète
« Au bord des routes. » -Groupe nominal -Absence de résidence,
indiquant un lieu c’est un SDF.

« Mes poches crevées » -Hyperbole -Expression d’une


pauvreté accrue d’une
misère sans fin.

3- Les thèmes directeurs :


- Thème directeur 1 : La misère au niveau vestimentaire
- Thème directeur 2 : La misère au niveau financier
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

EXPRESSION ECRITE – LECON 2 : LE COMMENTAIRE COMPOSE


Séance 4 : REDIGER UN COMMENTAIRE COMPOSE : INTRODUCTION + UN CENTRE
D’INTERET + CONCLUSION

Support : A Monsieur Guillemardet sur sa maladie

Frère, le temps n’est plus où j’écoutais mon âme

Se plaindre et soupirer comme une faible femme

Qui de sa propre voix soi-même s’attendrit ;

Où par des chants de deuil ma lyre intérieure

Allait multipliant, comme un écho qui pleure,

Les angoisses d’un seul esprit…

Ma personnalité remplissait la nature

On eût dit qu’avant elle aucune créature

N’avait vécu, souffert, aimé, perdu, gémi :

Que j’étais à moi seul le mot grand mystère,

Et que toute pitié du ciel et de la terre

Dût rayonner sur ma fourmi…

Puis mon cœur, insensible à mes propres misères,

S’est élargi plus tard aux douleurs de mes frères ;

Tous leurs maux ont coulé dans le sac de mes pleurs,

Et comme un grand linceul que la pitié déroule,

L’âme d’un seul, ouverte aux plaintes de la foule,

A gémi toutes les douleurs…

Alphonse de Lamartine (1790-1869), Epitre à Guillemardet, 1837


Faites un commentaire composé de ce texte. Montrez comment le poète, par son lyrisme, se fait
l’interprète de la souffrance humaine.

Plan détaillé

Introduction
-Généralité : Approche bibliographique : La prépondérance du thème de l’amour dans
l’œuvre de Lamartine, notamment dans Méditations poétiques.
-Présentation du texte : Un poème extrait de l’EPITRE à Guillemardet de Lamartine.
Nature du texte : Un poème de trois sixains.
Idée générale : Le refus du poète de se lamenter sur son sort pour s’ouvrir aux peines du
monde.
Annonce du plan : l’expression du lyrisme et l’interprète de la souffrance humaine.

Développement
Centre d’intérêt 1 Indices textuels Procédés utilisés Interprétations
Epanchement de -« Frère » -Vocatif permettant Expression de la
ses peines dans un d’interpeller le volonté du poète d’attirer
lyrisme personnel lecteur. l’attention du lecteur sur
un événement important de
sa vie passée.

-« Je », « Moi », « Mon », -Pronom personnel


« Ma » et adjectifs
possessifs
-« Mon âme », « les -Groupes nominaux Expression d’une
angoisses » + conscience tournée sur
- « Se plaindre et soupirer » Groupe infinitif elle-même. Le poète est au
formant le champ centre de son propre
lexical des discours. Il parle de sa
sentiments. propre vie.
-« Les angoisses d’un seul -Allitération de la Imitation des
esprit… » sifflante « s » dans gémissements et des cris
l’octosyllabe. étouffés de l’âme en peine,
de l’âme accablée.
-« Allait multipliant comme
un écho qui pleure, -Enjambement
doublé d’une
Les angoisses… »
comparaison
évoquant des
mouvements de la
lyre intérieure.

-Sous-thème 1 : Rappel du temps passé tourné sur la vie intérieure.

Centre d’intérêt 1 Indices textuels Procédés utilisés Interprétations

Epanchement de -« Comme une faible -La comparaison Reconnaissance par le


ses peines dans un femme » marquant l’aveu de poète de la faiblesse qu’il y
lyrisme personnel sa faiblesse. a à ne se préoccuper que de
ses seuls soucis personnels.
L’indifférence vis-à-vis
des autres est une faiblesse
et une honte.
-« Pleure »
-« Des chants de deuil », -Verbe conjugué au Expression par le
« Mes pleurs » présent de poète du sentiment de son
l’indicatif impuissance, de sa
+GN formant le faiblesse.
champ lexical des
larmes.
-« Dût rayonner sur ma Aveu de faiblesse du
fourmi » -Métaphore poète. Reconnaissance
évoquant la prise de avec humilité de sa
conscience. modeste place dans
l’univers.

-Sous-thème 2 : L’aveu de sa faiblesse.

Centre d’intérêt 1 Indices textuels Procédés utilisés Interprétations

Epanchement de -« Ma personnalité - Hyperbole Regret de son attitude


ses peines dans un remplissait la nature. » prétentieuse.
lyrisme personnel
-« N’avait vécu, souffert, -Accumulation de Le poète regrette
aimé, perdu, gémi. » participes passés l’exagération des
évoquant la vie sentiments éprouvés et des
affective. peines endurées.
-« Et que toute pitié du ciel -Hyperbole
et de la terre. » marquant la Expression du désir
tendance à vouloir de réclamer pour soi seul
tout ramener à soi. toutes les attentions.

-Sous-thème 3 : La mauvaise conscience du poète : Le mea culpa.

❖ TRANSITION

Centre d’intérêt Indices textuels Procédés utilisés Interprétations


2
Interprétation de -« Frère, le temps n’est plus où - Phrase négative Le temps de la rupture
la souffrance j’écoutais mon âme. » marquant un temps avec l’ordre ancien et
humaine par le nouveau. annonce du temps nouveau
pète de l’ouverture à la
communauté humaine.

-« Puis », « Plus tard »


- Adverbe et Insistance sur le
locution adverbiale temps de la mutation
indiquant des psychologique du poète.
précisions sur
-« S’est élargi », « « Ouverte » l’époque.
- Verbes conjugué Mise en évidence de
au passé composé l’humanisme du poète.
et au présent de Expression de sa
l’indicatif formant compassion pour se
le champ lexical de semblables en peine.
l’étendue.

-Sous-thème 1 : Le nouvel élan d’humanisme du poète.

Centre d’intérêt Indices textuels Procédés utilisés Interprétations


2
Interprétation de -« Frère » - Connotation Fraternité en raison de
la souffrance culturelle et la possession d’un père
humaine par le philosophique commun : Dieu le créateur
pète montrant et en raison d’un même
l’affirmation du lien destin marqué du sceau de
de fraternité avec la souffrance et de la
tous les hommes. précarité.

-« Tous leurs maux ont coulé -Métaphore Avec beaucoup


dans le lac de mes pleurs. » hyperbolique d’héroïsme, le poète
compatit aux malheurs des
hommes du monde entier.
Il prend sur lui toutes leurs
peines, leurs souffrances.

Mise

-Sous-thème 2 : L’héroïsme du poète.

Centre d’intérêt Indices textuels Procédés utilisés Interprétations


2
Interprétation de -« Tous leurs maux », « La - Groupes Le poète a une grande
la souffrance foule », « mes frères », nominaux évoquant conscience de sa vocation
« Toutes les douleurs »
humaine par le la communauté des sociale. Il porte les
pète hommes. douleurs sans distinction.
-«A gémi toutes les - Les points de
douleurs… » suspension de cette Expression des
octosyllabe souffrances ineffables et
expriment les innombrables dont se
douleurs des charge le poète conscient
hommes. de son engagement au
service de la communauté
humaine.

-Sous-thème 3 : La vocation sociale du poète.

Conclusion
-Bilan : Dépassement de soi du poète pour apporter compassion à l’humanité souffrante
-Jugement : Langage imagé touchant la sensibilité du lecteur.
-Ouverture : Rapprochement avec Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal :
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, […]

REDACTION COLLECTIVE
Alphonse de Lamartine est un poète français du XIX ème siècle. Déjà dans son premier
recueil de poèmes à succès, Méditations poétiques, la figure de la bien-aimée Julie
Charles, l’Elvire du poème « Souvenir » a constitué une source d’inspiration féconde.
Cette même inclination du poète à épancher ses états d’âmes les plus intimes transparaît
dans l’Epitre à Guillemardet, recueil poétique paru en 1837 d’où est extrait le poème
soumis à notre étude. Dans ce texte à tonalité lyrique, le poète refuse de se lamenter sur
son amertume personnelle pour s’ouvrir aux peines de tous ses frères, les hommes. Dans
un commentaire composé, nous montrerons ainsi comment le poète, par son lyrisme se
fait l’interprète de la souffrance humaine.

Dès le début du poème, Lamartine semble interpeller son lecteur par le vocatif
« frère ». En effet, cela est significatif car le poète attire notre attention sur une certaine
étape de sa vie. Cette étape a été dominée par l’épanchement de ses propres peines. Le
poète rappelle donc ce temps passé où il ne s’intéressait qu’à sa propre vie intérieure.
Lamartine le reconnaît volontiers. Jadis « (…) j’écoutais mon âme se plaindre et soupirer
(…) » La métaphore traduit ici toute l’attention que le poète porte à sa propre vie
intérieure. Il ne le cache point d’ailleurs car c’est le temps « où par des chants de deuil
ma lyre intérieure / Allait (…) » L’enjambement de l’imparfait « Allait » montre que ce
repli sur soi est une action qui a duré dans le passé.
De plus, ce n’est pas un hasard si Lamartine utilise fréquemment la première
personne. L’on découvre, en effet les pronoms personnels « je » au vers 1, « moi », au
vers 10, les adjectifs possessifs « ma » au vers 4,7,12 ou encore « mon » au vers 1 et 13.
C’est le signe que le poète est au centre de son discours dans lequel domine visiblement
la fonction émotive de la communication. Dans ce rappel de sa vie passée, l’auteur prend
soin d’indiquer qu’il ne se préoccupait que des « angoisses d’un seul individu (…) » Ce
sixième vers qui termine la première strophe laisse entendre en écho l’allitération de la
sifflante [s].
C’est indubitablement une harmonie imitative des sempiternelles plaintes de
l’âme seule, recroquevillée sur elle-même et tentée très souvent d’exagérer le poids de ses
troubles affectifs les plus ordinaires. Tout compte fait, l’emploi systématique du
vocabulaire affectif avec des notions comme : « mon âme », « ma lyre intérieure », « se
plaindre et soupirer », « mon cœur » permet de comprendre que dans ce passé évoqué, le
poète était quasiment obnubilé par sa propre affectivité, par ses soucis personnels. Cette
obsession, le poète en est pleinement conscient, c’est une faiblesse. Voilà pourquoi il
avoue être « […] comme une faible femme ». Cette comparaison suggère bien que cet
état de fait ne le réjouit guère. Il le confesse volontiers sur un ton pathétique. L’emploi
des termes appartenant au champ lexical des larmes est révélateur à cet effet. Ce sont
notamment « pleure », « des chants de deuil », « mes pleurs ». Le poète est tellement
pénétré du sentiment de son impuissance qu’il s’assimile à une « fourmi » dans
l’octosyllabe qui termine la deuxième strophe. Cette métaphore montre implicitement que
le poète n’est point fier de ce passé marqué par des actions sans altruisme, sans gloire.
Dans un tel contexte, le poète ne peut avoir que mauvaise conscience. Il reconnait
sa faute qu’il regrette sincèrement : « ma personnalité remplit la nature ». Cet alexandrin
traduit par son hyperbole, l’égocentrisme que regrette Lamartine. Il n’avait d’égards que
pour sa seule personne et les soucis individuels. Il ignorait alors royalement toutes les
souffrances environnantes. Aveuglé par cet égocentrisme, il estimait qu’en dehors de lui,
personne « n’avait vécu, souffert, aimé, perdu, gémi ». Cette accumulation de participes
passés donne un rythme accéléré et vif au vers 9, signe que le regret de Lamartine est fort
sincère et exacerbé. Le poète s’en veut même d’avoir été prétentieux : « (…) j’étais à moi
seul. Le mot grand mystère » c’est cette prétention qui l’a poussé à réclamer « toute pitié
du ciel et de la terre ». L’hyperbole employée ici est l’expression du remords immense
qui accable le poète lorsqu’il évoque l’étape de sa vie durant laquelle il était fermé aux
misères des autres.
A ce passé peu glorieux, le pète entend substituer une vie remplie de sentiments
plus altruistes.

En définitive, Lamartine a réussi à nous faire partager la générosité d’un cœur qui
malgré ses propres troubles affectifs a su montrer un dépassement de soi pour compatir
avec héroïsme aux souffrances de l’humanité. Il exprime cette grandeur d’âme à travers
un vocabulaire dominé par de multiples images fort évocatrices et une longue truculente
qui touche la sensibilité du lecteur. La sensibilité à la souffrance humaine de Lamartine
semble bien être de la même famille d’esprit qu’Aimé Césaire. Car cet autre poète se veut
non seulement l’interprète des souffrances des Nègres mais aussi et surtout « la bouche
des malheurs qui n’ont point de bouche ».

EXERCICES D’APPLICATION
Support 1 :

COMMENTAIRE COMPOSE

Au bout du petit matin


Au bout du petit matin, une autre petite maison qui sent très mauvais dans une rue très étroite,
une maison minuscule qui abrite en ses entrailles de bois pourris des dizaines de rats et la
turbulence de mes six frères et sœurs, une petite maison cruelle dont l’intransigeance affole nos
fins de mois et mon père fantastique grignoté d’une seule misère, je n’ai jamais su laquelle,
qu’une imprévisible sorcellerie assoupit en mélancolique tendresse ou exalte en hautes flammes
de colère ; et ma mère dont les jambes pour notre faim inlassable pédalent, pédalent de jour, de
nuit, je suis même réveillé la nuit par ces jambes inlassables qui pédalent la nuit et la morsure
âpre dans la chair molle de la nuit d’une Singer que ma mère pédale, pédale, pour notre faim et
de jour et nuit.
Au bout du petit matin, au-delà de mon père, de ma mère, la case gerçant d’ampoule
d’ampoules, comme un pêcher tourmenté de la cloque, et le toit aminci, rapiécé de morceaux de
bidon de pétrole, et ça fait des marais de rouillure dans la pâte grise sordide empuantie de la
paille, et quand le vent siffle, ces disparates font bizarre le bruit, comme un crépitement de
friture d’abord, puis comme un tison que l’on plonge dans l’eau avec la fumée des brindilles qui
s’envole… Et le lit de planches d’où s’est levée ma race, tout entière ma race de ce lit de
planches, avec ses pattes de caisses de kérosine, comme s’il avait l’éléphantiasis le lit, et sa peau
de cabri, et ses feuilles de banane séchées, et ses haillons, une nostalgie de matelas le lit de ma
grand-mère.

Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence Africaine, 1971

Libellé : faites de ce texte un commentaire composé. Montrez d’une part, la peinture sans
complaisance que le poète fait de sa maison natale et d’autre part, la condition sociale de la
famille.

CORRECTION

LE COMMENTAIRE COMPOSE

-Texte : « Au bout du petit matin »

-Source : Cahier d’un retour au pays natal

Présence africaine, 1971

-Auteur : Aimé Césaire

Remarques générales.

- Le texte est d’un niveau de langue accessible aux candidats.


- La connaissance du texte et de l’auteur n’est pas indispensable à la compréhension
du texte.
- Les centres d’intérêts sont facilement identifiables et ne pose aucun problème de
compréhension.
- Le correcteur sanctionnera toute copie qui dissociera le fond de la forme ou / et
qui fera une étude linéaire du texte.
NB : Valoriser la copie du candidat qui saura identifier la typologie ou la nature du texte.

INTRODUCTION

• La Généralité

- Partir du mouvement de la négritude, né à la fin des années 1930 (affirmation du


noir, mouvement de libération, dénonciation de la condition inégalitaire du noir.)
- Evoquer l’image idyllique, paradisiaque que l’on donne des Antilles (Martinique
d’où est issu le poète) qui contraste avec la condition misérable du peuple.
- L’œuvre publiée pour la première fois en 1939 est une dénonciation de la
colonisation avec un peuple opprimé et par-delà l’Afrique.

• Présentation du texte

- « Au bout du petit matin » est un poème en prose présentée de façon


argumentative. Il est extrait de Cahier d’un retour au pays natal de l’écrivain et
homme politique martiniquais Aimé Césaire, pionnier de la Négritude, père de ce
néologisme.
Ce texte est un manifeste qui fait une peinture réaliste et sans complaisance de la
condition de vie tragique du poète et de sa famille pendant la colonisation.

• Annonce du plan

- Centre d’intérêt 1 : La peinture de la maison natale du poète.

- Centre d’intérêt 2 : La condition sociale de sa famille.

DEVELOPPEMENT

I-LA PEINTURE DE LA MAISON NATALE DU POETE

1-La promiscuité de la maison

- « petite maison » V1 « une maison minuscule » V2 « étroite » V2

Ces adjectifs qualificatifs renvoient à un lexique dépréciatif. Ils traduisent


l’étroitesse de cette maison. Elle est exagérément réduite pour une si grande famille.
C’est une image choquante et désagréable.

- « une autre petite maison » V1

L’adjectif épithète « autre » fait une précision. Il ne s’agit donc pas d’une maison
isolée. Toutes les maisons se ressemblent et présentent cette image négative.

2.Une maison puante


- « Et ça fait des marais de rouillure… de la paille » V12-13 une énumération.

« Comme un crépitement de friture » V13-14 une comparaison.

« Comme un tison que l’on plonge dans l’eau » V14 une comparaison.

Ces figures de style nous donnent l’image d’une maison crasseuse, enlaidie par la
chaleur et noircie par la saleté.

- Le champ lexical de la puanteur


« Rouillure » V12 « sordide » V12

« Empuantie » V13 « bois pourris » V2

« Dizaine de rats » V2

Vient renforcer le caractère infect de la maison. Elle présente une lourdeur maladive et
rappelle les maisons habitées par les indigènes, les nègres.

3. Le manque de confort

- « La case gerçant…comme un pêcher de claque » V10-11 une comparaison

« Un toit aminci… bidon de pétrole » V11-12 une énumération

« Ce lit de planches » V15,16 une répétition

« Ses pattes de caisse de Kérosine » une métaphore (une animalisation)

« Comme s’il avait l’éléphantiasis » V16,17 une comparaison violente (Maladie


chronique caractérisée par une augmentation de volume d’une partie du corps ou du pied)

« Sa peau de cabri » V17 une métaphore animalisante

« Ses haillons » V17 personnification

Cette maison souffre d’une absence totale de confort. Le mobilier est vieillissant et
en mauvais état.

La défectuosité des matériaux vient accentuer le caractère repoussant et répugnant


de cette maison. Sa précarité est révélatrice de la condition sociale de ses habitants.

-« D’où s’est levée ma race » V15

« Tout entière ma race » V15,16


Une périphrase pour designer la condition du peuple africain. Le poète devient
alors la voix des sans voix. Il porte l’opprobre de son peuple.

• Conclusion partielle + phrase de transition


C’est une description sans détour de la maison familiale du poète. Sa promiscuité, son
caractère fétide et son inconfort révèlent la condition sociale de la famille.

II- LA CONDITION SOCIALE DE SA FAMILLE

1.L’extreme pauvreté

- « l’intransigeance affole nos fins de mois » V3-4 une hyperbole.

« Mon père… grignoté d’une seule misère » une hyperbole.

Cette famille survit à peine. Cette amplification montre à quel point le père de famille a
du mal à joindre les deux bouts.

- « cruelle » V3

« Misère » V4

« Notre faim inlassable » V6

Ce champ lexical de la faim, de la souffrance suggère que la faim de cette famine


est quasi-quotidienne. Ce sont des crève-la-faim.

2.La souffrance de la mère

-« ma mère dont les jambes pédalent, pédalent » V7,8

Une répétition + un verbe d’action.

« Pédale, pédale » V9 verbe d’action + répétition

« La morsure …de la nuit » v8 une métaphore hyperbolique


« D’une Singer » V8. Une métonymie (La marque pour designer l’objet) il s’agit d’une
machine à coudre, un modèle archaïque.

Nous apprenons un peu plus sur le métier de cette mère, elle est couturière. Elle est
obligée de se sacrifier pour sa famille. Elle a même perdu la notion du temps en raison de
l’activité pénible qu’elle mène. C’est l’image d’une mère courageuse et persévérante.

-L’insistance « de Jour, de nuit » V7,9 et le groupe nominal prépositionnel « pour notre


faim » V6 rendent compte de l’intensité de la souffrance.

Le poète lui-même est témoin de cette triste réalité, voir ses parents se démener pour
préserver un minimum de dignité humaine.

3.La naissance de l’espoir

« Au bout du petit matin » titre du poème.

Une reprise anaphorique V1 et 10. Elle implique une métaphore et évoque la


longue nuit de la colonisation qui a maintenu le noir dans la misère la plus indescriptible.

Sa position en début de strophe ou de paragraphe est annonciatrice de la fin de cette


longue nuit, de cette misère.

CONCLUSION

Césaire a su restituer de manière tragique l’itinéraire du poète noir confronté a son


destin de colonisé. Il va peindre la réalité d’une histoire marquée par l’asservissement et
la misère de son peuple.

En exprimant la misère de la famille, il se regarde en force et se rend compte de la


réalité de sa négritude. Il est toutefois désireux de relever la tête.

C’est un texte riche avec une écriture spécifique. La prose poétique et beaucoup
d’images.

Il peut être rapproché de Pigments de Léon Gontran Damas.


Support 2

980 000
980 000 nous sommes

980 000 affamés

Brisés

Abrutis

Nous venons des usines

Nous venons des forêts

Des campagnes

Des rues

Avec des feux dans la gorge

Des crampes dans l’estomac des trous béants dans les yeux des varicelles le long du corps et des bras durs
et des mains calleuses et des pieds comme du roc

980 000 Nous sommes

980 000 ouvriers

Chômeurs et quelques étudiants qui n’ont plus droit qu’à une fraction de vie

Nous venons à 980 000

Nous entrons sans frapper et apparaissent 20 000

20 000 prophètes

20 000 qui font des miracles Mercedes dans leurs pieds

La soif désaltère

La faim nourrit bien

Des greniers bourrés

Pendant au bas du ventre

Jolis, jolis bien jolis miracles

Mais nous ferons nous-mêmes nos miracles

Maxim N’Debeka, L’Oseille, les citrons, 1975, l’Harmattan Edition, paris


Faites un commentaire composé de ce texte. Etudiez d’abord l’indignation du poète, ensuite son appel à
la libération du peuple.

N .B : Rédigez l’introduction, un centre d’intérêt et la conclusion.

CORRECTION

LE COMMENTAIRE COMPOSE

-Texte : « 980.000 »

-Source : L’Oseille, les citrons, 1975, l’Harmattan Edition, paris

-Auteur : Maxim N’Debeka

En poésie, la modernité rime avec l’esthétique nouvelle de l’inscription spatiale et


visuelle du texte. La disposition de l’écriture sur la page a ainsi acquis ses lettres de
noblesse au début du XXème siècle avec le célèbre calligramme de Guillaume
Apollinaire. Aujourd’hui, de nombreux poètes explorent cette voie de la modernité
poétique. Parmi eux, l’on compte le poète congolais Maxime N’debeka, auteur de
L’Oseille, les citrons, un recueil d’inspiration militante. D’ailleurs dans ce poème « 980.00 »,
extrait de ce recueil, l’auteur entreprend une vigoureuse dénonciation. Ce texte dont la disposition
typographique participe à la construction du sens dénonce la misère des masses populaires
innombrables. Dans un commentaire composé, nous montrerons l’indignation du poète et son
appel à la libération du peuple.

Ce qui choque à la lecture de ce poème, c’est la flagrante disparité sociale. Il y a d’un


côté une minorité bourgeoise au luxe insolent et de l’autre, une masse populaire accablée d’une
misère sordide. Voilà d’ailleurs pourquoi le poète congolais crie son indignation devant
l’exploitation systématique imposée par la bourgeoisie aux masses laborieuses. Maxime
N’debeka fait découvrir à son lecteur le portrait du bourgeois. Quelques mots à peine ont suffi
pour dépeindre les bourgeois, cette infirme minorité de la population. Comme un statisticien, le
poète indique une donnée chiffrée au vers 24 : « Et apparaissent 20.000 » avant de compléter au
vers 25 : « 20.000 prophètes ». Une anadiplose permet de mettre ici en valeur le chiffre
symbolique de « 20.000 » qui ne représente que deux pour cent de la population du sondage. Cela
traduit clairement la très faible proportion de bourgeois. Et pourtant, leur portrait physique est
impressionnant. D’un côté, ils ont « des Mercedes dans leurs pieds ». Cette métaphore
hyperbolique trahit le luxe insolent des bourgeois. Ils exposent ostensiblement leurs véhicules. De
l’autre, l’on découvre qu’ils possèdent « des greniers bourrés » qui « pendent au bas du ventre ».
Cette autre métaphore hyperbolique révèle que le bourgeois est un homme obèse et ventripotent.
La proéminence du ventre apparaît ici comme un signe extérieur de richesse. Par ces hyperboles,
le poète semble faire une caricature bien campée de ces bourgeois aux traits physiques
ostentatoires.
Leur portrait moral attire tout autant l’attention du lecteur. En dressant ce portrait, le
poète qui a pris le parti de ne point utiliser de signe de ponctuation exprime par la disposition de
l’écriture sur la page sa révolte face à une bourgeoisie continuées d’accapareurs et de profiteurs.
En effet, dans les quatre premiers vers du poème, les mots et expressions ont une disposition
typographie pleine de sens. Des blancs sont laissés en début du troisième et du quatrième vers au-
dessus des autres. Ainsi au vers 1, « nous sommes » est au-dessus du participe passé « brisé » au
vers 3 qui a son tour est au-dessus du participe passé « abrutis » au vers 4. Cette inscription
spatiale du poème a l’avantage de prêter le texte à une lecture verticale liée à la modernité. Ce
faisant, l’on découvre la déconstruction de la phrase passive : « Nous sommes affamés, brisés,
abrutis. » étalée sur quatre vers sans ponctuation. La lecture verticale favorisée par cette
occupation spatiale des vers montre implicitement que le peuple du poète est la victime innocente
de bourgeois impitoyables qui organisent la famine, la torture et l’abêtissement des masses. Ils
sont « 20.000 prophètes ». Le terme « prophète » a ici une connotation politique dépréciative. Car
il rappelle les faux prophètes, ces vendeurs d’illusion, c’est à dire ces hommes politiques véreux
dont les promesses mirobolantes n’ont jamais été tenus. Ces bourgeois sont tout simplement des
profiteurs qui s’engraissent à la sueur du front des couches populaires laborieuses. Voilà pourquoi
en dressant leurs portraits, Maxime N’débeka affirme au vers 28 : « la soif désaltère » et au vers
29 : « la faim nourrit bien ». Ce sont là deux oxymores employées par le poète congolais pour
crier sa colère contre ces bourgeois qui exploitent son peuple. C’est au prix de la faim et de la soif
des masses que le bourgeois s’alimente grassement ou encore déguste ses boissons
rafraichissantes. Ainsi donc, il se repaît de la souffrance du peuple.
Par ailleurs, le bourgeois se targue de faire des miracles. Maxime N’débeka le dit bien en
présentant ces « 20.000 qui font des miracles ». Le mot « miracle » est polysémique. Il désigne ici
une transformation rapide, incroyable mais vraie. En fait, il s’agit de la mutation politique, sociale
et économique soudaine des bourgeois. A la faveur d’une nomination, on gravit miraculeusement
l’échelle sociale et on s’accapares des richesses pour constituer en un clin d’œil « des greniers
bourrés », synonyme d’un immense pouvoir économique.
Ces sauts vertigineux, ces tours de magie, le poète les dédaigne : « jolies biens, jolies
miracles ». La triple répétition de l’adjectif qualificatif « jolie » est l’expression de l’ironie
mordante de Maxime N’débeka. Au demeurant, l’assonance en [i] de ce vers semble traduire par
harmonie imitative le cri moqueur et incisif du poète qui désigne ainsi à la vindicte publique tous
les profiteurs et autres ennemis de son peuple.

Maxime N’débeka, conscient que son peuple exploité est réduit à la misère appelle à sa libération.

En définitive, ce texte est aussi bien le cri de cœur d’une âme indignée par la profonde
disparité sociale dans les pays sous-développés de l’acte de foi d’un poète à son peuple. De fait,
Maxime N’débeka fondant sa foi sur la prise de conscience populaire envisage l’avenir des
masses laborieuses avec optimisme. D’ailleurs, son refus de la ponctuation, sa prédilection pour
les images choquantes et les mises en valeur typographiques constituent pour le poète congolais
autant de ressources esthétiques qui expriment son désir de faire changer la société. Cela
constitue un appel à la liberté pour attirer l’attention sur le drame d’un peuple en lutte contre une
atroce exploitation. L’issue miraculeuse prônée par N’débeka rappelle à bien des égards, la
révolution irréversible prédite par le poète ivoirien Zadi Zaourou dans son poème « KIDI KIDI »
extrait de Fer de lance.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LA DISSERTATION LITTERAIRE

ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE


➢ Situation d’apprentissage (rappel) :

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher en
1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.

Expliquez et discutez cette réflexion en vous appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

Sujet2 : Georges Sand dans l’ouvrage Le Roman (Edition du Seuil 1971) affirmait : « Lire les romans, c’est
apprendre à se donner du plaisir. »

Dans un développement organisé, expliquez et discutez cette affirmation de Georges Sand en vous
appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

SEANCE5 : REDACTION D’UNE INTRODUCTION ET D’UNE CONCLUSION


I- REDACTION DE L’INTRODUCTION
1- Les composantes de l’introduction

L’introduction se rédige en un seul paragraphe. Elle comprend les étapes suivantes :

a- La perspective générale

Elle consiste à partir d’une généralité en rapport avec le thème abordé par le sujet ou d’un constat fait en
rapport avec le problème posé par le sujet ou encore d’une citation en rapport le sujet. Cette partie doit
déboucher naturellement sur la deuxième étape.

b- L’annonce du sujet

Le sujet dans l’annonce du sujet peut se présenter sous la forme initiale s’il est court et doit être reformulé
s’il est long.

c- La problématique

La tâche de la problématique consiste à dégager le ou les différents aspects du problème posé par le sujet.

d- L’annonce du plan

1
Dans l’annonce du plan, il s’agit de dire simplement et clairement le travail à faire c’est-à-dire les grands
points du développement.

2- Exemple d’introduction (sujet1)

« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui
s’affaissent au cachot du désespoir » s’exprimait le poète Aimé Césaire. Le disant, il précise ainsi le rôle de
l’écrivain. L’écrivain ne doit pas être sourd aux complaintes du peuple.

Jean Marie LE CLEZIO ne dit pas autre chose quand il affirme que le rôle primordial de l’écrivain est de
stigmatiser les maux liés aux conditions de l’existence humaine.

Mais peut-on dire que le rôle de l’écrivain se limite uniquement-il à dévoiler les tares de la société ? Dans
notre analyse, nous montrerons que l’écrivain fait sienne la dénonciation des problèmes sociaux mais que
celui-ci peut avoir d’autres fonctions.

II- REDACTION DE LA CONCLUSION


1- Les étapes de la conclusion

Tout comme l’introduction, la conclusion se rédige en un seul paragraphe. La conclusion comprend trois
(3) étapes.

a- Le bilan

Le bilan est la synthèse ou le rappel des grandes idées du développement.

b- L’opinion personnelle

Il s’agit de porter un jugement sur l’affirmation développée ou de faire un dépassement des deux thèses
pour les concilier.

c- L’ouverture

L’ouverture consiste à considérer un aspect du sujet pour en faire une autre préoccupation.

2- Exemple de conclusion (sujet1)

En définitive, la mission de l’écrivain n’est pas seulement de défendre les conditions d’existence de
l’homme. Mais elle vise aussi à procurer du bien-être au lecteur par la production d’œuvres de
divertissement et d’évasion. La traduction du beau et de l’esthétique à travers une syntaxe châtiée sont
aussi source de bonheur du destinataire des œuvres littéraires. Nous pensons que la valeur d’un écrivain
réside dans sa capacité à faire preuve de son génie créateur, de son imagination afin de se sentir proche du
peuple dont il porte la voix.

A ce stade de notre réflexion, une question nous taraude. Avec l’organisation de la société actuelle, n’y
a-t-il pas d’autres structures plus audibles que la voix de l’écrivain ?

2
EVALUATION
En vous appuyant sur les acquis de la rédaction de l’introduction et de la conclusion du sujet N°1,
rédigez l’introduction et de la conclusion du sujet N°3

1- Rappelez les composantes de l’introduction et de la conclusion


2- Rédigez une introduction et une conclusion au sujet N°3

CORRECTION

1- les composantes de l’introduction sont :

- la généralité ;
- l’insertion du sujet ;
- la problématique ;
-l’annonce du plan.
Les étapes de la conclusion sont
- le bilan ou la synthèse ;
- l’opinion personnelle ;
- l’ouverture.

2- Exemple d’introduction

La poésie lyrique est une poésie qui fait la part belle à l’expression des sentiments personnels. Les
poètes lyriques trouvent leur inspiration dans l’épanchement de leurs états d’âme. C’est
certainement ce qui a motivé Roland BARTHES lorsqu’il affirme que la création poétique découle
des sentiments douloureux qui fait du poète un être malheureux. Il pose ainsi, le problème de
l’influence de la souffrance sur le poète dans sa production littéraire. La réflexion sur le sujet nous
amènera à montrer d’une part la souffrance comme source de la création poétique et d’autre part,
les limites de cette assertion.

Exemple de conclusion

Au terme de notre analyse, nous pouvons dire que le poète s’inspire des difficultés liées à la vie.
L’œuvre devient dans ce sens le réceptacle de ses expériences douloureuses. Toutefois, il est bien de
faire remarquer que le poète s’inspire également d’autres thématiques notamment la joie, l’amour et des
sujets sociaux. Et c’est justement cette diversité qui fait la noblesse du genre poétique.

L’œuvre poétique dans ces conditions remplit-elle tous les critères nécessaires pour répondre aux
aspirations des citoyens modernes de nos jours ?

Approfondissement

3
Sujet : parlant de la création littéraire, Calixte BEYALA dans son œuvre une écriture de chair et de sang, a pu dire :
« je suis un dieu, l’espace d’une écriture. »
Expliquez et discutez cette affirmation en vous appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées.

Corrigé

- le thème de la création littéraire n’est pas nouveau pour les élèves


-le sujet évoque une qualité de l’écrivain, celle d’être le maître absolu de l’univers littéraire (personnages ;
espaces ; lieux) qu’il crée ; c’est un demi-dieu.
III/Organisation du devoir
Introduction
- perspectives générales : on pourrait partir de la construction de l’espace littéraire ;
-amener le sujet : « je suis un dieu, l’espace d’une écriture » ;
➢ L’écrivain dans l’exercice de son travail qui est de créer un monde est un démiurge
-problématique : qu’est-ce-qui peut conférer à l’écrivain dans la création littéraire les qualités d’un dieu ?
Développement
I/ La thèse : au cours de la création littéraire, l’écrivain est un dieu
1-la création d’un espace de vie
L’écrivain manipule à souhait cet espace. Il en est le maître absolu.
Exemple : Les soleils des indépendances d’A. Kourouma ; le respect des morts d’Amadou Koné ; Kaydara de
Hamadou Ampaté Ba … (ces œuvres littéraires illustrent bien ce fait)
2-la création des animateurs de l’espace : les personnages
L’écrivain est le maître absolu des personnages qu’il manipule à sa volonté. Il est maître de leur destin et de leur
destinée. Il en fait des héros, des anti-héros…
Exemples :
-le monde s’effondre de Chinua Achebé : Okwonko, un modèle de bravoure, de rigueur ; mais il connaît une fin
triste.
-le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono, Méka qui a tout donné à la colonisation, est bafoué dans sa
dignité d’homme
3-la création de l’histoire
L’histoire détermine le rôle des personnages
Exemple :
-la voie de ma rue de Sylvain Kéan Zoh
-l’étranger d’Albert Camus
II/ Le dépassement de la thèse
1-les œuvres autobiographiques
L’écrivain reproduit ce qui existe déjà
Exemples :
Climbié de Bernard Dadié
Mémoire d’une jeune fille rangée de Simone Beauvoir
Histoire de ma vie ; carnet de voyages à Gargilesse de George Sand
Œuvres autobiographiques complètes, tome 1 et 2 de Blaise Cendrars
2-les essais
Un essai est une œuvre de réflexion portant sur les sujets les plus divers et exposés de manière personnelle, voire
subjective par l’auteur ; l’essai peut être polémique ou partisan
Exemples :
Jalons de nicolas
Les pensées de pascal
3-les chroniques littéraires
Recueil de faits historiques regroupés par époques et présentés selon leur déroulement chronologique
Récits mettant en scène des personnages réels tout en évoquant des faits sociaux et historiques authentiques, et
en respectant l’ordre de leur déroulement
Exemples :

4
Les chroniques italiennes de Sthendal
La chronique des pasquier de Georges Duhamel
Conclusion
Bilan :
-au regard de la manipulation de l’espace et des personnages, l’écrivain est un dieu, l’espace d’une écriture ;
cependant cette thèse a des limites
-ouverture : les écrits des auteurs peuvent-ils transformer le quotidien des citoyens si celui-ci se met dans le
costume d’un dieu ?

DISSSERTATION LITTERAIRE

« Aucune œuvre littéraire n’est stérile ; de quelque manière que ce soit, elle féconde le lecteur. » a
affirmé un critique littéraire.

Expliquez et discutez l’affirmation de ce critique littéraire en vous appuyant sur les œuvres littéraires
lues ou étudiées en classe.

CORRIGE

SUJET : « aucune œuvre littéraire romanesque n’est stérile, de quelque manière que ce soit, elle féconde le
lecteur » a affirmé un critique littéraire.

Expliquez et discutez cette assertion.

INTRODUCTION :

- Partir de la valeur ou de la fonction de la littérature.

- Insérer judicieusement le sujet.

-Reformuler le sujet : les œuvres romanesques édifient toujours le lecteur. Elles le transforment positivement.

-Poser la problématique : comment l’œuvre littéraire romanesque féconde-t-elle le lecteur ?

Arrive-t-elle toujours à jouer ce rôle ?

A/ Thèse : le roman n’est jamais stérile ; elle féconde le lecteur

argument1 : le roman apporte quelque chose pour l’enrichissement, mais au-delà du savoir(monde magique des
mots, de la syntaxe, des figures de rhétorique) il sert de miroir, de verres correcteurs, révélant au lecteur ses
défauts.

Exemple : une vie de Maupassant

Les déboires de Jeanne pourraient dissuader les parents « arrangeurs » de mariage et éviter une torture morale
et physique à leurs enfants.

Julien aussi pour les infidèles.

5
argument2 : La fécondation intervient à travers des repères, des personnages modèles servant de guide aux
lecteurs ; des héros qu’ils soient positifs ou négatifs contribuent à la formation de personnalité des lecteurs en
vue d’être utiles à la société.

Exemple : Au bas de la 2ème avenue de Ezékiel M’phalélé

A travers cette autobiographie, ce noir sud-africain montre comment il a surmonté la cruauté de l’apartheid. Cela
l’a aidé à persévérer dans ses entreprises et à être une figure de proue de la culture sud-africaine. Son exemple
peut galvaniser tout lecteur accablé par les hommes ou par le sort.

argument3 : l’œuvre romanesque sort le lecteur de ses frayeurs, de sa solitude, de sa tristesse. Elle l’amène à se
retrouver, à avoir une paix intérieure, à comprendre qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil ; ce qu’il vit est
vécu par d’autres personnes.

Exemple : l’autre versant de Camara Nangala et l’étranger d’Albert Camus ou la peste du même auteur

dans la peste, la mort de l’épouse de Rieux (médecin, de plusieurs personnes, la mise en quarantaine) rappelle
aujourd’hui ce qui sévit en Chine (Le Corona Virus). La lecture de cette œuvre permet à ceux qui s’en veulent de
n’avoir pas été conséquent dans leurs actes qui ont porté préjudice à autrui de se consoler.

Transition ; malgré sa force créatrice de vie, le roman peut être infécond pour bien de raison.

B/ Antithèse : le roman est stérile, infécond pour le lecteur

argument1 : le lecteur rencontre le désintérêt, l’indifférence nées des contenus invraisemblables des œuvres
d’une part et d’autre part des connus en rapport avec les nouvelles technologies.

Exemple : la planète des singes de Pierre boule, œuvre de fiction relate un monde où les singes sont les maîtres
de la société.

argument2 : le style de l’écrivain (le romancier) peut son roman hermétique, difficile à lire et l’intrigue difficile à
cerner. Le courant littéraire rend l’œuvre infécond.

Exemple : la jalousie de Alain Robbe-Grillet

Le titre accrocheur invite à la lecture mais les premières pages nous présentent « A » devant une fenêtre
(jalousie) rebutent le lecteur. Le personnage principal « A » est toujours devant la fenêtre imaginant les autres
en train d’agir. Le lecteur classique ne s’y retrouve pas. Ce roman ne lui apporte donc rien.

argument3 : anachronisme des thèmes ou de la langue (thèmes dépassés) qui n’intéressent nullement le lecteur.

L’ancien français ou un aspect de la culture d’un peuple, culture jugée désuète.

Exemple : L’astrée, Honoré d’Urfé (5 parties de 40 histoires)

La description interminable dans le père Goriot d’Honoré de Balzac

Doguicimi de Paul Hazoumé : œuvre éponyme où le personnage principal Doguicimi se fait enterrer vivante pour
rester fidèle à la mémoire de son époux.

Par ailleurs, le roman est stérile quand il ne contraint pas le lecteur à y retourner quand le besoin se fera sentir.

Conclusion :

6
-Bilan : le roman par ses caractéristiques est très utile, important pour le lecteur même si on lui reconnaît
quelques limites.

-Jugement personnel : tout roman féconde toujours le lecteur car chacun y trouve son compte.

-ouverture : ce sujet pose le problème de la subjectivité des rapports lecteurs- œuvres littéraires.

EXERCICES
A l’aide des sujets de dissertation de type BAC, prépare-toi à ton examen.

Sujet 1 :
Dans le Degré zéro de l’écriture, le critique littéraire Roland Barthes affirme : « L’univers poétique
est rempli de tourments qui font des poètes des gens qui n’ont jamais souri. »

Expliquez et discutez cette opinion de Roland Barthes dans un développement argumenté et illustré
d’exemples tirés d’œuvres poétiques lues ou étudiées.

Sujet 2
« Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes et dans ce même esprit doivent être
élevées les défenses pour la paix » Expliquez puis discutez cette affirmation.

Sujet 3
« La littérature négro-africaine est une littérature de remise en cause et de remise en place. » Dans
un développement argumenté et illustré d’exemples précis tirés d’œuvres littéraires lues ou
étudiées, expliquez et discutez ces propos d’Emmanuel DONGALA.

Sujet 4
Dans son œuvre Connaissance poétique, Jean Onimus écrit : « une société qui se mécanise a plus
besoin, pour sauver des personnes, de la poésie libératrice. »
Dans un développement argumenté et illustré d’exemples tirés des œuvres littéraires, expliquez et
discutez cette affirmation

Sujet 5
Dans son ouvrage Les grands traits de la poésie négro-africaine, Jean Makouta MBOUKOU
affirme : « la littérature ne doit pas être à la traine de l’histoire ».

En vous appuyant sur les œuvres littéraires lues ou étudiées, expliquez et discutez cette affirmation
du critique africain.

7
8
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LA DISSERTATION LITTERAIRE

ACTIVITE : EXPRESSION ECRITE


➢ Situation d’apprentissage (rappel) :

Sujet1 : Selon Jean Marie LE CLEZIO dans son essai l’extase matérielle paru aux Editions Rocher
en 1967, l’écrivain est celui qui montre du doigt une parcelle du monde.
Expliquez et discutez cette réflexion en vous appuyant sur vos connaissances des œuvres littéraires
lues ou étudiées.

SEANCE 4 : REDACTION D’UNE PARTIE DU DEVELOPPEMENT


La rédaction du développement demande beaucoup de rigueur. Chaque idée constitue une sous
partie du développement. Ce développement doit être présenté en paragraphes argumentatifs et
chaque paragraphe doit obéir au schéma suivant :
- Présentation de l’idée directrice
- Explication ou démonstration de l’idée directrice
- Insertion et explication de l’exemple
- Phrase conclusive+ annonce de l’argument suivant

N.B : Une transition est nécessaire pour passer d’une grande partie (thèse) du développement à
une autre. Elle consiste à résumer brièvement ce qui précède et d’annoncer ce qui va suivre.

REDACTION COLLECTIVE D’UNE PARTIE DU DEVELOPPEMENT (UN


PARAGRAPHE ARGUMENTATIF

REDACTION D’UN PARAGRAPHE (sujet1)


Pour Jean Marie LE CLEZIO, le rôle essentiel de l’écrivain est de dénoncer certaines tares de
la société. Plusieurs raisons justifient cette réalité.
D’abord, au plan politique, on note la dénonciation de la mauvaise gouvernance et des abus du
pouvoir. La mauvaise gouvernance se reconnaît par les détournements des deniers publics et la
corruption. Tribaliques d’Henri Lopes est l’expression d’un réquisitoire contre ces maux qui
minent les sociétés africaines modernes. Il en est de même pour la pièce de théâtre, les voix dans
le vent de Bernard Dadié dans laquelle l’auteur présente le roi Nahoubou 1er dans ses excès d’abus
de pouvoir matérialisés par de nombreux rituels. Ces situations déplorables auront pour effets
induits le dysfonctionnement des sociétés.
En effet sur le plan social, cela s’observe par l’apparition de fossés entre les différentes classes qui
composent l’univers social. Ces différentes inégalités sociales sont évoquées par Eza BOTO dans
ville Cruelle où il présente le « tanga nord » d’une minorité de riches opposée au « tanga sud »
composé de la majorité des pauvres. Victor Hugo dans son roman les misérables et le poète
congolais Maxime N’DEBEKA dans son recueil de poèmes L’oseille les citrons, se font l’écho de
cette réalité sociale. A cela s’ajoutent les injustices criardes dont sont souvent victime le petit
peuple comme c’est le cas de Méka dans le vieux nègre et la médaille de Ferdinand Oyono.
Rédaction du 3è paragraphe +Transition

EVALUATION
En vous appuyant sur les acquis de la rédaction collective, rédigez une partie du développement
du sujet N°3.
1- Rappelez le schéma du paragraphe argumentatif
2- Rédigez l’argument1 du sujet N°3

Correction
1- le schéma du paragraphe argumentatif :
- la présentation de l’argument ;
- Explication ou démonstration de l’argument ;
- Insertion et explication des illustrations (exemples) ;
- Phrase conclusive + annonce de l’argument suivant.
2- Rédaction de l’argument

Le poète tire sa source d’inspiration de ses expériences de souffrances causées par des situations
difficiles de la vie. D’une part, cette réalité peut être consécutive à la perte d’un être cher comme
c’est le cas de Victor Hugo qui s’est inspiré de la disparition de sa fille unique dans le poème
« Demain dès l’aube » extrait de les contemplations. Ici, le poète exprime toute sa douleur du fait
de la perte de l’être cher. Cette épreuve fut terrible pour Victor Hugo.
D’autre part le poète peut également s’inspirer du thème de l’amour ; singulièrement celui de
l’amour malheureux et de l’amour impossible dont les conséquences auront marqué de façon
indélébile son existence. A titre illustratif, on peut citer Alfred de Musset qui, dans son recueil de
poèmes les nuits, évoque sa séparation d’avec sa bien aimée. Il décrit à travers cette œuvre les
sentiments qui accompagnent la passion amoureuse tout au long de sa relation avec sa muse. Par
ailleurs, l’expression de l’amour impossible se perçoit dans Phèdre de Jean Racine où le
personnage Phèdre éprouve un amour interdit pour Hyppolite, son beau fils. Cette souffrance
dont s’inspire le poète s’étend à d’autres aspects.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LE RESUME DE TEXTE

SITUATION D’APPRENTISSAGE
SEANCE2 : organiser l’argumentation

Sujet : Dans un développement organisé et argumenté, vous étayerez cette affirmation d’IMANI
Ghana : «Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration
clandestine. »

Recherche et organisation des idées

Recherche et organisation des idées

I- Au plan social

-il faut former les jeunes ;

-favoriser l’entreprenariat ;

-assouplir les conditions d’embauche.

II- Au plan économique

-acheter les matières premières à leur juste prix

-répartir équitablement les ressources

-créer des emplois

III- Au plan politique

-pratiquer la vraie démocratie ;

-adopter une volonté politique d’insertion des jeunes ;

Evaluation
Texte2
Sujet : « dans un article publié dans le journal Fraternité Matin du 09 octobre 2013, Clément
WINSAVI déclare : « la peau naturelle est belle, solide et n’a pas besoin de ses produits
dégradants qui ne font que l’intoxiquer ».
Dans développement organisé et illustré vous étayerez cette affirmation.
Recherchez et organisez les idées du texte 2
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
NUMÉRIQUE
FRANÇAIS

LECON 3 : LE RESUME DE TEXTE


PRODUCTION ECRITE
SITUATION D’APPRENTISSAGE
SEANCE1 : ANALYSER LE SUJET

Support texte1

III-PRODUCTION ECRITE
Dans un développement organisé et argumenté, vous étayerez cette affirmation d’IMANI
Ghana : «Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration
clandestine. »

I- Analyse du sujet

1-Les différentes parties du sujet

a-l’information : « Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre
l’immigration clandestine. »
b-la consigne : vous étayerez cette affirmation

C-compréhension du sujet

-le thème : l’immigration clandestine

-thèse : «Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration
clandestine. »
-mots- clés :

-pauvreté : état d’indigence ; dénuement

-Afrique :

-moyen le plus efficace : qui peut résoudre une situation

-immigration : exil ; exode, déplacement


TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANÇAIS

LECON 3 : LE RESUME DE TEXTE


Situation d’apprentissage :
Au cours de leurs recherches à la bibliothèque, les élèves de la terminale découvrent une série de textes
argumentatifs. Séduits par la qualité argumentative et les thèmes desdits textes, ils en choisissent deux et
décident d’en retenir l’essentiel. Pour ce faire, ils s’organisent pour répondre aux consignes, résumer le
texte au 1/4 de son volume et rédiger un texte argumentatif à partir d’un sujet portant sur un problème
traiter dans le texte.

SÉANCE 1 : REPONDRE AUX CONSIGNES


Supports
Texte1 : extrait de revue « Contrepoints » du 12 février 2014, MANI Ghana
Texte2 : extrait de Fraternité Matin du 9 octobre 2013, Clément WINSAVI,

Texte support n°1 :


Immigration africaine : pourquoi quittent-ils leur pays ?
Dans les dernières années, l’océan atlantique est devenu le cimetière de milliers d’immigrants tentant de
gagner les Canaries à partir de la Mauritanie. Pour environ mille euros chacun, gagnés dans l’économie
souterraine à Nouakchott ou à Nouadhibou, les clandestins venus de divers pays d’Afrique noire se lancent dans
la traversée ; entassés à 40 ou 50 et parfois 70 sur des barques de pêche relativement robustes une panne de
moteur ou une trop grosse vague seront souvent mortelles. Ils risquent tout pour ce voyage, et ils savent que
leur futur ne sera pas aisé. Certains y laissent leur vie, d’autres seront renvoyés chez eux et d’autres encore, qui
atteindront leur destination, savent que leur existence n’y sera pas forcément plus facile. Mais les difficultés
qu’ils rencontrent dans leur pays poussent des milliers de jeunes africains à préférer l’exode, même clandestin.
Pourquoi un tel afflux d’immigrés vers l’occident ? Pourquoi ces gens prennent-ils des risques frôlant le
suicide ? Ils se retrouvent face à un choix difficile : « avancer, c’est mourir ; reculer, c’est mourir. Mieux vaut
avancer et mourir. »
Depuis la décolonisation, on voit l’accentuation du sous-développement. L’Afrique subsaharienne doit
importer la majorité des produits industriels dont elle a besoin. Ceux-ci ont des coûts de plus en plus élevés, en
raison de la forte dévaluation de la plupart des monnaies. Aussi, la dette extérieure augmente dangereusement.
De plus, les cultures vivrières qui doivent alimenter les populations sont sacrifiées au bénéfice de cultures
d’exportation, au nom de l’impératif du développement. Or, les pays du Sud n’ont aucune prise sur la
fluctuation de cours de ces cultures qui sont fixés unilatéralement par les industriels occidentaux. Devant faire
face à la faim, la population doit chercher un endroit où le manger ne fera pas partie de la préoccupation
quotidienne. Une sorte de terre promise. Et cet endroit, c’est l’occident.
La seconde cause de migration est bien sûr l’injustice sociale et la grande précarité. Depuis la fin de la guerre
froide, les aides se sont effondrées à des niveaux jamais connus. La lutte pour le pouvoir et l’accès aux richesses
ont ouvert des conflits intérieurs et extérieurs de plus en plus dévastateurs. Un Africain sur cinq vit une situation
de guerre ; et la violence est en train de devenir le mode usuel des relations sociales entre cadets et aînés,
riches et pauvres, ethnies et religions différentes.
On ne peut nier que l’immigration irrégulière constitue l’une des principales préoccupations des pouvoirs
publics et des citoyens des pays industrialisés. Les moyens sont nombreux pour détourner la loi : entrée illégale
dans le pays de destination, mirages blancs, dépassement des séjours autorisés, interprétation abusive du droit
d’asile. On connaît aussi la difficulté à renvoyer les candidats non désirés.
Il faut reconnaître que les migrations venant des pays du Sud sont d’abord une conséquence de la
surexploitation des écosystèmes et d’une main d’œuvre pauvre, insuffisamment protégée et non organisée.
Piller les ressources naturelles d’une population, abuser de la faiblesse pour lui faire extraire des minerais, c’est
exercer contre elle une véritable violence économique.
Si même le risque de mort ne dissuade pas les clandestins, comment agir ? Il nous faut d’abord prendre
davantage conscience des nombreuses difficultés que les migrants rencontrent au quotidien, bien qu’elles ne
soient pas forcément les mêmes pour tous au même titre : une grande précarité au plan matériel (nourriture,
entretien personnel, logement) et de difficultés d’accès aux soins, peu et parfois pas du tout de travail, et un
travail mal rémunéré ; l’attitude inamicale d’une partie de la population locale ; un sentiment d’abandon et
d’isolement du fait qu’ils sont clandestins, souvent l’abus de pouvoir de la part des forces de l’ordre ; des
conditions de refoulement très dures, voire inhumaines. Et tout cela est encore plus lourd pour les femmes et
les enfants.
Il est certain que la plupart des migrants préféreraient rester dans leur pays d’origine, parce qu’ils ont leur
famille, leur culture, leurs racines. Il est donc urgent d’aider au développement des droits humains, de la
démocratie, du syndicalisme et de la protection de l’environnement dans les pays africains. Mais il est vrai que
les occidentaux doivent aussi aider à créer de l’emploi chez eux, en investissant dans l’industrie, le textile,
l’agriculture, la pêche, l’élevage… Réduire la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre
l’immigration clandestine.
Les Etats d’Afrique doivent cesser d’agir comme dans les années de prospérité où l’Europe en plein boom
industriel et immobilier avait besoin de main d’œuvre bon marché. Les temps ont changé, l’économie moderne
emploie peu de travailleurs, et les syndicats européens eux-mêmes en sont les premières victimes.
Des hommes ont faim. Rien ne les empêchera d’aller dans les pays où ils pensent qu’on ne connaît ni faim, ni
l’arbitraire. L’Afrique doit en tirer les leçons.

IMANI Ghana, revue « Contrepoints » du 12 février 2014


(801 mots)

I-QUESTIONS
COMPREHENSION
1-Quel est le thème de ce texte ?
2-Reformulez la thèse de l’auteur.
3-Quelle est la visée argumentative de l’auteur ?

II-RESUME
Résumez ce texte de 801 mots au 1/4 de son volume initial. Une marge de plus ou moins 10 % est tolérée.

III-PRODUCTION ECRITE
Dans un développement organisé et argumenté, vous étayerez cette affirmation d’IMANI Ghana : «Réduire
la pauvreté en Afrique est le moyen le plus efficace pour lutter contre l’immigration clandestine. »
Texte n°2

La voie de la beauté aux conséquences dangereuses

La dépigmentation artificielle est devenue un véritable phénomène de société. En Afrique, le teint


clair est considéré comme un critère de beauté et le signe d’une certaine aisance sociale. C’est pourquoi
de nombreuses femmes noires cherchent à se dépigmenter. Le phénomène a pris une ampleur
considérable de nos jours. Ainsi, des femmes analphabètes à celles lettrées, toutes semblent ne pas
pouvoir résister au désir de changer la couleur de leur peau. Complexe d’infériorité, effet de mode,
choix esthétique, quelle que soit la justification, la dépigmentation reste un phénomène de société
difficile à extirper du subconscient des femmes.
Telles les femmes, des hommes se dépigmentent la peau. Certains le font juste par plaisir, d’autres se
disent artistes et se lancent dans la pratique comme si une enseigne a indiqué que l’homme au teint noir
n’est pas capable de trouver l’inspiration nécessaire pour chanter une chanson pleine de messages
objectifs et utiles à la société. La dépigmentation se généralise de nos jours et se pratique par les femmes
en majorité mais aussi par les hommes qui ignorent ses conséquences qui sont silencieusement
fâcheuses.
La dépigmentation n’est donc pas sans conséquences diverses. Au premier rang, une conséquence au
plan de l’esthétique. Celle qui se dépigmente pour rendre claire sa peau se voit, par la suite, multicolore
tel un caméléon. Les genoux, le revers de la main et les orteils noirs, le dos semi- noir, semi- clair,
tacheté de boutons incolores ; ainsi se présente la femme qui se dépigmente la peau. L’esthétique qu’elle
escomptait est ainsi dégradée. Le phénomène de la dépigmentation, loin d’être uniquement un moyen de
se faire une peau belle, dévoile souvent sa seconde face qui est complètement ignorée par bon nombre
des pratiquants. La dépigmentation ne limite pas ses conséquences à la simple complication au niveau
esthétique.
A côté des complications esthétiques que cause la dépigmentation, il en existe qui compromettent la
vie des pratiquants. Parmi celles-ci, on note des effets non dermatologiques : altération osseuse,
hypertension artérielle, diabète, complications rénales et neurologiques. Ils exposent aussi l’enfant à des
risques toxiques en cas d’utilisation chez la femme enceinte ou allaitante.
Les utilisateurs des produits pour la dépigmentation exposent leur vie et doivent prendre conscience
de cela. Ainsi, les femmes doivent accepter leur peau naturelle et les hommes qui les encouragent à la
dépigmentation doivent se résigner, car la peau naturelle est belle, solide et n’a pas besoin de ces
produits dégradants qui ne font que l’intoxiquer.

415 mots.

Clément WINSAVI, Fraternité Matindu 9 octobre 2013.


Texte1
I-QUESTIONS
COMPREHENSION
1-Quel est le thème de ce texte ?
2-Reformulez la thèse de l’auteur.
3-Quelle est la visée argumentative de l’auteur ?

I-Réponses aux consignes/questions

1- Le thème de ce texte est l’immigration / l’immigration clandestine


2-Reformulation de la thèse de l’auteur : la réduction de la pauvreté est le meilleur moyen pour lutter
efficacement contre l’immigration clandestine
3- La visée argumentative de l’auteur : l’auteur interpelle les gouvernants à mettre en place les
conditions de maintien de la jeunesse par la création d’emplois

EVALUATION

Texte2
EXERCICE 1 :
1-Identifiez le thème de ce texte.

2-Relevez la thèse de l’auteur.

3-Déterminez la visée argumentative du texte.

4-Déterminez la structure du texte ?

Corrigé
1-Le thème du texte est la dépigmentation.
2-La thèse de l’auteur : l’auteur soutient que les utilisateurs des produits pour la dépigmentation
exposent leur vie et doivent prendre conscience de cela.
3-Clément WINSAVI a écrit ce texte pour convaincre les femmes et les hommes de conserver leur teint
naturel.

4-La structure du texte : le texte peut être subdivisé en deux grandes parties.
➢ Paragraphes 1 et 2 : la généralisation de la dépigmentation.
➢ Paragraphes 3, 4 et 5 : les effets néfastes de la dépigmentation.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
NUMÉRIQUE
FRANCAIS

LECON 3 : LE RESUME DE TEXTE


Situation d’apprentissage :

SÉANCE 4 : RÉDACTION DU RÉSUMÉ

Texte support n°1

REDACTION COLLECTIVE DU RESUME


❑ Avant de rédiger le résumé du texte, il faut calculer le nombre de mots qu’il doit
comporter.

-le texte1 fait 801 mots.


-la réduction au 1/4 revient à faire 801 : 4= 200 mots
-la marge de tolérance est de plus ou moins 10%:

200 x 10 = soit 20 mots en moins ou en plus.

100

-le résumé doit être compris entre [180 et 220] soit entre

RÉSUMÉ

Depuis plusieurs années, de nombreux jeunes africains conscients des risques et au péril de
leur vie, préfèrent émigrer en Europe pour fuir les problèmes rencontrés chez eux. Le constat
est qu’après les indépendances, la situation d’extrême pauvreté des pays africains a motivé
davantage l’immigration des jeunes vers l’occident. À cela s’ajoute les disparités sociales et les
conséquences de l’instabilité politique en Afrique. Toutefois, l’immigration clandestine inquiète
les dirigeants africains et occidentaux. Il est évident que ce départ massif des jeunes Africains
vers le continent européen est la conséquence des exploitations abusives des richesses
naturelles et humaines. Au regard de l’obstination des candidats à l’immigration clandestine, il
faut donc envisager des solutions durables à ce phénomène. Cela commence par la
sensibilisation sur les dangers liés à cet exode d’une part et d’autre part la création d’un climat
favorable sur les plans politique, social et économique en Afrique. Avec la modernisation,
l’Europe n’a plus besoin de main-d’œuvre à moindre coût. Elle devrait par conséquent aider
l’Afrique à se développer si elle veut lutter efficacement contre le fléau de l’immigration
clandestine. Les états africains de leur côté devront changer de mentalité en reconsidérant leur
vision de l’Europe.

194 mots

Les contraintes de l’exercice :

❖ Pour rédiger le résumé de texte, il faut :


- respecter l’ordre des idées du texte ;
- rédiger dans une expression personnelle ;
- éviter le style télégraphique ;
- respecter le système énonciatif : utiliser les indices de personne du texte, respecter le
système verbal ;
- se conformer à la consigne du nombre de mots à respecter ;
- présenter sa production en un bloc, c’est-à-dire sans faire des paragraphes.
Niveau : TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON : Etude d’un groupement de textes théâtraux


africains ou français

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Le lycée Moderne de San Pedro vient de recevoir un bibliobus. Au cours de la visite de ce


bibliobus, les élèves de la terminale sont attirés par les œuvres de quelques écrivains de la
même époque dans lesquelles une thématique littéraire commune est traitée. Pour enrichir
leurs connaissances quatre ou six passages de ces différentes œuvres ont été retenues pour
constituer un groupement de textes. Les élèves s’organisent pour connaître les genres
dramatiques, introduire le GT, en construire le sens et faire le bilan.

SEANCE N°1: Culture littéraire : Connaître les genres dramatiques

Définition
Le théâtre est un genre littéraire destiné à être représenté devant un public. Il peut
désigner :
-un édifice destiné à une représentation
-un art dramatique. Le théâtre est composé de plusieurs genres.

I- LES DIFFERENTS GENRES DRAMATIQUES :

1- La comédie
Elle met en scène le plus souvent les personnages de la basse classe qui
provoquent le rire dans des situations entravées par des obstacles dus aux mœurs
et aux caractères.
Exemple : L’avare de Molière

2- La tragédie

Elle met en scène les personnages nobles et héroïques placés face à des obstacles
voulus par la fatalité dans une action dont le dénouement sera malheureux. Elle
vise à émouvoir jusqu’aux larmes en suscitant admiration et pitié chez le
spectateur. Elle a une fin cathartique.
Exemple : Phèdre, Jean Racine

3- Le drame
C’est un genre qui conserve un ton tragique mais qui ne respecte pas les règles de
la tragédie classique. Les personnages sont historiques et le plus souvent des
roturiers (nobles).
Exemple : Hernani, Victor Hugo.

II- L’ACTION DRAMATIQUE

1- L’intrigue
C’est l’enchaînement des événements qui forment le nœud de l’action. Elle
comprend trois parties :
-le prologue et la scène d’exposition
-le nœud de l’intrigue
-le dénouement

2- Le schéma actantiel

SITUATION D’EVALUATION

Relevez dans ce texte ci-dessous les différents constituants du schéma actantiel :

Un héros, pour épouser celle qu’il aime, doit aller chercher une fleur très rare.
Dans sa quête, il est aidé par ses frères. Cependant, son adversaire, qui convoite
aussi la même jeune fille, s’oppose à son projet.
Texte inédit.
TRAITEMENT DE LA SITUATION
-Un héros : Emetteur et destinataire
-Une fleur : objet
-Ses frères : adjuvants
-Son adversaire : opposant
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON :
Etude d’un groupement de textes théâtraux africains ou français

Texte support :

Ce texte a été inspiré de l’histoire de Chaka le héro zoulou qui a combattu l’envahisseur blanc.
L’extrait ci-dessous fait suite à la mort volontaire que le personnage donne à sa fiancée.

CHAKA
La faiblesse du cœur est sainte...
Ah ! Tu crois que je ne l’ai pas aimée
Ma négresse blonde d’huile de palme à la taille de plume
Cuisse de loutre en surprise et de neige du Kilimandjaro
Seins de rizières mûres et de collines d’acacias sous le Vent d’Est.
Nolivé aux bras de boas, aux lèvres de serpent-minute
Nolivé aux yeux de constellation - point n’est besoin de lune pas de tam-tam
Mais sa voix dans ma tête et le pouls fiévreux de la nuit !...
Ah ! Tu crois que je ne l’ai pas aimée !
Mais ces longues années, cet écartèlement sur la roue des années, ce carcan qui étranglait toute
action
Cette longue nuit sans sommeil... j’errais cavale du Zambèze, courant et ruant aux étoiles
Rongée d’un mal sans nom comme un léopard sur le garrot.
Je ne l’aurais pas tuée si moins aimée. Il fallait échapper au doute
A l’ivresse du lait de sa bouche, au tam-tam lancinant de la nuit de mon sang
A mes entrailles de laves ferventes, aux mines d’uranium de mon cœur dans les abimes de ma
négritude
A mon amour Nolivé
Pour l’amour de mon peuple noir.
LA VOIX BLANCHE
Ma parole Chaka, tu es poète... ou beau parleur... un politicien !
CHAKA
Des courriers m’avaient dit :
« Ils débarquent avec des règles, des équerres des compas des sextants
« l’épiderme blanc les yeux clairs, la parole nue et la bouche mince
« le tonnerre sur leurs navires
Je devins une tête un bras sans tremblement, ni guerrier ni boucher
Un politique tu l’as dit - je tuais le poète - un homme d’action seul
Un homme seul et déjà mort avant les autres, comme ceux que tu plains.
Qui saura ma passion ?

Léopold Sédar SENGHOR, « CHAKA » in ETHIOPIQUES,1956, Page 122.

SEANCE N°2 : LECTURE METHODIQUE

I- SITUATION
Ce texte est extrait du poème dramatique « Chaka » tiré du recueil
poétique ETHIOPIQUES. Il est écrit par Léopold Sédar SENGHOR,
poète sénégalais, membre fondateur de la Négritude. Cet extrait sera
étudié selon l’axe d’étude : la représentation du héros épique dans le
théâtre historique africain. Ce passage fait suite à l’assassinat de Nolivé
(sa fiancée) par Chaka.

II- HYPOTHESE GENERALE

Texte théâtral à tonalité lyrique dans lequel Chaka justifie l’assassinat de


sa bien-aimée.

III- VERIFICATION DE L’HYPOTHESE GENERALE

✓ Axe de lecture 1 : Texte théâtral à tonalité lyrique

Entrées Relevés Analyses Interprétations


La -V1-V21 : « La faiblesse…mon -Intervention de Cet échange de parole
typographie peuple noir. » Chaka entre Chaka et la Voix
-V22-V31« Ma parole…ma Blanche est appelé
passion ? » -Répliques de la réplique ; ce qui est
voix blanche une des
caractéristiques du
théâtre.
Le lexique « Je ne l’aurais pas tuée si moins Proposition et Après le meurtre de
aimée », « Sa voix dans ma groupes Nolivé, Chaka connaît
tête », « Ce carcan qui étranglait nominaux une souffrance morale.
toute action », « Cette longue nuit renvoyant au En le faisant, il a tué
sans sommeil » champ lexical une partie de lui-même
de la pour atteindre son
souffrance. objectif.

✓ Axe de lecture 2 : La justification de l’assassinat de Nolivé.

Entrées Relevés Analyses Interprétations


Les figures -« Ma négresse blonde d’huile de Chaka magnifie Nolivé
de style palme à la taille de plume qui était d’une grande
Cuisse de loutre en surprise -Métaphores beauté. Elle était un
et de neige du Kilimandjaro filées frein à
Seins de rizières mûres et de l’accomplissement de
collines d’acacias sous le Vent sa mission à l’endroit
de son peuple.
d’Est. »

SITUATION D’EVALUATION
Observez les indices suivants :
P1. « Ah !Tu crois que je ne l’ai pas aimée ? »
P2. « Je ne l’aurais pas tuée si moins aimée ».
P3. « Il fallait échapper au doute. »
1) Donnez l’entrée correspondant à ces indices
2) Analysez-les
3) Déduisez une interprétation.

TRAITEMENT DE LA SITUATION D’EVALUATION

Entrées Relevés Analyses Interprétations


Les types de -« Ah !Tu crois que je ne l’ai pas -Phrase Chaka explique son
phrases aimée ? » exclamative forfait par la passion,
-« Je ne l’aurais pas tuée si moins l’amour sans limite
aimée ». Phrases qu’il avait pour sa
- « Il fallait échapper au doute. » déclaratives fiancée.
IV- BILAN

L’étude de la typographie, du lexique, les figures de style, les types de phrase a révélé
l’abnégation du héros Chaka qui tue sa passion, son amour pour se consacrer entièrement à sa
mission libératrice. Notre hypothèse générale est vérifiée et enrichie.
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON
Etude d’un groupement de textes théâtraux africains ou français

SITUATION D’APPRENTISSAGE

A l’occasion de la caravane du livre initiée par le club culturel de la ville de


Guiglo, les élèves de la terminale du lycée moderne de Guiglo découvrent le
recueil poétique intitulé ETHIOPIQUES de Léopold Sédar Senghor inscrit à leur
programme de lecture. Désireux d’enrichir leur culture littéraire, ils l’empruntent et
après l’avoir lu, ils s’organisent pour introduire son étude, en construire le sens et
rédiger la conclusion.

Texte support :

Ce texte a été inspiré de l’histoire de Chaka le héro zoulou qui a combattu l’envahisseur blanc.
L’extrait ci-dessous fait suite à la mort volontaire que le personnage donne à sa fiancée.

CHAKA
La faiblesse du cœur est sainte...
Ah ! Tu crois que je ne l’ai pas aimée
Ma négresse blonde d’huile de palme à la taille de plume
Cuisse de loutre en surprise et de neige du Kilimandjaro
Seins de rizières mûres et de collines d’acacias sous le Vent d’Est.
Nolivé aux bras de boas, aux lèvres de serpent-minute
Nolivé aux yeux de constellation - point n’est besoin de lune pas de tam-tam
Mais sa voix dans ma tête et le pouls fiévreux de la nuit !...
Ah ! Tu crois que je ne l’ai pas aimée !
Mais ces longues années, cet écartèlement sur la roue des années, ce carcan qui étranglait toute
action
Cette longue nuit sans sommeil... j’errais cavale du Zambèze, courant et ruant aux étoiles
Rongée d’un mal sans nom comme un léopard sur le garrot.
Je ne l’aurais pas tuée si moins aimée. Il fallait échapper au doute
A l’ivresse du lait de sa bouche, au tam-tam lancinant de la nuit de mon sang
A mes entrailles de laves ferventes, aux mines d’uranium de mon cœur dans les abimes de ma
négritude
A mon amour Nolivé
Pour l’amour de mon peuple noir.
LA VOIX BLANCHE
Ma parole Chaka, tu es poète... ou beau parleur... un politicien !
CHAKA
Des courriers m’avaient dit :
« Ils débarquent avec des règles, des équerres des compas des sextants
« l’épiderme blanc les yeux clairs, la parole nue et la bouche mince
« le tonnerre sur leurs navires
Je devins une tête un bras sans tremblement, ni guerrier ni boucher
Un politique tu l’as dit - je tuais le poète - un homme d’action seul
Un homme seul et déjà mort avant les autres, comme ceux que tu plains.
Qui saura ma passion ?

Léopold Sédar SENGHOR, « CHAKA » in ETHIOPIQUES,1956, Page 122.

SEANCE N° 1 : INTRODUCTION A L’ETUDE D’UN GROUPEMENT DE


TEXTES THEATRAUX AFRICAINS OU FRANÇAIS

I- L’AUTEUR ET SON ŒUVRE

1- L’auteur
Léopold Sédar SENGHOR est né à Joal (Sénégal) en octobre 1906.
Lors de ses études universitaires à Paris, il rencontre Aimé Césaire et
Léon Gontran Damas. Avec ceux-ci, il crée le mouvement de la
négritude qui consiste en la revendication et à l’affirmation de l’identité
noire. En 1960, il est élu président du Sénégal, fonction qu’il quittera
en 1980. En 1983, il est élu à l’académie française. Il meurt en
décembre 2001.

2- L’œuvre
Ce recueil de poème ETHIOPIQUES a été publié en 1956. A travers
cette œuvre, Léopold Sédar SENGHOR met en œuvre le métissage
culturel dont il a souvent fait l’apologie. Ce titre met en avant la couleur
noire, la négritude. Il est aussi l’auteur des œuvres poétiques suivantes :
-Chants d’ombre, 1945
-Nocturnes,1961
-Lettres d’hivernage, 1972
-Elégie majeure, 1979

II- CONTEXTE HISTORIQUE ET LITTERAIRE

Il fut un temps où les occidentaux affirmaient que l’Afrique n’avait pas


d’histoire, donc pas de civilisation. Cependant, les ressources de
l’archéologie et de la tradition orale ont prouvé le contraire. L’Afrique a
connu de grands hommes : Soundjata Kéïta, Chaka Zulu, Samory Touré,
Béatrice du Congo, la Reine Abla Pokou. Ceux-ci, empereurs noirs, reines,
guerriers ont lutté pour l’indépendance de leurs peuples. Qu’ils aient été
d’Afrique occidentale, du sud ou centale, ils demeurent toujours dans les
souvenirs d’africins. Et c’est pour relater leurs hauts faits que les écrivains
africains ont pris leurs plumes afin qu’ils servent de modèles aux
générations futures.

III- L’AXE D’ETUDE


La représentation du héros épique dans le théâtre historique africain, fait
suite à l’assassinat de Nolivé (sa fiancée) par Chaka.
Niveau : TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON : Etude d’un groupement de textes théâtraux


africains ou français

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Le lycée Moderne de San Pedro vient de recevoir un bibliobus. Au cours de la visite de ce


bibliobus, les élèves de la terminale sont attirés par les œuvres de quelques écrivains de la
même époque dans lesquelles une thématique littéraire commune est traitée. Pour enrichir
leurs connaissances quatre ou six passages de ces différentes œuvres ont été retenues pour
constituer un groupement de textes. Les élèves s’organisent pour connaître les genres
dramatiques, introduire le GT, en construire le sens et faire le bilan.

SEANCE N°2 : Culture littéraire : Connaître les genres dramatiques

I- LES DIFFERENTS GENRES DRAMATIQUES


1- Le drame moderne
Il naît au début du XXème siècle et se caractérise par un mélange de
genres, de tons, de techniques et de langages. Il traite de sujets
sociaux, voire, politiques.
Exemple : Hernani, Victor Hugo

2- Le théâtre de l’absurde
C’est un style de théâtre apparut au XXème siècle à l’époque de la
seconde guerre mondiale qui se caractérise par une rupture totale avec
des genres plus classiques tels que la tragédie, la comédie ou la tragi-
comédie. Cette rupture se traduit par exemple par un manque total de
continuité dans les actions ou l’absence d’histoire.
Exemple : La cantatrice chauve, Eugène Ionesco.

II- QUELQUES AUTEURS DRAMATIQUES


1- Littérature ivoirienne

a- Bernard Binlin Dadié


-Les voix dans le vent
-Béatrice du Congo
b- Soro guéfala
L’ordonnance

2- Littérature africaine

a- Sony Labou Tansi


-La mort et l’écuyer du roi
-La route
b- Wolé Soyinka
-Le lion et la perle

3- Littérature étrangère

a- Aimé Césaire
-La tragédie du roi Christophe
b- Corneille Pierre
L’illusion comique

SITUATION D’EVALUATION
Voici une liste d’auteurs :
-Ferdinand Oyono
-Charles Nokan
-Charles Baudelaire
-Wolé Soyinka
-Sembène Ousmane
-Camara Laye
-Victor Hugo
-Hyacinthe Kacou
-Guy de Maupassant
-Bernard Dadié
1- Relevez les auteurs dramatiques.
2-Précisez leurs origines

TRAITEMENT DE LA SITUATION

-Ivoiriens : Charles NOKAN, Hyacinthe Kacou, Bernard Dadié


-Africains : Wolé Soyinka
-Etrangers : Victor Hugo
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

TITRE DE LA LEÇON :
Etude d’un groupement de textes théâtraux africains ou français

SEANCE N°10 :

CONCLUSION A L’ETUDE DU GROUPEMENT DE TEXTES THEATRAUX

CONCLUSION A L’ETUDE DU GROUPEMENT DE TEXTES THEATRAUX

L’étude de ces texte théâtraux a mis en relief plusieurs thèmes : le patriotisme, la


bravoure, le sacrifice de soi, la dignité…Ces personnages de l’histoire africaine qui
ont réellement existé ont permis à leurs peuples de se libérer du joug de
l’envahisseur, de l’oppresseur. Ces héros africains, le plus souvent des guerriers
continuent d’être présents dans la conscience populaire africaine. Si autrefois,
leurs exploits étaient racontés par les griots ou autres tenants de la tradition
orale, de nos jours ce sont plutôt les écrivains et les artistes qui en sont le relais .
TERMINALE CÔTE D’IVOIRE
CDE ÉCOLE NUMÉRIQUE
PHYSIQUE

Leçon 7( TD) Leçon 8 (TCE) LA LOI DE LA PLACE

1) Situation d’apprentissage
Lors de la lecture d’une revue scientifique, un élève de la classe de Terminale C1 au Lycée
Moderne de Man, apprend que lorsqu’une tige métallique parcourue par un courant électrique
est plongée dans un champ magnétique, il s’exerce sur elle une force électromagnétique. L’élève
partage cette information à ses camarades de classe qui, afin de mieux s’approprier cette force,
entreprennent de déterminer ses caractéristiques, de la représenter et d’en analyser quelques
applications.

2) Contenu de la leçon

I. La force de Laplace

1. Mise en évidence expérimentale de la force de Laplace


1.1 La tige de Laplace
1.1.1. Expérience

1.1.2. Observations
▪ Si aucun courant ne circule : la tige reste verticale
▪ Lorsqu’un courant circule, la tige pivote autour du point O d’un angle 𝛼 en restant dans le plan
perpendiculaire à B⃗.
Le sens de la déviation est fonction du sens du courant électrique et des pôles de l’aimant.
L’angle 𝛼 augmente avec l’intensité du courant électrique ou du champ magnétique.

1.1.3. Conclusion
La tige parcourue par un courant électrique et placée dans le champ magnétique, subit une force
électromagnétique appelée force de Laplace. Cette force dépend de l’intensité du courant électrique
et du champ magnétique.

1.2. Les rails de Laplace N


1.2.1. Expérience

F
1
S
1.2.2. Observations
▪ En absence de courant, la tige reste immobile
▪ Lorsqu’un courant circule, la tige se déplace perpendiculairement au champ magnétique. Le
sens du déplacement est lié au sens du courant électrique et aux pôles de l’aimant.

1.2.3. Conclusion
Le conducteur parcouru par un courant électrique et placé dans le champ magnétique, subit une force
électromagnétique appelée force de Laplace.

2. LOI DE LAPLACE
2.1. Enoncé de la loi de Laplace.
Un conducteur rectiligne de longueur 𝓵, parcouru par un courant électrique d’intensité I et placé dans
un champ magnétique uniforme ⃗B subit yne force électromagnétique 𝐅 appelée force de Laplace.
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐁
Son expression est : 𝐅 = I 𝓵 ⃗
Avec ⃗𝓵 orienté dans le sens du courant.
2.2. Caractéristiques de la force de Laplace ⃗F.
• Point d’application : milieu du conducteur baignant dans le champ magnétique
• Direction : ⊥ au plan formé par I ⃗ℓ et ⃗B
• Sens : tel que le trièdre I ⃗ℓ , ⃗B et ⃗F soit direct
• Norme : F = I B |sin 𝛼|

II- APPLICATION
1. Balance de Cotton
La balance de Cotton permet de déterminer l’intensité d’un champ magnétique.

1.1. Schéma du dispositif

1.2. Etude théorique


Système : Fléau ; plateau, masses
Bilan des forces :
⃗ 0 du fléau
▪ Le poids P
▪ La réaction R⃗ de l’axe

2
▪ Le poids ⃗P des masses
▪ Les forces de Laplace sur le cadre PMNQ
Condition d’équilibre : Appliquons le théorème des moments :
I B d1= mg d2 or d1 = d2
𝐦𝐠
B=
𝐈𝓵

1.3. Etude expérimentale


• Expérience
Pour différentes valeurs des masses marquées posées dans le plateau, déterminons l’intensité du
courant électrique I nécessaire au rétablissement de l’équilibre de la balance.

• Résultats

m (mg) 5 10 15 20 25 30
I (A) 0,74 1,5 2,35 3,2 3,9 4,8

• Exploitation des résultats


I (A)
5,5

4,5

3,5

2,5

1,5

0,5

0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20 22,5 25 27,5 m (mg)

La courbe I = f(m) est une droite qui passe par l’origine du repère, son équation est de la forme :
I = k. m
ΔI
k= Δm
g g g
Or : I = B ℓ m = k.m donc par identification, k= B ℓ d’où : B = k ℓ
Connaissant g, k et , on calcule la valeur de B.

3
2. La roue de Barlow
Une roue de cuivre de rayon R, peut tourner autour d’un axe perpendiculaire au plan de la roue et
passant par le point O.
⃗ appliquée à son milieu.
A chaque instant, le rayon OM est soumis à la force de Laplace F
Le moment de la force de Laplace est :
𝑅 +
ℳ(𝐹 ) = 𝐹. 𝑜𝑟 𝐹 = 𝐼 𝐵 𝑅
2
O I
2 ⃗⃗
𝑩
𝐼𝐵𝑅 ⃗𝑭
ℳ(𝐹 ) =
2
M Solution
La roue tourne sous l’effet du moment de la force de conductrice
Laplace.

3. Le haut – parleur
La bobine solidaire de la membrane peut coulisser sur l’un des pôles de l’aimant. Lorsqu’elle est
parcourue par le courant électrique alternatif, elle est soumise aux forces de Laplace qui font vibrer la
membrane. Les variations de pression de l’air provoquent le son perçu.

𝑺
𝑀𝑒𝑚𝑏𝑟𝑎𝑛𝑒 ⃗𝑩
⃗ 𝐴𝑖𝑚𝑎𝑛𝑡

𝑭
𝑵 𝐵𝑜𝑏𝑖𝑛𝑒

𝑭
⃗𝑩

𝑺

𝑺𝒄𝒉é𝒎𝒂 𝒅′ 𝒖𝒏 𝒉𝒂𝒖𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒍𝒆𝒖𝒓

4
Situation d’évaluation

Au laboratoire de Physique-Chimie, un groupe d’élèves de terminale D réalisent le montage dont le


schéma est décrit comme suit : un conducteur électrique de longueur ℓ, de masse m est susceptible de
tourner autour d’un axe horizontal passant par un point O. A l’équilibre le conducteur fait un angle θ
avec la verticale. Il est alors parcouru par un courant d’intensité I. Une portion du conducteur
symétrique par rapport à son centre d’inertie est soumise à un champ magnétique uniforme 𝐵 ⃗.

Il t’ai demandé d’étudier l’équilibre du conducteur.


1) Exprime l’intensité de la force de LAPLACE en fonction de θ, I, L’ et B.
2) Représente les forces agissant sur le conducteur.
3) Ecris la relation d’équilibre du conducteur.
4) En déduis l’expression de l’intensité I du courant en fonction de m, g, θ, L’ et B.
5) Calcule l’intensité I du courant.
On donne m = 20 g ; g = 10 N.kg-1 ; θ = 30° ; L’ = 5 cm ; B = 0,5 T

5
Niveau : Terminale
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
Discipline : FRANÇAIS

DISCIPLINE : Français
NIVEAU : Tle A-C-D
ACTIVITÉ : Savoir-faire

LEÇON : PREPARATION A L’EPREUVE ORALE DE FRANÇAIS AU BACCALAUREAT

SITUATION D’APPRENTISSAGE
Dans le cadre de ses activités littéraires, le club littéraire du lycée classique d’Abidjan envisage faire
participer ses membres des classes de terminale à l’oral de BAC blanc de leur établissement. Pour ne
pas faire piètre figure, ces élèves, à partir de textes supports apprennent en autonomie à
présenter/situer un texte, à faire la lecture magistrale, formuler l’hypothèse générale, déterminer
les axes de lecture et les entrées pertinentes, ensuite, repérer les indices textuels, les analyser et les
interpréter et faire le bilan de l’étude.

Texte support

L’Ennemi

Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,


Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j’ai touché l’automne des idées,


Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve


Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

1
– Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !
Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Poème X, 1857.

I- LES DISPOSITIONS A PRENDRE POUR L’EPREUVE ORALE

1- Avant l’épreuve

Il s’agit d’un certain nombre de conditions à remplir avant d’aller à l’épreuve :

- Retirer la liste des textes étudiés en classe, signée par le professeur de Français et contresignée
par le chef d’établissement.

NB : Les candidats libres retirent la liste de ces textes à la DRENETFP où ils ont été inscrits.

- Le jour de l’épreuve, l’uniforme scolaire est exigé pour les candidats officiels. Quant aux
candidats libres, ils sont priés de porter une tenue décente.

- Une fois dans la salle, présenter sa convocation, sa pièce d’identité et la liste des textes étudiés
en classe.

- Adopter une attitude courtoise / respectueuse.

2- Pendant l’épreuve

Le candidat est appelé à intervenir sur un extrait d’un des passages étudiés en classe.

Il a droit à quinze minutes de préparation après le choix du texte, Ce temps de préparation doit lui
permettre de :

Dégager les grandes lignes de son exposé oral en suivant bien sûr la démarche de la lecture
méthodique.
Noter, de façon synthétique et bien lisible, les informations qui lui permettront aisément de
dérouler sa présentation (éviter de vouloir reprendre mot à mot l’étude du texte telle que faite en
classe)
Présenter son texte sous forme de lecture méthodique en quinze (15) minutes.

2
II- LES ETAPES DE LA LECTURE METHODIQUE

1- La présentation / la situation

Pour une situation, en plus des informations du paratexte et du rappel de l’axe d’étude, le
candidat doit rappeler l’événement majeur qui a précédé et évoquer la partie et/ou le
chapitre, le tableau ou l’acte /scène.

2- Lecture expressive du texte


C’est une bonne lecture car elle est caractérisée par une bonne diction et par sa capacité à
épouser le texte par le respect du rythme des énoncés/ le respect du sens du texte et de sa
tonalité, etc.
3- Hypothèse générale
Elle doit être formulée à partir de :
- la typologie du texte (récit, poème, portrait, dialogue…)
-la tonalité : l’impression générale qui se dégage du texte (comique, lyrique, épique,
réaliste…).
-la thématique : le sujet abordé.

4- Vérification de l’hypothèse générale : formulation et justification des axes de


lecture
Détermination des axes de lecture
-Axe de lecture n°1 :
-Axe de lecture n°2 :

5- Bilan :

Il consiste à faire le résumé de ce que l’étude du texte a permis de mettre en évidence,


puis, confronter cela avec l’axe d’étude pour cerner la particularité du texte par rapport
aux autres textes étudiés selon le même axe.

III- L’ENTRETIEN

3
Après l’exposé, le professeur interrogateur posera des questions aussi bien sur la culture littéraire.
En d’autres termes, le texte est un prétexte pour le professeur interrogateur de poser des questions
sur tout ce que le candidat a étudié en français au secondaire.

NB : Tout cela doit se dérouler dans une atmosphère de courtoisie, de respect de l’examinateur et
une articulation bien distincte.

IV- LA GRILLE DEVALUATION DE L’EPREUVE

1- La lecture méthodique/12

Eléments à observer Appréciation Notes


Mauvais Passable A bien Bien T. bien
1-Présentation/situation du texte /2

2-Lecture expressive du texte /2

3-Formulation de l’hypothèse /2
générale

4-Vérification de l’hypothèse générale


-Détermination des axes de lecture
-choix des entrées
-exploitation et interprétation /4
cohérente des entrées en relation
avec l’axe de lecture

5-Bilan de l’étude :
-jugement critique sur le texte
-Ouverture thématique/ littéraire /2

2- L’entretien/8

Eléments à observer Appréciation Notes


6-Correction de la langue et aisance Mauvais Passable Abien Bien T.Bien /2
de l’expression
7-Qualité des réponses :
-connaissance de l’œuvre ou du G.T. /2
-capacité d’analyse et de réflexion /2

8- Tenue vestimentaire /2

4
5
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANCAIS

PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE : LES TONALITES LITTERAIRES


Leçon 5 : les tonalités littéraires
Séance : n°1 : Les tonalités littéraires : Les tonalités tragique, lyrique, comique
Situation d’apprentissage

Les élèves de la Terminale de ton établissement veulent renforcer leurs acquis en lecture et en
production de textes divers afin de mieux s’exprimer à l’oral et à l’écrit.
A partir du support ci-dessous. Ils s’exercent à identifier, à analyser et à utiliser judicieusement les
tonalités littéraires.

Texte-support 1 : Un condamné à mort, Victor HUGO, Le dernier jour d’un condamné, 1829.

Un condamné à mort rédige son journal quelque temps avant son exécution.

Je viens de faire mon testament. A quoi bon ? Je suis condamné aux frais, et tout ce que j’ai y
suffira à peine. La guillotine, c’est fort cher. Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un
enfant.

Une petite fille de trois ans, douce, rose, frêle, avec de grands yeux noirs et de longs cheveux
châtains.

Elle avait deux ans et un mois quand je l’ai vue pour la dernière fois. Ainsi, après ma mort,
trois femmes, sans fils, sans mari, sans père ; trois orphelines de différente espèce ; trois veuves du fait
de la loi. J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes, qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les
déshonore, on les ruine. C’est la justice.

Ce n’est pas que ma pauvre vieille mère m’inquiète ; elle a soixante - quatre ans ; elle mourra
du coup. Ou si elle va quelques jours encore, pourvu que jusqu’au dernier moment elle ait un peu de
cendre chaude dans sa chaufferette, elle ne dira rien.

Ma femme ne m’inquiète pas non plus ; elle est déjà d’une mauvaise santé et d’un esprit faible.
Elle mourra aussi. A moins qu’elle ne devienne folle. On dit que cela fait vivre ; mais du moins,
l’intelligence ne souffre pas ; elle dort, elle est comme morte.

Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie, qui rit, qui joue, qui chante à cette heure et
ne pense à rien, c’est celle-là qui me fait mal !

Victor HUGO,
Le dernier jour d’un condamné, 1829.
Texte-support 2

Harpagon, un vieil avare, vient de se rendre compte qu'on lui a volé sa «chère cassette» lourde de dix
mille écus, qu'il avait enterrée dans son jardin.

Harpagon, il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.


Au voleur! au voleur! à l'assassin! au meurtrier! Justice, juste Ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on
m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? Où est-il ? Où se
cache-t-il?
Que ferai-je pour le trouver? Où courir ? Où ne pas courir ? N'est-il point-là ? N'est-il point ici ? Qui
est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin... (il se prend lui-même le bras.)

MOLIERE, L’Avare, acte IV, scène 7, 1668.

Les tonalités littéraires sont un ensemble de caractéristiques qui permettent d’identifier le ton, la
couleur particulière d’un texte. Dans nos séances nous étudierons quelques tonalités récurrentes.
I- La tonalité tragique
Définition
Elle vise à inspirer la terreur et la pitié. Elle est très souvent liée au genre théâtral. Elle se caractérise
par la mise en valeur d’une sorte de fatalité qui pousse inévitablement l’homme à l’échec, au malheur,
et/ou à la mort.

1- Les indices textuels et les procédés caractéristiques :


- le langage souvent soutenu, ex : « Je suis condamné aux frais, et tout ce que j’ai y suffira à peine ».
Tout le texte en est une illustration.

- les champs lexicaux de la mort, de la souffrance :


Ex : « mon testament », « ma mort », « dernier moment », « elle mourra ».

-des passions destructrices (haine, amour, jalousie…)

- des sentiments héroïques, ex : « Ce n’est pas que ma pauvre vieille mère m’inquiète ».

- les forces implacables d’ordre passionnel, politique, juridique, social, moral.


Ex : « J’admets que je sois justement puni », « Je suis condamné ».

-les procédés rhétoriques,


*Comparaison, ex : « elle est comme morte » =
* Répétition + énumération « Je laisse une mère, je laisse une femme, je laisse un enfant »
* Exclamations, ex : c’est celle-là qui me fait mal !
*Oppositions, ex : « Mais ma fille, mon enfant, ma pauvre petite Marie »
*Interjections…

-Fonction : vise à provoquer chez le lecteur l’effroi et la pitié

2- Les thèmes

Les principaux thèmes :


-la mort « mon testament », « ma mort », « dernier moment », « elle mourra ».
-La souffrance « , ma pauvre petite Marie, (…) c’est celle-là qui me fait mal ! »
-La fatalité « J’admets que je sois justement puni », « Je suis condamné »

II- LA TONALITE LYRIQUE


Le lyrisme traduit les sentiments et les émotions du locuteur. L’on la retrouve aussi bien dans la
poésie, le roman et le théâtre.
1- Les caractéristiques :
• La présence de la première personne du singulier : « je », « Mon », « Ma »
• L’emploi d’une ponctuation forte : les points d’interrogation, point d’exclamation,
nombreuses virgules
• Les figures de style :
- énumération : « Ma pauvre petite Marie qui rit, qui joue, qui chante. »
-La comparaison : « Elle dort, elle est comme morte. »
-l’hyperbole : « La guillotine, c’est fort cher. »
2- Les thèmes
Les thèmes de l’amour, de la vie, de la nature , de la solitude , de la fuite du temps , de la mort .
III- LA TONALITE COMIQUE
Elle provoque l’amusement, le rire. Les formes du comique jouent sur la fantaisie verbale (le comique
verbal), la caricature (peinture grossière des personnes ou des choses), effets de surprise ou le
raisonnement par l’absurde (ce qui ne répond pas à une logique : insensé). Cette tonalité se trouve
surtout dans les comédies.

1- Les caractéristiques
-Comique de situation : il (Harpagon) se prend lui-même le bras : « Arrête. Rends-moi mon
argent, coquin... »
-Les jeux de mots
- de sonorité
-les répétitions, les énumérations, les comparaisons amusantes, les noms inventés ou
déformés, les exagérations, les propos absurdes, familiers, les antiphrases, les oppositions,

2- Les principaux thèmes


Le comique peut développer tous les thèmes.
SITUATION D’EVALUATION
Après la séance sur les tonalités littéraires, vous décidez de vérifier vos acquis en produisant un texte
où la tonalité lyrique domine.

TRAITEMENT DE LA SITUATION
Travail fait par les apprenants.
TERMINALE CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
FRANCAIS NUMÉRIQUE

PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE : LES FIGURES DE STYLE


Leçon 6: Les figures de style ou de rhétorique

Séance 1 : Étudier les figures d’analogie et de substitution.


Situation d’apprentissage

Lors du lancement de ses activités le C.E Français du Lycée Moderne Cocody Angré a
invité un écrivain pour l’animation de cette cérémonie. Etant présents et séduits par son art
oratoire, les élèves de la Tle cherchent à comprendre les nombreuses images utilisées par
l’écrivain.
Alors, à partir d’une série de textes courts ils s’organisent pour identifier les figures de
style, les analyser et les utiliser en contexte.

Définition des figures de style

Une figure de style est un procédé qui consiste à rendre ce que l’on veut dire plus expressif,
plus impressionnant, plus convaincant, plus séduisant.

Elle est utilisée en littérature, dans les beaux discours mais aussi dans le langage courant.

I- LES FIGURES PAR ANALOGIE

On dit qu’il y a figure par analogie lorsque l’écrivain crée des images en établissant un

1- La métaphore

La métaphore est une comparaison sans outil de comparaison. Les termes y sont pris au sens
figuré.

Exemple : Cette faucille d’or dans le champ des étoiles.


La lune le ciel
2- L’allégorie
Elle est la personnification d’une idée abstraite. Elle se reconnaît très souvent par l’emploi
d’une majuscule.

Exemple : Hiver, vous n’êtes qu’un vilain !


Eté est plaisant et gentil.
(Charles d’Orléans)
(Il y a allégorie à cause de la présence de la majuscule Hiver, Eté et par l’attribution
des caractères humains : vilain et gentil.)

II- LES FIGURES DE SUBSTITUTION

Définition

Ce sont des figures qui comportent deux termes qui peuvent se substituer l’un à l’autre. Ce
sont :

1- La métonymie
Elle remplace un mot par un autre mot selon un lien logique, par une relation analogique.

Exemple : La table douze s’impatiente. (La personne assise à la table Num.12 et non la
table.)

2- La synecdoque
Elle consiste à désigner aussi la partie pour le tout et le tout pour la partie, la matière pour
l’objet et le particulier pour le général.

Exemple : La France a gagné par 2 à 0 contre l’Italie. (L’équipe de France a battu celle
de l’Italie.)

SITUATION D’EVALUATION

1- Identifiez la figure de style dans ces phrases suivantes :


- Il appelle la Mort, elle vient sans tarder.
- Les éléphants battent les aigles du Mali.
- Et tes mains, feuilles de l’automne.
- C’est une décision de l’Elysée.

2- Formulez une phrase avec chaque figure de style étudiée.


TERMINALE CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
FRANCAIS NUMÉRIQUE

PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE : LES FIGURES DE STYLE


Leçon 6 : Les figures de style ou de rhétorique

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Lors du compte rendu d’un devoir de commentaire composé, le professeur de français de la


Terminale... du lycée…, s’adresse à ses élèves en ces termes : « j’ai constaté au cours de la
correction de ce devoir, que vous éprouviez beaucoup de difficultés à étudier les figures de
style ». Soucieux de remédier à cette lacune, les élèves s’organisent pour identifier, analyser et
utiliser en contexte les figures de style.

SEANCE 2 : LES FIGURES D’AMPLIFICATION ET D’ATTENUATION

I) LES FIGURES D’AMPLIFICATION

Définition
Elles consistent à amplifier, renforcer, exagérer ou insister sur une idée. Ce sont les
suivantes
Figures Exemples Procédés utilisés Effets produit ou valeurs

L’hyperbole -Je suis mort de honte. -les superlatifs Permet de mettre en


Elle consiste à absolus et relatifs, valeur, de magnifier, de
exagérer une -Je t’ai appelé mille -Le lexique de glorifier,
pensée, une fois. l’intensité et de la d’impressionner,
idée. -Cette femme est quantité, d’émouvoir.
sublimissime. -certains préfixes et
suffixes (maxi,
-Elle a versé un torrent issime…),
de larmes. -La métaphore,
etc
La gradation -Il grimpé, il a glissé, il Permet d ‘amener
Suite de mots ou est tombé. (Gradation progressivement l’idée
groupes de mots descendante) qui constitue son point
de même nature culminant afin de la
-Je suis perdu, je suis
selon une mettre en valeur.
assassiné, on m’a
progression L’énumération
(Gradation coupé la gorge
ascendante) ou (gradation ascendante)
une régression (
Gradation
descendante)

II) LES FIGURES D’ATTENUATION


Elles consistent à atténuer l’expression d’une idée.

Figures Exemples Procédés utilisés Effets produits ou valeurs

La litote -Ce n’est pas mal. = -La négation du Peut traduire la pudeur,
Atténuation C’est très bien. contraire de ce l’humilité, la crainte de
d’une idée pour que l’on veut dire gêner ou d’afficher ses
-Ce débat est un peu
la rendre plus -L’emploi de sentiments…
gênant
expressive. termes minorants
-jacques est un homme (un peu, quelque
à l’abri du besoin peu, plutôt…)
-La périphrase
L’euphémisme -Il nous a quitté hier -La métaphore -Permet de respecter les
Adoucissement -l’emploi d’une règles de bien-séance, de
-Les non-voyants
de l’expression expression de ne pas choquer
d’une réalité -Le plus vieux métier sens affaibli
grossière ou du monde -La périphrase
brutale.

SITUATION D'EVALUATION

Voici un extrait du poème de Bernard Dadié, intitulé

« Je vous remercie mon Dieu »


[…]
Je vous remercie mon Dieu de m’avoir créé Noir,
D’avoir fait de moi,
La somme de toutes les douleurs.

Trente-six épées ont transpercé mon cœur


Trente-six brasiers ont brulé mon corps
Et mon sang sur tous les calvaires a rougi la neige
Et mon sang à tous les levants a rougi la nature
[…]
Dadié (B)., « Je vous remercie Dieu », La Ronde des Jours N.E.I, P. 25

EVALUATION

1- Repère deux hyperboles dans l’extrait ci-dessus.


2- Construisez des phrases qui mettent en évidence :
-la gradation

-l’euphémisme.
TERMINALE CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE
FRANÇAIS NUMÉRIQUE

PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE
Leçon 4 :Les temps verbaux dans le système du récit et dans celui du
discours

Situation d’apprentissage

A l’occasion du lancement de ses activités, le club littéraire du Lycée Moderne de Port-


Bouët a invité des conteurs pour une prestation. Séduits par leur talent, les élèves de la Tle de
l’établissement cherchent à comprendre, à partir d’une série de textes courts, les techniques de
la communication.

Alors, ils s’organisent pour identifier les temps verbaux dans le système du récit et dans celui
du discours, puis analyser leurs valeurs d’emploi afin de les utiliser judicieusement en contexte.

Texte 1 :
Les préparatifs pour le mariage de madame étaient achevés. Le duc d’Albe arriva pour
l’épouser. Il fut reçu avec toute la magnificence et toutes les cérémonies qui se pouvaient faire
dans une pareille occasion (…)
Peu de jours avant celui que l’on avait choisi pour la cérémonie du mariage, la reine
dauphine donnait à souper au roi son beau-père et à la duchesse de Valentinois. Mme de
Clèves, qui était occupée à s’habiller, alla au Louvre plus tard que de coutume.
Mme de LAFAYETTE, La princesse de Clèves, 1678.

Texte 2 :
Tu ne t’imagines pas quel poète c’est que Ronsard. Quel poète ! quel poète ! quelles ailes !
C’est plus grand que Virgile et ça vaut Goethe, au moins par moments, comme éclats lyriques.
Ce matin, à 1 heure et demie, je lisais tout haut une pièce qui m’a fait presque mal
nerveusement, tant elle me faisait plaisir. C’était comme si l’on m’eût chatouillé la plante des
pieds.
Gustave FLAUBERT, Lettre à Louise Colet, 16 février 1852.

Texte 3 :
Il fut reçu par le maître du chantier, son père.
-Sache que je ne suis pas content de ton attitude sur ce lieu de travail. Il faut que tu te considères
comme tout travailleur ici. Chercherais-tu à me honnir ? Tu as dépassé les bornes. Quitte ces
lieux.
Texte inédit
I-LES TEMPS VERBAUX ET LEURS VALEURS DANS LE RECIT
Le système du récit concerne les textes d’historiens, les romans, les contes, les
épopées, les biographies, les fables...

1- Le présent de l’indicatif
Il est appelé présent de narration dans le système du récit.

Il sert à rapporter les faits passés de façon à les rendre plus vivants.

Exemple 1 : Hier, je sors faire des courses et qu’est-ce que je vois ?

Exemple 2 : « Il lui donna un grand coup du plat de son épée sur le visage.
Candide dans l’instant tire la sienne. » Voltaire, Candide,

2- Le passé simple :
Il présente l’action comme achevée, comme ponctuelle. Il marque une action
brève dans le passé qui ne dure pas.
Exemple : « Il répéta la phrase sans broncher. Cheikh Hamidou Kane,
Aventure ambiguë,

3- L’imparfait :

Il présente une action qui dure dans le passé et a une valeur descriptive et itérative.

Exemple : « Pendant que sa Mercedes avalait des kilomètres, madame Tressia se


laissait emporter par la rêverie. » Diégou Bailly, Secret d’état.

4- Le plus-que-parfait :
Il indique une action passée à un moment indéterminé avant une autre
action passée exprimée le plus souvent à l’imparfait et aussi au passé
composé. Il marque l’antériorité par rapport à l’imparfait.
Exemple : Les soleils des indépendances s’étaient annoncés comme un
orage lointain. Ahmadou Kourouma, Les soleils des indépendances

5- Le passé antérieur

Le passé antérieur indique une action passée à un moment déterminé, avant


une autre action passée généralement exprimée au passé simple.
Exemple : Quand Pierre l’eut rejoint, ils partirent d’un pas fraternel.

6- Le passé composé :
Il exprime une action passée par rapport au moment où l’on parle ou écrit.
Il peut également exprimer l’éventualité après « Si ».
Exemple : Hier je suis allé à la plage avec ma famille.

N.B : Ces temps s’utilisent le plus souvent par couple :


- Présent / Passé composé
- Imparfait / Passé simple
- Imparfait / Plus –que-parfait
- Passé simple / Passé antérieur

II – LES TEMPS VERBAUX ET LEURS VALEURS DANS LE DISCOURS

Le système du discours concerne les essais, les pièces de théâtre, les poèmes
lyriques, les manifestes...

1 – Les temps verbaux du discours :


Les textes qui relèvent du discours se caractérisent par le présent, le passé
composé, le futur qui se situent l’énoncé par rapport au moment de l’énonciation.

2 – Les valeurs des temps verbaux du discours :

- Le présent
Il exprime une action qui se déroule au moment où l’on parle :
Exemple : Je vous remercie de votre lettre.

Il peut aussi exprimer une vérité générale.

Exemple : La terre tourne autour du soleil.

Il peut également exprimer un futur proche.

Exemple : Je pars dans une semaine.

Remarque :

Les temps verbaux étudiés dans le récit peuvent se retrouver dans le discours.

Exemple 1 : Serge affirma : « Il y a deux ans, j’avais une voiture. » (Imparfait)

Exemple 2 : Ma mère s’est levée ce matin de bonne humeur. (Passé composé)

III – QUELQUES MODES ET LEURS VALEURS

1- Le subjonctif
Le subjonctif est un mode personnel qui exprime le souhait, l’éventualité (une
action incertaine). Il se rencontre souvent après un verbe de volonté ou de
sentiment (vouloir, désirer, craindre,) dans une proposition subordonnée
introduite par « que ».
Exemple : Il désire que je sorte. (Subjonctif présent)

2- Le conditionnel
Il exprime des faits irréels ou possibles mais dont la réalisation est soumise à
une condition.
Exemple : Si je révisais mes leçons et faisais mes exercices, je réussirais.
(Conditionnel présent)

3- L’impératif
Il s’emploi dans des phrases de type injonctif et sert à exprimer un ordre, un
conseil, une demande, une interdiction.
Exemple : Ecoutez les conseils de vos parents afin de réussir dans la vie.
(Conseil)

SITUATION D’EVALUATION

1- Lisez le texte ci-après.


2- Identifiez les temps du récit et du discours dans le texte ci-dessous.
3- Rédigez un court texte en utilisant les temps du récit.

-Le petit est là ? demanda Michu à sa femme.


-Il rôde autour de l’étang, il est fou des grenouilles et des insectes, dit la mère.
Michu siffla de façon à faire trembler. La prestesse avec laquelle son fils
accourut démontrait le despotisme exercé par le régisseur de Gondreville. Michu,
depuis 1789, mais surtout depuis 1793, était à peu près le maître de cette terre. La
terreur qu’il inspirait à sa femme, à sa belle-mère, à un petit domestique nommé
Gaucher, et à une servante nommée Marianne, était partagée à dix lieues à la ronde.
Peut-être ne faut-il pas tarder plus longtemps de donner les raisons de ce sentiment,
qui, d’ailleurs, achèveront au moral le portrait de Michu.
Honoré de BALZAC, Une ténébreuse affaire, 1843.

TRAITEMENT DE LA SITUATION

1- Identification des temps


✓ Dans le récit :
-Le passé simple : siffla ; accourut
-L’imparfait de l’indicatif : démontrait, étaient, inspiraient
-Le plus-que-parfait : Etaient partagées
- Le futur simple : Achèveront

✓ Dans le discours :
-Le présent de l’indicatif : est, rode, dit.
-Le passé simple : demanda.
2- Rédaction : Travail fait par les apprenants.
TERMINALE
CÔTE D’IVOIRE – ÉCOLE NUMÉRIQUE
FRANÇAIS
PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE

Leçon: La focalisation
Séance 1 : Les différents types de focalisation ou niveau de narration

Situation d’apprentissage

Au cours de l’étude d’une œuvre intégrale romanesque, des élèves de la classe de Tle
remarquent un changement constant dans la posture du narrateur. Aussi, se rendent-ils
comptent de la nécessité de renforcer leurs acquis dans la connaissance des différents points
de vue dans un texte narratif. Ils décident alors d’identifier et d’analyser la focalisation dans
un texte narratif afin de mieux l’utiliser.

Texte 1 :

« Vers le milieu du mois d’octobre 1829, monsieur Simon Babylas Latournelle, un notaire,
montait du Havre à Ingouville, bras dessus bras dessous avec son fils, et accompagné de sa
femme, près de laquelle allait, comme un page, le premier clerc de l’Étude, un petit bossu
nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages, dont deux au moins faisaient ce
chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles
que les Italiens appellent des corniches, le notaire examina si personne ne pouvait l’écouter
du haut d’une terrasse, en arrière ou en avant d’eux, et il prit le médium de sa voix par excès
de précaution. » […]

Balzac, incipit de Modeste Mignon, 1844.


Texte 2 :

« Comme il faisait une chaleur de tente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait


absolument désert.
Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau
couleur d’encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de
barriques.
Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait
en plaques d’outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits
d’ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans
l’atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la
tristesse des jours d’été.
Deux hommes parurent
L’un venait de la Bastille, l’autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile,
marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit,
dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à
visière pointue.
Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s’assirent à la même minute, sur le même
banc.
Pour s’essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi ; et le petit
homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ; pendant que celui-ci
distinguait aisément dans la casquette du particulier en redingote le mot : Pécuchet. » […]

Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881.

Texte 3 :

« Frédéric, en face, distinguait l’ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre,
cassait un peu de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une
chaînette d’or à son poignet, de temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient
là, pourtant, n’avaient pas l’air de la remarquer. » […]

Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869.


Un auteur peut décider de faire raconter au narrateur son histoire de trois façons différentes
sans qu'elles soient exclusives (il n'est, en effet, pas rare d’en trouver plusieurs dans une
narration). Ces trois points de vue (ou focalisations) sont les suivants:

1) Le point de vue omniscient ou focalisation zéro:

Le narrateur sait tout des personnages, des lieux et des temps de l'action. Il voit tout et sait
tout ; il connait les pensées de tous les personnages, leur passé, présent, et avenir. Le
narrateur omniscient intervient très fréquemment dans la narration pour donner au lecteur des
indications sur l’action ou les personnages.

Exemple : Texte 1

2)Le point de vue externe :

Le narrateur n'est qu'un témoin de l'action, il ne peut donc raconter que ce qu'il voit sans être
capable formuler autre chose que des suppositions sur le caractère des personnages, leur
histoire passée, etc. Il ne s'implique pas non plus dans l'action, n'y est aucune part. Cette semi
ignorance transparait dans les descriptions qui sont sommaires et superficielles (puisque le
narrateur ne connait pas les pensées des personnages ni leur psychologie).

Exemple : Texte 2

3) Le point de vue interne :

Le narrateur ne raconte que ce que voit et ressent un personnage. Il est en mesure d'évoquer
les sensations (visuelles, auditives, etc), les réactions, les pensées du personnage, en utilisant
des champs lexicaux révélateurs, en choisissant un lexique à connotation péjorative ou
méliorative. Ce point de vue est celui des narrations à la première (je) ou à la deuxième (tu)
mais on le trouve aussi dans celles à la troisième personne (il).

Exemple : Texte 3
SITUATION D'EVALUATION

En vous inspirant des focalisations étudiées, identifiez les niveaux de narration utilisés dans
les texte ci-dessous et justifiez vos réponses.

Texte 1 : Louis Lambert naquit en 1797 à Montaigne vendômois, petite ville de vendômois,
où son père exploitait une tanière de médiocre important et comptait faire de lui son
successeur, mais ses dispositions qu’il manifesta prématurément pour le titre modifiait cet
arrêt paternel.

Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1883

Texte 2 : Vers la fin de l’année 1612, par une froide matinée de décembre, un homme dont le
vêtement était très mince apparence, se promenait devant la porte d’une maison.

Honoré de Balzac, Le chef-d’œuvre inconnu, 1845

Texte 3 : Fabrice s’aperçut de sa grande hauteur, son regard plongeait sur les jardins et même
sur la cour intérieure du château de son père. Il l’avait oublié. L’idée de ce père arrivant aux
bornes de la vie, changeait tous ses sentiments.

Stendhal, La chartreuse de parme, 1939

TRAITEMENT DE LA SITUATION D’EVALUATION

-Texte 1 : Focalisation zéro : Le narrateur sait tout de Louis Lambert (date et lieu de
naissance, l’intention de son père…)
-Texte 2 : Focalisation externe : Le narrateur décrit sans précision ce qu’il voit.
-Texte 3 : Focalisation interne : Le narrateur partage le regard de Fabrice.

Vous aimerez peut-être aussi