AFRIQUE
TEXTE N°4
1) Lisez d’abord la colonne « Repères » puis répondez aux questions :
a) A quel mouvement culturel appartenait David Diop ?
David Diop appartient au mouvement culturel de la « négritude ».
b) Qui en étaient les chefs de file ?
Les chefs de file de ce mouvement étaient Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor.
c) Que défendaient-ils ?
Ils défendaient des idées anticolonialistes et revendiquaient une identité culturelle noire.
d) Que revendiquaient les peuples colonisés par la France après la Seconde Guerre mondiale ?
Ils revendiquaient leur liberté.
e) Comment appelle-t-on cette période ?
On appelle cette période « la décolonisation ».
2) Lisez le poème de David Diop et répondez aux questions :
a) Quelle figure de style repérez-vous dans les vers 1 à 3 ?
Je repère une anaphore (3 répétitions du mot « Afrique »).
b) A qui s’adresse le poète ? Justifiez votre réponse par des mots du texte.
Le poète s’adresse à l’Afrique :
« Afrique dis-moi Afrique
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe ».
c) Relevez le champ lexical de l’esclavage dans tout le poème.
Je relève : «Le travail de l’esclavage/L’esclavage de tes enfants », « Ce dos tremblant à zébrures
rouges/ Qui dit oui au fouet sur les routes de midi ».
d) Quelle métaphore permet d’exprimer l’espoir d’une Afrique libre ?
C’est la métaphore de l’arbre : « cet arbre robuste et jeune/Cet arbre là-bas », « C’est l’Afrique
ton Afrique qui repousse », « Et dont les fruits ont peu à peu... »
e) Pourquoi, dans ce poème, la liberté a-t-elle un goût amer ? Expliquez.
La liberté a un goût amer car elle se conquiert après beaucoup de souffrances et de luttes.
3) Etude de la langue
a) Relevez, dans le poème, 3 expansions du nom :
- un adjectif : « Ton beau sang noir »
- un complément du nom : « Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales »
- une proposition subordonnée relative : « Afrique que chante ma grand-mère »
b) Relevez deux adverbes et une locution adverbiale qui montrent que la liberté se gagne
progressivement.
Je relève : « patiemment », « obstinément » et « peu à peu ».
c) Le poète n’a pas utilisé de ponctuation. Recopiez le poème dans votre cahier et rétablissez la
ponctuation.
Afrique ! Mon Afrique !
Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales !
Afrique que chante ma grand-mère
Au bord de son fleuve lointain !
Je ne t’ai jamais connue,
Mais mon regard est plein de ton sang,
Ton beau sang noir à travers les champs répandu,
Le sang de ta sueur,
La sueur de ton travail,
Le travail de l’esclavage,
L’esclavage de tes enfants…
Afrique ! Dis moi, Afrique !
Est-ce donc toi ce dos qui se courbe
Et se couche sous le poids de l’humilité ?
Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi ?
Alors, gravement, une vois me répondit :
« Fils impétueux ! Cet arbre robuste et jeune,
Cet arbre là-bas,
Splendidement seul au milieu des fleurs blanches et fanées,
C’est l’Afrique, ton Afrique qui repousse,
Qui repousse patiemment, obstinément,
Et dont les fruits ont, peu à peu,
L’amère saveur de la liberté !
4) Ecriture
« Le sang de ta sueur
La sueur de ton travail
Le travail de l’esclavage
L’esclavage de tes enfants »
Inventez quatre autres vers en utilisant le même procédé que David Diop.
Les enfants de la misère
La misère des colonies
Les colonies de l’Europe
L’Europe des conquérants
5) Lecture d’image
Répondez aux questions A, B, C et D.
A) La scène se déroule pendant l’époque coloniale (XVIIIe et XIXe siècles) aux Etats-Unis.
B) Cette réalité historique est l’esclavage des africains.
C) A gauche on voit un couple de riches propriétaires terriens ; au centre un marin, peut-être le
capitaine du navire qui apporte les esclaves ; à droite, trois africains enchaînés.
D) La portée satirique vient des paroles que prononcent les esclaves : le « pays où tout est
possible » ce sont les Etats-Unis. Cela dénonce le fait que tout n’est pas possible pour tout le
monde. Le racisme y est encore très présent aujourd’hui.
