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Le document décrit le conflit entre la France et le Front de libération nationale algérien pour l'indépendance de l'Algérie entre 1954 et 1962, qui aboutit aux accords d'Évian de 1962 reconnaissant la souveraineté algérienne et au départ massif des colons français d'Algérie.

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La poudrière algérienne

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bb98-15c3708dd900.html
Date de dernière mise à jour: 01/03/2017

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La poudrière algérienne

L’Algérie, annexée à la France depuis 1834 et constituée en départements français, est considérée
comme une partie inaliénable du territoire national. Or, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale,
l’Algérie connaît de nombreuses manifestations nationalistes et indépendantistes. En effet,
l’existence d'une forte minorité de colons européens (1 million sur 9 millions d’habitants en 1954)
farouchement opposés à la création d'une république algérienne musulmane empêche l'émergence de
toute solution à l'amiable.

À la Toussaint 1954, une trentaine d’attentats éclatent sur le territoire algérien. Il s’agit de la
première action du Front de libération nationale (FLN). Peu à peu, le FLN et sa branche armée,
l’Armée de libération nationale (ALN), se radicalisent et utilisent la guérilla et le terrorisme.

À partir de 1956, le gouvernement Guy Mollet, d’abord partisan d’une politique de négociation, finit
par renforcer son action militaire en Algérie: il y envoie un contingent de plus de 400 000 soldats.
Militairement, la France l'emporte, mais elle ne réussit pas pour autant à rétablir l’ordre. Au
contraire, le soutien de la population algérienne au FLN se renforce.

Malgré les tentatives de la France de présenter la question algérienne comme un problème de police
intérieure, l’internationalisation du conflit ne cesse de croître. Les relations avec les États arabes
deviennent de plus en plus tendues et les offensives diplomatiques des pays afro-asiatiques obligent
le gouvernement français à justifier sa politique algérienne devant l’assemblée générale des Nations
unies.

En France, le gouvernement est paralysé. Les dépenses militaires creusent le déficit budgétaire et les
difficultés financières s’aggravent. Finalement, l’impuissance de la IVe République à rétablir l’ordre
en Algérie aboutit à l’effondrement du régime. Les émeutes du 13 mai 1958 à Alger des partisans de
l’Algérie française aboutissent au retour au pouvoir du général de Gaulle. Il est considéré comme le
seul homme susceptible d’éviter la guerre civile et de restaurer l’unité nationale.

Or, face au gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), créé par le FLN le 19
septembre 1958, le général de Gaulle se rend peu à peu compte que rien n’est possible sans
négociations avec le FLN. Le 16 septembre 1959, il amorce un premier pas décisif en se prononçant
pour les droits des Algériens à l’autodétermination. Dans un discours décisif, de Gaulle propose trois
voies entre lesquelles les Algériens devront choisir: sécession, francisation ou association. Le
général espère sans doute que les Algériens choisiront non la solution de l’indépendance, mais celle
d’une Algérie associée à la France qui garderait ses prérogatives sur l’économie, l’enseignement, la
défense et les affaires étrangères.

Le 8 janvier 1961, 75 % de l’électorat français approuvent par référendum l'autodétermination des


Algériens. L'opinion publique, initialement favorable à la guerre, opte désormais pour la paix. Deux
mois plus tard, le gouvernement annonce l’ouverture des pourparlers avec le GPRA. Le 11 avril
1961, le général de Gaulle justifie, lors d’une conférence de presse, le désengagement de la France
en Algérie pour des raisons économiques.

Or, les militants de l’Algérie française, qui ont porté de Gaulle au pouvoir, se sentent trahis. La
colère se traduit par des crises politiques, des insurrections et des coups de force. Déjà en janvier
1960, des militants déclenchent une semaine d’émeutes, la «semaine des barricades». Puis, en avril
1961, quatre généraux (Challe, Salan, Zeller et Jouhaud) veulent réitérer le coup du 13 mai 1958,
mais cette fois contre de Gaulle. Le putsch militaire d’Alger échoue devant le refus du contingent et
de l’opinion publique de se rallier aux généraux.

Les militants de l’Algérie française créent alors l’Organisation armée secrète (OAS), un mouvement
terroriste civilo-militaire, s’appuyant notamment sur une partie de la population européenne

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d’Algérie et une partie de l’armée pour lutter contre l’indépendance de l’Algérie. Entre 1961 et
1963, l’OAS organise une série d’attentats en France et en Algérie.

Mais ces actions n’empêchent pas la signature, le 18 mars 1962, des accords d’Évian entre le
gouvernement français et des représentants du FNL. Ces accords donnent la souveraineté à
l’Algérie, Sahara compris. La France obtient le maintien de ses troupes pendant trois ans ainsi
qu’une coopération franco-algérienne, protégeant les intérêts économiques de la France, notamment
dans le domaine du pétrole.

Un double référendum conforte ces décisions. Le 8 avril 1962, les électeurs français approuvent à
plus de 90 % les accords d'Évian. Le 1er juillet 1962, 99,7 % des Algériens se prononcent en faveur
de l’indépendance de leur pays.

L'indépendance devient effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en
qualité de président de la nouvelle république. Pour coïncider avec la date du traité de capitulation
du Dey Hussein en 1830, l'indépendance est proclamée en Algérie le 5 juillet 1962.

Pendant l’été 1962, des centaines de milliers de Français d’Algérie, les pieds-noirs, quittent
précipitamment l'Algérie et retournent en France.

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