- Assimilation x Indépendance
La grande question de la lutte du peuple algérien est l’assimilation (c’est-à-dire, les
propositions d’intégration de l’Algérie à la France pour l’égalité de droits de ses citoyens)
contre l’indépendance (plus exactement, la lutte armée pour la libération totale). Dans ce
scénario, la France se montre peu encline à céder et les voies institutionnelles sont fermées
aux Algériens, ainsi que la répression contre la population s’aggrave. Donc les propositions
d'assimilation perdent de leur force et l'indépendance devient la seule voie possible, la lutte
armée commence à s'organiser. Le Front de libération nationale est créé en 1954 pour grands
dirigeants de l’époque.
- Armée de libération nationale (ALN)
Le Front organise l’armée de libération nationale, avec solide ancrage populaire dans
les régions montagneuses et les campagnes, de croissance rapide (de 500 combattants à
100mille), qui a progressivement combattu la présence coloniale, devenant le pouvoir
administratif des villes et des villages libérées. Il utilise des tactiques terroristes telles que des
attaques contre des bâtiments publics et des commissariats de police et l'exécution d'agents
du gouvernement.
- La pensée de Frantz Fanon
Frantz Fanon a été un médecin et philosophe marxiste, il naturalise algérien, devient
membre du FLN et combat dans la guerre. Il considérait la paysannerie comme le principal
agent révolutionnaire de l'anticolonialisme, et sa pensée a été confirmée après la bataille
d'Algérie, où, avec une répression intense (1 000 à 3 000 morts ou disparus), il est devenu plus
clair que la guérilla urbaine n'était pas la bonne tactique, et la guérilla dans les campagnes
s'intensifie.
- Les troupes françaises
La torture était généralisée, les manifestations résultent en des arrestations massives
et des massacres de civils. Il y avait des bombardements au napalm et des camps de
concentration qui ont emprisonné plus de 30 000 personnes.
- L’internationalisme
Le Maroc et la Tunisie, qui ont acquis leur indépendance au début de la guerre
d'Algérie, ont joué un rôle important en apportant des fournitures et des renforts militaires.
La conférence afro-asiatique de Bandung (1955) a été une étape importante dans la
lutte anticoloniale, accélérant les luttes de libération nationale. Après Bandung, la France
change de position et s'oriente vers une politique d'intégration, reconnaissant l'originalité
ethnique, linguistique et religieuse de l'Algérie, mais non l’autonomie politique comme le
peuple algérien voulait.
Le militantisme dans la Métropole. Le FLN opérait également dans la métropole et
avait des sympathisants, plus de la moitié de l'aide matérielle et financière provenait de
France. Les dénonciations étaient est un coup dur pour le régime colonial dans l'opinion
publique, Jean Paul-Sartre était l'un des plus défenseurs, dénonçant divers aspects de la
guerre, ainsi que l'omission des journaux français.
En 1958, le Gouvernement provisoire de la République algérienne est proclamé. Il
opère à partir de la Tunisie et mène les négociations pour le mouvement. Il n'est reconnu que
par les pays afro-asiatiques et, plus tard, par le bloc socialiste et d'autres pays du tiers-monde.
- Cinquième République
La Constitution de la Cinquième République française (1958) reconnaît partiellement
une autonomie législative et administrative à l'Algérie, tout en la maintenant partie de la
République, ce qui ne change rien à l'état de guerre. Le président Charles de Gaulle se heurte à
une forte opposition au sein de l'armée française et fait l'objet d'une tentative de coup d'État
en 1961. En ce qui concerne l'opinion publique, un référendum organisé à l'époque indique
qu'environ 70 % des Français de la métropole et de la colonie sont favorables à
l'autodétermination algérienne.