[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Le martyr de l'étoile
Le martyr de l'étoile
Le martyr de l'étoile
Livre électronique110 pages1 heure

Le martyr de l'étoile

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Bruxelles, Grand-Place. Sous les colonnes de la maison de l’Étoile, une silhouette noire s’effondre aux pieds de la statue d’Éverard t’Serclaes, héros emblématique à l’esprit frondeur. Laureen G. n’est pas vraiment là par hasard. Chercheuse infatigable, elle passe sa vie à fouiller les sites islamistes radicaux. Elle alerte aussitôt son amie, Marie B., une journaliste que le 11-Septembre a rendue célèbre. Laureen pense avoir tout compris, tout prévu. Mais la victime n’est pas celle qu’elle croit... Commence alors une enquête sauvage, dans un Bruxelles dont la symbolique, réelle ou fantasmée, livrera graduellement les secrets d’un crime bien orchestré, une sorte d’assassinat ciblé. Qui est capable d’un tel raffinement ?
LangueFrançais
ÉditeurLuc Pire
Date de sortie12 mai 2016
ISBN9782507054311
Le martyr de l'étoile

Auteurs associés

Lié à Le martyr de l'étoile

Livres électroniques liés

Mystère pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Le martyr de l'étoile

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le martyr de l'étoile - Evelyne Guzy

    Couverture

    © Editions Luc Pire

    [Editions Naimette sprl]

    26, rue César Franck – 4000 Liège

    www.lucpire.be

    Direction de collection et coordination éditoriale :

    Bernard Delcord

    Graphisme de la couverture : [nor]production / www.norproduction.eu

    Photo de couverture : © Luc Viatour / www.lucnix.be

    ISBN : 978-2-87542-045-9

    Dépôt légal : D/2012/12.379/12

    Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays. 

    Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est strictement interdite.

    CE LIVRE A ETE NUMERISE PAR

    Bebooks - Editions numériques

    Quai Bonaparte, 1 (boîte 11) - 4020 Liège

    info@bebooks.be

    www.bebooks.be

    information concernant la version numérique

    ISBN : 978-2-87542-045-9

    À propos

    Bebooks est une maison d'édition contemporaine, intégrant l'ensemble des support et canaux dans ses projets éditoriaux. Exclusivement numérique, elle propose des ouvrages pour la plupart des liseuses, ainsi que des versions imprimées à la demande.

    Evelyne Guzy

    Le martyr de l'étoile

    AVERTISSEMENT DE L’ÉDITEUR

    Ce roman s’inspire librement de l’actualité depuis le 11-Septembre ainsi que de publications jihadistes parues sur Internet. Mais si l’intrigue recèle une apparence de vérité, elle est issue de la seule imagination de l’auteur… et n’a rien à voir avec la réalité !

    À Laura, héroïne de sa propre vie.

    Le début des ennuis - 01

    La journaliste s’arrêta net. Sur le sol, une tache de sang. Elle ouvrit la bouche. Pas un son n’en sortit. Je lui jetai un regard furtif. Je ne l’avais pas menée ici pour qu’elle se taise. Je faillis le lui dire. Je me tus.

    Petit à petit, je vis la foule arriver. Nous étions dans une ruelle étroite, à l’angle de la Grand-Place. Comment avaient-ils su ? Vaine et idiote question d’une chercheuse toujours avide d’analyser chaque mot, chaque geste. Tous réagissaient de la même façon : visages insondables, air hébété. Rien à en tirer. Sauf peut-être de ce qui criait au fond de moi. Un cri silencieux, la terreur. Mais attribuer ce sentiment aux autres n’était peut-être qu’une stérile projection. Retour à la case départ, donc : il fallait que je voie, que j’écoute, que je sente, que je touche. Que je me fie aux faits, rien qu’aux faits. Que j’en observe les effets, et basta, au diable toute cette psychologie à deux sous !

    Je reprends donc cette histoire depuis le début. Sur le sol gît un corps. Il est emballé de noir. Le visage aussi est voilé, tissu noir sur tissu blanc, qui dépasse légèrement. J’ai déjà vu cela quelque part. À la télé, mais pas seulement. Je penche la tête pour essayer de distinguer la chevelure. Elle est châtain et très crépue. Elle semble longue. Oui, c’est bien elle. Le procès, je l’ai vue de près lors du procès. Ils l’avaient forcée à retirer son voile. Et elle s’était retrouvée là, comme nue avait-elle dit, nue aux yeux des hommes et aux miens. Elle avait jeté un regard de défi à l’assemblée, oui, je m’en souviens bien : « L’Occident pervers ne déshabillera pas mon âme », avait-elle dit. Et je ne pouvais que lui donner raison : qui vraiment peut sonder les tréfonds de notre moi ? Mais voilà que je m’égare à nouveau dans la psychologisation idiote. Je m’étais promis, pourtant.

    Je suis là, et j’essaye de vous raconter cette histoire. Mais c’est difficile. À ce moment précis, le moment crucial, il ne se passe rien, justement. À moins que ce soient les émotions qui me rendent aveugle. Fichues émotions. On ne mène pas une enquête avec des émotions. Je tourne donc la tête vers la journaliste. Elle est en train de prendre des photos. La flaque de sang. Le tissu froissé, la main levée. Une chaussure esseulée, plus loin sur le trottoir. Et un petit garçon qui pleure. Son nez coule. Il bave. Ses mains sont sales. Son pantalon usé. Je suis tellement concentrée sur l’observation que je ne peux réprimer une moue de dégoût. Et je me retrouve à agir comme de ma vie je ne l’ai jamais fait : je vois un enfant qui pleure et je ne le console pas. J’enquête, enfin j’essaye.

    La journaliste a dû repérer comme moi la ressemblance avec Rachida. Elle tente de soulever son voile. Je lui fais signe de la main d’arrêter : on ne touche pas à une scène de crime, c’est dit dans tous les films. Elle lève la tête vers moi et hausse les épaules. Les films, elle s’en fout. Et me voilà à nouveau en train d’interpréter ! Bon, il faut que je me concentre. Sur le sol gît très probablement Rachida S. – excusez-moi de taire son nom mais je tiens à ma peau. Face à elle, la journaliste Marie B. – excusez-moi de taire son nom mais je tiens à sa peau. Et finalement, si vous me permettez pour une fois d’exprimer mon sentiment : nous voilà elle et moi dans de beaux draps !

    Comment je suis arrivée là - 02

    Cela faisait un petit temps que j’étais sur le coup. À fouiller et farfouiller les sites islamistes à longueur de journée, on finit par décrypter ce qui s’y trame. Un attentat se préparait, j’en étais sûre, et l’auteur de cet attentat serait sans doute Rachida. À moins qu’elle n’envoie au charbon, une fois de plus, un de ces jeunes acolytes exaltés qui dévoraient littéralement sa prose sur la toile. Alors, à la voir gisant là, à mes pieds, dans cette niche de la maison de l’Étoile ouverte aux quatre vents, je me suis sentie toute découragée. À quoi me servaient toutes ces années d’études si je me montrais incapable, le moment venu, de différencier l’assassin de sa victime ? Il faut dire que le passé de Rachida ne pouvait que m’aveugler : tant de morts causées par ses diatribes contre « l’Occident pervers à la solde du complot judéo-maçonnique » avaient forgé mon opinion à son égard. Et c’est d’ailleurs pour ses talents d’auteur, en quelque sorte, qu’elle s’était retrouvée derrière les barreaux : la justice avait fini par la coincer pour complicité avec une organisation terroriste et incitation à la haine raciale. « Ouf ! », m’étais-je dit. Mais c’était sans compter sur la subtilité de son avocat. Vice de procédure. Il avait gagné en appel en invoquant cet argument. Comment ces cons de flics avaient-ils pu être si naïfs ? Infiltrer le forum de discussion de Rachida et l’inciter à préparer un attentat… Quand l’avocat avait démontré que le pseudo utilisé par un soi-disant complice était celui du commissaire Roland Steurs, le juge avait froncé les sourcils. Et tout était fini. Depuis, Rachida se pensait à l’abri de la justice. Et peut-être l’était-elle, finalement. Mais les assassins n’ont que faire des lois… Qui avait pu commettre ce crime ?

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1