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Fractures Françaises, le domino du chaos
Fractures Françaises, le domino du chaos
Fractures Françaises, le domino du chaos
Livre électronique140 pages1 heure

Fractures Françaises, le domino du chaos

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À propos de ce livre électronique

Un meurtre rituel devant une mosquée.
Un prêtre assassiné dans son église.
Deux symboles du dialogue interreligieux réduits au silence.
Deux mises en scène conçues pour dresser les communautés les unes contre les autres.

Quand la commissaire Sophie Marchetti et le capitaine David Moreau plongent dans l'enquête, ils découvrent un plan machiavélique : amplifier les fractures françaises, déclencher la colère dans la rue, alimenter la haine sur les réseaux, et transformer le pays en champ de bataille. Chaque crime n'est pas une fin, mais un domino qui tombe… et entraîne les autres dans une spirale incontrôlable.

Derrière cette guerre de l'ombre se cache une main invisible, prête à embraser la nation. Mais jusqu'où peut-on aller pour déjouer un complot qui avance masqué, quand la vérité elle-même devient une arme ?

Thriller haletant, miroir glaçant de notre époque, Fractures Française, les dominos du chaos explore les zones grises où se mêlent politique, manipulation et désinformation. Une plongée au cœur d'une France fragile, où la moindre étincelle peut provoquer l'effondrement.

LangueFrançais
ÉditeurPatrick Soulard
Date de sortie23 sept. 2025
ISBN9798232429171
Fractures Françaises, le domino du chaos
Auteur

Patrick Soulard

Né en 1979 en Auvergne Rhône-Alpes, Patrick Soulard s'impose comme une nouvelle voix du thriller français. Après s'être passionné des années durant pour l'actualité et les grandes affaires judiciaires, il se lance dans l'écriture à 44 ans. Mêlant réalité et fiction, il signe des romans noirs et d'investigation où s'entrelacent faits réels, tensions sociales et suspense haletant. À 46 ans, il fait de sa passion dévorante de l'écriture un art qu'il partage désormais avec ses lecteurs.

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    Aperçu du livre

    Fractures Françaises, le domino du chaos - Patrick Soulard

    Fractures Française, les dominos du chaos

    SOMMAIRE :

    CHAPITRE 1 : LE PREMIER DOMINO

    CHAPITRE 2 : ÉCHOS DE COLÈRE

    CHAPITRE 3 : LE PRÊCHE EMPOISONNÉ

    CHAPITRE 4 : MIROIRS BRISÉS

    CHAPITRE 5 : L'HOMME DE L'OMBRE

    CHAPITRE 6 : LE RÉSEAU DORMANT

    CHAPITRE 7 : TRAHISONS D'ÉTAT

    CHAPITRE 8 : LA TAUPE

    CHAPITRE 9 : LE MAÎTRE DES MARIONNETTES

    CHAPITRE 10 : L'ENGRENAGE S'EMBALLE

    CHAPITRE 11 : LA CONTRE-ATTAQUE

    CHAPITRE 12 : RÉVÉLATIONS

    CHAPITRE 13 : L'HYDRE

    CHAPITRE 14 : LE SACRIFICE

    CHAPITRE 15 : APRÈS LA TEMPÊTE

    Fractures Française, les dominos du chaos

    Fractures Française, les dominos du chaos

    CHAPITRE 1 : « LE PREMIER DOMINO »

    La pluie fine de ce matin de septembre tombait sur Saint-Denis comme un voile de deuil. Un crachin gris, tenace, qui collait aux vêtements, embuait les vitres des voitures de police et noyait les contours du quartier dans une brume humide et morne. Sur le parvis de la mosquée Al-Fath, les gyrophares bleus clignotaient en silence, projetant des reflets froids sur les visages tendus des policiers en uniforme. Une petite foule s’était rassemblée derrière les rubans jaunes, silencieuse, les yeux rivés sur l’entrée du lieu de culte, où une silhouette recouverte d’un drap sombre gisait à même le sol.

    La commissaire Sophie Marchetti franchit la ligne de sécurité sans un mot, son regard balayant la scène avec une précision clinique. À 42 ans, elle portait son uniforme de commandement comme une seconde peau : sobre, rigoureux, sans ostentation. Son manteau sombre flottait légèrement dans le vent, ses cheveux châtains ramenés en un chignon serré, et ses yeux verts, vifs et scrutateurs, enregistraient chaque détail. Elle avait grandi dans un immeuble HLM du 19e arrondissement, fille d’immigrés italiens qui avaient tout sacrifié pour offrir une vie meilleure à leurs enfants. Ce passé lui avait appris la méfiance envers les simplifications, la méfiance aussi envers les discours faciles sur l’intégration. Elle savait ce que c’était que d’être regardée de travers, de devoir prouver en permanence qu’on appartenait à ce pays. Et c’est cette sensibilité, cette intuition aiguisée par l’expérience, qui l’avait propulsée à la tête de la Crim’ parisienne.

    — Commissaire, dit un jeune flic en lui tendant des surchaussures en plastique. On l’a trouvé à 6h17. Il sortait pour la prière de l’aube.

    Sophie hocha la tête, enfila les protections, et s’approcha du corps. Elle s’agenouilla, repoussa délicatement le drap. Le visage d’Ahmed Bennani était paisible, presque serein, comme si la mort l’avait surpris dans un moment de calme. Mais le reste du tableau était d’une violence programmée. Une longue entaille profonde barrait sa gorge. Ses mains étaient jointes sur la poitrine, comme en prière. Autour de son cou, on avait noué un drapeau tricolore, déchiré, maculé de sang. Et sur le mur de la mosquée, en lettres rouges, un mot : « TRAÎTRE ».

    — Classique, non ? lança un lieutenant. Haine raciste. Un déséquilibré ou un extrémiste de droite. Il voulait envoyer un message.

    Sophie ne répondit pas. Elle se redressa lentement, ses yeux parcourant les alentours. Les murs, le sol, les caméras de vidéosurveillance. Rien ne semblait anodin.

    — Le drapeau, il vient d’où ? demanda-t-elle.

    — On l’a trouvé dans un sac plastique à dix mètres d’ici. Il a été déchiré exprès, comme pour montrer du mépris.

    — Et les empreintes ?

    — Pas de gants. Pas de traces de lutte. Il a été surpris. Rapide. Net.

    Sophie fronça les sourcils. Trop net. Trop propre. L’entaille était précise, chirurgicale. Pas le geste d’un fanatique enragé, mais celui d’un professionnel. Et puis il y avait cette mise en scène : le corps disposé comme un martyr, le drapeau, le mot. Tout était conçu pour être vu, interprété, amplifié.

    Elle s’approcha du mur. La peinture rouge était fraîche, épaisse. Elle sortit son téléphone, prit plusieurs photos sous différents angles.

    — Appelez le labo. Je veux une analyse de la peinture. Et les caméras de surveillance des commerces d’en face — je veux tout, même les angles morts.

    — On a déjà demandé, mais ils disent qu’il y a eu une coupure de courant entre 5h30 et 6h.

    Sophie soupira. Bien sûr. Une coupure bien pratique.

    Elle recula, observa la scène dans son ensemble. Un imam modéré. Un homme respecté, connu pour ses ponts entre les confessions, invité régulièrement dans les émissions de radio pour parler de tolérance. Assassiné devant sa propre mosquée. Avec un drapeau français autour du cou. Et un mot d’ordre : Traître.

    Ce n’était pas un crime. C’était une opération.

    Et ce n’était qu’un début.

    Une heure plus tard, au 36, quai des Orfèvres, dans une salle de réunion aux murs couverts de photos et de croquis, Sophie fit face à son équipe. Le portrait d’Ahmed Bennani trônait au centre du tableau. Un homme d’une soixantaine d’années, le regard doux, le sourire franc, entouré d’enfants lors d’une fête interreligieuse.

    — Ahmed Bennani, commença-t-elle, imam de la mosquée Al-Fath depuis 1998. Ancien professeur de philosophie à la Sorbonne. Auteur de deux ouvrages sur le dialogue islamo-chrétien. Membre du Conseil français du culte musulman, mais toujours en marge des courants conservateurs. Il a été menacé plusieurs fois, notamment par des salafistes qui le jugeaient trop « occidentalisé ». Mais aussi par des groupes d’extrême droite qui le traitaient de « faux modéré ».

    Un silence pesant accueillit ses mots.

    — Et pourtant, intervint un jeune inspecteur, le mode opératoire ressemble à un crime de haine classique. Drapeau, insulte, mise en scène provocatrice...

    — Trop classique, corrigea Sophie. Trop parfait. Comme s’il avait été conçu pour qu’on le lise de cette façon-là. Mais regardez la blessure : précision chirurgicale. Aucune hésitation. Et pas de trace de lutte. Il a été tué par quelqu’un qui savait ce qu’il faisait. Et qui voulait qu’on croie à un acte de haine aveugle.

    — Une manipulation ? demanda une policière.

    — Je crois qu’on nous a servi un plat tout prêt. Et qu’il faut creuser pour voir ce qu’il y a en dessous.

    À cet instant, la porte s’ouvrit. Un homme entra, la trentaine, carrure militaire, regard clair et calme. Il portait un blouson sombre et un holster à l’épaule. David Moreau, capitaine au service antiterroriste. Ancien du 1er RIMA, passé par Kaboul et Gao. Il avait quitté l’armée après avoir été témoin d’un bombardement collatéral qu’on lui avait ordonné de couvrir. Depuis, il travaillait avec la police, froid, efficace, loyal, mais avec une lueur de tristesse dans le regard que seuls les anciens combattants connaissent.

    — Marchetti, dit-il en s’approchant. On m’a demandé de me joindre à l’enquête.

    — Moreau, répondit-elle sans surprise. Je m’attendais à te voir.

    Il jeta un coup d’œil au tableau, puis à la photo du corps.

    — Tu penses que ce n’est pas ce que ça semble être.

    — Je pense qu’on nous a donné une explication toute faite. Et que quelqu’un a tout fait pour qu’on l’avale.

    David hocha lentement la tête. Il s’approcha du portrait de Bennani.

    — Cet homme était une cible idéale. Respecté, modéré, symbole du vivre-ensemble. Le tuer, c’est frapper à la fois les musulmans modérés, les catholiques qui le soutenaient, les juifs qui travaillaient avec lui. C’est une bombe à fragmentation sociale.

    — Exactement, dit Sophie. Et le fait qu’il ait un drapeau autour du cou ? C’est pour que les nationalistes puissent dire : « Il trahissait la France. » Et pour que les communautés se sentent attaquées par l’État.

    David croisa son regard.

    — Tu crois qu’on est face à une opération de désinformation ? Une guerre psychologique ?

    — Je crois qu’on vient de voir tomber le premier domino, Moreau. Et que derrière, il y en a des centaines d’autres prêts à basculer.

    Un silence s’installa. Puis David demanda :

    — Tu as une piste ?

    — Pas encore. Mais je sais une chose : celui qui a fait ça ne voulait pas seulement tuer un homme. Il voulait allumer un feu. Et il a choisi le combustible avec soin.

    À ce moment-là, un message arriva sur le téléphone de Sophie. C’était le laboratoire.

    « Analyse préliminaire de la peinture : composition industrielle, rare sur le marché français. Utilisée dans les usines de traitement du métal. »

    Elle leva les yeux vers David.

    — Et

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