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Jugement sans appel
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Livre électronique160 pages1 heure

Jugement sans appel

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À propos de ce livre électronique

Quand la justice devient une arme, qui peut encore échapper au verdict ?

Dans un monde où la sentence tombe plus vite que la vérité, Jugement sans appel entraîne le lecteur au cœur d'une mécanique judiciaire impitoyable.
Ici, le droit n'est plus synonyme d'équité : il est un instrument de peur, de contrôle et de pouvoir.

Au fil de quinze chapitres haletants, victimes, bourreaux et témoins se croisent dans une spirale dramatique sans issue. Chaque décision semble scellée d'avance, chaque espoir condamné à s'éteindre sous le poids d'une autorité implacable.

Plus qu'un simple récit de justice, ce roman est une tragédie moderne, une fresque sombre où l'individu se débat contre un système qui le dépasse. L'écriture, tendue et incisive, plonge le lecteur dans une atmosphère suffocante, le tenant en haleine jusqu'au dernier mot.

Avec Jugement sans appel, découvrez un roman à la fois haletant et engagé, qui interroge notre rapport à la justice, à la liberté et au pouvoir.

LangueFrançais
ÉditeurJérôme Noirval
Date de sortie8 sept. 2025
ISBN9798232125585
Jugement sans appel
Auteur

Jérôme Noirval

Jérôme Noirval n'écrit pas simplement des thrillers. Il déplie l'âme humaine avec la précision d'un scalpel, pour en révéler les blessures, les peurs et les zones d'ombre. Dans ses romans policiers, chaque page est un piège, chaque personnage une énigme, chaque silence un cri contenu. Son écriture, nerveuse, tendue, immersive, entraîne le lecteur dans des univers aussi glaçants que fascinants, où l'on ne peut faire confiance à personne — pas même à soi-même. Maître du rebondissement maîtrisé et des fins déroutantes, Noirval construit ses intrigues avec une minutie presque chirurgicale. 

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    Aperçu du livre

    Jugement sans appel - Jérôme Noirval

    Jugement sans appel

    Sommaire :

    CHAPITRE 1 : LA FUITE PARFAITE

    CHAPITRE 2 : L'HOMME DE L'OMBRE

    CHAPITRE 3 : LE PIÈGE SE REFERME

    CHAPITRE 4 : LE JUGE ET LE BOURREAU

    CHAPITRE 5 : LA CHAMBRE NOIRE

    CHAPITRE 6 : LA TAUPE

    CHAPITRE 7 : L'ALLIÉ IMPROBABLE

    CHAPITRE 8 : LA LISTE NOIRE

    CHAPITRE 9 : LE PREMIER CADAVRE

    CHAPITRE 10 : L'INFILTRATION

    CHAPITRE 11 : LE PIÈGE ULTIME

    CHAPITRE 12 : LA CHASSE À L'HOMME

    CHAPITRE 13 : LA RÉVÉLATION

    CHAPITRE 14 : L'ATTENTAT

    CHAPITRE 15 : ÉPILOGUE - LA NOUVELLE DONNE

    Jugement sans appel

    CHAPITRE 1 : LA FUITE PARFAITE

    Le grésil tambourinait contre les fenêtres de l'appartement du septième étage de Sonia Delpont quand elle découvrit l'enveloppe kraft glissée sous sa porte. Pas de nom d'expéditeur, pas de cachet postal. Juste son nom écrit à la main d'une écriture appliquée : Mademoiselle Sonia Delpont - Personnel et confidentiel.

    Elle referma la porte d'un coup de pied, les bras chargés des courses du samedi soir. L'enveloppe rejoignit le courrier habituel sur la console de l'entrée, entre une facture EDF et un prospectus de pizzeria. Mais quelque chose la troublait. Qui connaissait son adresse personnelle ? Ses articles étaient signés de son nom de plume, S. Delmont, et l'adresse de la rédaction suffisait habituellement aux lecteurs qui souhaitaient la contacter.

    Une heure plus tard, installée dans son canapé avec un thé fumant, elle ouvrit l'enveloppe d'un geste machinal. Ce qu'elle découvrit la fit se redresser d'un coup.

    Des photocopies de documents officiels. Des relevés bancaires. Des factures. Et au centre de cette liasse, une note manuscrite sur papier à en-tête de l'Assemblée nationale : Pour que la vérité éclate enfin. Vous êtes la seule journaliste assez tenace pour aller au bout.

    Sonia reconnut immédiatement de quoi il s'agissait. L'affaire Le Pen. Cette enquête judiciaire qui faisait les gros titres depuis des mois, cette affaire d'emplois fictifs au Parlement européen qui avait éclaboussé le Rassemblement national. Mais les documents qu'elle tenait entre ses mains... ils n'avaient jamais été rendus publics.

    Elle étala les papiers sur sa table basse, alluma sa lampe de bureau et commença à éplucher chaque ligne. Son cœur s'accéléra quand elle tomba sur une série de virements bancaires datés de 2019. Des sommes importantes - 15 000, 23 000, 31 000 euros - transférées depuis un compte du RN vers des comptes offshore basés aux îles Caïmans. Les bénéficiaires étaient masqués par des sociétés écrans aux noms ronflants : Atlantic Strategic Consulting, European Heritage Partners, Northern Cross Holdings.

    Putain, murmura-t-elle en ajustant ses lunettes. En quinze ans de journalisme, elle avait développé un instinct infaillible pour flairer les gros coups. Et là, elle le sentait : c'était énorme.

    Elle photographia chaque document avec son téléphone, créa un dossier crypté sur son ordinateur portable et commença à croiser les informations. Les dates correspondaient à la période où Marine Le Pen était encore présidente du parti. Les montants dépassaient largement ce qui avait été révélé lors de l'instruction judiciaire. Si ces documents étaient authentiques, ils prouvaient que l'affaire des emplois fictifs n'était que la partie émergée de l'iceberg.

    Le lundi matin, Sonia poussa la porte de verre du journal L'Observateur avec une détermination nouvelle. Les néons blancs de la rédaction bourdonnaient au-dessus des open spaces où s'affairaient ses collègues. L'odeur familière du café trop fort et de l'encre d'imprimante flottait dans l'air conditionné.

    Elle frappa à la porte du bureau de Philippe Mercier, son rédacteur en chef. Un homme dans la cinquantaine, élégant malgré ses chemises toujours légèrement froissées, qui avait fait ses classes dans les plus grands quotidiens parisiens avant de rejoindre ce magazine d'investigation indépendant.

    Philippe, il faut qu'on parle. J'ai quelque chose qui va faire trembler la République.

    Mercier leva les yeux de son écran, sourcils froncés. Encore une de tes intuitions géniales, Sonia ? La dernière fois, tu m'as fait perdre trois jours sur une histoire de maire corrompu qui s'est révélée être un simple malentendu administratif.

    C'est différent. Elle posa la photocopie des virements sur son bureau. Regarde ça.

    Le rédacteur en chef chaussa ses lunettes et examina les documents. Son expression changea progressivement, passant du scepticisme à l'intérêt, puis à l'inquiétude.

    D'où ça vient ?

    Source anonyme. Reçu samedi soir à mon domicile.

    À ton domicile ? Mercier se cala dans son fauteuil, les mains croisées derrière la nuque. Sonia, tu te rends compte de ce que tu me montres ? Si c'est authentique, ça implique un détournement de fonds d'une ampleur jamais vue dans un parti politique français.

    Exactement. C'est pour ça qu'il faut qu'on enquête, qu'on vérifie, qu'on...

    Qu'on se fasse descendre en flammes ? l'interrompit Mercier. Tu crois vraiment qu'on va publier ça sans sources vérifiées ? Tu as la moindre idée de ce qui nous arriverait si on sort une enquête sur Le Pen avec des documents dont on ne connaît ni l'origine ni l'authenticité ?

    Sonia sentit la frustration monter. Philippe, c'est notre métier ! Depuis quand on refuse d'investiguer sous prétexte que c'est risqué ?

    Depuis qu'on vit dans un monde où les procès en diffamation peuvent couler un journal en six mois. Il se pencha vers elle, le regard dur. Tu me présentes des photocopies, Sonia. Des photocopies ! N'importe qui peut fabriquer ça avec Photoshop et une imprimante.

    Les numéros de compte correspondent aux établissements bancaires réels. J'ai vérifié.

    Et alors ? Ça prouve quoi ? Que ton mystérieux informateur sait utiliser Google ? Mercier se leva et se dirigea vers la fenêtre qui donnait sur les toits parisiens. Écoute, je ne dis pas que c'est faux. Je dis qu'on a besoin de plus. Beaucoup plus.

    Laisse-moi au moins commencer l'enquête. Je peux contacter mes sources à Bercy, vérifier ces comptes offshores, recouper avec...

    Avec quoi ? Avec qui ? Il se retourna brusquement. Sonia, réfléchis deux secondes. Quelqu'un te fait parvenir des documents ultra-sensibles directement chez toi. Ça ne te pose pas de questions ? Pourquoi toi ? Pourquoi maintenant ? Et surtout, pourquoi à ton adresse personnelle ?

    Cette dernière remarque la fit tressaillir. Elle y avait pensé toute la nuit, tournant et retournant cette question dans sa tête. Effectivement, peu de personnes connaissaient son adresse. Sa famille, quelques amis proches, les services administratifs... et puis quoi d'autre ?

    C'est peut-être quelqu'un de l'intérieur, hasarda-t-elle. Un employé du parti, un ancien cadre qui veut se venger, un...

    Ou un piège. Mercier retourna s'asseoir, croisant les bras. Tu y as pensé, à ça ? Et si c'était une manipulation ? Si on voulait nous pousser à publier des faux documents pour mieux nous discréditer ensuite ?

    Sonia secoua la tête avec véhémence. Mon instinct me dit que c'est du solide, Philippe. Ces documents ont l'air authentiques. Les références, les formats, les en-têtes... tout colle.

    Ton instinct ? Il eut un rire sans joie. Sonia, ton instinct nous a déjà coûté cher. Je ne peux pas me permettre de parier l'avenir du journal sur ton intuition.

    Le silence s'installa entre eux. Sonia fixait les documents étalés sur le bureau, sentant l'opportunité lui glisser entre les doigts. Elle connaissait Mercier depuis huit ans. C'était un bon patron, exigeant mais juste. Mais depuis l'affaire du maire de Neuilly - cette enquête foireuse qui avait effectivement fait perdre du temps et de la crédibilité au journal - il était devenu plus frileux.

    Donne-moi une semaine, finit-elle par dire. Sept jours pour authentifier au moins une partie de ces informations. Si je n'ai rien de concret d'ici là, on oublie tout.

    Mercier tambourinait sur son bureau avec son stylo, signe qu'il réfléchissait intensément. Et comment tu comptes t'y prendre ?

    J'ai mes contacts. Bercy, la Commission bancaire, quelques avocats spécialisés dans le blanchiment... Elle marqua une pause. Et puis il y a Thomas.

    Chabrier ? L'ancien de la police financière ? Mercier fronça les sourcils. Il a quitté la DNEF il y a six mois, non ?

    Justement. Il est devenu consultant indépendant. Plus de contraintes hiérarchiques, plus de pression politique. Si quelqu'un peut m'aider à vérifier l'authenticité de ces virements, c'est lui.

    Le rédacteur en chef resta silencieux pendant de longues secondes, pesant le pour et le contre. Dehors, les klaxons de la circulation parisienne composaient leur symphonie habituelle.

    Une semaine, finit-il par concéder. Mais en parallèle de tes autres sujets. Pas question que tu lâches le papier sur les subventions européennes pour te consacrer uniquement à ça.

    Merci Philippe, tu ne le regretteras pas.

    J'espère que tu as raison. Il ramassa les documents et les lui tendit. Et Sonia ? Sois prudente. Si ces papiers sont authentiques, tu t'attaques à gros. Très gros.

    En sortant du bureau, Sonia sentit un mélange d'excitation et d'appréhension lui nouer l'estomac. Elle avait obtenu son feu vert, mais les mises en garde de Mercier résonnaient dans sa tête. Qui avait bien pu lui faire parvenir ces documents ? Et surtout, pourquoi elle ?

    De retour à son poste de travail, elle ouvrit son carnet d'adresses et chercha le numéro de Thomas Chabrier. S'il y avait une personne capable de l'aider à démêler cette affaire, c'était bien lui. Ancien commissaire à la Direction nationale d'enquêtes

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