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Crack Porte de la Chapelle
Crack Porte de la Chapelle
Crack Porte de la Chapelle
Livre électronique114 pages1 heure

Crack Porte de la Chapelle

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À propos de ce livre électronique

Clara Moreau pensait avoir tout perdu le jour où sa fille Lola a sombré dans la drogue.

Ancienne toxicomane devenue travailleuse sociale, elle connaît les rouages de la rue mieux que quiconque. Mais quand Lola disparaît dans les méandres sombres du 18e arrondissement parisien, Clara découvre un réseau bien plus sinistre qu'un simple trafic de stupéfiants.

Derrière les dealers du quartier de la Chapelle se cache un prédateur d'un genre particulier.

Paul Mercier, ancien instituteur aux méthodes troubles, a bâti son empire sur la manipulation et la corruption de l'innocence. Ses victimes ne sont pas seulement dépendantes à ses drogues : elles sont prisonnières d'un système pervers qui brise les âmes avant de détruire les corps.

Pour sauver sa fille, Clara devra affronter ses propres démons.

Son passé d'addicte ressurgit à chaque pas dans cette enquête qui la mène des tours de la cité jusqu'aux catacombes de Paris. Entre Samir, l'éducateur idéaliste qui refuse de baisser les bras, et Sophie, l'ancienne victime devenue complice, Clara découvre que la frontière entre le bien et le mal est parfois plus mince qu'elle ne le croyait.

Un thriller psychologique haletant sur la résilience, la culpabilité et la force de l'amour maternel.

« Un roman noir d'une intensité rare qui explore sans complaisance les zones d'ombre de notre société. »

« Entre Tonino Benacquista et Caryl Férey, une voix nouvelle du polar français qui frappe fort et juste. »

LangueFrançais
ÉditeurJérôme Noirval
Date de sortie29 juil. 2025
ISBN9798231204083
Crack Porte de la Chapelle
Auteur

Jérôme Noirval

Jérôme Noirval n'écrit pas simplement des thrillers. Il déplie l'âme humaine avec la précision d'un scalpel, pour en révéler les blessures, les peurs et les zones d'ombre. Dans ses romans policiers, chaque page est un piège, chaque personnage une énigme, chaque silence un cri contenu. Son écriture, nerveuse, tendue, immersive, entraîne le lecteur dans des univers aussi glaçants que fascinants, où l'on ne peut faire confiance à personne — pas même à soi-même. Maître du rebondissement maîtrisé et des fins déroutantes, Noirval construit ses intrigues avec une minutie presque chirurgicale. 

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    Aperçu du livre

    Crack Porte de la Chapelle - Jérôme Noirval

    Crack Porte de la Chapelle

    Sommaire :

    Chapitre 1 : La Première Fissure

    Chapitre 2 : Retour aux Sources

    Chapitre 3 : L'Ombre du Passé

    Chapitre 4 : Thérapie de Groupe

    Chapitre 5 : Les Purifiés

    Chapitre 6 : Révélations

    Chapitre 7 : La Fille Disparue

    Chapitre 8 : Face à Face

    Chapitre 9 : Le Piège se Referme

    Chapitre 10 : Anatomie d'un Monstre

    Chapitre 11 : La Purification Ultime

    Chapitre 12 : Complices

    Chapitre 13 : La Disciple

    Chapitre 14 : Chasse à l'Homme

    Chapitre 15 : Mère et Fille

    Chapitre 16 : L'Ultime Confrontation

    Chapitre 17 : Renaissance

    Chapitre 18 : Après la Tempête

    Crack Porte de la Chapelle

    Chapitre 1 : La Première Fissure

    L'aube se levait à peine sur Paris quand le téléphone de Clara Morvan vibra sur sa table de nuit. 6h03. Elle décrocha sans regarder l'écran, par réflexe de flic.

    « Morvan. Capitaine, on a un corps rue Riquet. Ça ne va pas vous plaire. »

    La voix de Dubois était tendue. En quinze ans de collaboration, Marc n'avait jamais pris ces précautions oratoires. Clara se redressa dans son lit, chassant les derniers lambeaux d'un sommeil agité.

    « J'arrive dans vingt minutes. »

    Elle raccrocha et observa un instant ses mains. Elles ne tremblaient pas. Bon signe. Quinze ans de sobriété, et ce geste matinal était devenu rituel : vérifier que son corps tenait encore la barre.

    Le squat se dressait au 47 rue Riquet comme une dent gâtée dans le sourire fatigué du quartier de la Chapelle. Immeuble haussmannien défiguré par les années d'abandon, ses fenêtres condamnées par des planches pourries formaient autant de paupières closes sur la misère qui grouillait à l'intérieur.

    Clara gara sa Peugeot derrière les véhicules de police. L'activité habituelle du petit matin - dealers pressés, toxicomanes en manque, travailleurs du bâtiment partant à l'embauche - s'était figée dans un silence inhabituel. Les riverains se tenaient à distance respectueuse, formant un demi-cercle de curiosité morbide.

    « Alors ? » demanda Clara en rejoignant Dubois sous le porche éventré.

    Son coéquipier, un quinquagénaire aux tempes grises qui avait vu défiler trois générations de commissaires, sortit son carnet d'un geste las.

    « Découverte du corps à 5h30 par un sans-abri qui cherchait un endroit pour dormir. Mâle, soixante-dix ans, alcoolique notoire du quartier. Il a appelé les secours dans un état de panique avancée. Les premiers sur place ont bouclé le périmètre et nous ont prévenus. Pourquoi nous ? Un simple junkie mort d'overdose... Venez voir. »

    Ils gravirent l'escalier aux marches défoncées, enjambant les seringues et les détritus qui jonchaient chaque palier. L'odeur caractéristique des squats - mélange d'urine, de crasse et de produits chimiques - prit Clara à la gorge. Une odeur qu'elle connaissait trop bien.

    Au troisième étage, dans ce qui avait dû être un salon bourgeois au siècle dernier, le corps gisait au centre de la pièce.

    Clara s'immobilisa sur le seuil.

    La victime était une jeune femme, vingt-cinq ans tout au plus. Blonde, menu, le visage encore marqué par une beauté que la drogue n'avait pas encore totalement détruite. Mais ce n'était pas sa jeunesse qui glaça le sang de Clara.

    C'était la mise en scène.

    Le corps était disposé en position fœtale, parfaitement centré sur un matelas propre - incongru dans ce lieu de désolation. Les bras repliés sur la poitrine, les jambes remontées. Presque paisible si l'on exceptait les scarifications qui couraient le long de ses avant-bras. Pas les entailles anarchiques de l'automutilation : des incisions précises, presque chirurgicales, formant des motifs géométriques complexes.

    « Regardez ses lèvres », murmura Dubois.

    Clara s'agenouilla près du corps, sortit sa lampe de poche. Autour de la bouche de la victime, des résidus blancs formaient une croûte cristalline. Crack. Mais pas n'importe lequel : de la poudre pure, pas le frelaté habituel des rues.

    « Il y a autre chose », dit Dubois en dirigeant sa torche vers le mur du fond.

    Gravé dans le plâtre défoncé, à hauteur d'homme, un message tracé d'une écriture appliquée :

    LA PORTE S'OUVRE POUR LES PURS

    Clara sentit quelque chose se contracter dans sa poitrine. Un spasme familier qu'elle n'avait pas ressenti depuis des années. Elle ferma les yeux, respira profondément, appliqua la technique apprise en cure de désintoxication : identifier la sensation, l'accepter, la laisser passer.

    « Capitaine ? Ça va ? »

    La voix de Dubois lui parvint comme à travers un filtre. Clara rouvrit les yeux, observa ses mains. Elles tremblaient légèrement.

    « Oui, ça va. On a une identification ? Laetitia Bernardin, dix-neuf ans. Adresse déclarée dans le quinzième, mais elle squattait ici depuis plusieurs mois selon les voisins. »

    Dix-neuf ans. L'âge qu'avait Clara quand elle avait touché le fond, dans un squat pas très différent de celui-ci, quelques rues plus loin. L'âge où elle avait failli mourir, exactement comme cette gamine.

    Elle se releva, s'éloigna du corps. Ses jambes la portaient, c'était déjà ça.

    « Qu'est-ce qu'on sait sur elle ? Pas grand-chose pour l'instant. Parents divorcés, père absent, mère remariée dans le Sud. Décrochage scolaire à seize ans, première interpellation pour possession de stupéfiants à dix-sept. Le parcours classique. Pas si classique que ça. »

    Clara désigna le matelas, la propreté relative du corps, la précision des scarifications.

    « Quelqu'un a pris soin d'elle. Quelqu'un qui connaît les drogues, qui sait comment les préparer. Et qui avait un message à faire passer. »

    Elle se dirigea vers la fenêtre, écarta les planches disjointes. La rue s'éveillait en contrebas. Quelques mètres plus loin, elle reconnut la façade du centre de désintoxication où elle avait suivi sa première cure, quinze ans plus tôt. La Porte Bleue - le nom était encore visible sur la façade décrépie.

    Un frisson lui parcourut l'échine.

    « Dubois, appelez l'identité judiciaire et le légiste. Je veux tout : autopsie complète, analyses toxicologiques poussées, relevé d'empreintes sur tout le périmètre. Et interrogez tous les habitants de l'immeuble, même les plus réticents. Vous pensez qu'on a affaire à quoi ? À quelqu'un qui connaît bien le milieu de la drogue. Peut-être trop bien. »

    Clara jeta un dernier regard au corps de Laetitia Bernardin. Dix-neuf ans, la vie entière devant elle, réduite à cette position fœtale sur un matelas sale. Comme un retour au ventre maternel. Comme une naissance à l'envers.

    En redescendant l'escalier, elle croisa le regard du sans-abri qui avait découvert le corps. L'homme était assis sur les marches, encore sous le choc, serrant contre lui une bouteille de vin rouge entamée. Leurs yeux se croisèrent une fraction de seconde.

    Et Clara y

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