[go: up one dir, main page]

Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Raphaël Tona encore flic !: Tome II
Raphaël Tona encore flic !: Tome II
Raphaël Tona encore flic !: Tome II
Livre électronique249 pages2 heures

Raphaël Tona encore flic !: Tome II

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Lors d’un cambriolage chez un blogueur virulent envers l’exécutif, ce dernier succombe à une crise cardiaque après un coup censé ne l’assommer que légèrement. L’enquête est confiée au commissaire Raphaël Tona, un détective tenace et réputé pour sa persévérance au 36. Rapidement, une piste politique se dessine. Dans ce second tome, malgré une mise à l’écart stratégique, Tona fait face aux pressions des hautes sphères parisiennes et se lance dans une quête qui pourrait bien bouleverser l’ordre établi…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Claudio Leonardi est un enseignant et conseiller général du Val-de-Marne. Fort de son expérience politique et administrative, il tisse dans ses écrits des récits riches en réflexions et en nuances. Avec quatre ouvrages à son actif, il allie engagement et littérature avec subtilité.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie13 août 2025
ISBN9791042279691
Raphaël Tona encore flic !: Tome II

En savoir plus sur Claudio Leonardi

Auteurs associés

Lié à Raphaël Tona encore flic !

Livres électroniques liés

Thriller policier pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Raphaël Tona encore flic !

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Raphaël Tona encore flic ! - Claudio Leonardi

    Avertissement

    Ce livre est une œuvre de fiction. Les personnages et les situations décrits dans ce roman sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnes ou des évènements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.

    Pour la bonne compréhension de l’intrigue, certaines fonctions électives plus ou moins importantes sont nommées, le récit de l’auteur concernant les postes mis en lumière ne l’est que pour crédibiliser la fiction et lui donner un caractère plus réaliste.

    Liste des personnages

    René Bogossian : Homme d’affaires important, ami d’enfance de Tona.

    Raphaël Tona : Policier muté à Orléans.

    Arnaud Vinckler : Blogueur, mort lors d’un cambriolage.

    Kamel : Un gamin de la cité devenu ami de Raphaël…

    Nathalie Rive : Journaliste, amie de Raphaël.

    Benjamin Georges : Professeur de philo, ami de Raphaël.

    Henri Demarle : Supérieur de Tona quand il était au 36.

    Joël Gardin : Nouveau supérieur de Tona à Orléans.

    Tarrin : Directeur de la DGSI.

    Jacques Fournier : Ancien collègue de Tona du temps des RG.

    Mélanie : Membre du groupe de Tona quand il était au 36.

    Aurélien : Membre du groupe de Tona quand il était au 36.

    Thomas : Membre du groupe de Tona quand il était au 36.

    Claire Derran : Compagne du blogueur décédé.

    Laura : Cuisinière de René Bogossian.

    Lorenzo : Frère de Raphaël Tona.

    Roger : Ami de René, agent de la DGSE.

    Tarrin : Directeur de la DGSI.

    Julien : Fils adoptif de Demarle.

    Camille Paul : Médecin légiste.

    L’homme de l’ombre : Agit sur le site du blogueur.

    Cathy : Ex-cadre d’un cabinet de conseil.

    Odette : Propriétaire du bar où Tona prend son café.

    Rose : Propriétaire de « La Tanière » Bar restaurant.

    Macha : Une cliente de « La Tanière », amie de Rose.

    Francine : Prostituée que Rose veut aider.

    Rachid : Gérant de l’épicerie.

    Giuseppe : Le père de Raphaël.

    Monsieur Bredel : Le concierge de l’immeuble de Tona à Orléans.

    Françoise : Amie et voisine de Marco.

    Marguerite Descombes : La visiteuse du soir.

    Armand : Patron de la brasserie et ami de Raphaël Tona.

    Madeleine : Épouse de Joël Gardin.

    Préalable…

    Conférence de presse de Monsieur Jean-Charles Holman, auteur de : Citoyen… Flic !

    — Ces gens sont d’une stupidité cent fois vérifiée… Je ne suis personne, rien qu’un simple citoyen, un petit scribouillard sans véritables qualités narratives qui « livre » sa colère avant même le recours au vote radical qui viendra sanctionner l’incompétence de nos gouvernants actuels. Ces plaintes contre ma personne vont permettre à mon livre d’être acheté et lu par des quidams qui n’auraient même jamais eu l’idée d’aller s’intéresser au pitch de ce bouquin.

    — Monsieur Holman, malgré l’avertissement qui est le vôtre indiquant que toute ressemblance avec des personnes ou des évènements existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence… reconnaissez que vous visez bel et bien certaines fonctions et par conséquent les femmes et les hommes politiques qui les occupent !

    — Mesdames, messieurs, j’aime me tenir informé et bien souvent vous écouter ou vous lire, vous qui faites témoigner de vraies personnes qui se retrouvent au centre de l’actualité en avançant des hypothèses et des commentaires sur leurs intentions. Vous appelez ça des analyses politiques ou sociales. Je n’ai ni plus ni moins tenté de faire la même chose, sans être journaliste, je vous l’accorde.

    — Monsieur Holman, si vous deviez être condamné par la justice, est-ce que vous persévéreriez à écrire une suite à ce roman qui reprendrait les idéaux et les protagonistes de ce premier ouvrage, comme on peut le supposer en lisant la fin de celui-ci !

    — Madame, pour vous répondre, je citerai mon héros de ce premier tome : « Si vous avez déjà eu affaire à la justice, vous connaissez l’état d’approximation des jugements rendus. »

    — Dans votre ouvrage, vous décrivez des mécanismes qui, dites-vous, permettent de dégager des sommes sans que l’on puisse toujours détecter leur destination… À quoi faites-vous allusion exactement ?

    — Je parle ici, Monsieur, de la corruption que l’on appelle de basse intensité. Elle navigue dans toutes les couches de la population. Beaucoup de nos concitoyens travaillant dans nos grandes administrations et s’estimant mal payés profitent des postes qu’ils occupent pour monnayer leurs capacités à agir.

    — Avez-vous des exemples précis ?

    — Quand on retrouve dans la presse des pans entiers d’un procès-verbal, pensez-vous sincèrement que celui-ci se soit transporté seul dans les bureaux de vos rédactions ?

    — Il en ressort que vous ciblez particulièrement les élus !

    — Pas seulement, même si à mon avis, un grand nombre d’élus des grandes villes participent à cette corruption…

    Mais je pourrais vous citer les douaniers, les dockers, les greffiers, les policiers, les personnels de santé, etc., etc., etc., dont on apprend de temps à autre qu’ils ont été condamnés pour ce genre de choses. Je vous rappelle que mon héros Raphaël Tona, ancien élu lui-même, n’était pas tout blanc avant de rejoindre la grande maison.

    — Pensez-vous que les pouvoirs publics laissent volontairement perdurer ces comportements ?

    — Cette pratique à bas bruit est impossible à éviter et encore moins à éradiquer, le nombre des personnes impliquées est trop important pour que l’on puisse efficacement y apporter une réponse répressive.

    — Vous semblez croire que les sommes importantes distribuées aux cabinets de conseil ne l’auraient pas été uniquement pour le travail rendu ?

    — Ce n’est pas moi qui le pense, c’est Raphaël Tona qui le clame !

    — Monsieur Holman, une dernière question sur le caractère politique de votre ouvrage. Vous malmenez clairement l’actuel chef de l’État…

    — Encore une fois, ce n’est pas moi, c’est le blogueur accidentellement tué qui a affirmé sans détour que le mépris et les coups portés aux plus faibles de nos concitoyens par notre premier de cordée ont conduit au Palais Bourbon 89 députés du Rassemblement National.

    — Vous avez bien compris que ma question s’adresse à vous !

    — Cela ne m’a pas échappé, j’allais y venir… je ne me cacherai pas derrière mon héros… Je crois qu’un Président, qui change de posture au gré des vents qui lui sont soufflés par de mauvais génies, porte un coup terrible à la crédibilité internationale de la France. Par ailleurs, les convulsions diplomatiques qui sont les siennes représentent des fautes politiques majeures et inexcusables qui finiront par offrir le pouvoir aux extrêmes. Enfin, quand de surcroît, il tente d’expliquer ses choix en affirmant des contrevérités factuelles : il se couvre d’indignité. À ce propos, sachez que la diplomatie internationale a baptisé une maladie autour du nom de notre Président.

    Les symptômes en sont simples : « raconter à son interlocuteur ce qu’il a besoin d’entendre. »

    — Une dernière question, craignez-vous que le camp des extrêmes gagne les prochaines élections présidentielles ?

    — Si l’on observe la manière dont ce gouvernement accumule les erreurs en tentant de masquer l’amateurisme de ses troupes, il n’est pas impossible qu’obligation soit faite au chef de l’État de convoquer les Français aux urnes plus tôt que prévu.

    — Donc, si nous avons bien compris, vous nous confirmez que vous écrirez bien une suite à ce premier roman ?

    — Mesdames, Messieurs les journalistes, merci d’avoir répondu à mon invitation !

    … Il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté.

    Raymond Aron

    Rappel du premier tome

    Au cours d’un cambriolage au domicile d’un blogueur particulièrement critique envers l’exécutif et suivi par de très nombreux internautes, celui-ci décède d’une crise cardiaque à la suite d’un coup qui ne devait que l’assommer.

    L’enquête est confiée au commissaire Raphaël Tona de la Brigade Criminelle, connu au 36 pour son intransigeance face à sa hiérarchie et au pouvoir en général.

    Son enquête va le confronter à des découvertes qui vont l’orienter vers une résolution qu’il n’avait assurément pas imaginée. Pour preuve de sa bonne foi, il acceptera de mettre sa démission dans la balance.

    I

    La première des choses que fit Raphaël Tona en arrivant à Orléans fut de dégoter un petit troquet où chaque matin il irait prendre son café. Il espérait bien y retrouver un public aussi loufoque que celui du bar-tabac de sa petite commune de banlieue : Kim, la patronne et ses difficultés à bien s’exprimer en français, lui manquait beaucoup.

    Confronté à des choix cornéliens qui risquaient de mettre en difficulté le fils de son divisionnaire, qui venait d’intégrer la DGSI, celui-ci avait sollicité un de ses amis d’enfance pour le cambriolage du domicile du blogueur. Il avait accepté sans rechigner cette mutation qui avait été le prix à payer pour sortir de cette enquête aux multiples rebondissements. Cela allait lui permettre de retrouver un peu de quiétude.

    Devenu simple gratte-papier, il bénéficiait d’horaires de bureau qui lui permettaient de retrouver ses amis chaque week-end : Nathalie, la journaliste grand reporter, René le très important chef d’entreprise et Benjamin le professeur de philosophie, réunis autour d’une vie communautaire, à laquelle, plus jeunes, ils avaient tous aspiré.

    Il jouissait de tous les avantages du simple fonctionnaire astreint à des tâches subalternes. Il pouvait prendre son train chaque vendredi à 13 heures pour revenir le lundi matin et être à son poste dès 14 heures. Il était devenu incollable pour sillonner les méandres des avantages offerts par nos grandes administrations.

    Il avait été difficile aux stratèges préfectoraux de faire passer la démission du commissaire Tona pour une convenance personnelle. L’ébullition du site dédié à Vinckler, ce blogueur facétieux dont on avait retrouvé le corps un beau matin, permettait toujours d’y faire mijoter des alertes.

    Claire Derran avait entretenu la stratégie initiée par Raphaël pour débusquer le donneur d’ordre qui avait conduit à la mort de son compagnon. La décision qui fut prise avait été de voir le commissaire rejoindre un très beau placard à balais dans le Loiret à l’Hôtel de Police Nationale – Commissariat Central d’Orléans.

    À peine arrivé, il voulut arpenter les quartiers populaires des Blossières et des Acacias, testant plusieurs petits rades avant d’être séduit par une matrone aux allures de déménageuse.

    Odette, femme bien charpentée, cheveux coupés courts, voix rauque et silhouette informe, montrait des qualités d’accueil sans fioritures, mais sincères… un caractère direct et franc à l’excès, brillante aussi, avec un humour désopilant dans ses remarques à l’emporte-pièce sur les singularités de ses clients.

    Ce petit noir accompagné de la lecture d’un journal était un rituel qui le replongeait dans la belle ambiance de chez Kim… et il en avait besoin ! En ces heures matinales, le Vaisseau Amiral orléanais de la Police Nationale naviguait encore en eau calme et rien ne l’obligeait à se presser.

    Les habitués l’avaient rapidement intégré et très vite, il reprit ses habitudes avec les éboueurs en leur proposant de payer leurs consommations à l’occasion de leur première pause.

    En ce début d’hiver, une fine couche de buée sur les vitres venait lui rappeler chaque matin la chaleur de l’endroit. Il emmagasinait un peu plus chaque jour de cette sérénité dont il avait tant besoin. Tout cela restait fragile, certes, mais oh combien reposant !

    Il n’avait certainement pas renoncé à débusquer le vrai responsable de la mort du blogueur.

    Comme il l’avait imaginé, le ménage au sein du cabinet spécial avait eu lieu au Château, ses conseillers particuliers et de mauvais aloi avaient été reclassés dans la plus grande discrétion…

    Malgré les importants contacts qui étaient toujours les siens, rien ne permit à Tona de découvrir le nom du donneur d’ordre du cambriolage qui avait coûté la vie au lanceur d’alertes Arnaud Vinckler. Il allait devoir enquêter sur chacun des reclassés, planqués dans de douillets cocons dont la République a le secret.

    Toujours aucun mouvement non plus de la part de la justice à la suite de la commission d’enquête du Sénat sur les sommes astronomiques versées à certaines officines. Rien également en provenance des ex-employés de ces cabinets de conseils !

    À la suite de multiples démissions, il avait bien vu passer certains articles pointant les curieuses pratiques de ces structures, relatant notamment leurs étonnantes méthodes de management.

    Personne encore n’était allé chercher des poux dans la tête du guide suprême. Tona espérait qu’un article plus fouillé vienne réveiller la justice ! Il avait encore en mémoire la réflexion de Cathy, ancienne collaboratrice du plus gros cabinet de conseil qui avait perçu la plus importante des sommes distribuées. Elle était moins pessimiste que lui sur l’issue de cette affaire : « Ce scandale d’État finira par les rattraper », avait-elle pronostiqué.

    Elle comptait sur l’aide d’une amie au cœur du système, qui était la seule en mesure de lâcher des informations compromettantes pour l’exécutif.

    Naturellement, comme consigné dans les accords qui avaient contraint Raphaël à accepter son exil, les fins limiers du 36 n’avaient évidemment pas retrouvé le monte-en-l’air responsable de la mort du blogueur… Et pour cause… Tona le connaissait : il était l’ami d’enfance de l’agent de la sécurité intérieure qui l’avait recruté et qui n’était autre que le fils de son ancien divisionnaire Henri Demarle. Il savait mieux que personne que les amitiés nouées au cours de l’enfance et en particulier sur les terrains de sport pouvaient durer toute une vie et scellaient une solidarité sans faille.

    Ces éléments avaient contraint Tona à la négociation. Les journaux, comme les chaînes infos, avaient peu à peu délaissé tout intérêt pour cet ancien fait divers.

    Tona passait le plus clair de son temps à parcourir des rapports concernant des scènes de crimes et d’en faire des synthèses au travers de ses propres analyses. On lui reconnaissait toujours une réelle aptitude à déceler des indices qui avaient échappé aux autres enquêteurs.

    Sa réputation l’avait accompagné dans cette préretraite forcée et certains de ses nouveaux collègues lui montraient un réel respect pour ce qu’il représentait au sein de la Police, son indépendance d’esprit et sa détermination à ne rien lâcher face à l’adversité.

    Son nouveau supérieur orléanais, lui aussi, considérait ses compétences comme très profitables au service.

    Demarle en avait brossé un portrait plutôt sympathique : il l’avait souvent croisé à l’occasion de sessions de formation. Il le disait brillant, imprévisible même et d’une grande éloquence qui faisait sensation lorsqu’il intervenait.

    Joël Gardin était doté d’une belle intelligence : c’était un homme aux traits séduisants, aux cheveux clairs qui approchait la soixantaine. Il accordait du respect à chacun et faisait confiance à ses hommes.

    Il tenait compte de la vulnérabilité de tous sans les étouffer par une trop grande protection pour ne pas les priver du droit de se tromper qu’il considérait comme nécessaire certaines fois. Grand et plutôt mince, il dégageait tout à la fois une allure aristocratique et ordinaire. Son non-conformisme, sa nature calme et entreprenante le rendaient d’emblée attachant… Son humour discret finissait de vous séduire.

    Raphaël avait-il eu immédiatement un regard bienveillant sur son

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1