Le trésor du Saint
Par Christian Lidin
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Christian Lidin nourrit depuis toujours une fascination pour les mystères historiques et les récits intimes des siècles passés. Inspiré par des lieux empreints d’histoire, il signe ici un roman où chaque découverte revit à travers les yeux de ses personnages, invitant les lecteurs à explorer les secrets du Moyen Âge et les défis modernes de la quête de vérité.
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Avis sur Le trésor du Saint
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Aperçu du livre
Le trésor du Saint - Christian Lidin
1
Jeudi 14 août 2025
Altkirch, Alsace
Le réveil affichait 4 h 30 lorsque Bertrand entendit son téléphone sonner. Se tournant vers sa table de nuit, il le saisit de la main droite. Dans l’obscurité de la chambre, l’écran rétroéclairé révéla le nom « Commissariat ».
— Allô ? dit-il, un bâillement étouffé dans la voix.
— Bonjour, Commandant. C’est l’officier de permanence. Nous avons besoin de vous.
— C’est pour quoi ?
— Un suicide.
— Prévenez le légiste et l’équipe habituelle. J’arrive.
Bertrand raccrocha et se leva d’un bond. Sa femme, encore plongée dans le sommeil, se tourna sur le côté et murmura, à demi endormie :
— Le travail ?
— Oui, répondit-il en l’embrassant doucement sur le front. Rendors-toi.
Bertrand, qui s’était couché tard, se demandait une fois de plus pourquoi il avait choisi ce métier. Bien qu’il fût plutôt intelligent et qu’il eût fait des études de droit, il avait finalement opté pour la police par vocation. Pourtant, dans ces moments difficiles, il se demandait si ce choix avait vraiment été le bon. En tant que commandant, il dirigeait la brigade des affaires criminelles dans un commissariat, un rôle exigeant qui, parfois, le poussait à douter de lui-même.
Debout et habillé en moins de trois minutes, il se dirigea vers la cuisine et alluma sa machine à expresso. Sans son café noir, il savait que la journée ne pourrait bien commencer. Il prit un moment pour le savourer, pensant qu’il arriverait sûrement avant le médecin légiste, étant donné qu’il était géographiquement plus proche du lieu du rendez-vous.
Quelques minutes plus tard, il démarra sa voiture. Le cadran du tableau de bord s’illumina et l’horloge afficha 4 h 55.
Il était presque 18 h lorsqu’il quitta le commissariat, roulant en direction de chez lui sous un ciel dégagé d’une belle journée d’été. Pour la troisième fois consécutive, il était d’astreinte. Avec un collègue malade et un effectif réduit, il n’avait guère le choix. Les journées devenaient de plus en plus longues, et les cernes sous ses yeux en témoignaient sans qu’il ait besoin de le dire. Bertrand, presque quinquagénaire, conservait une élégance naturelle et un corps de sportif, un physique qui ne laissait pas indifférent et attirait souvent l’attention des femmes.
Il était marié à Sandrine, sa cadette de quatre ans. Leur rencontre remontait au lycée, et depuis, ils ne s’étaient plus quittés. De cette union étaient nés Edouard et Bérénice.
Dans sa petite voiture, il roulait la fenêtre ouverte, écoutant sa radio préférée qui diffusait souvent des titres des années quatre-vingt. Ce jour-là, il devait s’arrêter voir son père, hospitalisé à cause d’un problème pulmonaire. Son père avait atteint les quatre-vingts ans quelques mois plus tôt. Grand fumeur depuis son service militaire, où les cigarettes faisaient encore partie des rations, il n’avait jamais cessé de fumer, jusqu’à son premier jour d’hospitalisation.
Son cancer des poumons était maintenant au stade 4. Il faisait la navette entre la réanimation et son petit appartement. Hospitalisé depuis une semaine, il avait été admis aux urgences, et ses jours étaient maintenant comptés. Bertrand se sentait toujours mal à l’aise dans ces situations, simple spectateur face à la tristesse de la situation. Après une journée difficile, il devait s’y arrêter, car depuis son admission, il n’avait pas eu le courage ni le temps d’aller lui rendre visite. Son père était maintenu en vie artificiellement, le voir dans cet état, attaché à ces machines, le rendait malheureux.
L’hôpital Saint Morand d’Altkirch avait été construit en 1828 sur les lieux de l’ancien prieuré. De nos jours, l’hôpital occupe toujours les bâtiments et s’est agrandi et modernisé. Une église reconstruite en 1886 est accolée à l’hôpital actuel. Pour s’y rendre, il existe deux entrées. L’une, principale, se trouvant sur la rue du 3e Zouave et une autre petite près de l’Ill. Bertrand préférait toujours cette entrée car elle possédait un petit espace de stationnement, et le lieu était beaucoup plus convivial. Du parking, il fallait passer devant l’église. Celle-ci lui rappelait son enfance. Il avait été baptisé, puis il y avait fait ses deux communions. Il se souvenait souvent, lorsqu’il était servant de messe, des fous rires lors des célébrations, provoquant les grimaces de monsieur le curé.
La visite fut de courte durée. Une fois sorti, il respira un long moment cet air frais qui manquait cruellement à son père. Les médecins n’avaient pas été optimistes. Le temps qu’il lui restât était désormais limité. Devant l’entrée de l’église se trouve un banc situé près d’un marronnier, offrant un espace où les patients en état de marche, les visiteurs ou les fumeurs peuvent se reposer quelques instants, discuter et prendre l’air, loin de l’agitation hospitalière. Bertrand décida de s’asseoir afin de reprendre un peu de répit. Les médecins ne lui avaient pas annoncé de bonnes nouvelles, mais là, il se sentait bien. Il pouvait un peu récupérer de cette journée qui se finissait par une mauvaise nouvelle. Le soleil se couchait au loin. Une petite brise chaude lui faisait rappeler l’été alsacien. De l’endroit où il était assis, il avait vue sur l’entrée du petit cimetière. Quelques tombes avaient survécu à la restructuration de l’ancien cimetière. Il se remémorait les tombes, et en particulier celle d’un chevalier, qui l’avait toujours impressionné. Elle se trouvait à droite du petit chemin menant à l’entrée de l’église, impossible à rater. Enfant, il s’était souvent arrêté devant pour lire l’épitaphe. Aujourd’hui, elle n’existait plus. La tombe la plus ancienne remontait à 1595. Il se souvenait avoir lu dans le journal local que la restructuration du cimetière avait réduit le nombre de tombes, passant de 248 en 1846 à 159 en 1983, date de la dernière modification.
Il regardait près du mur, où se situait l’ancienne tombe du chevalier. Il ne se rappelait plus son nom, mais savait encore exactement où elle se trouvait. En essayant de retrouver des repères, il remarqua soudain quelque chose dans le mur de pierre. À distance, il ne parvenait pas à identifier de quoi il s’agissait. Il regarda sa montre, qui indiquait presque vingt heures. Il était temps de rentrer, mais avant de partir, il décida de vérifier l’anomalie qu’il avait remarquée dans le mur. Pour entrer dans le cimetière, il fallait pousser une vieille grille qui restait souvent ouverte, bien que personne ne vienne plus depuis longtemps fleurir les vieilles tombes. Il s’avança de deux mètres à l’intérieur en direction de l’entrée de l’église. Sur sa droite, dans le mur, il vit une petite partie du haut du mur qui s’était écroulée. Et c’est à ce moment que son regard s’arrêta sur un objet qui dépassait du mur. Il enleva une autre pierre puis une deuxième. Il découvrit un livret enveloppé dans ce qui restait d’un tissu dont les fibres s’étaient décomposées avec le temps.
Bertrand prit délicatement le livret dans ses mains. Il était surpris de découvrir un objet aussi ancien dans le mur de l’église. Il remarqua également une inscription taillée sur la pierre avec des chiffres romains. Intrigué, il prit une photo sans vraiment y prêter attention, se disant qu’il pourrait y revenir plus tard si cela s’avérait important. Avec précaution, il déplia le tissu décomposé qui entourait le livret. Le papier jauni et usé révélait des pages écrites à la main. Intrigué, il commença à parcourir les premières lignes. Le texte était en latin, et Bertrand, bien que n’étant pas un expert en langues anciennes, parvenait à déchiffrer quelques mots. C’était clairement un document ancien, peut-être même un écrit médiéval. L’excitation grandissait en lui à mesure qu’il explorait les pages.
Pris par la curiosité, il décida d’emporter sa trouvaille chez lui. Il le plaça soigneusement dans un sac en plastique qu’il gardait toujours avec lui, ainsi que dans des gants en latex destinés à protéger les pièces à conviction lors de ses enquêtes. Il se promit d’effectuer des recherches plus approfondies plus tard. En quittant le cimetière, il ne pouvait s’empêcher de se demander quel mystère ce document ancien pourrait peut-être révéler sur l’histoire du prieuré d’Altkirch. Il rentra chez lui, emportant avec lui ce trésor historique. Sandrine, sa femme, remarqua son regard pensif dès son entrée.
— Qu’est-ce qui te tracasse, chéri ? demanda-t-elle.
Bertrand hésita un instant, puis il partagea l’histoire de la découverte du document dans le mur du cimetière à l’endroit de l’ancien prieuré d’Altkirch. Il lui montra avec précaution le livret enveloppé dans le tissu délicat.
— Imagine, Sandrine, cela pourrait contenir des informations sur la vie des moines qui ont vécu ici il y a des siècles.
Sandrine, comprenant l’importance de la découverte, lui assura de son soutien. Ils décidèrent de ranger le document en lieu sûr pendant la nuit.
Le lendemain matin, Bertrand se leva tôt. Il prépara un café fort, puis se dirigea vers son bureau où il avait soigneusement déposé le livret. Il s’assit, déplia le tissu, et observa avec attention les pages jaunies du document. La curiosité et l’excitation le poussaient à en apprendre davantage sur le passé mystérieux du prieuré. Il décida dans un premier temps de contacter des experts en histoire médiévale pour étudier le texte de plus près. Ainsi débuta une nouvelle phase dans la vie de Bertrand, mêlant enquêtes contemporaines et mystères anciens, tout en préservant et découvrant le passé du prieuré d’Altkirch.
Bérénice, la fille de Bertrand, rentra chez elle après une courte journée à l’université. Elle trouva son père dans le bureau, absorbé par un vieux document qu’il tenait avec précaution. Intriguée, elle s’approcha.
— Papa, qu’est-ce que tu tiens là ? demanda-t-elle.
Son père releva les yeux, ses pensées momentanément arrachées du livret ancien.
— C’est une découverte étonnante, Bérénice. J’ai trouvé ça dans le mur de l’enceinte au vieux prieuré d’Altkirch.
Bérénice, qui ne partageait pas la même passion pour l’histoire que son père, s’assit à ses côtés pour examiner l’ouvrage de plus près. Les deux partagèrent des théories sur ce que cela pourrait contenir et comment cela pourrait éclairer le passé mystérieux du prieuré.
— Tu devrais montrer ça à des experts, papa. Ça pourrait être une révélation historique majeure ! s’exclama Bérénice, un peu excitée par la possibilité d’être impliquée dans quelque chose d’aussi significatif.
Bertrand hocha la tête.
— C’est exactement ce que je compte faire. Mais c’est aussi une responsabilité, Bérénice. C’est peut-être notre histoire, celle d’Altkirch, et nous devons la traiter avec le plus grand respect.
Les deux se lancèrent dans une discussion animée, mêlant les aspects historiques et les implications possibles pour leur petite ville alsacienne. Bérénice se demandait comment cette découverte allait non seulement influencer leur vie personnelle, mais aussi avoir un impact sur l’histoire plus large de la région.
— Papa, pourquoi ne pas contacter dès maintenant le professeur Dubois que j’avais au Lycée ? Peut-être pourrait-il nous donner des indices précieux sur la provenance de ce document, suggéra Bérénice avec une pointe d’excitation dans la voix, ses yeux brillants d’une curiosité insatiable.
Le professeur Dubois, ancien professeur d’histoire de Bérénice, était connu pour sa vaste connaissance des anciens documents historiques. Passionné et toujours prêt à aider ses élèves, il avait souvent partagé des anecdotes fascinantes sur ses découvertes en classe. Elle se souvenait particulièrement de sa récente leçon sur les parchemins médiévaux, qui semblait être directement liée au document mystérieux que son père venait de trouver. Bertrand acquiesça, convaincu de la pertinence de la suggestion de sa fille. Il se dirigea vers son bureau, alluma son ordinateur et chercha les coordonnées du professeur Henri Dubois. Une fois trouvé, il composa le numéro de téléphone et attendit que la sonnerie se transforme en une voix familière à l’autre bout de la ligne.
Bertrand, un léger stress perceptible dans sa voix, attendit que le professeur Dubois décroche. Au bout de quelques sonneries, une voix distinguée se fit entendre à l’autre bout de la ligne.
— Professeur Dubois à l’appareil, A qui ai-je l’honneur ?
Bertrand répondit :
— Monsieur Dubois, bonjour, c’est Bertrand le père de Bérénice une de vos anciennes élèves. Je m’excuse de vous déranger à cette heure-ci. J’ai fait une découverte plutôt exceptionnelle et j’aurais besoin de votre expertise en histoire médiévale.
Intrigué, il demanda :
— Quelle découverte avez-vous faite ? Vous piquez ma curiosité. Expliquez-moi tout.
Bertrand lui décrivit brièvement la découverte du recueil ancien caché dans le mur du cimetière d’Altkirch. Il mentionna la période médiévale des moines et l’importance historique potentielle du document.
Le professeur, enthousiaste, s’exclama :
— C’est fascinant ! Je ne peux pas résister à l’opportunité d’analyser un artefact historique. Pourriez-vous m’en dire plus sur le document ?
Bertrand, enthousiaste, partagea davantage d’informations sur le contenu du livret, soulignant son état de conservation surprenant malgré sa grande ancienneté.
De plus en plus captivé, le professeur proposa :
— Bertrand, je suis prêt à vous aider dans cette affaire. Pourquoi ne pas se rencontrer chez moi demain matin ? Vous pourrez m’apporter le texte ancien, et nous pourrons discuter plus en détail de cette découverte. Bertrand accepta l’invitation avec gratitude et fixa le rendez-vous pour le lendemain. Une fois raccroché, il se tourna vers Bérénice avec un sourire confiant.
— Demain, nous aurons peut-être enfin des réponses à nos questions.
L’historien était également réputé pour son approche pédagogique engageante, utilisant des anecdotes historiques et des récits captivants pour rendre l’histoire vivante et accessible à tous. Son bureau, rempli de livres poussiéreux et de cartes anciennes, témoignait de son dévouement envers la recherche et l’exploration du passé.
Il était veuf et avait une fille nommée Élise, une intellectuelle qui, comme son père, avait choisi la voie de l’histoire. Historienne respectée en France, elle se spécialise dans l’étude du Moyen Âge. Son parcours académique l’a menée dans des universités prestigieuses, où elle s’est passionnée pour les dynamiques politiques, sociales et culturelles de l’époque. Elle obtint un doctorat en histoire médiévale, et sa thèse, Le rôle des femmes dans la société médiévale française : entre pouvoir et marginalisation (XIIe – XIVe siècle), fut saluée pour sa rigueur et son originalité.
Après ses études, Élise devint professeur dans plusieurs institutions renommées. Elle se distingua par sa capacité à rendre l’histoire médiévale vivante et accessible à ses étudiants, tout en leur inculquant une approche critique et méthodologique rigoureuse.
En dehors de l’enseignement, Élise poursuit des recherches approfondies sur le Moyen Âge. Bien qu’elle préfère rester discrète, elle partage souvent ses connaissances lors de conférences et d’événements publics. Elle participe également à la vulgarisation de l’histoire médiévale à travers divers médias, rendant cette période fascinante accessible à un large public.
Elle avait rencontré son mari, David, un médecin renommé dans son domaine, lors de ses études universitaires. Âgé d’une trentaine d’années, David avait une allure soignée. Ses yeux bleus, dissimulés derrière des lunettes discrètes, lui donnaient un air à la fois concentré et apaisant. Sa silhouette élancée et sa posture droite témoignaient de la confiance en soi qu’il avait développée au fil de ses années en salle d’opération. Ses cheveux châtain clair, toujours impeccablement coiffés, complétaient son apparence sérieuse mais accessible. Le couple avait décidé de s’installer en Australie, où David avait été choisi pour contribuer à des projets de recherche médicale avancée.
Bien que la distance géographique les séparât, le lien entre le professeur Dubois et sa fille demeurait fort. Ils entretenaient une correspondance régulière, échangeant lettres, photos et nouvelles. Élise était fière de partager avec son père les moments marquants de sa vie en Australie, tandis que le professeur Dubois, malgré la distance, continuait de la guider avec ses conseils et son amour pour l’histoire. Éminent historien à l’université de Strasbourg, il avait toujours été plongé dans les méandres du passé, déchiffrant les mystères des civilisations anciennes. Cependant, sa vie bascula irrémédiablement le jour où il perdit celle qui avait été sa compagne de vie, son pilier, sa tendre épouse, Marie.
Il y a quinze ans, Marie, sa femme, fut agressée et tuée par un inconnu. Malgré tous les efforts déployés lors de l’enquête, le tueur demeura introuvable. L’injustice de cette tragédie plongea le professeur et les proches de Marie dans une quête de vérité inachevée. Cette absence de résolution ajouta une dimension d’incertitude et de douleur supplémentaire, laissant le professeur avec le poids d’une perte inexplicable et un désir inassouvi de justice. Le souvenir de sa femme, victime innocente de cette violence, resta gravé dans le cœur du professeur, marquant son parcours d’une profonde tristesse. Sa vie en fut à jamais marquée par le fardeau de cette énigme non résolue, qui hantait ses pensées et ses nuits. La douleur qui suivit ne pouvait être exprimée que par un mutisme profond.
Une paix s’installa dans le foyer de Dubois, résonnant à travers les couloirs vides de sa maison. Les livres qui jadis faisaient écho aux rires et aux discussions animées semblaient maintenant témoigner de la quiétude qui s’était imposée. Le Professeur, autrefois absorbé par les récits du passé, se trouva soudainement confronté à un présent dénué de la chaleur qui accompagnait la présence de sa femme. Les cours à l’université, autrefois une passion partagée, devinrent des rituels solitaires. Les repas étaient marqués par des assiettes à moitié pleines, témoins du vide laissé par l’absence de Marie.
Les jours s’étiraient en une succession d’ombres, et les nuits semblaient interminables. Le professeur Dubois cherchait refuge dans ses recherches, utilisant le passé comme moyen d’échapper au douloureux présent. Les livres étaient ses compagnons silencieux, mais aucune page ne pouvait effacer la réalité de cette perte.
Pourtant, au milieu de cette obscurité, le professeur trouvait des éclats de lumière. Ses collègues et étudiants, touchés par la tristesse de leur mentor, lui offrirent leur soutien. La communauté universitaire se transforma en un réseau de consolation, l’aidant à traverser les moments les plus difficiles.
Le temps, ce guérisseur implacable, commença à panser les plaies du professeur Dubois. Il apprit à vivre avec le vide, à trouver des traces de Marie dans les souvenirs partagés et à honorer sa mémoire en continuant à avancer, même si le chemin était souvent empreint de tristesse.
Le lendemain matin, Bertrand se leva tôt, l’excitation de sa découverte pesant sur son esprit. Il prit une douche rapide, s’habilla soigneusement et descendit pour prendre son petit déjeuner.
Dans la cuisine, l’odeur du café fraîchement moulu se mêlait à celle des croissants achetés au boulanger voisin. Il avala sa tasse de café noir d’un trait et dévora rapidement un croissant, son esprit déjà tourné vers la journée à venir, à la fois préoccupé et impatient.
Il se dirigea vers la chambre de sa fille, Bérénice, pour la réveiller. Il frappa doucement à la porte et entra. Elle était déjà levée, assise à son bureau en train de fouiller des documents.
— Bonjour, papa. Tu es déjà levé ? dit-elle en levant les yeux.
— Oui, Bérénice. Aujourd’hui, nous allons chez le professeur Dubois pour examiner ma découverte. Es-tu prête ?
Elle lui sourit et hocha la tête.
— Absolument, papa. Allons-y !
Ils quittèrent la maison en direction de la demeure du professeur Dubois. En chemin, le ciel était d’un bleu éclatant, annonçant une journée agréable. Arrivés devant la maison du professeur, ils sonnèrent à la porte.
Le professeur Dubois, un homme d’âge mûr, au regard vif derrière des lunettes rondes, les accueillit chaleureusement.
— Bertrand, Bérénice, entrez. Montrez-moi cette découverte fascinante dont vous m’avez parlé.
Ils s’installèrent dans le salon du professeur, et Bertrand sortit le livret de son sac. Le professeur Dubois, les yeux brillants d’excitation, prit délicatement le livret entre ses mains.
— Pouvez-vous me raconter comment vous avez découvert cela ? demanda le professeur en feuilletant les pages avec précaution.
La maison du professeur Dubois respirait la connaissance. Des étagères remplies de livres, de documents et d’objets archéologiques bordaient les murs du salon. Des tapis persans recouvraient le parquet brillant, ajoutant une touche chaleureuse à la pièce. Des tableaux représentant des scènes historiques ornaient les murs, témoignant de la passion du professeur pour le passé.
Le bureau du professeur était un sanctuaire du savoir. Une grande table en chêne était recouverte de documents soigneusement organisés, de livres ouverts et d’articles de journaux. Des stylos, des carnets de notes et des loupes étaient disposés avec précision. La pièce était baignée de lumière naturelle provenant de grandes fenêtres qui offraient une vue sur un jardin luxuriant.
Il les invita à s’asseoir autour du bureau, où une loupe et des gants blancs étaient déjà préparés pour l’examen de l’écrit. Le bureau en lui-même était un mélange d’ancien et de moderne, avec un ordinateur soigneusement posé à côté d’une lampe de bureau classique.
— Voyons cela de plus près, déclara le professeur Dubois en mettant ses lunettes pour l’examiner.
Bertrand, pourriez-vous me raconter l’histoire de cette découverte ?
Il expliqua les détails de sa découverte, du mur du cimetière à l’endroit où il avait trouvé le texte. Le professeur écouta attentivement, hochant parfois la tête pour montrer son intérêt.
Après avoir entendu le récit, le professeur prit la loupe et commença à examiner le manuscrit avec un soin méticuleux. Il prit son temps pour l’examiner, ne laissant aucun détail lui échapper. Chaque mot, chaque symbole fut scruté avec attention, car une simple page pouvait révéler des indices essentiels. Il scruta les caractères délicats du vieux latin avec une loupe. Les pages étaient jaunies par le temps, mais le texte était étonnamment bien préservé.
— Le latin utilisé ici est plutôt complexe, typique de l’époque médiévale, expliqua Dubois en relevant ses lunettes.
Il va me falloir du temps pour traduire cela correctement. Certains termes peuvent être obsolètes ou avoir évolué au fil des siècles, ce qui rend la tâche d’autant plus délicate. Bertrand et Bérénice attendaient avec impatience, se demandant ce que pouvait bien renfermer ce texte ancien. Le professeur Dubois reprit son travail, notant les parties les plus difficiles à traduire pour les étudier plus attentivement.
— Je vais devoir mener des recherches approfondies pour contextualiser certains passages. Si cet écrit date du XIIIe siècle, comme nous le pensons, il pourrait contenir des informations historiques précieuses sur cette période, ajouta-t-il avec enthousiasme. Alors que la journée avançait, le professeur promit de les contacter dès qu’il aurait des résultats significatifs. Bertrand échangea un regard avec Bérénice, qui ferma son carnet.
— Il est temps pour nous de partir, dit-elle doucement. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour aujourd’hui.
Ils prirent congé du professeur, le laissant à son travail minutieux, avant de s’éloigner, impatients d’en savoir plus sur les mystères que recelait le manuscrit.
Le livret était une pièce rare, témoignant d’une époque lointaine. Sa couverture usée était faite d’un cuir vieilli par le temps, portant les cicatrices du passé. Bien que le livre ait été soigneusement protégé depuis son écriture, quelques marques sur la reliure témoignaient de son ancienneté et du passage du temps. À l’ouverture du manuscrit, les pages jaunies dévoilaient une écriture cursive en vieux latin, soigneusement tracée à la plume. L’encre, autrefois noire, avait pris une teinte sépia, donnant à chaque mot une aura d’ancienneté. Les illustrations, exécutées avec minutie, représentaient des scènes de la vie quotidienne médiévale, des paysages agricoles, des moines en prière, et des détails énigmatiques qui échappaient à une interprétation immédiate.
L’ensemble dégageait une aura mystérieuse, donnant l’impression que chaque page renfermait un secret précieux. Les caractères étaient parfois ornés de motifs énigmatiques, ajoutant une dimension mystique de l’ouvrage. L’état de conservation exceptionnel du manuscrit suggérait qu’il avait été soigneusement préservé au fil des siècles, peut-être caché intentionnellement dans les murs du prieuré pour le protéger des regards indiscrets.
Le professeur, illuminé par l’excitation de cette découverte, décida d’appeler sa fille qui vivait en Australie avec son mari médecin. Il composa soigneusement le numéro, laissant l’anticipation monter en lui pendant que le téléphone sonnait.
Après quelques sonneries, la voix chaleureuse de sa fille répondit de l’autre côté de la ligne.
— Papa, comment vas-tu ? s’exclama-t-elle.
— Bonjour, ma chérie ! Tout va bien ici. J’ai fait une découverte extraordinaire aujourd’hui, et je voulais partager ça avec toi. Je viens de recevoir le commandant Bertrand, et il a trouvé un document médiéval caché dans le mur de l’ancien prieuré d’Altkirch. C’est une pièce extraordinaire !
La fille du professeur, intriguée, s’exclama :
— Un document médiéval ? C’est incroyable ! Papa, tu sais que je travaille sur l’histoire médiévale à l’université. Je peux peut-être t’aider à le décrypter à distance.
Le professeur, ravi de l’enthousiasme de sa fille, expliqua davantage la situation et convint de lui envoyer des photos de l’écrit. Ils discutèrent de la possibilité d’une collaboration à distance pour étudier ce trésor médiéval mystérieux. La fille du professeur, à des milliers de kilomètres de là, était à présent plongée dans le mystère du texte du prieuré, prête à apporter son expertise à cette aventure historique.
Bertrand, après cette parenthèse intrigante, replongea dans son quotidien de commandant. Une nouvelle affaire occupait ses pensées, celle d’un crime passionnel qui avait secoué la tranquillité de la ville. Un homme avait été retrouvé mort dans des circonstances suspectes, et toutes les pistes semblaient mener à une relation trouble.
Il se rendit sur la scène de crime, accompagné de son équipe. Un poids lourd d’émotions et de nervosité semblait envelopper les lieux. Les indices semblaient dissimuler une histoire complexe de passions, de trahisons et de secrets.
Il prit le temps d’interroger les proches de la victime, cherchant à comprendre les dynamiques de cet engagement conflictuel. Au fur et à mesure que l’enquête progressait, des détails troublants émergeaient, dévoilant les différentes facettes de la vie du défunt. Il jonglait entre le mystère du manuscrit médiéval et les complexités de cette enquête contemporaine. Les deux mondes semblaient étrangement connectés dans sa vie, mêlant histoire ancienne et intrigues modernes.
La pression montait au fil de l’enquête, et Bertrand se plongea dans les dossiers, cherchant des indices cruciaux qui pourraient faire la lumière sur ce crime passionnel. La découverte de l’écrit ancien avait certes ajouté une touche de mystère à sa routine, mais il était conscient de l’importance de rester concentré sur son devoir de commandant de police.
Bérénice était assise avec son amie Clémence dans un petit café chaleureux. L’excitation flottait dans l’air, et Bérénice avait hâte de révéler à Clémence la découverte de ce document médiéval.
— Clémence, tu ne devineras jamais ce qui vient de se passer. Mon père a découvert un ancien texte caché dans le mur de l’église Saint-Morand !
Clémence, les yeux pétillants d’excitation :
— Quoi ? Un véritable document médiéval ?
C’est incroyable !
— Oui, et le plus étonnant, c’est qu’il est écrit en vieux latin. Mon père a décidé de le faire traduire pour découvrir ce qu’il renferme.
— Mais c’est extraordinaire ! Qu’est-ce qu’il raconte ? Des secrets mystérieux ou des histoires méconnues ?
— Oh, tu n’imagines pas ! Il y a des passages qui semblent vraiment étranges et ésotériques. Nous avons trouvé des références intéressantes, mais nous n’avons pas encore traduit le texte ancien, donc nous ne savons pas exactement ce que cela signifie. C’est absolument fascinant !
— Vous êtes comme des détectives du passé ! C’est un trésor historique. Est-ce que tu en as parlé à quelqu’un d’autre ?
— Pour l’instant, seulement à toi et à notre ancien professeur monsieur Dubois, qui est déjà au courant. Mon père et moi voulons en apprendre davantage avant de rendre cela public. Nous pensons que cette découverte pourrait bouleverser notre compréhension de l’histoire de la région.
— Ça doit lui rappeler ses cours !
C’est tellement passionnant ! Et ton père, comment réagit-il à tout ça ?
— Il est à la fois captivé et inquiet. Captivé par l’ampleur de la découverte, mais aussi préoccupé par l’attention que cela pourrait attirer. Il tient à ce que nous agissions avec la plus grande discrétion.
Le professeur était plongé dans l’étude du vieux document, éclairé par la lueur tamisée de sa lampe de bureau. Les vieilles pages du document fragile révélaient des détails fascinants de la vie médiévale. Alors qu’il déchiffrait attentivement les caractères latins anciens, une illustration attira particulièrement son attention.
Au centre d’une page richement décorée, il découvrit un dessin complexe, un emblème des croisés. Intrigué, le professeur examina chaque détail, les inscriptions autour de ce dessin et les motifs qui l’entouraient. C’était comme s’il tenait entre ses mains une fenêtre ouverte sur le passé, révélant les mystères de l’époque des croisades.
Il prit des notes, esquissant des croquis du symbole et des annotations sur ses interprétations préliminaires. Il se demanda quel rôle ce document avait pu jouer dans la vie de la communauté médiévale à laquelle il appartenait. Au fur et à mesure que ses découvertes s’accumulaient, le professeur ressentait l’excitation de participer à quelque chose de bien plus grand que lui. Il réfléchissait à la manière dont il pourrait partager ces nouvelles révélations avec ses étudiants et le monde académique. Plus il s’immergeait dans l’étude, plus il avait l’impression que le vieux texte recelait encore de nombreux secrets attendant d’être révélés.
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L’an 1215
Deux chariots lourdement chargés firent leur entrée dans le monastère, escortés par quatre chevaliers en armure.
Une atmosphère de recueillement se répandit, troublant momentanément la quiétude du lieu. Les moines, intrigués par cette arrivée inhabituelle, se rassemblèrent pour observer le spectacle. Les chariots étaient fermés, et nul ne pouvait deviner le mystère de leur cargaison. Les chevaliers, fiers et imposants dans leurs armures étincelantes, maintenaient un air sérieux, dégageant une impression de solennité.
L’abbé, curieux mais prudent, s’approcha des visiteurs. D’une voix calme, il s’adressa aux chevaliers :
— Bienvenue en ce lieu sacré.
Qu’apportez-vous au monastère ?
L’un des chevaliers s’avança et s’inclina respectueusement devant l’abbé.
— Nous portons un fardeau dont la nature doit rester secrète, cher abbé. Nous demandons l’hospitalité pour la nuit et votre garantie de sécurité pendant notre court séjour.
L’abbé, bien que surpris, acquiesça avec sagesse.
— Vous trouverez refuge dans notre humble monastère. Que la nuit vous soit paisible.
Les chariots furent conduits à l’arrière du monastère, là où les visiteurs pourraient reposer leurs corps fatigués et protéger leur mystérieuse cargaison. La communauté monastique, avide de tranquillité, observa ces événements inhabituels avec une certaine réserve.
Les quatre chevaliers descendirent de leur monture avec une grâce guerrière, révélant leur présence imposante. Chacun d’entre eux portait une armure étincelante, reflétant la lumière du soleil couchant. Les heaumes, véritables masques, cachaient leurs identités derrière des ornements complexes.
— Sire Gauthier d’Aubigny, malgré son âge avancé, conservait une stature imposante et une carrure robuste. Son corps, marqué par le soleil et les batailles, affichait une peau bronzée et rugueuse, avec des cicatrices témoignant de ses années de service. Ses traits anguleux, marqués par des rides profondes, reflétaient à la fois la sagesse et les épreuves surmontées. Ses yeux gris acier, perçants et vigilants, étaient souvent cachés sous un heaume en acier poli, orné d’une crête argentée qui soulignait son rang. Il portait une armure lourde, usée mais solidement entretenue, ornée d’un blason de lion symbolisant courage et noblesse. Sa longue cape bleu nuit, brodée d’argent, flottait derrière lui, accentuant son apparence imposante. À sa ceinture, une épée longue, parfaitement équilibrée et aiguisée, complétait son équipement, révélant son habileté au combat et sa détermination malgré les années.
— Jeune et dynamique, Sire Adalard se distinguait par sa silhouette élancée et son agilité naturelle. Son corps athlétique, aux muscles fins mais bien définis, était parfait pour un cavalier alliant rapidité et précision. Ses traits lisses et harmonieux, éclairés par un sourire confiant, révélaient sa jeunesse.
Ses yeux verts éclatants et ses cheveux blonds, coupés courts sur les côtés et plus longs sur le dessus, ajoutaient à son apparence vive et alerte.
— Sire Alaric incarnait la force brute avec sa stature imposante et sa carrure massive. Sa grande taille et ses épaules musclées inspiraient respect et intimidation. Sa mâchoire carrée, marquée par des cicatrices, reflétait les combats acharnés qu’il avait traversés. Ses yeux bleus perçants étaient souvent plissés dans une concentration intense, tandis que sa chevelure foncée et sa barbe dense accentuaient son allure de guerrier aguerri.
— Sire Thibault se distinguait par son élégance et son charisme. De taille moyenne, il avait une allure gracieuse et raffinée, avec une posture droite et fière. D’une grande beauté, il était marqué par des traits délicats et une peau claire. Ses yeux d’un bleu profond et ses cheveux brun foncé, toujours impeccablement coiffés, ajoutaient à son apparence distinguée.
Les deux cochers, bien que moins imposants que
