À propos de ce livre électronique
Elle écrit pour ses enfants et plus encore pour ses petits-enfants qui ne la liront peut-être jamais mais, d'une manière ou d'une autre, tireront inévitablement bénéfice de cette mise à jour.
La quête des mémoires éparpillées permettra à la narratrice de retrouver l'unité perdue à la lumière de l'âme.
L'histoire familiale s'inscrit dans la Grande Histoire. Mais la Grande n'existe qu'au travers de la multitudes des petites. Au travers du dialogue avec l'aïeule, malheureux fantôme en attente de l'attention d'un humain pour trouver sa place au banc des ancêtres, cet invisible lien rompu et oublié se retisse. Sa rencontre avec Jeanne et ses réponses lapidaires l'aident à rassembler et l'emmènent subrepticement vers d'autres rencontres dans cet au-delà imaginaire.
Martine Burger
Martine Burger au départ de la maison parentale, se laissera vite entrainer par des influences différentes et contradictoires. Elle fonde une famille puis la rompt , elle exerce le métier d'infirmière où elle ne se trouve pas, alors elle voyage et expérimente toutes sortes de jobs jusqu'à un retour tardif. Elle commence alors des études, devient psychothérapeute et commence à écrire.
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Avis sur Le livre des mémoires éparpillées
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Aperçu du livre
Le livre des mémoires éparpillées - Martine Burger
Remerciements :
Je remercie ceux de mon entourage qui de façons diverses m’ont encouragée.
Catherine Barbe qui m’a aidée à mettre en valeur le fil du récit et m’a incitée à la la rigueur nécessaire à son aboutissement.
Merci à Christine Beglet et Julie Sorin qui m’ont soutenue dans les moments de doute. Toutes deux avec Annie Gillig, Patricia Plancq et Léia Pottier ont apporté le soin des ultimes corrections.
Merci à Illel Baz qui m’a poussée à ne pas renoncer.
A Martin Catherine pour son aide technique.
Merci à toute ma famille qui par son attente m’a stimulée.
Sommaire
Les Ecuries d’Augias
L’offrande aux Ancêtres
Jouir Sans Entraves
Mon Père
Les Géants
La Chute
Trieste
Premier Chagrin
La Dispuste
Histoire d’Ouïe
La Dispute 2
Retour au Pays Natal
Papa III
Vive Noël
La Foire d’ « Empogne »
La Petite Fille et les Rouleaux de Cuivre
Le Grand Destructeur
Le Partage des Eaux
Prisons
Elle
Frontera
Miroirs
Frontera 2
Les Ecuries d’Augias
« - C’est une belle pagaille, encore.
- Hum, oui... Ne sais-tu pas que c’est le sort des éparpillés ?
- Tu sollicites beaucoup l’effort de l’intéressé.
- Tu as raison, je demande tout le temps énormément, aux lecteurs s’il y en a, aux amis, à Hercule, à mon Daïmon... Je suis une mendiante !
Sache, tout de même, qu’il m’est impossible d’accéder totalement à ce que réclame le monde d’aujourd’hui où chacun doit être autonome en tous point, impeccable, tout savoir faire, tout savoir gérer... Est-ce un but ?
Comprends-tu que construire un plan parfait à l’avance m’est inaccessible ? Changer l’ordre d’un texte est donc éminemment risqué !
- L’ordre est caché mais il existe.
- C’est ce qui m’épate, Jeanne, le mystère de l’écriture et je vacille à l’idée que tu ne le vois pas. Sais-tu qu’à ce stade je pourrais à nouveau tout foutre en l’air, bousiller cet ordre auquel je n’ai pas eu accès parce qu’il ne figurait pas aux auspices de ma naissance ? Dans ma fougue, j’aurai presque cru en avoir fini et je nourris toujours l’espoir d’une délivrance proche.
Serai-je libre quand j’aurai terminé ? Libre d’écrire des histoires plus marrantes ?
- ... »
Inutile de me fatiguer, Jeanne ne répond jamais à ce genre de question, je devrais le savoir.
J’ai eu un rêve de rassemblement qui m’a embarquée toute la nuit, pleins d’amis que je ne vois plus ou qui sont fâchés sans que je comprenne pourquoi.
Comptine des jours d’angoisse.
Un, deux, trois… comptons les amis,
dans cette immense fête, étais-je le trait d’union ?
L’Offrande aux Ancêtres.
Jeanne est soudain prolixe. Je crois que c’est un fait récent, Jeanne vient d’elle-même vers moi. Impressionnant !
« Tu as donné ta chair aux fantômes, et nous avons repris chair à travers toi mais certains sont toujours voraces ».
Offrande aux ancêtres.
« Si tu restes là si proche du but et si loin encore, ils le seront encore, qui sait pour combien de temps ? Tu ne peux plus abandonner, insiste-t-elle. Certains fantômes pourront alors prendre la place qui leur revient, confortablement assis au banc des ancêtres, c‘est ce que nous voulons. Ainsi viendra la délivrance. »
Ça m’a calmée ! Passé la vague où j’aurais voulu tout noyer, je bosse avec acharnement, artisan consciencieux d’un projet qui me dépasse. Autour de quoi étions-nous rassemblés dans ce rêve, au fait ?
C’est l’histoire d’un trésor perdu…
Trésor perdu sous la masse des immondices, une histoire actuelle, une histoire de toujours, ressemblant à celle du continent plastique qui flotte au large d’Hawaï, à celle de nos saloperies acides qui tuent les bancs de coraux et les bancs d’huîtres dans les océans.
Celle d’une puissance perdue, tombée au fond du lac, diluée, polluée. Je dois plonger au fond de l’oubli alors que je voudrais tant être ailleurs.
La fable d’une urgence écologique qui doit surpasser les simples bonnes intentions pour mener une action concertée si indispensable. Nous le savons pourtant tous bien.
Jouir Sans Entraves
Les années qui ont suivi 1968
Maryse Wolinski, parlant à la télé de nos jeunes années soixante-huitardes, affirmait l’autre soir que nous étions une génération heureuse.
Qui connaîtrait la dame sans le drame de Charlie ? Un drame, une date signant une charnière entre deux époques, elle est désormais la veuve Wolinski témoignant d’un temps révolu.
J’ai souri à cette annonce magnifique et rare : affirmer une telle chose est un peu fou et sans doute pas tout à fait vrai, mais nous nous reconnaissons tous en elle, c’est un signe distinctif sous nos latitudes. Dans un petit recoin, planqué, chacun de nous garde un brin de nostalgie au souvenir de ces 20 ans-là, de cette jeunesse particulière en climats tempérés.
Nous n’avions pas la moindre idée de ces fameuses entraves, simplement euphoriques à la sonorité du slogan, nous imaginions naïvement qu’il suffi sait de rompre. Certains étaient plus doués que d’autres pour la liberté mais nous, le gros de la troupe, partions avec de sérieux boulets. Des liens qui ne se coupent pas d’un seul tranchant de lame, ni même d’un simple coup de baguette magique. La magie pourtant avait alors un attrait puissant.
*
Il y a un moment où cette jeune femme que j’étais m’échappe, j’ai un mal de chien à la trouver, à l’approcher, elle m’est devenue étrangère. Plus de traces du cancre ébouriffé, ni de celle qui rêvait de changer le monde. A-t-elle encore quelques idées féministes ou libertaires ?
Certes oui mais…
Cette fille va devenir quasi une ombre avant de devenir femme.
Si peu de temps après avoir fait exploser ce que nous nommions l’ancien monde ?
Elle et son mari avaient choisi d’être libres… Enfin elle plus que lui mais il ne voulait pas la perdre.
L’amour… Aujourd’hui les jeunes le nomment polyamour pour le distinguer du libertinage. Ils font preuve d’une lucidité de classement que nous n’avions pas, enfin, elle ne l’avait pas, c’est certain.
Elle poussait vers le polyamour plus fort que son mari qui aurait sans doute préféré le libertinage ou même plutôt rien du tout. Un couple normal avec des passades de cocuage ordinaire. Il n’aurait pas fait tant d’histoires là-dessus, s’il n’avait senti qu’avec elle ça ne pouvait pas se jouer aussi simplement. Les fameuses concessions, il était prêt à les faire puisqu’il l’aimait.
Elle estimait qu’il était adulte, libre de ses choix, il n’avait émis aucune résistance, c’est lui le premier d’ailleurs qui avait eu une maîtresse. Elle détestait ce mot, agacée quand il l’employait, car c’était si loin de l’esprit de l’époque, c’était surtout la pourriture de l’ancien monde tel qu’ils n’en voulaient plus.
Chacun d’eux pourtant cherchait la délicatesse et le respect de l’autre.
Elle fut assez déçue de sa première tentative d’émancipation avec le mari d’un couple d’amis qui ressemblait plus au libertinage et ne l’intéressait pas tant que ça. Elle se sentait pute quand il s’approchait d’elle, il le faisait toujours en douce comme s’ils commettaient l’adultère. Où était l’amour dans tout cela, comment pouvait-elle croire à sa tendresse? Elle sentait la falsification du prédateur attiré par la chair fraîche. Mais le pire n’était pas là, elle découvrait chez elle une difficulté à l’envoyer bouler comme elle l’aurait souhaité. Au
