À propos de ce livre électronique
Elle écrit pour ses enfants et plus encore ses petits-enfants qui ne la liront peut-être jamais mais, d'une manière ou d'une autre , tireront inévitablement bénéfice de cette mise à jour. La quête des mémoires éparpillées permettra à la narratrice de retrouver l'unité perdue à la lumière de l'âme.
L'histoire familiale s'inscrit dans la Grande Histoire. Mais la Grande n'existe qu'au travers de la multitude des petites.
Au cours du dialogue avec l'aïeule, malheureux fantôme en attente de l'attention d'un humain pour trouver sa place au banc des ancêtres, cet invisible lien rompu et oublié se retisse.
Sa rencontre avec Jeanne dont les réponses lapidaires l'aident à se rassembler et l'emmènent subrepticement vers d'autres rencontres dans cet au-delà imaginaire.
Martine Burger
Martine Burger au départ de la maison parentale, se laissera vite entrainer par des influences différentes et contradictoires. Elle fonde une famille puis la rompt , elle exerce le métier d'infirmière où elle ne se trouve pas, alors elle voyage et expérimente toutes sortes de jobs jusqu'à un retour tardif. Elle commence alors des études, devient psychothérapeute et commence à écrire.
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Avis sur Le livre des mémoires éparpillées
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Aperçu du livre
Le livre des mémoires éparpillées - Martine Burger
Remerciements :
Je remercie ceux de mon entourage qui de façons diverses m’ont encouragée.
Catherine Barbé qui m’a aidée à mettre en valeur le fil du récit et m’a incitée à la rigueur nécessaire à son aboutissement.
Merci à Christine Beglet et Julie Sorin qui m’ont soutenue dans les moments de doute. Toutes deux avec Annie Gillig et Lydia Rouabhi ont apporté le soin des ultimes corrections.
Merci à Illel Baz qui m’a poussée à ne pas renoncer.
A Martin Catherine pour son aide technique.
Merci à toute ma famille qui par son attente m’a stimulée.
Sommaire
Jeanne
Petit maillon lourde chaine
Mort ou vif
Terreur
Captifs
Tourisme
Bis repetitas
Folie douce ou l’arbre à nouilles
Sans domicile fiction
Crime de sang
Le retour
Jeanne
1996.
« Excuse-moi, mon petit, mais tu as plusieurs alliés, ne l’oublie pas !
- Oui, Jeanne Amélie, grand-mère de ma mère. Je ne t’ai surtout pas oubliée.
- Tous ces fichiers aux histoires moribondes sont les pièces d’un grand puzzle comme tu n’as jamais aimé en faire, ma fille.
- Je ne peux plus tout balancer - appuyer sur suppr, simple bouton, comme à Hiroshima. Péril atomique et guerre froide - j’ai déjà essayé, ça ne donne qu’une histoire éclatée - des pièces éparpillées, même un chat n’y retrouve pas ses petits.
- Allez, tu ne vas pas remettre deux sous dans la musique, ce n’est pas ce que j’attends de toi ! La mère de ta mère, ma fille, la Jeanne Germaine si elle pouvait témoigner, te rappellerait que tu n’aimais pas non plus le canevas.
- C’est vrai je n’ai jamais dépassé les lignes de bâtonnets …
- Et maintenant il faut remettre l’ouvrage sur le métier.
- Je n’ai jamais rien su de toi avant ce jour où je scrutais l’arbre de la famille que papa a patiemment construit. C’était il y a cinq ans … Il m’avait dit, un peu solennel, l’émotion contenue, sa voix empreinte de fierté mais surtout toujours modeste ‘Le cahier qui va avec le plan de l’arbre sera pour celui qui reprendra la suite du travail’ Je n’en avais pas eu très envie, me doutant probablement du sac de nœud que le cadeau contenait, mais sans toutefois anticiper la part qui m’attendait ! Mon père pensait tout bonnement à franchir plus loin les bornes du temps, à remonter dans le passé. Oh papa doucement, pas si vite.
Quant à ta fille que tu nommes Jeanne , je ne la connaissais pas sous ce nom, pour nous, c’était Mémé Germaine.
- Toutes tes histoires sont des brouillons, des petits brouillons.
- Je sais, je manque d’ambition.
- Ce n’est pas ça dont je veux parler.
- Brouillon ? Oui, désormais, il me faut conserver. Même submergée, je suis condamnée à retrouver la mémoire et à rassembler. Aujourd’hui j’ouvre un nouveau fichier. Nouveau départ. J’ai allumé mon allié devenu fidèle, mon organisateur Number One, celui qui va m’aider à voir clair dans cette pagaille. Voilà pourquoi, toi l’aïeule, Jeanne Amélie, je te cherchais, voilà pourquoi, malgré tes six pieds sous terre et tes chairs bouffées aux vers, je devais te trouver…
- …
- Je peux t’appeler Jeanne ? Notre rencontre sort du contexte familial strict et classique, ce sont deux âmes qui se parlent.
Mais avant tout, je voudrais te parler de quelque chose qui me gêne. Tu sais, je préfère la fiction, je me sens plus libre. D’un autre côté, il faut bien que mes enfants s’y retrouvent et qu’ils sachent…
- … »
Pas loquace la Jeanne. Faut se débrouiller seule, c’est ça ? C’est toujours pareil finalement. L’autre soir, j’ai eu maman au téléphone, je lui ai demandé si elle se rappelait de toi. Elle se rappelle mal.
Je t’imaginais un peu comme ta fille, la Jeanne Germaine, ma grand-mère qui était élégante, avec ses tailleurs noirs et ses chapeaux les jours de fête et la blouse et le tablier au baraquement.
Elle portait le deuil du mari depuis ma naissance !
Non, maman a dit que tu étais une petite grosse, les jambes en X et les cheveux gris, c’est tout. J’ai hérité de tes jambes en X.
*
Ce matin, après mon escale petit-déjeuner à Lavelanet, je suis montée jusqu’à Montségur, je suis restée au parking tout en bas. Le temps est clair, la vue devait être vaste là-haut, mais il y avait ton image et les pensées se bousculaient : il fallait choisir. Je me soumets à mes alliés. Écrire … plonger…
Alors, c’est vers l’âge de 35 ans que tout a basculé. Avais-tu aimé contrainte ? Avais-tu aimé sans désir ? Rien ne se serait franchement dévoilé, sans doute, s’il s’était agit d’une simple soumission à ces viols ordinaires entre maris et femmes. Ce ne sont pas des viols à proprement parler, la femme prête son corps pour éviter ce qu’elle imagine être le pire : la guerre déclarée entre les sexes. Lassitude face à cet homme désirant, le tien désir éteint depuis longtemps. C’est un homme, disait ta mère, il faut te montrer compréhensive si tu veux que ton ménage marche ! C’est peut-être l’histoire de ton premier mariage, mais celui-là ne m’intéresse pas. Avais-tu été mal mariée, acculée au divorce, ou ton homme a-t-il disparu en mer ? Je ne sais pas. Ma mère ne se souvient pas.
La chose ne se serait pas dévoilée de façon si visible voire scandaleuse si tu ne t’étais retrouvée seule avec quatre ou cinq marmots à nourrir. Pour compléter le tableau, trop longtemps après la disparition du mari, une petite fille est née qui ne pouvait être qu’une enfant du péché, cette enfant c’est ma grand-mère, Jeanne dite Germaine. À cette époque, le second Empire ? côté religion, tu étais grillée, plus moyen de t’approcher de la Sainte Table, et Dieu sait qu’à l’époque, cela devait peser dans la balance. Le plus simple pour toi aurait été sans doute que tu sois victime d’une tragédie.
Ma grand-mère Jeanne dite Germaine ne m’a jamais raconté d’histoire, d’ailleurs je ne me souviens pas qu’elle m’ait jamais parlé personnellement, elle parlait aux gosses, pour dire de mettre la table ou de débarrasser le plancher. Si ta fille avait su me dire un peu de ses peines et des tiennes, toi Jeanne avec qui je partage quelques similitudes. Car moi seule, quand mon père nous a offert l’arbre généalogique, ai noté l’anomalie commune. Petite branche fragile sur l’arbre, la Jeanne Germaine dite la bâtarde, née sans père, bien après des frères et sœurs qui eux en avaient un, d’une mère, Jeanne Amélie. Étrange coïncidence entre nos destinées, étranges similitudes avec une autre fragile petite branche… Jean, mon puîné, ton arrière-arrière-petit-fils, est aussi un enfant sans père, né bien après sa fratrie qui a aussi un père. Pas lui. Et à toi la Jeanne Première, Jeanne Amélie, j’aimerais parler de cette troublante ressemblance. Toi, Jeanne Amélie que fais-tu dans cette histoire, es-tu bien la Première ou un simple maillon depuis l’enlèvement des Sabines ? Parler, ouvrir la porte rouillée d’un passé trop présent dont l’oubli recouvre tout de son brouillard épais. Mais l’oubli porte en lui les histoires que l’on se raconte à soi-même. Obsession. Il faut être obsédé pour écrire. Les histoires-maillons d’une chaîne qui nous lie… Pourquoi moi ? Jeanne, pourquoi devoir
