SANG DE ROSE ÉCARLATE: (Journal Intime)

Synopsis

Jusqu’où peut-père qui a perdu son fils dans un acte terroriste aller?

Quelles intentions de vengeance peut-il méditer, pour donner effet à une justice privée qui tuera aussi la mémoire et la pitié ?

Sang de rose écarlate est un chemin d’égarement et de rédemption. Seulement si nous ne suffoque pas dans les sentiments que nous sommes capables de ne pas nous perdre.

Si la douleur et la perte peuvent brutaliser l’âme humaine au point de se flétrir, alors puiser dans les racines de l’amour signifie renaître à une nouvelle vie, s’enrichir d’une conscience lumineuse et retrouver un monde de pitié et d’affection que l’on craignait de perdre. Sang de rose écarlate est le voyage d’une conscience déchirée et nous invite à prendre note de ce qu’il y a de plus profond s’agite en chacun de nous.

Vittorio Graziosi

SANG DE ROSE ÉCARLATE

(Journal Intime)

ISBN : 978-1-913964-13-9

SKU/ID: 9781913964139

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Editor: Wolf Graham

Traslation: Paola Del Monte

Cover: Vanessa Barbiero (Bibi)

Publishing Company:

Black Wolf Edition & Publishing Ltd.

Scotland (UK)

www.blackwolfedition.com

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First Edition ePub in French languages Year 2021

First Printing 2017

Juillet - Août 2005

(7 Juillet 2005)

Je trempais mes mains dans la mousse de savon en imaginant des nuages à la crème. C’était une journée normale, mais ma bonne humeur la rendait encore meilleure. Enfin de bonnes nouvelles. « Papa, ce soir je rentre. Tu peux me préparer des tortellini à la crème fraîche et des olives frites?».

Voici le premier matin de cette histoire ou le dernier de ma vie.

Je confonds les souvenirs et la réalité comme un mélange de désinfectant et de sang dans une plaie. Je pense lui avoir répondu en riant: «Bien sûr mon roi, je prépare la meilleure table de cette année pour fêter votre retour.»

Je l’avais dit en imitant une blague, mais en vérité j’étais sérieux.

Je vivais pour lui. Il avait grandi dans mes bras…

Je me mords les lèvres de colère.

Il a grandi en un clin d’œil.

Je me souviens qu’il ressemblait à un poupon tout rose et parfumé comme une houppette. Maintenant, il est plus grand que moi et il a sur le menton un duvet doux et blond qui m’empêche de le couvrir de baisers.

J’essaye de retracer les étapes de sa croissance et pourtant, comment il est devenu un tel homme et si vite, cela reste sincèrement un magnifique mystère.

Et donc, je me suis retrouvé à m’occuper d’un homme, alors que je lui préparais des bouillies pour bébé très peu de temps auparavant.

Avec le même amour que lorsque sa mère l’a mis dans mes bras.

Eh oui, sa mère!…

Nous n’avons pas eu de grandes occasions de la revoir depuis.

Elle ne se sentait pas apte à être mère.

Elle disait toujours vouloir vivre une vie dans chaque continent.

Mais ça, c’est une autre histoire.

Quelque temps après ce jour maudit, je repense surtout au coup violent ressenti dans la poitrine: à la hauteur du cœur, mes côtes ont tremblé.

Je ne me souviens d’aucun autre avertissement.

Il s’agissait peut-être d’une prémonition.

Ce matin-là, ma radio était branchée sur la chaîne de musique moderne. Je ne connaissais pas la chanson mais cette mélodie était si captivante que j’ai essayé de la fredonner en inventant les mots. Je lavais les assiettes en chantant.

Je chantais pour couvrir le bruit de mes pensées. Je le fais toujours quand mon fils est loin de moi. L’appréhension est un serpent froid qui glisse le long du dos, j’ai dû l’apprivoiser d’une façon ou d’une autre.

La musique s’arrête brusquement et je sais que je vais recevoir un coup mortel. Je sens que mes organes se brisent.

Une sensation de vomissement.

«…. Édition extraordinaire:

Édition extraordinaire!

Une nouvelle attaque!!!

Ils ont frappé le cœur de Londres.

Trois bombes ont explosé en succession rapide dans les transports de Londres. Nous vous fournirons sous peu des informations plus détaillées.»

Mon Dieu! Mon fils!

Mon Dieu, tue-moi maintenant!!!

Noie ma mémoire dans la mer.

Étouffe-moi dans la boue de ma terrible peur. Je m’accroche au bord de l’évier pour ne pas tomber. Pourquoi je ne l’appelle pas, je ne sais pas.

Je téléphone au bureau de l’école puis à la Farnesina, mais la ligne est toujours occupée, à la fin ils répondent. Ils n’en savent rien. Ce sont eux qui