Les Originaux
Par Voltaire, Ligaran et Louis Moland
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À propos de ce livre électronique
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• Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
• Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques.
Voltaire
Imprisoned in the Bastille at the age of twenty-three for a criminal libel against the Regent of France, François-Marie Arouet was freed in 1718 with a new name, Voltaire, and the completed manuscript of his first play, Oedipe, which became a huge hit on the Paris stage in the same year. For the rest of his long and dangerously eventful life, this cadaverous genius shone with uninterrupted brilliance as one of the most famous men in the world. Revered, and occasionally reviled, in the royal courts of Europe, his literary outpourings and fearless campaigning against the medieval injustices of church and state in the midst of the ‘Enlightenment’ did much to trigger the French Revolution and to formulate the present notions of democracy. But above all, Voltaire was an observer of the human condition, and his masterpiece Candide stands out as an astonishing testament to his unequalled insight into the way we were and probably always will be.
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Aperçu du livre
Les Originaux - Voltaire
EAN : 9782335097740
©Ligaran 2015
Acte premier
Scène I
Le chevalier du Hasard, Nuit-Blanche.
LE CHEVALIER
Nuit-Blanche !
NUIT-BLANCHE
Monsieur ?
LE CHEVALIER
N’est-ce point ici la maison ?
NUIT-BLANCHE
Je crois que nous y voici. Nous sommes près du jardin du président Bodin : n’est-ce pas cela que vous cherchez ?
LE CHEVALIER
Oui, c’est cela même ; mais il faut bien autre chose. Ils s’introduisent dans le jardin. Elle ne paraît point encore.
NUIT-BLANCHE
Qui ?
LE CHEVALIER
Elle.
NUIT-BLANCHE
Qui, elle ?
LE CHEVALIER
Cette fille charmante.
NUIT-BLANCHE
Quoi ! monsieur, la fille du président Bodin vous aurait déjà donné rendez-vous ?
LE CHEVALIER
Je vous trouve bien impertinent avec votre déjà : il y a un mois entier que je l’aime, et qu’elle le sait ; il y a par conséquent bientôt un mois qu’elle aurait dû m’accorder cette petite faveur. Mais que veux-tu ? les filles s’enflamment aisément et se rendent difficilement : si c’était une dame un peu accoutumée au monde, nous nous serions peut-être déjà quittés.
NUIT-BLANCHE
Eh ! de grâce, monsieur, où avez-vous déjà fait connaissance avec cette demoiselle dont le cœur est si aisé, et l’accès si difficile ?
LE CHEVALIER
Où je l’ai vue ? Partout, à l’opéra, au concert, à la comédie, enfin en tous les lieux où les femmes vont pour être lorgnées, et les hommes perdre leur temps. J’ai gagné sa suivante de la façon dont on vient à bout de tout, avec de l’argent : c’était à elle que tu portais toutes mes lettres, sans la connaître. Enfin, après bien des prières et des refus, elle consent à me parler ce soir. Les fenêtres de sa chambre donnent sur le jardin. On ouvre, avançons.
Scène II
Fanchon, à la fenêtre ; le chevalier, au-dessous.
FANCHON
Est-ce vous, monsieur le chevalier ?
LE CHEVALIER
Oui, c’est moi, mademoiselle, qui fais, comme vous voyez, l’amour à l’espagnole, et qui serais très heureux d’être traité à la française, et de dire à vos genoux que je vous adore, au lieu de vous le crier sous les fenêtres, au hasard d’être entendu d’autres que de vous.
FANCHON
Cette discrétion me plaît : mais parlez-moi franchement, m’aimez-vous ?
LE CHEVALIER
Depuis un mois, je suis triste avec ceux qui sont gais ; je deviens solitaire, insupportable à mes amis et à moi-même ; je mange peu, je ne dors point : si ce n’est pas là de l’amour, c’est de la folie ; et, de façon ou d’autre, je mérite un peu de pitié.
FANCHON
Je me sens toute disposée à vous plaindre ; mais si vous m’aimiez autant que vous dites, vous vous seriez déjà introduit auprès de mon père et de ma mère, et vous seriez le meilleur ami de la maison, au lieu de faire ici le pied de grue et de sauter les murs d’un jardin.
LE CHEVALIER
Hélas ! que ne donnerais-je point pour être admis dans la maison !
FANCHON
C’est votre affaire ; et, afin que vous puissiez y réussir, je vais vous faire connaître le génie des gens que vous avez à ménager.
LE CHEVALIER
De tout mon cœur, pourvu que vous commenciez par vous.
FANCHON
Cela ne serait pas juste ; je sais trop ce que je dois à mes parents. Premièrement, mon père est un vieux président riche et bonhomme, fou de l’astrologie, où il n’entend rien. Ma mère est la meilleure femme du monde, folle de la médecine, où elle entend tout aussi peu : elle passe sa vie à faire et à tuer des malades. Ma sœur aînée est une grande créature, bien faite, folle de son mari, qui ne l’est point du tout d’elle. Son mari, mon beau-frère, est un soi-disant grand seigneur, fort vain, très fat, et rempli de chimères. Et moi, je deviendrais peut-être encore plus folle que tout cela si vous m’aimiez aussi sincèrement que vous venez de me l’assurer.
LE CHEVALIER
Ah ! madame ! que vous me donnez d’envie de figurer dans votre famille ! mais…
FANCHON
Mais, il serait
