Métaphore

Je propose d'aborder la danse comme une parole silencieuse. Pour discuter de cette dénomination d'apparence contradictoire, je définis la danse en tant que parole silencieuse comme un processus  de symbolisation que je nomme métaphore incarnée produisant une énonciation permettant de faire acte. 
Pour discuter ce parti pris je fais les hypothèses suivantes :
1) la danse se situe dans un entre-deux. Elle fait lien entre un indicible, informulé ou informulable et un décible.
2) Le Sensible fait le lien entre ces deux états
3) Le silence es t le marqueur de la dimension Sensible
4) le geste est l'élément visible et signifiant de cette métaphore incarnée

Dans le cadre de cet article je souhaite axer ma discussion sur le premier point à savoir que la danse se situe dans un entre-deux et ce à partir de la fonction symbolique et de l'efficacité symbolique de Lévi-Strauss

Starting from Michael Riffaterre’ analysis of conceits (or long metaphors) within the Surrealist literary production (1969), this article aims to take into account the metaphorical code’s lexicon as well as the expressions forming the dense network of images which constitutes the Surrealist marvelous. The corpus is focused on André Breton’s Nadja (in its two French editions of 1928 and 1963), as well as on its English translation (by Richard Howard in 1960) and Italian translation (by Giordano Falzoni in 1972). After tracing in texts source a set of essential and sensitive words for the creation of the marvelous effect within the Surrealist production, we will see how the target texts take into account the rational analogies canvas woven by Breton.

Tout au long de l’histoire de sa réception, Reflets dans l’eau a souvent été associé aux paysages aquatiques de peintres impressionnistes comme Manet, Renoir, Sisley, Monet. Pour Emile Vuillermoz, Paul Roberts, François Sabatier et tant d’autres, les sonorités de cette pièce évoquent des paysages typiques de ces peintres. Comment une expérience purement sonore peut-elle renvoyer à de telles perceptions visuelles suggestives, jusqu'à tisser, comme le disait André Suarès, un véritable « poème de l’agonie de la lumière » ? Les métaphores de la réception nous fournissent des clés de lecture de la pièce. Et une analyse perceptive de l’œuvre permet d’étudier les équivalences entre expériences auditives et visuelles comme mise en jeu de mécanismes de perception similaires. La poétique de la pièce se présente ainsi comme axée sur la relation entre une mobilité inertielle et géométrique de la surface et une mobilité vitale et non gestaltique du fond.

Our approach to translation is based on Eugenio Coseriu’s linguistic theory and on the American cognitive view of extralinguistic semantics. In order to illustrate the translation from Romanian into French of metaphors used in spoken language, we propose a selection of metaphors organised into six specific traditional fields. The case study regarding certain metaphors aims at demonstrating the fact that the object of translation is not the meaning, but the designation and the significance, which highlight differences that are rather cultural than lexical. So as to have access to the designation, we will make use of the work methods which are specific to Lakovian cognitive semantics: the conceptual metaphor and the conceptual mapping.

Les lexicographes ont traité traditionnellement les signifiés multiples comme des éléments im-prévisibles à apprendre par coeur, raison pour laquelle les dictionnaires présentent les différents sens d'une entrée polysémique sous forme de liste statique de significations non connectées entre elles, et dans un ordre arbitraire (ou intuitivement basé sur leur fréquence d'usage). Ce-pendant, non seulement cela est peu compatible avec l'économie linguistique quant au coût de la mémorisation des acceptions, mais cela contredit le fait que, dans le lexique mental des natifs, les significations figuratives sont le plus souvent liées les unes aux autres par des relations ana-logiques plus ou moins implicites, motivées par un amalgame d'expériences communes, d'infé-rences logiques et de connaissances partagées. Ainsi le dictionnaire académique espagnol définit le substantif morralla au moyen d'une liste d'acceptions: la première relative aux "choses sans valeur", la deuxième aux "personnes insigni-fiantes" et la troisième aux "petits poissons" (DRAE) 1 , alors que c'est ce sens (littéral) qui motive les deux autres, pas seulement historiquement mais aussi du point de vue cognitif. Le domaine conceptuel de la pêche (où les poissons trop petits sont commercialement méprisables) est par-tiellement projeté sur d'autres domaines (choses, personnes). Le Larousse bilingue espagnol-français remet, à juste titre, ce sens en premier, en le traduisant par "menu fretin", sens qui per-met à lui seul de déduire tous les autres, qu'il s'agisse de personnes, de camelote ou de petite monnaie 2 , car l'image de base permet de "reconstruire" une connexion du lexique mental que le dictionnaire espagnol cachait. Apresjan (1974) employait le concept de polysémie régulière pour décrire des métonymies gé-néralisées telles que manger du veau, manger du poulet (le nom de l'animal pour celui de sa viande), et Lakoff (1983) considère que la métaphore est un phénomène dynamique, auquel participent non pas des signifiés individuels mais des domaines conceptuels entiers. Par exemple, l'expression avoir du temps correspond à une projection du domaine de la POSSESSION sur le domaine du TEMPS (cf. Pamies 2002), ce qui rend partiellement prévisibles, par inférence, les sens d'autres métaphores telles que gagner du temps, perdre du temps, donner du temps, gaspiller du temps, trouver du temps, récupérer du temps, de mon temps, prends ton temps, etc. Indépendamment de l'ordre chronologique de la création de ces expressions, un lien mental les unit au sein d'un mécanisme dynamique d'inférences, à partir d'un modèle général qui n'affecte pas le mot temps mais le domaine temporel tout entier, d'où la possibilité d'extension à toutes ses unités de mesure: tu as dix minutes pour..., je te donne trente secondes pour..., on a gagné une demi-heure, il nous reste une semaine, ils ont perdu deux mois, etc. Si le macro-modèle (POSSESSION → TEMPS) 3 existe aussi dans une autre langue, ses manifestations langagières de-1 Conjunto o mezcla de cosas inútiles y despreciables. /Multitud de gente de escaso valor. /Pescado me-nudo / Hond. y Méx. calderilla / monedas de escaso valor (DRAE). 2

One of the main challenges for research in the field of Phraseology is to discover how phraseological combinations can be integrated into the grammatical rules they seem to contradict. This paper explains some theoretical concepts which may shed some light on the relation between regular syntax and phraseo-logical fixedness. Firstly, we explain how the concept of grammatical metaphor, applied to phraseology, allows to distinguish phrasemes from free combinations, and also to separate the phrasemic subclasses from one another. Secondly, we analyze the different degrees of fixedness of phrasemes in terms of functional idi-omaticity, as a consequence of grammatical metaphor, resulting from the relation between the inner and outer syntax of the phrasemes, which is parallel to their semantic idiomaticity. Thirdly, we focus on some particular cases of this mechanism , such as discontinuous, interlocking and overlapping phrasemes, as well as the so-called open-slot idioms. We conclude that the application of grammatical metaphor to phraseology brings up to surface a parallelism between idiomatic meanings and idiomatic structures, which is an essential property of phrasemes. The right way to study a so-called idiom is to discover exactly what there is about the expressions that exemplify it that needs to be learned by linguistic convention, and in order to discover that, one needs a theory of what is regular or general in the language. (Fillmore 1997) 1 Fixedness and idiomaticity 1.1 Idiomatic exceptions or idiomatic rules? In the last decades, multi-word units have neither been considered as "long words" nor as "exceptions", but rather as a dynamic sub-domain of grammar, with its own productivity, interacting with the general rules of syntactic constructions. This

Pentru a pune bazele lingvisticii integrale, Eugeniu Coşeriu propune, cum se ştie, o modificare radicală a perspectivei asupra limbajului, respectiv explorarea întregului câmp fenomenal al "faptelor" lingvistice din punctul de vedere al vorbirii, nu al limbii, avansând, drept cadru preliminar al acestei explorări, o schemă generală a planurilor care se disting în vorbire, precum şi a competenţelor lingvistice corespunzătoare. Capacitatea generală de expresie conţine elementele nonverbale care acompaniază vorbirea şi competenţa lingvistică în totalitatea sa, care este, pe de o parte, psihofizică, iar pe de altă parte, culturală. "Nivelul cultural" al vorbirii este caracterizat drept activitate umană universală, care se realizează în situaţii determinate prin vorbitori individuali, ca reprezentanţi ai unor comunităţi lingvistice tradiţionale. Sunt distinse în acest fel cele trei planuri pe care se manifestă activitatea culturală a vorbirii: cel universal, comun tuturor limbilor, cel istoric, ce contine vorbirea într-o anumită limbă, si planul individual. În ceea ce priveste palierul individual, Coseriu subliniază că vorbirea este întotdeauna o executie individuală, nu „corală”, iar pe de altă parte, ea are loc întotdeauna într-o situatie determinată.

Abstract: Culturemes can be described as extra-linguistic cultural symbols, which behave like metaphorical models, motivating figurative expressions in language (lexical or phraseological). The development of this concept in theoretical research on polysemy and phraseology shows that it can be an effective tool for organizing the representation of semantic networks of figurative meanings, according to culture-based associations of ideas.

This paper presents the results of a study in the field of speech linguistics, which studies linguistic phenomena starting from the activity of speaking, not from language. From the perspective of the three linguistic levels proposed by Eugenio Coseriu, the creation of metaphors is situated at the universal level. This paper investigates the common ground that integral linguistics and cognitive semantics share. An illustrative case study is proposed in order to highlight the manner in which the two semantic approaches may complement one another to the benefit of research in the field of metaphor.

Notre approche sur la métaphore médicale dans le langage quotidien a comme cadre théorique la linguistique intégrale fondée par Eugenio Coseriu. Dans ce cadre conceptuel, l’objet d’étude, le langage, est une activité cognitive et créative. La conception coserienne sur la création métaphorique est l’illustration essentielle du principe universel primaire de la créativité. La métaphore prend naissance dans le processus de désignation, ayant le rôle d’orienter un signifié virtuel, linguistique, vers un signifié réel, extralinguistique, dans une certaine langue déterminée historiquement, i.e. la langue française. La présence de la métaphore dans le langage médical courant assure un élément important qui renvoie à la subjectivité et à l’affectivité. L’être humain a des opinions subjectives à l’égard de la maladie, qui sont visibles dans les expressions métaphoriques qui témoignent de la vision en termes d’ennemi de tout ce qui peut nuire à la santé et en termes de guerre de tous les efforts de maintenir la santé. / Our approach to the medical metaphor used in everyday language is based on the theoretical framework of integrative linguistics founded by Eugenio Coseriu. Within this conceptual framework, the language, which constitutes the object of the study, is a cognitive and creative activity. Coseriu’s concept of the metaphorical creation is the essential illustration of the primary universal principle of creativity. The metaphor originates in the designation process, aiming at orienting a virtual, linguistic signifier towards a real, extralinguistic one, in a certain language which is historically determined, i.e. French. The presence of the metaphor in the current medical language provides an important element referring to subjectivity and affectivity. The human being has subjective opinions regarding disease, that are visible in the metaphorical expressions which demonstrate that all elements endangering our health are regarded as enemies and all efforts to maintain health are viewed as war.

Quels rapports établir entre une fonction paternelle que le psychanalyste Jacques Lacan écrit « Nom-du-Père » et une nomination religieuse de Dieu comme Père ? Pour aborder cette question, Jean-Daniel CAUSSE* analyse la façon dont le judéo-christianisme se trouve en toile de fond de la compréhension lacanienne du « Père ». Reprenant d’abord le mythe freudien de la mort du « Père », il l’articule avec l’impossible nomination de Dieu dans le judaïsme. Il montre ensuite comment le christianisme ouvre sur une nouvelle nomination de Dieu comme « Père » à partir d’une théologie de l’incarnation, c’est-à-dire de Dieu comme « Fils ». La notion chrétienne du Dieu-Père permet de comprendre certains aspects de la spécificité de Lacan par rapport à l’héritage de Freud.

How does Jacques Lacan’s “Name-of-the-Father” (Nom-du-Père) relate to the religious naming of God as Father? To answer this question Jean-Daniel Causse examines how Lacan’s Judeo-Christian background informs his understanding of the “Father”. Reinterpreting the Freudian myth of the death of the “Father”, he connects it with the impossible naming of God in Judaism and shows how Christianity gives way to a new naming of God as “Father” starting with the theology of the Incarnation, i.e., God as the “Son”. The Christian notion of God-the-Father explains some of the specific features in Lacan’s reception of Freud’s intellectual heritage.

Resumen
El tradicional debate entre los lingüistas acerca de la motivación o la arbitrariedad, del signo lingüístico
tiene un lado metafísico que remite al inaccesible terreno de los orígenes del lenguaje. Sin embargo,
cuando hablamos de motivación a propósito del lenguaje figurado, la discusión se circunscribe a algo más
cercano y susceptible de reconstrucción: la existencia de una relación entre el significado literal y los
significados figurados de una misma forma.
La fraseología es probablemente el campo que ofrece los ejemplos más abundantes e ilustrativos al
respecto, porque permite un seguimiento de muchos de los fenómenos que intervienen en el proceso de
proyección inter-conceptual. También manifiesta ciertas peculiaridades que nos permiten hablar de
motivación fraseológica, como un fenómeno particular dentro de la problemática general de la
motivación del signo, más allá del dilema entre lo natural y lo convencional. Se distinguien varios tipos
de motivación fraseológica, así como mezclas y solapamientos entre los mismos.

ABSTRAK
Gelombang demonstrasi penolakan RUU oleh mahasiswa menjadi tragedi demonstrasi terbesar pada 2019. Sebagaimana demonstrasi pada umumnya, penyampaian aspirasi sejumlah mahasiswa menggunakan poster bertuliskan kalimat-kalimat unik, lucu, bahkan aneh. Penelitian ini bertujuan menganalisis dan mengetahui jenis-jenis metafora dalam penulisan poster demonstrasi tolak RUU 2019. Penelitian ini termasuk dalam penelitian deskriptif kualitatif dengan menggunakan metode simak dan teknik catat yang diperoleh dari poster demonstrasi atau melalui media sosial whatsapp dan instagram. Data penelitian ini kemudian dianalisis dengan teknik kualitatif berdasarkan kumpulan kata-kata dari poster para demonstran. Hasil analisis menunjukkan dari enam belas data poster, penulis memperoleh enam jenis metafora, yaitu lima metafora bercitra konkret ke abstrak, dua metafora bercitra sinestesia, dua metafora bercitra predikatif, dua metafora bercitra nominatif, tiga metafora bercitra abstrak ke konkret, dan dua metafora bercitra antropomorfik.


ABSTRACT
A wave of student rejection bills became the biggest demonstration tragedy in 2019. As a demonstration in general, the delivery of the aspirations of a number of students using posters bearing unique, funny, even strange sentences. This research aims to analyze and find out the types of metaphors in poster demonstration rejecting the RUU 2019. It was a qualitative descriptive research that used observe and take note methods obtained from demonstration posters or through social media whatsapp and instagram. Then, the research data was analyzed using qualitative techniques based on a collection of words from the demonstrators' posters. The analysis showed that from the sixteen poster data, the writer obtained six types of metaphors, those were five concrete-to-abstract metaphors, two synesthesia-based metaphors, two predicate-imagined metaphors, two nominative-imaging metaphors, three abstract-to-concrete-based metaphors, and two anthropomorphic-imaging metaphors.

Squares are very special places for being an area of freedom, for people to experience the city and to give the feeling of belonging to a place. As an urban space, the square has turned into an ideological symbol over the centuries, beyond being part of life with various functions.This symbol place is a part of the city where ideological changes that depend on time and space factors can transform into the physical form as a public space. Square turns to a metaphor in public space. The squares that are the subject of the research are those that have had a certain stratification over time with ideological semantics and have left a mark on societies. In this context, the aim is to study the spatial effects of political power on the squares.

In the Introduction Section of the study, the purpose, scope and method of the thesis are explained in detail. In the second part of the thesis, the concepts of "Public Space", "Power" and "Square", each of which have a deep theoretical background, are discussed in their own context and "Power-Space Relations" is examined within the framework of publicity. The historical development and transformation processes of the square have been examined in order to understand the effects of the concepts whose theoretical background has been investigated in the formation. It has been observed that in the literature, there are differences between the spatial definitions described as publicity and the spatial definitions that we want to address as a subject. Although it was possible to understand and interpret the spatial formation of a square and the publicity experienced through the relationship between power and functionality in the classical approach, Space readings have become impossible using the classical approach with the Postmodern period. Many of these differentiations are hidden in a semantic change depending on geography and culture, and this has brought up the concept of metaphor. It has been observed the inability of the classical approach to understand and interpret publicity-power-space relations and metaphoric approach is proposed to address the issue as a method.

The concept of metaphoric context is presented as a subsection in the relationship between power and square, and the 'metaphoric context' is conceptually examined. Metaphor functions as a catalyst in research. There is a process where architecture is used as a communication tool by power and does this through metaphors. Metaphoric context; Icons, signs, spatial features, have been formed by their own form of communication by associating with conceptual processes. Architecture becomes concrete in these forms of communication as a language with its own grammatical structure. Power uses this language in the squares to express itself. The concrete expression of power that affects the square as a metaphor is the spatial formation in the squares. It is very important for this abstract relations network to reach a meaning by associating it with space in order to contribute to architectural design. As a result of the second section, according to the method, the elements that relate the square with the power as a metaphor were determined with the data obtained from the theoretical background.

In the 3.rd Section of the study, five case study squares are selected from different geographies for their capacity to reflect the metaphorical context. These squares are not formed with the classical square concept and they are the squares that do not have the features of the western square. The most obvious common feature of the selected squares is the dominance of ideological influence rather than the physical formal effect. Tahrir, Nakş-ı Cihan, Tiananmen, Beirut Martyrs Square and Potsdam Squares discussed in this section. They are discussed separately; formation and transformation processes were investigated, spatial studies were conducted and they were questioned with the metaphoric context elements obtained in Chapter 2. As a result of these inquiries, different elements were encountered in which squares were associated with power as a metaphor. In the tables the obtained findings are conceptualized with chronological charts which we can define as ‘the identity card of the squares’.
The Site Study, which is the 4th Chapter of the thesis, includes an in-depth analysis of Sultanahmet, Beyazıt and Taksim squares located in the same city and experienced by the author. Sultanahmet and Beyazıt Squares, which have lived about two thousand years of history together, are spheres with different semantics where the same power creates spatial effects with different metaphors. The addition of Taksim Square to the city life as a symbolic ideological square that has joined the city in the last 100 years, and the role exchange between Sultanahmet and Beyazıt Square have been analysed in detail. Metaphors obtained in Chapter 2 and Chapter 3 were questioned in Sultanahmet, Beyazıt and Taksim squares, which are site study squares, and a wider metaphorical context table with different metaphors was obtained.
Chapter 5, which includes the results and evaluations, includes a comparative analysis of the findings from the case area and site study sections. The metaphorical context tables prepared for the five international squares analysed as sample case studies were discussed by overlapping their chronological periods. Three metaphorical context tables prepared for Istanbul with the same method were questioned to examine the relationship between chronological events and spatial reflections with power. Determinations were made on eight tables in which the analysed case and site study squares were all together, and original findings were obtained. It has been observed that some of the metaphors that associate the square with the power as a metaphor shape the squares as global and economic effects and similar spatial reflections in all squares.
It is also among the findings that some metaphors create different breaks due to specific cyclical reasons. In this research, where each square is accepted as a different living organism, it is seen that the squares have different characteristics specific to time and place even though they experience similar spatial effects with global effects, and therefore each has its own unique identity. It is thought that there is an approach problem related to the whole issue in current spatial interventions on squares that have experienced stratification and have ideological meaning for society. These kinds of city squares are places that should be handled with a holistic approach. As a fact that will contribute to architectural design, it is thought that the elements related to the square as a metaphor, which are prepared specifically for the square in question, are determined, the metaphorical context analysis table should be prepared and included in the design process.


Keywords: Square, Metaphor, Power, Public Space, Taksim

La métaphore de la maladie traverse l’ensemble de l’œuvre dans laquelle Baudelaire endosse tour à tour le costume du poète dandy ‘hystérique’ et celui d’un étrange médecin. Dénonçant les faux diagnostics et les grandes phrases des ‘moraliste(s) et médecin(s) qui prétendent tout savoir’, le poète met en lumière l’insuffisance des noms vides et des grands ‘mots élastiques’, dont l’utilisation révèle une impasse métaphysique de la pensée et du langage. Baudelaire, face aux médecins, fait l’expérience d’un défaut du langage qui revient à ‘jet(er) sa langue aux chiens’ et qu’il décrit dans sa correspondance. Après avoir donné sa langue au chat et à sa voix sans mots dans Les Fleurs du mal, il suit les ‘bons chiens’ des faubourgs dans Le Spleen de Paris et développe une nouvelle figure du poète guidé par un lyrisme de la nécessité. Dans le poème en prose, le narrateur suit également ‘Mademoiselle Bistouri’ jusque chez elle. Elle le prend pour un chirurgien, il joue le rôle d’un faux médecin et interroge cette femme atteinte d’un mal mystérieux, cherchant, tel un accoucheur paradoxal, à déchiffrer les figures de ‘monstres innocents’. Derrière les apparences, il utilise une subtile stratégie d’énonciation dans laquelle le narrateur sert à la fois de double et de repoussoir, pour développer une réflexion complexe sur les frontières entre le normal et le pathologique, la genèse des formes, et l’incommunicabilité essentielle au cœur du langage. ‘Ne pas être dupe’ de cette ‘langue insuffisante’ à dire le mal constitue une leçon poétique et éthique, suggérant que le cas limite n’est pas forcément à opposer au cas dit normal, que les fausses antinomies empêchent de comprendre une relation spéculaire plus profonde, dans laquelle ils jouent le rôle de ‘répondants allégoriques’.

Keywords :
Baudelaire, médecine, maladie, métaphore, ‘Mademoiselle Bistouri’, malentendu

DOI:https://doi.org/10.24853/elif.1.1.1-8
Citation APA Style: Rahman, I. A. (2018). Metaphor Analysis on Students’ English Poems. English Language in Focus (ELIF), 1(1), 1–8.

This study aims to know the students’ ability in using a metaphor for their English poems writing. Through the poem, the poet uses the metaphor to sharpen the ideas as the media to express the feeling, thought and life experience. In this case, love poems were written by the fifth-semester students using metaphor. This study uses a qualitative method to gain a description of the metaphor analysis in students’ English love poems. In research findings, the writer found that the students use several kinds of metaphor in semantic perspective and the mystical love metaphor represented in their poems.
Keywords: English poems, mystical love metaphor, semantic perspective.

This paper deals with the relation between language, culture and reality, as it manifests itself in figurative words, idioms and proverbs involving the concept of FRUIT in several language families. Some productive metaphoric macro-models are identified and analysed, archimetaphors
as well as culturemes, analysing how the “experiential” and
“cultural” motivational backgrounds can interact. We also investigate how grammatical metaphors depend on the underlying images and how cognitive mappings can be reversed.

En 1944, Tolkien fait part à son fils Christopher du jugement d'un de ses lecteurs en ces termes : « C. Williams, qui lit présentement l'ensemble, me dit que la chose la plus réussie est que le centre du livre ne se trouve pas dans les luttes, la guerre et l'héroïsme (bien qu'ils soient compris et dépeints) mais dans la liberté, la paix, la vie ordinaire et l'affection 1. » Cette vision, rentranscrite en un moderne « il faut cultiver notre jardin » à la fin de l'adaptation cinématographique de Bilbo le Hobbit, semble contenir, en guise de corollaire, une condamnation de la grandeur et du pouvoir conçus comme corrupteurs et mauvais per se. En témoignent les objets de pouvoir, anneaux et palantiri, dont l'utilisation semble immanquablement corrompre leur porteur, qu'il s'agisse de Gollum, de Thror ou des Nazgûl vis-à-vis des anneaux, ou de Saroumane et Denethor s'agissant des palantiri. Cette vision, tempérée par les confrontations victorieuses d'Aragorn, Galadriel ou encore Faramir à ces objets tentateurs, a encouragé une lecture métaphorique de ces artefacts comme métaphores du pouvoir corrupteur auquel seuls les hobbits ne seraient pas soumis ; Le mode de vie de ces derniers, apparenté à une sorte d'anarchie pastorale, serait ainsi le seul valable, puisqu'apparemment dénué de toute forme de domination. Pourtant, la suite de la lettre de Tolkien à son fils nuance cette perspective : « [C. Williams] admet toutefois que ces choses précisément demandent qu'il existe un vaste monde à l'extérieur de la Comté, sauf à rancir à cause de l'habitude

Alfred de Vigny's "La Mort du loup" (1938) is a leading representative of French romantic poetry. "The Death of the Wolf" is one of the first poems that comes to
mind when considering both the romantic period and Vigny's poetic work. This study presents Alfred de Vigny's poem in terms of the romantic trends of the time and attempts to analyze it. After giving basic information on Romanticism and Vigny’s poetry,  we describe the historical and literary context in which he worked. As the poem deals with a hunting story, observations were made both in terms of romantic
aesthetics and narrative logic. For the purposes of writing this article we tried to translate this poem – without being too ambitious - , as it had not yet been translated into Turkish. In so doing, we were able to focus on the transfer of meaning. The main objective is based on an analysis that addresses the basic semantic and thematic structure of poetry. In addition, the study gives an evaluation of the writing bond between Yahya Kemal Beyatlı and Alfred de Vigny. As Yahya Kemal used the wolf metaphor in reference to Vigny's poem in his article on "The Female Wolf and The Cubs", the relationship with this image in the text as well as the intertext horizonbetween the two poets will be treated.
Keywords: Alfred de Vigny, The Death of the Wolf, Yahya Kemal Beyatlı, structure of meaning, intertextual horizon

Même si l’écriture d’Emmanuel Levinas témoigne d’un style métaphorique et hyperbolique, lorsqu’il théorise la métaphore il n’en retient que l’élévation sémantique permettant de dépasser l’expérience au détriment de ce qui, dans la signification, témoigne du sensible et du concret. En effet, dans sa conférence de 1962 au Collège philosophique créé par Jean Wahl, « La Métaphore », Levinas oppose les « métaphores relatives », prisonnières des renvois internes à une langue particulière, à la « métaphore absolue », seule en mesure d’imprimer un vrai mouvement de transcendance : Sens unique, Visage, Dire antérieur à toute signification culturelle. Afin de redresser cette asymétrie, Cesare Del Mastro applique la notion merleau-pontienne de « chiasme » tout d’abord aux métaphores « ordinaires et littéraires » dont Levinas se sert pour dire le passage de l’être à l’étant. Ce faisant, Del Mastro situe le mouvement métaphorique dans un espace d’exposition sémantique dynamique et simultané où se croisent mouvement « d’au-delà » – transport vers d’autres significations, plan de la transcendance – et une direction « d’en-deçà » – retenue et conservation auprès des traits sensoriels, imagés et affectifs des mots, domaine de l’immanence. Appliqués ensuite au transport amenant de l’étant à l’Autre, les directions « d’au-delà » et « d’en-deçà » réunissent dans une même dynamique métaphorique l’attention à la matérialité phonétique et imagée des mots (signification linguistique) et la sollicitude en réponse à l’appel du visage (signification éthique). 

Outil philologique devenu vecteur de concrétude d’Autrui, la notion de « chiasme métaphorique » permet à l’auteur d’avancer l’hypothèse centrale de son livre, à savoir l’exposition à la vulnérabilité du visage sous la trace de l’Absent advient métaphoriquement dans les traces charnelles et historico-culturelles des étrangers, des veuves et des orphelins, triade biblique qui incarne la figure du pauvre. C’est parce qu’elles me renvoient aux traits socio-historiques de ceux qui sont considérés comme « insignifiants » au sein d’une société que ces métaphores sont à même d’arracher le pain de ma bouche et la parole de mes lèvres. L’exposition éthique à la trace du passage de l’Infini dans le visage – assignation du moi par l’Autre – est dès lors subie comme exposition littéraire et plastique à la vulnérabilité concrète des visages des « insignifiants ». Cette philosophie de la vulnérabilité sociale débouche sur les bases d’une esthétique de la libération dans laquelle Dire éthique et Dit esthétique se rejoignent : les traces des visages des pauvres en appellent au « me voici » de la responsabilité à partir de la façon dont leur fragilité et leurs capacités percent les mots vivants de la littérature et les images inachevées de l’art.

Le développement des technologies informatiques, à l’exemple de la ville connectée, des données massives (big data) et de l’intelligence artificielle est appuyé par un ensemble de discours à visée persuasive. Par divers procédés de langage, figures et stratégies rhétoriques, ces argumentaires visent notamment à légitimer une numérisation de plus en plus croissante des sociétés. Les métaphores jouent à ce sujet un rôle crucial. Bien qu’elles puissent avoir une fonction esthétique ou pédagogique, elles peuvent également endosser un rôle idéologique et ainsi véhiculer des valeurs morales et politiques particulières et nous détourner d’enjeux fondamentaux. L’exemple bien connu de la métaphore du « nuage » informatique porte une vision quasi idéale de la technologie numérique et participe malencontreusement à persuader du caractère « immatériel » des réseaux et des systèmes informatiques. L’imagerie légère et vaporeuse de la figure occulte l’ampleur du désastre écologique lié aux développements du numérique.

Ce livre s’adresse à un lectorat universitaire, mais aussi à un public averti qui s’intéresse aux technologies, aux discours et à la société. Il présente différentes études de déconstruction des métaphores employées pour qualifier les nouvelles technologies et saisir l’importance éthique d’examiner minutieusement les discours argumentatifs sur les données massives, la ville intelligente, la robotique, les jeux vidéo et, plus largement, sur le numérique.

ISBN 978-2-7605-5698-0

La question est d’abord une question de dénomination : que nomme-t-on contagion selon diverses stases historiques ? Quels sont les causes et les enjeux d’une caractérisation comme métaphorique des emplois non strictement médicaux du mot contagion ? Parmi ces derniers, les emplois qui s’appliquent à décrire les effets des textes littéraires ne représentent qu’un cas particulier, privilégié dans le cadre de ce volume consacré aux relations entre les discours médicaux et littéraires.
Si l’on estime que la notion de « métaphore de la contagion » joue un rôle important dans la présente réflexion sur les liens entre ces types de discours, il faudra bien se demander si cette expression a un sens, c’est-à-dire s’il existe effectivement quelque chose que l’on peut appeler une  « métaphore de la contagion ». On verra que la réponse à cette question est assez complexe. S’il est évident qu’une telle métaphore ne peut se situer au plan du discours, puisqu’il ne s’agit pas d’une métaphore « vive » mais d’une métaphore lexicalisée, appartenant par conséquent au niveau de la langue, l’examen lexicographique ne fait apparaître qu’une stabilité toute relative car beaucoup de dictionnaires ne traitent pas les sens non-médicaux de contagion comme des extensions métaphoriques. 
Or on ne peut qu’être frappé par la spontanéité avec laquelle la « métaphore de la contagion » vient aux lèvres de qui s’aventure à étudier le concept de contagion sous l’un ou l’autre de ses aspects. Les communications et les échanges qui ont eu lieu lors du colloque ici publié en sont un témoignage assez évident. Certes, la notion de « métaphore de la contagion » était suscitée par l’appel à contribution, mais le point remarquable à mes yeux est l’adhésion massive et spontanée qu’elle a suscitée. Or si cette adhésion est un fait de la synchronie du XXIe siècle, elle présente aussi bien un aspect diachronique relatif à l’histoire de la croyance en une « métaphore de la contagion ». Au fond, c’est strictement la même question qui se pose aux contemporains et aux hommes du passé, en dépit de la différence des moments historiques : pourquoi la « métaphore de la contagion » ? Peut-on périodiser la spontanéité avec laquelle elle est susceptible de se présenter ? Que peut-on comprendre de cette spontanéité ? Autrement dit, comment se construit, historiquement, non pas une métaphore mais le sentiment qu’un mot ou une expression est métaphorique ?

Abstract : Le terme trope désigne les figures de style indiquant certains détournements de sens. En principe, l’utilisation des tropes de même que de toutes les figures de style est liée aux textes littéraires, mais comme il n’y a pas de limite stricte entre les textes littéraires et les textes spécialisés, il devient évident que les tropes jouent un rôle très important dans le cadre des langues spécialisées, même dans la langue du droit qui impose des critères particulièrement élevés par rapport à la monoréférence. Cette communication se concentrera aussi sur les défis auxquels fait face le traducteur au cours du processus de la traduction d’un texte juridique du macédonien en français et vice versa, qui sont de caractère linguistique et culturel. On analysera aussi la manière dont les tropes sont représentés dans les ressources terminographiques pour pouvoir déterminer leur contribution à une traduction réussie.
Mots-clés : trope, langue du droit, le macédonien, le français, traduction

A partir de un estudio de la teoría levinasiana de la metáfora, se desarrolla en este artículo la noción de quiasmo metafórico con el objetivo de articular, en un espacio de exposición semántica dinámica, un movimiento de más allá (au-delà) –desplazamiento hacia otros significados– y una dirección de más acá (en-deçà) –conservación de los rasgos sensoriales, imaginativos y afectivos asociados a las palabras. Esta herramienta filológica conduce a la siguiente tesis: la exposición ética a la vulnerabilidad del rostro surge metafóricamente en las huellas sensibles e histórico-culturales del extranjero, la viuda, el huérfano y el judío. La simultaneidad de lo Dicho estético (atención al detalle de estilo) y del Decir ético (respuesta al llamado del Otro) da lugar a una fenomenología de la vulnerabilidad social: las huellas de los rostros de los pobres convocan a compartir el pan y la palabra a partir de la manera como su fragilidad concreta habita y cuestiona los relatos abiertos de la literatura y las imágenes inacabadas del arte.

Le verbe est le principal véhicule de la communication interpersonnelle. La plupart des méthodes de psychothérapie reposent sur l’échange verbal. Or la charge émotionnelle de certains contenus, historiquement marqués, ne permet pas la verbalisation. Cette absence de porosité entre les différentes couches de l'organisme peut s'interpréter comme une résistance.
Après de grave traumas, ce mutisme est normal et fréquent. Il s’explique si l’on tient compte de l’évolution de la personnalité de l’embryon à l’âge adulte.
Mais, que faire quand on est confronté à l’innommable ? Comment ne pas se sentir différent quand tout vous projette vers l’univers du verbe ? Ces questions se posent aux personnes victimes de traumatismes précoces dans l’enfance ou, des adultes qui ont subi des traumas gravissimes qui sidèrent leur faculté de compréhension.
Notre cerveau est si intimement lié au corps que les métaphores qui en émanent sont nécessairement puisées dans ce corps, son rapport au monde et son parcours historique personnel, culturel et celui de l’espèce.
C'est la métaphore qui permettra l'expression jusque-là impossible de contenus chargés d'émotions potentiellement dévastatrices.

Parmi la multitude de discours produits à l’occasion de la pandémie de COVID 19, une figure de style s’est imposée autour de la forme de la vague dans les propos politiques, médiatiques et scientifiques. Nous cherchons dans cet article à rendre compte, à partir de cette figure centrale, d’une variété des formules aquatiques, maritimes, et liquides plus largement, pour décrire cette épidémie et ses conséquences. Nous tentons ensuite de replacer cette configuration socio-sémantique dans le cadre des systèmes métaphoriques contemporains mobilisés à propos des politiques publiques et sanitaires plus particulièrement. Nous esquissons enfin une interprétation de ce que cet architexte liquide exprime et cache à la fois concernant cet épisode inédit.