Ambroise de Milan

Après une brève étude de ce que dit la Bible, à propos de "la résurrection spirituelle des croyants" et de  "la résurrection d'entre les morts", est abordée la question controversée de "la première résurrection".
cf. 1 Co 15 et Ap 20, Augustin d'Hippone, Irénée de Lyon, Ambroise de Milan...

Ambrose of milan in the byzantine tradition in this paper, we will try to examine the view of saint Ambrose in the byzantine tradition from the 5 th until the 15 th century. My primary goal is to ascertain and demonstrate through the literature of these centuries the prestige and importance attributed to the personality and the work of st Ambrose by byzantine writers. At a second level, by going through the sources, we seek to demonstrate how he was valued by the fathers of the united Church. In modern orthodox bibliography, there is a common sense of a constant orientation towards the Greek-speaking fathers of the east and a tendency to depreciate the prestige and authority of the latin fathers, especially those of the 4 th and 5 th century. St. Ambrose doesn't escape from this tendency, and as a matter of fact he is poorly mentioned and used by modern orthodox theology. Certainly, the cause of this phenomenon isn't unknown and it is due to the great breach caused by the conflict between the Eastern and Western Church in the united tradition and life of the Church, because of the addition of filioque to the creed from the 9 th century onwards. The doctrinal confrontations initiated this specific period of time and, along with the hermeneutic principles which Photios the Great introduced , led the Fathers of the two Churches to the conflict. His hermeneutical principles regarding the Patristic tradition are thoroughly analyzed in his two refutations: Epistle 24 to the God-loved Bishop and Metropolitan of Aquileia and On the Mystagogy of the Holy Spirit. Especially in the second, an attempt is made to designate specific criteria of accepting the sanctity of fathers, who rightly or wrongly were considered as supporters of heretical perceptions of the faith.

Après un bref état de la question – présentation du corpus de la correspondance d'Ambroise et des circonstances supposées de sa constitution, en particulier du Livre X –, l'auteur évalue le degré de fiabilité du témoignage de l'évêque de Milan : ni archives objectives, ni document d'historien, ni non plus montage fabriqué par Ambroise pour imposer une certaine image de lui-­même, d'où l'effort tenté ici pour cerner la véritable personnalité de l'évêque et évaluer le degré de véracité du témoignage relatif au conflit des basiliques (385-­386) qu'on lit dans les Epistulae 75, 75a, 76 et 77. Effort d'autant plus difficile que les lettres d'Ambroise sont, à peu près, notre seule source directe, tous les témoins ultérieurs, Paulin de Milan, Augustin et les historiens ecclésiastiques du V e s., dépendant en grande partie d'elles. Le dossier ambrosien n'est d'ailleurs homogène ni du point de vue du genre littéraire ni en ce qui concerne les intentions qui animent chacun de ses éléments influencés par le destinataire, particularités dont doit tenir compte l'historien qui veut apprécier le témoignage d'Ambroise. Enfin l'altération çà et là du texte dans la transmission manuscrite contribue aussi à en obscurcir le témoignage, comme le montre l'exemple de l'Epistula 75, 18, où il faut supprimer la négation devant denuntiasses, ce qui a pour conséquence d'établir l'antériorité de l'Epistula 75 (la lettre à Valentinien) sur le sermon contre Auxence (75a). Les récits du V e s., de Rufin à Théodoret sans négliger la biographie de Paulin de Milan, malgré ajouts fantaisistes, motifs topiques et déformations, dépendent d'Ambroise pour l'essentiel – mais quel Ambroise ? pas nécessairement d'une lecture directe de ses lettres –, en le complétant parfois par le recours à d'autres sources, tel Gaudence de Brescia, origine du développement de Rufin sur Beniuolus. La faiblesse relative de ces « sources indirectes » invite à revenir à la « source directe », notre plus utile document sur la crise de 386, pour l'interroger avec esprit critique, en se gardant à la fois de la tendance hagiographique et du parti pris hypercritique.

La correspondance d'Ambroise est un document de première importance comme témoin de la vie politique et religieuse durant le dernier quart du IV e siècle, mais aussi en raison des nombreuses exégèses bibliques qu'elle offre au lecteur, de l'enseignement doctrinal et pastoral qu'elle lui propose, d'une forme chrétienne de l'épistolographie antique qu'elle incarne. Cependant cette collection de lettres si précieuse se présente à nous aujourd'hui dans un ordre qui laisse le lecteur perplexe et continue de susciter, malgré nombre de travaux savants, des positions contradictoires sur les intentions éditoriales d'Ambroise et le sort du recueil entre le V e et le IX e siècle, avant les premiers manuscrits parvenus jusqu'à nous. Nous nous proposons ici de faire le point sur cette question disputée et d'ouvrir quelques pistes en vue d'une solution. I Description des différents corpus La tradition manuscrite nous a transmis une collection de lettres divisée en dix livres, avec une grande lacune qui a fait disparaître le livre 3 et une partie des livres 2 et 4, ce qu'on déduit des suscriptions des témoins les plus anciens et de nombre d'autres plus récents 1. Soixante-dix-sept lettres nous ont été ainsi transmises, sans compter trois textes de nature différente, insérés dans le livre 10 : la Relatio 3 de Symmaque à propos de l'autel de la Victoire, le discours d'Ambroise contre Auxence, l'évêque arien réfugié à Milan, et l'Oraison funèbre de Théodose placée à la fin du livre entre deux lettres à Marcelline, la soeur d'Ambroise. L'ensemble regroupe ainsi neuf livres de lettres privées et un dixième livre rassemblant des lettres officielles de politique religieuse. Quinze autres lettres nous ont été transmises extra collectionem par un nombre restreint de manuscrits. Elles sont réparties en deux corpus : le premier, connu de Paulin de Milan, a peut-être été publié par lui peu de temps après la mort d'Ambroise 2. Il regroupe dix lettres aux empereurs, envoyées à titre personnel (cinq lettres à Théodose, une à Eugène) ou au nom des participants d'un concile (Rome en 378, Aquilée en 381) et s'ouvre par une lettre à Marcelline (Epist. e.c. 1 = M 41), à laquelle est annexée, dans une forme légèrement différente de celle qu'on lit dans le livre 10 (Epist. 74 = M 40), la lettre adressée à Théodose à la suite des sanctions prises contre l'évêque de Callinicon sur l'Euphrate, où des chrétiens avaient incendié une synagogue (Epist. e.c. 1a). Le second corpus rassemble cinq lettres (Epist. 11-15) : d'abord deux lettres aux empereurs, la lettre « privée » adressée à Théodose au lendemain du massacre de Thessalonique (Epist. e.c. 11 = M 51) et la lettre à Gratien (Epist. 1 Voir M. ZELZER, CSEL 82, 2, p. XVII. 2 Paulin, en tout cas, résume la lettre à Marcelline (Epist. e.c. 1 = M 41, cf. Vita Ambr. 23), cite un passage de la lettre à Eugène (Epist. e.c. 10 = M 57, cf. Vita Ambr. 27, 2-3) et évoque la lettre à Théodose qui plaide la clémence en faveur des partisans d'Eugène après la victoire de la Rivière Froide (Epist. e.c. 3 = M 62, cf. Vita Ambr. 31, 5). Il renvoie aussi, comme si tout le monde pouvait le lire, au mémoire adressé en 384 à Valentinien II sur la seconde ambassade auprès de Maxime (Epist. 30 = M 24, cf. Vita Ambr. 19, 1). Sur Paulin comme éditeur de lettres d'Ambroise, voir M. ZELZER, CSEL 82, 2, p. XV.

Cet ouvrage est dédié à un large réseau de transferts culturels tissé par l’évêque Ambroise de Milan (et ses successeurs) entre la ville de Milan et l’Occident chrétien. Engendré par des donations de reliques, multipliées à partir des restes saints préservés à Milan, ces transferts culturels consistent essentielle- ment en la diffusion de modèles architecturaux et figuratifs.
La base pour la présente étude est constituée par trois monuments où la pré- sence des reliques milanaises est documentée ou fortement probable : le Concilium Sanctorum d’Aoste, le baptistère d’Albenga et la catacombe de Saint-Sévère à Naples. Chacun de ces monuments semble reformuler et réin- terpréter de célèbres modèles milanais.
Les reliques servent ainsi, de toute évidence, de « vecteurs de passage » à des images et idées. De plus, ce phénomène ouvre des perspectives vers une réflexion d’ordre plus global sur la construction identitaire à travers le culte des saints et ses manifestations artistiques entre le IVe et le Ve siècle. Ce livre permet cependant de réfléchir également au rôle culturel, ecclésiastique et politique joué par la ville de Milan, souvent éclipsée par Rome dans la littéra- ture scientifique, pendant cette période cruciale de transition entre l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge.

Résumé de l'analyse précise de Dominique Lhuillier-Martinetti des témoignages d’Ambroisie, réglementation du mariage chrétien au IVe siècle,  et réflexions personnelles sur les application des principes canoniques pour pape Alexandre VI dans l'annulation du mariage de Louis XII et de Jeanne de France au XVe siècle.

Au cours de l'histoire de l'Eglise, l' expérience particulière de Novatien donne à voir ce qui se produit lorsque le pardon est refusé à des repentis. L'étude de ce cas, et des débats qu'il a suscités, permet d'analyser, comme en creux, la nature et les effets du repentir aussi bien au niveau individuel que collectif. Les Pères de l'Eglise qui ont eu à creuser leur discernement  dans cette situation pastorale difficile ont souvent recours à d'abondantes images qui viennent renforcer leurs arguments. Ces images(hypotyposes) par leur fort pouvoir de suggestion et d'évocation, constituent le corpus de cette étude permettant d'éclairer  les différents enjeux du repentir , ainsi que les différents visages de l'institution qui accepte, ou pas, le principe d'une réintégration.