Richard Leson
University of Wisconsin Milwaukee, Art History, Faculty Member
- Social History, Visual Culture, History of Political Thought, Visual Communication, Genealogy, History, and 16 morePolitical History, European History, Early Modern History, Cultural History, Early Modern Europe, Crusades and the Latin East, History of the Crusades, Heraldry and Vexillology, Material culture of religion, History of Sculpture, Gothic Art, Gothic Sculpture, Gothic Illuminated Manuscripts, French Gothic Manuscript Illumination, Cartoons, picture books, comics and sequential art, and Norse mythologyedit
A 1576 engraving by Jacques Androuet du Cerceau (1510–1585) offers the earliest pictorial witness to the 13th-century relief tympanum that once adorned the entry to the colossal donjon of Coucy-le-château (Picardy, modern Aisne). The same... more
A 1576 engraving by Jacques Androuet du Cerceau (1510–1585) offers the earliest pictorial witness to the 13th-century relief tympanum that once adorned the entry to the colossal donjon of Coucy-le-château (Picardy, modern Aisne). The same engraving includes the first evidence of the castle’s “Table of Homage,” a reputedly medieval work, and alludes to legends associated with both monuments by the mid-16th century. This essay revisits earlier investigations of these monuments and their legends, with a particular focus on the undue influence exercised by Du Cerceau’s engraving. It is suggested that the stylistic liberties taken by Du Cerceau effectively obscured an important 13th-century valence of the tympanum relief as well as the true origins of the Table of Homage in a 14th-century tomb chest.
Research Interests: Iconography, Medieval History, Folk legends, History of Crusades, Medieval France, and 11 moreChristian Iconography, Crusades and the Latin East, Lions in art, Ceremony, Ritual and Performance, Gothic architecture, Gothic Art, Gothic Sculpture, Eugène Viollet-le-Duc, Dukes of Orleans, Coucy, chateau, and Thomas of Marle
La recherche de l’identité dans le Nord de la France et dans les Pays-Bas au Haut Moyen Âge. Elizabeth Moore Hunt Richard A. Leson Ce volume fut inspiré par une conférence intitulée « Lions des Flandres : Culture matérielle et... more
La recherche de l’identité dans le Nord de la France et dans les Pays-Bas au Haut Moyen Âge.
Elizabeth Moore Hunt
Richard A. Leson
Ce volume fut inspiré par une conférence intitulée « Lions des Flandres : Culture matérielle et identité dans les Pays-Bas flamands », que nous avions organisée pour le 48ème Congrès International d’Études Médiévales à Kalamazoo, dans le Michigan, au printemps 2013. L’origine de cette conférence provenait de notre passion mutuelle pour les expressions matérielles et visuelles d’identité dans les Pays-Bas flamands au haut moyen âge.
Aimablement encouragés par Sarah Blick, éditrice en chef de Pérégrinations , nous avons étendu notre sujet pour inclure les paysages contigus du Nord de la France, de la Flandre occidentale (dite « royale »), et du comté du de Brabant. Les manuscrits, les monuments, les objets de luxe ou les objets communs que nous explorons dans ces essais témoignent du changement continuel des allégeances et des frontières politiques qui constituaient ces régions au haut moyen âge.
À l’ombre du roi de France et de l’empereur germanique, nobles et ecclésiastiques ont renforcé leur identité en usant de moyens tant matériels que visuels. Ainsi, l’étude de Jeff Riders concernant l’origine du manuscrit autographique Genealogia Flandrensium comitum datant du 12ème siècle, source primordiale pour l’historiographie des Comtes de Flandres, composé à Saint-Omer, en l’Abbaye Saint-Bertin, éclaire les efforts du moine qui en est l’auteur, pour déchiffrer un chemin dans l’histoire complexe des liens inter-familiaux et dynastiques de la noblesse flamande.
Dans le Psautier de Guy de Dampierre , Elizabeth Moore Hunt démontre comment les symboles héraldiques –un autre moyen pour montrer son allégeance et son origine - dévoilent le réseau politique et dynastique du comte et qui en corrélation avec l’environnement matériel visible de sa famille étayent ses caractéristiques identitaires.
La famille de Dampierre partageait ce langage héraldique avec la monarchie française ; ainsi, l’étude de Anne Lester du coffret -reliquaire- de Longpont d’origine parisienne mais ensuite déposé en Picardie, démontre les riches valeurs d’une constellation héraldique qui s’étend au-delà des frontières temporelles et géographiques.
La diffusion d’un langage architecturale est le sujet du rapport de Bailey K. Young et Laurent Verslype sur les fouilles récentes au château de Walhain-Saint-Paul dans le Brabant Wallon. Alors que les seigneurs de Walhain, seigneurs d’importance relative , devaient leur fief au Duc du Brabant, leur château, en revanche, témoigne de l’influence des modèles de fortification « philipienne ». et montre les étonnantes ressources matérielles dont les membres de cette petite noblesse pouvaient disposer.
Enfin, Richard Leson démontre comment la tombe de Robert de Cassel à Warneton - de nos jours fragmentaire alors que ce monument d’origine parisienne arborait , à une époque antérieure , l’effigie en albâtre du défunt– incarnait les pouvoirs locaux et suprarégionaux de la noblesse franco-flamande au début du quatorzième siècle.
Du douzième au quatorzième siècle inclus, l’expression matérielle de l’identité, qu’elle soit individuelle, familiale ou régionale, dépendait de la gamme des moyens pour affirmer son pouvoir, son origine ou allégeance par l’écriture ou l’enluminure de manuscrits, par des éléments structurels ou architecturaux, par des œuvres funéraires ou de luxes.
L’accent mis sur la matérialité dans ce hors-série développe l’idée qu’un regard transversal est nécessaire pour comprendre la création et la validation des caractéristiques identitaires des familles nobles, en particulier celles qui habitaient les comtés du nord de l’Europe entre la couronne de France et celle de l’Empire. Les sujets ici mentionnés résonnent entre eux, et forment des références mémorielles qui ont dû impressionner tant leurs contemporains que nous aujourd’hui.
- Elizabeth Moore Hunt et Richard A. Leson.
Cette introduction a été aimablement traduite par M. Francis DeSimpel, Société d'Histoire de Comines-Warneton (SHCWR).
Elizabeth Moore Hunt
Richard A. Leson
Ce volume fut inspiré par une conférence intitulée « Lions des Flandres : Culture matérielle et identité dans les Pays-Bas flamands », que nous avions organisée pour le 48ème Congrès International d’Études Médiévales à Kalamazoo, dans le Michigan, au printemps 2013. L’origine de cette conférence provenait de notre passion mutuelle pour les expressions matérielles et visuelles d’identité dans les Pays-Bas flamands au haut moyen âge.
Aimablement encouragés par Sarah Blick, éditrice en chef de Pérégrinations , nous avons étendu notre sujet pour inclure les paysages contigus du Nord de la France, de la Flandre occidentale (dite « royale »), et du comté du de Brabant. Les manuscrits, les monuments, les objets de luxe ou les objets communs que nous explorons dans ces essais témoignent du changement continuel des allégeances et des frontières politiques qui constituaient ces régions au haut moyen âge.
À l’ombre du roi de France et de l’empereur germanique, nobles et ecclésiastiques ont renforcé leur identité en usant de moyens tant matériels que visuels. Ainsi, l’étude de Jeff Riders concernant l’origine du manuscrit autographique Genealogia Flandrensium comitum datant du 12ème siècle, source primordiale pour l’historiographie des Comtes de Flandres, composé à Saint-Omer, en l’Abbaye Saint-Bertin, éclaire les efforts du moine qui en est l’auteur, pour déchiffrer un chemin dans l’histoire complexe des liens inter-familiaux et dynastiques de la noblesse flamande.
Dans le Psautier de Guy de Dampierre , Elizabeth Moore Hunt démontre comment les symboles héraldiques –un autre moyen pour montrer son allégeance et son origine - dévoilent le réseau politique et dynastique du comte et qui en corrélation avec l’environnement matériel visible de sa famille étayent ses caractéristiques identitaires.
La famille de Dampierre partageait ce langage héraldique avec la monarchie française ; ainsi, l’étude de Anne Lester du coffret -reliquaire- de Longpont d’origine parisienne mais ensuite déposé en Picardie, démontre les riches valeurs d’une constellation héraldique qui s’étend au-delà des frontières temporelles et géographiques.
La diffusion d’un langage architecturale est le sujet du rapport de Bailey K. Young et Laurent Verslype sur les fouilles récentes au château de Walhain-Saint-Paul dans le Brabant Wallon. Alors que les seigneurs de Walhain, seigneurs d’importance relative , devaient leur fief au Duc du Brabant, leur château, en revanche, témoigne de l’influence des modèles de fortification « philipienne ». et montre les étonnantes ressources matérielles dont les membres de cette petite noblesse pouvaient disposer.
Enfin, Richard Leson démontre comment la tombe de Robert de Cassel à Warneton - de nos jours fragmentaire alors que ce monument d’origine parisienne arborait , à une époque antérieure , l’effigie en albâtre du défunt– incarnait les pouvoirs locaux et suprarégionaux de la noblesse franco-flamande au début du quatorzième siècle.
Du douzième au quatorzième siècle inclus, l’expression matérielle de l’identité, qu’elle soit individuelle, familiale ou régionale, dépendait de la gamme des moyens pour affirmer son pouvoir, son origine ou allégeance par l’écriture ou l’enluminure de manuscrits, par des éléments structurels ou architecturaux, par des œuvres funéraires ou de luxes.
L’accent mis sur la matérialité dans ce hors-série développe l’idée qu’un regard transversal est nécessaire pour comprendre la création et la validation des caractéristiques identitaires des familles nobles, en particulier celles qui habitaient les comtés du nord de l’Europe entre la couronne de France et celle de l’Empire. Les sujets ici mentionnés résonnent entre eux, et forment des références mémorielles qui ont dû impressionner tant leurs contemporains que nous aujourd’hui.
- Elizabeth Moore Hunt et Richard A. Leson.
Cette introduction a été aimablement traduite par M. Francis DeSimpel, Société d'Histoire de Comines-Warneton (SHCWR).
Research Interests:
Une coupe excavée en 1982 à Resafa en Syrie est considérée comme le plus ancien objet conservé orné d’un ensemble d’armoiries qui furent réellement portées. Ce récipient est généralement associé à un baron français, Raoul Ier de Coucy,... more
Une coupe excavée en 1982 à Resafa en Syrie est considérée comme le plus ancien objet conservé orné d’un ensemble d’armoiries qui furent réellement portées. Ce récipient est généralement associé à un baron français, Raoul Ier de Coucy, mort au cours de la Troisième croisade en 1191/92. Toutefois, l’oncle de Raoul, le puissant seigneur Robert de Boves – mort en juin 1191 – était également présent lors du siège de Saint-Jean d’Acre et pourrait avoir porté les mêmes armes que lui. Cette circonstance n’a jusque-là guère retenu l’attention des auteurs qui se sont intéressés à la Coupe Resafa. Cet article vise à mettre en regard des éléments concernant les deux branches du lignage des Boves-Coucy tirés de la documentation écrite et sigillographique avec les éléments héraldiques figurant sur cette coupe. Bien qu’aucune réponse tranchée ne puisse à ce jour être apportée à l’énigme armoriale posée par les écus, la geste familiale qui se dévoile autour de la coupe, avec ses implications historiques et les interrogations qu’elle soulève concernant l’identité nobiliaire, souligne la place unique et exceptionnelle de cette pièce d’orfèvrerie dans l’histoire des arts héraldiques. Cette figuration très précoce de plusieurs armoiries d’un même lignage sur un objet unique illustre une période clé de l’héraldique : celle d’une prolifération de branches cadettes qui nécessitait d’adopter une identité visuelle singulière et forte par le biais des brisures. Enfin, une approche sur la longue durée des armoiries des Boves-Coucy nécessite de prendre en compte un contexte de craintes de la noblesse de subir un délitement de son pouvoir et de son identité.
Research Interests:
Judging from repetitious appearances of her marital arms in the painted line-endings, the Psalter-Hours John Rylands Library Latin MS 117 probably belonged to Jeanne of Flanders (c.1272–1333), daughter of Count Robert III of Flanders and... more
Judging from repetitious appearances of her marital arms in the painted line-endings, the Psalter-Hours John Rylands Library Latin MS 117 probably belonged to Jeanne of Flanders (c.1272–1333), daughter of Count Robert III of Flanders and in 1288 second wife to Enguerrand IV of Coucy. Yet the line-endings also contain some 1,800 diminutive painted escutcheons, many of which refer to other members of the local nobility active during the 1280s. This study, based on an exhaustive survey of the total heraldic and codicological evidence, suggests that the majority of the extant Psalter predated the Hours and that the two parts were combined after the 1288 marriage. The ‘completed’ manuscript bears witness to major events that unfolded in and around the Coucy barony over the course of the decade. It suggests a complex relationship between Jeanne of Flanders and a lesser member of the local nobility, a certain Marien of Moÿ, who may have served as her attendant.