Boves

Une coupe excavée en 1982 à Resafa en Syrie est considérée comme le plus ancien objet conservé orné d’un ensemble d’armoiries qui furent réellement portées. Ce récipient est généralement associé à un baron français, Raoul Ier de Coucy, mort au cours de la Troisième croisade en 1191/92. Toutefois, l’oncle de Raoul, le puissant seigneur Robert de Boves – mort en juin 1191 – était également présent lors du siège de Saint-Jean d’Acre et pourrait avoir porté les mêmes armes que lui. Cette circonstance n’a jusque-là guère retenu l’attention des auteurs qui se sont intéressés à la Coupe Resafa. Cet article vise à mettre en regard des éléments concernant les deux branches du lignage des Boves-Coucy tirés de la documentation écrite et sigillographique avec les éléments héraldiques figurant sur cette coupe. Bien qu’aucune réponse tranchée ne puisse à ce jour être apportée à l’énigme armoriale posée par les écus, la geste familiale qui se dévoile autour de la coupe, avec ses implications historiques et les interrogations qu’elle soulève concernant l’identité nobiliaire, souligne la place unique et exceptionnelle de cette pièce d’orfèvrerie dans l’histoire des arts héraldiques. Cette figuration très précoce de plusieurs armoiries d’un même lignage sur un objet unique illustre une période clé de l’héraldique : celle d’une prolifération de branches cadettes qui nécessitait d’adopter une identité visuelle singulière et forte par le biais des brisures. Enfin, une approche sur la longue durée des armoiries des Boves-Coucy nécessite de prendre en compte un contexte de craintes de la noblesse de subir un délitement de son pouvoir et de son identité.

Alessia A. Glielmi, Documenti ed immagini di vita partigiana in montagna: Bisalta 1943-1944, in «Gli archivi e la montagna» a cura di Francesco M. Cardarelli e Maurizio Gentilini (CNR - Collana Documentalia), Roma, 2014
Alle pendici della Bisalta, a Boves (Cuneo), si consumò il primo atto di rappresaglia
tedesca contro la popolazione civile: il 19 settembre 1943, all’indomani
dell’Armistizio, la 1ª Divisione Panzer SS “Leibstandarte SS Adolf Hitler”
colpì la città dalle colline circostanti, dando fuoco ad oltre 350 abitazioni, lasciando
sul terreno decine di vittime. Questo primato unisce Boves e la sua
montagna ad un altro primato quello di essere stata la culla dell’opposizione armata
al nazifascismo, la protagonista dei primi fermenti di quel moto che solo
più avanti prenderà il nome di Resistenza. A Boves tutto succede subito, ad un
giorno dall’Armistizio il villaggio e le sue frazioni montane, alle pendici della
Bisalta, cominciano a riempirsi di militari sbandati e di civili che tentano di organizzarsi,
di unirsi per fare “qualcosa”. Si arriva alla spicciolata, isolati o a
gruppi, in salute e feriti, si ci incunea lungo la strada che da Boves porta alla Bisalta
incontrando prima la frazione di Castellar, poi il torrente Colla, poi S.
Giacomo l’ultimo avamposto prima delle mulattiere che si inerpicano sulla
montagna. Si confluisce lì naturalmente, per prendere tempo e poi raggiungere
la via di casa: lo fanno i soldati, pensando che questo luogo possa metterli al
sicuro dai rastrellamenti in corso, lo fanno i civili locali a cui viene richiesto