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Michèle Gennart

    Michèle Gennart

    Effraction sexuelle et brisure du soi Pour une prise en charge complexe M. Gennart Résumé Une agression sexuelle chez un mineur atteint la subjectivité au foyer même de sa constitution bio-psycho-sociale. En prenant appui sur une... more
    Effraction sexuelle et brisure du soi
    Pour une prise en charge complexe
    M. Gennart
    Résumé
    Une agression sexuelle chez un mineur atteint la subjectivité au foyer même de sa constitution bio-psycho-sociale. En prenant appui sur une situation clinique, l'auteur interroge les retentissements d’une telle agression dans l'intimité psychosomatique du sujet, en cherchant à comprendre comment, à partir d’une telle expérience, non seulement des dysfonctionnements corporels surgissent, mais des destinées psychopathologiques graves et chroniques peuvent se façonner.
    Les mineurs qui ont été traumatisés dans leur intimité psychosomatique auront tendance dans la suite à « enfermer » leur soi hors de toute atteinte. Il s’agit alors de restaurer le lien d’appartenance à l’humain et d’éprouver,  à travers les relations familiales, si un authentique espace familier peut se reconstruire. Le traitement intègre ainsi un travail centré sur les liens d’appartenance et un travail centré sur la personne, approchée dans la complexité de son identité incarnée.
    Il s’agit donc, pour réduire un traumatisme, de travailler à le symboliser, à le réinsérer dans la trame de ce qui peut faire sens, et de restaurer les ressources curatives de l’entourage. Mais il s'agit encore de lui enlever sa prégnance corporelle en soignant les blessures et les douleurs par lesquelles le sujet a « intégré » l'effraction dans son intimité. La coopération concertée des intervenants médicaux, psychothérapeutiques et des familles y est donc essentielle.
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    Comment l’expérience implicite de notre propre intégrité prend-elle appui sur notre spatialisation, sur un rapport de « familiarité » avec un certain monde ambiant ? En quel sens ce rapport familier au monde implique-t-il à son tour une... more
    Comment l’expérience implicite de notre propre intégrité prend-elle appui sur notre spatialisation, sur un rapport de « familiarité » avec un certain monde ambiant ? En quel sens ce rapport familier au monde implique-t-il à son tour une certaine « mise au monde » intersubjective ? Ces questions seront travaillées au départ de deux situations cliniques où ce chiasme entre ispéité, spatialité et intersubjectivité est atteint – mais aussi révélé – de façon très directe. La crise du soi se donne à vivre et à reconnaître au travers de modifications singulières de l’espace vécu. Ces modifications sont des variations sur le thème de « l’être-perdu », lequel implique une crise sourde, encore inconcevable de la texture intersubjective dont le sujet se constitue. Comment travailler à l’émergence de passages entre ces expériences de perdition – où l’existant côtoie son propre anéantissement, côtoie peut-être aussi sa possibilité de résurgence – à l’expérience d’un possible abritement dans le monde humain ?
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    Les auteurs proposent une introduction à l’ouvrage princeps de Klaus Conrad intitulé « La schizophrénie débutante. Essai d’analyse structurelle du délire ». L’intérêt de cette étude réside à la fois dans l’originalité de la méthode promue... more
    Les auteurs proposent une introduction à l’ouvrage princeps de Klaus Conrad intitulé « La schizophrénie débutante. Essai d’analyse structurelle du délire ». L’intérêt de cette étude réside à la fois dans l’originalité de la méthode promue par Conrad et dans son analyse pénétrante de l’expérience schizophrénique, appréhendée dans sa configuration d’ensemble. L’analyse structurelle est une méthode psychopathologique qui s’assigne pour tâche d’étudier la forme (Gestalt) de l’expérience vivante (Erleben) qui constitue la réalité phénoménologique concrète d’un syndrome psychiatrique. En se concentrant sur la schizophrénie débutante, Conrad cherche à éclairer in actu la transformation du « vivre » qui sous-tend la formation du tableau schizophrénique, et tente de dégager l’unité de mouvement qui répond de la cohérence interne des différents sous-types de la  schizophrénie. Il analyse le processus de transformation de l’expérience dans la schizophrénie en y distinguant une suite de phases : 1) le Trema, période prodromale prédélirante qui constitue la phase de rupture où le sujet perd les conditions qui assuraient jusqu’alors la praticabilité de son existence ; 2) l’apophanie, temps du délire proprement dit (phase paranoïde) ; 3) l’apocalypse, période d’éclatement de la continuité de l’expérience (phase catatonique) ; 4) la consolidation, stade de rémission du délire ; 5) l’état résiduel ou le « résidu » de la transformation schizophrénique en ce qu’elle comporte d’irréversible.
    En commentant la modification structurelle de l’expérience vivante dans le processus schizophrénique, les auteurs insistent sur la dimension « existentielle » de la transformation. Avant de se présenter comme une maladie « mentale », la schizophrénie est l’expérience d’une transformation du champ de la présence - de la présence aux entours, aux autres et à soi-même. La compréhension du patient schizophrène suppose que l’on acquière un certain accès à la forme transformée de son expérience. C’est dans la rencontre et le dialogue thérapeutique que l’on peut aider le patient à se réapproprier son histoire. Tel est essentiellement ce à quoi l’étude de Conrad nous invite.
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    Even before we begin any treatment whatsoever, diagnosis categories are theoretical-practical schemas that can have a curative action, but can also entail negative effects. The Somatoform pain disorder diagnosis can be harmful in that it... more
    Even before we begin any treatment whatsoever, diagnosis categories are theoretical-practical schemas that can have a curative action, but can also entail negative effects.
    The Somatoform pain disorder diagnosis can be harmful in that it suggests that what the patient is suffering from only has a somatic « shape », meaning that that is how it appears to be, but that in its « substance », it is a psychological problem. As regards the Somatic symptom disor-der proposed by the DSM-V, its definition is mainly based on the problematic notion of « ex-cessive and disproportionate thoughts, feelings and behavior ».
    When they describe what they are experiencing, patients suffering the unexplained chronic pain are captured by a feeling of helplessness: in regards both to the pain and to the health care sys-tem that is unable to meet their demands for solace. From a phenomenological point of view, their experience is in many respects close to the experience of trauma (« injury »). It is the re-sponsibility of the clinician to find ways to qualify these unspeakable pains so as to not add, through the diagnosis, to the shame carried by the patient already bearing insane pain.
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