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FR3076218A1 - Composition gelifiee comprenant une microdispersion aqueuse de cire(s) - Google Patents

Composition gelifiee comprenant une microdispersion aqueuse de cire(s) Download PDF

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FR3076218A1
FR3076218A1 FR1763344A FR1763344A FR3076218A1 FR 3076218 A1 FR3076218 A1 FR 3076218A1 FR 1763344 A FR1763344 A FR 1763344A FR 1763344 A FR1763344 A FR 1763344A FR 3076218 A1 FR3076218 A1 FR 3076218A1
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Abstract

La présente invention concerne une composition, notamment cosmétique, en particulier de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, comprenant : - au moins une phase aqueuse gélifiée par au moins un agent gélifiant hydrophile ; et - au moins une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ; lesdites phases y formant un mélange macroscopiquement homogène, caractérisée en ce que ladite phase aqueuse gélifiée comprend en outre une microdispersion aqueuse d'une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné. L'invention concerne également un procédé de préparation d'une telle composition et son utilisation pour prévenir et/ou traiter l'apparition des rides et/ou des ridules.

Description

La présente invention vise à proposer, pour le domaine du soin et du maquillage des matières kératiniques, notamment de la peau et/ou des lèvres, et en particulier de la peau, une nouvelle galénique tout particulièrement intéressante au regard de ses performances techniques et des ressentis sensoriels qu’elle procure à l’utilisateur lors de son application sur celles-ci, en particulier sur la peau.
Par « matières kératiniques », on entend notamment la peau, les lèvres et/ou les cils, en particulier la peau et/ou les lèvres, et de préférence la peau.
Le vieillissement cutané résulte des effets sur la peau de facteurs intrinsèques et extrinsèques. Au cours du processus de vieillissement, une altération de la structure et des fonctions cutanées apparaît. Les principaux signes cliniques dus à ces modifications du métabolisme cutané sont l’apparition de rides et ridules ayant pour origine un relâchement et une perte de l’élasticité des tissus.
Par ailleurs, le vieillissement intrinsèque, qui induit les changements de la peau, provoque notamment un ralentissement du renouvellement des cellules de la peau, ce qui se traduit essentiellement par l’apparition d’altérations cliniques telles que la réduction du tissu adipeux sous-cutané et l’apparition de fines rides ou ridules, et par des changements histopathologiques tels qu’une augmentation du nombre et de l’épaisseur des fibres élastiques, une perte de fibres verticales de la membrane du tissu élastique, et la présence de grands fibroblastes irréguliers dans les cellules de ce tissu élastique.
L’invention s’intéresse essentiellement aux rides et ridules, au relâchement des tissus cutanés et sous-cutanés et à l’éclat de la peau. Le relâchement des tissus cutanés et souscutanés se traduit par une texture de peau atone, un relâchement du microrelief cutané, une fermeté cutanée diminuée et une peau globalement flasque.
Il est connu de traiter ces signes du vieillissement en utilisant des compositions cosmétiques ou dermatologiques contenant des actifs capables de lutter contre le vieillissement. Ces actifs agissent généralement sur les rides en éliminant les cellules mortes de la peau et en accélérant le processus de renouvellement cellulaire.
Toutefois, ces actifs présentent l’inconvénient de n’être efficace pour le traitement des rides qu’après un certain temps d’application.
Or, les besoins actuels tendent de plus en plus vers l’obtention de compositions permettant d’obtenir un effet immédiat, conduisant rapidement à un lissage des rides et/ou ridules et à la disparition, même temporaire, des marques de fatigue.
Il a déjà été proposé d’obtenir ces modifications immédiates du microrelief de la peau par l’application d’une composition à effet tenseur.
On parle d’effet tenseur pour décrire l’effet de lissage mécanique qui sera capable de diminuer, voire de faire disparaître, de façon immédiate les rides et les ridules. Cet effet tenseur est lié à l’occurrence de deux phénomènes conjoints : le développement de contraintes mécaniques lors du séchage de la composition et la formation d’un dépôt cohésif et adhésif permettant de maintenir ces contraintes sur la zone traitée.
Le document FR 2 758 083 se rapporte à une composition antiride contenant des agents tenseurs polymériques en dispersion aqueuse, capables de former un film provoquant la rétraction du stratumcomeum, c’est-à-dire la couche cornée superficielle de l’épiderme.
L’utilisation de ces systèmes polymériques tenseurs engendrent cependant parfois une impression d’inconfort chez certains utilisateurs. En outre, l’effet tenseur qu’ils procurent ne dure pas très longtemps dans la mesure où le film formé sur la peau a tendance à se fissurer sous l’effet des mimiques. Ces agents tenseurs forment en effet sur la peau un film relativement rigide et peu déformable.
Il a également déjà été proposé d’utiliser une microdispersion de cire dans une composition topique pour traiter les rides, les ridules et/ou lutter contre le relâchement cutané et/ou sous cutané et/ou raviver l’éclat de la peau, comme décrit dans la demande de brevet EP 0 934 743.
Néanmoins, de telles compositions, comprenant des systèmes polymériques tenseurs ou corps gras et formulées en émulsions, ne présentent pas une efficacité tenseur satisfaisante en particulier car leur effet ne dure pas au cours de la journée. De plus, ces compositions sont généralement adaptées seulement à une zone spécifique d’application, à savoir le contour des yeux.
Il a ainsi également été proposé, comme décrit dans le document WO 2005/092284, un procédé cosmétique pour atténuer les rides comprenant l’application d’une composition cosmétique comprenant un agent tenseur et une dispersion en phase grasse de particules solides d’un polymère éthylénique greffé.
Cependant, les agents tenseurs formulés dans les différentes compositions de soin de l’art antérieur connu, ne sont généralement pas perçus par les consommateurs comme étant confortables. En particulier, l’hydratation et la perception sensorielle de tels soins ne sont pas satisfaisantes. En effet, ils sont généralement associés à un toucher collant, à l’apparition de peluches et à un manque de perception de nutrition de la peau.
Ainsi, il demeure difficile de concilier dans une même composition, en particulier de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, des performances techniques qui s’opposent telles que la prévention et/ou la réduction de la visibilité des rides et ridules, notamment par effet tenseur, et la sensation de confort sur la peau, qui durent dans le temps, et notamment tout au cours de la journée.
Il subsiste donc un besoin de compositions cosmétiques, applicables en particulier sur la peau du visage, permettant de réduire la visibilité des rides, notamment au travers d’une action mécanique contractile durable, sans compromettre le confort de la peau.
La présente invention vise précisément à répondre à ce besoin.
Ainsi, selon l’un de ses aspects, la présente invention concerne une composition, notamment cosmétique, en particulier de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, comprenant :
- au moins une phase aqueuse gélifiée par au moins un agent gélifiant hydrophile ; et
- au moins une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ; lesdites phases y formant un mélange macroscopiquement homogène, caractérisée en ce que ladite phase aqueuse gélifiée comprend en outre une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné.
Des compositions, dites gel-gel, sont déjà proposées dans le domaine cosmétique. Ce type de formulations associe une phase aqueuse gélifiée à une phase huileuse gélifiée. Ainsi, des formulations gel/gel sont décrites dans Almeida et al., Pharmaceutical Development and Technology, 2008, 13:487, tableaux 1 et 2, page 488 ; WO 99/65455 ; PI 0405758-9 ; WO 99/62497 ; JP 2005-112834 et WO 2008/081175. Toutefois, à la connaissance des inventeurs, ce type de composition ne permet pas à l’heure actuelle de dissimuler et de lisser des imperfections de reliefs sans pour autant altérer les autres performances cosmétiques attendues.
Contre toute attente, les inventeurs ont constaté que l’incorporation d’une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire telle que définie ci-dessus permet d’améliorer les performances de contraintes mécaniques lors du séchage et d’adhésion à la peau et de cohésion d’une composition présentant une architecture gel-gel.
Sans vouloir se limiter à une théorie spécifique, l’organisation en particules de taille nanométrique de la cire permet d’obtenir un dépôt structuré après le séchage, qui confère des propriétés mécaniques avantageuses à l’ensemble de la composition.
En outre, les inventeurs ont constaté que les propriétés sensorielles de la composition étaient conservées, voire améliorées, avec un séchage rapide à l’application (effet « grip »), une fixation forte et un toucher sec et naturel après application.
Comme il ressort des exemples figurant ci-après, les compositions selon l’invention présentent à la fois un effet tenseur et un confort, immédiats et durables.
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de préparation d’une composition selon l’invention, comprenant au moins les étapes suivantes :
i) disposer d’un mélange aqueux comprenant au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné et une quantité efficace d’au moins une cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C ;
ii) chauffer le mélange de l’étape i) à une température supérieure ou égale à la température de fusion de ladite cire et/ou du mélange de cires ;
iii) refroidir le mélange de l’étape ii) en-dessous de la température de cristallisation de la cire et /ou du mélange de cires, afin d’obtenir une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné ;
iv) ajouter au moins un agent gélifiant hydrophile dans ladite microdispersion aqueuse ;
v) disposer d’une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ;
vi) mélanger lesdites phases aqueuse et huileuse gélifiées dans des conditions propices à l’obtention d’un mélange macroscopiquement homogène.
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques et/ou des fibres kératiniques, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins une étape d’application sur lesdites matières kératiniques et/ou fibres kératiniques d’une composition selon l’invention.
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé cosmétique, non thérapeutique, pour atténuer et/ou effacer les rides et/ou les ridules de la peau comprenant une étape d’application sur la peau d’une composition telle que définie ci-dessus.
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, rutilisation, non thérapeutique, d’une composition telle que définie selon la présente invention pour prévenir et/ou traiter l’apparition des rides et/ou des ridules.
Composition cosmétique
Tout d’abord, il est important de noter qu’une composition selon l’invention est différente d’une émulsion.
Une émulsion est généralement constituée d’une phase liquide huileuse et d’une phase liquide aqueuse. Il s’agit d’une dispersion de gouttelettes de l’une des deux phases liquides dans l’autre. La taille des gouttelettes formant la phase dispersée de l’émulsion est typiquement de l’ordre du micromètre (0,1 à 100 pm). De plus, une émulsion requiert la présence d’un tensioactif ou d’un émulsifiant pour assurer sa stabilité dans le temps.
A l’inverse, une composition selon l’invention consiste en un mélange macroscopiquement homogène de deux phases gélifiées non miscibles. Ces deux phases possèdent toutes deux une texture de type gel. Cette texture se traduit notamment visuellement par un aspect consistant et/ou crémeux.
On entend par « mélange macroscopiquement homogène », un mélange dans lequel chacune des phases gélifiées ne peut être individualisé à l’œil nu.
Plus précisément, dans une composition selon l’invention, la phase aqueuse gélifiée et la phase huileuse gélifiée interpénètrent et forment ainsi un produit stable et consistant. Cette consistance est atteinte par mélange des macro-domaines interpénétrés. Ces macro-domaines interpénétrés ne sont pas des objets mesurables. Ainsi, au microscope, la composition selon l’invention est très différente d’une émulsion. Une composition selon l’invention ne peut non plus être caractérisée comme ayant un « sens », i.e. un sens H/E ou E/H.
La stabilité de la composition est durable sans tensio-actif. Par conséquent, une composition notamment cosmétique selon l’invention ne requière pas de tensio-actif ni d’émulsifiant siliconée pour assurer sa stabilité dans le temps.
Il est connu de l’état de l’art d’observer la nature intrinsèque d’un mélange de gels aqueux et huileux dans une composition de type gel (système bi-continu), par exemple, en introduisant une matière colorante soit dans la phase gélifiée aqueuse soit dans la phase gélifiée lipophile, avant la formation de la composition de type gel (système bi-continu). Lors de l’inspection visuelle, dans une composition de type gel (système bi-continu), la matière colorante semble uniformément dispersée, même si le colorant est présent uniquement dans la phase aqueuse gélifiée ou dans la phase huileuse gélifiée. En effet, si deux colorants différents de couleurs distinctes sont introduits respectivement dans la phase huileuse et dans la phase aqueuse, avant la formation de la composition de type gel (système bi-continu), les deux couleurs peuvent être observées comme uniformément dispersées dans toute la composition de type gel (système bi-continu). Cela est différent d’une émulsion dans laquelle, si un colorant, soluble dans l’eau ou soluble dans l’huile, est introduit respectivement dans les phases aqueuse et huileuse, avant de former l’émulsion, on observera uniquement la couleur du colorant présent dans la phase externe (Remington: The Science and Practice of Pharmacy, 19th Edition (1995), Chapitre 21, page 282).
Dans le cas de la présente invention, le test qui sera privilégié pour distinguer une composition de type gel (système bi-continu) d’une émulsion est un test de dilution. En effet, dans une composition de type gel (système bi-continu), les domaines gélifiés aqueux et huileux interpénètrent et forment une composition consistante et stable, dans laquelle le comportement dans l’eau et dans l’huile est différent du comportement d’une émulsion. Par conséquent, le comportement lors d’une dilution d’une composition de type gel (système bi-continu) peut être comparé à celui d’une émulsion.
Plus spécifiquement, le test de dilution consiste à mettre 40 g de produit et 160 g de solvant de dilution (eau ou huile) dans un bêcher en plastique de 500 mL. La dilution est effectuée sous agitation contrôlée pour éviter tout phénomène d’émulsification. En particulier, ceci est effectué en utilisant un mélangeur à mouvement planétaire : Speed Mixer TM DAC400FVZ. La vitesse du mélangeur est réglée à 1500 rpm pendant 4 minutes. Enfin, l’observation de l’échantillon résultant est effectuée à l’aide d’un microscope optique à un grossissement de x 100 (xlOxlO). Il peut être noté que les huiles comme Parleam® et Xiameter PMX-200 Silicone Fluid 5CS® commercialisés par Dow Corning conviennent comme solvant de dilution au même titre qu’une des huiles contenues dans la composition.
Dans le cas d’une composition de type gel (système bi-continu), lorsqu’elle est diluée dans l’huile ou dans l’eau, un aspect hétérogène est toujours observé. Quand une composition de type gel (système bi-continu) est dilué dans de l’eau, on observe des morceaux de gel huileux en suspension et quand une composition de type gel (système bi-continu) est dilué dans de l’huile, on observe des morceaux de gel aqueux en suspension.
Au contraire, lors de la dilution, les émulsions présentent un comportement différent. Une émulsion H/E, lorsqu’elle est diluée dans un solvant aqueux, se réduit progressivement sans présenter d’aspect hétérogène et grumeleux. Cette même émulsion H/E, lors de la dilution avec l’huile, présente une apparence hétérogène (morceaux d’émulsion H/E suspendus dans l’huile). Une émulsion E/H, lorsqu’elle est diluée avec un solvant aqueux, présente une apparence hétérogène (morceaux d’émulsion E/H suspendus dans l’eau). Cette même émulsion E/H, lorsqu’elle est diluée dans l’huile se réduit progressivement sans présenter d’aspect hétérogène et grumeleux.
Selon la présente invention, la phase gélifiée aqueuse et la phase gélifiée huileuse formant une composition selon l’invention y sont présentes dans un rapport pondéral variant de 95/5 à 5/95. Plus préférentiellement, la phase aqueuse et la phase huileuse sont présentes dans un rapport pondéral variant de 60/40 à 85/15.
Le rapport entre les deux phases gélifiées est ajusté selon les propriétés cosmétiques recherchées.
Ainsi, dans le cas d’une composition de soin, en particulier du visage, il sera avantageux de favoriser un rapport pondéral phase gélifiée aqueuse/phase gélifiée huileuse supérieur à 1, notamment variant de 55/45 à 95/5, de préférence variant de 60/40 à 85/15.
Ces ratios préférés sont particulièrement avantageux pour obtenir des compositions fraîches et légères.
Avantageusement, une composition selon l’invention peut donc se présenter sous l’aspect d’un gel crémeux possédant une contrainte minimale au-dessous de laquelle elle ne s’écoule pas, sauf à avoir été soumise à une sollicitation mécanique externe.
Comme il ressort de ce qui suit une composition selon l’invention peut posséder une contrainte seuil minimale de 1,5 Pa et en particulier supérieure à 10 Pa.
Elle peut posséder également avantageusement un module de rigidité G* au moins égal à 400 Pa, et de préférence supérieur à 1000 Pa.
Selon une variante de réalisation avantageuse, les phases gélifiées considérées pour former une composition selon l’invention peuvent posséder respectivement une contrainte seuil supérieure à 1,5 Pa, et de préférence supérieure à 10 Pa.
La caractérisation des contraintes seuil est effectuée par des mesures de rhéologie en oscillation. Une méthodologie est proposée dans le chapitre exemplification du présent texte.
D’une manière générale, les mesures correspondantes sont réalisées à 25 °C à l’aide d’un rhéomètre à contrainte imposée, RS600 HAAKE, équipé d’un corps de mesure plan-plan (diamètre 60 mm) muni d’un dispositif anti-évaporation (cloche). Pour chaque mesure, l’échantillon est mis en place délicatement et les mesures débutent 5 minutes après la mise en place de l’échantillon dans l’entrefer (2 mm). La composition testée est ensuite soumise à une rampe en contrainte de 10-2 à 103 Pa à une fréquence fixée à 1 Hz.
Une composition selon l’invention peut posséder également une certaine élasticité. Cette élasticité est caractérisable par un module de rigidité G* qui sous ce seuil de contrainte minimale peut être au moins égal à 400 Pa, et de préférence supérieur à 1000 Pa. La valeur G* d’une composition peut être obtenue en soumettant la composition considérée à une rampe en contrainte de 10-2 à 103 Pa à une fréquence fixée à 1 Hz.
Microdispersion aqueuse
Comme mentionné précédemment, la phase aqueuse gélifiée d’une composition selon l’invention comprend au moins une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné.
On entend par « microdispersion aqueuse de particules de cire(s) », une dispersion aqueuse de particules de cire(s) dans laquelle la taille desdites particules de cire(s) est inférieure ou égale à environ 1 pm.
Les microdispersions de cire(s) sont des dispersions stables de particules colloïdales de cire(s), et sont notamment décrites dans le document « Microemulsions Theory andpractice » L.M. Prince Ed., academie Press (1977) pages 21-32.
En particulier, ces microdispersions de cire peuvent être obtenues, selon l’art antérieur, par fusion de la cire en présence d’un tensioactif, et éventuellement d’une partie de l’eau, puis addition progressive d’eau chaude avec agitation. On observe la formation intermédiaire d’une émulsion de type eau-dans-huile, suivie d’une inversion de phase avec obtention finale d’une microémulsion du type huile-dans-eau. Au refroidissement, on obtient une microdispersion stable de particules colloïdales solides de cire.
Le document WO 2005/007280 décrit également un procédé d’obtention de microdispersions de cire(s) dans lequel le mélange de cire fondue et de tensioactif est coulé progressivement sur la partie complémentaire d’eau qui se trouve initialement à une température inférieure à 15 °C.
Les particules de cire(s) de la microdispersion de particules de cire(s) définie selon l’invention possèdent préférentiellement une taille moyenne inférieure à 1 pm, en particulier inférieure à 0,5 pm, et de préférence comprise entre 50 nm et 300 nm.
Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, la microdispersion aqueuse de particules de cire(s) selon l’invention est présente en une teneur de cires microdispersées comprise entre 5% et 45% en poids, de préférence comprise entre 8% et 40% en poids, par rapport au poids total de la composition.
Cire(s) dure(s)
Comme indiqué précédemment, la microdispersion aqueuse comprend une quantité efficace de particules de cire(s), dite(s) cire(s) dure(s), ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C.
Par « quantité efficace », on entend, au sens de la présente invention, une quantité suffisante pour obtenir l’effet attendu, à savoir une microdispersion aqueuse stable apte à conférer à la composition gel/gel finale la contenant un effet tenseur et un confort à l’application.
Le point de fusion de la cire peut être mesuré à l’aide d’un calorimètre à balayage différentiel (DSC), par exemple le calorimètre vendu sous la dénomination DSC 30 par la société METLER.
De façon préférée, le protocole de mesure est le suivant :
Un échantillon de 5 mg de cire disposé dans un creuset est soumis à une première montée en température allant de -20 °C à 100 °C, à la vitesse de chauffe de 10 °C/minute, puis est refroidi de 100 °C à -20 °C à une vitesse de refroidissement de 10 °C/minute et enfin soumis à une deuxième montée en température allant de -20 °C à 100 °C à une vitesse de chauffe de 5 °C/minute. Pendant la deuxième montée en température, on mesure la variation de la différence de puissance absorbée par le creuset vide et par le creuset contenant l’échantillon de cire en fonction de la température. Le point de fusion du composé est la valeur de la température correspondant au sommet du pic de la courbe représentant la variation de la différence de puissance absorbée en fonction de la température.
La cire utilisée dans une microdispersion de particules de cire définie selon la présente invention possède plus particulièrement une température de fusion comprise entre 60 °C et 120 °C, de préférence comprise entre 70 °C et 100 °C.
La dureté est déterminée par la mesure de la force en compression mesurée à 20 °C à l’aide du texturomètre vendu sous la dénomination TA-TX2Î par la société RHEO, équipé d’un cylindre en inox d’un diamètre de 2 mm se déplaçant à la vitesse de mesure de 0,1 mm/s, et pénétrant dans la cire à une profondeur de pénétration de
0,3 mm. La valeur de la dureté correspond à la force de compression maximale mesurée en
Newton divisée par la surface du cylindre du texturomètre exprimée en mm2 en contact avec la cire.
La cire utilisée dans une microdispersion de particules de cire définie selon la présente invention possède plus particulièrement une dureté comprise entre 6 MPa et 25 MPa, en particulier entre 6 MPa et 15 MPa, de préférence comprise entre 6 MPa et 10 MPa.
A titre d’exemples de cire dite dure selon l’invention, ayant un point de fusion supérieur à 60°C, on peut notamment citer la cire de Carnauba, la cire de candelilla, la cire BisPeg-12 Dimethicone Candelillate comme, par exemple, la Siliconyl Candelilla Wax commercialisée par la société KOSTER KEUNEN, la cire de Jojoba hydrogénée telle que, par exemple, celle commercialisée par la société DESERT WHALE, la cire de son de riz, les cires de cérésine, la cire d’insecte Chinois, la cire de Shellac, les cires obtenues par hydrogénation d’huile de ricin estérifiée avec l’alcool cétylique ou béhénique comme par exemple celle qui sont vendues sous les dénominations Phytowax Ricin® 16L64 et Phytowax Ricin® 22L73 par la société SOPHIM, la cire de Cameline hydrogénée, la cire d’Ouricury, la cire de Montan, les cires d’ozokerite comme, par exemple, la Wax SP® 1020P commercialisée par la société Strahl & Pitsch, les cires microcristallines comme, par exemple, celle vendue sous la dénomination commerciale Microwax® HW par la société PARAMELT, les cires de polyéthylène comme, par exemple, celles vendues sous les dénominations commerciales Performalene® 400 polyethylene, Performalene® 655 polyethylene et Performalene® 500-L polyethylene par la société New Phase Technologies, les cires d’alcool-polyéthylène comme, par exemple, celle commercialisée sous le nom Performacol® 425 Alcohol par la société BARECO, le copolymère éthylène/acide acrylique 95/5 vendu sous la dénomination commerciale cire AC® 540 par la société Honeywell, Γhydroxystéarate d’hydroxyoctacosanyle comme, par exemple, celui vendu sous la dénomination commerciale l’Elfacos® C26 par la société AKZO, le stéarate d’octacosanyle comme, par exemple, celui commercialisé sous la dénomination Rester Wax® K82H par la société KOSTER KEUNEN, le stéarate de stéaryle comme, par exemple, celui commercialisé sous la dénomination Liponate® SS par la société LIPO CHEMICALS, le distéarate de pentaérythritol comme, par exemple, celui commercialisé sous la dénomination Cutina® PES par la société COGNIS, le tétrastéarate de pentaérythrityle comme, par exemple, le Liponate® PS-4 de la société Lipo Chemicals, le stéarate de tétracontanyle comme, par exemple, la Rester Wax® K76 H de la société KOSTER KEUNEN, le fumarate de béhényle comme, par exemple, le Marrix® 222 de la société AKZO BERNEL, le distéarate de didotriacontanyle comme, par exemple, la Rester Wax® K82D de la société KOSTER KEUNEN, le montanate de polyéthylène glycol à 4 motifs oxyéthylène (PEG-4) comme, par exemple, celui qui est vendu sous la dénomination commerciale Clariant Licowax® KST1, le disalycilate d’hexanediol comme, par exemple, la Betawax® RX-13750 commercialisée par la société CP Hall, le tétrabéhénate de ditriméthylolpropane comme, par exemple, celui qui est vendu sous la dénomination commerciale Hest® 2T-4B par la société HETERENE, les esters de Jojoba comme, par exemple, celui qui est vendu sous la dénomination commerciale Floraester® 70 par la société FLORATECH, la cire synthétique de type Fischer-Tropsch telle que celle commercialisée sous la référence Rosswax® 100 par la société ROSS, l’alcool stéarique, l’alcool béhénique.
On peut également utiliser les cires citées ci-dessus sous la forme de mélanges disponibles dans le commerce, par exemple, KPC-60 (Mélange de 87,5 % en poids de stéarate de stéaryle, de 7,5 % en poids d’alcool béhénique et de 5 % en poids de glycérides palm kernel) et KPC-63 (Mélange de 87,5 % en poids de stéarate de béhényle, de 7,5 % en poids d’alcool béhénique et de 5 % en poids de glycérides palm kernel).de la société KOSTER KEUNEN.
On utilise de préférence des cires d’origine végétale telles que la cire de carnauba, la cire de candelilla, la cire de jojoba hydrogénée, la cire de son de riz, les alcools stéarylique et béhéniques, la cire d’Ouricury.
La (les) cire(s) dure(s) est (sont) de préférence polaires.
Par cire « polaire », on entend une cire dont le paramètre de solubilité calculé audelà de son point de fusion ôa est différent de 0 (J/cm3)!/2.
En particulier, par cire « polaire », on entend une cire dont la structure chimique est formée essentiellement, voire constituée, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et comprenant au moins un hétéroatome fortement électronégatif tel qu’un atome d'oxygène, d'azote, de silicium ou de phosphore.
La définition et le calcul des paramètres de solubilité dans l'espace de solubilité tridimensionnel de HANSEN sont décrits dans l'article de C. M. HANSEN : The three dimensionnai solubility parameters J. Paint Technol. 39, 105 (1967).
Selon cet espace de Hansen :
- ôd caractérise les forces de dispersion de LONDON issues de la formation de dipôles induits lors des chocs moléculaires ;
- δρ caractérise les forces d’interactions de DEBYE entre dipôles permanents ainsi que les forces d’interactions de KEESOM entre dipôles induits et dipôles permanents;
- ôh caractérise les forces d’interactions spécifiques (type liaisons hydrogène, acide/base, donneur/accepteur, etc.) ;
- δa est déterminé par l'équation : ôa = (δρ 2 + ôh2)1/2
Les paramètres δρ, ôh, ôd et ôa sont exprimés en (J/cm3)!/2.
Selon un mode de réalisation, la cire d’une microdispersion de particules de cire(s) définie selon l’invention est choisie parmi la cire de carnauba, les cires microcristallines, la cire de candelilla et leurs mélanges, et de préférence est la cire de carnauba.
Cire(s) mollets) additionnelle(s)
Selon un autre mode de réalisation, une microdispersion aqueuse de particules de cire(s) définie selon l’invention peut comprendre au moins une cire additionnelle, dite « cire molle », possédant une dureté à 20 °C inférieure à 6 MPa, de préférence comprise entre 1 MPa et 5,5 MPa et une température de fusion inférieure ou égale à 65°C, de préférence comprise entre 30°C et 60°C.
Comme cire ayant une dureté inférieure à 6 MPa, on peut notamment citer la cire d’abeille, la cire d’abeille oxyéthylénée, la cire d’abeille polyglycérolée, la cire d’abeille siliconé, la cire d’abeille synthétique, l’huile de ricin hydrogénée, la cire de lanoline, la cire de paraffine, la cire de Bayberry, la cire de mangue oxyéthylénée, la cire d’orange, le beurre de cupuaçun le beurre de MuruMuru, la cire de citron, la cire de polyméthylène, le silicone copolyol esters.
De préférence, une telle cire additionnelle peut être choisie parmi la cire d’abeille, la cire d’abeille oxyéthylénée, la cire de paraffine et leurs mélanges, et de préférence parmi la cire d’abeille, la cire d’abeille oxyéthylénée et leurs mélanges.
Ainsi, selon un mode de réalisation préféré de l’invention, une microdispersion aqueuse de particules de cire(s) définie selon l’invention comprend la cire de carnauba ou un mélange de cire de carnauba et de cire d’abeille, éventuellement oxyéthylénée.
Comme indiqué précédemment, une microdispersion aqueuse de particules de cire(s) peut comprendre une teneur en cire(s) microdispersées comprise entre 5 % et 45 % en poids, et de préférence comprise entre 8 % et 40 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
Monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné
Le monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné est un tensioactif non ionique ester d’acide gras et d’éther de glycérol polyoxyalkyléné.
Il permet de stabiliser la microdispersion aqueuse définie ci-dessus, c’est-à-dire qu’il est apte à disperser les particules de cire(s) définies ci-dessus dans une phase aqueuse.
De préférence, le monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné utilisé selon la présente invention comprend entre 20 et 200 groupes oxyéthylène, de préférence entre 30 et 100 groupes oxyéthylènes. Plus préférentiellement il comprend 30 groupes oxyéthylène.
Comme exemple de monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné convenant plus particulièrement à la réalisation de la présente invention, on peut citer celui vendu sous la dénomination TAGAT S® par la société EVONIK GOLDSCHMIDT.
Le monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné peut être présent dans une composition selon l’invention de sorte que le ratio pondéral monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné / cire(s) dans ladite microdispersion aqueuse est compris entre 0,1 et 0,4, et de préférence est compris entre 0,2 et 0,3.
Gélifiant hydrophile
On entend par « gélifiant hydrophile » au sens de la présente invention, un composé apte à gélifier la phase aqueuse des compositions selon l’invention.
Le gélifiant est hydrophile et est donc présent dans la phase aqueuse de la composition.
Le gélifiant peut être hydrosoluble ou hydrodispersible.
Comme précisé ci-dessus, la phase aqueuse d’une composition selon l’invention est gélifiée par au moins un agent gélifiant hydrophile.
L’agent gélifiant hydrophile peut être choisi parmi les gélifiants polymériques synthétiques, les gélifiants polymériques naturels ou d’origine naturelle, les silicates mixtes et les silices pyrogénées, et leurs mélanges.
De préférence, l’agent gélifiant hydrophile peut être choisi parmi les gélifiants polymériques synthétiques, les gélifiants polymériques naturels ou d’origine naturelle, et leurs mélanges.
Plus préférentiellement, l’agent gélifiant hydrophile peut être choisi parmi les gélifiants polymériques naturels et d’origine naturelle, plus précisément les polysaccharides, les gélifiants polymériques synthétiques et de préférence parmi les polymères associatifs, les polyacrylamides, les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, les polymères carboxyvinyliques et leurs mélanges.
I. Gélifiants polymériques naturels ou d’origine naturelle
Les gélifiants hydrophiles polymériques convenant à l’invention peuvent être naturels ou d’origine naturelle.
Au sens de l’invention, l’expression « d’origine naturelle » entend désigner les gélifiants polymériques obtenus par modification des gélifiants polymériques naturels.
Ces gélifiants peuvent être particulaires ou non particulaires.
Plus précisément, ces gélifiants relèvent de la catégorie des polysaccharides.
D’une manière générale, les polysaccharides peuvent être distingués en plusieurs catégories.
Ainsi les polysaccharides convenant à l’invention peuvent être des homopolysaccharides à l’image des fructanes, glucanes, galactanes et mannanes ou des hétéropolysaccharides à l’image de l’hémicellulose.
De même, il peut s’agir de polysaccharides linéaires à l’image du pullulan ou ramifiés à l’image de la gomme arabique et Γamylopectine, ou mixtes à l’image de l’amidon.
Plus particulièrement, les polysaccharides convenant à l’invention peuvent être distingués selon qu’ils sont amylacés ou non.
A titre représentatif des polysaccharides amylacés peuvent être tout particulièrement cités, les amidons natifs, les amidons modifiés et les amidons particulaires.
Selon une variante de réalisation, l’agent gélifiant hydrophile est non amylacé.
D’une manière générale, les polysaccharides non amylacés peuvent être choisis parmi les polysaccharides élaborés par des microorganismes ; les polysaccharides isolés des algues, les polysaccharides des végétaux supérieurs, tels que les polysaccharides homogènes, en particulier les celluloses et ses dérivés ou les fructosanes, les polysaccharides hétérogènes tels que les gommes arabiques, les galactomannanes, les glucomannanes, les pectines, et leurs dérivés ; et leurs mélanges.
Les composés de ce type, utilisables dans la présente invention, peuvent être choisis parmi ceux qui sont notamment décrits dans « Encyclopedia of Chemical Technology, KirkOthmer, Third Edition, 1982, volume 3, pp. 896-900, et volume 15, pp 439-458 », dans « Polymers in Nature, par E. A. Mc GREGOR et C. T. GREENWOOD, Editions John Wiley & Sons, Chapter 6, pp 240-328, 1980 », dans l’ouvrage de Robert L. DAVIDSON intitulé « Handbook of Water soluble gums and resins » édité chez Mc Graw Hill Book Company (1980) et dans l’industrial Gums « Polysaccharides and their Dérivatives, Edité par Roy L. WHISTLER,
Second Edition, Edition Academie Press Inc. ».
Un tel gélifiant peut être mis en œuvre à raison de 0,1 % à 8 % en poids en matière sèche par rapport au poids total de la phase aqueuse, notamment de 0,1 % à 6 % en poids, de préférence entre 0,5 % et 2,5 % en poids, en particulier à raison d’environ 1 %, ou encore à raison d’environ 1,5 % en poids par rapport au poids total de la phase aqueuse.
II. Gélifiants polymériques synthétiques
Au sens de l’invention, le terme synthétique signifie que le polymère n’est ni naturellement existant ni ne dérive d’un polymère d’origine naturelle.
Le gélifiant hydrophile polymérique synthétique considéré selon l’invention peut être particulaire ou non.
Au sens de l’invention, le terme particulaire signifie que le polymère se présente sous forme de particules, de préférence sphériques.
Selon un mode de réalisation préféré, l’agent gélifiant hydrophile est choisi parmi les gélifiants polymériques synthétiques.
Comme il ressort de ce qui suit, le gélifiant hydrophile polymérique est avantageusement choisi parmi les homo- ou co-polymères acryliques réticulés ; les polymères associatifs en particulier les polymères associatifs de type polyuréthane ; les polyacrylamides et les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, réticulés et/ou neutralisés ; les polymères carboxyvinyliques, modifiés ou non, et leurs mélanges, notamment tel que défini ci-après.
De préférence, le gélifiant hydrophile polymérique est avantageusement choisi parmi les polymères associatifs, les polyacrylamides et les polymères et copolymères d’acide 2acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, les polymères carboxyvinyliques, et plus préférentiellement parmi les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique.
Les gélifiants polymériques synthétiques particulaires sont de préférence choisis parmi les polymères réticulés.
Il peut notamment s’agir d’homo- ou co-polymères acryliques réticulés, de préférence partiellement neutralisés ou neutralisés, qui se présentent sous forme particulaire.
Ainsi, de préférence, le gélifiant particulaire selon la présente invention est choisi parmi les polyacrylates de sodium réticulés, de préférence sous forme de particules ayant une taille moyenne (ou diamètre moyen) inférieure ou égale à 100 microns, de préférence encore sous forme de particules sphériques.
De tels gélifiants peuvent être mis en œuvre à raison de 0,1 % à 5 % en poids en matière sèche par rapport au poids total de la composition, notamment de 0,15 % à 2 % en poids, et en particulier à raison d’environ de 0,2 % à 1,7 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Les gélifiants polymériques synthétiques non particulaires sont de préférence choisis parmi les polymères associatifs, les polyacrylamides et les polymères et copolymères d’acide 2- acrylamido 2 méthylpropane sulfonique, réticulés et/ou neutralisés, et les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non.
Par « polymère associatif » au sens de la présente invention, on entend tout polymère amphiphile comportant dans sa structure au moins une chaîne grasse et au moins une portion hydrophile. Les polymères associatifs conformes à la présente invention peuvent être anioniques, cationiques, non-ioniques ou amphotères.
Parmi les polymères anioniques associatifs, on peut citer selon un mode de réalisation préféré, les copolymères comportant parmi leurs monomères un acide carboxylique à insaturation α,β-monoéthylénique et un ester d’acide carboxylique à insaturation α,βmonoéthylénique et d’un alcool gras oxyalkyléné.
Préférentiellement, ces composés comprennent également comme monomère un ester d’acide carboxylique à insaturation α,β-monoéthylénique et d’alcool en C1-C4.
On peut également citer en particulier le terpolymère anionique d’acide 2-méthyl2-[(l-oxo-2-propènyl]amino] 1-propanesulfonique partiellement ou totalement salifié sous forme de sel d’ammonium, de Ν,Ν-diméthylacrylamide et d’acrylate de lauryle tétraéthoxylé et réticulé au triméthylol propanetriacrylate, de nom INCI Polyacrylate Crosspolymer-6 tel que le produit vendu sous le nom commercial Sepimax Zen® par la société Seppic.
Comme polymères associatifs cationiques, on peut citer les polyacrylates à groupements latéraux aminés.
Les polymères associatifs non-ioniques peuvent être choisis parmi :
- les copolymères de vinyl pyrrolidone et de monomères hydrophobes à chaîne grasse ;
- les copolymères de méthacrylates ou d’acrylates d’alkyles en Ci-Cô et de monomères amphiphiles comportant au moins une chaîne grasse ;
- les copolymères de méthacrylates ou d’acrylates hydrophiles et de monomères hydrophobes comportant au moins une chaîne grasse tels que par exemple le copolymère méthacrylate de polyéthylèneglycol/méthacrylate de lauryle ;
- les polyuréthanes associatifs.
Selon un mode de réalisation préféré, on utilise à titre de gélifiant un polymère associatif non ionique de type polyuréthane.
Parmi les polymères amphotères associatifs de l’invention, on peut citer par exemple ceux décrits dans la demande de brevet WO 98/44012.
Les polymères amphotères particulièrement préférés selon l’invention sont choisis parmi les copolymères d’acide acrylique/chlorure d’acrylamidopropyl triméthyl ammonium/méthacrylate de stéaryle.
Selon un mode de réalisation préféré, le polymère associatif est choisi parmi les polymères associatifs non ioniques et plus particulièrement parmi les polyuréthanes associatifs, tels que le Stéareth-100/PEG-136/HDI Copolymer vendu sous le nom Rhéolate FX 1100 par Elementis.
Un tel polymère associatif est avantageusement utilisé à raison de 0,1 % à 8 % en poids en matière sèche et de préférence entre 0,5 % et 4 % en poids par rapport au poids total de la phase aqueuse.
Les polymères utilisés convenant à titre de gélifiant aqueux pour l’invention peuvent être des homopolymères ou copolymères, réticulés ou non-réticulés comportant au moins le monomère acide 2-acrylamido 2-méthyl propane sulfonique (AMPS®), sous forme partiellement ou totalement neutralisée par une base minérale autre que l’ammoniaque telle que la soude ou la potasse.
Ils sont de préférence neutralisés totalement ou pratiquement totalement neutralisés, c’est-à-dire neutralisés à au moins 90 %.
Ces polymères d’AMPS® selon l’invention peuvent être réticulés ou non-réticulés.
Lorsque les polymères sont réticulés, les agents de réticulation peuvent être choisis parmi les composés à polyinsaturation oléfinique couramment utilisés pour la réticulation des polymères obtenus par polymérisation radicalaire.
On peut citer par exemple comme agents de réticulation, le divinylbenzène, l’éther diallylique, le dipropylèneglycol-diallyléther, les polyglycol-diallyléthers, le triéthylèneglycol-divinyléther, l’hydroquinone-diallyl-éther, le di(méth)acrylate de d’éthylèneglycol ou de tétraéthylèneglycol, le triméthylol propane triacrylate, le méthylène-bis-acrylamide, le méthylène-bis-méthacrylamide, la triallylamine, le triallylcyanurate, le diallylmaléate, la tétraallyléthylènediamine, le tétra-allyloxy-éthane, le triméthylolpropane-diallyléther, le (méth)acrylate d’allyle, les éthers allyliques d’alcools de la série des sucres, ou d’autres allyl- ou vinyl- éthers d’alcools polyfonctionnels, ainsi que les esters allyliques des dérivés de l’acide phosphorique et/ou vinylphosphonique, ou les mélanges de ces composés.
Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, l’agent de réticulation est choisi parmi le méthylène-bis-acrylamide, le méthacrylate d’allyle ou le triméthylol propane triacrylate (TMPTA). Le taux de réticulation va en général de 0,01 % à 10 % en moles et plus particulièrement de 0,2 % à 2 % en moles par rapport au polymère.
Les polymères d’AMPS® convenant à l’invention sont hydrosolubles ou hydrodispersibles. Ils sont dans ce cas :
- soit des « homopolymères » ne comportant que des monomères AMPS et, s’ils sont réticulés, un ou plusieurs agents de réticulation tels que ceux définis ci-dessus ;
- soit des copolymères obtenus à partir de l’AMPS® et d’un ou plusieurs monomères à insaturation éthylénique hydrophiles ou hydrophobes et, s’ils sont réticulés, un ou plusieurs agents de réticulation tels que ceux définis ci-dessus. Lorsque lesdits copolymères comportent des monomères à insaturation éthylénique hydrophobes, ces derniers ne comportent pas de chaîne grasse et sont de préférence présents dans de faibles quantités.
On entend par « chaîne grasse », au sens de la présente invention, toute chaîne hydrocarbonée comportant au moins 7 atomes de carbone.
Par « hydrosoluble ou hydrodispersible », on entend des polymères qui, introduits dans une phase aqueuse à 25 °C, à une concentration massique égale à 1 %, permettent l’obtention d’une solution macroscopiquement homogène et transparente, c’est à dire ayant une valeur de transmittance maximum de la lumière, à une longueur d’onde égale à 500 nm, à travers un échantillon de 1 cm d’épaisseur, d’au moins 60 %, de préférence d’au moins 70 %.
Les « homopolymères » selon l’invention sont de préférence réticulés et neutralisés, et ils peuvent être obtenus selon le procédé de préparation comprenant les étapes suivantes :
(a) on disperse ou on dissout le monomère tel que l’AMPS sous forme libre dans une solution de tertio-butanol ou d’eau et de tertio-butanol ;
(b) on neutralise la solution ou la dispersion de monomère obtenue en (a) par une ou plusieurs bases minérales ou organiques, de préférence l’ammoniaque NH3, dans une quantité permettant d’obtenir un taux de neutralisation des fonctions acides sulfoniques du polymère allant de 90 % à 100 % ;
(c) on ajoute à la solution ou dispersion obtenue en (b), le ou les monomères réticulant ;
(d) on effectue une polymérisation radicalaire classique en la présence d’amorceurs de radicaux libres à une température allant de 10 °C à 150 °C ; le polymère précipitant dans la solution ou la dispersion à base de tertio-butanol.
Les copolymères hydrosolubles ou hydrodispersibles d’AMPS® selon l’invention contiennent des monomères à insaturation éthylénique hydrosolubles, des monomères hydrophobes ou leurs mélanges.
Les co-monomères hydrosolubles peuvent être ioniques ou non-ioniques.
Parmi les co-monomères hydrosolubles ioniques, on peut citer par exemple les composés suivants et leurs sels :
- l’acide (méth)acrylique,
- l’acide styrène sulfonique,
- l’acide vinylsulfonique et l’acide (méth)allylsulfonique,
- l’acide vinyl phosphonique,
- l’acide maléique,
- l’acide itaconique,
- l’acide crotonique,
- les monomères vinyliques hydrosolubles de formule (A) suivante :
H,C=CR.
CO <A>
x, dans laquelle :
- Ri est choisi parmi H, -CH3, -C2H5 ou -C3H7 ;
- Xi est choisi parmi les oxydes d’alkyle de type -OR2 où R2 est un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, ayant de 1 à 6 atomes de carbone, substitué par au moins un groupement sulfonique (-SO3-) et/ou sulfate (-SO4-) et/ou phosphate (-PO4H2-).
Parmi, les co-monomères hydrosolubles non-ioniques, on peut citer par exemple :
- le (méth)acrylamide,
- la N-vinylacétamide et la N-méthyl N-vinylacétamide,
- la N-vinylformamide et la N-méthyl N-vinylformamide,
- l’anhydride maléique,
- la vinylamine,
- les N-vinyllactames comportant un groupe alkyl cyclique ayant de 4 à 9 atomes de carbone, tels que la N-vinylpyrrolidone, la N-butyrolactame et la N-vinylcaprolactame,
- l’alcool vinylique de formule CH2=CHOH,
- les monomères vinyliques hydrosolubles de formule (B) suivante :
H,C=CR, έο P»
I
X λ2 dans laquelle :
- R3 est choisi parmi H, -CH3, -C2H5 ou -C3H7 ;
- X2 est choisi parmi les oxydes d’alkyle de type -OR4 où R4 est un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, ayant de 1 à 6 carbones, éventuellement substitué par un atome d’halogène (iode, brome, chlore, fluor) ; un groupement hydroxy (-OH) ; éther.
Citons par exemple le (méth)acrylate de glycidyle, le méthacrylate d’hydroxyéthyle, et les (méth)acrylates d’éthylène glycol, de diéthylèneglycol ou de polyalkylèneglycol.
Parmi les comonomères hydrophobes sans chaîne grasse, on peut citer par exemple :
- le styrène et ses dérivés tel que le 4-butylstyrène, l’alpha méthylstyrène et le vinyltoluène ;
- l’acétate de vinyle de formule CH2=CH-OCOCH3 ;
- les vinyléthers de formule CH2=CHOR dans laquelle R est un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, ayant de 1 à 6 carbones ;
- Γ acrylonitrile ;
- la caprolactone ;
- le chlorure de vinyle et le chlorure de vinylidène ;
- les dérivés siliconés, conduisant après polymérisation à des polymères siliconés tels que le méthacryloxypropyltris(triméthylsiloxy)silane et les méthacrylamides siliconés ;
- les monomères vinyliques hydrophobes de formule (C) suivante :
H,C=CR éo (C)
I X3 dans laquelle :
- R4 est choisi parmi H, -CH3, -C2H5 ou -C3H7 ;
- X3 est choisi parmi les oxydes d’alkyle de type -OR5 où R5 est un radical hydrocarboné, linéaire ou ramifié, saturé ou insaturé, ayant de 1 à 6 atomes de carbone.
Citons par exemple, le méthacrylate de méthyle, le méthacrylate d’éthyle, le (meth)acrylate de n-butyle, le (meth)acrylate de tertio-butyle, l’acrylate de cyclohexyle et l’acrylate d’isobornyle et l’acrylate d’éthyle 2-hexyle.
Les polymères d’AMPS® hydrosolubles ou hydrodispersibles de l’invention ont de préférence une masse molaire allant de 50 000 g/mole à 10 000 000 g/mole, de préférence de 80 000 g/mole à 8 000 000 g/mole, et de façon encore plus préférée de 100 000 g/mole à 7 000 000 g/mole.
Comme homopolymères hydrosolubles ou hydrodispersibles d’AMPS convenant à l’invention, on peut citer par exemple les polymères réticulés ou non d’acrylamido-2-methyl propane sulfonate de sodium tel que celui utilisé dans le produit commercial Simulgel 800 (nom CTFA : Sodium Polyacryloyldimethyl Taurate), les polymères réticulés d’acrylamido-2-methyl propane sulfonate d’ammonium (nom INCI : Ammonium Polyacryldiméthyltauramide) tels que ceux décrits dans le brevet EP 0 815 928 B1 et tel que le produit vendu sous le nom commercial Hostacerin AMPS® par la société Clariant.
De préférence, une composition selon l’invention comprend un homopolymère d’AMPS®.
En particulier, un tel homopolymère d’AMPS® peut être présent dans une composition selon l’invention dans une teneur comprise entre 0,1 % et 5 % en poids, de préférence entre 0,15 % et 3 % en poids, et plus préférentiellement entre 0,2 % et 2,5 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
Comme copolymères hydrosolubles ou hydrodispersibles d’AMPS conformes à l’invention, on peut citer par exemple :
- les copolymères réticulés acrylamide/acrylamido-2-methyl propane sulfonate de sodium tels que celui utilisé dans le produit commercial SEPIGEL 305 (nom CTFA : Polyacrylamide/Ci3-Ci4 Isoparaffin/ Laureth-7) ou celui utilisé dans le produit commercial vendu sous la dénomination Simulgel 600 (nom CTFA : Acrylamide/Sodium acryloyldiméthyltaurate/Isohexadécane/Polysorbate-80) par la société Seppic ;
- les copolymères d’AMPS® et de vinylpyrrolidone ou de vinylformamide tels que celui utilisé dans le produit commercial vendu sous la dénomination Aristoflex AVC® par la société Clariant (nom CTFA : Ammonium Acryloyldiméthyltaurate/ VP Copolymer) mais neutralisé par la soude ou la potasse ;
- les copolymères d’AMPS® et d’acrylate de sodium, comme par exemple le copolymère AMPS/acrylate de sodium tel que celui utilisé dans le produit commercial vendu sous la dénomination Simulgel EG® par la société Seppic ou sous le nom commercial Sepinov EM (nom
CTFA : Hydroxyéthyl Acrylate/Sodium Acryloyldiméthyl taurate copolymer) ;
- les copolymères d’AMPS® et d’hydroxyéthyl acrylate, comme par exemple le copolymère AMPS®/hydroxyéthyl acrylate tel que celui utilisé dans le produit commercial vendu sous la dénomination Simulgel NS® par la société Seppic (nom CTFA : Hydroxyéthyl Acrylate/Sodium Acryloyldiméthyltaurate copolymer (And) Squalane (And) Polysorbate 60) ou comme le produit commercialisé sous le nom Copolymère Acrylamido-2-Méthyl propane Sulfonate de Sodium/Hydroxyéthylacrylate comme le produit commercial Sepinov EMT 10 (nom INCI : Hydroxyéthyl Acrylate/Sodium Acryloyldiméthyl taurate copolymer).
Comme copolymères hydrosolubles ou hydrodispersibles d’AMPS préférés conformes à l’invention, on peut citer les copolymères d’AMPS® et d’hydroxyéthyl acrylate.
D’une manière générale, une composition selon l’invention peut comprendre de 0,1 % à 8 % en poids en matière sèche, de préférence de 0,2 % à 5 % en poids en matière sèche et plus préférentiellement de 0,15 % à 2,5 % en poids en matière sèche de polyacrylamide(s) et/ou de polymère(s) et copolymère(s) d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, réticulé(s) et/ou neutralisé(s) par rapport au poids total de la composition.
Les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non peuvent être des copolymères issus de la polymérisation d’au moins un monomère (a) choisi parmi les acides carboxyliques à insaturation a,b-éthylénique ou leurs esters, avec au moins un monomère (b) à insaturation éthylénique comportant un groupement hydrophobe.
Parmi lesdits polymères ci-dessus, on préfère tout particulièrement selon la présente invention, les copolymères acrylate/Cio-C3o-alkylacrylate (nom INCI : Acrylates/Cio-30 Alkyl acrylate Crosspolymer) tels que les produits commercialisés par la société Lubrizol sous les dénominations commerciales Pemulen TR-1, Pemulen TR-2, Carbopol 1382, Carbopol EDT 2020, Carbopol Ultrez 20 Polymer et encore plus préférentiellement le Pemulen TR-2.
Parmi les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non, on peut encore citer les polyacrylates de sodium tels que ceux commercialisés sous la dénomination Cosmedia SP® contenant 90 % de matière sèche et 10 % d’eau, ou Cosmedia SPL® en émulsion inverse contenant environ 60 % de matière sèche, une huile (polydecene hydrogéné) et un tensioactif (PPG-5 Laureth-5), tous deux vendus par la société Cognis.
On peut également citer les polyacrylates de sodium partiellement neutralisés se trouvant sous forme d’une émulsion inverse comprenant au moins une huile polaire, par exemple celui vendu sous la dénomination Luvigel® EM par la société BASF.
Les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non peuvent être également choisi parmi les homopolymères d’acide (méth)acrylique réticulés.
Parmi les polymères carboxyvinyliques modifiés ou non, on peut en particulier citer le Carbopol (nom CTFA : carbomer) et le Pemulen (nom CTFA : Acrylates/Cio-30 akyl acrylate crosspolymer) commercialisés par la société Lubrizol.
Les polymères carboxyvinyliques, modifiés ou non, peuvent être présents à raison de 0,1 % à 5 % en poids en matière sèche par rapport au poids de la phase aqueuse, en particulier de 0,3 % à 1 % en poids, de préférence entre 0,4 % et 1 % par rapport au poids de la phase aqueuse.
Avantageusement, une composition selon l’invention comprend un gélifiant hydrophile polymérique synthétique choisi parmi les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique.
Selon une variante préférée, le gélifiant hydrophile polymérique synthétique est un homopolymère d’AMPS®.
III. Autres gélifiants hydrophiles
Ces gélifiants sont plus particulièrement choisis parmi les silicates mixtes et les silices pyrogénées.
Au sens de la présente invention, on entend par silicate mixte tous les silicates d’origine naturelle ou synthétique renfermant plusieurs (deux ou plus) types de cations choisis parmi les métaux alcalins (par exemple Na, Li, K) ou alcalino-terreux (par exemple Be, Mg, Ca), les métaux de transition et l’aluminium.
En particulier, il s’agit d’un silicate ou d’un mélange de silicates de métaux alcalins ou alcalino terreux, d’aluminium ou de fer.
De préférence, il s’agit de silicate de sodium, de magnésium et/ou de lithium.
Selon un mode de réalisation particulier de l’invention, les silicates sont des phyllosilicates, à savoir des silicates ayant une structure dans laquelle les tétraèdres S1O4 sont organisés en feuillets entre lesquels se trouvent enfermés les cations métalliques.
Les silicates mixtes convenant à l’invention peuvent être choisis par exemple parmi les montmorillonites, les hectorites, les bentonites, la beidellite, les saponites. Selon un mode préféré de réalisation de l’invention, les silicates mixtes utilisés sont plus particulièrement choisis parmi les hectorites et les bentonites, et encore mieux parmi les laponites.
Une famille de silicates particulièrement préférée dans les compositions de la présente invention est celle des laponites.
De tels gélifiants peuvent être mis en œuvre à raison de 0,1 % à 8 % en poids en matière sèche par rapport au poids total de la phase aqueuse, notamment de 0,1 % à 5 % en poids, et en particulier de 0,5 % à 3 % en poids par rapport au poids total de la phase aqueuse.
Les silices pyrogénées selon la présente invention sont hydrophiles.
Les silices hydrophiles pyrogénées sont obtenues par pyrolyse en flamme continue à 1000 °C du tétrachlorure de silicium (SiCI4) en présence d’hydrogène et d’oxygène. Parmi les silices pyrogénées à caractère hydrophile utilisables selon la présente invention, on peut citer notamment celles vendues par la société DEGUSSA ou EVONIK DEGUSSA sous les dénominations commerciales AEROSIL® 90, 130, 150, 200, 300 et 380, ou encore par la société CABOT sous la dénomination Carbosil H5.
De tels gélifiants peuvent être mis en œuvre à raison de 0,1 % à 10 % en poids en matière sèche par rapport au poids total de la phase aqueuse, notamment de 0,1 % à 5 % en poids, et en particulier de 0,5 % à 3 % en poids par rapport au poids total de la phase aqueuse.
Gélifiant lipophile
On entend par « gélifiant lipophile » au sens de la présente invention, un composé apte à gélifier la phase huileuse des compositions selon l’invention.
Le gélifiant est lipophile donc présent dans la phase huileuse de la composition.
Le gélifiant est liposoluble ou lipodispersible.
Comme il ressort de ce qui suit, le gélifiant lipophile est avantageusement choisi parmi les gélifiants particulaires choisis parmi les cires polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes, les élastomères d’organopolysiloxane, les polymères semi-cristallins, les esters de dextrine, les polymères à liaison hydrogène choisis parmi les polyamides hydrocarbonés et les polyamides siliconés, et leurs mélanges.
I. Les gélifiants particulaires
Le gélifiant particulaire mis en œuvre dans la composition selon l’invention se présente sous forme de particules, de préférence sphériques.
A titre représentatif des gélifiants particulaires lipophiles convenant à l’invention peuvent être tout particulièrement cité les cires, polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes.
Les cires, au sens de l’invention, peuvent être celles utilisées généralement dans les domaines cosmétiques ou dermatologiques. Elles peuvent notamment être polaire ou apolaire, hydrocarbonées siliconées et/ou fluorées, comportant éventuellement des fonctions ester ou hydroxyle. Elles peuvent être également d’origine naturelle ou synthétique.
Les cires apolaires peuvent être choisies parmi les cires microcristallines, les cires de paraffines, l’ozokérite, les cires de polyéthylène, et leurs mélanges.
Les cires polaires peuvent notamment être hydrocarbonées, fluorées ou siliconées. Préférentiellement, les cires polaires peuvent être hydrocarbonées.
On peut utiliser en tant que cire ester, celles choisies parmi les cires de formule R1COOR2 dans laquelle Ri et R2 représentent des chaînes aliphatiques linéaires, ramifiées ou cycliques dont le nombre d’atomes varie de 10 à 50, pouvant contenir un hétéroatome tel que O, N ou P et dont la température de point de fusion varie de 25 à 120 °C, le tétrastéarate de di(triméthylol-1,1,1 propane), les cires diesters d’un diacide carboxylique de formule générale R3(-OCO-R4-COO-R5), dans laquelle R3 et R5 sont identiques ou différents, de préférence identiques et représentent un groupe alkyle en C4-C30 (groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) et R4 représente un groupe aliphatique en C4-C30 (groupe alkyle comprenant de 4 à 30 atomes de carbone) linéaire ramifié pouvant contenir ou non une ou plusieurs insaturation(s), et de préférence linéaire et insaturé. On peut aussi citer les cires obtenues par hydrogénation catalytique d’huiles animales ou végétales ayant des chaînes grasses, linéaires ou ramifiées, en C8-C32, par exemple telles que l’huile de jojoba hydrogénée, l’huile de tournesol hydrogénée, l’huile de ricin hydrogénée, l’huile de coprah hydrogénée, ainsi que les cires obtenues par hydrogénation d’huile de ricin estérifiée avec l’alcool cétylique ; la cire d’abeille, la cire d’abeille synthétique, la cire d’abeille polyglycérolée, la cire de carnauba, la cire de candelilla, la cire de lanoline oxypropylénée, la cire de son de riz, la cire d’Ouricury, la cire d’Alfa, la cire de fibres de liège, la cire de canne à sucre, la cire du Japon, la cire de sumac, la cire de montan, la cire d’Orange, la cire de Laurier, la cire de Jojoba hydrogénée, la cire de tournesol, cire de citron, cire d’olive, cire du berry.
Selon un autre mode de réalisation, la cire polaire peut être une cire alcool. A titre de cire alcool, on peut citer par exemple la cire C30-50 Alcools Performacol® 550 Alcohol commercialisé par la société New Phase Technologie, l’alcool stéarique, l’alcool cétylique.
On peut aussi utiliser des cires siliconées qui peuvent être avantageusement des polysiloxanes substitués, de préférence à bas point de fusion.
Dans le cadre de la présente invention, on peut citer à titre de cires particulièrement avantageuses les cires de polyéthylène, la cire de jojoba, la cire de candelilla et les cires siliconées, en particulier la cire de candelilla.
Elles peuvent être présentes dans la phase huileuse à raison de 0,5 % à 30 % en poids par rapport au poids de la phase huileuse, par exemple entre 5 % et 20 % de la phase huileuse, et plus particulièrement de 2 % à 15 % en poids par rapport au poids de la phase huileuse.
La composition selon l’invention peut comprendre au moins une argile lipophile.
Les argiles peuvent être naturelles ou synthétiques et elles sont rendues lipophiles par un traitement avec un sel d’alkyl ammonium comme un chlorure d’ammonium en Cio à C22, par exemple le chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium.
Elles peuvent être choisies, de préférence, parmi les bentonites en particulier les hectorites et les montmorillonites, les beidellites, les saponites, les nontronites, les sépiolites, les biotites, les attapulgites, les vermiculites et les zéolites.
De préférence, elles sont choisies parmi les hectorites.
De préférence, on utilise à titre d’argiles lipophiles les hectorites modifiées par un chlorure d’ammonium en Cio à C22, comme l’hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium telle que, par exemple, celle commercialisée sous la dénomination de Bentone 38V® par la société Elementis ou le gel de bentone dans isododécane commercialisé sous la dénomination Bentone Gel ISD V® (Isododécane 87%/Disteardimonium Hectorite 10%/Propylène carbonate 3%) par la société Elementis.
De l’argile lipophile peut notamment être présent en une teneur allant de 0,1 % à 15 % en poids, en particulier de 0,5 % à 10 %, plus particulièrement de 1 % à 10 % en poids par rapport au poids total de la phase huileuse.
La phase huileuse d’une composition selon l’invention peut également comprendre à titre de gélifiant une silice pyrogénée ou des particules d’aérogel de silice.
Convient tout particulièrement à l’invention, la silice pyrogénée traitée hydrophobe en surface. Il est en effet possible de modifier chimiquement la surface de la silice, par réaction chimique générant une diminution du nombre de groupes silanol présents à la surface de la silice.
On peut notamment substituer des groupes silanol par des groupements hydrophobes : on obtient alors une silice hydrophobe.
Les silices pyrogénées peuvent être présentes dans une composition selon la présente invention à raison d’une teneur comprise entre 0,1 % et 40 % en poids, plus particulièrement entre 1 % et 15 % en poids et encore plus particulièrement entre 2 % et 10 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
La phase huileuse d’une composition selon l’invention peut également comprendre à titre de gélifiant au moins des particules d’aérogels de silice.
Les aérogels utilisés selon la présente invention sont de préférence des aérogels de silice hydrophobe, de préférence de silice silylée (nom INCI : silica silylate).
On utilisera de préférence des particules d’aérogels de silice hydrophobe modifiée en surface par groupements triméthylsilyles, de préférence de nom INCI Silica silylate.
A titre de d’aérogels de silice hydrophobe utilisables dans l’invention, on peut citer par exemple Γ aérogel commercialisé sous la dénomination VM-2260 ou VM-2270 (nom INCI : Silica silylate), par la société Dow Corning, dont les particules présentent une taille moyenne d’environ 1000 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m2/g.
On peut également citer les aérogels commercialisés par la société Cabot sous les références Aerogel TLD 201, Aerogel OGD 201, Aerogel TLD 203, ENOVA® Aerogel MT 1100, ENOVA Aerogel MT 1200.
On utilisera de préférence Γ aérogel commercialisé sous la dénomination VM-2270 (nom INCI Silica silylate), par la société Dow Corning, dont les particules présentent une taille moyenne allant de 5-15 microns et une surface spécifique par unité de masse allant de 600 à 800 m2/g.
De façon préférée, les particules d’aérogels de silice hydrophobe sont présentes dans la composition selon l’invention en une teneur en matière sèche allant de 0,1 % à 8 % en poids, de préférence de 0,2 % à 5 % en poids, de préférence de 0,2 % à 3 % en poids par rapport au poids total de la phase huileuse.
II. Elastomère d’organopolysiloxane
Selon un mode de réalisation, une composition selon l’invention comprend à titre de gélifiant lipophile au moins un élastomère d’organopolysiloxane.
Il s’agit plus particulièrement d’un élastomère d’organopolysiloxane réticulé.
L’élastomère est avantageusement un élastomère non émulsionnant. Ainsi, selon un mode particulier de l’invention, la composition comprend un élastomère d’organopolysiloxane dénué de motifs polyoxyalkylène et de motif polyglycéryle.
En particulier, l’élastomère d’organopolysiloxane utilisé dans la présente invention est choisi parmi des Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, Vinyl Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (Nom INCI), Dimethicone Crosspolymer-3 (Nom INCI), et en particulier les Dimethicone Crosspolymer et les Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer.
Des élastomères non émulsionnants sont notamment décrits dans les brevets EP 242 219, EP 285 886, EP 765 656 et dans la demande JP-A-61-194009.
Comme élastomères non émulsionnants, on peut plus particulièrement utiliser ceux vendus sous les dénominations « KSG-6 », « KSG-15 », « KSG-16 », « KSG-18 », « KSG-41 », « KSG-42 », « KSG-43 », « KSG-44 », par la société Shin Etsu, « DC9040 », « DC9041 », par la société Dow Corning, « SFE 839 » par la société General Electric.
Selon un mode particulier, on utilise un gel d’élastomère de silicone dispersé dans une huile siliconée choisie parmi une liste non exhaustive comprenant la cyclopentadimethylsiloxane, les dimethicones, les dimethylsiloxanes, la methyl trimethicone, phenylmethicone, phenyldimethicone, phenyltrimethicone, et la cyclomethicone, de préférence une huile siliconée linéaire choisie parmi les polydiméthylsiloxanes (PDMS) ou dimethicones de viscosité à 25 °C allant de 1 à 500 est à 25 °C, éventuellement modifiées par des groupements aliphatiques, éventuellement fluorés, ou par des groupements fonctionnels tels que des groupements hydroxylés, thiols et/ou amines.
On peut citer notamment les composés de nom INCI suivants :
- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer, tels que « USG-105 » et « USG-107A » de la société Shin Etsu ; « DC9506 » et « DC9701 » de la société Dow Corning,
- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Dimethicone, tels que « KSG-6 » et « KSG-16 » de la société Shin Etsu ;
- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Cyclopentasiloxane, tel que « KSG-15 » ;
- Cyclopentasiloxane (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9040 », « DC9045 » et « DC5930 » de la société Dow Corning ;
- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9041 » de la société Dow Corning ;
- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « Dow Corning EL9240® silicone elastomer blend » de la société Dow Corning (mélange de polydiméthylsiloxane réticulé avec hexadiène/polydiméthylsiloxane (2 cSt)) ;
- C4-24 Alkyl Dimethicone/DivinylDimethicone Crosspolymer, tels que NuLastic Silk MA par la société Alzo.
Comme exemples d’élastomères de silicone dispersés dans une huile de silicone linéaire utilisables avantageusement selon l’invention, on peut citer notamment les références suivantes :
- Dimethicone/Vinyl Dimethicone Crosspolymer (and) Dimethicone, tels que « KSG-6 » et « KSG-16 » de la société Shin Etsu ;
- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « DC9041 » de la société Dow Corning ; et
- Dimethicone (and) Dimethicone Crosspolymer, tels que « Dow Corning EL9240® silicone elastomer blend » de la société Dow Corning (mélange de polydiméthylsiloxane réticulé par Hexadiène/Polydiméthylsiloxane (2 cSt)).
Selon un mode préféré, la composition selon l’invention comprend au moins un élastomère de silicone réticulé de nom INCI « dimethicone crosspolymer » ou « dimethicone (and) dimethicone crosspolymer », avec de préférence une dimethicone de viscosité allant de 1 à 100 est, en particulier de 1 à 10 est à 25 °C, tel que le mélange de Polydiméthylsiloxane réticulé par Hexadiène/Polydiméthylsiloxane (5cst) commercialisé sous la dénomination DC 9041 par la société Dow Corning ou le mélange de Polydiméthylsiloxane réticulé par Hexadiène/Polydiméthylsiloxane (2cst) commercialisé sous la dénomination EL-9240® par la société Dow Corning.
Selon un mode particulièrement préféré, la composition selon l’invention comprend au moins un élastomère de silicone réticulé de nom INCI « dimethicone (and) dimethicone crosspolymer », avec de préférence une dimethicone de viscosité allant de 1 à 100 est, en particulier de 1 à 10 est à 25 °C, tel que le mélange de Polydiméthylsiloxane réticulé par Hexadiène/Polydiméthylsiloxane (5cst) commercialisé sous la dénomination DC 9041 par la société Dow Corning.
Les particules d’élastomères d’organopolysiloxane peuvent également être utilisées sous forme de poudre, on peut notamment citer les poudres vendues sous les dénominations « Dow Corning 9505 Powder », « Dow Coming 9506 Powder » par la société Dow Corning, ces poudres ont pour nom INCI : dimethicone/vinyl diméthicone crosspolymer.
La poudre d’organopolysiloxane peut également être enrobée de résine silesquioxane, comme décrit par exemple dans le brevet US 5,538,793.
De telles poudres d’élastomères sont vendues sous les dénominations «KSP-100», «KSP-101», « KSP-102 », «KSP-103», « KSP-104 », « KSP-105 » par la société Shin Etsu, et ont pour nom INCI : vinyl dimethicone/methicone silsesquioxane Crosspolymer.
Comme exemples de poudres d’organopolysiloxane enrobées de résine silsesquioxane utilisables avantageusement selon l’invention, on peut citer notamment la référence « KSP-100 » de la société Shin Etsu.
Selon un mode particulièrement préféré, la composition selon l’invention comprend au moins un élastomère de silicone réticulé de préférence de nom INCI : vinyl dimethicone/methicone silsesquioxane Crosspolymer à titre de gélifiant huileux et/ou de charge flouteuse, de préférence à titre de gélifiant huileux et de charge flouteuse.
A titre d’agent gélifiant lipophile préféré de type élastomère d’organopolysiloxane, on peut notamment mentionner les élastomères d’organopolysiloxane réticulé choisi parmi les Diméthicone Crosspolymer (nom INCI), Diméthicone (and) Diméthicone Crosspolymer (nom INCI), Vinyl Diméthicone Crosspolymer (nom INCI), Dimethicone/Vinyl Diméthicone Crosspolymer (nom INCI), Diméthicone Crosspolymer-3 (nom INCI), et en particulier les Diméthicone Crosspolymer et les Diméthicone (and) Diméthicone Crosspolymer, plus préférentiellement les Diméthicone Crosspolymer.
L’élastomère d’organopolysiloxane peut être présent dans une composition de la présente invention à raison d’une teneur comprise entre 5 % et 60 % en poids en matière active (sèche), notamment entre 10 % et 50 % en poids, de préférence entre 15 % et 40 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
L’élastomère d’organopolysiloxane peut être présent dans une composition de la présente invention à raison d’une teneur comprise entre 0,2 % et 25 % en poids en matière active (sèche), notamment entre 1 % et 10 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
III. Polymères semi-cristallins
La composition selon l’invention peut comprendre au moins un polymère semicristallin. De préférence, le polymère semi-cristallin a une structure organique, et une température de fusion supérieure ou égale à 30 °C.
Par « polymère semi-cristallin », on entend au sens de l’invention, des polymères comportant une partie cristallisable et une partie amorphe et présentant une température de changement de phase réversible du premier ordre, en particulier de fusion (transition solide liquide). La partie cristallisable est soit une chaîne latérale (ou chaîne pendante), soit une séquence dans le squelette.
De préférence, les polymères semi-cristallins de l’invention sont d’origine synthétique.
Selon un mode de réalisation préféré, le polymère semi-cristallin est choisi parmi les homopolymères et copolymères comportant des motifs résultant de la polymérisation de un ou plusieurs monomères porteurs de chaîne(s) latérale(s) hydrophobe(s) cristallisable(s), les polymères portant dans le squelette au moins une séquence cristallisable, les polycondensats de type polyester, aliphatique ou aromatique ou aliphatique/aromatique, les copolymères d’éthylène et de propylène préparés par catalyse métallocène, et les copolymères acrylates/silicone.
Les polymères semi-cristallins utilisables dans l’invention peuvent être choisis en particulier parmi les copolymères séquencés de polyoléfines à cristallisation contrôlée, dont les monomères sont décrits dans EP 0 951 897, les polycondensats et notamment de type polyester, aliphatique ou aromatique ou aliphatique/aromatique, les copolymères d’éthylène et de propylène préparés par catalyse métallocène, les homo- ou co-polymères portant au moins une chaîne latérale cristallisable et les homo- ou co-polymères portant dans le squelette au moins une séquence cristallisable, comme ceux décrits dans le document US 5,156,911, tels que les (CioC3o)alkyle polyacrylates correspondant aux Intelimer® de la société Landec décrits dans la brochure « Intelimer® polymers », Landec IP22 (Rev. 4-97) et par exemple le produit Intelimer® IPA 13-1 de la société Landec, qui est un polyacrylate de stéaryle de poids moléculaire d’environ 145 000 et dont la température de fusion est égale à 49 °C, les homo- ou co-polymères portant au moins une chaîne latérale cristallisable en particulier à groupement(s) fluoré(s), tels que décrits dans le document WO 01/19333, les copolymères acrylates/silicone, tels que les copolymères d’acide acrylique et d’acrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères d’acide acrylique et de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane, les copolymères de méthacrylate de méthyle, méthacrylate de butyle, d’acrylate d’éthyl-2-hexyle et de méthacrylate de stéaryle à greffons polydiméthylsiloxane. On peut citer en particulier les copolymères commercialisés par la société SHIN-ETSU sous les dénominations KP-561 (nom
CTFA : acrylates/dimethicone), KP-541 (nom CTFA : acrylates/dimethicone and Isopropyl alcohol), KP-545 (nom CTFA : acrylates/dimethicone and Cyclopentasiloxane), et leurs mélanges.
De préférence, la quantité de polymère(s) semi-cristallin(s), de préférence choisi parmi les polymères semi-cristallins à chaînes latérales cristallisables, représente de 0,1 % à 30 % en poids en matière sèche par rapport au poids total de la phase huileuse, par exemple de 0,5 % à 25 % en poids, mieux de 5 % à 20 %, ou encore de 5 % à 12 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
IV. Esters de dextrine
La composition selon l’invention peut comprendre à titre de gélifiant lipophile au moins un ester de dextrine.
En particulier, la composition comprend de préférence au moins un ester de dextrine et d’acide gras, de préférence en C12 à C24, en particulier en C14 à Cis, ou leurs mélanges.
De préférence, l’ester de dextrine est un ester de dextrine et d’acide gras en C12-C18, en particulier en C14-C18.
De préférence, l’ester de dextrine est choisi parmi le myristate de dextrine et/ou le palmitate de dextrine, et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation particulier, l’ester de dextrine est le myristate de dextrine, tel que celui notamment commercialisé sous le nom de Rheopearl MKL-2 par la société Chiba Flour Milling.
Selon un mode de réalisation préféré, l’ester de dextrine est le palmitate de dextrine. Celui-ci peut par exemple être choisi parmi ceux commercialisés sous les dénominations Rheopearl TL® ou Rheopearl KL® ou Rheopearl® KL2 par la société Chiba Flour Milling.
De façon particulièrement préférée, la phase huileuse d’une composition selon l’invention peut comprendre de 0,1 % à 30 % en poids d’ester(s) de dextrine, de préférence de 2 % à 25 % et de préférence de 7,5 % à 17 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
De façon particulièrement préférée, la composition selon l’invention peut comprend entre 0,1 % et 10 % en poids de palmitate de dextrine, de préférence entre 0,5 % et 5 % en poids par rapport au poids total de la phase huileuse. Le palmitate de dextrine peut notamment être celui commercialisé sous les dénominations Rheopearl TL® ou Rheopearl KL® ou Rheopearl®
KL2 par la société Chiba Flour Milling.
V. Les polymères à liaison hydrogène
A titre représentatif des polymères à liaison hydrogène convenant à l’invention peuvent être tout particulièrement cité les polyamides et en particulier les polyamides hydrocarbonés et les polyamides siliconés.
La phase huileuse d’une composition selon l’invention peut comprendre au moins un polyamide choisi parmi les polyamides hydrocarbonés, les polyamides siliconés, et leurs mélanges.
De façon préférée, la teneur totale en polyamide(s) est comprise entre 0,1 % et 30 % en poids exprimé en matière sèche, de préférence entre 0,1 % et 20 % en poids, de préférence entre 0,5 % et 10 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
Par « polyamide », on entend au sens de l’invention un composé ayant au moins 2 motifs de répétition amide, de préférence au moins 3 motifs de répétition amide et mieux encore 10 motifs de répétition amide.
Par « polyamide hydrocarboné », on entend un polyamide formé essentiellement, voire constitué, d’atomes de carbone et d’hydrogène, et éventuellement d’atomes d’oxygène, d’azote, et ne contenant pas d’atome de silicium ou de fluor. Il peut contenir des groupes alcool, ester, éther, acide carboxylique, amine et/ou amide.
On peut en particulier citer les produits commerciaux vendus par la société Arizona Chemical sous les noms Uniclear 80 et Uniclear 100 ou encore Uniclear 80 V, Uniclear 100 V et Uniclear 100 VG, dont le nom INCI est « éthylènediamine/stéaryl dimère dilinoléate copolymère ».
Les polyamides siliconés sont de préférence solides à la température ambiante (25 °C) et pression atmosphérique (760 mm de Hg).
A titre d’exemple de polymère siliconé utilisable, on peut citer un des polyamides siliconés, obtenus conformément aux exemples 1 à 3 du document US 5,981,680.
On peut citer les composés commercialisés par la société Dow Corning sous le nom DC 2-8179 (DP 100) et DC 2-8178 (DP 15) dont le nom INCI est « Nylon-611/dimethicone copolymères» c’est-à-dire des copolymères Nylon-611/dimethicone. Les polymères et/ou copolymères siliconés ont avantageusement une température de transition de l’état solide à l’état liquide allant de 45 °C à 190 °C. De préférence, ils présentent une température de transition de l’état solide à l’état liquide allant de 70 °C à 130 °C et mieux de 80 °C à 105 °C.
De façon préférée, la teneur totale en polyamide(s) et/ou polyamide(s) siliconé(s) est comprise entre 0,5 % et 25 % en poids de matière sèche, en particulier de 2 % à 20 % en poids, de préférence entre 2 % et 12 % en poids, par rapport au poids total de la phase huileuse.
Avantageusement, le polymère à liaison hydrogène est choisi parmi le copolymère éthylènediamine/stéaryl dimère dilinoléate et les copolymères Nylon-611/diméthicone.
Selon un mode de réalisation préféré, une composition selon l’invention comprend un agent gélifiant lipophile choisi parmi les gélifiants particulaires choisis parmi les cires polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydophobes, en particulier choisi parmi les argiles modifiées, et de préférence choisi parmi les bentonites.
Selon une variante avantageuse, une composition selon l’invention comprend un gélifiant lipophile choisi parmi les gélifiants particulaires, les élastomères d’organopolysiloxane, les polymères semi-cristallins, les esters de dextrine, les polymères à liaison hydrogène et leurs mélanges, et en particulier au moins un élastomère d’organopolysiloxane.
SYSTEME DE GELIFIANTS
Selon un mode de réalisation préféré, l’agent gélifiant hydrophile est choisi parmi les gélifiants polymériques synthétiques, et plus particulièrement choisi parmi les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique.
De préférence, on peut citer par exemple les polymères réticulés d’acrylamido-2methyl propane sulfonate d’ammonium (nom INCI : Ammonium Polyacryldiméthyltauramide), tel que le produit vendu sous le nom commercial Hostacerin AMPS® par la société Clariant.
Selon un mode de réalisation préféré, l’agent gélifiant lipophile est choisi parmi les gélifiants particulaires, en particulier choisis parmi les cires, polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes, et leurs mélanges.
De préférence, la composition selon l’invention peut comprendre au moins une argile lipophile, plus particulièrement choisie parmi les hectorites, et notamment les hectorites modifiées par un chlorure d’ammonium en Cio à C22, comme l’hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium ou le gel de bentone dans isododécane.
La phase huileuse d’une composition selon l’invention peut également comprendre à titre de gélifiant une silice pyrogénée ou des particules d’aérogel de silice.
Selon un mode de réalisation préféré, une composition selon l’invention comprend un agent gélifiant hydrophile choisi parmi les gélifiants polymériques synthétiques, plus particulièrement choisi parmi les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2méthylpropane sulfonique, et notamment parmi les polymères réticulés d’acrylamido-2-methyl propane sulfonate d’ammonium, et un agent gélifiant lipophile choisi parmi les gélifiants particulaires, en particulier choisis parmi les cires, polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes, et leurs mélanges, en particulier choisis parmi les hectorites, et notamment les hectorites modifiées par un chlorure d’ammonium en Cio à C22, comme l’hectorite modifiée par du chlorure de di-stéaryl di-méthyl ammonium ou le gel de bentone dans isododécane.
Phase aqueuse
La phase aqueuse d’une composition selon l’invention comprend de l’eau et éventuellement un solvant hydrosoluble.
Par « solvant hydrosoluble », on désigne dans la présente invention un composé liquide à température ambiante et miscible à l’eau (miscibilité dans l’eau supérieure à 50 % en poids à 25 °C et pression atmosphérique).
Les solvants hydrosolubles utilisables dans la composition de l’invention peuvent en outre être volatils.
Parmi les solvants hydrosolubles pouvant être utilisés dans la composition conforme à l’invention, on peut citer notamment les monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l’éthanol et l’isopropanol, les glycols ayant de 2 à 8 atomes de carbone tels que l’éthylène glycol, le propylène glycol, le 1,3-butylène glycol et le dipropylène glycol, les cétones en C3 et C4 et les aldéhydes en C2-C4.
Selon une autre variante de réalisation, la phase aqueuse d’une composition selon l’invention peut comprendre au moins un polyol en C2-C32.
Par « polyol », il faut comprendre, au sens de la présente invention, toute molécule organique comportant au moins deux groupements hydroxyle libres.
De préférence, un polyol conforme à la présente invention est présent sous forme liquide à température ambiante.
Un polyol convenant à l’invention peut être un composé de type alkyle, linéaire, ramifié ou cyclique, saturé ou insaturé, portant sur la chaîne alkyle au moins deux fonctions OH, en particulier au moins trois fonctions -OH, et plus particulièrement au moins quatre fonctions -OH.
Les polyols convenant avantageusement pour la formulation d’une composition selon la présente invention sont ceux présentant notamment de 2 à 32 atomes de carbone, de préférence 3 à 16 atomes de carbone.
Avantageusement, le polyol peut être par exemple choisi parmi l’éthylèneglycol, le pentaérythritol, le triméthylolpropane, le propylène glycol, le
1,3-propanediol, le butylène glycol, l’isoprène glycol, le pentylène glycol, l’héxylène glycol, le glycérol, les polyglycérols, tels que les oligomères du glycérol comme le diglycérol, les polyéthylènes glycols, et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, ledit polyol est choisi parmi l’éthylèneglycol, le pentaérythritol, le triméthylolpropane, le propylène glycol, le dipropylène glycol, le glycérol, les polyglycérols, les polyéthylènes glycols, et leurs mélanges.
Selon un mode particulier, la composition de l’invention peut comprendre au moins du dipropylène glycol.
Selon un autre mode particulier, la composition de l’invention peut comprendre au moins du glycérol.
La phase aqueuse gélifiée peut être présente dans une composition selon l’invention en une teneur comprise entre 5% et 95% en poids, en particulier comprise entre 35 % et 90% en poids, et de préférence comprise entre 60% et 85% en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
Phase huileuse
Au sens de l’invention, une phase huileuse comprend au moins une huile.
On entend par « huile », tout corps gras sous forme liquide à température ambiante à pression atmosphérique.
Une phase huileuse convenant à la préparation des compositions notamment cosmétiques selon l’invention peut comprendre des huiles hydrocarbonées, siliconées, fluorées ou non, ou leurs mélanges.
Les huiles pourront être volatiles ou non volatiles.
Elles peuvent être d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique. Selon une variante de réalisation, les huiles d’origine siliconées sont préférées.
Au sens de la présente invention, on entend par « huile non volatile », une huile ayant une pression de vapeur inférieure à 0,13 Pa.
Au sens de la présente invention, on entend par « huile siliconée », une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment au moins un groupe Si-O.
On entend par « huile fluorée », une huile comprenant au moins un atome de fluor.
On entend par « huile hydrocarbonée », une huile contenant principalement des atomes d’hydrogène et de carbone.
Les huiles peuvent éventuellement comprendre des atomes d’oxygène, d’azote, de soufre et/ou de phosphore, par exemple, sous la forme de radicaux hydroxyles ou acides.
Par « huile volatile », on entend, au sens de l’invention, toute huile susceptible de s’évaporer au contact de la peau en moins d’une heure, à température ambiante et pression atmosphérique. L’huile volatile est un composé cosmétique volatil, liquide à température ambiante, ayant notamment une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, notamment ayant une pression de vapeur allant de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10“3 à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13 000 Pa (0,01 à 100 mm de Hg), et plus particulièrement allant de 1,3 Pa à 1 300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).
Huiles volatiles
Les huiles volatiles peuvent être hydrocarbonées, ou siliconées.
On peut notamment citer parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone les alcanes ramifiés en Cs-Ci6 comme les iso-alcanes (appelées aussi isoparaffines) en Cs-Ci6, l’isododécane, l’isodécane, l’isohexadécane et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d’Isopars ou de Permetyls, les esters ramifiés en Cs-Ci6 comme le néopentanoate d’iso-hexyle, et leurs mélanges. De préférence, l’huile volatile hydrocarbonée est choisie parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges, en particulier parmi l’isododécane, l’isodécane, l’isohexadécane, et est notamment l’isohexadécane.
On peut également citer les alcanes linéaires volatils comprenant de 8 à 16 atomes de carbone, en particulier de 10 à 15 atomes de carbone, et plus particulièrement de 11 à 13 atomes de carbone, par exemple tels que le n-dodécane (C12) et le n-tétradécane (C14) vendus par Sasol respectivement sous les références PARALOL 12-97 et PARALOL 14-97, ainsi que leurs mélanges, le mélange undécane-tridécane, les mélanges de n-undécane (C11) et de n38 tridécane (C13) obtenus aux exemples 1 et 2 de la demande WO 2008/155059 de la Société
Cognis, et leurs mélanges.
Comme huiles volatiles siliconées, on peut citer les huiles volatiles siliconées linéaires telles que l’hexamethyldisiloxane, l’octamethyltrisiloxane, le decamethyltetrasiloxane, le tetradecamethylhexasiloxane, l’hexadecamethylheptasiloxane et le dodecaméthylpentasiloxane.
Comme huiles volatiles siliconées cycliques, on peut citer l’hexamethylcyclotrisiloxane, l’octamethylcylotetrasiloxane, le decamethylcyclopentasiloxane, le cyclohexasiloxane et le dodecamethylcyclohexasiloxane, et en particulier le cyclohexasiloxane.
Huiles non volatiles
Les huiles non volatiles peuvent, notamment, être choisies parmi les huiles hydrocarbonées, fluorées et/ou les huiles siliconées non volatiles.
Comme huile hydrocarbonée non volatile, on peut notamment citer :
- les huiles hydrocarbonées d’origine animale,
- les huiles hydrocarbonées d’origine végétale, les éthers de synthèse ayant de 10 à 40 atomes de carbone, comme le dicapryl éther,
- les huiles hydrocarbonées d’origine minérale ou synthétique, en particulier l’huile de paraffine ou ses dérivés, l’huile de vaseline, l’huile de naphtalène, les polybutylènes, les polyisobutylènes hydrogénés, les copolymères décène/butène, les copolymères polybutène/polyisobutène, les polydécènes et les polydécènes hydrogénés, et leurs mélanges, et de préférence le polyisobutène hydrogéné ;
- les esters de synthèse, comme les huiles de formule R1COOR2, dans laquelle Ri représente un reste d’un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes de carbone et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, notamment, ramifiée contenant de 1 à 40 atomes de carbone à condition que Ri + R2 soit > 10. Les esters peuvent être, notamment, choisis parmi les esters d’alcool et d’acide gras, comme par exemple, l’octanoate de cétostéaryle, les esters de l’alcool isopropylique, tels que le myristate d’isopropyle, le palmitate d’isopropyle, le palmitate d’éthyle, le palmitate de
2-éthyl-hexyle, le stéarate d’isopropyle, le stéarate d’octyle, les esters hydroxylés, comme le lactate d’isostéaryle, l’hydroxystéarate d’octyle, les ricinoléates d’alcools ou de polyalcools, le laurate d’hexyle, les esters de l’acide néopentanoïque, comme le néopentanoate d’isodécyle, le néopentanoate d’isotridécyle, les esters de l’acide isononanoïque, comme l’isononanoate d’isononyle, l’isononanoate d’isotridécyle,
- les esters de polyols et les esters du pentaérythritol, comme le tétrahydroxystéarate/tétraisostéarate de dipentaérythritol,
- les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone, comme le 2-octyldodécanol, l’alcool isostéarylique, l’alcool oléique,
- les acides gras supérieurs en C12-C22, tels que l’acide oléique, l’acide linoléique, l’acide linolénique, et leurs mélanges,
- les huiles siliconés non phénylées, comme par exemple la caprylyl méthicone, et
- les huiles siliconés phénylées, comme par exemple les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, et les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates, les diméthicones ou phényltriméthicone de viscosité inférieure ou égale à 100 cSt, la triméthylpentaphényltrisiloxane, et leurs mélanges ; ainsi que les mélanges de ces différentes huiles.
Comme précisé ci-dessus la phase huileuse gélifiée selon l’invention peut posséder une contrainte seuil supérieure à 1,5 Pa et de préférence supérieure à 10 Pa. Cette valeur de contrainte seuil traduit une texture de type gel de cette phase huileuse.
La phase huileuse gélifiée peut être présente dans une composition selon l’invention en une teneur comprise entre 5% et 95% en poids, en particulier comprise entre 10% et 65% en poids, et de préférence comprise entre 15% et 40% en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
Phase additionnelle
Une composition selon l’invention peut comprendre en outre une troisième phase, distincte des phases aqueuse et huileuse gélifiées décrites ci-dessus.
En particulier, cette phase est pulvérulente et est donc constitué essentiellement de composés sous forme de poudre.
Cette phase additionnelle peut comprendre plus particulièrement au moins une charge, au moins un conservateur, au moins un parfum, et leurs mélanges. De préférence, cette phase additionnelle comprend au moins une charge.
Charges
Par « charges », au sens de la présente invention, il faut comprendre les particules incolores ou blanches, solides de toutes formes, de nature minérale ou organique, naturelle ou synthétique, qui se présentent sous une forme insoluble et dispersée dans le milieu de la composition.
En particulier, la ou les charges sont choisies parmi les poudres d’organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobée de résine silsesquioxane, les poudres d’organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobée de résine de silicone hydrophile, les poudres de polytétrafluoroéthylène, les poudres de polyuréthane, les poudres de résine de silicone, les particules hémisphériques creuses de silicone, les poudres de copolymères acryliques, les microsphères de vinylidène/acrylonitrile/méthacrylate de méthylène expansées, les poudres de polyéthylène, notamment comprenant au moins un copolymère éthylène/acide acrylique, les poudres de polyméthacrylate de méthyle, les poudres d’organopolysiloxane élastomérique réticulé, les poudres d’organopolysiloxane élastomérique réticulé enrobées de résine de silicone, les poudres d’amidon, les poudres de polyamide, les poudres de silice et silicates, notamment d’alumine, les particules d’aérogel hydrophobe, le talc de taille moyenne en nombre inférieure ou égale à 3 microns, les composites si I ice/Ti O2, les particules de sulfate de baryum, les particules de nitrure de bore, les particules de silice traitées en surface par une cire minérale 1 à 2 %, les microsphères de silice amorphe, les micro-billes de silice, les poudres composites de talc/TiCL/alumine/silice, les élastomères de silicone, les billes de cellulose sphérique, et leurs mélanges.
De préférence, la charge est choisie parmi les charges siliconées, tels que les élastomères d’organopolysiloxane non-émulsionnants, élastomère de polydiméthylsiloxane réticulé en dispersion dans l’eau et leurs mélanges.
La présence d’une phase additionnelle dans une composition selon l’invention permet avantageusement d’apporter des propriétés supplémentaires à la composition en termes d’effets sensoriels et d’effets visuels. En particulier, elle permet à la composition d’être plus agréable à l’application sur les matières kératiniques et d’améliorer l’effet de matité.
La phase additionnelle peut être présente dans une composition selon l’invention en une teneur comprise entre 1 % et 35 % en poids, en particulier comprise entre 3 % et 30 % en poids, et de préférence comprise entre 5 % et 25 % en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
ADJUVANTS
Une composition selon l’invention peut comprendre en outre d’autres adjuvants, présents dans une ou plusieurs des phases détaillées ci-dessus.
Matières colorantes
Une composition selon l’invention peut comprendre en outre au moins une matière colorante particulaire ou non, hydrosoluble ou non, et de préférence à raison d’au moins 0,01 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Pour des raisons évidentes, cette quantité est susceptible de varier significativement au regard de l’intensité de l’effet coloriel recherchée et de l’intensité coloriel procuré par les matières colorantes considérées et son ajustement relève clairement des compétences de l’homme de l’art.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,01 % à 25 % en poids, notamment de 0,1 % à 25 % en poids, en particulier de 1 % à 20 % en poids, et de préférence de
2,5 % à 15 % en poids de matières colorantes, par rapport au poids total de ladite composition.
Comme précisé ci-dessus, les matières colorantes convenant à l’invention peuvent être hydrosolubles mais également liposolubles.
Par « matière colorante hydrosoluble », au sens de l’invention, on entend tout composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase aqueuse ou les solvants miscibles à l’eau et apte à colorer. A titre de colorants hydrosolubles convenant à l’invention peuvent notamment être cités les colorants hydrosolubles synthétiques ou naturels tels que par exemple le FDC Red 4, le DC Red 6, le DC Red 22, le DC Red 28, le DC Red 30, le DC Red 33, le DC Orange 4, le DC Yellow 5, le DC Yellow 6, le DC Yellow 8, le FDC Green 3, le DC Green 5, le FDC Blue 1, la bétanine (betterave), le carmin, la chlorophylline cuivrée, le bleu de méthylène, les anthocyanines (enocianine, carotte noire, hibiscus, sureau), le caramel, la riboflavine. Les colorants hydrosolubles sont, par exemple, le jus de betterave et le caramel.
Par « matière colorante liposoluble », au sens de l’invention, on entend tout composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase huileuse ou les solvants miscibles à un corps gras et apte à colorer. A titre de colorants liposolubles convenant à l’invention peuvent notamment être cités les colorants liposolubles, synthétiques ou naturels tels que par exemple, le DC Red 17, le DC Red 21, le DC Red 27, le DC Green 6, le DC Yellow 11, le DC Violet 2, le DC Orange 5, le rouge Soudan, les carotènes (le β-carotène, le lycopène), les xanthophylles (capsanthine, capsorubine, lutéine), l’huile de palme, le brun Soudan, le jaune quinoléine, le rocou, le curcumin.
Les matériaux particulaires colorants peuvent être présents à raison de 0,001 % à % en poids, par rapport au poids total de la composition les contenant.
Il peut notamment s’agir de pigments, de nacres et/ou de particules à reflets métalliques.
Par « pigments », il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou organiques, insolubles dans une solution aqueuse, destinées à colorer et/ou opacifier la composition les contenant.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,001 % à 25 % en poids, notamment de 0,01 % à 25 % en poids, en particulier de 1 % à 25 % en poids, et de préférence de 2,5 % à 15 % en poids de pigments, par rapport au poids total de ladite composition.
Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organique.
Comme pigments minéraux utilisables dans l’invention, on peut citer les oxydes ou dioxydes de titane, de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique, le violet de manganèse, le bleu outremer et l’hydrate de chrome, et leurs mélanges. Il peut également s’agir d’un pigment ayant une structure qui peut être par exemple de type séricite/oxyde de fer brun/dioxyde de titane/silice. Il peut encore s’agir de pigments ayant une structure qui peut être, par exemple, de type microsphères de silice contenant de l’oxyde de fer. De manière avantageuse, les pigments conformes à l’invention sont les oxydes de fer et/ou les dioxydes de titane.
Par « nacres », il faut comprendre des particules colorées de toute forme, irisées ou non, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées, et qui présentent un effet de couleur par interférence optique.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,001 % à 15 % en poids de nacres, par rapport au poids total de ladite composition.
Les nacres peuvent être choisies parmi les pigments nacrés, tels que le mica titane recouvert avec un oxyde de fer, le mica titane recouvert avec de l’oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert avec de l’oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un colorant organique, ainsi que les pigments nacrés à base d’oxychlorure de bismuth. Il peut également s’agir de particules de mica à la surface desquelles sont superposées au moins deux couches successives d’oxydes métalliques et/ou de matières colorantes organiques.
De manière avantageuse, les nacres conformes à l’invention sont les micas recouverts de dioxyde de titane ou d’oxyde de fer ainsi que l’oxychlorure de bismuth.
Par « particules à reflet métallique », au sens de la présente invention, on entend tout composé dont la nature, la taille, la structure et l’état de surface lui permet de réfléchir la lumière incidente notamment de façon non iridescente.
Les particules à reflet métallique utilisables dans l’invention sont en particulier choisies parmi les particules d’au moins un métal et/ou d’au moins un dérivé métallique ; les particules comportant un substrat, organique ou minéral, monomatière ou multimatériaux, recouvert au moins partiellement par au moins une couche à reflet métallique comprenant au moins un métal et/ou au moins un dérivé métallique ; et les mélanges desdites particules.
Les matières colorantes pulvérulentes telles que décrites précédemment peuvent être traitées en surface, totalement ou partiellement, avec un agent hydrophobe, pour les rendre plus compatibles avec la phase huileuse de la composition de l’invention, notamment pour qu’ils aient une bonne mouillabilité avec les huiles. Ainsi, ces pigments traités sont bien dispersés dans la phase huileuse.
Des pigments traités hydrophobes sont notamment décrits dans le document EP-A1086683.
Agent dispersant
Avantageusement, une composition selon l’invention peut comprendre en outre un agent dispersant.
Un tel agent dispersant peut être un tensioactif, un oligomère, un polymère ou un mélange de plusieurs d’entre eux.
Selon un mode de réalisation particulier, un agent dispersant conforme à l’invention est un tensioactif.
Selon une variante de réalisation particulière, une composition selon l’invention comprend moins de 1 % en poids de tensioactif par rapport au poids total de la composition, voire est dénuée de tensioactif.
Additifs polaires
De manière avantageuse, une composition selon l’invention peut comprendre en outre un ou plusieurs additif(s) polaire(s).
Selon la présente invention, l’utilisation d’un tel additif polaire peut notamment faciliter l’homogénéisation de la dispersion en présence de pigments.
L’additif polaire peut être choisi parmi les composés considérés comme de bons donneurs ou accepteurs de liaisons hydrogène, comme par exemple les alcools gras, les acides gras, les diols, les esters et leurs mélanges.
Selon un mode de réalisation, les additifs polaires de l’invention peuvent être des huiles polaires.
Selon un mode de réalisation, les additifs polaires de l’invention peuvent être des composés amphiphiles, comprenant une partie lipophile liée à une partie polaire, par exemple choisis parmi les esters, les alcools gras ramifiés en C12 à C26 comme l’octyldodécanol, ou les composés amphiphiles siliconés. Les additifs polaires de l’invention peuvent être également des agents filtrants les rayons UV-B et/ou UV-A, la quantité totale de filtres pouvant être comprise entre 0,01 % et 10 % en poids par rapport au poids total de la composition.
Une composition selon l’invention peut comprendre de 0,01 % à 10 % en poids, notamment de 0,05 % à 7 % en poids, en particulier de 0,05 % à 5 % en poids d’additif(s) polaire(s).
Actifs
Une composition selon l’invention peut comprendre en outre au moins un actif.
Il peut s’agir d’un agent hydratant (également appelé agent humectant), notamment choisi parmi la glycérine, les vitamines, de préférence le tocophérol, et leurs mélanges, en particulier pour une application de soin.
Le ou les agents hydratants pourront être présents dans la composition en une teneur allant de 0,1 % à 20% en poids, notamment de 0,5 % à 15% en poids, voire de 1 % à 10% en poids, par rapport au poids total de ladite composition.
En particulier, une composition selon l’invention peut comprendre moins de 15% en poids, de préférence moins de 10% en poids de glycérine, par rapport au poids total de la composition.
Selon une variante de réalisation préférée, une composition selon l’invention comprend moins de 8% en poids de glycérine, en particulier moins de 7% en poids de glycérine, par rapport au poids total de la composition, voire est dénuée de glycérine.
En effet, une teneur trop importante en glycérine dans une composition selon l’invention peut provoquer une diminution de l’effet tenseur de la composition et ne plus permettre de prévenir et/ou traiter l’apparition des rides et/ou des ridules de manière satisfaisante.
De préférence, une composition selon l’invention comprend au moins un actif, de préférence un actif anti-âge, plus préférentiellement choisi parmi le hyaluronate de sodium, l’acide n-octanoyl-5-salycilique, l’adénosine, le c-beta-d-xylopyranoside-2-hydroxy-propane et le sel de sodium de l’acide 3-hydroxy-2-pentylcyclopentyl)acétique.
Comme autres actifs utilisables dans la composition de l’invention, on peut citer par exemple les vitamines, les antioxydants, les amino acides, les extraits végétaux, les dérivés de résorcinol, les filtres solaires et leurs mélanges, et en particulier les vitamines telles que le tocophérol.
De préférence, l’actif est le hyaluronate de sodium.
Il relève des opérations de routine de l’homme de l’art d’ajuster la nature et la quantité des additifs présents dans les compositions conformes à l’invention, de telle sorte que les propriétés cosmétiques désirées de celles-ci n’en soient pas affectées.
PROCEDES
La présente invention a pour objet, selon un de ses aspects, un procédé de préparation d’une composition selon l’invention, comprenant au moins les étapes suivantes :
i) disposer d’un mélange aqueux comprenant au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné et une quantité efficace d’au moins une cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C ;
ii) chauffer le mélange de l’étape i) à une température supérieure ou égale à la température de fusion de ladite cire et/ou du mélange de cires ;
iii) refroidir le mélange de l’étape ii) en-dessous de la température de cristallisation de la cire et /ou du mélange de cires, afin d’obtenir une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné ;
iv) ajouter au moins un agent gélifiant hydrophile dans ladite microdispersion aqueuse ;
v) disposer d’une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ;
vi) mélanger lesdites phases aqueuse et huileuse gélifiées dans des conditions propices à l’obtention d’un mélange macroscopiquement homogène.
Par « température ambiante » selon la présente invention, on entend une température allant de 20°C à 25°C, à pression atmosphérique normale (76 mm de Hg).
De préférence, ce procédé peut comprendre en outre une étape d’ajout d’au moins une troisième phase distincte desdites phases aqueuse et huileuse gélifiées, en particulier une phase pulvérulente, de préférence comprenant au moins une charge, telle que définie ci-dessus.
L’ajustement des conditions opératoires, en particulier de température, permettant l’obtention d’une composition conforme à l’invention, se présentant sous une forme gel-gel et intégrant une microdispersion de particules de cire définie selon l’invention, relève clairement des compétences de l’homme du métier.
En particulier, la température de chauffe considérée en étape ii) peut être comprise entre 60°C et 120°C, en particulier comprise entre 70°C et 100°C.
La phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile considérée en étape v) peut être à température ambiante, ou peut être chauffée à une température supérieure à la température ambiante.
De préférence, la phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile considérée en étape v) est à une température comprise entre 30 °C et 100°C, plus préférentiellement entre 45 °C et 75 °C.
La présente invention a également pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin de matières kératiniques, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins une étape d’application sur lesdites matières kératiniques d’une composition selon l’invention.
La présente invention a en outre pour objet, selon encore un autre de ses aspects, un procédé cosmétique pour atténuer et/ou effacer les rides et/ou les ridules de la peau comprenant une étape d’application sur la peau d’une composition selon l’invention.
APPLICATIONS
Comme démontré dans les exemples qui suivent, une composition conforme à la présente invention est particulièrement avantageuse en ce qu’elle présente de bonnes propriétés en termes d’effet tenseur, permettant de diminuer efficacement la visibilité des rides et ridules, en particulier apparaissant sur la peau du visage.
Ainsi, la présente invention concerne également rutilisation d’une composition selon l’invention pour prévenir et/ou traiter l’apparition des rides et/ou des ridules.
Par ailleurs, une composition selon l’invention conserve de bonnes propriétés sensorielles, en particulier en termes de collant et d’hydratation de la peau.
En effet, le film formé sur la peau après séchage de la composition est déformable et ne fissure pas. Ainsi, une composition selon l’invention procure une sensation de confort à
Γutilisateur. Cet effet est également durable tout au long de la journée.
En outre, une composition selon l’invention permet une bonne perception de confort, dès l’application et qui est durable au cours de la journée.
Selon un mode de réalisation préféré, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’une composition de soin, en particulier de la peau et/ou des fibres kératiniques, du corps ou du visage, en particulier du visage.
En particulier, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’une composition de soin anti-âge de la peau du corps ou du visage, en particulier du visage.
Selon un autre mode de réalisation, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’une composition de maquillage de la peau et/ou des fibres kératiniques, du corps ou du visage, en particulier du visage.
Ainsi, selon un sous-mode de ce mode de réalisation, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’une composition de base de maquillage pour le maquillage. Une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’un fond de teint.
Selon un autre sous-mode de ce mode de réalisation, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’une composition de maquillage de la peau et notamment du visage. Il peut ainsi s’agir d’un fard à paupières ou d’un fard à joues.
Selon encore un autre sous-mode de ce mode de réalisation, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’un produit pour lèvres, notamment un rouge à lèvres.
Selon encore un autre sous mode de ce mode de réalisation, une composition de l’invention peut se présenter sous la forme d’un produit pour les cils, en particulier un mascara.
Selon encore un autre sous-mode de ce mode de réalisation, une composition de l’invention peut avantageusement se présenter sous la forme d’un produit pour les sourcils, en particulier un crayon à sourcil.
De telles compositions sont notamment préparées selon les connaissances générales de l’homme de l’art.
Les expressions « compris entre ... et... », « comprend de ... à ... », « formé de ... à ... », et « allant de ... à ... », doivent se comprendre bornes incluses, sauf si le contraire est spécifié.
Dans la description et les exemples, sauf indication contraire, les pourcentages sont des pourcentages pondéraux. Les pourcentages sont donc exprimés en poids par rapport au poids total de la composition. La température est exprimée en degré Celsius sauf indication contraire, et la pression est la pression atmosphérique, sauf indication contraire.
L’invention est illustrée plus en détail par les exemples non limitatifs présentés ciaprès.
Exemples
Exemple 1
Les compositions Cl, C2 et C3 selon l’invention sont préparées comme décrit ci-après avec les proportions indiquées dans le tableau 1.
Préparation de la microdispersion aqueuse
La cire de carnauba, la cire d’abeille oxyéthylénée, le PEG-30 stéarate de glycéryle et l’eau sont introduits dans une cuve et chauffés à une température de 95 ± 2 °C. Le mélange est émulsionné pendant 15 minutes. La composition est refroidie sous agitation, à une vitesse d’environ 2°C/min jusqu’à 70°C.
Préparation des compositions
L’ammonium polyaciyloyldiméthyl taurate est ajouté à 70 °C sous cisaillement et mélange.
La phase grasse épaissie est chauffée à 75 °C pendant 20 minutes, puis refroidie à 65 °C. Elle est ajoutée dans la cuve refroidie à 65 °C, sous cisaillement et mélange.
La glycérine, les conservateurs, le parfum, et les actifs sont ajoutés dans la cuve refroidie entre 30 °C et 45 °C, sous cisaillement et mélange.
Toujours sous cisaillement et mélange, l’alcool est ajouté dans la cuve lorsqu’elle atteint une température inférieure à 35 °C.
La composition est refroidie jusqu’à 25 °C.
Cl C2 C3
Phase hydrophile Microdispersion aqueuse Eau - Qsp 100% Qsp 100% Qsp 100%
Cire de Carnauba Cerauba T3 - Baerlocher 7,6 15,2 7,6
PEG-30 glyceryl stéarate Tagat S - Evonik Goldschmidt 2,92 2,92 2,92
PEG-8 beeswax Apifil Cg - Gattefosse 7,6 - 7,6
Ammonium polyacryloyl dimethyl taurate Hostacerin AMPS - Clariant 0,45 0,45 0,45
dimethicone (and) dimethicone/vinyl dimethicone crosspolymer KSG 16 - SHIN ETSU 1,17 1,17 1,2
dimethicone/vinyl dimethicone crosspolymer (and) cl2-14 pareth-12 DOWSIL BY 29- 119 - Dow Corning 2,92 2,92 2,9
Hyaluronate de sodium Cristalhyal Lo Soliance (Givaudan) 0,11 0,11 0,1
Glycérine Glycérine 4811K - Oleon 7 7 5
Actifs - - qs
Alcool dénaturé Alcohol - Japan Alcohol Corporation 5,85 5,85 6,3
Colorant - qs -
Conservateur qs qs qs
Cire d’abeille Cire D'abeille Blanche (GR B 889) - Koster Keunen 2,51 2,51 2,5
Beurre de karité LIPEX 204 TR - Aarhuskarlshamn - - 3
Phase lipophile diphenylsiloxy phenyl trimethicone KF-56A - SHIN ETSU 8,77 8,77 8,75
dicaprylyl ether CETIOL OE- BASF 8,77 8,77 5,75
Disteardimonium hectorite (Bentone) (and) propylene carbonate Bentone 38 VCG - Elementis 5,01 5,01 5
Silice Sunsphere H 51 AGC SI-TECH 1 1 1
methyl méthacrylate crosspolymer Covabead LH 85- Sensient 1,15 1,15 1,15
Charges vinyl dimethicone/methicone silsesquioxane crosspolymer KSP 100 - SHIN ETSU 0,76 0,76 0,75
Dimethicone BELSIL DM 5 PLUS - Wacker 3,09 3,09 3
Parfum - qs qs
Tableau 1
Evaluation des propriétés cosmétiques
Les perceptions tenseur et de confort ont été évaluées par 20 femmes lors d’une 5 étude consommateur qualitative réalisée par une société indépendante de L’Oréal.
Les compositions selon l’invention présentent à la fois un effet tenseur et un confort, immédiats et durables.
Exemple 2
Préparation des compositions
Les compositions CCI, composition comparative, et C4 selon l’invention sont préparées comme décrit ci-dessus avec les proportions indiquées dans le tableau 2.
CCI C4
Phase hydrophile Microdispersion aqueuse Eau - Qsp 100% Qsp 100%
Cire de Carnauba Cerauba T3 - Baerlocher 26 8,35
PEG-30 glyceryl stéarate Tagat S - Evonik Goldschmidt 7 4,5
PEG-8 beeswax APIFIL CG - Gattefosse - 8,35
Ammonium polyacryloyl dimethyl taurate Hostacerin AMPS - Clariant 0,78 0,5
Glycérine Glycérine 4811K - Oleon - 7
Carbonate de propylène Jeffsol Propylene Carbonate - Huntsman - 0,44
Alcool dénaturé Alcohol - Japan Alcohol Corporation 10 6,43
Phase lipophile Cera alba (cire d’abeille) Cire D'abeille Blanche (GR B 889) - Koster Keunen - 2,75
Prunus armeniaca (apricot) kernel oil Refined Apricot Kernel Oil - Olvea - 22,97
Disteardimonium hectorite (Bentone) Bentone 38 VCG - Elementis - 1,38
Silice Sunsphere H 51 - AGC SITECH - 1
Parfum qs qs
Tableau 2
Evaluation des propriétés cosmétiques
La présence ou non de peluches, est réalisée par application des compositions sur le 5 visage, séchage puis par frottement sur la zone.
Les perceptions tenseur et de confort ont été évaluées par 20 femmes lors d’une étude consommateur qualitative réalisée par une société indépendante de L’Oréal.
Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau 3 ci-dessous.
CCI C4
Acceptabilité cosmétique Beaucoup de peluches Pas de peluche
Perception tenseur Perception tenseur trop importante (effet trop rigide) Perception tenseur satisfaisante
Confort Incomfort après l’application de la composition Bon équilibre entre la perception tenseur et le confort
Tableau 3
La composition C4 selon l’invention présente à la fois un effet tenseur et un confort immédiats et durables et ne peluche pas après application.
Au contraire, la composition CCI non conforme à l’invention ne permet pas d’atteindre un confort satisfaisant et a tendance à former beaucoup de peluches à l’application.

Claims (25)

  1. REVENDICATIONS
    1. Composition, notamment cosmétique, en particulier de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques, comprenant :
    - au moins une phase aqueuse gélifiée par au moins un agent gélifiant hydrophile ; et
    - au moins une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ;
    lesdites phases y formant un mélange macroscopiquement homogène, caractérisée en ce que ladite phase aqueuse gélifiée comprend en outre une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné.
  2. 2. Composition selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite microdispersion aqueuse de particules de cire est présente en une teneur de cires microdispersées comprise entre 5% et 45% en poids, de préférence comprise entre 8% et 40% en poids, par rapport au poids total de la composition.
  3. 3. Composition selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que lesdites particules de cire possèdent une taille moyenne inférieure à 1 pm, en particulier inférieure à 0,5 pm, et de préférence comprise entre 50 nm et 300 nm.
  4. 4. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite cire possède une dureté comprise entre 6 MPa et 25 MPa, de préférence comprise entre 6 MPa et 15 MPa, de préférence comprise entre 6 MPa et 10 MPa.
  5. 5. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite cire possède une température de fusion comprise entre 60 °C et 120 °C, de préférence comprise entre 70 °C et 100 °C.
  6. 6. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite cire est choisie parmi la cire de carnauba, les cires microcristallines la cire de candelilla et leurs mélanges, et de préférence est la cire de carnauba.
  7. 7. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite microdispersion aqueuse comprend en outre une cire additionnelle possédant une dureté à 20 °C inférieure à 6 MPa, de préférence comprise entre 1 MPa et
    5,5 MPa, et une température de fusion inférieure ou égale à 65 °C, de préférence comprise entre 30 °C et 60 °C.
  8. 8. Composition selon la revendication précédente, caractérisée en ce que ladite cire additionnelle est choisie parmi la cire d’abeille, la cire d’abeille oxyéthylénée, la cire de paraffine et leurs mélanges, et de préférence parmi la cire d’abeille, la cire d’abeille oxyéthylénée et leurs mélanges.
  9. 9. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que ladite microdispersion aqueuse comprend la cire de carnauba ou un mélange de cire de carnauba et de cire d’abeille, éventuellement oxyéthylénée.
  10. 10. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le ratio pondéral monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné / cire(s) dans ladite microdispersion aqueuse est compris entre 0,1 et 0,4, et de préférence est compris entre 0,2 et 0,3.
  11. 11. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la phase aqueuse gélifiée est présente en une teneur comprise entre 5 % et 95 % en poids, en particulier comprise entre 35 % et 90 % en poids, et de préférence comprise entre 60 % et 85 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
  12. 12. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’agent gélifiant hydrophile est choisi parmi les gélifiants polymériques naturels et d’origine naturelle, plus précisément les polysaccharides, les gélifiants polymériques synthétiques, et de préférence parmi les polymères associatifs, les polyacrylamides, les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, les polymères carboxyvinyliques et leurs mélanges.
  13. 13. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’agent gélifiant hydrophile est choisi parmi les polymères et copolymères d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique.
  14. 14. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes comprenant de 0,1 % à 8 % en poids en matière sèche, de préférence de 0,2 % à 5 % en poids en matière sèche et plus préférentiellement de 0,15 % à 2,5 % en poids en matière sèche de polyacrylamide(s) et/ou depolymère(s) et copolymère(s) d’acide 2-acrylamido 2-méthylpropane sulfonique, réticulé(s) et/ou neutralisé(s) par rapport au poids total de la composition.
  15. 15. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la phase huileuse gélifiée est présente en une teneur comprise entre 5 % et 95 % en poids, en particulier comprise entre 10 % et 65 % en poids, et de préférence comprise entre 15 % et 40 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
  16. 16. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’agent gélifiant lipophile est choisi parmi les gélifiants particulaires choisis parmi les cires polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes, les élastomères d’organopolysiloxane, les polymères semi-cristallins, les esters de dextrine, les polymères à liaison hydrogène choisis parmi les polyamides hydrocarbonés et les polyamides siliconés, et leurs mélanges.
  17. 17. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’agent gélifiant lipophile est choisi parmi les gélifiants particulaires choisis parmi les cires polaires et apolaires, les argiles modifiées, les silices comme les silices pyrogénées et les aérogels de silice hydrophobes, en particulier choisi parmi les argiles modifiées, et de préférence choisi parmi les bentonites.
  18. 18. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre une troisième phase, distincte desdites phases aqueuse et huileuse gélifiées, en particulier une phase pulvérulente, de préférence comprenant au moins une charge.
  19. 19. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’elle comprend en outre au moins un actif, de préférence un actif anti-âge, plus préférentiellement choisi parmi le hyaluronate de sodium, l’acide n-octanoyl-5-salycilique, l’adénosine, le c-beta-d-xylopyranoside-2-hydroxy-propane et le sel de sodium de l’acide 3hydroxy-2-pentylcyclopentyl)acétique.
  20. 20. Composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu’il s’agit d’une composition de soin, en particulier de la peau et/ou des fibres kératiniques, du corps ou du visage, en particulier du visage.
  21. 21. Procédé de préparation d’une composition selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant au moins les étapes suivantes :
    i) disposer d’un mélange aqueux comprenant au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné et une quantité efficace d’au moins une cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C ;
    ii) chauffer le mélange de l’étape i) à une température supérieure ou égale à la température de fusion de ladite cire ;
    iii) refroidir le mélange de l’étape ii) en-dessous de la température de cristallisation de la cire et /ou du mélange de cires, afin d’obtenir une microdispersion aqueuse d’une quantité efficace de particules de cire ayant une dureté à 20 °C supérieure ou égale à 6 MPa et une température de fusion supérieure ou égale à 60 °C, stabilisée par au moins un monostéarate de glycérol polyoxyéthyléné ;
    iv) ajouter au moins un agent gélifiant hydrophile dans ladite microdispersion aqueuse ;
    v) disposer d’une phase huileuse gélifiée par au moins un agent gélifiant lipophile ;
    vi) mélanger lesdites phases aqueuse et huileuse gélifiées dans des conditions propices à l’obtention d’un mélange macroscopiquement homogène.
  22. 22. Procédé selon la revendication précédente, comprenant en outre une étape d’ajout d’au moins une troisième phase distincte desdites phases aqueuse et huileuse gélifiées,
    5 en particulier une phase pulvérulente, de préférence comprenant au moins une charge.
  23. 23. Procédé cosmétique de maquillage et/ou de soin des matières kératiniques et/ou des fibres kératiniques, en particulier de la peau et/ou des lèvres, comprenant au moins une étape d’application sur lesdites matières kératiniques et/ou fibres kératiniques d’une composition telle que définie selon l’une quelconque des revendications 1 à 20.
    10
  24. 24. Procédé cosmétique, non thérapeutique, pour atténuer et/ou effacer les rides et/ou les ridules de la peau comprenant une étape d’application sur la peau d’une composition telle que définie selon l’une quelconque des revendications 1 à 20.
  25. 25. Utilisation, non thérapeutique, d’une composition telle que définie selon l’une quelconque des revendications 1 à 20 pour prévenir et/ou traiter l’apparition des rides et/ou des 15 ridules.
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