FR2730392A1 - Jeton de jeu et procede de marquage d'un tel jeton - Google Patents

Abstract

Le jeton de jeu (30) comporte sur au moins une de ses faces (32) et sur le chanfrein périphérique (34) un décor graphique réalisé par tampographie à l'aide d'un tampon encreur (40) dont la tête (42) déformable est comprimée. Dans certaines variantes le décor obtenu par tampographie est recouvert d'un vernis protecteur. L'invention concerne également un procédé de marquage du décor d'un jeton de jeu par au moins une opération de tampographie à l'encre. Selon une variante le décor est recouvert d'au moins une couche de vernis déposée par tampographie.

Description

JETON DE JEU
ET PROCEDE DE MARQUAGE D'UN TEL JETON
La présente invention concerne des jetons de jeu également appelés jetons de casino. Par jeton de jeu on entend tout élément utilisable en salle de jeux et représentant une valeur nominale prédéterminée ou non, que ce soit un jeton proprement dit en forme de disque ou une plaque de jeu en général représentative d'un enjeu élevé. Ces jetons sont classés en deux familles selon le type de jeux pour lesquels ils sont utilisés, jetons "français ou européens" et jetons "américains", tous ces jetons étant avec ou sans valeur prédéterminée.

D'une façon générale ces jetons sont fabriqués en matière plastique rigide et résistante à la salissure et aux rayures.

Les jetons de jeu font d'une façon quasi-systématique l'objet d'un décor par marquage sur leurs faces et/ou tranches et qui, selon les utilisations futures des jetons, peut aller du plus simple au plus complexe. Pour la suite de l'exposé, le terme décor s'étend dans son sens le plus large et comprend notamment tout dessin, signe, marque et caractère (par exemple lettres et chiffres) susceptible de représentation graphique et/ou d'effet visuel.D'une façon plus précise le décor des jetons est susceptible de remplir au moins une des fonctions multiples présentées rapidement ci-après: i) une fonction d'identification du casino et/ou de
la table de jeu et/ou du joueur; ii) une fonction d'identification de la valeur
représentée par le jeton; iii) une fonction de décoration à caractère esthétique
et/ou de support publicitaire; et iv) une fonction de sécurité contre les risques de
fabrication et/ou de reproduction frauduleuse.

En ce qui concerne le marquage proprement dit, il est possible de distinguer le marquage en épaisseur ou en volume (par exemple marquage dans la masse avec ou sans insert, gravure, etc.), du marquage d'une surface (par exemple impression par sérigraphie mono ou multichrome).

L'invention concerne plus particulièrement le marquage de surface, étant entendu que le marquage de surface peut être réalisé sur une surface à l'intérieur même du jeton (par exemple pour les jetons et plaques "européens" réalisés en feuilles de matière plastique laminées).

Parmi les techniques de marquage de surface pour jetons de jeu, on connaît le marquage à chaud utilisé le plus souvent pour des décorations simples et monochromes.

Dans cette technique, un ruban encreur porteur d'une encre de couleur prédéterminée est disposé sur une face du jeton, le marquage étant réalisé par un poinçon chaud porteur du motif de décoration. Cette technique très limitée du fait de la monochromie des rubans et de la faible complexité des visuels réalisables par poinçon, ne peut être utilisée que sur les objets plans (sans relief) sous peine de marquage incomplet sur les jetons.

On note de plus des coûts d'outillage élevés et des délais de fabrication assez longs, cette technique ne permettant pas l'utilisation d'encre révélable sous U.V..

On utilise également pour le marquage des jetons une technique plus performante dite de "sublimation". Selon cette technique, on dépose sur le jeton un transfert sur lequel a été réalisé le décor (qui peut être multicolore). Sous l'action de la chaleur, l'encre du transfert est sublimée pour venir se déposer sur la surface externe du jeton et migrer dessous cette surface de quelques dizaines de microns.

Cette technique donne de meilleurs résultats que la précédente mais souffre de limitations importantes, notamment en ce qui concerne: -l'impossibilité d'utiliser des encres métallisées (or, argent), -l'impossibilité de sublimer la couleur blanche, -l'impossibilité d'utiliser des impressions brillantes sur tout le support, et -la grande difficulté d'obtention de coloris vifs.

De plus cette technique reste onéreuse.

Une autre technique également utilisée pour le marquage de surface des jetons de jeu consiste à imprimer un décor (par exemple par sérigraphie) sur la face interne d'une plaquette de matière plastique transparente ou granitée (par exemple en polycarbonate) qui est ensuite collée dans le fond d'une cavité correspondante prévue sur une face du jeton. Toutefois cette technique est également assez onéreuse et n'est pas entièrement satisfaisante au niveau du risque de substitution frauduleuse de la plaquette marquée. Elle est également sensible aux salissures qui s'introduisent sous la plaquette.

Il résulte de ce qui précède qu'il existe un besoin pour un nouveau procédé de marquage des jetons de jeu qui élimine ou réduit sensiblement les limitations et autres inconvénients des procédés présentés ci-dessus.

Selon l'invention, le jeton de jeu ou un dispositif analogue est caractérisé en ce qu'au moins une de ses faces ou sa tranche comporte un décor réalisé par tampographie. Outre son caractère économique certain, le marquage des jetons de jeux par tampographie se révèle très facilement adaptable aux divers types de jetons à marquer en particulier les jetons en relief (grâce à la faculté de déformations du tampon), notamment pour les jetons "européens" dont certains présentent des crans de moulage. Le marquage pleine face s'en trouve facilité.

Enfin la tampographie permet de marquage direct sur la tranche du jeton (par exemple le marquage d'un code barre), ce qui aujourd'hui ne peut être obtenu par les autres marquages de surface cités ci-avant.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, le décor par tampographie est réalisé en multichromie notamment avec des encres plus ou moins transparentes.

Comme il apparaîtra dans la description ci-après, l'image finale en couleurs du décor obtenu par tampographie est constituée de la complémentarité d'images monochromes, chacune de ces images intermédiaires monochromes étant gravée sur des clichés.

Après encrage des clichés, un tampon vient récupérer l'encre de ces clichés par pression, pour la déposer entièrement par pression sur le jeton à marquer.

En variante, le décor obtenu par tampographie est recouvert d'un vernis. De préférence, le vernis est déposé soit par tampographie soit par pulvérisation.

Parmi les avantages procurés par le dépôt d'un vernis, on peut citer une meilleure résistance à l'usure et aux rayures et une bonne protection contre les falsifications. Avantageusement, la couche superficielle du décor (encre ou vernis) présente des propriétés antiadhésives pour prévenir d'un surmarquage frauduleux.

Selon une autre variante également avantageuse du point de vue de la sécurité, le décor obtenu par tampographie est réalisé avec au moins une encre ou un vernis révélable sous rayonnement ultraviolet.

Selon une autre variante le décor obtenu par tampographie est réalisé avec au moins une couche d'un mélange encre/vernis. Cette caractéristique permet d'obtenir un marquage plus brillant.

Selon encore une autre variante, le marquage du décor est obtenu par au moins une opération de tampographie à l'encre avec la réalisation d'un effet visuel ou d'un motif par au moins une couche de vernis déposée par tampographie soit en superficie du marquage soit entre deux couches d'impression de ce dernier. Le motif peut être déposé sur tout (par exemple un damier) ou partie du décor (marquage du nom du casino avec un vernis plus ou moins brillant et/ou révélable sous U.V.).

Selon encore une autre variante, le marquage de tout ou partie du décor est obtenu par tampographie de plusieurs couches de vernis d'aspect visuel différent choisis parmi les vernis mat, vernis brillant, vernis teinté, vernis irisé, vernis à vieillir et vernis à craqueler.

Cette technique permet d'obtenir un aspect visuel particulier pour le décor et offre une bonne protection contre les reproductions frauduleuses.

Selon un autre mode de réalisation de l'invention, au moins une face du jeton présente un bord à profil adouci, tel qu'un chanfrein ou un arrondi, le bord à profil adouci étant marqué par tampographie par la même opération de marquage de la face de façon à réaliser un marquage simultané au moins partiel de la tranche du jeton. Grâce à cet agencement, il est possible de marquer les deux faces et la tranche du jeton en deux opérations au lieu de trois.

Selon encore un autre mode de réalisation de l'invention, au moins une des faces du jeton comporte au moins une dépression, de préférence à fond plat, dont le fond porte tout ou partie du décor réalisé par tampographie. Avantageusement, le décor du fond de la cavité est recouvert d'une plaquette de protection, de préférence d'une plaquette en polycarbonate ou en polyester très résistante à l'usure et aux rayures. La plaquette non marquée permet une diminution importante des coûts de fabrication du jeton fini en particulier grâce à la possibilité d'automatisation de la pose des plaquettes (absence d'indexation).

En variante, la cavité présente un bord droit au voisinage du fond pour définir un volume correspondant à l'épaisseur du décor obtenu par tampographie et la plaquette. Avantageusement, la partie externe du bord de la cavité comporte un chanfrein limitant le dépôt et l'accrochage de salissures sur la partie centrale du jeton et facilitant le marquage de la périphérie de la partie centrale du jeton par le tampon encreur.

Bien entendu l'invention concerne également le procédé de marquage par tampographie d'au moins une des faces ou de la tranche d'un jeton de jeu et l'application de la tampographie au marquage en général et à la décoration des jetons de jeu.

Selon un mode de mise en oeuvre particulier de l'invention on procède au marquage du décor du jeton par au moins une opération par tampographie à l'encre puis à la couverture du décor par au moins une couche de vernis déposée par tampographie.

Selon un autre mode de mise en oeuvre on procède au marquage du décor par au moins une opération de tampographie d'un mélange encre/vernis.

Selon encore un autre mode de mise oeuvre on procède au marquage du décor par au moins une opération de tampographie à l'encre avec la réalisation d'un effet visuel ou d'un motif par au moins une couche de vernis déposée par tampographie soit en surperficie du décor soit entre deux couches d'impression à l'encre du décor.

Selon encore une variante de mise en oeuvre, on procède au marquage de tout ou partie du décor par tampographie de plusieurs couches de vernis d'aspect visuel différent choisis parmi les vernis mat, vernis brillant, vernis teinté, vernis irisé, vernis à vieillir et vernis à craqueler.

Outre les jetons de jeu, l'invention est applicable à des dispositifs analogues dans leurs structures et leurs finalités tels que jetons de prépaiement, jetons et/ou plaques d'accès, contremarques, etc..

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre en référence aux dessins ci-joints dans lesquels: - la figure l représente le schéma de principe d'une
installation de tampographie permettant la mise en
oeuvre de l'invention; - les figures 2a et 2b représentent une opération de
marquage par tampographie d'un jeton de jeu selon
l'invention à bord chanfreiné, respectivement avant
marquage (figure 2a) et pendant le marquage montrant
le tampon comprimé (figure 2b); et - les figures 3a, 3b, 3c représentent les sections
diamétrales de trois jetons à insert métal (jetons
"américains"), en particulier la figure 3a concerne
un jeton connu à pastille imprimée, et les figures 3b
et 3c concernent deux variantes de jetons marqués par
tampographie selon l'invention.

La mise en oeuvre du marquage par tampographie d'au moins une des faces d'un jeton de jeu est susceptible d'être réalisée par divers types de machines ou installations. A titre d'exemple non limitatif la figure 1 illustre le principe d'une telle installation de mise en oeuvre de l'invention.

Si l'on considère la figure 1, la référence 10 représente un bâti horizontal sur lequel se déplace selon un mouvement pas-à-pas un ruban dont chaque section 12 est pourvue d'une alvéole 14 destinée à recevoir un jeton à marquer 16 (la face à marquer dépassant très légèrement de la surface de la section 12 du ruban). Dans certaines installations non représentées le ruban à sections 12 est remplacé par un plateau tournant ou carrousel. Les jetons passent successivement devant un tampon encreur 18 déplaçable selon des mouvements verticaux alternatifs. Le tampon 18 présente une tête déformable 19 en matériau synthétique (matériau siliconé), en l'espèce à bout conique. Un porte-cliché 20 est également susceptible de mouvements alternatifs entre la verticale du tampon 18 (position 20) et la verticale d'un réservoir d'encre 22 (position 20').

L'opération de tampographie proprement dite est réalisée de la façon suivante. Après encrage du cliché (position 20') le porte-cliché est déplacé dans la position 20. Un premier mouvement vertical descendant du tampon 18 permet de récupérer l'encre (ou le vernis) par simple pression. Après remontée du tampon 18 et retrait du porte-cliché (vers la position 20'), le tampon 18 subit un second mouvement vertical descendant pour déposer l'encre (ou le vernis) par simple pression sur la face en vis-à-vis du jeton 16 à marquer. On réalise ainsi le marquage d'une image (finale ou intermédiaire) monochrome.

Sans sortir du cadre de l'invention, d'autres installations utilisent un porte-cliché fixe au niveau de l'encrier, et un tampon coulissant pour aller frapper l'encrier et susceptible d'un second mouvement alternatif vertical pour aller marquer le produit. De même, on utilise des encriers ouverts ou fermés (dans ce cas pour limiter le séchage des encres et des vernis).

Pour la multichromie, l'image finale du décor est constituée par complémentarité et/ou superposition d'images en une seule couleur, chacune de ces images intermédiaires étant gravée sur des clichés distincts.

On utilise pour le marquage multichrome soit plusieurs porte-clichés mobiles soit une série d'unités de tampographie monochrome. Les encres sont en général très fluides, avec un certain caractère de transparence et capables de sécher rapidement pour permettre une opération suivante de marquage dans une autre couleur sans risque de mélange des impressions successives de couleurs différentes (de l'ordre de 2 secondes entre deux marquages).

Les encres utilisées sont de multiples couleurs: par exemple bleu, vert, rouge et noir pour la quadrichromie.

On utilise également des mélanges encre/vernis pour obtenir des décors brillants et/ou des encres métallisées par exemple, gris métallisé, pour donner des effets spéciaux sur l'image: effet moiré, irisé, nacré, etc.. . En variante on réalise par tampographie des motifs mat/brillant (par exemples des fonds pleins tels que des damiers ou des inscriptions telles que le nom du casino, la valeur du jeton, etc.) très difficiles à reproduire par photo (donc très sécuritaires). Ces motifs sont réalisés par le dépôt par tampographie d'une ou plusieurs couches de vernis soit en superficie soit entre deux couches d'impression du décor déposées par tampographie à l'encre. Toujours dans le cadre de l'invention, on réalise également tout ou partie du décor par tampographie de plusieurs couches de vernis d'aspect visuel différent choisis parmi les vernis mat, vernis brillant, vernis à viellir et vernis à craqueler.

Cette dernière technique modifie l'aspect visuel du décor et permet de rendre le décor encore plus complexe.

Bien entendu la tampographie permet l'utilisation de trames sur les clichés, ce qui est très apprécié pour l'impression de décor du type "photographie". Par rapport à la sublimation et même à la sérigraphie où la finesse des trames est limitée par des problèmes de compatibilité entre les trames des écrans et les trames des clichés, la tampographie permet sans difficulté particulière l'utilisation de trames de grande finesse, supérieure à 150 points/pouce, ce qui accroît, outre la qualité du décor, le caractère sécuritaire du jeton, en effet la difficulté de reproduction (notamment pour les reproductions non-autorisées) croît avec la finesse de la trame.

A titre de variante le décor obtenu par tampographie est protégé par recouvrement d'une nappe de protection transparente telle qu'un vernis mat, satiné ou brillant pulvérisé ou déposé par tampographie en une ou plusieurs couches (environ de 20 à 50 ym par couche). Pour encore accroître le caractère sécuritaire des marquages, certaines encres (ou vernis) reçoivent des pigments susceptibles de se révéler sous rayonnement ultraviolet.

De plus, la tenue du décor obtenu par tampographie peut être améliorée par diverses techniques avant ou après marquage et adaptées au matériau support du décor du jeton (matière synthétique, métal de l'insert central, etc.), par exemple: avant marquage par effet CORONA, flammage, après marquage par traitement thermique, séchage, rayonnement (Infrarouge, ou U.V.), ou par l'utilisation d'encres polymérisables ou sublimables (avec un effet de pénétration dans la masse du matériau plastique).

Enfin le marquage peut être complété par un revêtement "anti-adhérence" à l'aide d'encres et vernis siliconés ou fluorés (PTFE) pour éviter les surimpressions et autres falsifications du décor.

Ainsi donc la tampographie permet d'obtenir un marquage des jetons de bonne qualité avec une grande complexité du décor (notamment en tirant profit de la transparence des encres et de l'aspect mat/brillant des vernis) et la possibilité d'opérations sécuritaires supplémentaires, tout ceci à l'aide du même outillage de base, l'unité de tampographie. Cette particularité et les grandes cadences obtenues par cette méthode d'impression (jusqu'à 3000 jetons/heure) en font une méthode de marquage des jetons de jeu très économique.

Comme déjà mentionné ci-avant, le décor par tampographie entrant dans le cadre de la présente invention, peut être du plus simple au plus complexe et constitué de dessins, signes, marques, caractères, lettres, chiffres, codes barres etc.., tous susceptibles de représentation graphique pris individuellement ou en combinaison. Bien entendu à ce décor par tampographie peuvent sans sortir du cadre de l'invention s'ajouter ou se superposer des signes obtenus par exemple par un marquage dans la masse de jetons (notamment par injections multiples hétérochromes) ou par gravure.

Une autre propriété très intéressante de la tampographie pour les jetons de jeu résulte de son aptitude au marquage d'objets présentant un certain relief (côtes, gravure, crans de moulage, etc.), du fait de la déformation des tampons. Il est ainsi possible de marquer des jetons à relief sur leurs faces entières et ce, en fin de fabrication des jetons (sans risque de déformation ou de dégradation du décor). Cette propriété est également utilisée pour faciliter le marquage de la tranche des jetons.

D'une façon classique, le marquage complet d'un jeton est réalisé en trois impressions (une par face et une pour la tranche du jeton): Dans le cadre de l'invention après impression par tampographie des faces comme décrit ci-dessus, l'impression de la tranche est obtenue par marquage latéral à l'aide d'un tampon rotatif (ou d'un tampon-rouleau rotatif en cas de marquage simultané de plusieurs jetons disposés en pile). Toutefois, toujours dans le cadre de l'invention, il s'est avéré possible de réaliser par tampographie un marquage complet du jeton en deux opérations. Pour ce faire, le bord d'au moins une face du jeton est modifié (par rapport au bord droit habituel) pour présenter un profil adouci, tel qu'un chanfrein ou un arrondi.Les figures 2a et 2b illustrent le marquage d'un jeton 30 dont les deux faces 32, 32' présentent chacune un chanfrein périphérique 34, 34 (selon un angle d'environ 600 avec la face correspondante), le jeton étant par ailleurs symétrique par rapport au plan horizontal PP' parallèle aux faces 32, 32'. Comme on peut le constater sur les figures 2a et 2b, la profondeur de l'alvéole 36 du ruban-porteur du jeton 38 est légèrement inférieure (de quelques 1/10e de mm) à la demi-épaisseur du jeton 30, permettant ainsi l'encrage total du chanfrein conique 34 lorsque la tête déformable 42 du tampon 40 est comprimée (avec léger dépassement du rebord 44 de la tête 42 au-delà du plan médian PP'). Ainsi donc, chaque opération d'impression permet le marquage d'une face et d'une demi-tranche du jeton.

Toujours dans le cadre de l'invention, la tampographie est utilisée pour le marquage d'un type de jeton à insert et correspondant à l'appellation jeton "américain". La figure 3a représente une section diamétrale (avec agrandissement dans le sens de l'épaisseur pour la clarté du dessin) d'un tel jeton aujourd'hui en fabrication. Le jeton connu 50 est principalement constitué d'une couronne annulaire 52 en matière plastique surmoulée (de préférence ABS, polystyrène, PPMA) sur un disque central formant lest 54 par exemple en métal (notamment acier ou laiton) pour définir de chaque côté du disque un évidement ou cavité circulaire 56 de faible profondeur (en général comprise entre 0,25 et 0,5 mm). Le jeton 50 est terminé par la mise en place de deux étiquettes adhésives 58, 58' de préférence en polycarbonate dont la face interne porte un décor visuel imprimé par sérigraphie.On peut remarquer sur la figure 3a que l'épaisseur des étiquettes est légèrement inférieure à la profondeur de la cavité 56 pour éviter les rayures et la dégradation du décor. Il est à remarquer que dans ce type de jeton la couronne 52 est très souvent réalisée par injections successives de matières plastiques de couleurs distinctes dans des empreintes de formes intermédiaires variées pour obtenir des motifs multicolores (de 2 à 5 couleurs) dans la masse même de la matière injectée. Il en résulte que le marquage superficiel intéresse principalement la partie centrale du jeton.

Si l'on considère les figures 3b et 3c, les jetons 60 et 70 présentent la même structure de base avec une couronne annulaire 52 surmoulée sur un insert 54 formant lest pour définir une cavité centrale 56 de profondeur variable, par exemple de l'ordre de 0,25 mm pour le jeton 60 ou de l'ordre de 0,50 mm pour le jeton 70. Dans un double souci d'économie et de sécurité accrue, on procède dans deux variantes de jetons selon de l'invention, les jetons 60 et 70, au marquage par tampographie directement sur le fond 62 de la cavité 56 sur le métal (ou sur du matériau plastique en cas d'insert plastique).Avantageusement le décor ainsi obtenu est protégé soit par une ou plusieurs couches 64 de vernis transparent (jeton 60 - figure 3b) soit par une pastille ou plaquette adhésive 65 (non imprimée) en matière plastique résistante et transparente, par exemple en polycarbonate ou en polyester, disposée directement sur le décor 63 (jeton 70 - figure 3c). Dans la pratique l'option vernis donne de meilleurs résultats du point de vue coût et sécurité, cas du jeton 60, et l'option plaquette reste préférable lorsque la résistance à l'usure est privilégiée, cas du jeton 70.

Bien entendu la solution vernis plus plaquette est également réalisable. Dans le cas où le jeton à plaquette (jeton 70) présente une cavité relativement profonde (de l'ordre de 0,50 mm), il est de plus avantageux pour assurer un encrage correct par le tampon de la zone périphérique du fond 62 de la cavité 56 de réaliser un chanfrein 68 sur l'extérieur du bord droit 66 de la cavité 56, la face externe de la plaquette 65 après montage de cette dernière venant sensiblement à la hauteur de la base du chanfrein 68 comme illustré sur la figure 3c. De façon optionnelle, il est également prévu de modifier la forme du tampon pour adapter ce dernier à la forme et la profondeur de la cavité.

On comprendra aisément que le décor obtenu par tampographie pour les jetons 60 et 70 est, une fois revêtu de sa protection, très difficile à modifier ou à faire disparaître, surtout si la protection est un vernis.

Claims (19)

REVENDICATIONS:

1. Jeton de jeu (16, 30, 60, 70) ou dispositif analogue, caractérisé en ce qu'au moins une de ses faces ou sa tranche comporte un décor réalisé par tampographie.

2. Jeton de jeu (16, 30, 60, 70) ou dispositif analogue selon la revendication 1, caractérisé en ce que le décor est réalisé en multichromie avec l'utilisation optionnelle d'encres plus ou moins transparentes.

3. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le décor obtenu par tampographie est réalisé avec au moins une couche d'un mélange d'encre/vernis ou de vernis teinté.

4. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le décor obtenu par tampographie est recouvert d'un vernis (64).

5. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon la revendication 4, caractérisé en ce que le vernis (64) est déposé sur ledit décor par tampographie ou par pulvérisation.

6. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on procède au marquage du décor par au moins une opération de tampographie à l'encre avec la réalisation d'un effet visuel ou d'un motif par au moins une couche de vernis déposée par tampographie soit en superficie du marquage soit entre deux couches d'impression de ce dernier.

7. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le décor obtenu par tampographie est réalisé en tout ou partie par plusieurs couches de vernis d'aspect visuel différent choisis parmi les vernis mat, vernis brillant, vernis teinté, vernis irisé, vernis à vieillir et vernis à craqueler.

8. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le décor obtenu par tampographie est réalisé avec au moins une couche d'encre ou de vernis révélable sous rayonnement ultraviolet.

9. Jeton de jeu (16, 30, 60) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le décor obtenu par tampographie comporte une couche superficielle anti-adhérence.

10. Jeton de jeu (30) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une face (32, 32') du jeton présente un bord à profil adouci tel qu'un chanfrein (34, 34') ou un arrondi et en ce que ledit bord à profil adouci est marqué par tampographie par la même opération de marquage de ladite face (32, 32') de façon à réaliser le marquage simultané d'au moins une partie de la tranche du jeton (30).

11. Jeton de jeu (60, 70) ou dispositif analogue selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une des faces du jeton comporte au moins une dépression (56) dont le fond (62) comporte tout ou partie dudit décor réalisé par tampographie.

12. Jeton de jeu (60, 70) ou dispositif analogue selon la revendication 11, caractérisé en ce que la dépression se présente sous la forme d'une cavité (56) à fond plat.

13. Jeton de jeu (60, 70) ou dispositif analogue selon la revendication 12, caractérisé en ce que le fond (62) de la cavité (56) après l'opération de marquage est recouvert d'une pastille protectrice transparente (65) en matière plastique résistante, de préférence en polycarbonate ou en polyester.

14. Jeton de jeu (70) ou dispositif analogue selon l'une des revendications 12 et 13, caractérisé en ce que la partie externe du bord (66) de la cavité (56) présente un chanfrein (65).

15. Procédé de marquage d'au moins une des faces ou de la tranche d'un jeton de jeu ou dispositif analogue, caractérisé en ce qu'on procède au marquage par au moins une opération de tampographie.

16. Procédé de marquage selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'on procède au marquage d'un décor par au moins une opération de tampographie à l'encre puis à la couverture du décor par au moins une couche de vernis déposée par tampographie.

17. Procédé de marquage selon l'une des revendications 15 et 16, caractérisé en ce qu'on procède au marquage par au moins une opération de tampographie d'un mélange encre/vernis ou de vernis teinté.

18. Procédé de marquage selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'on procède au marquage de tout ou partie d'un décor par tampographie de plusieurs couches de vernis d'aspect visuel différent choisis parmi les vernis mat, vernis brillant, vernis teinté, vernis irisé, vernis à vieillir et vernis à craqueler.

19. Procédé de marquage selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'on procède au marquage d'un décor par au moins une opération de tampographie à l'encre avec la réalisation d'un effet visuel ou d'un motif par au moins une couche de vernis déposée par tampographie soit en superficie du décor soit entre deux couches d'impression à l'encre du décor.