FR2721651A1 - Mécanisme de sécurité pour la manÓoeuvre des portes battantes à deux vantaux. - Google Patents

Abstract

Les pivots (4) des deux vantaux (1, 2) sont reliés par deux éléments funiculaires (7, 8) qui s'enroulent sur les tambours à diamètres différents (5a-5b, 6a-6b) de deux organes (5, 6) calés sur les pivots. Chacun des éléments (7, 8) incorpore un ressort (7a, 8a) qui assure le rappel des vantaux (1, 2) en position fermée et qui permet l'ouverture de l'un de ceux-ci lorsque l'autre est immobilisé angulairement.

Description

La présente invention est relative aux portes battantes à deux vantaux, du

genre notamment de celles qui équipent Les cabines pour téléphone public, et elle a plus spécialement pour but de permettre la réalisation d'un mécanisme de sécurité qui est agencé en premier lieu pour assurer le déplacement angulaire simultané des deux vantaux lorsqu'un seul de ceux-ci est manoeuvré par l'utilisateur, en deuxième lieu pour permettre à l'un de ces vantaux d'être manoeuvré alors que l'autre reste momentanément immobile par suite d'un effet de butée qui

s'exerce temporairement sur lui, ce vantail immobilisé pivotant automa-

tiquement dans le même sens que le premier dès que l'effet précité cesse, et en troisième lieu pour opérer le rappel automatique des deux

vantaux à la position fermée.

Si l'on considère le cas susmentionné des cabines téléphoniques, on conçoit sans peine qu'il est nécessaire de relier l'un à l'autre les deux vantaux de leur porte battante de façon à ce que celle-ci s'ouvre entièrement même dans le cas o, par inadvertance ou par le fait qu'il

ne dispose que d'une seule main libre, un utilisateur vient à ne manoeu-

vrer qu'un seul desdits vantaux. Par ailleurs, il faut que le vantail qui est manoeuvré par l'utilisateur puisse pivoter sans dommage dans le cas o le vantail opposé serait immobilisé angulairement par la présence d'un autre utilisateur qui attend à l'extérieur de la cabine ou qui se trouve déjà à l'intérieur de celle-ci, ce vantail devant néanmoins

pivoter à son tour dès que le blocage momentané a cessé.

Dans le document FR-A-2 568 929 (MECELEC), on a décrit un mécanisme du type envisagé, permettant de remplir la fonction qui a été ci-dessus exposée. Ce mécanisme fait appel à deux dispositifs compensateurs qui sont attelés par l'une de leurs extrémités à l'un, respectivement à

l'autre, des deux vantaux et dont la longueur peut se modifier automati-

quement à l'encontre de moyens élastiques de rappel sous l'effet d'un

effort axial exercé suivant une direction donnée tout en restant inva-

riable en cas d'effort axial exercé suivant la direction opposée, ces deux dispositifs étant par ailleurs attelés à un même palonnier propre à

inverser la direction des efforts qui s'exercent axialement sur eux.

Dans la forme de réalisation exposée dans le document sus-indiqué, chaque dispositif compensateur était formé par un cylindre à l'intérieur duquel coulisse télescopiquement une tige pourvue en bout d'une tête constituant butée pour un ressort prenant par ailleurs appui contre le

fond dudit cylindre qui est traversé par la tige.

Un tel système permet bien d'obtenir le résultat recherché, mais il convient d'observer que sa construction est relativement coûteuse et qu'au surplus il se prête très mal à une adaptation aux différentes largeurs des vantaux susceptibles d'être rencontrés en pratique, en ce sens qu'un mécanisme donné ne peut convenir qu'à un seul entraxe des pivots des vantaux.

C'est à ces inconvénients que la présente invention entend remé-

dier. Conformément à l'invention, on lie angulairement chacun des vantaux

de la porte à un organe d'enroulement présentant deux tambours super-

posés à diamètres différents, et l'on réunit le tambour à petit diamètre de l'un au tambour à grand diamètre de l'autre, et vice versa, par deux

éléments funiculaires qui s'enroulent sur leurs tambours dans des direc-

tions opposées et sur la longueur de chacun desquels sont interposés des moyens élastiquement déformables à la traction et à la compression, avantageusement constitués par de simples ressorts hélicoïdaux à spires

non jointives.

On comprend que lorsque les deux vantaux sont simultanément ma-

noeuvrés à l'ouverture, l'enroulement différentiel dans des directions opposées d'envidage des deux extrémités de chaque élément funiculaire

provoque l'étirement des ressorts qui assurent ensuite le rappel élas-

tique des portes à la position de fermeture, ce mouvement de rappel étant préférablement réguLé par un amortisseur classique associé à l'un

au moins des organes d'enroulement.

Dans le cas o l'un seulement des deux vantaux est manoeuvré à l'ouverture par l'utilisateur, le vantail opposé est contraint de suivre le mouvement par suite de la liaison existant entre les deux organes d'enroulement, les deux ressorts assurant le rappel à la position de fermeture.

Dans l'hypothèse enfin o l'un des vantaux est manoeuvré à l'ouver-

ture alors que l'autre est momentanément immobilisé angulairement, l'étirement de l'un des éléments funiculaires joint à la contraction simultanée de l'autre permet le pivotement du vantail qui est manoeuvré, et ce en dépit de l'immobilité de l'autre vantail, ce dernier étant

amené en position ouverte dès qu'il a recouvré sa liberté de pivotement.

Il doit être observé qu'un tel mécanisme est susceptible d'être immédiatement adapté à des portes différentes moyennant allongement ou au contraire raccourcissement des éléments funiculaires, dont chacun desquels est susceptible d'être très simplement constitué par deux

portions de câble reliées par un ressort héLicodal.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux com-

prendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avan-

tages qu'elle est susceptible de procurer: Fig. 1 est une vue en perspective représentant la partie supérieure d'une porte battante à deux vantaux équipée d'un mécanisme de

sécurité suivant l'invention.

Fig. 2 et 3 sont des vues analogues illustrant le fonctionne-

ment de ce mécanisme.

Sur ce dessin, les références 1 et 2 désignent les deux vantaux de la porte battante d'une cabine publique de téléphone. A son sommet, le bord extérieur de chaque vantail 1 ou 2 est muni d'une penture 3 (fig. 1) fixée radialement en bout d'un arbre vertical ou pivot 4, lequel est convenablement supporté par la carcasse fixe de la cabine de façon à pouvoir librement tourner sur lui-même. Il va de soi que le bord inférieur (non représenté) de chacun des vantaux 1 et 2 est supporté par

un pivot classique, orienté suivant l'axe du pivot 4 correspondant.

Sur chacun des pivots 4 est calé un organe d'enroulement référencé pour le vantail 1, 6 pour le vantail 2. Chaque organe 5 ou 6 est

agencé pour présenter deux parties ou tambours superposés Sa et 5b, res-

pectivement 6a et 6b, établis à deux diamètres différents. On observera que la disposition verticale de ces tambours est inversée sur les deux

organes 5 et 6, en ce sens que le tambour Sa à petit diamètre est dispo-

sé au-dessus du tambour 5b de l'organe 5, alors que le petit tambour 6a

est situé au-dessus du tambour 6b du même organe 6.

Les deux organes 5 et 6 sont liés angulairement l'un à l'autre par deux éléments funiculaires superposés 7 et 8 dont chacun, orienté à l'horizontale, est constitué par deux portions de câble métallique

réunies l'une à l'autre par un ressort héLicodal 7a, respectivement 8a.

L'extrémité libre de chaque portion de câble est arrimée sur la périphé-

rie de l'un des tambours de chaque organe 5 et 6, de sorte que l'élément 7 relie le grand tambour 5b au petit tambour 6a, tandis que dans un plan horizontal situé à un niveau inférieur, l'élément 8 réunit le petit

tambour 5a au grand tambour 6b.

IL convient d'observer que les deux portions de câble de chaque élément funiculaire 7 et 8 sont attachées à leurs tambours de façon à ce que lors de la rotation en sens opposés des pivots 4 et des organes 5 et

6, l'une desdites portions s'enroule tandis que l'autre se déroule.

Sur chaque élément 7 et 8 est prévu un tendeur classique 7b, 8b qui permet de régler la tension des ressorts 7a et 8a; ce réglage est opéré de manière à ce qu'à la position de fermeture illustrée en fig. 1, les spires des deux ressorts ne soient pas jointives. Par ailleurs, à l'un

au moins des organes 5 et 6 (au seul organe 6 dans l'exemple de réali-

sation envisagé), est avantageusement associé un amortisseur 9 de type usuel, propre à freiner le pivotement angulaire de l'organe auquel il est attelé; cet attelage est réalisé à l'aide d'un maneton radial 5c, 6c qui est interposé entre les deux tambours de l'organe envisagé et

dont l'extrémité libre est liée à la tige mobile 9a de l'amortisseur 9.

On notera que chaque maneton 5c, 6c est agencé pour coopérer avec une butée fixe 10 solidaire de la carcasse de la cabine, afin de limiter

l'amplitude du pivotement des vantaux dans le sens de l'ouverture.

On comprend qu'à la position fermée illustrée en fig. 1, la légère

tension exercée par les ressorts 7a et 8a sur les éléments 7 et 8 solli-

cite en rotation les organes 5 et 6 dans des sens opposés, si bien que les deux vantaux 1 et 2 sont ainsi maintenus en appui contre une butée

fixe 11 prévue au centre de la porte.

Si l'on suppose qu'à partir de cette position de fermeture, un utilisateur, désirant pénétrer dans la cabine, agit simultanément sur les deux vantaux 1 et 2, le déplacement angulaire des pivots 4 et des organes 5 et 6 provoque, au niveau de chaque élément funiculaire 7 et 8, l'enroulement d'une portion de câble et le déroulement de la portion

opposée. Par suite de la différence de diamètre des deux tambours aux-

quels sont arrimées les portions de câble d'un même élément, cette opé-

ration d'envidage-dévidage détermine le déplacement longitudinal de chaque élément 7 et 8, ainsi que l'étirement du ressort 7a, 8a (voir fig. 2), et ce jusqu'à ce que les manetons 5c, 6c viennent en appui

contre les butées fixes 10.

Du fait de cet étirement, les deux resorts précités assurent le rappel élastique des deux vantaux 1 et 2 dès qu'ayant pénétré dans la cabine, l'utilisateur cesse son action sur lesdits vantaux, étant noté que l'amortisseur 9 intervient alors pour freiner le mouvement de fermeture. Il faut ici observer que le même processus se produit dans le cas o pour ouvrir la porte battante, l'utilisateur ne se sert que d'une seule main et n'agit que sur l'un des deux vantaux, que ce soit le gauche ou le droit: les éléments funiculaires 7 et 8 assurent la liaison permanente entre les deux vantaux 1 et 2, de sorte que lesdits vantaux sont simultanément amenés en position ouverte et reviennent

d'eux-mêmes à la position de fermeture dès que l'action de l'utilisa-

teur cesse.

Si maintenant l'on suppose que l'utilisateur manoeuvre à l'ouver-

ture un seul vantail (le vantail 1 en fig. 3) alors que l'autre vantail ne peut pivoter par suite d'un obstacle imprévu (schématisé en fig. 3 sous la forme d'une butée fixe 12 placée immédiatement en avant du vantail 2 en position fermée), le déplacement angulaire de l'organe 5 va engendrer simultanément: - un effet de traction au niveau de l'élément funiculaire 7 dont le ressort 7a va s'étirer du fait de l'enroulement de la portion de câble amarrée sur le grand tambour 5b, si bien que le vantail 1 pourra être amené à la position d'ouverture; - un effet de compression au niveau de l'élément funiculaire 8 dont le ressort 8a va se contracter axialement pour permettre au vantail 2 de rester immobile; - étant observé que ce vantail 2 sera automatiquement amené en position d'ouverture par le ressort 7a dès que la butée 12 aura été effacée, et que les deux vantaux 1 et 2 reviendront simultanément à la position de fermeture dès que l'utilisateur aura cessé son action sur le

vantail 1.

Le dispositif de sécurité suivant l'invention permet donc bien d'obtenir le fonctionnement recherché. Sa construction est peu coûteuse et sa structure lui permet d'être imédiatement adapté à l'entraxe des deux pivots 4 de la porte battante, puisqu'il suffit à cet effet de modifier la longueur des câbles des éléments funiculaires 7 et 8, toutes

les autres pièces restant identiques.

Bien mieux, ces pièces sont susceptibles d'être indifféremment utilisées pour des portes battantes à ouverture vers l'intérieur ou vers

l'extérieur, et même pour des portes équipées de deux vantaux à pivo-

tement en directions opposées (un vantail à ouverture vers l'intérieur

et un vantail à ouverture vers l'extérieur).

A la limite, pour l'équipement d'une porte à un seul vantail, on peut encore avoir recours à un seul organe d'enroulement associé à un seul élément funiculaire dont l'extrémité libre est alors attachée en un

point fixe.

Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a

été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domai-

ne de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails

d'exécution décrits par tous autres équivalents. On conçoit en parti-

culier que le dispositif de sécurité suivant l'invention est susceptible d'être appLiqué à des portes battantes autres que celles qui équipent

les cabines téléphoniques.

R E V EN DI C A T I 0 N S

1. Dispositif de sécurité pour la manoeuvre des portes battantes à deux vantaux, du genre notamment de celles qui équipent les cabines pour

téléphone public, caractérisé en ce qu'il comprend deux organes d'enrou-

lement (5, 6) qui, rendus angulairement solidaires des deux vantaux (1, 2), comportent deux tambours superposés (5a et 5b, respectivement 6a et 6b) établis à des diamètres différents, et qui sont réunis l'un à l'autre par des éléments funiculaires (7, 8) qui s'enroulent dans des

directions opposées d'envidage sur lesdits tambours eux-mêmes vertica-

lement inversés sur lesdits organes, et sur la longueur desquels sont interposés des moyens (7a, 8a) élastiquement déformables à la traction

et à la compression.

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chaque éléments funiculaire (7, 8) comprend deux portions de câble reliées l'une à l'autre par un ressort hélicofdal (7a, 8a) à spires non jointives.

3. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2,

caractérisé en ce qu'à l'un au moins des organes d'enroulement (5, 6) est associé un amortisseur (9) propre à freiner la rotation dudit organe

et le mouvement de fermeture des vantaux (1, 2) de la porte battante.

4. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3,

caractérisé en ce qu'à l'un au moins des deux vantaux (1, 2) est associé un système de butée (5c, 10) propre à limiter l'amplitude du déplacement angulaire des organes d'enroulement (5, 6) et des vantaux (1, 2) dans le

sens correspondant à l'ouverture desdits vantaux.

5. Dispositif suivant les revendications 3 et 4 envisagées en com-

binaison, caractérisé en ce que la tige mobile (9a) de l'amortisseur (9) est attelée à un maneton (5c, 6c) solidaire radialement de l'organe (5, 6) correspondant, lequel maneton est agencé pour venir coopérer avec une

butée fixe (10).

6. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications qui pré-

cèdent, caractérisé en ce que chaque élément funiculaire (7, 8) incor-

pore un tendeur (7b, 8b) pour le réglage de la tension des moyens

élastiques (7a, 8a) associés auxdits éléments.

7. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications qui

précèdent, caractérisé en ce que chaque organe d'enroulement (5, 6) est calé sur un arbre ou pivot vertical (4) lié à l'organe d'enroulement (5,

6) correspondant par une penture radiaLe (3) fixée à L'un des bords su-

périeurs des vantaux (1, 2).